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00:0013h15, Europe 1 Info.
00:03Europe 1 Info, la suite avec Clélie Mathias sur Europe 1.
00:06Il est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour.
00:07Clélie, pour décrypter l'actualité de ce mercredi 17 septembre,
00:11l'ancien juge d'instruction Georges Fenec avec vous aujourd'hui
00:14et le chroniqueur politique et communicant Jean-Michel Salvatore.
00:17Jean-Michel Salvatore qui était tellement bien avec nous hier
00:20qu'il a décidé de revenir aujourd'hui.
00:22Bonjour.
00:23Bonjour à tous.
00:24Soyez les bienvenus Georges Fenec, Jean-Michel Salvatore.
00:28On va évidemment revenir sur la taxe Zuckman dont on parle beaucoup en ce moment.
00:33Est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise solution ?
00:35Vous avez vu les titres des journaux juste avant, bien sûr.
00:37Demain, grande journée de mobilisation.
00:39Et alors, il y a une inflation sur les chiffres, à la fois du côté des manifestants.
00:43Le nombre augmente à vue d'œil, à la fois, on l'a vu dans le journal,
00:46sur le nombre de potentiels éléments perturbateurs, dit Black Bloc,
00:51qui pourraient venir commettre des violences, en tout cas en marge des cortèges.
00:56Est-ce que, juste une question avant qu'on écoute Bruno Retailleau,
01:00là comme ça, en cette veille de mobilisation, vous êtes inquiet ou non ?
01:04Georges Fenec ?
01:05Moi, je me souviens avoir commenté tous les samedis, sans exception,
01:10les Gilets jaunes depuis 2018-19.
01:13Donc oui, il n'y a pas une seule manifestation aujourd'hui en France,
01:16malheureusement, qui ne soit pas infiltrée par des mouvements comme les Black Box,
01:20avec des heurts, avec des violences, avec des saccages de villes.
01:24Bien sûr qu'on est inquiet, dès lors qu'il y a une manifestation.
01:27Cette fois-ci, elle est encadrée par les syndicats,
01:29donc on peut espérer quand même plus de discipline.
01:31Mais les syndicats ne maîtrisent pas les Black Blocs.
01:34Mais évidemment, évidemment.
01:35Donc je crois que Bruno Retailleau a raison de prévoir un effectif aussi important de 80 000.
01:40On va y revenir juste.
01:42Votre avis, Jean-Michel Salvatore ?
01:44Oui, moi je trouve que c'est doublement inquiétant.
01:46Bien sûr, il y a les Black Blocs, ça c'est une inquiétude évidente.
01:48Mais il y a aussi le poids politique qu'auront ces manifestations.
01:54On peut imaginer qu'il y aura beaucoup de monde.
01:56Les syndicats se sont beaucoup démenés pour que les entreprises publiques soient en grève,
02:02l'éducation nationale soit en grève.
02:04Et donc il y a quand même la volonté de la part des syndicats de peser très fortement
02:08sur à la fois le programme que Sébastien Lecornu va essayer de mettre en place
02:13et sur la formation du gouvernement.
02:14Et donc c'est une double inquiétude parce qu'on est finalement dans une France
02:19qui vote à 70% à droite et qui va peut-être pencher à gauche
02:23d'abord parce que le Président de la République l'a voulu
02:26en nommant Sébastien Lecornu, en lui donnant cette feuille de route
02:29mais aussi parce qu'il va peut-être y avoir des manifestations très massives
02:33et moi je vous fiche mon billet que demain soir,
02:36la CGT annoncera plus d'un million de personnes dans les rues.
02:39Alors ce coup de pression, on va y revenir ?
02:40Non, non, on va y revenir.
02:41Je sais que vous voulez répondre à Jean-Michel Salvatore.
02:44Georges Fenech, mais je retiens d'ailleurs ce que vous nous avez dit
02:46que maintenant quand on manifeste, on est inquiet pour des violences.
02:49En tout cas, quand il y a des manifestations prévues.
02:51Juste avant, je vous ai promis d'entendre Bruno Retailleau,
02:54le ministre démissionnaire de l'Intérieur,
02:55il est revenu sur le dispositif des forces de l'ordre prévues
02:58donc pour la journée de demain et pour l'encadrer.
03:01Il était chez nos confrères de BFM TV ce matin.
03:03Ils voulaient bloquer la France, ils n'ont rien bloqué du tout.
03:05Ils sont sans doute animés d'un sentiment de revanche.
03:08Et donc, nous y répondrons avec des moyens massifs
03:12et avec des consignes claires.
03:13Les moyens massifs, c'est plus de 80 000 policiers et gendarmes,
03:18des moyens technologiques, de drones,
03:20mais aussi de centaures, 24 centaures,
03:23et puis 10 engins lanceurs d'eau, là aussi,
03:26et puis des consignes claires, c'est-à-dire de la fermeté, de l'autorité.
03:29Quand il y a des blocages, on débloque.
03:31Dès qu'il y a dégradation, atteinte aux biens ou aux personnes,
03:34on va au contact, très très vite, en étant mobile, en étant agile,
03:38pour interpeller et déférer à la justice.
03:41Un dispositif massif, conséquent, vous avez entendu le détail.
03:46Ça paraît quand même peut-être étonnant qu'on prévoie autant de forces de l'ordre,
03:49maintenant, pour une manifestation en France.
03:50C'est ce qu'on avait dit pour le 17 octobre.
03:53On s'était posé la question, 80 000.
03:55Vous savez combien il y a de policiers en France ?
03:57Il y a 150 000.
03:58C'est-à-dire que plus de la moitié est mobilisé sur une manifestation.
04:02Et donc, il avait eu raison.
04:04La preuve, c'est qu'ils ont réussi à contenir,
04:08malgré ici ou là, quand même, des heurts, des dégradations, des interpellations, des blessés.
04:13Mais ça a été contenu.
04:15Cette fois-ci, il y aura beaucoup plus de monde.
04:16C'est sûr qu'avec les syndicats appelants, il y aura beaucoup plus de monde.
04:20Il maintient donc à peu près le même dispositif,
04:22avec des équivalentes, avec toutes sortes d'engins dissuasifs.
04:27Donc, oui, on peut être effectivement surpris qu'en France, aujourd'hui, on ne puisse plus manifester,
04:36même avec les syndicats, en toute quiétude.
04:40Jean-Michel Salvator.
04:41Oui, mais je pense que Retailleau a raison.
04:43Vous l'avez dit, Georges, pour le 10 septembre, il avait vu grand.
04:47Et finalement, les choses ont été bien maîtrisées.
04:52Là, on ne sait pas très bien où on va.
04:53Bien sûr, il va y avoir des mouvements, un mouvement social très important.
04:57Mais il y a les blocs en tout qui sont toujours aussi là.
04:59Et puis, il y a les black blocs, etc.
05:00Donc, il faut quand même être...
05:02Il faut voir grand pour être assez mobile, pour être assez agile,
05:05pour pouvoir réagir à partir d'un mouvement qui est finalement assez imprévisible.
05:11Et je pense que c'est le début de la sagesse, en fait.
05:13Alors, ça sera peut-être...
05:13Peut-être qu'on dira demain soir que c'était trop.
05:16Mais il vaut mieux viser l'arche plutôt que de regretter d'être un peu juste.
05:20Même s'il faut quand même bien voir que...
05:23En gros, c'est un policier sur deux qui va être mobilisé, comme vous l'avez dit.
05:27C'est énorme, mais c'est vrai qu'il manque aussi un petit peu de réserve
05:31parce qu'il y a aussi beaucoup de CRS et de gendarmes mobiles
05:34qui sont partis en Nouvelle-Calédonie.
05:35Et c'est vrai que la réserve n'est plus aussi importante qu'avant.
05:39Mais c'est vrai que, bon, je pense qu'il vaut mieux calculer l'arche
05:42parce que c'est quand même assez imprévisible.
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