00:0016h40 et nous allons maintenant évoquer la passation de pouvoir.
00:0516h18, Pascal Praud sur Europe 1.
00:08La passation de pouvoir entre François Bayrou et Sébastien Lecornu a donc eu lieu à l'heure du déjeuner.
00:14Le nouveau Premier ministre a promis des ruptures sur le fond et pas que sur la forme.
00:19Sébastien Lecornu a assuré qu'il n'y avait pas de chemin possible pour sortir de la crise politique.
00:23L'ancien ministre des armées a réalisé un discours de moins de 5 minutes, 3 minutes.
00:27Ça c'est peut-être le phénomène le plus important. Écoutons Sébastien Lecornu.
00:31Je pense que les gens vont le découvrir parce que ma conviction est que c'est un homme qui est très peu connu alors qu'il est ministre depuis 2017. Écoutons-le.
00:39C'est dire aux Françaises et aux Français qu'on va y arriver.
00:41Parce qu'au fond, vous venez de le dire, il n'y a pas de chemin impossible.
00:44Il faut qu'on arrive à mettre fin au fond à ce double décalage.
00:47Le décalage entre la situation politique et le décalage avec ce qu'attendent légitimement nos concitoyens et nos concitoyens.
00:54Il va falloir aussi changer, être sûrement plus créatif.
00:57Parfois plus technique, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions.
01:02J'aurai l'occasion d'y revenir, on vient d'en parler très longuement tous les deux.
01:05Mais je le dis aussi, il va falloir des ruptures.
01:07Et pas que sur la forme. Et pas que dans la méthode.
01:10Des ruptures aussi sur le fond.
01:12Bon, c'est un peu vague, disons Gérard Carreroux.
01:15Oui, mais ça augure quand même de quelque chose de positif.
01:20Parce que s'il y a quelque chose qu'on peut effectivement reprocher aux huit ans de présidence Macron,
01:28c'est justement de ne pas avoir fait la moindre véritablement réforme de rupture
01:33dans les domaines essentiels que les Français attendent.
01:37Je pense à l'immigration, je pense à d'autres domaines.
01:40Mais chaque fois, il rate le coche.
01:42S'il nous dit, lui, le nouveau Premier ministre, il va quand même jouer.
01:46Il joue quand même gros.
01:48S'il nous dit tout de suite rupture, moi je dis c'est un type pas mal.
01:52Non mais j'entends bien, mais il y a quand même un paradoxe.
01:54Voilà quelqu'un qui est un macroniste de chez Macroniste, comme disent les plus jeunes.
02:01Il est là depuis 2017.
02:03C'est un fidèle du Président de la République.
02:05Il est forcément associé au bilan et le bilan, on sait ce qu'il en est.
02:09Donc il vient nous parler de rupture aujourd'hui, alors que ça fait huit ans qu'il est à côté du Président de la République.
02:14Vous ne croyez pas à la rédemption ?
02:16Si, non mais cher Gérard, je peux être un peu méfiant.
02:22Vous avez le droit, certes, oui.
02:23Je peux entendre, c'est important de dire qui est le cornu.
02:30C'est un homme d'ailleurs qui est plutôt apprécié des uns et des autres.
02:32Caroline Iturmide.
02:33Pour moi il y a un peu deux choses.
02:34Il y a Emmanuel Macron qui nomme le cornu, effectivement c'est son plus fidèle représentant, son meilleur pote.
02:41Donc là il y a un côté, je ne vous écoute pas, je fais absolument ce que je veux et je continue sur ma lignée.
02:47Et puis il y a le cornu, une fois que lui il est nommé, ça devient sa responsabilité de nous parler.
02:52Moi, j'ai bien aimé son petit discours court de trois minutes, je l'ai compris, je l'ai retenu.
02:57Mon grand-père, qui parfois me fait un petit peu penser à vous Pascal, me disait quand j'étais plus petite...
03:01Pourquoi il y a des balles perdues comme ça dans l'émission ?
03:06Il me disait, il n'y a pas de deuxième chance pour la première impression.
03:10Ça m'avait vraiment marqué quand j'étais plus jeune et en fait il m'a fait une bonne première impression.
03:16J'ai bien aimé son discours, on va y arriver.
03:18J'y ai cru.
03:18On va marquer une pause.
03:19La première impression est toujours la meilleure, surtout quand elle est mauvaise, disait également je ne sais plus qui.
03:24Je retiens que vous avez aimé la brièveté de l'intervention et à 16h43 et qu'il faut donc être clair et concis pour vous convaincre.
03:3516h43, à tout de suite.
03:37Il est 16h48.
03:39Dans la deuxième partie de l'émission, nous serons avec François Bustillot qui a écrit Réparation aux éditions Fayard et qui répondra aux questions de Gauthier Lebrecht.
03:51Je dois dire aux auditeurs...
03:53Et surtout de Pascal Praud quand même.
03:54Non, on était ensemble ce matin.
03:57Je dois dire, parce qu'il faut toujours dire la vérité aux auditeurs, que le cardinal Bustillot est venu ce matin dans les studios d'Europe 1,
04:03et que nous l'avons interrogé et que nous avons fait cette interview qui dure une demi-heure ensemble avec Gauthier.
04:12Et vous pourrez l'écouter parce que c'est très inspirant.
04:15Ça nous permet de voir peut-être les choses différemment.
04:18C'est un moment lumineux.
04:20Exactement.
04:20Et sa parole est vraiment, je recommande de l'écouter.
04:26Un petit tour de table très rapidement sur M. Lecornu.
04:30Alors, il n'y a pas de censure automatique, Mathieu Vallée.
04:33Le RN, c'est Wet n' See.
04:36Vous avez un croix sans flagronerie.
04:39Je sais que je suis député européen.
04:40J'allais dire aussi en anglais, oui, Wet n' See.
04:42On va voir ce qu'il va proposer comme rupture.
04:45J'espère par exemple qu'on va revenir sur cette mesure débile et absurde,
04:49de mettre des surprimes d'assurance de 5% pour que les Français payent les dingueries des émeutiers.
04:52Parce que ça, ça les ulcère.
04:55On parle aujourd'hui de cases dans nos centres-villes, dans nos grandes villes.
04:57Ça, c'est par exemple une ligne rouge sur laquelle Marine Le Pen et Jordan Barrella ont été très choqués
05:02puisque de nombreux Français nous l'ont fait remonter.
05:04Autre ligne rouge, on veut transformer l'aide médicale d'État en l'aide médicale d'urgence.
05:07On ne veut pas un rafistolage de 400 000 euros ou 400 millions comme voulait le faire François Béroux,
05:12le feu Premier ministre qui lui a fait un peu de départ,
05:15et dans l'hémicycle et à Matignon, sous le dos des Français.
05:17Mais on veut une aide médicale d'urgence.
05:19Et on veut revenir sur ce 1 milliard qu'on pourrait mettre, par exemple, pour les centres hospitaliers régionaux.
05:22Pardon, mais Bardella a quand même mis la pression cet après-midi.
05:25Depuis Bruxelles.
05:26Non, Strasbourg.
05:27Depuis Strasbourg.
05:28Parce qu'il a quand même dit...
05:30Ah, je ne sais pas, moi je l'ai vu cet après-midi.
05:31Rupture ou censure.
05:32Rupture ou censure.
05:34Donc c'est une façon quand même de mettre la pression sur le nouveau Premier ministre.
05:38Le MN veut sans doute la dissolution.
05:40Ah, on veut la dissolution.
05:41Oui, mais ils veulent la dissolution, mais pas à tout prix.
05:43Parce que s'ils voulaient la dissolution à tout prix,
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