- il y a 2 jours
Rentrée universitaire dans l'Union européenne : mobilité et réussite pour les jeunes ?
- En première partie, Caroline de Camaret reçoit Xavier Bettel, ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre du Luxembourg, pour évoquer l'actualité européenne et internationale.
- En seconde partie, Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent les eurodéputés Laurence Farreng (Renew, France) et Victor Negrescu (S&D, Roumanie), ainsi que Nelly Fesseau, directrice de l'agence Erasmus + France, pour un débat sur le thème : « Rentrée universitaire dans l'Union européenne : mobilité et réussite pour les jeunes ? »
Ici, l'Europe
Chaque semaine, LCP Assemblée nationale, Public Sénat et France24 vous plongent au coeur des questions qui secouent l'Europe : Covid-19, questions migratoires, « Green deal », Brexit ou encore souveraineté digitale. Quel avenir pour l'Union et ses 450 millions d'habitants ? Une demi-heure d'information pour mieux comprendre les enjeux européens.
- En première partie, Caroline de Camaret reçoit Xavier Bettel, ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre du Luxembourg, pour évoquer l'actualité européenne et internationale.
- En seconde partie, Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent les eurodéputés Laurence Farreng (Renew, France) et Victor Negrescu (S&D, Roumanie), ainsi que Nelly Fesseau, directrice de l'agence Erasmus + France, pour un débat sur le thème : « Rentrée universitaire dans l'Union européenne : mobilité et réussite pour les jeunes ? »
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Chaque semaine, LCP Assemblée nationale, Public Sénat et France24 vous plongent au coeur des questions qui secouent l'Europe : Covid-19, questions migratoires, « Green deal », Brexit ou encore souveraineté digitale. Quel avenir pour l'Union et ses 450 millions d'habitants ? Une demi-heure d'information pour mieux comprendre les enjeux européens.
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00:00France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:18Bienvenue pour ici l'Europe sur France 24 et les chaînes parlementaires.
00:21L'Union Européenne apparaît coincée entre des impératifs contradictoires et des intérêts divergents de ses Etats membres.
00:26Elle doit aussi donner des perspectives d'avenir à sa jeunesse.
00:30Et nous en débattrons, nous débattrons éducation et du programme d'échange Erasmus dans la deuxième partie, partie débat de cette émission.
00:38Mais pour commencer, nous prenons la direction d'un grand-duché, plutôt petit mais au cœur de l'Europe, le Luxembourg.
00:43C'est 682 000 habitants, pays le plus riche de l'Union Européenne, très d'union entre les Français et les Allemands.
00:49Xavier Bettel, bonjour.
00:51Bonjour madame Cabaret.
00:52Je rappelle que vous avez été premier ministre du Luxembourg de 2013 à 2023 pendant dix ans, libéral aujourd'hui ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement, dirigé par le conservateur Luc Frieden.
01:05Vous êtes inquiet pour l'avenir de l'Europe ?
01:09On a déjà donné des meilleures images de l'Europe actuellement quand on voit les positions, que ce soit sur l'Ukraine, que ce soit sur Israël.
01:19Vous savez que même pour condamner tout simplement les attaques russes sur notre représentation à Kiev, on n'arrive même pas à se mettre d'accord sur le texte.
01:26Donc c'est sûr que ce n'est pas les plus grands moments.
01:27Peut-être que c'est aussi l'occasion pour se dire qu'il est le moment de changer peut-être des choses, que ce soit les modes de décision, que ce soit aussi qui représente l'Europe.
01:37Parce que j'ai vu madame von der Leyen à Washington. Est-ce que ça n'aurait pas été à monsieur Costa ou à madame Callas ?
01:44Est-ce qu'il fait quoi exactement ? Peut-être que c'est aussi le moment d'un électrochoc qui permettrait de se dire que l'Europe doit se réveiller autrement demain qu'elle se couche aujourd'hui.
01:55Alors on parlait de ce pont que vous faites entre la France et l'Allemagne, le moteur franco-allemand qui devrait carburer mieux avec le coup prometteur Macron-Mertz.
02:03Mais ça patine beaucoup alors du côté français avec une instabilité politique que vous connaissez certainement.
02:08Un nouveau gouvernement, le corps nu, attendu au tournant.
02:11Et puis Friedrich Merz a perdu quelques couleurs depuis son arrivée au pouvoir.
02:16Comment vous voyez cela du Luxembourg ?
02:18Vous savez l'Europe ce n'est pas la France et l'Allemagne.
02:20L'Europe c'est quand même dans cette pays.
02:22Ce que je dis, peut-être que c'est un des moteurs de l'Europe, la France et l'Allemagne.
02:26Parce que s'ils vont mal, on ne va tous pas très bien.
02:30Mais il ne faut pas oublier qu'un moteur ne fonctionne pas sans essence.
02:32Ce que j'ai toujours dit, qu'on était l'essence sur tous les petits pays.
02:35Mais on a plein d'autres pays qui ont une importance.
02:37Donc je ne veux pas réduire l'Europe au couple franco-allemand.
02:41Ce qui se passe, c'est qu'autour de la table, ils ont un impact, que ce soit au niveau industrie, que ce soit économique, qui est plus grand que d'autres pays.
02:49Quand on voit Friedrich Merz et Emmanuel Macron lors des conférences de presse et des points communs,
02:55on voit qu'il y a un rapprochement, en tout cas, qui n'existait pas avec le chancelier Scholz.
02:59Donc il y a quand même un dégel des relations franco-allemandes.
03:02Donc là, selon les images que l'on peut voir.
03:06Mais ce n'est pas parce qu'il y a une instabilité en France.
03:09J'espère que le gouvernement du premier ministre Lecornu va tenir le plus longtemps possible.
03:16Je pense que c'est dans l'intérêt d'avoir une stabilité.
03:19Mais on voit au niveau européen, qui est quand même très dur de trouver des majorités.
03:23Au Pays-Bas, il y aura, comme vous le savez, des nouvelles élections.
03:26On voit aujourd'hui que ce sera très dur.
03:28Et donc, il faut peut-être en France aussi que les politiques arrivent à comprendre que le compromis,
03:33le fait de vouloir ralier, se mettre autour d'une table et trouver des discussions,
03:37c'est quelque chose qui fonctionne.
03:39Mais l'art du compromis n'est pas une spécialité française.
03:42En tout cas, j'ai l'impression, j'espère que Lecornu n'y arrive pas.
03:45Il faut dire que, d'ailleurs, au Grand-Duché, quand même, vous avez, pour vous,
03:48d'avoir une situation économique plutôt florissante.
03:50Votre dette est à peine de 27% du produit intérieur brut national.
03:57C'est tout de même 114% en France.
03:59Vous allez utiliser ces marges de manœuvre ?
04:03Alors, ce qui se passe, c'est qu'avoir une dette qui reste en dessous des 30%,
04:09quand je t'ai dit, en tant que Premier ministre, ça n'a pas été facile.
04:12J'ai eu le Covid, j'ai eu énormément de dépenses qui étaient imprévues.
04:15Et ce que j'ai fait, j'ai dû faire aussi des mesures impopulaires.
04:18Pour un petit pays comme le mien, qui a quand même un secteur financier et bancaire
04:21qui est très important, je pense que le AAA, ce n'est pas que les trois premières lettres de l'alphabet,
04:25c'est aussi, en fait, la crédibilité d'un client pour son système financier.
04:29Donc, il est important de le garder.
04:31Il y a toujours un travail à faire, et il termine en question.
04:35Là, on a commencé aussi, ce que vous connaissez en France,
04:37les discussions sur les réformes des retraites.
04:40C'est pas facile de trouver un accord.
04:41Si les gens veulent travailler moins et cotiser moins, à un moment, ça ne va pas.
04:45Alors, parlons, Xavier Bettel, d'un sujet qui fâche beaucoup l'Europe,
04:49les Européens en particulier, l'accord entre la présidente de la commission,
04:55Ursula von der Leyen, et Donald Trump sur les droits de douane,
04:5915% de droits de douane pour les marchandises européennes, y compris pour les voitures.
05:03D'ailleurs, ça baisse pour les voitures.
05:04Un accord pas très bien compris, ça vous paraît le bon en ce qui vous concerne ?
05:11Alors, il y a du pour et du contre.
05:13Il faut avouer, il y a du pour, tout simplement,
05:15c'est qu'on n'est pas rentré dans cet engrenage de sanctions contre sanctions,
05:20et qu'on a une certaine stabilité.
05:22La même chose, c'est le con.
05:24On a quand même un président américain qui, demain, peut décider autre chose.
05:27Il n'y a nulle part quelque chose.
05:29Par exemple, moi, je proposais qu'on ait dans un accord,
05:33que l'on signe avec les États-Unis,
05:34tout simplement que ce soit 15-0, ce qui est le cas d'aujourd'hui,
05:37je pense qu'il n'est pas dingue, mais bon, c'est ce qu'on s'est mis d'accord,
05:40que si les Américains décident de bouger au-dessus de casques,
05:43que nous, automatiquement, se rallient à leurs nouveaux chiffres,
05:46pour qu'il y ait quand même un moyen de pression,
05:47ou au moins une possibilité européenne,
05:50ils savent que là, pour l'instant, 15 %, c'était la limite,
05:53vraiment, qu'on pouvait accepter,
05:55mais dès qu'ils dépassent, qu'on ait des contre-mesures
05:57qui soient prises au niveau européen.
05:59J'avais demandé que ce soit dans le texte,
06:00on m'a dit que ce n'était pas possible,
06:01mais ça faisait partie des choses que j'aurais aimé faire,
06:04avant d'égantir.
06:05Mais il y en a certains qui tremblent devant
06:08toute décision qui peut venir de Washington.
06:10Je pense qu'encore une fois,
06:13à la fin du jour, je ne sais pas si les chiffres américains
06:17vont être positifs,
06:18parce qu'est-ce que l'augmentation de 15 % des produits
06:22qui viennent de l'Europe et d'autres avec des surtaxes
06:25ne vont pas faire que le contribuable moyen américain
06:29va payer la facture à la fin ?
06:31Parce que je ne sais pas si toutes les industries
06:32vont déménager aux États-Unis.
06:34Il y a du pour et il y a du contre.
06:35De dire que tout est mauvais, ce n'est pas bon.
06:36De dire que tout est bon, ce n'est pas juste non plus.
06:38Est-ce qu'on a le choix seulement, Xavier Bettel,
06:41de signer ou non avec les États-Unis,
06:43puisqu'on veut qu'il reste à bord à tout prix
06:45et aide les Ukrainiens ?
06:46Et c'est un peu toujours ce qui est en jeu dans tous les deals
06:49avec Donald Trump.
06:51J'ai certains collègues autour de l'attaque
06:53qui disaient que si on n'était pas d'accord sur l'accord commercial,
06:56on avait un risque que les Américains retirent leur aide de l'Ukraine.
07:01C'est un risque qui existait encore pendant des mois et des années.
07:04Est-ce qu'on va tout accepter ?
07:05Donc, je vous dis, il y a du pour et il y a du contre.
07:08Je pense que l'Europe doit savoir
07:10qu'elle doit surtout compter sur elle-même.
07:11On a un partenaire américain qui est plus imprévisible
07:15que ce que l'on a connu auparavant.
07:18Et donc, on doit se donner juste des assurances.
07:20Moi, je ne suis pas canicase non plus.
07:21Je ne veux pas être la tête brûlée du Conseil des affaires européennes.
07:26Mais tout simplement, je pense qu'on doit quand même se donner des garanties.
07:29Et est-ce que c'est quand même un peu de chantage ?
07:30Et si on accepte une fois le chantage,
07:32est-ce qu'il pourra y avoir des nouvelles étapes du chantage ?
07:35Alors, parlons de la situation géopolitique
07:37avec le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies
07:42qui s'est réuni à la demande de la Pologne
07:44après l'intrusion de drones russes sur son territoire.
07:47Est-ce que vous croyez à un risque d'attaque plus directe de la Russie
07:52sur un des pays membres de l'Union européenne
07:54après cette affaire des drones ?
07:56Comment réagira alors l'OTAN et Donald Trump
07:58qui a été ambigu sur la volonté de Moscou ?
08:01Je pense que la diplomatie,
08:03et maintenant comme je suis chef de la diplomatie,
08:04c'est de prôner la désescalade.
08:07Je ne vais pas vous dire qu'on doit sur-réagir.
08:11Tout ce qu'il y a, c'est qu'on doit répondre.
08:12C'est pour ça que je pense que l'invocation d'article 4
08:14était une opportunité pour dire qu'on se consulte,
08:16pour montrer à Putin qu'on est là,
08:19qu'on est solidaire et qu'on ne laissera pas tomber la Pologne.
08:23Mais maintenant, invoquer l'article 5 ou d'aller plus loin,
08:26je pense que ce n'est pas dans notre intérêt,
08:27dans l'intérêt de personne, dans l'intérêt de personne.
08:29Et moi, mon vœu, c'est vraiment d'une désescalade.
08:33Car aujourd'hui, personne n'est gagnant.
08:36Et je tiens à vous rappeler,
08:37quand il y a eu le début de la guerre en Ukraine,
08:40j'avais des négociations,
08:43j'ai discuté avec le président Poutine
08:44et le président Zelensky au début.
08:47Et j'ai vu à un moment qu'il n'y avait pas de volonté de paix
08:49de la part du président Poutine,
08:51mais qu'il fallait aussi garder un dialogue.
08:53Et aujourd'hui, on n'a plus de dialogue.
08:56Donc, le problème, c'est que l'inprèsibilité du côté russe
08:59est grand dossier.
09:00Mais on doit montrer qu'on est là.
09:02La dissuasion, en fait, est quelque chose qui est très important
09:04dans ce qu'on appelle diplomatie, défense et dissuasion.
09:07Alors, notre chiffre de la semaine concerne l'OTAN, justement.
09:11C'est le pourcentage du PIB des pays européens dédiés à la défense
09:16avec un objectif de 5% voulu par Donald Trump pour 2035.
09:21La France est à 2,05.
09:23Le Luxembourg est en train d'opérer une romantada incroyable.
09:27Xavier Bettel avec, en 2024, 1,1.
09:31Et aujourd'hui, 2% pour 2025.
09:34Vous réarmez au Luxembourg ?
09:35Vous savez, c'est un jour qu'à terme avait dit,
09:37mais Xavier, est-ce que tu crois qu'on maligne ces 2%
09:40pour la défense ?
09:41Je leur ai dit non.
09:45J'ai toujours, en tant que Premier ministre,
09:47aujourd'hui, je suis au ministère de la coopération,
09:49j'ai 1% du budget qui sont là pour la coopération,
09:51pour aider les gens, parce qu'en fait,
09:53c'est aider et donner de l'expoir.
09:54C'est l'un des meilleurs moyens d'éviter les conflits
09:56dans beaucoup de pays du monde.
09:58Mais de 2%, je n'aurais jamais cru.
10:00Et puis là, il faut qu'on augmente.
10:01Mais la situation n'est plus la même.
10:03En fait, moi, je fais partie de cette génération
10:05qui n'est jamais connue de guerre.
10:07Et en fait, on a vécu sur les dividendes
10:09d'une sécurité où on se disait,
10:12de toute façon, les Américains seront là
10:14pour nous protéger.
10:16Et on voit aujourd'hui que les Américains
10:18sont imprévisibles.
10:20Lors du dernier sommet de l'OTAN,
10:22le président américain a confirmé
10:24qu'il serait là pour les Européens.
10:26Mais il faut qu'il ne veut pas être
10:28celui qui paye tout.
10:30Et que donc, on doit augmenter
10:31la dépense militaire.
10:34Mais vous devez comprendre aussi
10:34que le Luxembourg,
10:36c'est une armée de moins de 1000 personnes.
10:38En Pologne, dans les Pays-Baltes,
10:40les pays de l'ancien bloc soviétique,
10:41il y a une compréhension de la population
10:44qui est beaucoup plus grande
10:45pour avoir un réel moment très important.
10:47Donc ici, on le fait étape par étape aussi
10:49pour que la population comprenne.
10:51Et pas qu'on évite que des populistes,
10:52après, disent, regardez,
10:54ils investissent dans l'armée,
10:55alors qu'ils auraient pu construire
10:56un nouvel hôpital,
10:56la nouvelle maison de retraite, etc.
10:58Il ne faut pas donner de ce pain aux populistes
11:01et donc faire comprendre aux gens
11:02que cet investissement,
11:04c'est aussi un investissement
11:04fait pour les générations futures.
11:06Alors, la présidente de la Commission européenne
11:08voudrait un prêt de réparation prélevé
11:11sur les avoirs russes gelés à l'étranger.
11:13La grande partie de ces avoirs,
11:15quelques 210 milliards,
11:17c'est en Belgique.
11:18Et puis, la France,
11:20c'est 1,3 milliard de biens gelés.
11:22Le petit Luxembourg, 4,2 milliards.
11:25Est-ce que c'est délicat, selon vous,
11:27d'accéder à ces avoirs gelés ?
11:29La première condition que j'aimerais,
11:31c'est d'avoir une certitude juridique.
11:33Car j'ai déjà demandé,
11:35quand j'étais polyministe,
11:35donc ça ne date pas d'iel,
11:36j'ai demandé d'avoir un avis juridique
11:37pour savoir si on pouvait,
11:39en fait, pas utiliser,
11:40mais confisquer et donner
11:41à quelqu'un d'autre.
11:42C'est contraire au droit de la propriété.
11:44Est-ce qu'une décision politique
11:46peut décider de ça ?
11:47Deuxième chose,
11:48on a demandé à Kaya Kalas aussi
11:50que Christine Lagarde soit invitée
11:51en Conseil des affaires étrangères
11:53pour justement expliquer
11:54quel était le risque systémique
11:56aussi pour l'euro ?
11:58J'ai parlé à Mme Lagarde,
11:59Mme Lagarde n'a pas été encore invitée.
12:00Je pense qu'il est important de l'entendre.
12:02Est-ce que du fait
12:03qu'une décision politique
12:04pourra décider de confisquer
12:06quelque chose à quelqu'un
12:07et de donner à quelqu'un d'autre,
12:08ne risque pas de donner
12:09à des investisseurs,
12:10qu'ils soient chinois,
12:10qu'ils soient saoudis,
12:12qu'ils soient émiratis,
12:13qu'ils soient d'autres parties du monde,
12:16confiance au marché européen
12:18en se disant
12:18qu'une décision politique,
12:19je l'insiste,
12:21sans décision de juge,
12:22puisse décider de me prendre
12:23quelque chose
12:23pour le donner à quelqu'un d'autre ?
12:25Sans juge, politique.
12:26Et donc j'aimerais savoir ça
12:28pour être vraiment sûr
12:29quel sera l'impact que ça peut avoir.
12:31Et en même temps,
12:31est-ce que ce n'est pas une invitation
12:32pour les investisseurs
12:33de dire
12:33aller plutôt à Londres
12:35ou aller plutôt à Dubaï
12:36ou aller à Hong Kong,
12:36ailleurs que l'Europe
12:38où là les politiques
12:39peuvent décider en fait
12:40ce qui passe avec vos biens privés ?
12:41Et la troisième chose
12:42qu'il y a aussi,
12:43c'est qu'il y a un mécanisme
12:43de solidarité.
12:45Que la Belgique,
12:45vous l'avez dit,
12:46la Belgique c'est un budget
12:46pour eux.
12:48Mais tout le monde dit
12:49il faut donner
12:50aux Ukrainiens
12:51il faut retirer.
12:52Et le jour où il y a un juge
12:53qui condamne la Belgique
12:54à restituer l'argent,
12:56les autres 26,
12:56ils font l'autruche.
12:58Vous n'allez pas me dire
12:58qu'ils vont tous être
12:59à la queue le leu
12:59pour passer à la caisse
13:00pour dire
13:00on va aider la Belgique
13:01à payer.
13:02Donc si j'ai les trois garanties là
13:04qui a une solidarité,
13:05qui a une certitude juridique
13:06et qu'il n'y a pas
13:07un risque d'instabilité
13:08de la zone euro,
13:09on pourra en discuter.
13:10Alors la Hongrie
13:11de Viktor Orban
13:12et la Slovaquie
13:13de Robert Fitzsau
13:14sont sous pression
13:15y compris de la part
13:16de Donald Trump
13:16et c'est assez nouveau
13:17pour abandonner
13:18complètement leur addiction
13:19au pétrole
13:20et au gaz russe.
13:21Est-ce qu'on va
13:22les y aider ?
13:23Parce qu'ils continuent
13:24à bloquer l'Ukraine
13:25en attendant.
13:26Vous savez,
13:26moi ce qui m'a le plus choqué
13:27c'est quand j'ai vu
13:28les images
13:29de la Réunion
13:29avec Kim Jong-un,
13:32le président chinois,
13:34le président russe
13:34et des Européens.
13:37Je tiens,
13:38il y avait
13:38le Premier ministre Slova
13:40qui était là,
13:41il y avait
13:41le ministre des Affaires
13:41étrangères hongrois
13:42qui était là
13:43avec Kim Jong-un
13:44qui est quand même
13:44vous allez pas me dire
13:45un exemple de démocrate
13:47quand même.
13:47On ne peut pas jouer
13:48sur le jeu.
13:48C'est comme j'avais dit
13:50à certains collègues
13:51pour la journée de l'Europe.
13:53Moi j'étais en Ukraine.
13:54J'étais en Ukraine
13:55pour la solidarité ukrainienne
13:57et pour la solidarité
13:58en fait avec l'Europe.
13:59Certains collègues
14:00étaient à la Place Rouge.
14:01On ne peut pas réécrire
14:02l'histoire.
14:03Les Russes ont aussi
14:04été du bon côté
14:05de l'histoire.
14:06Les Russes ont libéré
14:06les camps,
14:07les Russes ont combattu
14:08avec nous
14:08contre l'Allemagne nazie.
14:10On ne peut pas le réécrire,
14:11c'est un fait.
14:11D'aller sur la Place Rouge
14:12pour applaudir
14:13les roquettes,
14:15drones qui risquent
14:16de demain
14:16tuer des Ukrainiens,
14:18peut-être après-demain
14:19des Lituaniens,
14:19des Polonais,
14:20ce n'était pas la place
14:21pour être à Moscou,
14:21c'était la place
14:22à être en Ukraine.
14:23Et si on dit
14:23qu'on veut tout simplement
14:24arrêter de soutenir
14:25l'économie russe
14:26pour avoir des sanctions
14:27qui fonctionnent aussi,
14:28il faut qu'on en paye
14:29aussi des conséquences
14:29et qu'on en soit prêt.
14:30Et ça ne peut pas être
14:3126 qui fassent tout
14:32et un autre qui essaie
14:33de bouffer
14:34tous les râteliers
14:35comme on dit si bien
14:35en français.
14:37Alors parlons
14:37d'un autre gros dossier
14:39pour vous.
14:40Gaza,
14:40la présidente Ursula von der Leyen
14:42a proposé
14:42de suspendre
14:43l'accord d'association
14:44avec Israël
14:45dans son volet commercial
14:46et a proposé aussi
14:47des sanctions
14:48contre les colons israéliens
14:50et les chefs de partis
14:51violents.
14:53En tant que chef
14:53de la diplomatie luxembourgeoise,
14:55vous voterez pour ?
14:57Moi, je peux juste vous dire
14:58que ça ne change rien
14:59que je vote pour
14:59ou je vote contre
15:00parce qu'on a besoin
15:00d'unanimité.
15:01Ce que je vous ai dit
15:01tout à l'heure,
15:02on a des fonctionnements
15:03d'institutions
15:04qui ne marchent plus.
15:05Donc, il serait important
15:06d'avoir peut-être
15:07des changements
15:07sur les discussions
15:08à ce niveau-là.
15:08Mais bien que la forme
15:10de Leyen avance là-dessus
15:11parce que pour l'instant,
15:11j'avais l'impression
15:12que c'était un peu
15:12une marche de Saint-Guy,
15:14c'était deux pas à gauche,
15:14un pas à droite,
15:15un pas en arrière,
15:16un pas en avant
15:16de la commission
15:17dont déjà un message important
15:19et j'espère en fait
15:20parce qu'elle est
15:20commissaire allemande.
15:22J'aimerais bien
15:22qu'elle arrive à convaincre
15:23le gouvernement allemand
15:24aussi d'avancer
15:25sur la question.
15:27Aujourd'hui,
15:27on voit très bien
15:28qu'on est complètement
15:28divisé sur la question.
15:30Moi, s'il y a demain,
15:31on ne peut pas rien faire.
15:33Vous savez,
15:34j'étais en contact
15:34avec les Israéliens
15:38connaissances de la Palestine,
15:39ce n'est pas contre eux.
15:40Au contraire,
15:41car la paix en Palestine
15:43sera la sécurité d'Israël.
15:45Et aujourd'hui,
15:46de dire que tout dépend
15:47de la libération des otages
15:48ou d'un cessez-feu,
15:49c'est de donner
15:50au premier ministre Netanyahou
15:51et au Hamas,
15:53en fait,
15:53en main,
15:54la décision
15:55quand on pourra
15:56reconnaître la Palestine
15:57ou pas.
15:58Donc, ce n'est pas
15:59d'un acte hostile
15:59par rapport à Israël
16:00de vouloir reconnaître
16:01la Palestine
16:01et tout simplement
16:02d'essayer de trouver,
16:03d'éviter déjà
16:04de créer une génération
16:05de haine et de terrorisme
16:06pour les 30 prochaines années
16:07et avec un texte
16:09soutenu
16:10par les pays arabes
16:11qui condamnent le Hamas.
16:13Un grand progrès,
16:14une déradicalisation
16:15aussi dans les écoles,
16:16etc., etc.
16:16Donc, un impact
16:17sur le terrain
16:18qui pourrait avoir lieu
16:19avec cette reconnaissance.
16:20Si on arrive aujourd'hui
16:21à avoir un cessez-le-feu
16:22et avoir un projet,
16:23on va mettre 10 ans
16:24à avoir une stabilité,
16:26à avoir une Palestine
16:27qui fonctionne.
16:28Mais au moins,
16:28on est des perspectives.
16:29Et le Hamas va tout faire
16:30en disant, écoutez,
16:30c'est super si vous reconnaissez
16:32la Palestine,
16:32en se disant que, du coup,
16:34ma population va se dire
16:36que si le Hamas trouve ça bien,
16:37c'est que ce n'est pas bien.
16:38Il va y avoir de l'intox
16:39maintenant.
16:40C'est terrible,
16:41mais on doit pouvoir
16:42prévoir deux États
16:44qui vivent l'un à côté de l'autre
16:46et surtout l'un avec l'autre
16:47après dans le futur.
16:49Merci, Xavier Béthel,
16:50d'avoir été notre invité.
16:52C'est l'heure du débat
16:53au Parlement de Strasbourg
16:54avec nos confrères
16:55de la chaîne parlementaire.
16:57Bienvenue au Parlement européen
17:04de Strasbourg
17:05en cette rentrée
17:06où nous allons parler
17:07justement éducation,
17:09mobilité et formation
17:10de la jeunesse européenne.
17:12L'Union européenne
17:13se targue de forger
17:14l'identité européenne
17:15à travers un programme phare
17:16d'échange
17:17à travers le continent,
17:18Erasmus+,
17:19à destination des étudiants,
17:21des lycéens,
17:21des apprentis,
17:22des européens
17:23en formation continue.
17:25Alors, quelques chiffres.
17:26En 38 ans d'existence,
17:28Erasmus a bénéficié
17:29à plus de 16 millions
17:30de personnes dans l'Union.
17:31Il rassemble aujourd'hui
17:3233 pays
17:33pour un budget
17:34de 26 milliards
17:36sur 6 ans.
17:37Une enveloppe
17:38qui devrait d'ailleurs
17:38augmenter de 50%
17:40dans les prochaines années,
17:41a promis la Commission européenne.
17:43Pour autant, Caroline,
17:44tout n'est pas aussi réjouissant
17:45que dans l'Auberge espagnole,
17:47ce film emblématique
17:48de la génération Erasmus.
17:49Cette réussite européenne
17:50cache encore des défis
17:52à relever.
17:53L'inclusion, par exemple,
17:54le nombre de jeunes
17:55en situation défavorisée,
17:57bénéficiant d'Erasmus+,
17:58est encore trop faible.
18:00Et puis, plus largement,
18:01l'Europe semble à la peine
18:02pour tenir ses objectifs
18:03ambitieux en matière
18:04d'éducation
18:05avec de fortes disparités
18:06entre les États membres.
18:08Cet enjeu a pourtant
18:09été identifié
18:10comme décisif
18:10dans le fameux rapport
18:11Draghi
18:12sur la compétitivité
18:13qui fête son premier anniversaire.
18:15Alors, où en est
18:16l'éducation européenne ?
18:18La question se pose
18:20pour nos invités.
18:21Laurence Farang,
18:21chef de la délégation
18:22Réunion française,
18:23rapporteur principal
18:24sur le sujet
18:26des alliances
18:26des universités européennes.
18:28Merci d'être avec nous.
18:28Bonjour.
18:29Bonjour aussi,
18:30Victor Negrescu,
18:32député roumain
18:32du groupe
18:33des socialistes
18:33et démocrates.
18:34Vous co-présidez
18:35l'intergroupe
18:36Avenir de l'éducation
18:37et des compétences
18:38pour une Europe compétitive.
18:40Enfin, nous accueillons
18:41en duplex
18:42depuis Bordeaux
18:44Nelly Fesso,
18:44directrice de l'agence
18:46Erasmus Plus France.
18:48Bonjour et merci
18:49d'être avec nous.
18:49Un constat d'abord
18:50pour vous Nelly Fesso,
18:52le programme Erasmus Plus
18:53fait partie
18:53des grandes réussites européennes.
18:55C'est incontestable
18:55mais en réalité
18:56on le connaît mal.
18:57Ce n'est pas seulement
18:58un programme d'échange
18:59pour étudiants, n'est-ce pas ?
19:00C'est beaucoup plus large
19:01et beaucoup plus ambitieux.
19:04Effectivement,
19:04c'est un programme
19:05qui est beaucoup plus large
19:06depuis 2014
19:07puisque ce programme
19:09a été créé
19:10en 1987.
19:12Jusqu'en 2014,
19:13il ne s'adressait
19:14qu'aux étudiants
19:15mais depuis 2014,
19:17il s'adresse également
19:18à l'enseignement
19:19et à la formation professionnelle,
19:22au secteur scolaire
19:23et à l'éducation
19:24des adultes
19:25et ça,
19:25c'est beaucoup moins connu.
19:27Donc,
19:28la part étudiante
19:29est toujours très importante
19:30dans les 150 000 mobilités
19:32que nous finançons
19:33chaque année,
19:34environ 40%
19:36relèvent
19:36de l'enseignement supérieur
19:38mais 60%
19:39relèvent des autres champs.
19:41Il y a 32%
19:42pour l'enseignement scolaire,
19:43je crois,
19:43en France.
19:44Ça veut dire que ça peut
19:44commencer dès quoi ?
19:45Dès trois ans,
19:46c'est-à-dire que dès l'école maternelle,
19:48on peut mettre en place
19:49un Erasmus
19:50et beaucoup d'écoles
19:51ne s'en privent pas
19:52et en bénéficient
19:53de façon à forger
19:55cet esprit européen
19:57dont parlait Caroline de Camaray
19:59il y a quelques secondes
20:00et encourager
20:02les mobilités
20:03puisqu'on sait
20:04qu'une personne,
20:05enfin jeune,
20:06un petit
20:07qui va faire une mobilité
20:09dès son plus jeune âge
20:10et surtout
20:11pendant la période scolaire
20:13va n'avoir qu'une envie,
20:15c'est de repartir.
20:17Alors,
20:17est-ce que la demande
20:18Victor Negrescu
20:19pour bénéficier du programme
20:20Erasmus+,
20:22progresse
20:22d'année en année ?
20:24Enfin,
20:24c'est en tout cas
20:25ce qu'on a constaté.
20:26Est-ce que c'est la bonne nouvelle ?
20:27Ça montre que l'Europe attire ?
20:29Il y a effectivement
20:30une progression
20:30en termes de nombre.
20:32On est content de voir
20:33que les gens sont intéressés
20:34et qu'il y a
20:35plus de jeunes
20:36qui veulent participer
20:37au niveau scolaire
20:38mais également des professeurs
20:40qui utilisent
20:40ce genre de mobilité.
20:42Donc,
20:42pour la Roumanie,
20:43par exemple,
20:43il y a environ
20:447000 étudiants
20:45chaque année
20:45qui partent en mobilité
20:46mais il faut également
20:48parler d'une mobilité
20:51dans toutes les directions
20:52parce que ce qui se passe
20:53surtout au niveau européen
20:55c'est qu'il y a
20:55beaucoup d'étudiants
20:56de l'Est de l'Europe
20:57qui vont vers
20:57les universités de l'Ouest
20:59et il y a moins
21:00d'étudiants de l'Ouest
21:01qui viennent
21:01vers les universités de l'Est.
21:03C'est quelque chose
21:04qui doit être amélioré.
21:05C'est pour ça qu'il faut
21:05et on a essayé
21:06de promouvoir ça
21:07au niveau européen
21:08venir avec des amendements
21:10pour ajuster
21:11le programme Erasmus
21:12afin que ce type de mobilité
21:13soit également intéressant
21:15pour faire
21:16d'autres expériences
21:18d'avoir d'autres expériences
21:19et également soutenir
21:20les universités
21:21qui sont peut-être
21:21moins visibles
21:23mais également
21:23faire en sorte
21:24qu'on apprenne plus
21:25les uns des autres
21:26à travers toute l'Europe.
21:28Il y a beaucoup de Français
21:28qui vont en Roumanie
21:29étudier les sciences
21:31des universités
21:32de sciences dentisterie
21:34vétérinaires.
21:35Il y a beaucoup de Français
21:35qui viennent en Roumanie
21:36surtout pour les écoles
21:39qui sont liées
21:39à la médecine
21:40mais ils ne viennent pas
21:41en Erasmus
21:41ils viennent directement
21:42étudier là-bas
21:43donc c'est pour ça
21:44qu'il faut améliorer
21:45ce type de programme
21:45il y a des choses
21:46qui peuvent se faire
21:47et nous on a demandé
21:48au niveau du Parlement européen
21:49de doubler la somme
21:51allouée au programme Erasmus
21:53la Commission pour l'instant
21:54a seulement proposé
21:55une augmentation
21:56de 50% du budget Erasmus
21:57pour le futur cadre financier
21:59multiannuel
21:59et la négociation
22:01va commencer bientôt.
22:02Alors Laurence Fahreng
22:03on a parlé de cette idée
22:04d'identité européenne
22:05est-ce qu'on arrive à mesurer
22:06ce que ce projet-là
22:07qui est derrière Erasmus
22:08il progresse vraiment
22:09les barrières nationales
22:10restent quand même fortes
22:12la mobilité des étudiants
22:13européens reste l'exception
22:1410% seulement fondé
22:15des séjours prolongés
22:17on n'a pas vraiment créé
22:18encore cette génération
22:20d'euro-trotteurs
22:21comment est-ce qu'on peut
22:21aller plus loin ?
22:23On peut aller plus loin
22:23à travers de toutes
22:24les nouvelles initiatives
22:25qui sont développées
22:26dans le cadre du programme Erasmus
22:27parce que maintenant
22:27ça s'appelle Erasmus Plus
22:29depuis quelques années
22:30parce qu'il y a
22:30beaucoup de nouvelles initiatives
22:32Nelly Fesso a parlé
22:33de tous les nouveaux publics
22:35qui étaient concernés
22:35donc ça c'est un fait nouveau
22:37on sait très bien
22:39qu'engager les jeunes
22:40de la formation professionnelle
22:42de l'apprentissage
22:43c'est vraiment un travail
22:44qui doit se faire
22:45au niveau d'autres types
22:47de centres de formation
22:48mais aussi des entreprises
22:49donc ça c'est un travail
22:50qui est plutôt de longue haleine
22:51mais qui est mené
22:52et qui est très important
22:53pour partager la main-d'oeuvre
22:55européenne demain
22:56et donc agir aussi
22:57pour la compétitivité
22:59c'est un de nos objectifs clés
23:01et puis dans les nouvelles initiatives
23:03il y a ce sujet
23:05sur lequel je travaille beaucoup
23:06qui est celui des alliances
23:07d'universités européennes
23:08qui est là encore très nouveau
23:10il date de 2019
23:11il a connu un grand succès
23:14et pour rebondir
23:16sur ce que disait Victor Negrescu
23:17c'est aussi une manière
23:19d'européaniser notre éducation
23:21parce qu'on a une mise en réseau
23:22d'un minimum
23:23de 3-4 universités européennes
23:27qui vont partager
23:28les mêmes préoccupations
23:29les mêmes centres d'intérêt
23:31et donc qui vont beaucoup partager
23:32de savoir
23:33par exemple l'université
23:34de ma ville
23:35Pau
23:35et avec Timi Chouara
23:38en Roumanie
23:38donc c'est déjà un bon exemple
23:39des ponts et des passerelles
23:42qui peuvent se créer
23:42pour autant
23:43tous ces programmes
23:44sont relativement nouveaux
23:45donc ils ont besoin d'argent
23:46je suis d'accord
23:47on a déjà fait quand même
23:48un pas important
23:49dans le nouveau cadre financier
23:50pluriannuel
23:50on va voir ce qu'il y a dedans
23:52et s'il y a assez
23:53mais demain
23:54ça doit être renforcé
23:55par l'acculturation
23:56de tous
23:57les enseignants
23:57les états notamment
23:58alors puisqu'on parle
23:59d'accord
24:00de programme cadre
24:01justement en juillet dernier
24:02la commission européenne
24:03a présenté son projet de budget
24:06pour les années 2028
24:08à 2034
24:09il promet d'augmenter
24:11de 50%
24:13le budget alloué
24:14à Erasmus Plus
24:15qui passerait alors
24:16à 40 milliards
24:17à cette occasion
24:18la commissaire européenne
24:20en charge
24:20a dessiné un objectif
24:22encore plus ambitieux
24:23on l'écoute
24:24nous avons besoin
24:25d'Erasmus pour tous
24:27bien sûr
24:28nous ne pouvons pas avoir
24:29Erasmus pour tous
24:30avec ce seul budget
24:31mais en fin de compte
24:32la vision est là
24:33chaque personne en Europe
24:34doit avoir une fois
24:35dans sa vie
24:36une mobilité
24:37à travers Erasmus
24:38c'est la direction
24:39vers laquelle
24:40la commission souhaite aller
24:41Madame Fesso
24:43justement
24:44Erasmus pour tous
24:46est-ce que finalement
24:47c'est un horizon possible
24:48souhaitable
24:49ça coûterait combien d'ailleurs ?
24:50Alors c'est tout à fait possible
24:53et déjà
24:53tout à l'heure
24:54on parlait
24:55de la dimension sociale
24:58d'Erasmus
24:59il faut savoir
25:00qu'aujourd'hui
25:00près de 40%
25:02des étudiants
25:03qui partent en Erasmus
25:04sont des boursiers
25:06sur critères sociaux
25:07et c'est à peu près
25:0860%
25:09sur l'enseignement
25:10et la formation professionnelle
25:11donc on le voit
25:13Erasmus
25:14et comment dire
25:14encourage à la mobilité
25:16y compris
25:17de celles et ceux
25:18qui sont éloignés
25:19du programme
25:20donc bien sûr
25:22nous militons également
25:24pour un renforcement
25:25du budget
25:26cette hausse
25:27de 50%
25:28est déjà
25:29un très très bon point
25:30de départ
25:31et on espère
25:32que cela se poursuivra
25:33dans les prochains mois
25:36et durant les deux prochaines années
25:38On est l'effet
25:39sur vous parler
25:39de ces étudiants boursiers
25:40pourtant certains reprochent
25:41encore au programme
25:42Erasmus
25:43d'être trop élitifs
25:44je voudrais qu'on écoute
25:44cette interpellation
25:46Bonjour mesdames et messieurs
25:48les députés européens
25:49je suis Aurore Lalou
25:50présidente des Jeunes Européens France
25:52ma question portera
25:53sur le programme Erasmus Plus
25:55nous nous réjouissons
25:56de l'augmentation du budget
25:57prévu pour le programme Erasmus Plus
25:59dans le cadre
25:59de la prochaine
26:00programmation pluriannuelle
26:01nous aimerions savoir
26:03comment vous comptez faire
26:05pour que ce programme
26:06bénéficie à davantage de jeunes
26:07notamment les jeunes
26:09ayant moins d'opportunités
26:10les jeunes boursiers
26:11mais aussi les jeunes
26:12des lycées professionnels
26:14ou encore
26:14les jeunes en apprentissage
26:16qui aujourd'hui
26:18en bénéficient moins
26:19Qu'est-ce que vous répondez
26:22Laurence Faring ?
26:23Alors j'ai déjà un peu répondu
26:24sur la question
26:25des jeunes en formation professionnelle
26:26et en apprentissage
26:27il y a un gros travail
26:28qui doit se faire
26:28au niveau des entreprises
26:29pour lâcher finalement
26:31leurs apprentis
26:32et leur permettre
26:32d'avoir des échanges
26:33donc il y a un travail
26:35que je fais notamment
26:35dans une association
26:36qui s'appelle
26:37Euroapp Mobility
26:38sur ce point
26:38et qui doit continuer
26:39à être renforcée
26:40pour faire de la formation
26:41et puis
26:43il y a tout un volet
26:44dans Erasmus
26:45qui est le volet
26:46de l'inclusion
26:47or on sait que
26:48dans la dernière négociation
26:50ce volet de l'inclusion
26:51était relativement nouveau
26:53et n'était pas quantifié
26:56au même niveau
26:57dans tous les états membres
26:58donc on a un certain
26:59problème de suivi
27:01je sais que la France
27:03parce que je travaille
27:03beaucoup avec Nelly Fesso
27:04fait ça très bien
27:05pour travailler
27:06en lien avec des associations
27:08pour les intégrer
27:09mais on n'a en tout cas
27:10pas les mêmes critères
27:11dans tous les états membres
27:12et puis dans inclusion
27:14il y a aussi
27:15des dimensions différentes
27:17puisque ça peut être
27:18inclusion de personnes
27:20avec des moyens réduits
27:22mais aussi il y a toute la question
27:23qui concerne les personnes
27:24ayant un handicap
27:25donc là
27:26c'est une question de budget
27:27parce qu'on sait
27:27qu'on a besoin
27:28de plus de préparation
27:29de plus d'encadrants
27:30et donc de plus de budget
27:31donc c'est vrai
27:32que le budget mobilisé
27:33doit l'être aussi
27:33sur ce sujet qui est clé
27:34Victor Negrescu
27:35l'Europe
27:36elle n'a pas de compétences
27:37en tant que telle
27:38c'est chaque pays
27:39surtout qui s'occupe
27:40d'éducation
27:41mais elle doit assurer
27:42quand même
27:43la mobilité professionnelle
27:44de sa jeunesse
27:45du coup elle renforce
27:46l'unité
27:47les pass-frolles
27:48les équivalences
27:49de diplômes
27:49licences master
27:50et même le projet
27:52d'un diplôme européen
27:53valable dans tous les pays
27:55il est pour l'instant
27:56dans les limbes
27:57est-ce que ça manque ?
27:59je pense que l'Europe
28:00peut faire beaucoup plus
28:01de choses dans le domaine
28:02de l'éducation
28:02en respectant également
28:03les traités
28:04et je pense qu'il y a
28:05beaucoup de pays
28:05qui sont ouvertes
28:06à soutenir
28:07toute initiative
28:09dans ce domaine-là
28:09même les alliances
28:11des universités européennes
28:12c'est une initiative française
28:13que la Roumanie
28:14a soutenue immédiatement
28:17on était le deuxième pays
28:18à avoir soutenu
28:18la France
28:19pour cette initiative-là
28:20et au départ
28:21on nous disait
28:22que c'était impossible
28:23l'objectif
28:24est de créer
28:25en fait
28:26avant la fin de cette année
28:27un vrai espace européen
28:29de l'éducation
28:30où toutes ces opportunités-là
28:31seraient disponibles
28:33mais effectivement
28:34les alliances européennes
28:35créent un premier pas
28:36pour la création
28:37de diplômes européens
28:39ils travaillent pour l'instant
28:40pour voir comment
28:42cela peut se faire
28:43effectivement
28:44il y a encore des détails
28:45à définir
28:46la commission
28:47doit s'impliquer davantage
28:48pour faire en sorte
28:49que effectivement
28:50toutes ces promesses-là
28:51sont résolues
28:52mais moi je suis assez confiant
28:53que dans les années à venir
28:55on va parler de plus en plus
28:57d'un espace européen
28:58de l'éducation
28:59où il y aura
29:00toutes ces opportunités
29:01disponibles
29:02pour les étudiants
29:03mais également
29:03pour les élèves
29:04parce qu'à mon avis
29:04il faut aller
29:05vers les plus jeunes
29:06de plus en plus
29:07Alors Laurence Faring
29:08on parle d'alliance
29:09des universités
29:09c'est bien
29:10mais le niveau
29:11des universités européennes
29:12continue d'être
29:14globalement à la peine
29:15le fameux classement
29:16de Shanghai
29:17qui est parfois critiqué
29:18qui recense
29:18les 500 meilleures universités
29:20dans le monde
29:20les universités américaines
29:22et britanniques
29:23continuent d'occuper
29:23les premières places
29:24pour l'Europe
29:26la Sorbonne
29:27est en tête
29:2736ème
29:28l'université Paris
29:29est 42ème
29:30et puis l'ENS de Paris
29:32il y a aussi
29:32effectivement
29:32saclé
29:33les européens
29:34financent un autre classement
29:35moins élitiste
29:36mais est-ce qu'on n'a pas
29:38quand même un problème
29:38de niveau
29:39dans cette compétition mondiale
29:41de l'enseignement supérieur ?
29:42Alors quand vous dites
29:42on n'a pas fixé les critères
29:43donc c'est parfois
29:44plus compliqué
29:44d'être les premiers
29:45mais je crois
29:45qu'il faut rester fier
29:46de notre réseau
29:48d'universités
29:48et de recherche
29:49il faut rester fier
29:52de ça
29:52globalement
29:54on peut aussi se référer
29:55aux conclusions
29:57du rapport Draghi
29:58qui disait
29:58qu'il y avait quand même
29:59un décrochage éducatif
30:00d'une manière générale
30:01et pas forcément
30:02au niveau universitaire
30:03mais dès le plus jeune âge
30:04donc c'est pour ça
30:05qu'il y a
30:06c'est un sujet
30:07qui est éminemment national
30:07c'est pour ça
30:08que c'est toujours
30:08un peu compliqué
30:09de parler
30:10du niveau européen
30:12mais prendre conscience
30:13ensemble
30:14qu'on doit progresser
30:16parce qu'on a besoin
30:17d'une Europe
30:18des lumières
30:19qui travaille
30:20sur l'esprit critique
30:21d'une Europe
30:22qui est plus compétitive
30:24en matière
30:24de formation
30:26recherche
30:26innovation
30:27je crois que le constat
30:28est fait
30:28maintenant on doit
30:29tous progresser ensemble
30:31depuis la petite école
30:32jusqu'aux universités
30:33et les initiatives
30:35qui sont implémentées
30:36notamment grâce
30:37à ces alliances
30:38d'universités européennes
30:39et demain
30:40les alliances
30:40d'écoles européennes
30:42tendent à cet objectif
30:43aujourd'hui
30:44ça reste une compétence nationale
30:46c'est toujours
30:46pour ça que c'est compliqué
30:48d'avancer
30:48mais je crois
30:49que la prise de conscience
30:50est faite
30:50et que le rapport
30:51l'Etat
30:51mentionnait
30:52une cinquième liberté européenne
30:55qui était celle
30:55de la connaissance
30:56et ça c'est une avancée
30:57majeure européenne
30:58c'est vrai que
30:59Victor Negrescu
31:00l'Union Européenne
31:01s'est fixé
31:01un cap ambitieux
31:03sur l'éducation
31:04ramené
31:04à moins de 9%
31:06le taux des sorties
31:08précoces
31:08du système scolaire
31:09porté à 45%
31:11la part des jeunes
31:12diplômés
31:12de l'enseignement supérieur
31:14est-ce qu'on se donne
31:15les moyens
31:15pour y arriver ?
31:17à mon avis
31:17on a des gros problèmes
31:19au niveau européen
31:20il y a de fortes inégalités
31:21par exemple mon pays
31:22est le premier pays
31:23en termes d'abandon scolaire
31:24donc effectivement
31:26il y a des opportunités financières
31:28il y a des fonds européens
31:28également dans
31:29le plan de renouvellement
31:31moi je suis celui
31:32qui a réussi
31:33à promouvoir
31:33un amendement
31:34qui recommande
31:35aux pays membres
31:35d'allouer 10%
31:36de leur fonds
31:37de renouvellement
31:38pour l'éducation
31:39mais je pense
31:40qu'on ne travaille
31:41pas assez ensemble
31:42il n'y a pas un vrai
31:43écosystème européen
31:44de l'éducation
31:45où les experts
31:46partagent
31:47leurs connaissances
31:48et travaillent ensemble
31:49pour effectivement
31:50combattre
31:51tous ces
31:52problèmes
31:53qu'on rencontre
31:54dans nos systèmes
31:55donc à mon avis
31:56il faut être
31:57un peu plus ambitieux
31:58il faut travailler
31:59davantage avec
32:00les pays membres
32:01afin de
32:01résoudre tous ces problèmes-là
32:03et offrir
32:04une vraie opportunité
32:05aux jeunes
32:06à travers l'Europe
32:07parce qu'à mon avis
32:08l'éducation
32:09pourrait être
32:10l'argument
32:12principal
32:13pour les années à venir
32:14pour convaincre
32:15les gens
32:16qu'il faut
32:16une Europe unie
32:17et pour ça
32:18moi j'attends
32:19de la part de la commission
32:20d'avancer
32:21sur les promesses
32:22qu'ils ont déjà faites
32:22Madame Fesso
32:24quelles sont les barrières
32:25encore pour que
32:26les jeunes
32:27décident de faire
32:29un Erasmus
32:30ou partent à l'étranger
32:31on voit bien
32:31qu'il y a des freins
32:32quand même
32:32qui sont forts
32:33puisque le taux
32:34est si bas
32:35alors bien sûr
32:37qu'il y a des freins
32:37mais il y a d'abord
32:38une explosion
32:39de la demande
32:39à l'issue
32:40de la crise
32:41sanitaire
32:42Covid-19
32:43donc une pression
32:44extrêmement forte
32:45de la demande
32:46qui fait qu'aujourd'hui
32:47l'agence Erasmus
32:49plus France
32:49éducation
32:50formation
32:50arrive à peine
32:52à financer
32:53une demande
32:54sur deux
32:55donc environ
32:5650%
32:57et pour certains pays
32:59la pression
32:59est encore plus forte
33:00je pense notamment
33:01à l'Italie
33:02et à la Pologne
33:03où ils sont
33:04en dessous
33:05des 50%
33:06donc on le voit
33:08la pression
33:08est très forte
33:09on le voit
33:10les freins
33:11essaient partout
33:12d'être levés
33:13nous travaillons
33:14de manière très étroite
33:15avec l'ensemble
33:16des directeurs
33:17d'agences
33:18Erasmus
33:18plus partout
33:20dans toute l'Europe
33:20et nous avons
33:22des exemples
33:23pour diversifier
33:25notamment les publics
33:26pour permettre
33:27plus d'inclusion
33:28notamment l'exemple
33:29allemand
33:30avec la possibilité
33:32d'utiliser
33:33une partie
33:33du fonds social
33:34européen
33:35pour financer
33:36les mobilités
33:37Erasmus
33:37Merci à vous
33:40d'avoir été
33:40notre invité
33:41merci à vous tous
33:42d'ailleurs
33:42Merci Caroline
33:44bonne suite de programme
33:45sur nos chaînes
33:47Merci beaucoup
33:48Sous-titrage Société Radio-Canada
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