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  • il y a 3 semaines
Emission TV : Thierry Roland le foot, les femmes et la politique chez Thierry Ardisson (Extrait d'émission de 2003) INA Arditube

Historique et Descriptif de l'émission
Tout le monde en parle est une émission de télévision française de type émission-débat diffusée sur France 2 du 19 septembre 1998 au 8 juillet 2006, présentée par Thierry Ardisson produite par Thierry Ardisson et Catherine Barma.

Chaine Youtube : https://www.youtube.com/@InaArditube

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TV
Transcription
00:00C'est mathématique Thierry, vous ne pouvez pas faire le Tour de France, faire 4000 km à 40 km à l'heure sans rien prendre.
00:06C'est impossible, c'est impossible.
00:15Thierry Roland, mesdames, messieurs, vedette indéboulonnable.
00:18Ah si, si, si.
00:20Alors Nelly, je ne connaissais pas Thierry Roland, voilà, bah oui.
00:23On s'est présenté ?
00:24Oui, j'ai salué poliment.
00:251200 commentaires de match de foot, dont 720 avec Jean-Michel Larquet, l'ancien capitaine des Verts de Saint-Etienne.
00:34Et moi je le dis tout de suite, quand je vous regarde à la télé avec Larquet, en fait vous avez un truc génial, c'est qu'en fait vous ne commentez pas le match.
00:40Vous discutez devant le poste, comme nous chez nous.
00:43Et de temps en temps vous regardez ce qui se passe sur l'écran, vous dites oh là, oh là là, oh là là, c'est vrai.
00:48Oui, c'est-à-dire qu'on essaye d'être les traits d'union entre les téléspectateurs et le match.
00:53Voilà, donc nous on ne dit rien, puisque c'est vous qui parlez, on a l'impression de boire une bière ensemble.
00:57C'est ça qui est...
00:57C'est sympa.
00:57Non mais c'est vrai.
00:58A part ça, vous présentez Téléfoot, enfin vous co-présentez Téléfoot.
01:02Avec mes jeunes camarades.
01:03Voilà, et vous êtes l'auteur chez Flammarion d'un livre qui s'appelle La balle au centre, mesdames, messieurs, c'est les mémoires de Thierry Hollande.
01:10Vous savez comment on fait Thierry ?
01:10Oui.
01:12Nelly.
01:14Nelly, je ne le crois pas.
01:16Bah vous allez le faire toute seule.
01:17Ah, la solidarité des femmes.
01:18Bien.
01:18Donc ça raconte votre vie, donc on va raconter votre vie.
01:24C'est plutôt des souvenirs que des mémoires.
01:25Oui, c'est ça.
01:25C'est un peu pompeux, mémoire.
01:26Oui, c'est vrai, oui.
01:27Vous n'avez pas l'âge des mémoires encore, quand même.
01:29Enfin, j'espère.
01:30Non.
01:31Vous dites votre âge ?
01:32Ah, ça ne me dérange pas, je vais dire dedans.
01:33Oui, de toute façon, moi je vais dire en quelle année vous êtes née.
01:36Mais là, il faut faire des calculs, c'est plus dur.
01:37Oui, c'est ça, c'est plus dur.
01:39Donc vous êtes née en 1937 et ça vous fait ?
01:4164.
01:42Et voilà.
01:42Ça va ?
01:43Bah oui.
01:44Est-ce que, non mais alors, question que toute la France se pose, est-ce que vous allez prendre votre retraite ?
01:48Si on est bien l'année prochaine avec Jean-Michel, déjà il y a un truc qui est sûr, c'est qu'on continuera ou on arrêtera ensemble.
01:53Ah oui.
01:54Ah d'accord.
01:54Ça c'est déjà une chose.
01:55Ah, vos sorts sont liés.
01:56Maintenant, je pense que si les choses restent en l'état, on continuera.
02:00Si la France est championne du monde...
02:01Ah bah si, mais elle va être championne du monde.
02:03Je pense.
02:04C'est que c'est pas pareil.
02:08Enfin, moi j'y crois en tout cas.
02:09Je le souhaite, c'était tellement beau quand on était champion du monde.
02:12Il y a un truc qui est sûr en tout cas, c'est que l'équipe de France aura une très très bonne équipe l'année prochaine.
02:16Sans doute meilleure que celle d'il y a 4 ans.
02:18Oui.
02:18Mais qu'il faudra, je pense qu'il y a une équipe qui fait figure d'épouvantail qu'il faudra battre, c'est l'Argentine.
02:24L'Argentine.
02:25Oui, mais enfin en dehors de ça...
02:26Bien, alors vous êtes né en 1937 à Boulogne-Biancourt.
02:29À côté du parc.
02:30Bah voilà, la clinique du Belvedere de l'autre côté du parc.
02:33Alors, ce qui est très intéressant dans votre bouquin, c'est bon, il y a des souvenirs de foot, mais c'est votre jeunesse, votre enfance.
02:39Vous êtes le fils de Claude et de Liouba.
02:41Alors Liouba, c'est votre mère, qui est d'une vieille famille aristocrate russe.
02:45Enfin, elle est russe en tout cas.
02:46Ouais, qui a fui la révolution...
02:48Oui, elle est arrivée en France, elle avait 2 ans.
02:49Bah voilà, bolchevique, hein.
02:51Et alors Liouba, ça veut dire amour en russe.
02:54Elle a toujours envie votre mère, 88 ans, on peut lui dire bonjour là ?
02:56Oui, bien sûr, je pense qu'elle regarde.
02:58Ouais ?
02:58Oh oui, de toute façon, ma mère et mon fils, ils adorent votre émission.
03:01Ah bah c'est gentil.
03:02Alors, c'est gentil.
03:03Les deux générations.
03:04Attendez, est-ce qu'ils trouvent pas qu'elle est un peu copiée par d'autres, mon émission ?
03:07Non, parce que...
03:08Non, non, mais...
03:11Du solier, du solier...
03:13À propos, il y a Faugiel, il m'a dit de vous faire ses amitiés.
03:16Ah bon ?
03:17Bien, donc vos parents étaient bijoutiers.
03:24Oui.
03:25Avenu Georges V, en face du Fouquet's.
03:28Alors en fait, ce qu'on découvre en lisant votre bouquin, c'est que vous la jouez prolo,
03:31un peu mimile comme ça.
03:32Mais vous êtes un bourgeois.
03:34Oui, enfin, disons que je...
03:35Ah bah si, quand même !
03:36Oui, enfin, je suis né...
03:38Vous habitiez rue de Washington.
03:39J'habitais rue de Washington, oui, mais en fait, c'était une rue à putes à l'époque.
03:41Oui, c'est vrai, c'est là que vous avez été déniaisé, d'ailleurs.
03:43Oui.
03:43On connaît le sujet, vous savez.
03:45Votre père était juif.
03:46J'ai rien dit, j'écoute.
03:46Oui.
03:48Engagé dans l'armée de l'air, résistant, prisonnier, torturé, et finalement, décédé
03:52très peu après la guerre.
03:54Je dis trop tôt.
03:55Oui, mais suite à ce qu'il avait subi du temps de la Gestapo.
03:58Il a eu une méningite foudroyante en 1946.
04:00Oui.
04:01Vous ne l'avez pas connu ?
04:01Non, si, je l'ai connu, mais si vous voulez, j'ai...
04:04Bon, j'avais...
04:05Quand il est mort...
04:05Neuf ans.
04:06Oui, j'allais avoir neuf ans, mais entre-temps, il y avait eu les années de guerre,
04:09les années de tendre enfance, et il y a un des...
04:13Enfin, un de mes gros problèmes dans la vie, c'est que je n'ai pas en mémoire
04:16le son de sa voix.
04:17Oui.
04:18Et ça, c'est très énervant.
04:18Vous avez son image ?
04:20Son image, oui, par les photos.
04:21À côté des photos, oui.
04:21Mais le son de sa voix, non.
04:23Et en fait, ce qui est terrible, c'est que vous prenez conscience de la mort de votre
04:25père lorsque Marcel Serdant meurt.
04:28C'est-à-dire que quand Serdant disparaît, vous vous dites, finalement, c'est ça la mort.
04:33Et au moment où il est mort, ça vous a moins touché parce que vous ne le voyez pas
04:36beaucoup.
04:37Exactement, oui.
04:37Parce que quand je partais à l'école le matin, il n'était pas encore levé.
04:41Quand je revenais le soir, il n'était pas encore rentré, il venait m'en bras.
04:44C'était le magne.
04:45Oui.
04:45Et puis le dimanche, le dimanche, moi, j'allais jouer au foot.
04:48Lui, il aimait bien jouer aux cartes.
04:50Donc, on ne se voyait pas beaucoup.
04:51Votre grand souvenir, en fait, c'est la libération quand les Américains vous ont pris dans
04:54leurs bras.
04:55Oui, c'était sympa.
04:56Les premiers paquets de chewing-gum.
04:59Les bonbons aux fruits avec un trou au milieu.
05:00L'autre grand souvenir, c'est l'avenue Georges V, où vous alliez souvent, puisque
05:06vos parents étaient en face, c'est le Fouquet's, où Rému vous paye un verre.
05:10Oui, parce qu'il habitait en face chez moi, il habitait au 13, et puis on se rencontrait
05:14souvent.
05:14Oui.
05:15Et puis...
05:17Vous paye un diabolo grenadier.
05:18Oui, c'est-à-dire qu'un jour, il m'amène prendre...
05:20Enfin, on se croise au milieu des Champs-Elysées, et il me dit, mais petit, je te vois souvent.
05:24Alors, je lui dis, mais c'est normal, M. Jules, puisqu'on habite l'un en face de l'autre.
05:27Il me dit, mais alors, on est comme qui dirait voisin.
05:28Et je dis, oui, mais comme qui dirait voisin.
05:30Et bien, alors, viens, je t'offre l'apéritif.
05:33Alors, on a fait demi-tour, on est rentré dans le Fouquet's, il a dit au garçon François
05:37pour moi, comme d'habitude, il lui a servi son anisette, et il m'a dit, et toi, mon petit,
05:41qu'est-ce que tu prends ? Je lui ai dit, un diabolo grenadine.
05:43Et au lieu d'arriver à midi et demi à la maison, je suis arrivé à 1h moins 10, et ma mère
05:48m'a dit, d'où tu viens ? Je lui ai dit, je suis un petit peu en retard, parce que j'ai pris
05:50l'apéro avec Rému.
05:51Elle ne m'a jamais cru, évidemment.
05:53C'est normal.
05:53Alors, enfance bourgeoise, toujours à l'école Gerson dans le 16e.
06:03En fait, j'ai fait pas mal de lycées, en fait, parce que j'ai été viré.
06:06Enfant de cœur, collège britannique.
06:09Oui, pour apprendre l'anglais.
06:10C'est pour ça que je dis, vous nous la jouez un peu mimile, un peu...
06:12Ah non, mais non, mais attendez, je suis allé à l'école en Angleterre pour apprendre
06:14l'anglais.
06:15Oui.
06:16L'anglais, vous apprenez à jouer au criquet avec un fils de Maradja.
06:19Oui.
06:19Vous avez un uniforme vert-bouteille avec des rayures grenades.
06:22Oui.
06:22Quand je pense à ça...
06:23Très joli, très saillant.
06:24C'est joli, ça.
06:25Mais pourquoi vous avez renié ? C'est marrant, en général, c'est les pauvres qui renient
06:28leur classe sociale.
06:29Ah non, mais moi, je ne renie rien du tout, moi.
06:30Moi, je n'ai jamais rien dit, moi.
06:32Oui.
06:32Bon, vous vous dites que je suis bourge et que je me donnais une allure mimile, mais
06:37pas du tout.
06:37Oui, non, mais si aujourd'hui, vous la jouez un peu comme ça...
06:40Je la joue un peu comme ça, parce que j'ai peut-être une voix qui est un peu voix
06:42de titi, voilà, c'est peut-être pour ça.
06:44Oui, c'est peut-être pour ça, oui.
06:45Alors, vous rentrez au Racing...
06:47Attention, on a solidarité entre les Thierry, hein, sinon.
06:50Ça, c'est l'argument.
06:51Vous rentrez au Racing en 46 pour faire du foot, et vous étiez tellement fan du Racing
06:56que votre Vespa était peinte en...
06:58En bleu-ciel et blanc.
06:59Voilà, comme les couleurs du Racing.
07:01Ah, ça, je regrette de ne plus l'avoir, mais Vespa, elle était magnifique.
07:03Vous descendez à la Napoule, quand vous avez 18 ans, après le bac philo, avec la Vespa.
07:07Oui, c'était long, hein, il n'y avait pas l'autoroute.
07:09Vous vous avez chopé un peu, là-bas ?
07:10Ça m'est arrivé, comme tout le monde.
07:11Moins vous, sans doute.
07:13Oh, ben non, non, non, attendez, moi, non.
07:14Ah, non, non, j'ai une expérience.
07:16Non, non, quand j'ai eu mon bac, je suis parti à Jean-les-Pains, moi, c'était...
07:18Parce que j'ai eu mon bac, mes parents...
07:19C'était terrible.
07:21Bah, moi, ça me paraît assez logique.
07:23Pourquoi ?
07:23Bah, parce que pour parler de sexe, autant...
07:26C'est pas...
07:26Alors, Geneviève, votre premier flirt, c'était où ?
07:34À Paris.
07:35À Paris.
07:36Elle allait au lycée Molière.
07:37Rien de...
07:37Non.
07:38Bah, à l'époque, quand on se tenait la main, c'était déjà un exploit.
07:40Ouais, la première baise...
07:41Ah, c'était beau, ça.
07:42Ah, ouais, ça, c'est chouette.
07:43Donc, pas plus qu'à trois...
07:44Non, c'est pourri.
07:45On allait au cinéma, on se faisait des petits bisous, quoi.
07:49Très mignon, moi, mon fils, il a 10 ans.
07:51Mon fils a 10 ans, il s'appelle Tom, il est couché.
07:54Mais à 10 ans, c'est normal, il met la langue et tout.
07:57Il met la langue à 10 ans ?
07:59Et il me dit, j'en ai trois dans la soirée.
08:01C'est hallucinant, ça.
08:02Non.
08:02Moi, je lui ai dit, à 10 ans, j'ai jamais fait ça de ma vie.
08:05Moi, on mettait pas la langue, nous, à 10 ans.
08:06Déjà, malte, on la mettait pas souvent.
08:07On mettait rien du tout.
08:09On mettait très sales.
08:10C'est hallucinant.
08:1210 ans, il met la langue.
08:15Non, la première vraie baise, c'est Raymond.
08:17Oui.
08:17Oh là là.
08:18Comment t'aurais dit, toi ?
08:19C'était une culte.
08:20Non, mais attends, t'es gentil.
08:20C'est là où je suis devenu un homme, quoi.
08:23Voilà.
08:23Ah, Raymond.
08:24Ah, ben attends, je me serais pas permis.
08:25Raymond, oui.
08:26Ça serait Madame Roland, je n'aurais pas dit ça.
08:30Non, non, Raymond, Raymond.
08:31Madame Roland, je la respecte beaucoup.
08:32Bah, j'espère bien.
08:32En fait, la vérité, c'est que vous avez toujours préféré
08:35que les dames, comme vous dites, viennent vous chercher.
08:37Ah, ça, c'est l'idéal.
08:39C'est son truc.
08:40Parce que moi, je faisais les petites sur-boom
08:42où on écoutait le jazz.
08:45Et puis moi, j'étais pas très très bon.
08:46J'étais pas un bib-hopper.
08:48J'étais nul.
08:49Et moi, je dansais sur place, quoi.
08:52Moi, je faisais des slows.
08:53Je dansais sur place.
08:53Le slow, c'était ce que je préférais aussi.
08:54Moi, moi aussi.
08:55Je bougeais pas, je restais à l'endroit.
08:56Mais t'es cool.
08:57Je bougeais pas de la soirée.
08:58Mais tu frottais un peu, quand même.
08:59Oui, un petit peu, oui.
09:00Mais attends, ça n'a rien à voir aujourd'hui.
09:01C'est l'horreur, aujourd'hui, franchement.
09:02Il n'y a plus de slow, comment ils font les bromance ?
09:04Non, il n'y a plus de slow.
09:04C'est une horreur.
09:05Ils baissent tout de suite, maintenant.
09:06Et encore.
09:07Et encore, je me demande.
09:09Non, mais vous dites, quand c'est la dame
09:12qui vient vous chercher,
09:13au moins, on sait ce qui va arriver.
09:14Oui, oui.
09:15Moi, parce que comme elle a fait le premier pas,
09:17puis que moi, je suis pas contre,
09:17en voiture Simone.
09:20Surtout, c'est qu'en général,
09:21celles qui viennent,
09:21c'est pas toujours les plus belles.
09:22C'est vrai.
09:22Non, mais de toute façon,
09:25il faut faire une moyenne.
09:26Il y en a des biens, il y en a des tocs.
09:28Tous les moches sont importants.
09:29Le tout, c'est d'en avoir plus d'un biens
09:31que de moches.
09:31T'as remarqué qu'on te laisse en dehors
09:33de toutes ces conneries.
09:34T'as vu une grande histoire en ce moment.
09:36Ah bon ?
09:37Et on respecte ça, ici.
09:41Ici, c'est pas du tout le genre
09:42à se mettre de la vie privée des gens.
09:45Donc, vos débuts.
09:46Quoi ?
09:46Vos débuts.
09:47Non, c'est vrai.
09:48Vos débuts.
09:50Poste parisien, 50 mètres de chez vous.
09:51Vous sortez pas du quartier.
09:52Non, c'était juste au-dessus du Normandie.
09:54Oui, évidemment, le poste parisien, magnifique.
09:56Et Georges Bricquet, mon premier patron.
09:58Voilà, 18 ans.
09:59Alors, au début, il vous croit flémard.
10:00Il me croit flémard parce que, encore là,
10:02j'étais un peu timide.
10:03Si vous voulez, je ne prenais pas d'initiative.
10:04J'attendais qu'on me dise
10:05fais ceci, fais cela.
10:06Là, je le faisais plutôt pas mal.
10:08Mais c'est vrai que ce n'est pas moi
10:10qui allais à l'assaut.
10:11Ça, c'est sûr.
10:12Et vous commencez à la télé en 60
10:13avec Raymond Marciac.
10:14Absolument.
10:15Avec Roger Coudert et Robert Chapat.
10:16Oui, mes deux grands frères.
10:22C'est vrai que Robert Chapat,
10:23il savait que les cyclistes se défonçaient.
10:27C'est-à-dire qu'il savait
10:28qu'ils en prenaient un petit peu,
10:29mais pas comme maintenant.
10:31Oui, c'était pas comme maintenant.
10:32C'est-à-dire que, vous savez,
10:33je crois que, de toute façon,
10:34le problème du cyclisme,
10:36c'est que si les coureurs ne prennent rien,
10:41les étapes du Tour de France,
10:42au lieu d'arriver à 5 heures de l'après-midi,
10:43elles vont arriver à 10 heures du soir.
10:44Oui.
10:45Et puis à 10 heures du soir, le journal télévisé est passé.
10:48Voilà.
10:50Vous ne pouvez pas.
10:51C'est mathématique, Thierry.
10:52Vous ne pouvez pas faire le Tour de France,
10:54faire 4000 km à 40 km à l'heure
10:57sans rien prendre.
10:58C'est impossible.
10:59Non.
10:59C'est impossible.
11:00Et au foot ?
11:02Non, au foot, non,
11:02sur un sport collectif, c'est plus difficile.
11:04Thierry.
11:05Ah non, non, non, très sincèrement.
11:07Mais attends, mais tous les mecs qui ont été...
11:09Il y a la mémoire qui flotte,
11:11je ne me souviens plus très bien.
11:13Tous les mecs qui se sont fait contrôler,
11:15il y en a, je ne sais pas moi,
11:172% qui ont été contrôlés positifs.
11:19Et puis il tire trop fort après,
11:20il tire n'importe où.
11:20Oui, oui.
11:22Même sans rien, il tire n'importe où déjà.
11:24Bien, 1960, premier JO,
11:26ce n'est pas d'hier, à Rome.
11:27À Rome.
11:2862, première Coupe du Monde au Chili,
11:30ce n'est pas d'hier.
11:31On regardait les matchs,
11:33on prenait des notes,
11:34on allait dans une grande salle
11:35où il y avait tous les commentateurs
11:37et on recommmentait
11:38et ça partait avec les grosses galettes.
11:40On a mis la Coupe du Monde tous les 4 ans.
11:41Oui.
11:42Et ça a été rediffusé le lendemain,
11:44soit de Londres, soit de Francfort, soit de Paris.
11:46Vous regardiez les matchs ?
11:47Oui.
11:47Avant de les commenter.
11:49Absolument.
11:49Ce n'est pas comme maths.
11:50Moi, j'y regarde toujours.
11:52Bon, et là, en 62,
11:55la France quitte l'Algérie.
11:57Ça vous a marqué ?
11:58Oui, beaucoup, oui.
12:00Parce que je pense que...
12:02Bon, c'était un problème
12:02très, très délicat à résoudre.
12:04Oui.
12:04Et je pense qu'il n'a peut-être
12:06pas été résolu de la bonne manière.
12:08Enfin, j'ai vu avec plaisir
12:10l'attitude du gouvernement français
12:12ces jours derniers vis-à-vis des Harkis.
12:14Sur les Harkis, oui.
12:14Je trouvais ça très bien.
12:16Vous êtes choqué par le fait
12:17qu'il y ait des Arabes en France
12:18et pas de Français en Algérie,
12:19par exemple.
12:20Entre autres.
12:20Et je pense que la manière
12:23dont les Français ont été
12:25évacués d'Algérie
12:26a été quand même une période
12:28très, très difficile à vivre
12:29pour eux.
12:29Bien sûr.
12:30Et j'en parle tout à fait à l'aise,
12:31d'autant plus que je ne suis pas
12:33pieds noirs.
12:34Moi non plus,
12:34mais je les ai vus arrivés
12:35dans le sud de la France.
12:35Et je n'ai pas de pieds noirs
12:36dans la famille.
12:36Mais j'ai des amis qui le sont.
12:3862, je les ai vus arrivés
12:39avec la valise à la marge.
12:39Et ils en ont chié.
12:40Vraiment.
12:41Tout le monde disait
12:42que c'était des milliardaires.
12:43Oui, mais il y en avait peut-être,
12:44mais il n'y avait pas que ça.
12:45Les milliardaires,
12:45ils n'ont pas attendu 62 pour partir.
12:47Oui, je pense aussi.
12:49On dit que vous êtes de droite.
12:50Est-ce que vous assumez ?
12:51Parce que c'est dur
12:51d'être de droite en France aujourd'hui.
12:52Tout le monde dit qu'il est de gauche.
12:54Je suis tout à fait
12:55pour le président Chirac, oui.
12:57Ce n'est pas la droite, ça.
12:58Comment ce n'est pas la droite ?
12:59Il n'est pas de gauche, Chirac, quand même.
13:01Non, il n'est pas de gauche.
13:01Ce n'est pas la vraie droite.
13:03Non, non, mais je ne suis pas...
13:04Si vous voulez me faire dire
13:05que je suis pour Le Pen...
13:05Non, je ne veux rien vous faire dire,
13:06je vous pose des questions.
13:07Je ne suis pas pour Le Pen, non.
13:08Non, je ne pensais pas à Le Pen.
13:09Il y a des gens plus durs que Chirac.
13:11Moi, je suis pour Chirac.
13:12On va faire un test.
13:13Est-ce que vous êtes pour la peine de mort
13:14pour les assassins d'enfants ?
13:15Oui.
13:17Assassins de vieillards ?
13:18Oui.
13:18Assassins de policiers ?
13:19Oui.
13:20C'est déjà plus dur que Chirac.
13:22Ah non.
13:23Chirac, il est contre la peine de mort
13:24pour tout le monde.
13:24Oui, enfin, il est contre la peine de mort
13:26parce que ça a été voté en France.
13:27Donc, c'est fini.
13:28De toute manière,
13:29il n'y a plus de peine de mort en France.
13:31Ce que je regrette un petit peu
13:33pour s'éloigner un petit peu
13:34du monde des sports,
13:36c'est que quand il y a un type
13:40qui fait une atrocité,
13:41mais vraiment une atrocité,
13:42bon, il est condamné
13:43à quelque chose de sévère,
13:46il ne le fait jamais.
13:47Il ne la fait jamais, cette peine.
13:49Alors, moi, je veux bien tout ce qu'on veut,
13:51mais si un homme tue un, deux, trois,
13:57viole trois, quatre, cinq, six enfants
13:59qu'il est condamné à perpète,
14:00moi, je veux qu'il fasse perpète.
14:01Mais vraiment perpète.
14:02Là, ils font 20 ans.
14:03Voilà.
14:04Et je veux que même s'il fait 70, 80 ans,
14:07moi, je veux que ça aille...
14:09Quoi qu'il arrive,
14:10c'est quand même plus dur que la mort.
14:12Sans doute.
14:13En fait, la mort, c'est rien du tout.
14:14Ça prend une demi-seconde
14:15et le mec est expédié.
14:16Tandis que 25 ans ou 30 ans,
14:18vraiment, tu vois, dans le truc,
14:20alors là, oui.
14:20Moi, je ne veux pas 25 ans ou 30 ans.
14:23Moi, si...
14:24Enfin bon.
14:24Si quelqu'un touche à mon gosse,
14:27moi, je...
14:28Non, mais alors, voilà,
14:29je ne vais pas faire votre procès,
14:30mais c'est vrai qu'on dope souvent
14:31sur votre misogynie,
14:32votre chauvinisme,
14:33votre bouffisme,
14:35votre racisme.
14:36Je voudrais que vous expliquiez là-dessus.
14:37Je ne vais pas mettre tous les arguments.
14:38Non, non, mais avec plaisir.
14:39Je ne vais pas faire l'armée tunisienne et tout ça.
14:41Oui, oui, non, mais je vais vous dire.
14:42Tout le monde le sait.
14:42Je vais vous dire, mais très, très,
14:44très tranquillement.
14:45En ce qui concerne la misogynie,
14:47on m'a reproché l'élimination de...
14:49Enfin, le renvoi d'une collaboratrice
14:52du service des sports.
14:52Moi, j'y étais strictement pour rien.
14:53D'abord, parce que je n'en avais pas les moyens.
14:56Ce n'est pas moi.
14:56Je ne suis pas chef.
14:57Je ne suis rien du tout.
14:58Je suis soldat.
14:58Non.
14:59Première chose.
15:00La deuxième, en ce qui concerne...
15:02Chauvinisme, beau-fils.
15:04Avec chauvinisme, de toute façon,
15:06les Français...
15:07Demandez à M. Titoff qui aime bien le football.
15:09Les Français qui se posent devant leur récepteur de télévision
15:12pour voir France, je ne sais pas moi,
15:14France X, France Allemagne, France Angleterre.
15:17France X, je connais un film comme ça.
15:19Ils ne se mettent pas devant leur poste
15:22pour pouvoir perdre à France.
15:23Bon, quand il y a un match de Coupe d'Europe
15:25avec un club français contre un club anglais,
15:27espagnol, allemand, norvégien, etc.
15:29Ils sont tous les Français pour le club français.
15:32Bien sûr.
15:32Bon, moi, je suis leur témoin sur le stade.
15:36Je suis comme eux.
15:37Vous êtes pour Marseille ou pas, alors ?
15:39Cette année, ça ne va pas trop fort.
15:40Non, mais pas cette année, mais en général.
15:42Parce qu'à Marseille, on se pose beaucoup la question.
15:43Non, moi, j'aime bien Marseille.
15:44Vous aimez bien Marseille ?
15:44J'aime bien Marseille comme j'aime bien d'autres équipes.
15:46C'est votre équipe favorite, en fait.
15:47Non, j'aime bien d'autres équipes.
15:48Donc, il n'est pas pour Marseille.
15:50Tu as compris ?
15:51J'aime bien Marseille.
15:51C'est votre équipe favorite.
15:52Vous savez.
15:52On a passé le bon moment avec Marseille.
15:54Je n'ai pas oublié.
15:55Moi, je ne renie pas les grands moments passés avec telle ou telle équipe.
15:59Voilà.
15:59Et la dernière chose que je tiens à dire, c'est en ce qui concerne,
16:04vous avez évoqué l'affaire de l'arbitre tunisien.
16:06Je m'empresse de dire qu'il se trouvait qu'il était tunisien.
16:09Mais il aurait été de Kuala Lumpur.
16:11Il aurait été de, je ne sais pas moi, de Norvège.
16:13Il aurait été marocain.
16:14Ça aurait été pareil.
16:15Non, mais il aurait été du Norvège ou de n'importe quel pays européen.
16:18C'est pareil.
16:18Il s'est planté.
16:19Il a accordé le but du point de Maradona.
16:21Ça a faussé la Coupe du Monde puisque l'Argentine a gagné ce match 2-1 contre l'Angleterre.
16:26Et ensuite, elle a gagné la Coupe du Monde.
16:28Donc, pour moi, la Coupe du Monde est faussée.
16:30Pour moi, il a commis une énorme erreur.
16:31C'est tout.
16:32Et puis, la babysitter chez vous est tunisienne.
16:33Elle est tunisienne.
16:34Oui, elle s'appelait Oryda.
16:35Voilà.
16:36Vous trouvez qu'il est beau, raciste, misogyne, chauvin ?
16:40Et honnête.
16:41Et honnête, surtout.
16:42Oui.
16:42Vous n'êtes pas politiquement correct.
16:44Je suis comme je suis.
16:46Oui.
16:46Je ne changerai pas maintenant à mon âge avancé.
16:50Alors, quand Berlusconi dit que notre civilisation est supérieure à l'islam et qu'il faut occidentaliser le monde entier, vous réagissez comment ?
16:58Est-ce que vous pensez que c'est la mission des Occidentaux que tout le monde vive comme nous ?
17:03Non, mais enfin, il faut éviter quand même que les avions aillent se castrer dans des tours, quand même.
17:08Oui.
17:09Je pense.
17:09Oui.
17:11Parce que là, c'est quand même beaucoup.
17:12Oui.
17:13C'est quand même énorme.
17:14Vous pensez qu'il faut quand même un peu les occidentaliser, quand même ?
17:16Je ne sais pas s'il faut les occidentaliser.
17:17Je ne suis pas assez fort pour juger de cela.
17:20Mais ce que je sais, en tout cas, c'est que ce qui s'est passé il y a trois semaines maintenant aux États-Unis m'a bouleversé, vraiment.
17:28Thierry Roland, la balle au centre, chez Flammarion.
17:32En vente dans une librairie près de chez vous.
17:35Vous savez ce qu'on va vous faire ? Ça va être terrible.
17:43Oui.
17:43Didier.
17:44On ne bouge pas pendant le jingle.
17:46On ne bouge pas pendant le jingle.
17:54Thierry Roland.
17:56Est-ce que vous préférez Staline ou Hitler ?
17:58Ni l'un ni l'autre.
18:02Non.
18:03Non, il y a des gens qui disent Staline est un peu mieux.
18:05Non.
18:06Non.
18:07Vous, c'est pareil.
18:08Oui, c'est caca.
18:09Le mot le plus con en amour, c'est merci, encore ou oui, oui.
18:16Oui, oui.
18:16C'est con.
18:17Vous pensez pareil ?
18:18Merci, c'est con.
18:19Merci, c'est très con.
18:20Oui, merci, c'est vraiment nul.
18:21Merci, c'est pas mal.
18:23Merci, madame.
18:23Merci.
18:24Pour le petit cadeau.
18:26Non, c'est nul.
18:26Et vous ?
18:27Encore.
18:27Encore, oui.
18:29Vraiment, c'est con ?
18:30Non, non, je trouve ça très bien, mais c'est fatigant.
18:34Alors, vous partez trois ans dans un vaisseau spatial.
18:38Vous avez le choix entre trois passagers.
18:41Gérard Holtz.
18:44Ça commence bien.
18:46Charles Bietry, il va y être forcément.
18:48Non, non, non.
18:48Ah, non, non, non.
18:49Gérard Miller.
18:52Je ne connais pas, alors.
18:53Non, enfin, vous connaissez suffisamment pour savoir que ça n'a pas le drôle.
18:56Oui, oui, bien sûr, je sais qui c'est.
18:57Miller, trois minutes, mais trois ans.
18:58Oui.
19:01Et Isabelle Alonso.
19:03Oh la vache.
19:04Oh la vache.
19:05Eh bien, je vais vous surprendre.
19:06Oui.
19:08Je vais vous surprendre.
19:08Oui.
19:09Je prendrai Gérard Holtz.
19:10Parce qu'au moins, on parlerait de sport et tout ça.
19:13Alors que Miller, Alonso.
19:14Et puis, j'essaierai de le convaincre que je ne suis pas l'énorme merde qui croit que je suis.
19:19Et sexuellement, ça ne vous dérange pas de ne pas prendre Alonso ?
19:22Non.
19:22Bon, à qui accordez-vous le plus de circonstances atténuantes ?
19:25À un vieux qui se tape des jeunes ou à un jeune qui tape sur des vieux ?
19:29Qui se tape des...
19:30Un vieux qui se tape des jeunes.
19:31Des jeunes du sexe opposé ?
19:33Oui.
19:33Ah, bon alors, lui, il a tous les droits.
19:35Ah bon ?
19:35Ah bon ?
19:36Ah bon ?
19:37Attends, je n'avais pas compris comme ça.
19:39Vous savez, des jeunes, je croyais que c'était des mecs.
19:43Un ami entre chez vous.
19:45Il avance chez vous.
19:46Il va dans votre chambre, à l'improviste.
19:49Ce qui vous gêne le plus, ce qu'il trouve sur la table de chevet, c'est Mein Kampf ou un Godemiché ?
19:54Mein Kampf.
19:57Ah oui.
19:57Oui.
19:57Bien, alors, vous préférez passer la nuit avec Anne Sinclair.
20:02Laure Sinclair ou Bob Sinclair ?
20:05Laure Sinclair.
20:08Laure Sinclair.
20:09Pas très gentil pour Anne Sinclair, quand même.
20:10Ce n'est pas grave.
20:11Bon, d'accord.
20:12Et pour être sûr de ne rien rater de Inharditube, abonnez-vous et mettez un pouce bleu.
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