- il y a 2 mois
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00:01Europe 1. Mais d'abord le journal de 8h sur Europe 1, Fanny Marceau, bonjour Fanny.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous. La grande pagaille ce matin partout en France en ce jour de grève.
00:10On va faire le point en direct dans un instant sur les différents points de blocage et de tension.
00:14Situation que suit de très près le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a mobilisé 80 000 policiers et gendarmes pour cette journée.
00:21Bonjour Jean-Baptiste Marty.
00:23Bonjour Fanny, bonjour à tous.
00:24Le locataire de Beauvau a passé ses troupes en revue tôt ce matin sur le périphérique parisien.
00:29Vous étiez à ses côtés. Un seul mot d'ordre Jean-Baptiste, être intraitable avec les bloqueurs.
00:34Oui, fermeté totale et réactivité, c'est ce que Bruno Retailleau a demandé aux forces de l'ordre qu'il a rencontré tout à l'heure ici, porte d'Orléans.
00:41La consigne est bien qu'aucun blocage ne se produise. Écoutez le ministre démissionnaire de l'Intérieur.
00:46On sera intraitable, implacable. Les policiers, les gendarmes iront au contact, seront très mobiles pour ne supporter justement aucun désordre, aucune atteinte au bien ni aux personnes.
00:57Pour cela, de très nombreux moyens sont déployés ici. Plusieurs dizaines de camions de police et de gendarmes.
01:03Un centaure, vous savez, ce véhicule blindé de la gendarmerie est également prêt à intervenir si la route venait à être bloquée.
01:09La porte d'Orléans, qui est considérée comme un lieu à risque par les autorités, c'est un axe routier majeur pour entrer dans Paris.
01:15L'autoroute A6 arrive ici. Il y a aussi un dépôt de bus RATP juste à côté.
01:21Alors, pour le moment, aucune action de blocage n'a été aperçue, mais la circulation se densifie.
01:25C'est l'heure de pointe pour les travailleurs. Les policiers, les gendarmes vont donc rester vigilants ici toute la matinée.
01:30Merci Jean-Baptiste Marty, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, qui sera toute la journée dans la cellule de crise interministérielle.
01:36Poursuivre la situation sur le terrain, minute par minute.
01:38Avant de poursuivre sur les manifestations ce matin, Fanny, une parenthèse, Bruno Retailleau a réagi également sur un autre dossier important ce matin.
01:47Oui, on a appris hier soir que les agresseurs du policier passés à tabac à Tourcoing la semaine dernière ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
01:56Une décision qui a surpris le ministre de l'Intérieur. Écoutez.
01:59Si on veut stopper ces lynchages, ces agressions qui se multiplient vis-à-vis de nos forces de l'ordre, il faut aussi que la justice soit la plus ferme possible.
02:08Moi, je ne peux pas, le matin, le midi et le soir, demander à nos policiers, à nos gendarmes, de monter au front, d'exposer leur vie, si derrière, et ça c'est pour protéger la société, si derrière la société ne les protège pas.
02:24Il faut des lourdes sanctions. Je souhaite, moi, que la loi soit changée et que demain, il y ait ce qu'on appelle des peines planchées, des peines minimales, incompressibles.
02:33Bruno Retailleau au micro Europe 1 de Jean-Baptiste Marty.
02:35Et demain, on note que les policiers manifesteront devant le commissariat de Tourcoing.
02:40Oui, car aujourd'hui, ils sont tous sur le qui-vive. Bonjour Antoine Bienveau.
02:44Bonjour Fanny, bonjour à tous.
02:45Vous suivez la situation de ces manifestations de prêt pour Europe 1 depuis tôt ce matin.
02:49Avant même le lever du jour, il y avait déjà des tensions.
02:51Oui, un petit peu partout en France, de premières tensions éclatent.
02:54Avec, par exemple, des affrontements en région parisienne devant des dépôts de bus de la RATP.
02:59Les policiers ont dû intervenir en effectuant d'abord les sommations d'usage.
03:03Et dernière sommation ! Nous allons faire usage de la force, quitter immédiatement les lieux.
03:08Mais les grévistes refusent de quitter les lieux.
03:10Alors, les policiers chargent à coups de gaz lacrymogènes.
03:15Des scènes de tensions similaires se déroulent aussi en ce moment devant des lycées parisiens
03:20et sur certains axes routiers partout en France.
03:22Les policiers savent d'ores et déjà que la journée sera longue
03:25avec la présence de casseurs à prévoir dans les cortèges syndicaux.
03:29Alors, il se prépare à riposter, comme l'explique David Léraud,
03:32superviseur national du syndicat Allianz Police.
03:34A chaque tentative de blocage, de sabotage, d'exaction, de violence,
03:38il faudra que les collègues, toute la journée, interviennent très rapidement et interpellent.
03:41De toute façon, si vous voulez garantir à chaque citoyen cette liberté de manifester,
03:46cela passe par un fort engagement et une des interpellations immédiates
03:49de la part de toutes les forces de sécurité engagées aujourd'hui, bien sûr.
03:52Les policiers qui, en plus des casseurs, craignent des actions de sabotage.
03:56Ce matin, à Vannes, en Bretagne, des grévistes ont déjà, par exemple,
03:59fermé un collecteur d'eau qui alimente le sud du Morbihan.
04:03Résultat, les habitants du secteur se réveillent privés d'eau potable ce matin.
04:06Merci Antoine Bienvaux.
04:07Et dans les cortèges, on attend près d'un million de manifestants.
04:11Plus de 250 rassemblements sont prévus partout dans le pays.
04:14Mais pour quelles revendications ?
04:16Elles sont nombreuses et diverses.
04:17Mais alors que la France peine à se doter d'un budget pour 2026
04:20et que chacun devra probablement mettre la main à la patte pour redresser les finances publiques.
04:24Les termes les plus récurrents sont le pouvoir d'achat et la justice fiscale.
04:28Avec ce débat qui court en ce moment, est-ce qu'il faut faire payer plus les plus riches ?
04:32C'est le principe de la taxe Zuckmann qui prévoit un taux plancher de 2%
04:36sur les patrimoines des fortunes de plus de 100 millions d'euros.
04:39L'économiste qui porte cette idée, Gabriel Zuckmann, proche de la gauche,
04:43fait le tour des médias depuis plusieurs jours pour la défendre.
04:46Hier, lors d'une journée organisée par la France Digitale,
04:49il a tenté de convaincre les patrons de la French Tech.
04:52Leurs start-up sont parfois valorisées à plusieurs centaines de millions d'euros.
04:54Mais eux ne gagnent pas d'argent au départ.
04:57Aurélien Fleureau a assisté à leurs échanges pour Europe 1 reportage.
05:00Sur l'estrade, t-shirt blanc à manches longues,
05:02Gabriel Zuckmann, ancien professeur d'économie à Berkeley, fait de la pédagogie.
05:06Si vous payez trop peu, vous allez devoir payer le complément pour arriver à 2%.
05:11Sauf qu'ici, il n'y a pas que des élèves.
05:12L'autre économiste invité est Philippe Aguillon.
05:14Il a été prof à Harvard.
05:16Tu ne peux pas faire la taxe Zuckmann en France seulement.
05:18Tu vas transformer la France en prison fiscale.
05:20Et pour moi, ça ne te fait pas sens, Gabriel.
05:22Si tu es quelqu'un qui démarre une boîte qui est très valorisée,
05:25tu n'es pas un homme riche, tu n'as pas les revenus.
05:27Et quand Gabriel Zuckmann fait une proposition,
05:29l'assistance n'est clairement pas convaincue.
05:31Quand vous êtes à ce niveau de richesse,
05:33Vous devez être dans le champ de la solidarité nationale.
05:37Vous ne pouvez pas vous en extraire.
05:38Mais simplement, on ne va pas vous demander de générer des liquidités qui n'existent pas.
05:41Il y a différentes façons de faire.
05:43Vous pouvez emprunter si vous voulez.
05:45Vous pouvez.
05:46Non, mais alors, vous...
05:47Dans le public, Guillaume, ce jeune entrepreneur dans l'IA,
05:50a passé une bonne partie des 50 minutes à lever les yeux au ciel.
05:53Il parle beaucoup d'histoire.
05:54Et j'aimerais bien qu'il regarde l'histoire norvégienne.
05:56Et qu'il explique comment faire par rapport au fait que 50% des revenus des hauts patrimoines ont disparu
06:01à cause d'une taxe équivalente.
06:03Il n'a rien contre le principe de la redistribution.
06:05Mais il se désole du manque de réalité économique de cette taxe.
06:09Aurélien Fleureau du service économie d'Europe 1.
06:10Vous écoutez Europe 1 matin, il est 8h07.
06:13La colère sociale dans les rues.
06:15Première épreuve du feu pour Sébastien Lecornu.
06:17Mais ce n'est pas tant le nom du nouveau locataire de Matignon en poste depuis à peine une semaine
06:21qui sera scandé dans les rues aujourd'hui.
06:22C'est celui d'Emmanuel Macron.
06:24Le président est sous pression, mais il est très silencieux ces derniers temps.
06:27Alors comment aborde-t-il cette journée de manifestation, Jacques Serret ?
06:30Eh bien avec beaucoup d'attention.
06:32Pas question, ni pour l'Elysée, ni pour Matignon, d'analyser cette journée d'action syndicale
06:37comme une formalité.
06:38On suit, assure un proche d'Emmanuel Macron, tout en essayant de prendre ses distances.
06:43C'est le gouvernement qui est en première ligne, explique le même.
06:47Autrement dit, à Sébastien Lecornu revient la mission de répondre à la colère de la rue.
06:51Le Premier ministre a d'ailleurs reçu ces derniers jours les différentes organisations syndicales.
06:56Il a par exemple passé deux heures avec Sophie Minet, la patronne de la CGT, rappelle un conseiller de Matignon.
07:02Il a conscience des revendications.
07:04Et si la mobilisation s'annonce particulièrement importante,
07:07l'entourage du chef du gouvernement n'y voit pas à ce stade une animosité à son égard.
07:12Cette journée a été programmée avant sa nomination, souligne-t-on Ruth Varenne.
07:16Reste la crainte de voir de nombreux casseurs dans le cortège.
07:21Notre exigence, c'est l'ordre républicain, conclut un conseiller.
07:25Jacques Serret du service politique d'Europe 1.
07:27Emmanuel Macron qui se concentre sur sa prochaine séquence internationale lundi,
07:31devant l'Assemblée Générale des Nations Unies à New York.
07:34Il reconnaîtra officiellement l'état de Palestine.
07:36Décision à laquelle s'opposent 78% des Français, selon un sondage IFOP pour le CRIF.
07:40Hier soir, un rassemblement pour demander au chef de l'État de renoncer à ce projet
07:44avait lieu à la Maison de la Chimie à Paris.
07:47Écoutez, Ruth Amiel, c'est la tante d'un des otages retenus à Gaza.
07:50Elle ne comprend pas ce choix du président.
07:52Je n'ai pas vu qu'il a fait quelque chose pour nous ramener nos otages.
07:55Il s'occupe de faire un état pour les Palestiniens.
07:57Tant mieux pour lui.
07:58Si pour lui, le Hamas, c'est un état, tant mieux.
08:01Je ne peux rien dire.
08:02Moi, je ne suis pas dans la politique.
08:04Je ne sais pas ce qui lui passe dans la tête.
08:05Mais pour moi, ce n'est qu'un groupe de terroristes.
08:08Alors, je ne vois pas quel état je peux leur donner.
08:10La date est mal choisie.
08:11Le moment est mal choisi.
08:13On ne s'en fout qu'ils aient un état ou qu'il n'y a pas d'état.
08:15Ce n'est pas le problème aujourd'hui.
08:17Aujourd'hui, on a besoin d'avoir nos otages à la maison, premièrement.
08:21Et après, il n'a qu'à proclamer l'état qu'il veut.
08:24Moi, ça ne me pose aucun problème.
08:25Ruth Amiel au micro-europé de Charles Bouchin.
08:28Parmi les personnalités réunies hier soir à Paris,
08:30également le ministre des missionnaires des Outre-mer, Manuel Valls,
08:32ou le président de l'association des maires et maires de Cannes, David Lissnard.
08:35Et puis le football, la victoire sans appel du PSG en Ligue des Champions.
08:384-0 face à la Talenta Bergam hier soir au Parc des Princes.
08:41Ce soir, 18h45, c'est Monaco qui entre en lice face aux Belges du Club Bruges à suivre sur Canal+.
08:46Merci beaucoup, Fanny Marceau.
08:48C'était votre journal.
08:49À partir de 8h30, vous retrouverez votre Club Culture,
08:53vos signatures européennes.
08:54Également, on sera avec Charlotte Dornel.
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