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Bayrou face aux députés : «Le meilleur moyen pour débloquer la situation, c'est d'élire un nouveau président» insiste Manon Aubry
Europe 1
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il y a 3 mois
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00:00
Europe 1 Soir Week-end
00:02
19h, 21h, Stéphanie Demureux
00:04
Deuxième partie d'Europe 1 Soir Week-end et j'accueille mes débatteurs de la deuxième heure
00:09
Gilles Boutin, j'en ai liste au Figaro Économie, bonsoir Gilles
00:12
Bonsoir Stéphanie Demureux
00:13
Adrien Matou, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, bonsoir Adrien
00:16
Alors on s'en souvient, c'était il y a 9 mois le temps de faire un bébé
00:20
Il avait forcé sa nomination à Matignon, et bien il sera sauf surprise
00:25
Se forcer de quitter ses fonctions demain à l'issue d'un vote de confiance à l'Assemblée
00:30
François Bayrou devrait donc être démis
00:33
Alors évidemment la question que tout le monde se pose aujourd'hui c'est
00:36
Que va-t-il se passer après ?
00:39
Tout le monde y est allé de ses chiffons rouges aujourd'hui
00:41
Marine Le Pen qui prévient qu'il faudra tenir compte de ses aspirations
00:44
Pour Bruno Retailleau, ce sera un gouvernement d'union nationale
00:48
Également avec ses conditions, le régalien, le budget
00:52
Mais sans les socialistes
00:55
On va poser la question à Manon Aubry, euro-députée LFI
01:00
Qui est notre invitée ce soir, bonsoir Manon Aubry
01:04
Bonsoir
01:06
Jean-Luc Mélenchon hier qui disait
01:08
Le 8 septembre nous ferons partir François Bayrou
01:11
Le 10 septembre nous bloquerons tout pour faire partir Macron, responsable de la crise
01:15
La seule manière, dit-il, qu'il a de se soumettre au peuple français serait de se démettre
01:22
Manon Aubry, c'est le grand soir que vous attendez et espérez cette semaine ?
01:27
Écoutez, faisons les choses dans l'ordre d'abord
01:30
Demain il y aura le vote de confiance demandé par François Bayrou
01:35
C'est peut-être la seule bonne chose qu'il ait faite
01:37
Après quasiment un an à la tête du gouvernement
01:42
De se dire que peut-être il fallait demander son avis à l'Assemblée Nationale
01:45
Et donc en toute logique, il aura la réponse qu'il aurait dû avoir dès le départ
01:49
C'est-à-dire qu'il doit partir
01:50
Et je pense que c'est d'abord une bonne nouvelle
01:52
Parce que s'il part et si on souhaite son départ
01:55
C'est pour que le budget qu'il propose ne soit pas appliqué
01:58
Lequel budget prévoit entre autres choses
02:01
L'augmentation des franchises médicales et donc des médicaments plus chers
02:06
Prévoit une année blanche
02:08
Qui est en réalité un gel des prestations sociales
02:10
Et une hausse des impôts pour toutes et pour tous
02:11
Bref, c'était un budget absolument
02:13
Alors on a perdu Manon Aubry
02:16
Alors c'est vrai que
02:18
Manon Aubry, la liaison est un petit peu compliquée avec vous
02:22
On va vous reprendre dans quelques instants
02:24
Je vais laisser la régie vous rappeler
02:26
Gilles Boutin, Manon Aubry qui nous parlait du budget
02:30
Évidemment, c'est pas une surprise
02:31
LFI n'a jamais caché son aversion pour le Premier ministre
02:36
La question qu'on se pose évidemment c'est après
02:39
Parce qu'on va en parler avec elle
02:40
Évidemment, je voulais lui poser la question
02:42
Mais LFI est tout de même assez isolée
02:45
Les socialistes ne veulent pas gouverner
02:49
En tout cas ne veulent pas faire d'accord avec LFI
02:51
C'est vrai que
02:53
Comment gouverner dans ces conditions
02:56
Puisqu'ils se veulent eux jouer un rôle
02:59
C'est ce qui est amusant
03:01
C'est au moment où l'EPS n'a jamais été autant en voie de LFI
03:04
Qu'il ne veut absolument pas trouver d'accord de gouvernement avec LFI
03:10
Je pense que l'hypothèse de gouvernement à gauche a peu de chances de réussir
03:16
Pour les mêmes raisons qu'il y a un an
03:18
C'est-à-dire qu'ils n'obtiendront jamais le soutien
03:20
Par conséquent, la voie de passage
03:22
Pour reprendre cette expression qui est très uscité ces temps-ci
03:24
C'est un gouvernement qui fait le dos rond
03:27
C'est-à-dire qu'on échappe à la dissolution
03:29
On fait un budget qui ne comporte pas les points mentionnés par Manon Aubry
03:34
Les médicaments, les prestations sociales
03:35
On ne touche pas à tout ça
03:36
On essaie de faire des économies qui ne font pas trop de mal à qui que ce soit
03:40
Et à cette condition, peut-être qu'un gouvernement de centre-droit parviendra jusqu'en 2017
03:45
Un gouvernement qui fait le dos rond
03:47
On va retrouver Manon Aubry dont la liaison a été rétablie
03:51
Manon Aubry, Gilles Boutin, notre débatteur, nous disait
03:56
Un gouvernement qui fait le dos rond de centre-droit
03:58
Il n'y a que ça qui pourrait finalement fonctionner
04:01
J'imagine que ce n'est pas du tout votre souhait
04:04
C'est assez répulsif pour vous
04:06
Je crois qu'on ne va pas se raconter de l'histoire
04:08
On est là dans une impasse politique
04:10
Quel que soit le gouvernement qui soit nommé
04:13
Il aura face à lui une grande partie de l'opposition
04:18
Non seulement de l'Assemblée Nationale
04:19
Mais aussi du pays des citoyennes et des citoyens
04:22
Même si c'est un gouvernement socialiste
04:24
Manon Aubry, parce qu'ils ont présenté leur contre-budget
04:27
Qui était assez proche de vos souhaits
04:29
Et les filles, vous seriez prêts justement à ne pas censurer quand même
04:33
Un gouvernement socialiste ?
04:35
On pourrait regarder dans le détail
04:36
De certaines choses qui n'y sont pas
04:38
Comme l'abrogation de la réforme des retraites
04:41
Comme l'augmentation du salaire minimum
04:44
Qui faisait partie des pierres angulaires
04:45
De notre projet du nouveau Front Populaire
04:47
Mais même ça, pour être honnête
04:48
Je pense que c'est assez hypothétique
04:50
A la fois de ce qu'on sait d'Emmanuel Macron
04:52
Il l'a évacué
04:54
Mais aussi, on ne va pas se raconter l'histoire
04:56
Il n'y aurait pas de majorité à l'Assemblée Nationale
04:58
Non plus pour cela
04:59
Et en réalité, on voit que le fond du problème, c'est quoi ?
05:02
C'est Emmanuel Macron lui-même
05:03
Il vit dans sa tour dorée à l'Elysée
05:06
Il pense que sa politique peut continuer à se maintenir
05:10
Alors qu'il a été largement désavoué
05:11
Dans les urnes à l'Assemblée Nationale
05:13
Par les Françaises et les Français
05:14
Qui sont d'ailleurs à plus de 65% pour sa démission
05:17
Et donc, pour revenir à votre question initiale
05:19
Et désolé pour la connexion qui a coupé
05:21
Le 10 septembre, un des enjeux
05:22
Je pense que c'est aussi le départ d'Emmanuel Macron lui-même
05:25
Alors, un départ de lui-même
05:27
Par un choix
05:32
Spontané
05:33
Ou alors, l'autre option
05:35
C'est une destitution
05:37
Une motion de destitution
05:38
Que, en tout cas, nous, on déposera à l'Assemblée Nationale
05:40
Mais je pense que tout le monde a compris
05:42
Que c'est absolument intenable
05:44
D'aller jusqu'à 2027 dans ces conditions
05:46
Maintenant, Aubry, quand vous dites
05:48
Vous venez clairement de le dire
05:50
Et d'ailleurs, c'est ce que dit Jean-Luc Mélenchon
05:51
Bon, il n'y a pas d'autre choix
05:53
Emmanuel Macron doit partir
05:54
Et c'est ce qu'on espère faire le 10 septembre
05:57
Avec ce mouvement Bloquons-Tout
05:59
Qu'a agrégé, dans un deuxième temps
06:02
On s'en souvient, votre parti
06:04
Comment vous comptez vous y prendre
06:07
Pour faire partir le chef de l'État
06:08
Le 10 septembre, concrètement
06:11
Comment vous allez faire ?
06:14
D'abord, j'observe qu'on n'est pas les seuls
06:17
A demander des élections présidentielles anticipées
06:20
Maintenant, les deux membres viennent de tous bords politiques
06:23
Y compris avec des responsables politiques
06:26
Avec lesquels je suis en profond désaccord
06:27
Je pense à Jean-François Copé
06:29
Valéry Pécresse
06:30
Hervé Morin
06:32
David Lissnard, le maire de Cannes
06:33
Bref, des gens avec qui j'ai des profonds désaccords
06:36
Et on s'affrontera dans une élection présidentielle
06:38
Mais aujourd'hui
06:40
Ça devient maintenant un peu du sens commun
06:43
La nécessité de son départ
06:44
Pour en revenir au mouvement du 10 septembre
06:47
Le mot d'ordre, c'est de tout bloquer
06:49
C'est de rappeler au président de la République
06:51
Qu'il y a un peuple
06:52
Qu'il existe
06:53
Et qu'il peut s'auto-organiser
06:56
C'est pas nous qui sommes à la tête de ce mouvement
06:58
C'est parti spontanément
06:59
Ça s'organise à travers des assemblées générales citoyennes
07:02
Ces modalités sont extrêmement différentes
07:05
D'une ville et d'un territoire à l'autre
07:06
Mais je pense que l'idée
07:08
C'est de se réapproprier quelque part la politique
07:10
Parce qu'on en a été dépossédé
07:12
Le sentiment global, c'est qu'on est allé aux urnes
07:14
Avec un taux de participation d'ailleurs inédit l'an dernier
07:17
Et le résultat, c'est qu'Emmanuel Macron, il s'en fout
07:19
Il balaie tout à l'envers de la mort
07:20
Quand vous dites, Manon Aubry, tout bloquer
07:21
Jusqu'à d'éventuels actes violents
07:24
Parce que Olivier Faure, au PS, dit
07:27
Attention, je préviens tout le monde
07:28
Toute violence serait contre-productive
07:31
Vous savez que c'est le risque de ce type de mouvement ?
07:35
Vous savez ?
07:35
Vous savez qu'on n'a jamais prené la violence
07:38
La violence n'est jamais une des solutions
07:40
À quelque problème que ce soit
07:43
Et elle est souvent extrêmement contre-productive
07:46
Puisqu'après, du coup, les médias ne parlent plus que de ça
07:49
Et ne parlent pas de l'extrême majorité du mouvement
07:51
Qui est pacifique
07:52
Donc je souhaite évidemment qu'il n'y ait aucune violence
07:55
J'observe que Bruno Retailleau
07:57
Essaie de faire monter les menaces et la sauce
08:00
En disant qu'il sera intraitable
08:02
Comme si le mouvement avait prévu d'être violent
08:03
On a déjà vu d'autres mouvements devenir violents
08:07
Et se terminer mal, quand même
08:09
On peut aussi parler de la manière dont des mouvements sociaux ont été réprimés
08:14
Je pense au mouvement des Gilets jeunes
08:15
Je pense au mouvement des retraites
08:17
Donc c'est aussi ce qu'il se passe
08:20
Une répression des mouvements sociaux
08:22
Quand on ne souhaite pas être à l'écoute des mouvements sociaux
08:24
Et je crois que Bruno Retailleau
08:26
Ne souhaite pas être à l'écoute des mouvements sociaux
08:28
Et il dénigre
08:30
Il a des mots extrêmement durs
08:31
C'est pas juste un désaccord politique
08:33
Il a le droit d'être en désaccord
08:34
C'est la démocratie
08:35
Par contre, il n'a pas le droit de dire que ce mouvement est illégitime
08:38
Il n'a pas le droit de dire avant même qu'il se passe
08:40
Non, il n'a pas dit illégitime
08:42
Il a dit dans une France instable
08:45
C'est pas le moment
08:46
Parce que c'est vrai que la situation économique
08:48
Est compliquée en France
08:50
La dette augmente à chaque seconde
08:52
5 000 euros par seconde
08:54
Les emprunts, les intérêts de la dette aussi
08:56
C'est vrai que beaucoup
08:58
Dans le monde des entreprises
08:59
Ils pensent que ce n'est pas le moment
09:01
En effet
09:02
Que c'est une question de responsabilité
09:05
Qui nous a mené dans cette situation économique aujourd'hui ?
09:09
Mais non, oui, peu importe la faute de qui
09:11
Est-ce que c'est vraiment le moment
09:13
D'aller enfoncer le pays
09:15
Effectivement, d'un point de vue économique ?
09:17
Pour faire les choses très simples
09:19
Vous avez deux options qui sont sur la table
09:22
Soit on continue avec la politique macroniste
09:24
Qui est au pouvoir depuis plus de 8 ans maintenant
09:26
Et qui fait tellement de mal aux françaises et aux français
09:29
Qui voit d'un côté
09:30
Les 500 plus grandes fortunes
09:32
Doubler leur fortune
09:33
Pendant que le nombre de pauvres
09:36
Augmente dans notre pays
09:37
Et je pense que tous ceux qui nous écoutent ce soir
09:39
Regardent ce qu'ils ont sur leur compte en banque
09:42
Et ce qu'ils ont sur leur compte en banque
09:43
N'a pas doublé depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir
09:45
Pourtant c'est le cas des grandes fortunes
09:46
Donc soit on continue dans cette trajectoire-là
09:49
Où on fait les poches
09:51
Des françaises et des françaises d'un côté
09:53
Et de l'autre on fait d'énormes cadeaux fiscaux
09:55
Et c'est ça aujourd'hui qui est responsable
09:57
De la dette publique
09:58
Soit on change de braquet et on change de politique
10:01
Et à ce que je sache
10:02
Dans une démocratie
10:03
On a le droit de revendiquer une politique
10:05
A fortiori face à un pouvoir en place
10:09
Qui est minoritaire
10:10
Si minoritaire à l'Assemblée
10:11
Si minoritaire à l'Assemblée
10:11
Je vous pose une question
10:13
Vous avez peut-être vu ce sondage
10:14
La semaine dernière d'il y a quelques jours
10:15
Du Figaro
10:16
Qui donne en cas de législative
10:18
Le trio de tête
10:19
Ça serait Jordan Bardella en 1
10:21
Bruno Retailleau en 2
10:22
Gérald Darmanin en 3
10:24
Le premier socialiste
10:26
Et Bernard Cazeneuve
10:27
Qui arrive à 24%
10:28
Qu'est-ce que ça vous...
10:30
En cas de législative ?
10:30
Non non non
10:31
De législative
10:32
Qu'est-ce que ça vous inspire ça ?
10:34
Est-ce que vous vous dites pas
10:35
Que votre programme
10:36
N'est pas plébiscité par les français ?
10:39
Bon d'abord
10:40
Si c'est des élections législatives
10:41
Dont vous parlez
10:42
Vous êtes pas sans savoir
10:43
Que pour des élections législatives
10:45
On vote pas pour une personne
10:46
On vote pour un candidat
10:49
Dans sa circonscription
10:50
Donc vous votez pas
10:51
Pour Jordan Bardella
10:52
Ou pour Bruno Retailleau
10:53
En tout cas
10:53
Un représentant d'une formation
10:55
L'enseignement du sondage
10:56
N'allait pas en votre faveur ?
10:58
Il y a un dernier sondage
10:59
Qui est sorti
11:00
Il y a quelques heures
11:01
Où on se parle
11:02
Qui donne
11:03
Le bloc de gauche
11:04
En progression
11:05
Et le bloc du rassemblement national
11:06
En progression
11:07
Et un effondrement total
11:08
De la Macronie
11:10
Je crois que c'est un
11:10
Des enseignements principaux
11:11
Qui est pas surprenant
11:13
Pour le reste
11:13
On est dans un étiage
11:15
D'erreur
11:16
D'autant plus que
11:16
Si vous vous souvenez bien
11:17
L'an dernier
11:18
Au moment des législatives
11:19
Dans l'entre-deux-tours
11:20
Tous les sondages
11:21
On a eu 27 exactement
11:22
Dans l'entre-deux-tours
11:23
Ils ont donné
11:24
Pour gagnants
11:25
Le rassemblement national
11:26
Et il se trouve que
11:27
C'est le nouveau front populaire
11:28
Le plus d'élus
11:29
En termes de bloc politique
11:31
Parce qu'il y a eu des alliances
11:32
Il y a eu un front républicain
11:35
Que ne soit plus en majorité
11:36
Les français
11:37
C'est bien la preuve
11:38
Que des sondages
11:39
Peuvent se tromper
11:40
Ils se sont trompés
11:41
Il y a un an
11:41
Les alliances
11:42
Elles étaient explicites
11:44
Elles étaient
11:44
Elles n'étaient pas en catimini
11:46
Elles étaient prises en compte
11:47
Par les sondages
11:48
Et pour autant
11:49
Ils se sont trompés
11:50
Mais ça fait très longtemps
11:51
Qu'on le dit
11:52
Qu'à la fin
11:53
Il y a de fortes chances
11:54
Que les deux projets politiques
11:56
Qui s'affrontent
11:57
Et qui sont aux antipodes
11:58
A tout point
11:59
C'est celui du Rassemblement National
12:01
D'un côté
12:01
Et celui de la gauche
12:03
De rupture de l'autre
12:04
Et c'est la raison
12:04
Pour laquelle
12:05
Face au projet
12:06
Qui est à mon sens
12:07
Non seulement raciste
12:09
Celui du Rassemblement National
12:10
Mais aussi une prolongation
12:11
Du projet macroniste
12:13
En matière sociale
12:13
Parce qu'ils vont continuer
12:15
A augmenter les impôts
12:16
Des plus pauvres
12:16
Ils vont continuer
12:17
A faire des cadeaux
12:18
Fiscos plus riches
12:19
Ils vont continuer
12:19
A s'opposer à la hausse
12:20
Du salaire minimum
12:21
Adrien Matou
12:23
Soit vous poser une question
12:24
Adrien Matou
12:26
Bonsoir Manon
12:27
J'ai deux questions pour vous
12:28
La première
12:29
Est-ce que vous appelez
12:30
A une nouvelle présidentielle
12:32
Ou à une dissolution
12:33
Parce qu'on a l'impression
12:34
Que vous voulez plutôt
12:35
Une présidentielle
12:35
Qu'une dissolution
12:37
Alors que la solution
12:38
Que prévoit la constitution
12:39
En cas de blocage
12:40
C'est une dissolution
12:41
Et deuxième question
12:42
Est-ce que vous n'avez pas l'impression
12:44
Que vous qui souhaitez passer
12:46
A une sixième république
12:47
La France insoumise
12:48
Est-ce que vous n'êtes pas
12:49
Dans une caricature
12:50
D'obsession
12:51
Pour la présidentielle
12:52
Qui fait 13ème république
12:53
Alors je vais vous répondre
12:55
De manière assez simple
12:57
En se projetant
12:58
Si demain
12:59
Il y avait une élection
13:00
Une nouvelle élection
13:01
Législative
13:01
Avec une dissolution
13:02
Je ne suis pas opposée
13:03
Je pense que
13:05
Rendre la parole
13:06
Démocratiquement aux français
13:07
C'est toujours une bonne chose
13:08
Le risque
13:09
C'est qu'on se retrouve
13:10
Dans des équilibres
13:11
Sommes toutes similaires
13:13
A l'Assemblée nationale
13:13
Avec trois blocs
13:14
Et globalement
13:16
Une France ingouvernable
13:17
Et c'est pour ça
13:17
Que nous disons
13:18
A fortiori
13:19
Face à un président
13:20
De la république
13:20
Qui en fait casse à tête
13:21
Je rappelle qu'il a nommé
13:22
Un premier ministre
13:23
François Bayrou
13:23
Qui est celui d'un groupe
13:24
Qui a 36 députés
13:25
A l'Assemblée nationale
13:25
Donc il ne tient pas du tout
13:26
Compte des équilibres politiques
13:28
C'est pour ça
13:29
Que nous disons
13:29
Que le meilleur moyen
13:31
Pour débloquer la situation
13:32
C'est d'avoir
13:32
Une nouvelle présidentielle
13:33
D'élire un nouveau président
13:35
Et justement
13:36
Ça sert notre rhétorique
13:37
Sur la sixième république
13:38
Puisqu'on a vu
13:39
L'impasse de la cinquième république
13:40
Et une des raisons
13:41
Pour lesquelles
13:42
On veut accéder au pouvoir
13:42
C'est pour changer
13:43
La sixième république
13:44
La cinquième république
13:45
Pardon
13:46
Et aller vers une sixième république
13:47
Jean-Luc Mélenchon
13:48
A toujours dit
13:48
Quand il était candidat
13:50
Et on continue
13:50
A porter cette idée
13:52
Qu'on serait
13:52
Le dernier président
13:54
De la cinquième république
13:55
Pour mettre en place
13:56
Une nouvelle constitution
13:58
Qui soit
13:58
Beaucoup plus parlementaire
14:00
D'une part
14:00
Mais aussi beaucoup plus
14:01
Tournée
14:02
Avec des référendums
14:03
Une initiative citoyenne
14:04
Avec des outils politiques
14:05
Qui évitent de donner
14:06
Tout le pouvoir à un homme
14:08
À l'éviter
14:09
Comme c'est le cas à l'heure actuelle
14:10
Merci Manon Aubry
14:11
Eurodéputée
14:12
Insoumis d'avoir été avec nous
14:14
Merci à vous
14:15
Et on se retrouve
14:16
Dans quelques instants
14:16
Sur Europe 1
14:17
Le temps d'une petite annonce
14:18
La grande famille Europe 1
14:20
Vous donne rendez-vous
14:20
Pour une nouvelle saison
14:21
Ça bouge le matin
14:23
Puisque vous retrouvez
14:24
Pascal Praud
14:25
Désormais de 16h à 18h
14:27
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