#bloquonstout : Regardez la prise de parole de Bruno Retailleau depuis le ministère de l'Intérieur où il fait le point sur la situation ce matin - VIDEO
00:00Il y a la Commission nationale des renseignements territoriaux, la DGSI, il y avait évidemment les forces de sécurité intérieures, il y avait évidemment une douzaine de ministres, ceux qui sont bien sûr les plus concernés.
00:14Donc la journée a commencé très tôt mais la nuit a été plutôt calme. C'est dès l'aube que les premières actions se sont déroulées et ces actions ont confirmé ce que nous pressentions, ce qui nous avait été remonté par nos services de renseignement dès hier sur la nature de cette mobilisation.
00:32Les choses sont désormais très claires. La mobilisation n'a rien d'une mobilisation citoyenne. Elle a été détournée, confisquée, captée par la mouvance de l'extrême gauche, de l'ultra gauche, appuyée par le mouvement des insoumis.
00:49C'est très très clair, notamment dans les modes opératoires, dans les modalités. Un bus à Rennes qui a été brûlé de façon assez violente. Une opération de sabotage dans le sud-ouest qui a eu lieu avec des câbles électriques sur une voie, ce qui a endommagé bien sûr l'ensemble du système SNCF,
01:09ce qui a dû interrompre la circulation, notamment entre Toulouse et Hoche. Et on a bien vu aussi, y compris, un tir de mortier, non seulement sur des forces de l'ordre, mais aussi sur une ambulance, un VSAB des sapeurs-pompiers qui a été visé.
01:25Donc on a en fait des groupuscules qui sont aguerris, qui sont mobiles, qui sont souvent masqués, cagoulés, qui sont vêtus de noir, où on peut reconnaître en réalité la marque, l'ADN des mouvances de l'extrême droite.
01:39Pardon, de l'extrême gauche et de l'ultra-gauche. Ce que je voulais dire aussi, c'est qu'en France, on a le droit de protester, on a le droit de manifester, on a le droit de se mobiliser,
01:51à la condition de respecter la loi, à la condition, évidemment, de ne pas entraver les Français, cette France des honnêtes gens qui veulent pouvoir se déplacer,
02:03qui veulent pouvoir aller au travail, qui veulent pouvoir accomplir les gestes qu'elle a besoin d'accomplir du quotidien. Et autant nous accompagnerons ce jour les mouvements,
02:15les rassemblements, les manifestations qui ont été déclarées pour assurer qu'elles puissent se dérouler dans les meilleures conditions possibles, autant où les consignes que nous avons données,
02:25que j'ai données aux forces de l'ordre, sont très fermes. Il s'agit de ne tolérer aucun blocage, évidemment pas de boycott, dès lors qu'il y a des rocades,
02:35dès lors qu'il y en a eu qui ont été bloquées, elles ont été débloquées au moment où je vous parle, dès lors qu'il y a eu des dépôts, de trams,
02:43de bus, de bloquées. Là aussi, on a procédé à des déblocages. Mais à chaque fois qu'il y a une tentative, soit de blocage ou de fait de violence,
02:55de fait délictuel, alors nos forces de sécurité intérieure ont une consigne, c'est d'intervenir, c'est d'être rapide, d'être agile.
03:02Et au moment où je vous parle, nous avons eu près de 200 interpellations, avec une cinquantaine d'actions de déblocage qui concernent aussi bien des rocades,
03:13des voies, qui concernent des dépôts, trams, bus, etc., sur l'ensemble du territoire. Je voudrais vraiment, moi, condamner ces actes que je viens de décrire,
03:24qui sont inacceptables, condamner celles et ceux qui se sont livrés à ces actes de sabotage. Je parlais tout à l'heure de la ligne SNCF.
03:35Condamner ceux qui portent des masques, qui essaient d'échapper grâce à l'anonymat aux forces de l'ordre pour bloquer, encore une fois, des ronds-points,
03:46des périphériques, mais surtout qui empêchent la liberté pour les Français d'aller y devenir. Il ne doit pas y avoir de prise d'otage.
03:54Et ces blocages-là, encore une fois, c'est une tentative, là encore, d'entraver les déplacements et la liberté des Français.
04:02Je voudrais aussi quand même condamner ces élus qui, malheureusement, portent parfois et souvent, puisqu'ils sont des députés, notamment, l'écharpe tricolore,
04:13et qui, pour autant, sur les réseaux, ont des mots d'ordre qui sont des mots d'ordre d'appel à l'insurrection, au soulèvement ou bien à la violence.
04:22On voit bien que ceux-là veulent profiter, ce mouvement politique veut profiter de cette mobilisation pour créer un climat insurrectionnel en France.
04:35Et donc, nous y opposons de toutes nos forces. Ils n'y parviendront pas.
04:39Ensuite, je veux vraiment rendre hommage à nos forces de l'ordre. Nous avons mobilisé beaucoup, beaucoup de policiers, de gendarmes, de fapeurs-pompiers aussi.
04:48Pour ce qui concerne les forces de sécurité intérieures, je vous le rappelle, c'est près de 80 000 hommes et femmes qui sont mobilisés.
04:56Je donne cette comparaison pour que vous puissiez en prendre la mesure de la mobilisation.
05:01Le 14 juillet, c'était 65 000. Cette fois-ci, c'est 80 000, avec des moyens d'hélicoptères, de centaures, c'est-à-dire des engins blindés, des lanceurs d'eau.
05:13Bref, on a mis les moyens, de drones aussi, pour faire en sorte que force reste évidemment à la loi.
05:21Elles interviennent souvent dans des conditions très difficiles. Elles ont été visées par des tirs de mortier.
05:28Elles ont été visées, par exemple, par des pavés de pierres de plusieurs kilos qui visaient à blesser ou même pirater.
05:36Voilà. Je voudrais vraiment saluer leur courage. Et il y a quelque chose qui me frappe.
05:40D'un côté, il y a cette France du courage, celle de ces hommes, de ces femmes en bleu, et de l'autre côté, la France du sabotage en noir.
05:50Encore une fois, comme je le disais, des cagoules noirs. Et c'est ce face-à-face qu'on voit aujourd'hui.
05:55Nos forces de l'ordre sont là pour protéger nos concitoyens, y compris pour celles et ceux d'entre eux qui voudront manifester leur colère, s'ils le souhaitent, dans la journée.
06:05J'ai donc donné des consignes de grande fermeté, de grande réactivité, de grande mobilité. Preuve en est d'ailleurs le nombre d'interpellations que je vous citais.
06:16Pour terminer, je pense qu'on en est, au moment où je vous parle, qu'à la première phase de cette journée, on va basculer dans quelques heures dans une autre phase,
06:27puisque à partir de la fin de matinée, il y aura des rassemblements, il y aura des manifestations.
06:32Fin de matinée et dans l'après-midi, avec un risque particulier.
06:35Et je voudrais appeler les uns et les autres à leur responsabilité, puisque ces groupuscules les plus violents vont tenter de s'infiltrer,
06:45de suivre la mobilisation un peu plus populaire qui pourrait avoir lieu, notamment dans les centres-villes.
06:51Là encore, nous ne céderons rien, nous ne reculerons pas.
06:54Mais les tentatives, précisément, d'utiliser ce levier de cette mobilisation dans les centres-villes pour, là encore, provoquer des violences,
07:04devra être déjouée. C'est plus compliqué, dès lors que ces groupuscules se mêlent à des populations plus importantes.
07:12Mais les forces de l'ordre y veilleront dans toute la mesure de leurs moyens.
07:16Et encore une fois, les consignes ont été claires, elles seront respectées.
07:22Et nous ferons des interpellations pour pouvoir déférer ces violences à la justice.
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