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  • il y a 5 semaines
Au cours de la cérémonie de passation à Matignon, «Mon aide et notre aide vous sont acquises», exprime François Bayrou à son successeur Sébastien Lecornu, à Matignon. 

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Transcription
00:00Une heure de conversation entre eux dans le bureau, le nouveau bureau désormais, c'est Sébastien Lecornu.
00:06Et on va les écouter.
00:13J'ai accueilli Sébastien Lecornu dans ses fonctions de Premier ministre.
00:24Je lui ai souhaité la bienvenue. Et à ce moment, il y a trois mots qui me viennent.
00:37Outre les mots de remerciement que j'adresse à l'équipe formidable que nous avons formée ensemble et avec qui nous avons très bien travaillé.
00:46Et comme vous savez, plusieurs projets déterminants sont prêts, que vous aurez à revoir.
00:57Le premier mot, je vous l'ai dit, c'est aider, le verbe aider.
01:03Je ferai, et je suis sûr, toute l'équipe qui m'entoure fera avec moi tout ce que nous pouvons pour aider le gouvernement.
01:15D'abord parce qu'on a une petite expérience des choses qui sont moins faciles qu'on ne croit,
01:19et des enjeux, des difficultés, mais aussi parce que le moment pour la France est un moment très important,
01:31très exigeant, très dangereux.
01:35Et donc mon aide et notre aide vous êtes acquises à tout instant pendant les semaines, les mois qui viendront.
01:46Deuxième verbe, rassembler.
01:52Je ne crois pas une seconde que notre pays va rester éternellement dans les divisions, les injures, la violence,
02:03tout ce qui s'est exprimé ces temps-ci et qui est en réalité un handicap profond pour son avenir.
02:12Et le troisième verbe, c'est inventer.
02:18Je disais, je ne crois pas qu'on va rester dans la division et je ne crois pas non plus que nous allons demeurer un pays
02:24dans lequel élus ou forces politiques vont continuer à prétendre que le réel n'existe pas.
02:34vont continuer à prétendre que non, on ne veut pas voir, on refuse de voir et que c'est à partir de là qu'on bâtit l'avenir.
02:45Je crois exactement le contraire.
02:47Je pense que nous devons inventer le monde nouveau qui s'impose, qui va s'imposer, mais le faire à partir de la réalité.
02:55Et je suis persuadé qu'il y a des millions de Français qui ont envie de participer à cette reconstruction réaliste.
03:07Je crois profondément à l'idéal en politique.
03:11Je ne pense pas qu'on puisse vivre un engagement politique sans idéal.
03:17Mais j'aurais, ça dit ça beaucoup mieux que moi autrefois, aller vers l'idéal, il faut partir du réel.
03:28Et c'est ce réel-là qui a été, je crois, pendant longtemps dissimulé et que les Français, je n'ai aucun doute, vont reprendre en main.
03:42Et je suis persuadé qu'au fond, c'est ça le moment qui s'ouvre.
03:50Et donc aider, rassembler, inventer.
03:57Et on fera ça, M. le Premier ministre, avec vous.
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