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  • 3 months ago
Aïcha est éboueur, un métier indispensable et rarement exercé par des femmes. Pour neo, elle raconte son quotidien dans ce travail éprouvant. ♻️💪

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Fun
Transcript
00:00Si vraiment je pouvais toucher que même un centime par mégot que je ramasse,
00:06elle serait milliardaire. Je m'appelle Aïcha, j'ai 38 ans, mère de deux enfants,
00:11je suis éboueur et là il est 5h15. Un bon éboueur, c'est un éboueur qui balaie
00:17d'abord du regard. Tu ne rentres pas comme ça à la fonctionnelle, il faut que ton dossier soit
00:22nickel, tu as un entretien. Je suis plière, tout le monde sait ce que je fais, je l'assume parce
00:26que c'est quand même la base de tout, l'entretien. Si jamais il n'y avait pas d'éboueur, je pense
00:31qu'on serait noyé par les détritus, les déchets, les maladies éradiquées. On aurait revu le jour,
00:38nous avons une autre importance. On revient sur nos pas, déjà un gobelet. Je ne dis pas que je suis
00:43épanouie dans ce que je fais. Quand on nettoie et qu'une demi-heure après, ce que tu viens de faire
00:50vient d'être défait, c'est décourageant mais voilà, c'est un travail sans fin. Vient souvent le
00:56travail de remise en propreté est fait quand les gens sont encore au lit. Nous, on est les
01:01travailleurs de l'ombre. Ceux qui commencent à 6h, ils ne se sont pas réveillés à 6h. C'est des gens
01:05qui habitent bien loin de Paris, c'est-à-dire qui sortent de chez eux à 5h, qui sont probablement
01:09réveillés depuis 4h. Tout ça, on ne le voit pas. Tu es payé 1580 quand tu arrives à la ville. Un éboueur
01:15qui vente, qui neige, qui pleuve, qui est la canicule, il est dehors. Notre bureau, c'est la rue. On met à l'épreuve
01:22notre corps. Quand on voit le salaire, je ne sais pas si vraiment ça suit, mais voilà, en tout cas,
01:27ça permet de vivre.
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