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  • il y a 4 mois
Dans l'Hérault les collégiens et les lycéens ont repris le chemin des cours mais dans un tiers des établissements il manque du personnel, disent les syndicats. Parfois ce sont des postes d'enseignants qui ne sont pas pourvus, parfois ce sont des accompagnants d'enfants en situation de handicap qui ne sont pas présents aux côté des élèves.

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Transcription
00:00Premier sur l'actu locale, d'ici matin.
00:04L'invité d'ici matin en cette semaine de rentrée scolaire, Sébastien Garnier, vous recevez la rectrice de l'académie de Montpellier.
00:10Carole Drucker-Godard, bonjour.
00:13La ministre de l'éducation, Elisabeth Borne, a dit en début de semaine qu'il manquait sur toute la France 2500 professeurs.
00:20L'héros n'est pas épargné, on l'a vu notamment avec un reportage ce matin au collège Frédéric Basile de Castelnau-le-Lez.
00:27Mais dans quelle mesure notre département est-il touché par cette pénurie d'enseignants notamment ?
00:34Alors, sincèrement, une rentrée tout à fait sereine dans l'académie de Montpellier, notamment dans l'héros.
00:39Je le dis vraiment très sereinement, dans les premiers degrés, toutes les classes ont un professeur.
00:47Dans le second degré, ici et là, parfois, il manque effectivement un enseignant.
00:51Mais parce que c'est la rentrée, vous savez, parfois, le jour même de la rentrée, on a une absence, un malade, un contractuel qui démissionne le jour de la rentrée.
00:59Donc, évidemment, on ajuste.
01:01Je dois dire que, par exemple, à Castelnau-le-Lez, tout est réglé.
01:05Donc, lundi, tout ce qui manquait.
01:08Le professeur de français, le principal adjoint, il manque quand même deux AESH, ses accompagnants d'élèves en situation de handicap.
01:18Et d'ailleurs, pas seulement à Castelnau, dans beaucoup d'endroits.
01:21Je vous propose d'écouter un enseignant de ce collège, de Castelnau, qui vous interpelle au sujet, notamment, de ces AESH.
01:30Nous, on veut vraiment qu'on ait une réponse publique de Mme la rectrice, un engagement écrit, qu'elle le dise publiquement,
01:35comme quoi on aura l'ensemble des personnels, et notamment les personnels AESH, qu'elle n'a pas répondu encore, d'ailleurs, sur ce sujet.
01:40Et il y a un vrai sujet, il faut qu'elle le dise, il faut qu'elle l'assume, de combien on manque d'AESH dans le département et dans l'académie.
01:45Il faut qu'on ait les chiffres, il faut qu'elle le dise.
01:47Parce que c'est bien beau de parler d'inclusion, c'est bien beau de dire qu'on accueille tous les élèves, quelle que soit leur situation, mais il faut les moyens à côté.
01:53Est-ce que vous reconnaissez qu'il y a une situation compliquée pour l'accueil de ces enfants en situation de handicap ?
01:59Oui, ce serait mentir que de dire qu'on a des AESH pour tous les enfants en situation de handicap, c'est vrai.
02:05Donc, sur les professeurs, ce que vous me demandiez tout à l'heure, sincèrement, pas de problème.
02:10Sur les AESH, je reconnais que nous n'en avons jamais assez. Pourquoi ?
02:14Parce que les notifications de la MDPH, c'est-à-dire les demandes d'accompagnement des élèves en situation de handicap,
02:20augmentent de manière tellement rapide, et en tout cas plus rapide, que l'augmentation des moyens.
02:25Et pourtant, nous recrutons cette année encore 95 AESH supplémentaires.
02:31On en a déjà 7000 dans l'académie, il y en a beaucoup, mais c'est vrai que nous n'en avons pas suffisamment.
02:37Je dois le dire.
02:38Et la conséquence, c'est quoi ? C'est qu'il y a des élèves qui se retrouvent sur le carreau,
02:44qui ne peuvent pas être accompagnés ? Ils vont où ? Ils sont privés d'école, de cours ?
02:48Alors, ces élèves, généralement, soit, en fait, ils doivent être accompagnés individuellement,
02:53et parfois, on va mutualiser l'accompagnement, ou alors, ils ont une demande de, par exemple, 20 heures d'accompagnement,
03:00et on va peut-être leur en accorder que 12.
03:02Voilà, donc ce sont des ajustements, effectivement.
03:04On a aussi des élèves qui doivent aller dans l'institut médico-social,
03:10donc dans vraiment des instituts médicalisés.
03:12Où il manque de place aussi ?
03:13Et là, il manque des places, donc nous les accueillons, effectivement, dans nos classes.
03:18Ce n'est pas toujours simple pour les enseignants, j'en suis tout à fait consciente.
03:22Donc, voilà, oui, il y a une telle demande croissante qu'on a du mal à suivre, en fait, ces accompagnements.
03:28Après, on essaye vraiment d'ajuster comme du mieux possible, bien sûr.
03:35L'une des nouveautés de cette rentrée dans les collèges, c'est le portable en pause, je crois que ça s'appelle comme ça.
03:41Oui, tout à fait.
03:42Ça a été testé dans l'Hero, déjà, ça avait bien fonctionné.
03:45Ça veut dire que, donc, pas de portable pour tous les collégiens.
03:49Exactement.
03:50Déjà, c'est la loi, depuis 2018, normalement, on n'a pas d'utilisation de portable au collège.
03:55On sait que les collégiens ont leur téléphone sur eux.
03:58Donc, cette expérimentation qui a eu lieu dans l'Académie l'année dernière sur 16 établissements, mais 3 dans l'Hero, a bien fonctionné.
04:07Le retour qui en est fait, c'est que le climat scolaire est plutôt apaisé.
04:13En tout cas, ça a apaisé le climat scolaire.
04:15Il y a aussi plus d'interactions sociales, évidemment, plus d'échanges entre les élèves, on peut le comprendre.
04:21Et puis, aussi, plus d'attention, c'est évident.
04:26Mais ça doit être accompagné par un usage raisonné des écrans et des réseaux sociaux.
04:31Et pour cela, on a aussi besoin des parents, parce qu'ils doivent prendre le relais ensuite à la maison.
04:35Donc, il y a aussi beaucoup de pédagogie à faire autour de ce dispositif, qui peut se faire comme le principal de collège l'entend.
04:46Bon, bilan plutôt positif, vous nous dites, pour ce portable en pause.
04:49J'aimerais qu'on parle pour finir de la maternelle de Vic Lagardiole, dont on a déjà beaucoup parlé.
04:54La rentrée est compliquée, on l'imagine, suite à cette HATSEM mise en examen au cours de l'été pour des soupçons de viol et d'agression sexuelle sur plusieurs enfants.
05:05Vous avez retiré toute l'équipe pédagogique.
05:09Comment s'est passée la rentrée ?
05:11La rentrée s'est passée de manière la plus apaisée possible, je dirais, alors que la situation est réellement très très difficile dans l'école.
05:20L'été a été évidemment très compliqué.
05:24On a décidé de faire une rentrée échelonnée, mais c'est-à-dire pas une heure par classe, c'est vraiment une journée.
05:32Une journée par classe qui permet évidemment de recevoir les enfants en petit nombre avec les parents.
05:38Les parents qui ont la possibilité de rester avec leurs enfants autant de temps qu'ils le souhaitent dans la journée, voire toute la journée s'ils le souhaitent, avec des ateliers ludiques.
05:48La rentrée échelonnée a été une bonne chose.
05:51Et les enseignants écartés, c'est pour les protéger ?
05:53En fait, c'était difficile comme décision.
05:56Il a fallu prendre une décision pour moi en tant que rectrice et j'ai pris la décision qui, je crois, satisfaisait le plus grand nombre de personnes.
06:06En tout cas, c'est dans l'intérêt de tous.
06:09Voilà, vraiment l'intérêt de tous.
06:11Les enfants, les familles, les professeurs.
06:13Et vous savez qu'une enquête, de toute façon, est en cours.
06:16D'ailleurs, deux enquêtes parallèles.
06:18L'enquête judiciaire qui sera assez longue.
06:20Et là, c'est l'ATSEM.
06:21Voir est-ce que les faits sont avérés ou non.
06:23Mais ça, c'est la justice et le procureur.
06:26Évidemment, ça ne me concerne pas.
06:28Et puis, une enquête administrative que j'ai lancée quand même.
06:30Parce que j'entends aussi le retour des professeurs, plutôt des parents.
06:36Et donc, je dois aussi savoir comment fonctionne l'école.
06:40Mais une équipe enseignante que je rencontre, évidemment, aussi.
06:43Et que je vais suivre de très près.
06:46Merci, Carole Drucker-Godard, rectrice de l'Académie de Montpellier.
06:51Bonne journée.
06:51L'actu de l'Hérault.

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