Signé BFM - Vote de confiance: que pourrait-il se passer en cas de chute du gouvernement?

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il y a 3 mois

Alors que François Bayrou sollicite un vote de confiance à l'Assemblée nationale, mardi 8 septembre, un nouveau sondage "L'Opinion en direct", piloté par l'institut Elabe pour BFMTV et publié ce mercredi 3 septembre, dévoile que plus de huit Français sur dix (82%) jugent que la récente actualité politique est "un spectacle navrant donné par une classe politique pas à la hauteur de la situation".

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00:00Oui, vous vous dites pourquoi le 22 septembre ? Je vous réponds tout de suite.

00:03Pour Emmanuel Macron, la date importante, en effet, c'est bien le 22 septembre,

00:07parce que dans trois semaines, date historique, la France s'apprête à reconnaître l'État de Palestine

00:11à la tribune de l'ONU par la voix de son président Emmanuel Macron.

00:15Et qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'il ne veut surtout pas, le président de la République,

00:19que cette séquence diplomatique historique soit polluée par la crise interne.

00:22Donc conséquence, même si le gouvernement tombe lundi prochain,

00:26il y a de grandes chances qu'il reste démissionnaire, au moins jusqu'à cette date.

00:30Rassurez-nous, on croise toujours des ministres dans les ministères,

00:33qui continuent de travailler jusqu'ici, tout encore leur parti.

00:36Non, non, ils sont toujours là, les ministres, rassurez-vous,

00:38mais c'est quand même grand calme du côté des secrétariats.

00:40Presque tous les rendez-vous ont été reportés, les déplacements annulés, les réformes sont gelées.

00:45Dans les bureaux, ça et là, vous croisez souvent des cartons de déménagement

00:49qui sont commencés, mais pas s'achever, parce qu'ils savent aussi que les remplaçants ne sont pas prêts d'arriver.

00:54Voilà, et puis vous avez plus de chances de croiser les ministres en ce moment,

00:57quand ils sont en train de sortir de l'Elysée.

01:00Je vous explique pourquoi le président consulte beaucoup en ce moment,

01:03et c'est toujours un peu le même rituel.

01:06Il commence par dire qu'il faut tenir jusqu'au vote de confiance lundi prochain,

01:10puis il égrène la liste des remplaçants potentiels, c'est toujours la même.

01:13Et surtout, il n'y a pas de nouveau nom ces derniers jours.

01:15À chaque fois que les visiteurs du soir sortent du bureau du président,

01:18ils sont un peu étonnés en se disant, mais décidément, il n'y a pas de plan B.

01:21On fait du surplace, quoi.

01:22Et du côté des oppositions, comment ça se passe là aussi ? Il n'y a pas de plan B ?

01:24Non, ça ne se passe pas mieux.

01:26Alors, par exemple, du côté du Rassemblement national,

01:28qui est certain de remporter les élections s'il y avait une dissolution,

01:31et je vous ai dit, il n'y en aura pas, Emmanuel Macron ne veut pas,

01:34eh bien, ils auraient 250 sièges au plus haut, disent les stratèges en interne.

01:38On est très loin de la majorité absolue,

01:40et donc, si Jordan Bardella devait être rappelé à Matignon,

01:43il a déjà dit qu'il refuserait.

01:45Il n'y va pas s'il n'a pas de majorité absolue.

01:47À ce compte-là, personne n'y va, vous me direz, et vous avez bien raison.

01:50Du côté de la gauche, c'est pareil, pas de majorité en vue,

01:53et de toute façon, il se dit qu'Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon ne se parlent presque plus.

01:57Bon, et du côté de la droite, est-ce qu'il y a des candidats potentiels ?

02:01À droite, c'est encore pire.

02:01Le chef de file, Bruno Retailleau, a choqué une partie de la droite

02:06quand il a été reçu à Matignon.

02:08On la voit, cette image, il a pris la parole en sortant dans la cour,

02:12comme l'ont fait avant lui, les syndicalistes, Marine Le Pen,

02:15les fédérations d'agriculteurs, bref, comme un opposant,

02:17alors qu'il est ministre. C'est pour ça qu'elle a choqué cette image.

02:21Le groupe des députés et les républicains, son président sera l'invité d'Apolline ce matin,

02:24est écartelé. Il ne sera pas uni sur le vote de confiance.

02:27Certains veulent voter contre le gouvernement

02:29alors que le chef de leur partie en est le ministre de l'Intérieur.

02:33Imaginez un peu la schizophrénie du moment.

02:36Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy presse sa famille politique âgée,

02:41continue, et on comprend pourquoi, de reprendre ses billes et de s'en aller

02:44pour ne pas être entraîné dans la chute du gouvernement Bayrou.

02:47Bref, voici ce qui se profile.

02:48Pas de Premier ministre, pas de majorité, pas de dissolution,

02:50pas de démission, un un mot, pas de plan B, une classe politique à l'arrière.

02:53Merci.

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