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  • il y a 3 mois
Lors de l'émission La Matinale du 18 septembre, le lieutenant-Colonel Erwan Coiffard, Porte-Parole de la Gendarmerie nationale, est revenu sur la mobilisation des gendarmes lors de la grève du 18 septembre : «Sur la journée, il y a 33 escadrons de gendarmerie mobile déployés au profit de la police. Cela fait donc plus de 2.000 gendarmes mobilisés aujourd'hui».

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Transcription
00:00Sur la journée, on s'attend à la fois un dispositif qu'on a connu la semaine précédente
00:06avec des actions éparses, on le voit déjà ce matin.
00:10Dans la nuit, depuis hier soir, il y avait un dispositif de couverture du territoire
00:13pour essayer de détecter d'éventuels actes de sabotage.
00:17Ce matin, il n'en a pas été constaté de probant.
00:19Et sur les actions qu'on commence à distinguer, nous avons effectivement des actes qui peuvent être isolés
00:24ou le fait de petits groupes assez sporadiques qui sont peut-être dans la répétition du mouvement Blanc-Couftou.
00:30Et cet après-midi, nous le savons, ça va être le deuxième temps de la journée,
00:33un autre temps fort sur des cortèges conséquents de personnes qui vont souhaiter s'exprimer et manifester pacifiquement.
00:39Donc il y a deux tempos, une radicalité, des militants violents qui veulent tout casser
00:45et puis des manifestants, souvent du service public d'ailleurs,
00:49qui vont manifester avec leur propre service d'ordre, j'allais dire entre guillemets, malheureusement, à l'ancienne.
00:55Le ministre de l'Intérieur a parlé de journée hybride.
00:57On est exactement là-dedans, effectivement.
00:59L'autre risque qui a été évoqué, c'est le fait que des personnes viennent s'agréger aux cortèges qui sont conséquents
01:04pour en profiter par opportunité pour casser.
01:08Quelles sont les remontées ? Les Black Blocs sont de plus en plus violents ?
01:13Non, la violence qui est déployée par les Black Blocs, même si elle peut paraître croissante,
01:18reste dans les mêmes codifications du mouvement.
01:22Ce qui est avant tout intéressant, c'est de regarder qu'il y a une asymétrie dans les moyens qu'ils essayent d'employer
01:26par rapport au rendu visuel, quand on le rapporte ensuite aux conséquences sur le terrain.
01:31Donc ça, c'est vraiment quelque chose d'assez pertinent.
01:33C'est intéressant ce que vous nous dites.
01:35C'est-à-dire qu'il faut que ça soit, alors ce n'est pas instagrammable, mais il faut que ce soit spectaculaire.
01:42Il faut que ce soit spectaculaire. Il faut, si jamais l'acte est pris en image, qu'il semble relativement faible
01:49par rapport à ce qui est employé. Je vais prendre un exemple de choses qu'on peut trouver même dans des engagements ruraux.
01:55Un arc, par exemple, un arc avec une flèche, ça peut sembler relativement ancien.
02:00Pour autant, c'est quelque chose de létal.
02:02Et donc, une riposte des forces de l'ordre va tout de suite paraître potentiellement disproportionnée
02:07par rapport à ce moyen qui pourrait entraîner un caractère assez risible face à un arc en bois.
02:12Ils cherchent à se présenter comme des victimes.
02:14Il y a une façon de faire passer l'action comme étant moins grave et moins lourde de conséquences que ce qu'elle ne peut être.
02:23Alors, vous disposez de 26 centaures. Il devait y en avoir 24.
02:26Il y en a finalement 26, a précisé Bruno Rotailleau en direct sur CNews ce matin.
02:30À quoi ça sert les centaures ? Est-ce que vous pouvez nous en parler ? On va peut-être en voir derrière.
02:34Oui, ce sont des véhicules polyvalents. C'est ce qui nous intéresse parce que même s'ils peuvent paraître extrêmement lourds,
02:40extrêmement conséquents, ils ont un panel d'actions qui nous est permise grâce à eux, qui est largement conséquent.
02:46C'est avant tout des moyens de protection, puisque ce sont des protections blindées,
02:49mais c'est aussi un moyen d'emport de personnes. On peut charger du monde à l'intérieur.
02:54Et ce qui est particulièrement intéressant, c'est l'ensemble des capteurs qui sont dessus.
02:57Nous avons la possibilité de prendre des images, à la fois pour éventuellement déceler l'action d'un individu dans une foule,
03:03à une distance assez importante. On a un report de cette image depuis le Centre National des Opérations
03:07à la Direction Générale de la Gendarmerie.
03:09C'est quelque chose qu'on peut exploiter en direct.
03:11Vous filmez, vous envoyez au Centre des Opérations de la Gendarmerie.
03:14En direct, si on veut sélectionner, on peut avoir ce retour image.
03:16Ça nous permet à la fois d'exploiter en temps réel, pour peut-être mener ensuite une action d'interpellation
03:20d'un individu qu'on aura ciblé. De la même façon que ça va nous permettre plus tard
03:24d'exploiter ces images dans le cadre d'une procédure judiciaire.
03:27Vous faites quoi avec ce centaure ?
03:30C'est de l'information uniquement ? C'est du renseignement ?
03:32On peut prendre des informations, prendre du renseignement.
03:34On l'a vu tout à l'heure sur les images, il y a une semaine, à Rennes,
03:37ils ont servi à dégager un axe, puisque ce sont des véhicules qui servent également
03:40à faire des poussées. Le but étant d'empêcher le blocage.
03:44Si jamais on devait avoir des voies qui étaient entravées,
03:47une fois que nous nous sommes de nouveau emparés de ce terrain,
03:51nous pouvons le dégager pour permettre rapidement que la circulation soit rétablie.
03:55Quelle est la différence, souvent on se pose la question,
03:57entre les policiers et les gendarmes en termes de maintien de l'ordre ?
04:01Vous avez exactement les mêmes droits ?
04:04Oui, c'est une zone de compétence.
04:05C'est la même procédure ?
04:06C'est une zone de compétence.
04:07Sur cette zone de compétence, vous avez différentes forces qui vont être déployées.
04:11Sur la journée d'aujourd'hui, il y a 33 escadrons de gendarmerie mobile
04:14qui sont déployés au profit de la police.
04:16Combien de gendarmes mobiles dans un escadron ?
04:18Un escadron, là c'est 70 à peu près que vous allez avoir.
04:21Donc ça fait plus de 2000 gendarmes mobiles qui sont déployés sur la journée d'aujourd'hui
04:24et qui vont être en appui dans la zone police.
04:28Thomas Bonnet, vous vouliez poser une question par le gendarmerie ?
04:31Oui, vous présentez l'institution ce matin.
04:32Moi, je pense aussi aux hommes et aux femmes qui s'engagent.
04:35Comment on appréhende une journée comme ça quand on est gendarme, policier,
04:39où on sait qu'on va faire face à de l'hyperviolence ?
04:41Il y a évidemment une forme d'inquiétude, je l'imagine, de dévouement,
04:44et aussi pour les familles.
04:45C'est un aspect, j'imagine, qui est très important.
04:47Ça rentre évidemment en ligne de compte, mais au final,
04:50dans l'engagement d'un gendarme au quotidien, vous avez une part d'aléa.
04:54Le gendarme départemental, celui qui travaille, qui est présent sur le territoire,
04:58au contact de la population au quotidien,
05:00intervient tant sur un accident de la circulation routière
05:03que des violences intrafamiliales,
05:05que potentiellement sur résoudre un conflit simple de voisinage.
05:09Et donc, chaque jour, quand un gendarme met sa tenue et qu'il part,
05:13il ne sait pas forcément ce qui va se passer dans la journée.
05:15Sur une journée comme aujourd'hui, où on est sur des actions de maintien de l'ordre,
05:19il faut effectivement distinguer certains professionnels du maintien de l'ordre,
05:21que sont les escadrons de gendarmerie mobile,
05:23et les gendarmes départementaux,
05:25qui vont potentiellement être engagés sur des situations assez tendues,
05:29sur un volume de personnel qui n'est pas forcément aussi conséquent,
05:31celui d'un escadron,
05:32et qui vont bien souvent privilégier le dialogue
05:34pour réussir à résoudre les problèmes,
05:36puisque c'était le cas la semaine dernière,
05:37sur les tentatives de blocage des actions de filtrage,
05:40qui ensuite pouvaient éventuellement glisser vers du blocage,
05:43c'est bien souvent par le dialogue qu'on arrive à maintenir l'ordre.
05:46Donc, il y a vraiment tout un spectre d'actions dans lesquelles on peut agir
05:51avant d'arriver, in fine, s'il le fallait, à l'emploi de la force pour débloquer.
05:55Dernière question, il y a souvent des interpellations,
05:58plusieurs centaines à chaque fois,
06:00et puis très peu de suites judiciaires.
06:02Qu'est-ce que ça vous inspire ?
06:03Il y a un délai de réponse judiciaire qui n'est pas celui du temps médiatique.
06:06C'est certain, on peut actuellement attendre les réponses
06:11suite aux interpellations de la semaine passée.
06:14C'est la raison pour laquelle je mettais en avant les capacités d'image.
06:17Alors, il n'y a pas que celle du Centaure,
06:18mais bien souvent, dans l'action, on va procéder à des interpellations.
06:23Derrière, il y a aussi tout un travail
06:24pour réussir à démontrer l'implication de ces personnes,
06:27qui peut ensuite entraîner une réponse judiciaire.
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