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  • 2 days ago
« Il faut que les gens comprennent que l’éboueur est un être humain. » Aïcha est éboueur à Paris. Pour neo, elle témoigne du mépris et du manque de reconnaissance que subissent encore trop souvent les agents de propreté. 💬🧹

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Fun
Transcript
00:00À la maison, tu ne jottes pas même le sol.
00:01Le reste de ton assiette, tu la mets à la poubelle.
00:04À croire qu'ils s'en foutent, quoi.
00:06Ça met des centaines d'années avant de complètement disparaître.
00:10Ça leur passe au-dessus de la tête, tu vois.
00:11Les gens qui viennent ici, sur les berges, c'est pour le cadre.
00:14Parce que c'est agréable, parce que c'est joli.
00:16Il y a quelques-uns qui ramènent leur propre sac pour prendre leurs déchets.
00:20Il y en a d'autres qui viennent avec leurs emballages, leurs gâteaux,
00:23les sandutes, les bouteilles, qui viennent, qui passent leur soirée ici.
00:27En partant, ils laissent tout à même le sol.
00:28On leur donne une carte postale, qui est quand même magique.
00:32Il y a des gens qui viennent des quatre coins du monde pour venir contempler cette vue.
00:35Nous, on a un patrimoine à dispo.
00:39Les gens, ils n'en prennent pas soin.
00:41Les gens, il faut qu'ils prennent conscience quand même que l'éboueur est un être humain.
00:46Et en vérité, ils se prennent pour les patrons des éboueurs, les parisiens.
00:50Ils payent un impôt sur la propreté.
00:52J'ai déjà eu, oui, c'est mes impôts qui payent.
00:55Sauf que moi aussi, je suis parisienne.
00:56Tout de suite, je me paye moi-même.
00:58Ça va plus vite.
01:01Je suis mon propre patron.
01:04Ce que les rats nous laissent, les petites confettis.
01:08C'est facile d'axer pour eux, regarde.
01:10Ils viennent, ils déchirent le sac en bas et ils se nourrissent.
01:14On ne peut pas dire qu'il n'y a que l'homme qui s'allie.
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