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  • il y a 2 mois
Des centaines d'actions en Île-de-France et en régions, des métropoles aux petites villes, sont prévues par le mouvement "Bloquons tout" du mercredi 10 septembre, dont l'ampleur reste indéterminée. Quelques 80.000 gendarmes et policiers seront mobilisés, a annoncé Bruno Retailleau. Agathe Foucault, porte-parole de la police nationale, est l'invitée de RTL Soir.
Regardez L'invité d'Anne-Sophie Lapix du 09 septembre 2025.

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Transcription
00:00Anne-Sophie Lapix, RTL Soir.
00:03La grande invitée d'RTL Soir est le commissaire Agathe Foucault, porte-parole de la police nationale.
00:08Bonsoir Agathe Foucault.
00:10Bonsoir Anne-Sophie Lapix.
00:1180 000 hommes et femmes seront mobilisés demain sur tout le territoire, annonçait le ministre de l'Intérieur.
00:17Il a aussi dit qu'on s'attendait à la mobilisation de 100 000 personnes.
00:20Les forces de l'ordre seront presque aussi nombreuses que les manifestants.
00:22Alors le dispositif, effectivement, demain et d'ailleurs qui commence dès ce soir, est adapté à la menace qui est établie à l'heure actuelle.
00:32Cette menace, elle identifie trois types d'actions.
00:35Les actions qui sont des manifestations qui sont déclarées, des manifestations traditionnelles, avec un échange qui est fait avec la préfecture et l'organisateur en amont.
00:43Des échanges ?
00:45Des échanges en préfecture où les organisateurs, les personnes qui souhaitent organiser la manifestation,
00:50prennent attache avec l'autorité préfectorale, avec les chefs de police ou de gendarmerie,
00:54et puis discutent de la manifestation, de l'itinéraire qui va être empruntée.
00:58Il y a des discussions en tout cas.
01:00Ce n'est pas sauvage en fait.
01:01Vous négociez avec eux les parcours ?
01:03Exactement.
01:03C'est le cadre réglementaire d'une manifestation avec un échange qui est fait.
01:08Et puis effectivement, demain, on a plusieurs actions qui sont identifiées.
01:12Il y a 600 actions de voies publiques qui sont aujourd'hui identifiées à l'heure actuelle,
01:16qui ne sont pas des actions qui sont déclarées.
01:20Donc, dont l'anticipation par les services de police est différente,
01:23puisqu'il ne s'agit pas d'encadrer un rassemblement qui va défiler,
01:27mais de, pour nous, pouvoir intervenir en tout point du territoire,
01:31face éventuellement à des dégradations, à des sabotages,
01:34à des entraves à la circulation qui seraient commises.
01:36C'est ça, les 600 actions ?
01:38Ce sont des sabotages, des destructions ?
01:41Alors, c'est 600 actions de voies publiques.
01:44Donc, ça comprend effectivement les manifestations et puis d'autres types d'actions
01:48qui sont parfois des initiatives individuelles, des initiatives collectives.
01:53La majorité, demain, se déroulera certainement très bien,
01:57sans difficulté, sans heure.
01:59Et puis d'autres nécessiteront, s'il y a des dégradations,
02:01effectivement, l'intervention des forces de police.
02:04Alors, quel type d'intervention ?
02:05On a entendu Bruno Retailleau parler de tolérance zéro.
02:10Qu'est-ce que ça veut dire ?
02:12Ça veut dire que la police et la gendarmerie,
02:15les forces de l'ordre sont présentes pour assurer,
02:18pour garantir la liberté de manifester aux personnes
02:21qui respectent le cadre réglementaire.
02:24Lorsque ce cadre n'est pas respecté,
02:27lorsque certains mouvements entravent la liberté de circulation d'autres personnes
02:32qui, demain, vont souhaiter prendre les transports,
02:34qui vont souhaiter aller travailler en empruntant les axes routiers,
02:37dans ces cas-là, la police intervient.
02:39Elle intervient aussi pour empêcher les dégradations.
02:41Elle intervient lorsqu'elle est prise à partie.
02:43Et ça implique pour nous, effectivement, de nous adapter
02:46et d'avoir un dispositif qui est mobile, un dispositif qui est réactif.
02:49C'est pour ça que vous utiliserez des drones et des blindés ?
02:52Pour ce genre de...
02:53Alors, effectivement, c'est une évolution légale
02:57qui est plutôt récente, l'utilisation des drones autorisés par le préfet
03:01et qui permet tout simplement aux autorités et aux policiers sur le terrain
03:05d'avoir une vue d'ensemble sur les rassemblements
03:08et de permettre d'adapter le dispositif.
03:11Là encore, dans une manifestation qui est déclarée,
03:13ça permet d'ouvrir la voie aux personnes
03:17qui ont déclaré leur manifestation, qui souhaitent défiler
03:20et qui, dans certaines voies, sont bloquées par un bloc
03:23qui va se constituer en tête de cortège
03:24et qui va empêcher les personnes qui vont déclarer de manifester.
03:27Donc, vous allez lever tous les blocages sur les routes ?
03:31Oui, les instructions, effectivement, sont celles-ci.
03:34Là encore, l'objectif, on le disait,
03:36c'est de garantir la liberté de manifester,
03:39la liberté d'expression, qu'importe les opinions,
03:41mais c'est également de permettre à chacun de circuler librement
03:44et de se rendre sur son lieu de travail ou sur ses activités,
03:47comme il le souhaite.
03:47Le syndicat Sudrail appelle aussi à tout bloquer dans le ferroviaire.
03:50Là aussi, il y a un dispositif particulier
03:52pour empêcher de bloquer les voies, en fait ?
03:55Alors, il y a un dispositif, effectivement, qui est en place,
03:58on le disait, fondé sur la réactivité, la mobilité,
04:00et puis les policiers, également, de la police aux frontières,
04:03des services de transport qui sont engagés dans les gares
04:06afin de procéder au contrôle.
04:08Lever tous les blocages, ça veut dire que vous pouvez aller à l'affrontement ?
04:11Ça veut dire qu'on fait, effectivement, un usage de la force
04:13qui est nécessaire et proportionné.
04:15L'usage de la force se fait de manière graduée,
04:18dans un cadre soit de sommation.
04:21On va demander aux manifestants de quitter les lieux
04:24et puis s'ils ne le font pas,
04:26effectivement, la possibilité d'utiliser la force
04:29avec un usage gradué qui va être la force physique et d'autres moyens.
04:32Vous évoquiez ces actions qui ne sont pas déclarées.
04:35Est-ce que vous avez des informations précises
04:37sur des projets de casseurs ou de sabotage ?
04:39Alors, les casseurs, en réalité, depuis quelques années,
04:44on le voit, dès qu'il y a des rassemblements
04:46sur tout type de mouvements et tout type de revendications,
04:50on a parfois la constitution de blocs d'individus
04:53qui sont là pour casser, qui ne sont pas là pour manifester,
04:56qui ne revendiquent aucune opinion
04:57et dont le seul objectif est d'aller à l'affrontement
05:00avec les forces de l'ordre, avec les policiers.
05:02Et effectivement, dans ce cadre-là, la force reste à la loi
05:05et donc les policiers interviennent.
05:07Est-ce qu'il y a des sites particuliers,
05:09des sites sensibles, industriels,
05:11des dépôts de carburant qui seront visés ?
05:13Alors, en tout cas, tous ces sites sont surveillés.
05:16Là encore, comme c'est le cas traditionnellement
05:18pour ce type de mobilisation,
05:20les policiers seront en place dès cette nuit
05:22pour s'assurer que les coffrets électriques
05:24ne sont pas dégradés,
05:26que les dépôts de carburant ne sont pas bloqués.
05:28Là encore, c'est vraiment pour permettre à chacun
05:30de jouir de ses droits,
05:32qu'il soit le droit de manifester
05:34ou le droit de circuler librement.
05:36En fait, vous ne voulez pas qu'on bloque le pays ?
05:38On est là pour que chacun puisse
05:40jouir de ses droits et libertés.
05:42Et effectivement, ça implique qu'il n'y ait pas de blocage.
05:44Le meilleur moyen de paralyser un pays aujourd'hui,
05:47c'est les attaques cyber.
05:48Est-ce que vous avez prévu aussi un dispositif
05:50pour les empêcher ?
05:51Alors, je vous remercie effectivement
05:53d'évoquer ce point.
05:55Les attaques cyber,
05:57en fait, on a un service au sein de la police nationale,
06:00la plateforme Pharos,
06:01au sein de l'office anti-cybercriminalité,
06:03et la police judiciaire qui travaille justement,
06:05qui assure une veille et qui détecte
06:07toutes les menaces,
06:10tous les appels à blocage,
06:11tous les appels aussi à la haine
06:13qui peuvent être commis
06:14et qui éventuellement veillent aussi
06:16sur les attaques cyber.
06:17Il y avait des AG aujourd'hui dans les lycées,
06:20dans une trentaine de diversités.
06:21Est-ce que l'on sait si les jeunes
06:22vont participer à ce mouvement Bloquantout ?
06:25Parce qu'on connaît la fameuse expression,
06:27les lycéens, c'est comme du dentifrice.
06:29Quand ils sont sortis du tube,
06:30on ne peut plus les faire rentrer.
06:31Vous avez cette crainte ?
06:33Alors, c'est un risque qui est pris en compte
06:34puisque les instructions du ministre
06:36et du directeur général de la police nationale
06:38prennent effectivement ce risque en compte
06:40et un échange dans tous les territoires
06:42a été fait en amont
06:43avec les chefs d'établissement scolaire
06:45pour anticiper
06:46et puis nous permettre d'intervenir le cas échéant.
06:48Est-ce que vous vous attendez
06:50à quelque chose de semblable
06:51à ce qu'on a vécu avec les gilets jaunes ?
06:53On a vu tout à l'heure dans le journal
06:54qu'il y avait déjà des distributions de tracts
06:57autour des ronds-points.
06:58On se dit que ça nous rappelle quand même des souvenirs.
07:01Alors, le mouvement des gilets jaunes,
07:03c'est un mouvement qui est bien singulier,
07:04qui a duré plusieurs mois.
07:06Pour l'instant,
07:06notre dispositif est concentré naturellement
07:08sur demain.
07:10On a également la date du 18 septembre
07:12qui est en tête
07:13où nous serons présents.
07:14Demain, c'est 40 000 policiers,
07:1680 000 forces de sécurité intérieure
07:18et nous maintiendrons,
07:19nous serons présents autant qu'il le faut.
07:21Mais je vous parle des gilets jaunes
07:21parce que sur l'identité des personnes
07:23qui vont se mobiliser,
07:24on n'est pas exactement dans le même profil ?
07:27Effectivement, demain,
07:28on a des initiatives,
07:29on le disait tout à l'heure,
07:30qui sont individuelles et collectives,
07:32qui visent tout type d'action
07:33et donc on a tout type de profil demain
07:35de personnes qui réaliseront des actions.
07:38Mais là encore,
07:38on le disait tout à l'heure,
07:39ce ne seront pas toutes des actions violentes,
07:41fort heureusement.
07:42Elles n'en porteront pas toutes
07:43l'action et l'intervention de la police
07:45et c'est ce qu'on souhaite,
07:46c'est que chacun puisse s'exprimer
07:48sans heure.
07:50Est-ce que vous pensez
07:51que ce mouvement
07:51Bloquons Tout Demain
07:52pourrait durer ?
07:54Est-ce que vous avez
07:55des informations là-dessus ?
07:56Je vous le dis,
07:57on se concentre principalement
07:59sur demain.
07:59On a également la date
08:00du 18 septembre en tête
08:03et puis c'est également demain
08:05que ça nous permettra
08:06d'apprécier la tonalité du mouvement.
08:09Vous ne me répondez pas là,
08:10vous me dites
08:10on se concentre sur demain,
08:11je vous demande
08:12si vous avez des informations.
08:13Je n'en ai pas à vous fournir.
08:15À me fournir,
08:16mais vous en avez.
08:17À ma connaissance,
08:17je n'ai pas d'informations.
08:19Vous n'avez pas d'informations
08:20à votre connaissance.
08:21Donc peut-être que ce mouvement
08:22pourrait être appelé à durer.
08:24Certains peuvent avoir envie
08:26de le faire durer en fait.
08:27Certains ont sans doute
08:28envie de le faire durer
08:30et la police sera présente
08:31autant qu'il durera.
08:32Le prochain rendez-vous
08:33c'est le 18 septembre.
08:34C'est une mobilisation
08:34plus classique
08:35à l'appel des syndicats.
08:36C'est une journée nationale
08:37d'action qui a lieu
08:39un jeudi.
08:40Merci beaucoup
08:41à Gade Foucault
08:42d'être venue sur notre plateau.
08:44Dans un instant
08:45dans RTL Soir,
08:46l'info qu'il ne fallait pas rater.
08:47Florian Gazan
08:48réussit à parler de politique
08:49et de foot en même temps.
08:51Et puis nous nous laisserons
08:52emporter par l'accordéon
08:53de Claudio Capeo.
08:54Ce sera la tentation
08:55d'histoire de Marie Gicale.
08:56A tout de suite.
08:57RTL pour analyser l'info.
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