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L'invité du jour - Driss Aït Youssef
Télématin
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il y a 7 semaines
Télématin reçoit Driss Aït Youssef, Docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité.
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TV
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00:00
On revient en France. Blocage, sabotage, violence, la mobilisation du 10 septembre, bloquons tout.
00:06
Pourrait être explosive, à en croire une note des services de renseignement dévoilée par nos confrères du Parisien.
00:11
On en parle donc avec vous, Drissaït Youssef. Vous êtes docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité.
00:16
Ce document, il indique déjà que 100 000 personnes pourraient se mobiliser partout en France.
00:21
Il y a eu des assemblées générales ces derniers jours pour organiser des rassemblements et des actions.
00:25
Est-ce que les services d'ordre sont inquiets aujourd'hui ?
00:28
Ils sont inquiets en raison des profils de ceux qui appellent effectivement au rassemblement,
00:34
qui sont plutôt des individus qui appartiennent à la mouvance de l'ultra-gauche anarchiste
00:39
et qui, dans leur revendication, d'une certaine manière, n'appellent pas forcément à la manifestation,
00:44
mais plus à des opérations de blocage, voire de sabotage.
00:47
Et donc ça, ça pose un vrai problème pour les forces de sécurité intérieure.
00:50
Donc concrètement, quels types d'actions sont craintes ?
00:54
Alors là, on parle d'opérations et quelques manifestations, évidemment.
00:58
De blocage ou de sabotage, c'est des sites ferroviaires, des aéroports, c'est des universités.
01:03
Et ça, ça pose un vrai problème pour l'ordre et la sécurité publique,
01:06
parce que je rappelle que les sites ferroviaires ou alors dans des infrastructures publiques,
01:10
il y a des usagers.
01:11
Et donc, ça peut poser quand même des difficultés.
01:14
Vous évoquiez rapidement les personnes qui sont à l'origine de cette mobilisation.
01:19
Il faut savoir que c'est né sur des boucles Telegram, sur les réseaux sociaux.
01:23
Et c'est comme ça que c'est en train de décémer ce mouvement ?
01:27
Alors, initialement, ce mouvement est né, en tout cas, ce mouvement a la première revendication,
01:31
celle d'appeler à la mobilisation le 10 septembre, est née à la mi-mai.
01:34
C'est ça.
01:35
Donc à l'époque, il n'y avait pas encore le budget 2026.
01:37
Donc c'est plutôt un père de famille du Nord, plutôt souverainiste,
01:41
qui faisait l'apologie d'Elon Musk.
01:43
Et là, on se retrouve avec, d'une certaine manière, une organisation qui est noyautée par l'ultra-gauche
01:47
et qui fait son travail de récupération et d'amplification.
01:52
Ces derniers jours, on voit ici, là, des tentatives de comparaison avec les Gilets jaunes.
01:55
Est-ce que, bloquons tout, ça pourrait être une répétition ou un prolongement du mouvement des Gilets jaunes ?
02:00
Non, alors, comparaison n'est pas raison, parce que le mouvement des Gilets jaunes,
02:03
il y avait une base avec des revendications assez marquées, assez sérieuses sur la vie chère d'une manière générale.
02:09
Or, là, il n'y a pas le mouvement du 10 septembre.
02:12
En tout cas, l'appel à la mobilisation pour le 10 septembre, c'est davantage contre eux, les gouvernants, les possédants.
02:19
Donc on est plutôt dans quelque chose qui relève plus de la lutte des classes,
02:22
plus que de revendications politiques légitimes.
02:25
Et pour illustrer ce que vous nous dites, on le voit très bien dans les slogans et les appels à manifester,
02:29
avec une opposition sur les slogans, il y a eux et nous.
02:34
Et cette opposition est en train de prendre de l'ampleur,
02:37
alimentée peut-être aussi par les discours des représentants politiques.
02:41
Oui, absolument, mais c'est ce qui permet de légitimer d'une certaine manière la classe.
02:46
C'est-à-dire qu'en fait, on voit bien que c'est les anarchistes,
02:49
avec une convergence dans les slogans politiques, une convergence de « eux contre nous »,
02:53
c'est cette classe, la classe des dominants qui opprime le peuple.
02:57
Et donc, ça donne d'une certaine manière une légitimité aux actions, à des actions violentes.
03:02
Et ça, ça pose un vrai problème.
03:03
Selon vous, quid du dispositif policier qui va être mis en place ?
03:07
Alors ça, on verra, il y a des remontées un peu tous les jours,
03:12
ça sera au ministre de l'Intérieur de calibrer le dispositif de sécurité,
03:15
mais il y a un indicateur important, c'est les manifestations déclarées en préfecture.
03:18
Donc, la manifestation déclarée en préfecture, vous avez un organisateur,
03:21
un coordonnateur qui fait le lien avec la puissance publique,
03:24
et là, on met des effectifs pour accompagner la manifestation, pour qu'elle se passe bien.
03:27
En absence de déclaration, en préfecture, on va très vite comprendre que ça va dériver.
03:33
Donc là, le dispositif, il sera adapté, on sera plus sur du maintien de l'ordre,
03:36
mais sur du rétablissement de l'ordre, voire de la répression, lorsqu'il y a des attentes.
03:41
Sachant que ce mouvement, il devrait, et les mobilisations devraient se dérouler un peu partout en France,
03:46
c'est aussi ce qu'apprend le document de renseignement.
03:48
La Bretagne paraît assez active, la région de Montpellier également, Paris et la région parisienne,
03:55
ça veut dire que vraiment, c'est un mouvement qui concerne tout l'ensemble du territoire métropolitain.
04:00
Absolument, il y a une surreprésentation un peu en Bretagne,
04:02
le renseignement territorial fait un peu son travail,
04:04
puis après, il appartiendra effectivement à chaque représentant d'État dans le département
04:07
de calibrer son dispositif.
04:09
Ce qui est compliqué, c'est que c'est vrai qu'on parle de 100 000, 100 000 personnes,
04:13
mais en réalité, c'est un jour de semaine, ça tombe à mercredi,
04:17
c'est pas simple pour mobiliser, donc voilà, il y a un dispositif qui va se calibrer au fur et à mesure,
04:22
mais ce dont on sait, c'est ce qui est certain, c'est qu'il y a des individus qui se mobilisent
04:26
pour que ce soit une vraie journée de blocage, voire de sabotage.
04:29
Vous nous dites, oui, c'est en milieu de semaine,
04:31
il y a aussi un autre rendez-vous deux jours avant,
04:34
qui est le vote de confiance et qui pourrait amener au départ de François Bayrou.
04:39
Est-ce que ce vote pourrait tuer dans l'œuf cette mobilisation,
04:44
ou alors on n'est plus du tout sur les mêmes types de revendications,
04:48
on est passé à autre chose et on est sur un autre type de colère ?
04:51
Alors vous avez deux possibilités, la censure,
04:53
François Bayrou n'obtient pas la confiance du Parlement,
04:57
et dans ce cas-là, ça pourrait donner de la puissance un peu à ce mouvement,
05:00
en tout cas à ceux qui voudraient commettre des exactions,
05:03
et puis après, s'il obtenait par chance la confiance du Parlement,
05:07
à ce moment-là, il pourrait utiliser le slogan selon lequel on ne sera pas entendu,
05:11
il n'y a que la force qui compte, il n'y a que la force qui marche,
05:14
le rapport de force, il n'y a que ça, et dans ce cas-là, voilà.
05:17
Mais je pense que c'est un peu trop tard, je pense que les Jeux sont un peu faits,
05:21
il y a une mobilisation, il y a des réunions, il y a des rassemblements d'une certaine manière.
05:24
Avec des risques que ça se poursuive au-delà de septembre ?
05:26
Avec des risques que ça se poursuive, étant entendu que si François Bayrou n'obtenait pas
05:30
la confiance du Parlement le 8, le Président ne nommerait pas un Premier ministre le 8, le 9.
05:34
Donc on va avoir pendant quelques jours une forme d'instabilité
05:37
qui pourrait servir un peu ces anarchistes,
05:40
qui appellent au dépérissement d'État d'une certaine manière,
05:42
parce que c'est leur slogan.
05:43
Donc, à répondre à la question, les Jeux sont faits,
05:45
maintenant il va falloir que la puissance publique joue son rôle un peu de catalysateur.
05:49
Merci beaucoup, Odrice Aitusef.
05:50
Merci à vous.
05:50
Merci.
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