- il y a 3 mois
Le maire Les Républicains d’Antibes-Juan-les-Pins ouvre la nouvelle saison du grand entretien de « Nice-Matin » en vidéo. Sera-t-il candidat à un 6e mandat ? Voterait-il la confiance au gouvernement ? Il lance un appel à moderniser le système démocratique.
Pour sa rentrée politique, Jean Leonetti a choisi L’Interview à la une. Le maire Les Républicains d’Antibes-Juan-les-Pins est l’invité de la nouvelle saison du grand entretien de Nice-Matin en vidéo. Réputé pour sa modération, le président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis n’est pas adepte des meetings à grand spectacle. « Il faut être honnête, au bout de dix minutes, les gens décrochent. » Pourtant, il a des choses à dire et cette personnalité qui fait référence jusqu’aux plus hauts sommets de l’État suscite bon nombre de questions.
À six mois des élections municipales des 15 et 22 mars, Jean Leonetti est-il candidat à un sixième mandat ? L’ancien député voterait-il la confiance au gouvernement Bayrou ce lundi ? Que préconise l’ancien ministre pour sortir de la crise politique nationale ? Quel regard celui qui fut aussi président des Républicains porte sur le duel fratricide auquel s’apprêtent à se livrer Christian Estrosi et Éric Ciotti à Nice ? Voici quelques-unes des questions posées à Jean Leonetti dans la vidéo à voir ci-contre.
Une émission marquée par un plaidoyer lancinant : « Notre système est trop vieux, il faut en changer. La Ve République est très bien mais elle fonctionnerait mieux avec davantage de décentralisation. »
Pour sa rentrée politique, Jean Leonetti a choisi L’Interview à la une. Le maire Les Républicains d’Antibes-Juan-les-Pins est l’invité de la nouvelle saison du grand entretien de Nice-Matin en vidéo. Réputé pour sa modération, le président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis n’est pas adepte des meetings à grand spectacle. « Il faut être honnête, au bout de dix minutes, les gens décrochent. » Pourtant, il a des choses à dire et cette personnalité qui fait référence jusqu’aux plus hauts sommets de l’État suscite bon nombre de questions.
À six mois des élections municipales des 15 et 22 mars, Jean Leonetti est-il candidat à un sixième mandat ? L’ancien député voterait-il la confiance au gouvernement Bayrou ce lundi ? Que préconise l’ancien ministre pour sortir de la crise politique nationale ? Quel regard celui qui fut aussi président des Républicains porte sur le duel fratricide auquel s’apprêtent à se livrer Christian Estrosi et Éric Ciotti à Nice ? Voici quelques-unes des questions posées à Jean Leonetti dans la vidéo à voir ci-contre.
Une émission marquée par un plaidoyer lancinant : « Notre système est trop vieux, il faut en changer. La Ve République est très bien mais elle fonctionnerait mieux avec davantage de décentralisation. »
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00:00Bonjour à tous, bienvenue pour cette émission de rentrée de l'Interview à la Une, l'émission de la rédaction de Nice Matin.
00:18Une émission que j'ai le plaisir de présenter avec Frédéric Maurice, le chef de l'édition de Nice.
00:23Bonjour Frédéric.
00:24Plaisir partagé, bonjour Denis.
00:25Notre invité aujourd'hui, Jean Léonetti, maire d'Antibes et président de la communauté d'agglomération Sofia Antipolis.
00:34Bonjour Jean Léonetti.
00:35Bonjour, plaisir aussi partagé.
00:37Merci d'avoir accepté notre invitation pour cette émission de rentrée.
00:41Jean Léonetti, le 25 juin, vous avez fêté vos 30 ans à la tête de la mairie d'Antibes.
00:48De quoi êtes-vous le plus fier ?
00:50Finalement, on pourrait dire, on pourrait dire, je suis fier du théâtre, je suis fier de l'aménagement, je suis fier des remparts.
00:58Mais au fond, cette fierté, c'est une fierté partagée.
01:04Et ce n'est pas une fierté.
01:06C'est se dire que, peut-être, en Tibes, la fluidité des contacts est un peu différente d'ailleurs.
01:15On a, par exemple, dans le conseil municipal, je pense, un respect réciproque avec l'opposition.
01:23On écoute les idées.
01:25On a l'impression qu'on est antibois et johanais, à Antibes.
01:29Et on a l'impression qu'on a instauré, accentué, fortifié, ce que j'appelle la démocratie participative.
01:41C'est-à-dire qu'on écoute les gens, qu'on leur répond et qu'on a de très très grandes ambitions.
01:47Et cette ambition, elle est à la fois dans l'innovation, port du XXIe siècle, Sophie Antipolis, des techniques nouvelles dans les procédures, mais aussi dans l'authenticité.
02:02Et j'en retiens, par exemple, les remparts.
02:05On a restauré les remparts, on les a piétonnés.
02:07On pouvait penser, bon, que c'était une étape supplémentaire dans l'aménagement de la ville.
02:13Non, ça s'est apparu comme un phénomène identitaire, affectif.
02:19Un marqueur, quoi.
02:21Les antibois se sont reconnus dans ce qui n'est pas l'histoire, parce que les remparts n'ont jamais été comme ça.
02:28Voilà.
02:29On dit, vous avez fait les remparts comme ils étaient avant.
02:31Non, ils n'ont jamais été comme ça.
02:33Bien sûr.
02:34Et donc, c'est cette appropriation dans le respect de l'authenticité avec chaque fois l'innovation et l'écoute.
02:42Je crois que c'est ça, peut-être la marque de fabrique du bien-vivre Antibes.
02:48Est-ce que vous trouvez qu'Antibes, du coup, a la juste place qu'elle mérite dans le département ?
02:53On a l'impression souvent qu'Antibes est coincé entre Nice et Cannes, avec une très forte notoriété.
02:58Est-ce que vous, vous estimez qu'Antibes est à sa bonne place ?
03:00Oui, je l'ai souvent ressenti au début.
03:03Maintenant, je vais vous dire, le bonheur discret, c'est pas mal.
03:06Donc, effectivement, on est moins puissant que la métropole, on est moins visible et paillette que Cannes.
03:16Mais peut-être que c'est un autre mode de vie, centré sur, par exemple, une vision de la ville aussi.
03:24C'est une ville de quartier.
03:25On a dit qu'on voulait faire la ville-parc, la ville-jardin.
03:30C'est une des villes les plus végétabilisées de France.
03:33Donc, dire-moi, là, j'ai une originalité.
03:38Il y a peut-être, ici, un petit air de Fitzgerald qui continue à sonner.
03:45Un petit air d'or de la Souchère au musée Picasso.
03:49Encore une vie de village dans le Vieux-Antibes.
03:52Un village dans le Vieux-Antibes, mais aussi un village à la Fontaine.
03:55La semaine dernière, on a une fête qu'on pourrait appeler la fête en blanc.
04:02Oui, les soirées blanches.
04:03Cette soirée blanche se déroule.
04:05Il y a des centaines de personnes qui viennent partager un verre et partager un repas.
04:10Ce lien permanent, il est à la fois extrêmement exigeant,
04:16mais il est à la fois extrêmement rassurant pour l'ensemble des habitants.
04:20Et ce n'est pas un hasard non plus si on voit que notre délinquance continue à baisser.
04:24Parce qu'on n'a pas de quartier difficile, parce qu'on a de la vie de quartier.
04:28Qu'est-ce qui manque à Antibes ?
04:29Est-ce qu'il y a quelque chose qui fondamentalement fait défaut ?
04:32Un peu de liberté.
04:35On fait la réutilisation des eaux usées, on voit combien c'est compliqué de le faire.
04:42On avait la période Covid, on a eu tout le mal du monde.
04:47Vous l'étiez dans le système administratif français ?
04:49Non, je pense que le système administratif français est stérilisant.
04:54Il est compliqué, il est stérilisant.
04:56Je pense que d'ailleurs c'est le problème de la France.
04:58Le problème de la France, on déborde sur peut-être une autre question,
05:02mais ce n'est pas l'échec d'un gouvernement, c'est l'échec institutionnel.
05:10On raconte une histoire qui est fausse.
05:13On dit l'État est fort et puissant, et l'État n'est pas fort et puissant.
05:17Et pourquoi les autres pays s'en tirent mieux que nous ?
05:20Peut-être parce qu'ils ont été capables de décentraliser,
05:23de donner le pouvoir à la proximité,
05:26leur donner à la fois la liberté et la responsabilité, ce qui est logique,
05:30et nous permettre de faire.
05:31Rappelons-nous quand même...
05:33Vous savez qu'il y a quand même des dérives aussi,
05:35il y a des centralisations, on ne peut pas confier toutes les décisions sur le terrain.
05:41Pourquoi ? Les maires, les conseillers départementaux seraient moins raisonnables
05:45que les députés...
05:47Vous-même, des fois, vous savez qu'il y a des excès,
05:49vous le constatez autour de vous, il y a des élus qui veulent faire beaucoup de choses
05:53et sans prendre les précautions nécessaires.
05:56Vous êtes beaucoup plus modéré, vous n'êtes pas plutôt du tout...
05:58Je pense que la modération est une force parce qu'elle permet de ne pas changer de cap en permanence
06:04et ça donne une meilleure lisibilité.
06:07Mais il y a un rendez-vous avec les électeurs,
06:12s'ils pensent que vous faites de la démagogie,
06:15que vos phrases ne correspondent pas à vos actes,
06:16qu'ils ont qu'à vous sanctionner.
06:20Donc, moi, je pense que la crise de notre pays,
06:24elle est là.
06:26Elle est... On se dit, bon, ce problème, c'est la dette,
06:29le problème, c'est l'insécurité.
06:31C'est la capacité, plutôt.
06:32Le problème, c'est la capacité de donner à chaque échelon
06:36le pouvoir qu'il doit avoir.
06:38Subsidiarité.
06:39Et quand un pouvoir central perd le pouvoir,
06:43il fait de la norme et il fait de la dette.
06:46Il fait de la norme parce que ça lui donne l'impression
06:48qu'il a encore de l'autorité.
06:50Il fait de la dette parce qu'on fait doublon.
06:54Vous n'allez pas me dire que...
06:55Voilà, c'est un seul problème.
06:57Les villes, elles construisent les écoles,
06:59les départements, elles construisent les collèges,
07:01les...
07:03Avec chacun des services de différenciation.
07:04Et à la fin, la région construit les lycées.
07:09Et chacun a un service pour ça.
07:12Est-ce que ça ne serait pas intelligent de réfléchir
07:14à rebattre les cartes des compétences de chaque territoire ?
07:21Moi, je crois beaucoup à la décentralisation.
07:24C'est...
07:25L'État pourrait se concentrer sur ses missions régaliennes,
07:30la sécurité en particulier,
07:31dont on voit que dans des villes...
07:33Enfin, j'ai regardé un reportage sur Clermont-Ferrand.
07:36Clermont-Ferrand, c'est une ville totalement calme.
07:40C'est une ville...
07:41Petite ville de province sympathique.
07:44Qui pour autant...
07:44Alors voilà...
07:45On compte les douilles de Kalachnikov sur le trottoir.
07:50Alors justement, Jean-Léonetti,
07:52qu'est-ce qui fait que la délinquance baisse à Antibes ?
07:56C'est ce que vous nous disiez.
07:57Est-ce que c'est le cas ?
07:58Et est-ce que vous estimez que c'est un des points positifs
08:01de votre action à la tête d'Antibes ?
08:02Oui, c'est...
08:04On n'a jamais eu une attitude matamore dans ce domaine.
08:09Voilà.
08:10Mais je pense que la délinquance est un aboutissement d'un échec.
08:14Voilà.
08:15Cet échec, pour ne pas avoir de quartiers difficiles,
08:19il faut de la vie dans les quartiers.
08:21C'est très important de se parler.
08:22C'est très important de se voir.
08:24C'est très important d'être dans une intergénération.
08:29C'est pour ça que le logement social à Antibes,
08:32il est réparti sur toute la ville.
08:35Il n'y a pas de quartier difficile à Antibes.
08:37Il y a des logements sociaux.
08:40Chaque fois qu'il y a un immeuble qui se fait,
08:42il y a un petit pourcentage des logements sociaux.
08:44Ensuite, on a fait des cotations.
08:46Et on a dit, comment on peut faire pour faire en sorte que,
08:48par exemple, on a presque 25% de personnes âgées
08:52qui demandent un logement social.
08:54C'est des personnes, c'est souvent des femmes,
08:57elles sont devenues veuves.
08:59La pension de reversion et la moitié de la pension initiale,
09:04elles sont obligées de partir.
09:06Qu'est-ce que vous proposez ?
09:06Est-ce que ce n'est pas ça la priorité ?
09:08Une mixité générationnelle.
09:10Donc cette mixité générationnelle,
09:12cette mixité territoriale,
09:14où on ne dit pas, on met la même catégorie de personnes,
09:17la même misère, au même endroit,
09:19avec éventuellement le même handicap
09:23vis-à-vis de l'insertion ou de l'assimilation.
09:29Et après, on vient dix ans, vingt ans après,
09:31on dit, ah, voyez, comme c'est difficile.
09:34Ce n'est pas un reproche aux maires qui sont en place.
09:37C'est un reproche d'avant.
09:38Mais nous, chaque fois qu'on voit,
09:40et Dieu sait si j'ai vécu des périodes
09:43dans lesquelles tel quartier était prêt à basculer,
09:45le pont du Lys à un moment donné,
09:46sans boule à un autre moment,
09:48la fontonne à un autre moment,
09:50il faut y injecter à la fois de l'autorité et de l'humain.
09:53Si on n'injecte que de l'autorité, c'est de la brutalité.
09:56Si on n'injecte que de l'humain, c'est du laxisme.
09:58C'est de réguler.
10:00On voit que vous êtes toujours aussi passionné par Antibes,
10:02que ça continue de vous faire vibrer.
10:06Du coup, la question logique qu'on a envie de vous poser,
10:09c'est là, vous avez fait cinq mandats.
10:12Vous êtes élu depuis 1995, on a dit 30 ans.
10:14Est-ce que vous êtes candidat, j'en ai dit,
10:16à un sixième mandat pour les élections municipales
10:18des 15 et 22 mars ?
10:19Autre question est pertinente, mais elle est trop précoce.
10:22Je me suis toujours trouvé dans la situation où,
10:25je vais vous expliquer quelque chose, M. Maurice.
10:28On est un...
10:30Un maire, c'est un acteur
10:31qui prend des coups,
10:33qui prend des coups amicaux, voilà.
10:35Parce qu'on vous tire par la manche
10:38quand vous allez à la soirée blanche de la Fontaine,
10:42on vous tire par la manche quand vous allez au Safranier,
10:43on vous tire par la manche quand vous allez au quartier de la Samboule,
10:46et on vous dit, il y a ça qui ne va pas, voilà.
10:48Et vous devez répondre.
10:50C'est pour ça que vous avez une forme de crédibilité,
10:52parce que vous dites, ça je peux le faire, ça je ne peux pas le faire.
10:54C'est la crédibilité.
10:55Et quand vous dites, ça je peux le faire, vous le faites.
10:57Cet élément-là fait que
11:00vous faites partie de la famille de votre ville.
11:06Vous intégrez votre ville.
11:08Tant que vous êtes dans cette situation-là,
11:10vous êtes crédible.
11:12Le jour où vous dites,
11:13moi mon ambition c'est d'être candidat,
11:15moi mon ambition c'est d'aller à Paris,
11:17moi mon ambition c'est ceci ou cela,
11:20vous perdez cette crédibilité.
11:21Et votre parole perd du sens.
11:23Parce que quand, je vais dire, oui, tiens,
11:25on va refaire ce trottoir-là.
11:28Si je le dis parce que je suis maire, on me croit.
11:30Si je le dis parce que je suis candidat,
11:32il y aura une promesse électorale.
11:34Or, les promesses électorales, moi je les tiens.
11:37Mais ça veut dire que ce serait quoi les délais,
11:38vous envisagez de prendre une décision pour quelle date ?
11:41Aujourd'hui, je vis avec des projets passionnants.
11:46On est en train de finir la promenade de Jules Lépin.
11:51J'espère qu'elle va donner le même résultat
11:53pour les Juhannais que ce qu'elle a donné
11:56les remparts pour les Antibois.
11:58On finit un des plus grands stades nautiques
12:00de la région Provençal-Côte d'Azur,
12:03avec les deux bassins de 50 mètres,
12:07un bâtiment de très très haut niveau environnemental.
12:10Vous voulez finir tout ça d'abord ?
12:12On ne finit pas.
12:15On ne finit jamais.
12:16Parce qu'il y a toujours quelque chose qui vient.
12:17Justement, alors quand est-ce que vous allez prendre des élections ?
12:19Je suis dans l'action aujourd'hui.
12:20Je ne suis pas dans la réélection.
12:23Et souvent, vous savez,
12:24il y a une phrase assez typique qu'on dit en politique,
12:27c'est qu'il vaut mieux penser à la prochaine génération
12:30plutôt qu'à la prochaine élection.
12:32Très honnêtement,
12:34je n'essaie de ne pas penser à la prochaine élection.
12:35Je suis dans l'action.
12:36Il y a de telles belles choses qui vont arriver.
12:39Il y a une deuxième ligne gratuite de Bustram
12:42qui va irriguer Sofia vers la fin de l'année.
12:44Ça me préoccupe plus l'esprit
12:46et ça occupe plus mes insomnies
12:48que le fait de savoir si je vais être candidat ou pas.
12:50Alors, en revanche, certains pensent à la prochaine élection.
12:54Le 18 mai, le député d'Antib, Éric Pogé,
12:56était l'invité de France 3 Côte d'Azur.
12:58On écoute un bref extrait.
13:00Vous savez qu'on va rentrer dans une campagne de municipal.
13:02Est-ce qu'un jour, vous pourriez être tenté
13:03par cette fonction de maire
13:05que vous n'avez jamais exercée ?
13:07Vous savez, moi, je suis né en Antibes.
13:08J'aime viscéralement ma ville d'Antibes.
13:10Mon engagement politique, c'est la ville d'Antibes.
13:12Aujourd'hui, on a un bon maire
13:13qui s'appelle Jean-Léonetti.
13:14S'il décide de se représenter,
13:16je n'investirai encore plus
13:18dans mon mandat de législatif.
13:19S'il décidait de ne pas se représenter,
13:21certainement, je solliciterai les Antibois
13:23avec un projet et une équipe.
13:25Alors, on voit qu'il y a une forme d'impatience.
13:27Comment vous vivez le fait
13:28qu'un de vos proches, Éric Pogé...
13:30Il n'y a pas une forme d'impatience,
13:32il y a une réponse à une question.
13:34Voilà.
13:34Et la réponse, elle est assez claire.
13:36Voilà.
13:37Il n'y a jamais eu un problème
13:38entre Éric et moi.
13:40Il a été adjoint au sport,
13:42il a été conseiller départemental,
13:43il a été premier adjoint.
13:45Lorsque le cumul des mandats s'est appliqué,
13:47c'est lui que j'ai sollicité
13:49pour prendre la suite.
13:51On a, peut-être, vous l'avez remarqué,
13:54une petite différence d'âge,
13:56de génération.
13:58Bon, il est logique qu'il pense
13:59qu'après moi, c'est lui.
14:03Voilà.
14:03C'est logique, d'ailleurs,
14:04c'est-à-dire que ce serait votre successeur,
14:06c'est comme ça que vous vous inscrivez ?
14:08Je n'aime pas trop faire ça,
14:09je ne veux pas lui nuire.
14:10Donc, quand on définit des...
14:14Il y a les Antibois.
14:15Les Antibois, ils vont voter à un moment donné.
14:17Donc, voilà.
14:18En tout cas, ce que vient de dire Éric,
14:22vous savez, Éric Pogé est député,
14:25conseiller municipal.
14:26Normalement, il devrait s'asseoir dans la salle.
14:28Il est assis à côté de moi.
14:29Oui, absolument.
14:31On a la chance, à Antibes,
14:33d'avoir un vice-président de la région,
14:36un vice-président du département,
14:39d'une sénatrice, un député, un maire.
14:44Cette puissance de feu
14:46et cette cohésion qu'il y a entre nous,
14:48qui fait une équipe,
14:49elle ne doit pas venir se perturber
14:52par des ambitions contrariées.
14:54Voilà.
14:55Donc, il vient de le dire.
14:58Voilà.
14:58Il est député.
15:00Si un jour, le maire est disparu,
15:02ce qui arrivera immanquablement,
15:04à ce moment-là,
15:05il n'est pas illégitime qu'il pense à être candidat.
15:08Vous avez parlé de votre différence d'âge entre vous.
15:10Est-ce que l'âge, c'est une préoccupation pour vous ?
15:12Écoutez, c'est un étonnement.
15:17D'abord, je suis en bonne santé, Dieu merci.
15:22Si je ne l'étais pas, ça poserait un problème,
15:25parce que la ville d'Antibes mérite quelqu'un qui s'investit à 100%.
15:28Elle ne mérite pas un mi-temps.
15:30Elle ne mérite pas quelqu'un qui...
15:33Autant autrefois, vous cumuliez d'autres fonctions.
15:34C'est vrai.
15:35Mais j'ai toujours été contre le cumul, je vous le rappelle.
15:38J'ai toujours dit que c'était une situation qui était un peu compliquée.
15:41Et pas le choix.
15:42Quand j'étais ministre et président de l'Agglo et maire d'Antibes,
15:47bien sûr, d'abord, vous ne dormez plus, vous ne vivez plus,
15:50et vous êtes toujours en train de penser à ce que vous devez faire
15:54dans l'autre mission que vous avez,
15:55pendant que vous faites votre mission.
15:57Non, ça a duré un an.
16:00C'est très bien.
16:02Je ne vois pas comment ça peut durer longtemps, ces situations.
16:05Alain Juppé, qui est un homme que j'admire et que j'aime beaucoup,
16:09il était ministre d'État, maire de Bordeaux
16:12et président de la communauté urbaine de Bordeaux.
16:15De temps en temps, je lui disais, mais comment tu fais ?
16:17Et il disait, je délègue, mais on voit bien qu'on est dans une instabilité.
16:21Mais ce qu'on disait tout à l'heure,
16:23si vous décentralisez,
16:24que vous donnez plus de pouvoir au territoire,
16:28à ce moment-là, les élus,
16:30ils n'essaieront pas de dire,
16:32je veux remettre le cumul des mandats.
16:35Pourquoi, dans une période ministérielle,
16:38vous obtenez aujourd'hui, dans le système français,
16:41plus de choses que vous obtenez
16:43si vous êtes simplement maire de la ville ?
16:45Voilà.
16:46Je ne vous dis pas ce qu'on a obtenu
16:48pendant cette période,
16:50mais normalement, ça ne devrait pas tomber d'en haut.
16:53Ça devrait être décidé d'en bas.
16:55Alors, vous avez un autre mandat,
16:57Jean-Léonetti,
16:58celui de président de la communauté d'agglomération,
17:01Sofia Antipolis.
17:02Est-ce que la dynamique qu'on a observée
17:05ces dernières années autour de Sofia Antipolis
17:06est toujours aussi forte ?
17:09Elle s'est accentuée.
17:10L'agglomération prend la compétence
17:13au début des années 2000.
17:15Il y a 20 000 salariés.
17:17Il y en a 45 000.
17:17Donc, ça veut dire qu'on fait 1 500 salariés
17:21de plus chaque année.
17:23Et la question, comme pour la délinquance,
17:27on se dit, pourquoi ça a marché ?
17:29Voilà.
17:29C'est toujours intéressant de savoir
17:30pourquoi ça a marché.
17:31C'est intéressant de savoir
17:32pourquoi ça ne marche pas,
17:34au lieu de l'État,
17:35et de se poser la question
17:36pourquoi ça marche.
17:37Ça marche parce qu'on a pris le pari.
17:41Il y a deux paris dans...
17:42Dans la Casa ?
17:45Dans la Casa.
17:45Non, dans Sofia Antipolis.
17:47Le premier pari, c'est un type
17:48qui s'appelle Sophie Lafitte.
17:50Il va dans la gare, il dit,
17:51là, on va mettre des écoles d'ingénieurs.
17:53Bon.
17:54Sophie Lafitte, c'est Lafille.
17:55Oui, oui.
17:57Pierre Lafitte.
17:57Pierre Lafitte, absolument.
17:58Pierre Lafitte.
17:59Et il y arrive.
18:01Ensuite, on a une période de stabilité
18:03puis de déclin.
18:04En l'an 2000, rappelez-vous,
18:06vous écriviez, à juste titre,
18:09quel est l'avenir de Sofia ?
18:10Est-ce que Sofia ne va pas disparaître ?
18:12On joue le jeu avec le conseil départemental
18:15de dire, c'est l'agglo qui a la compétence.
18:17Et on joue le jeu de dire,
18:19on va d'abord mettre la priorité
18:22sur l'académique, l'université
18:24et sur la recherche.
18:26Et on essaime à partir de là,
18:29ce qu'on appelle la fertilisation croisée
18:31au niveau de Sofia Antipolis.
18:33On crée l'université.
18:35Et quand on crée l'université à Sofia
18:37et quand on crée les start-up qui démarrent,
18:41tout le monde dit, c'est là que ça se passe.
18:44C'est là que ça se passe.
18:45Et maintenant, quand on dit aux gens,
18:47pourquoi vous venez ?
18:48Bonjour, vous êtes américain,
18:50vous avez une boîte internationale,
18:53pourquoi vous venez à Sofia ?
18:53C'est là que ça se passe.
18:56C'est là qu'il y a les cerveaux,
18:57c'est là qu'il y a les plus grandes compétences
18:59en matière d'intelligence artificielle.
19:01Et l'intelligence artificielle a boosté complètement
19:04la croissance de Sofia,
19:06qui a une croissance aujourd'hui insolente.
19:08Je veux dire, 1750 emplois l'année dernière de plus,
19:12qui pose d'ailleurs un problème.
19:13D'où les bus-trams gratuits.
19:16D'où...
19:16C'est une ville qui a plus de naissances
19:20que les années précédentes.
19:22C'est une ville dans laquelle
19:24on a ouvert sur 240 élèves
19:27quatre classes,
19:30trois classes de plus cette année,
19:31quatre classes l'année dernière.
19:33Ça veut dire que quand vous avez une ville
19:35dans laquelle vous avez des jeunes qui viennent,
19:38qui apportent une compétence,
19:40une compétence majeure pour l'avenir,
19:42pas que de Sofia, du pays,
19:45et je dirais peut-être même de l'humanité,
19:47l'intelligence artificielle,
19:48ça doit être un outil
19:49que l'humain doit maîtriser.
19:52Donc, à Sofia Antipolis, ça fonctionne.
19:55Et ça fonctionne parce qu'il y a aussi,
19:57ce respect,
19:59un préfet disait,
20:02j'ai jamais vu ça,
20:03comment les élus,
20:05avec le président de l'université,
20:07avec les chefs de service de l'INRIA,
20:10de la recherche,
20:11avec...
20:12On travaille en se disant
20:13qu'est-ce qu'il faut faire
20:15pour développer Sofia.
20:16Voilà.
20:17Et donc, ça aussi,
20:18c'est une vue commune.
20:21Quand on a un objectif commun,
20:23une vue commune,
20:24eh bien, on réussit.
20:25On a fait allusion tout à l'heure
20:27à votre mandat,
20:29à vos mandats de député.
20:30Vous l'avez été jusqu'en 2017.
20:31Si vous l'étiez encore,
20:32est-ce que lundi,
20:33vous voteriez la confiance au gouvernement ?
20:35D'abord, j'hésiterai.
20:39Je pense que je ne la voterai pas.
20:41Je ne la voterai pas
20:42parce que
20:43j'ai beaucoup de respect,
20:46là aussi,
20:47sortons des problèmes de personnes.
20:50Il y a quelqu'un que je connais bien,
20:52qui a de la profondeur
20:53et de la sincérité.
20:56Mais pour autant,
20:56on ne peut pas dire
20:57votez-moi la confiance,
20:59voilà mon programme.
21:00On dit,
21:01on va se faire confiance,
21:02on va travailler ensemble,
21:04on va voir ce qui est possible.
21:05Et puis,
21:06forcément,
21:06il y aura,
21:07puisqu'il y a trois tiers
21:08dans ce parlement,
21:11on va essayer
21:12de faire en sorte
21:13qu'on trouve
21:16un lien de compatibilité.
21:19Je ne parle pas dans l'air,
21:21j'ai fait des lois,
21:22j'en ai fait quatre,
21:24et j'ai fait quatre lois
21:25qui ont été votées
21:25à l'unanimité
21:26parce qu'on échange
21:27et on essaye
21:28de sortir par le haut.
21:29On pouvait le faire.
21:31Voilà.
21:32Je m'étonne
21:33qu'on n'ait pas mis en exergue,
21:35par exemple,
21:36on va faire des économies.
21:38Qu'on n'ait pas mis en exergue,
21:39on va décentraliser.
21:41Qu'on n'ait pas mis en exergue,
21:42on va respecter le travail
21:44et le valoriser
21:45par rapport
21:46à des aides sociales
21:48qui sont peut-être,
21:49dans certains cas,
21:50pas justifiées.
21:51Non.
21:52On arrive,
21:52on dit,
21:53deux jours,
21:54on fait rien moins.
21:55Je suis celui
21:56qui a remis
21:57le lundi de Pentecôte,
21:58férié,
21:59parce qu'on a vu
22:00que c'était injuste
22:02et inefficace
22:03et que c'était en fait
22:05un impôt déguisé.
22:06Pourquoi on prend
22:07ces vieilles recettes
22:08alors qu'on aurait pu ouvrir ?
22:10Après,
22:10les partis auraient pris
22:11leurs responsabilités.
22:13Et là,
22:14au fond,
22:15on a un peu
22:16le couteau sous la gorge.
22:17Les Républicains
22:19sont au gouvernement
22:20et participent
22:21à la majorité relative
22:23pour ne pas sombrer
22:26le pays dans le chaos
22:27et on lui propose
22:29une stratégie
22:30qui replonge
22:31dans le chaos.
22:33Le Parti Socialiste
22:34est clairement candidat
22:35à Matignon.
22:36Est-ce que ça peut être
22:37une option ?
22:37Oui.
22:38Le Parti Socialiste,
22:39c'est 1,5%
22:40aux élections présidentielles,
22:42je rappelle.
22:43Donc,
22:44déjà que c'est difficile
22:45de gérer avec un tiers,
22:46là,
22:46on va gérer
22:48avec la moitié
22:49du tiers.
22:50si tant est
22:51que le Parti Socialiste
22:53représente la moitié
22:53de la gauche.
22:54Et en plus,
22:55ce parti est devenu,
22:57je veux dire,
22:58le vassal
22:58d'un parti totalitaire
23:01qui est LFI.
23:04Il essaie de s'en démarquer,
23:05là,
23:06depuis quelque temps,
23:06quand même,
23:08justement,
23:08en disant,
23:09nous,
23:09on est prêt à aller
23:10au gouvernement
23:10quand LFI...
23:11Plutôt que de dire,
23:12on va faire la politique
23:12des partis,
23:13on va faire la politique
23:14des personnes,
23:14quel est le programme
23:15aujourd'hui
23:16posé par le Parti Socialiste ?
23:19On a une dette,
23:20on a un problème
23:22dans les hôpitaux,
23:22on a un problème
23:23dans l'éducation nationale,
23:24on a un problème
23:24dans la sécurité,
23:26et la réponse
23:28que fait
23:29le Parti Socialiste,
23:31c'est qu'on retourne
23:32à 62 ans
23:33de départ à la retraite.
23:35Ça va faire
23:36des économies,
23:36ça ?
23:38Voilà.
23:38Donc,
23:39moi,
23:39je dis qu'à un moment donné,
23:41il faut avoir
23:41le courage
23:42de dire
23:43les difficultés.
23:44Je pense que
23:45la mauvaise façon
23:46de faire,
23:47c'est de dire
23:48il y a trop de bureaucratie,
23:49il y a trop de dettes.
23:50Ça,
23:51c'est un constat,
23:51c'est un diagnostic,
23:52c'est pas un traitement.
23:53Le traitement,
23:54c'est de dire
23:54notre système
23:56est à bout de souffle.
23:57Comment on le réinvente ?
23:58Comment on le réinvente ?
24:00Et ça,
24:01ça porte les Français
24:02vers une nouvelle perspective.
24:04La France
24:05est une république
24:06décentralisée.
24:07C'est écrit
24:07dans la Constitution.
24:08Ceci dit,
24:09en ne votant pas
24:10la confiance
24:10au gouvernement
24:10lundi,
24:11en quoi c'est une solution ?
24:13Ça ne change rien.
24:14Voilà.
24:15Parce qu'on la vote
24:15ou qu'on ne la vote pas,
24:16ça ne change rien.
24:17Et donc,
24:18est-ce que...
24:19Si on ne la vote pas,
24:20le gouvernement tombe quand même.
24:21Ça change quelque chose.
24:22C'est-à-dire qu'il n'y a plus
24:22de gouvernement en France
24:23à partir de la Lundi.
24:23Non, ce n'est malheureusement pas
24:25les LR,
24:25les 45 députés LR
24:26qui décident du fait
24:29que le gouvernement tombe ou pas.
24:31Si ça dépendait des LR
24:33de dire
24:33que le gouvernement tombe,
24:35bien sûr qu'à ce moment-là,
24:36on est en responsabilité.
24:38Mais qui vote la confiance,
24:39les LR,
24:39ou qui ne la vote pas,
24:41le gouvernement tombe.
24:44Voilà.
24:44Est-ce qu'il faut,
24:45comme le préconise Nicolas Sarkozy,
24:47dissoudre l'Assemblée nationale ?
24:48Est-ce que le président
24:49doit se résoudre ?
24:51Ce n'est pas un souhait
24:52parce que quand même,
24:52la précédente dissolution
24:54est un fiasco
24:56et un chaos total.
24:58Pour autant,
24:59quelle autre solution
25:00il restera
25:01au président de la République ?
25:03Il a un gouvernement,
25:03il tombe,
25:04il met un parti socialiste,
25:05il n'a pas la majorité.
25:07Il ne peut pas passer un budget.
25:08On fait des nouvelles élections,
25:09qu'est-ce qu'elles changeraient ?
25:10Est-ce qu'on ne reste pas
25:11sur les trois tiers
25:12qui fera que la France aujourd'hui ?
25:13Il y a une chose
25:14qui m'interpelle.
25:16C'est que la dissolution
25:17a été brutale,
25:19stupide,
25:20et qu'elle n'a pas permis
25:22aux partis,
25:24elle n'a pas permis
25:25aux élus,
25:26elle n'a pas permis
25:26aux politiques
25:27de dire,
25:28moi,
25:28si je viens au pouvoir,
25:29voilà ce que je vais faire.
25:31Et donc,
25:32on est dans une forme
25:33de démagogie.
25:35Quel est le programme économique
25:36du Rassemblement National
25:37aujourd'hui ?
25:38Blackout.
25:39Pas clair.
25:39Ils ne continuent à parler
25:40que de l'immigration.
25:42Mettons les choses sur la table.
25:43Si la perspective
25:44de la dissolution,
25:46elle est plus lointaine,
25:48et quand même,
25:48on a quand même eu
25:49un peu de temps
25:49dans l'année
25:50pour se préparer
25:51à dire,
25:52si j'étais au pouvoir,
25:53qu'est-ce que je ferais ?
25:54Voilà.
25:55Eh bien,
25:55peut-être que les Français
25:56vont dire,
25:57c'est ce programme-là
25:58que je prends.
25:59Je crois plus au programme
26:00qu'aux personnes.
26:01Je crois bien plus
26:02aux personnes
26:03qu'aux partis.
26:04Et est-ce que vous pensez
26:05comme David Lissner,
26:07par exemple,
26:07que le président
26:08devrait démissionner ?
26:10Bon,
26:10mais ça,
26:10c'est le stade ultime
26:12de la situation.
26:14On voit bien
26:14qu'effectivement,
26:16tout le monde
26:17a les yeux braqués,
26:18malheureusement,
26:19sur l'élection présidentielle.
26:21Au passage,
26:22ça veut dire
26:22qu'il faut toujours
26:23s'occuper du moment
26:24et pas de ce qui va
26:25se passer après.
26:27Ça vaut pour les maires,
26:28ça vaut pour les autres.
26:30Ça vaut pour les autres.
26:32La situation
26:33du président de la République,
26:36c'est qu'on sait
26:38qu'il ne se représentera pas
26:39parce qu'il ne peut pas.
26:41On sait que c'est
26:42une déchéance à deux ans.
26:44Et on voit
26:45un jeu des partis.
26:46On est dans
26:47la quatrième république
26:48sous l'égide
26:49de la cinquième
26:50avec une absence
26:52de majorité,
26:52une incapacité
26:53de s'entendre,
26:54des gouvernements
26:55qui vont tomber
26:55les uns derrière les autres.
26:57Vous ne croyez pas
26:57que ça pose le problème
26:58de se dire
26:59peut-être il faut
27:01changer de système.
27:02Le système est vieux.
27:04Il est...
27:04Vous appelez
27:04la sixième république ?
27:05Vous appelez
27:06la sixième république ?
27:08Non,
27:08la cinquième république
27:09elle est très bien
27:10comme elle est
27:10et elle le peut
27:11très bien
27:12avec une étape
27:14de décentralisation.
27:16Rappelons-nous
27:16que De Gaulle
27:17est parti
27:17sur
27:18un référendum
27:21sur la décentralisation.
27:22Sur la régionalisation.
27:24Voilà.
27:24Il avait raison
27:25un peu avant les autres
27:26si on le mettait
27:27en place aujourd'hui
27:28comme tous les autres
27:29pays européens
27:30qui ont connu
27:30les mêmes difficultés.
27:32Comment ça se fait
27:32qu'on dépense
27:33plus que les autres pays
27:34et on a de moins bons résultats ?
27:36Comment ça se fait
27:37qu'on dépense plus
27:38dans le social
27:38que les autres pays
27:39et on a plus de pauvres
27:41qu'avant ?
27:42Comment ça se fait
27:42qu'on a plus de dépenses
27:44en matière de santé
27:46et qu'on n'a pas
27:47un système
27:47qui est organisé
27:49et fluide
27:49et que vous avez
27:50des difficultés
27:50pour trouver
27:51votre médecin généraliste ?
27:52Comment ça se fait
27:53qu'un enfant
27:54sur quatre
27:55arrivant en sixième
27:57ne sait pas
27:58compter,
27:59parler,
28:00écrire ?
28:00Moi je pense
28:02que si on ne se pose
28:03pas ces questions-là
28:05on aura toujours
28:06des chamayades
28:07entre les élus
28:08on dira
28:09c'est la faute
28:09de Bayrou
28:10non c'est la faute
28:10de Macron
28:11non c'est la faute
28:12de son prédécesseur
28:12non c'est la faute
28:13de Mitterrand
28:14qui a fait les 35 ans
28:15C'est pas la faute
28:16d'une personne
28:17c'est un système
28:17qui est à bout de tout
28:18c'est la faute
28:19de l'acheter
28:21ou du manque de courage
28:22pour être plus exact
28:24et plus conforme
28:25du manque de courage
28:26des politiques
28:26d'avoir dit
28:27à un moment donné
28:28ça ne marche pas
28:28parce que le système
28:30est vieillissant
28:30voilà
28:32Jean-Léonetti
28:33contrairement à Antibes
28:35la campagne municipale
28:36est bien lancée
28:37à Nice
28:38il y a deux candidats
28:39déclarés
28:40à qui doit aller
28:41l'investiture
28:42des républicains
28:43à Nice
28:43à Eric Ciotti
28:44ou à Christian Estrosi
28:46je suis un peu hypocrite
28:48je vous dis que c'est pas moi
28:48qui le décide
28:49c'est le parti
28:50c'est une ville importante
28:51donc ça se décidera
28:53sur le plan national
28:54mais j'ai été
28:57parmi d'autres
28:58un des artisans
29:00de la tentative
29:01de réconciliation
29:02de ces deux personnes
29:03voilà
29:03et là aussi
29:04on va pas
29:05voilà
29:05après
29:06j'ai réussi
29:09dans un premier temps
29:09il n'y a pas eu
29:10de candidats
29:11à Ciotti
29:11aux élections
29:12municipales
29:13précédentes
29:14je pense que maintenant
29:16c'est inéluctable
29:17ils vont s'affronter
29:18est-ce que l'affrontement
29:20est un affrontement
29:21politique
29:22ou est-ce que c'est
29:24un affrontement
29:25de personne
29:25j'arrive plus
29:26à désoler des choses
29:28moi j'ai
29:29dans les gens
29:31qui sont
29:31pas dans les mêmes
29:32parties que moi
29:33des
29:34des liens de respect
29:37assez fort
29:40donc là
29:42j'ai l'impression
29:42que tous les coups
29:43vont être permis
29:44c'est la politique
29:45que je n'aime pas
29:46bon après
29:47il y aura
29:48deux programmes
29:48il y aura un programme
29:49et puis les niçois
29:50décideront
29:51quant à la décision
29:52en DLR
29:53dans quelle liste
29:56il y aura
29:56des candidats
29:58qui relèveront
29:59de la philosophie
30:01de liberté
30:02de responsabilité
30:03d'autorité
30:04et d'humanité
30:05qu'il y a
30:06dans les républicains
30:07ça dépendra
30:09des candidats
30:09au passage
30:11le UDR
30:12ce n'est pas
30:13rélibitoire
30:13c'est le fait
30:15qu'Éric Ciotti
30:16ait quitté
30:17dans les conditions
30:17qu'on connaît
30:18les républicains
30:19pour fonder
30:19son propre parti
30:20je vais faire
30:21un euphémisme
30:21mais je pense
30:22que Ciotti
30:22aura beaucoup
30:23de difficultés
30:24pour avoir
30:25des candidats
30:25LR
30:26à l'intérieur
30:27de sa liste
30:28dès l'instant
30:28où il aura
30:29des candidats
30:29rassemblement national
30:30il y a un moment
30:32où il faut quand même
30:32qu'il y ait
30:33c'est comme tout à l'heure
30:34il faut une cohérence
30:36les LR
30:38doivent participer
30:39à un gouvernement
30:40pour empêcher
30:41le chaos
30:41mais ils ne doivent pas
30:43non plus soutenir
30:44un parti socialiste
30:45soutenu par
30:46l'Éric Ciotti
30:46si on va au bout
30:47de la cohérence
30:47cette semaine
30:48Éric Ciotti
30:48a appelé à faire battre
30:49le maire
30:50sortant candidat
30:51à sa réélection
30:52de Cagnes-sur-Mer
30:52les républicains
30:54demandant
30:54à ce qu'il soit bâti
30:56aux prochaines élections
30:56municipales
30:57est-ce que dans ces conditions
30:59Éric Ciotti
30:59peut continuer
31:00à siéger
31:01avec ses partisans
31:03dans la même majorité
31:04que celle du département
31:04Fred Maurice
31:06je suis celui
31:08qui à mon avis
31:09a eu le plus
31:09de clarté
31:10vis-à-vis
31:11de l'attitude
31:12d'Éric Ciotti
31:13on peut changer
31:14d'avis
31:14dans la vie
31:15mais on ne peut pas
31:17changer d'avis
31:17brutalement
31:18dans une période
31:19de tension électorale
31:21quand on est le chef
31:21du parti
31:22c'est une faute politique
31:24voilà
31:24et pourquoi ne pas être
31:25au bout de la démarche
31:26comme Michel Tabarro
31:27qui elle
31:27est allé au bout
31:28de sa cohérence
31:29en disant
31:30moi mon conseiller
31:31départemental
31:32il se retire
31:32de la majorité
31:33parce que je n'accepte pas
31:34qu'il continue
31:34à siéger
31:35avec des gens
31:36qui vont soutenir
31:37le RN
31:38aux élections municipales
31:39moi je soutiens
31:39pleinement
31:40Charles-Ange Génésie
31:41voilà
31:41maintenant
31:43dans le conflit
31:44que subit
31:45des Alpes-Maritimes
31:46depuis des années
31:47entre
31:47Éric Ciotti
31:49et Christian Estrosi
31:51il y a eu
31:52un clivage
31:53qui s'est fait aussi
31:54au sein du conseil
31:54départemental
31:55dans lequel
31:56je ne siège pas
31:57voilà
31:58donc moi
31:59j'ai pris
32:00une position
32:01personnelle
32:02je n'ai pas
32:02à prendre
32:02une position
32:03pour le conseil
32:03départemental
32:04dans la liste
32:06de la majorité
32:07actuelle
32:08de Antibes
32:10il n'y a pas
32:10un UDR
32:11s'il y a
32:12un UDR
32:13qui lève la main
32:14qui dit
32:15je passe à l'UDR
32:16il s'assoit
32:17à côté du
32:17Rassemblement National
32:18c'est aussi simple
32:19que ça
32:19donc ça doit être
32:20comme ça
32:20au département aussi
32:21le département
32:22fait ce qu'il veut
32:23avec la majorité
32:24qui l'a
32:24moi j'ai une majorité
32:26suffisante
32:27pour pouvoir
32:27exprimer
32:28les choses
32:28telles que je
32:29vous les exprime
32:30alors on va terminer
32:31par la question
32:32perso
32:33Jean-Leonetti
32:40comment savez-vous
32:41en votre fort intérieur
32:42si vous êtes encore
32:43capable d'anticiper
32:44les besoins
32:45d'une ville
32:45comme Antibes
32:46pour les 20
32:46les 30
32:47les 40
32:47prochaines années
32:48comment vous arrivez
32:49à savoir
32:49que vous êtes capable
32:51d'animer
32:52toutes les politiques
32:54nécessaires
32:54pour que Antibes
32:55se projette
32:56dans son avenir
32:56alors d'abord
32:57que tout le monde
32:58se rassure
32:59malgré les progrès
33:01de la médecine
33:02je pense que
33:02dans 40 ans
33:03je ne serai pas là
33:04c'est aujourd'hui
33:05qu'on conçoit
33:07la ville
33:07mais vous avez raison
33:08de poser la question
33:09en ces termes
33:10parce que
33:11de temps en temps
33:12les élus
33:12ont le nez
33:13dans le guidon
33:14et ils ne voient pas
33:15les perspectives
33:16et moi je suis très intéressé
33:19par l'évolution
33:19de notre société
33:20française
33:22et je vois bien
33:23qu'il y a
33:24beaucoup de frustrations
33:26et beaucoup d'attentes
33:27et les attentes
33:27d'aujourd'hui
33:28ne sont pas celles d'hier
33:29regardez comment
33:30le fait
33:32de
33:32l'arbre
33:33l'arbre est devenu
33:35un symbole
33:35mais plus qu'un symbole
33:37il est devenu
33:38une nécessité
33:39à l'intérieur des villes
33:40voilà
33:41et ils empêchent
33:42les villes
33:43de grande solitude
33:43si on a développé
33:45la ville-parc
33:46c'est parce que
33:47quand je regarde
33:48l'évolution
33:48je vois que
33:49les grandes métropoles
33:50vivent mal
33:51elles vivent avec
33:52des contrastes
33:54entre des très riches
33:55et des très pauvres
33:55elles vivent avec
33:56des violences
33:58qui sont exercées
33:59par des individus
34:02avec des violences
34:03qui reviennent
34:04du pouvoir
34:05comment on peut
34:06imaginer la société
34:07idéale
34:07j'ai une chance
34:08extraordinaire
34:09c'est que
34:10j'ai un
34:11sophia antipolis
34:12à ma porte
34:12ce sophia antipolis
34:14il a deux symboles
34:15il réinvente
34:16l'intelligence artificielle
34:18au service
34:19de l'humain
34:19et Dieu sait
34:20si je sais
34:20qu'en médecine
34:21il apporte
34:22des éléments
34:23majeurs
34:24et il n'empêche pas
34:25les médecins
34:26d'exister
34:26au contraire
34:27il leur donne
34:28beaucoup plus
34:28de performance
34:29et en même temps
34:30je suis sur un territoire
34:32où il y a
34:33sophia antipolis
34:34dans lequel
34:3590%
34:36du territoire
34:37est végétalisé
34:38et c'est pour ça
34:40que je suis en
34:40et que ça a participé
34:40de son succès
34:41c'est pour ça
34:42que je suis en cohérence
34:43avec ce que propose
34:44Charles-Langinesi
34:45demain
34:46c'est les transversalités
34:47qui sont importantes
34:48parce que
34:49dans un des défauts
34:51du monde
34:51tel que nous le vivons
34:52c'est le cloisonnement
34:53personne ne parle
34:54à personne
34:55voilà
34:55donc
34:56y compris
34:57je fais des efforts
34:58pour que mes services
34:59parlent entre eux
35:00que la communauté
35:01d'agglomération
35:01parle à la ville
35:02d'Antibes
35:03et à la ville
35:03de Villeneuve
35:04et à la ville
35:05de Valoris
35:05etc
35:06donc
35:07ce lien là
35:09ce lien
35:09cette fluidité
35:10cet essaimage
35:12permanent
35:13c'est le système
35:15de demain
35:15le système de demain
35:16ne sera pas pyramidal
35:18le système de demain
35:19sera un système
35:20de réseau
35:21le système de demain
35:22sera un système
35:24dans lequel
35:24l'intelligence
35:25sera enrichie
35:27du contraire
35:29de ce que vous êtes
35:30voilà
35:30je pense que
35:31vous mettez la médecine
35:32d'un côté
35:33vous mettez
35:34tiens
35:35les soins palliatifs
35:36de l'autre côté
35:36vous mettez
35:36l'intelligence artificielle
35:37ça se marie ça ?
35:39ben oui ça se marie
35:40et donc
35:41les deux transversalités
35:43qui parcourent notre société
35:44c'est l'intelligence artificielle
35:46qui est incontournable
35:47le numérique
35:48nous sommes dans une ère numérique
35:49c'est une révolution
35:50une révolution appelle
35:52obligatoirement
35:53une révolution politique
35:54et le deuxième
35:55c'est nous sommes
35:56dans une révolution
35:57environnementale
35:58à la fois sur l'énergie
36:01à la fois sur
36:02la qualité de vie
36:04sur l'énergie
36:05pourquoi on réutilise
36:07les eaux usées
36:07en Antibes
36:081% des eaux usées
36:10sont utilisées en France
36:11pour arroser les jardins
36:12je ne trouve pas
36:13que c'est scandaleux
36:14de mettre de l'eau potable
36:15pour nettoyer les rues
36:16et quand on dit
36:18on a une usine
36:20de traitement des déchets
36:22elle produit déjà
36:2310 000 équivalents
36:25électricité
36:25et demain
36:27elle peut
36:28produire
36:29un réseau de chaleur
36:30qui irrigue
36:31le territoire
36:32et qui va diminuer
36:33la dépense énergétique
36:34si on ne réfléchit pas
36:36sur ce qui va se passer
36:37effectivement
36:38il va y avoir
36:38un problème énergétique
36:39il va y avoir
36:40un problème environnemental
36:42il va y avoir
36:43un problème de liens
36:44avec des métiers
36:45qui vont disparaître
36:46d'autres qui vont naître
36:46à ce moment là
36:48on est en difficulté
36:49on a la chance
36:50voilà
36:50c'est Antibes
36:51avec sa tradition
36:53sa force
36:53de ses remparts
36:55et on est à Sofia Antipolis
36:56avec une vision
36:58sur la nouveauté
37:00et le monde
37:00et d'ailleurs
37:01en 26
37:03il va venir
37:04le congrès mondial
37:06des technopoles
37:07internationales
37:09à Sofia Antipolis
37:10à Sofia Antipolis
37:11et on a gagné
37:12contre le Canada
37:13et contre Dubaï
37:14donc ça veut dire
37:15qu'on est reconnu
37:16sur le plan international
37:17comme étant
37:18ses précurseurs
37:19merci beaucoup
37:20Jean-Léonetti
37:21merci à vous
37:22merci Frédéric Maurice
37:24merci à tous
37:25de nous avoir suivis
37:26merci à Sophie Doncé
37:28et Philippe Bertini
37:29pour la réalisation
37:30de cette émission
37:31à Christelle Benjamin
37:32pour sa préparation
37:33et on se retrouve
37:34la semaine prochaine
37:35pour un nouveau rendez-vous
37:36de l'interview
37:37la une
37:37bon week-end à tous
37:38pour la réalisation
37:39de l'invitation
37:40et de l'invitation
37:41pour la réalisation
37:41pour la réalisation
37:43pour la réalisation
37:43Sous-titrage FR ?
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