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[#Reportage] Gabon : bitumer 3 000 km, oui… mais par où commencer ?

Le Gabon prévoit de bitumer 3 000 km de routes en sept ans, mais des axes stratégiques comme Lebamba-Mbigou-Malinga, Mbadi-Moabi-Tchibanga, Okondja-Lastourville ou Kougouleu-Medouneu restent à l’abandon. Ce défi routier symbolise l’intégration nationale, la justice territoriale et la relance économique.

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00:00Le ministre des Travaux Publics, Edgar Moukoumi, a annoncé un objectif historique,
00:06bitumer 3000 km de route en seulement 7 ans, soit plus que ce que le Gabon a réalisé en 65 ans d'indépendance.
00:12Une ambition colossale qui, si elle est tenue, transformerait le quotidien d'un million de Gabonais.
00:17Mais la vraie question demeure, par où commencer ?
00:20Car derrière ce chiffre se cachent des axes vitaux totalement laissés à l'abandon
00:23et qui devraient constituer la colonne vertébrale de ce plan.
00:27Dans la province de Langounier, plusieurs actes cruciaux attendent d'être bitumés.
00:30Les Bambambingu, Malingamolo, figurent en tête de liste.
00:34Cette route permettrait de relier des localités entières et de désenclaver la zone.
00:38A Mbingu, le projet est particulièrement attendu.
00:40Le lancement des travaux est largement salué par les populations.
00:43Il ouvrait ce carrefour des départements de Logoulou, de la Loéti-Wano, de la Loéti-Bibaka
00:47et de la Lombo-Boengidi dans Loguelolo.
00:50Un nœud géographique qui, une fois relié, dynamiserait les échanges commerciaux et les mobilités sociales.
00:54Toujours dans le sud, Mbadi-Muabichi-Banga reste un chantier fantôme.
00:58Cet axe de près de 120 kilomètres n'est qu'une piste d'éléphant où les populations de la Douni peinent à circuler.
01:03Les Bambami-Mongo ou encore Mbingu-Popa et Mbingu-Nzenzele constituent autant de tronçons oubliés,
01:08pourtant essentiels pour fluidifier la circulation dans Langounier.
01:12Ces routes, si elles sont bitumées, changeraient radicalement le quotidien des habitants
01:15et ouvriraient de nouvelles perspectives économiques.
01:18D'autres axes montrent l'ampleur du retard accumulé.
01:20Carrefour Oyenano-Sindara n'a jamais été travaillé, tout comme Sindara-Ikobé.
01:25Plus grave encore, du carrefour Yombi jusqu'à Manji et de Manji à Omboué.
01:28Cet axe qui relierait Langounier à Logoué-Maritime est aujourd'hui impraticable.
01:33Les habitants de Four-Place-Laramboué par le lac Azingo continuent de subir un enclavement
01:37qui, à l'ère de la Ve République, ressemble à une relégation économique et sociale.
01:42Relié Mimongo à Logoué-Lolo par Iboué-Boungi permettrait aussi de réanimer un couloir d'échange
01:46aujourd'hui, totalement marginalisé.
01:48Dans le Haut-Togoé, les routes d'Oconja incarnent la faillite des priorités routières.
01:52L'axe Okonja-Ambinda, pourtant frontalier du Congo, n'est pas goudronné.
01:56Pas plus qu'Oconja-France-Ville via Anjongo, un tronçon pourtant vital pour connecter les
02:00bassins économiques.
02:01Okonja-Lastourville, qui transporte pourtant le manganèse, demeure dans un état déplorable.
02:05Quant à Okonja-Makoku et Okonja-Aboumi, ils illustrent parfaitement l'abandon des réseaux
02:09secondaires, pourtant stratégiques pour l'intégration nationale.
02:12Plus au nord, l'axe Kougou-le-Médoune est tout aussi emblématique.
02:15Google Maps lui-même le propose comme itinéraire pour relier l'estueur Wollentem.
02:20Mais sur le terrain, c'est une route qui n'existe que sur les cartes.
02:23La route départementale Oyem-Mivoul, aujourd'hui en état de forte dégradation, constitue un
02:27axe stratégique reliant la capitale provinciale du Wollentem au chef lieu du Wollentem.
02:33Plusieurs localités de Locano, du Wolle et du Okomo, via trois trançons principaux,
02:37Oyem-Mindzik, 54 km, Oyem-Bibas, 84 km et Oyem-Médoune, 70 km, attendent leur construction.
02:45Cette négligence empêche tout développement local et prive des milliers de Gabonais de
02:48ses contrées de mobilité et de services essentiels.
02:51Bitumer 3 000 km, c'est bien, mais choisir les bons axes, c'est vital.
02:55Car ces routes ne sont pas de simples rubans de bitume, elles incarnent l'intégration
02:58nationale, la justice territoriale et la crédibilité de l'État.
03:02Tant que Mbingu, Mwabi, Ibunji, Médoune ou Okonja resteront isolés, parler de développement
03:07équilibré restera une promesse creuse.
03:10Monsieur le ministre, Monsieur le Président, l'histoire retiendra moins le chiffre de
03:143 000 km que les choix que vous ferez.
03:16Relever ce défi, ce n'est pas simplement construire des routes, c'est reconnecter un
03:19pays fracturé, redonner espoir aux populations oubliées et inscrire la Ve République dans
03:25une trajectoire de justice et de développement durable.
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