00:00La rubrique santé avec les fonds de dotation Merci, Talpia, le centre hospitalier régional Mestianville et le crédit agricole Lorraine.
00:19Bienvenue dans Est-ce comme santé ? Pour évoquer santé, bien évidemment, bien-être et sécurité au travail,
00:26ainsi que des projets innovants en Moselle, voire des études inédites lancées dans notre département.
00:32Aujourd'hui, nous allons donner la parole à un autre invité, le colonel Gros, conseiller aux affaires territoriales de la générale Florence Guillaume,
00:40commandante de la gendarmerie du Grand Est. Bonsoir à vous.
00:43Bonsoir.
00:44Alors depuis plusieurs mois, un laboratoire a été créé avec le soutien du fonds de dotation Merci, qu'on ne présente plus sur ce plateau, le Labeste Gendarmerie.
00:54Alors avant de vous donner la parole sur ce nouveau projet de la gendarmerie en Moselle,
00:59je vous propose de découvrir ce que c'est, tout simplement, avec les propos de l'ancien général de corps d'armée Olivier Kim. Regardez.
01:06En échangeant au cours d'une réunion début 2024 avec des représentants du fonds Merci,
01:20L'idée nous est venue au sein de la région Gendarmerie Grand Est de créer un Labeste, un laboratoire santé-sécurité au travail,
01:33pour s'intéresser principalement à la santé-sécurité de nos gendarmes lorsqu'ils sont engagés au travail,
01:41de nos gendarmes personnels militaires, mais aussi des personnels civils qui sont à nos côtés.
01:46Nous avons un métier, nous les gendarmes, difficile et avec un stress, donc il est bon d'étudier ces conditions-là
01:58et surtout de les potentialiser pour voir comment on peut trouver des solutions.
02:03Et l'autre point qui est important, c'est l'arrivée des jeunes gendarmes.
02:07On se rend compte qu'ils peuvent être aussi déstabilisés par un environnement,
02:10dans une société qui est de plus en plus violente, où il y a un usage désinhibé de la violence,
02:16et cela crée du stress, et donc il convenait d'étudier les choses et de voir comment on pouvait apporter des solutions.
02:24Ce sera vraiment des ateliers de réflexion et des ateliers qui permettront d'améliorer les conditions de santé, sécurité au travail.
02:40Et il est tellement innovant que nos camarades de Paris regardent avec attention ce que l'on fait à l'Est,
02:46dans ce domaine-là, avec le fonds Merci, que je remercie encore, et pour pouvoir peut-être le généraliser,
02:54peut-être voir ce qui peut être fait au plan national.
02:56Donc on est un petit peu, on est un laboratoire, la veste, mais aussi on est une forme de laboratoire
03:01qui intéresse de façon plus générale la direction des ressources humaines de la gendarmerie nationale.
03:08Alors voilà pour les premiers éléments de réponse.
03:10Est-ce que c'est une première en Moselle, et surtout est-ce que c'est une première, cette discussion, au sein de la gendarmerie ?
03:15Il y a encore 10 ans, on n'en parlait peut-être pas de cette manière.
03:17Alors il y a toujours existé un intérêt sur la santé, sécurité au travail, au sein de la gendarmerie.
03:21D'ailleurs, on a une filière qui est totalement structurée au niveau central, avec un bureau à Paris,
03:26et puis des émanations en région.
03:29En revanche, ce qui manquait, c'était un peu l'aspect recherche et innovation.
03:33Et c'est bien le but du Labès, c'est bien d'adresser cette fonction particulière.
03:38Qu'espérez-vous alors, justement, comme avancé avec ce laboratoire gendarmerie ?
03:42L'espoir, c'est évidemment d'améliorer, de participer à l'amélioration des conditions de travail et de vie des militaires.
03:48Et je précise, parce que c'est une particularité de la gendarmerie, et de leurs familles.
03:51Puisque en gendarmerie, la particularité, c'est que nous vivons, nous travaillons, nous travaillons, nous vivons.
03:55Donc la santé et sécurité de nos personnels, c'est aussi la santé et sécurité des familles.
03:59Est-ce qu'il y a déjà des projets à l'heure actuelle qui se dessinent ?
04:03On sait que dans la recherche, ça prend souvent du temps.
04:05Alors, pour l'instant, nous avons quelques pistes qui se dégagent.
04:08Nous avons un comité d'orientation mi-septembre, un comité d'orientation qui va justement définir les grands thèmes vers lesquels nous allons nous diriger en termes de recherche.
04:17Nous avons déjà quelques pistes de travail, effectivement.
04:19Donc un gros projet avec l'École nationale d'ingénieurs de Metz, dans le cadre de la Chair Behavior,
04:23qui consiste à virtualiser, en fait, une scène de travail, et pour se demander pour quelles raisons des personnels n'auraient pas accompli le bon geste professionnel, source de stress.
04:34Et puis nous avons aussi d'autres idées, par exemple, l'accompagnement des jeunes militaires qui sont affectés dans des unités parfois isolées,
04:42et savoir comment on peut les accompagner au mieux pour leur permettre d'arriver dans de bonnes conditions en unité.
04:47C'est une étape supplémentaire pour les accompagner, on le comprend bien.
04:50Dans le reportage, on a entendu le terme « jaune recrue ».
04:54Est-ce que ça veut dire aussi que les mentalités changent avec les renouvellements dans les effectifs de la gendarmerie ?
05:00Alors, encore une fois, on est parfaitement conscients que la santé, sécurité au travail, l'amélioration,
05:07le fait qu'on prenne en compte cet aspect du travail, c'est un levier de performance.
05:11Donc évidemment, dans le cadre de nos campagnes de recrutement, mais aussi dans l'attractivité du métier, c'est une donnée essentielle.
05:17— On parle beaucoup de santé mentale aujourd'hui. Ce LABEST mettra ça aussi en exergue ?
05:25— Absolument. D'ailleurs, c'est un des domaines vers lesquels nous allons travailler.
05:29On a déjà pris attache avec énormément d'acteurs dans le domaine, que ce soit en interne, gendarmerie,
05:34puisque nous avons déjà des discussions avec nos psychologues du travail qui sont très impliqués dans le projet,
05:40mais également en externe, puisque nous allons certainement avoir un partenariat que nous allons chercher à développer
05:46avec l'université de Lorraine dans ce domaine. Tout à fait.
05:49— Alors est-ce que ce LABEST pourra intervenir dans une carrière d'un gendarme à plusieurs reprises ?
05:55C'est-à-dire avant d'entrer dans les rangs de la gendarmerie, pendant... Expliquez-nous un petit peu ce fonctionnement.
06:02— Alors le LABEST, c'est une idée totalement innovante. Donc je ne peux pas préjuger de la façon dont elle s'inscrira
06:08dans le paysage gendarmerie dans les années à venir. Mais notre ambition, c'est de faire en sorte que ça participe
06:14effectivement à l'amélioration du quotidien du gendarme, de ses familles, de sa santé et de sécurité au travail.
06:19Donc on peut imaginer effectivement que ça fasse partie d'un cursus simplement pour permettre aux jeunes gendarmes,
06:25mais aussi aux gendarmes qui sont déjà expérimentés, d'améliorer la façon dont ils appréhendent leurs conditions de travail.
06:32— Finalement, peut-être aussi prévenir plutôt que guérir...
06:35— C'est surtout un outil de prévention. L'idée, c'est vraiment d'améliorer la santé et la sécurité au travail,
06:39le bien-être global des personnels en développant des outils qui permettent de prévenir les atteintes psychologiques ou physiques.
06:45— Donc ça, c'est vraiment au sein du LABEST. Mais on imagine qu'au sein de la gendarmerie, de toute façon,
06:49vous parliez des psychologues, etc. C'était de toute façon un sujet que vous preniez à bras-le-corps avec vos équipes.
06:54— Absolument. Alors je dirais même au-delà même de tout ce qui est institutionnel, c'est aussi des personnels,
06:58puisque la philosophie du LABEST, ça sera faire appel à l'intelligence collective,
07:01c'est-à-dire qu'on déterminera des grands thèmes de réflexion. Mais on fera des appels à projets en interne.
07:05On demandera aux gendarmes eux-mêmes de nous dire ce qu'ils estiment être des bons projets
07:09pour améliorer la santé et sécurité au travail. Donc c'est vraiment un projet global de, pour l'instant,
07:16région Grand Est et qu'on espère diffuser au niveau national.
07:19— Dernière question, peut-être à titre plus personnel. Je sais que c'est toujours délicat au vu de votre fonction.
07:26Mais comment vous, vous le voyez, ce LABEST, à titre ?
07:29— Moi, je le vois comme un signe de la capacité d'innovation de l'agent Armory. C'est clair.
07:35Et puis aussi un signe de cette notion qui est très présente chez nous, les militaires,
07:40à savoir que c'est absolument essentiel pour les chefs de se préoccuper du bien-être de subordonnés
07:45et de leur famille. Voilà. Donc c'est clair. Et je tiens à souligner, parce que je ne veux pas l'oublier,
07:49adresser un très grand merci au fond. Merci. Sans qui, ce LABEST n'aurait pas pu voir le jour.
07:55— Ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup, colonel Gros, d'avoir détaillé ce sujet à nos côtés.
08:00La fin de notre rubrique santé. Mais l'info continue, bien sûr, sur Moselle TV.
08:04La rubrique santé avec les fonds de dotation Merci, Talpia, le centre hospitalier régional Mestianville
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