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  • il y a 4 semaines
Le député RN Jean-Philippe Tanguy, élu de la Somme, assume la stratégie de son parti qui consistera à censurer "tout Premier ministre qui ne rompt pas, politiquement et moralement, avec le macronisme".

Retrouvez « L'invité de 8h20 » sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien

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Transcription
00:00Avec Benjamin Duhamel, nous recevons aujourd'hui dans le grand entretien le député Rassemblement National de la Somme.
00:07Question réaction au 01 45 24 7000 et sur l'application Radio France.
00:13Jean-Philippe Tanguy, bonjour.
00:15Bonjour.
00:15Et merci d'être sur France Inter ce matin.
00:19Alors que nous sommes désormais à 5 jours du vote de confiance décidé par François Bayrou,
00:24vous l'avez rappelé hier, vous voterez contre et vous continuez de militer pour une dissolution ultra rapide.
00:32C'est ce qu'a dit Marine Le Pen.
00:33On va détailler votre stratégie, ce que pourrait être votre programme de gouvernement.
00:39Mais d'abord ce rendez-vous hier matin à Matignon avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, c'était quoi ?
00:44De la politesse ? Ils sont allés dire au revoir à François Bayrou ?
00:49Il y a une forme effectivement de courtoisier républicaine.
00:52On ne va pas bouder ou, comment dire, rater une occasion aussi de s'expliquer ou d'avoir des informations,
00:57mais aussi peut-être de comprendre pourquoi François Bayrou avait fait ce choix quand même très étrange
01:02de provoquer une crise politique, parce que c'est quand même la situation telle qu'elle est.
01:06Il y avait des négociations sur le budget qui auraient pu se tenir jusqu'en novembre, sans beaucoup d'illusions.
01:11Mais c'était le suivi de la constitution du processus budgétaire tel qu'il existe.
01:15Pourquoi est-ce que M. Bayrou a voulu accélérer les choses,
01:18alors que le dernier dossier de grande tension qu'on avait avec le gouvernement,
01:22à savoir la politique énergétique, avait été tranchée entre nos faveurs ?
01:25Philippe Tanguy, pardon, mais vous n'aviez pas non plus montré des signaux permettant de penser
01:30que vous vous apprêtiez à accepter de ne pas censurer François Bayrou à l'automne ?
01:34Nous sommes le principal parti d'opposition, M. Duhamel,
01:37donc encore heureux que nous ne soyons pas dans la compromission comme d'autres avec ce gouvernement.
01:42Évidemment, je parle des Républicains.
01:44Nous n'avons pas du tout le même programme, la même vision de la société,
01:47les mêmes valeurs et la même ambition pour notre pays.
01:50Surtout, on ne veut pas respecter ce bilan désastreux d'Emmanuel Macron.
01:54Parce que la compréhension quand même, je pense, d'une majorité de Françaises et de Français,
01:57au-delà des électeurs du Rassemblement National,
01:59c'est comment M. Bayrou peut être aussi déconnecté de son propre bilan
02:02sur la gestion du pays, sur la dette et sur la réalité de la situation économique.
02:06Parce que j'en finirai juste là.
02:07Si les résultats économiques d'Emmanuel Macron étaient aussi bons qu'il prétend le dire,
02:12eh bien la situation des comptes publics serait bien meilleure.
02:14Puisque s'il y avait vraiment eu des emplois bien payés,
02:17de la création de valeurs ajoutées, les comptes publics seraient pleins,
02:19ils sont vides, parce qu'en fait toute la politique d'Emmanuel Macron était bidon.
02:22On va parler d'économie et notamment de l'impact que pourrait avoir la chute du gouvernement François Bayrou.
02:27Juste avant, sur ce qui est peut-être encore une marge de négociation,
02:31on a appris hier soir que le gouvernement voulait restreindre les soins pris en charge par l'AME,
02:35l'aide médicale d'État pour les étrangers sans papier,
02:38qui s'apprêtaient à prendre des décrets en ce sens.
02:41Est-ce que vous ne prenez pas ça, Jean-Philippe Tanguy, comme un geste en votre faveur ?
02:45Mais sans doute, mais ça ne suffit pas.
02:48Si vous voulez, l'AME est une dépense surtout symbolique, inacceptable,
02:54puisque ça consiste à donner des droits supérieurs à des gens présents illégalement sur le territoire,
02:59qu'aux Français ou aux étrangers d'ailleurs en situation régulière.
03:02Nous, on veut un contrôle de l'immigration, pas stigmatiser les immigrés,
03:06parce que l'immigration comme phénomène coûte beaucoup trop cher à l'État français,
03:10parce que c'est une immigration non calique.
03:11Donc ça ne change rien pour vous que le gouvernement ait envie d'agir sur ce panier de soins de l'aide médicale d'État ?
03:18Nous, ça signifie surtout, c'est quand même un aveu que le panier de soins, en l'occurrence,
03:21on voit bien, par exemple, hier j'ai entendu sur votre ancienne antenne BFM TV,
03:25que c'était par exemple la belle-néothérapie.
03:27Bon, alors on nous avait expliqué aux dernières élections que le RN allait provoquer de très graves épidémies,
03:32et puis on nous dit finalement, dans le panier de soins, il y a la rééducation par belle-néothérapie.
03:35Donc ce n'était pas une question d'épidémie.
03:37Vous le savez bien Jean-Philippe, on dit incroyablement marginal par rapport au coût de l'aide médicale d'État.
03:42Mais monsieur Duhamel, vous me parlez de ce qui est dans le décret.
03:44Moi, j'ai lu hier sur BFM Business que dans le décret, il y avait la belle-néothérapie.
03:48Moi, je vous parle de ce qui existe.
03:50Je ne vous parle pas de ce que monsieur Rotaillot prétend ou prétend dire à ses électeurs.
03:53Donc effectivement, et vous le dites vous-même, si vous voulez, la boucle est bouclée, c'est du symbolique, ce n'est pas du structurel.
03:59Si François Bayrou chute le 8 septembre, Jean-Philippe Tanguy, cela veut dire instabilité politique, économique.
04:07Le taux d'intérêt de la dette française à 30 ans a dépassé 4,5%.
04:12C'est une première depuis 2011.
04:14Ceux à 10 ans ne sont pas loin de dépasser les taux italiens.
04:17Alors, vous dites toujours au Rassemblement National que vous êtes du côté de la responsabilité.
04:24Là, vous faites courir un risque de chaos financier.
04:28Ça ne vous gêne pas ?
04:29Non, au contraire.
04:30Le chaos financier, c'est parce que depuis un an, les marchés voient bien que ce gouvernement est incapable de rétablir les comptes publics qu'il a mis dans le mur.
04:36C'est une évidence.
04:37Donc, la responsabilité...
04:38Là, ce qui fait augmenter les taux d'intérêt, Jean-Philippe Tanguy, c'est la perspective d'une chute du gouvernement.
04:42Non, mais là, à très court terme, mais si vous regardez sur le long terme, depuis le 9 juin, j'ai encore vérifié hier soir pour préparer les débats budgétaires.
04:49En fait, l'augmentation des taux d'intérêt après la dissolution surprise d'Emmanuel Macron n'ont jamais baissé.
04:53C'est-à-dire que les gouvernements successifs et les ministres de l'économie qui ont remplacé M. Le Maire n'ont pas calmé les marchés pour une raison simple.
05:00Ils prétendent baisser les dépenses publiques et vont encore augmenter de 30 milliards l'année dernière.
05:04Ils disaient qu'on était en austérité cette année.
05:07Les dépenses de la fonction publique, de la masse salariale, ont augmenté de plus de 6%.
05:11Donc, en fait, il n'y a aucune crédibilité économique ou budgétaire de ce gouvernement.
05:15Et M. Bérou s'illusionne en s'agitant partout sur les plateaux télé, encore ce matin, en expliquant qu'il incarne la stabilité.
05:21Mais vous mesurez, Jean-Philippe Tanguy, le risque qui est caractérisé si d'aventure les taux d'intérêt continuent d'augmenter,
05:28si le financement de la dette n'est plus contrôlé, d'avoir une situation de chaos financier.
05:35Cela peut être la conséquence de l'instabilité politique.
05:37Mais pas du tout, M. Duhamel. Il n'y a pas de risque. Il est certain aujourd'hui que la dette augmente.
05:42Il est certain que la charge d'intérêt augmente. Il est certain que les taux d'intérêt auxquels emprunte la France augmentent.
05:47Ce n'est pas un risque. On est dans cette situation.
05:49Et M. Bérou fait croire qu'il a la tête d'un Titanic flamboyant, alors que le Titanic a déjà pris l'eau.
05:55Et qu'il n'est déjà pas loin de couler. Et j'aimerais que la France prenne la chaloupe avant de couler parce que le capitaine a cru qu'il dirigeait encore quelque chose.
06:02Jean-Philippe Tanguy, vous plaidez donc pour une dissolution.
06:06Et vous êtes rejoint par l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, qui dans les colonnes du Figaro considère qu'il n'y a pas d'autre solution.
06:14Est-ce que vous lui dites merci ?
06:15Je ne dis pas merci. J'étais un vieux souverainiste de l'UMP, donc j'ai toujours été en opposition avec la ligne politique de Nicolas Sarkozy, aussi bien sur l'Europe ou sur la société et sur l'économie.
06:26Mais il tire les conclusions de la Ve République.
06:29La dissolution est la logique pour sortir de la crise puisque c'est la possibilité pour les Françaises et les Français de choisir une rupture politique et de choisir un autre destin et d'arbitrer les grands enjeux.
06:40Puisque l'année dernière, malheureusement, je le regrette, la campagne législative anticipée s'est faite pour ou contre le Rassemblement National.
06:47Et bien être pour ou contre le Rassemblement National, ce n'est pas un projet pour la France, ce n'est pas un projet pour les comptes publics, ce n'est pas un projet pour l'école, c'est un projet pour rien, à part la gueule debout au lendemain.
06:56Puisqu'une fois que tout ce petit monde, le système s'est partagé les postes en racontant n'importe quoi, en se faisant passer pour des grands publicains, la France est bien dans la difficulté.
07:03Quand on concourt à une élection et qu'on n'a pas le résultat escompté, on peut considérer que c'est de la faute du système, on peut aussi, on y reviendra, considérer qu'on a mené une mauvaise campagne.
07:12Écoutez, moi, je pense qu'il faut toujours être meilleur, on peut toujours s'améliorer.
07:15Mais il y a quand même beaucoup de gens sur les plateaux télé qui se sont succédés pour dire, vous ne vous inquiétez pas, Françaises, Français, on va tous, après, tirer la leçon de ce que vous avez dit et on va diriger autrement.
07:24Je pense que même les plus adversaires, les plus farouches adversaires de gauche qui écoutent notre antenne ce matin savent très bien que la France n'a pas changé de direction depuis qu'ils ont fait barrage au Rassemblement National.
07:33Sur cette question de la dissolution que vous demandez, Emmanuel Macron, hier encore, c'est ce que révèlent nos confrères, a répété qu'il était opposé à cette dissolution.
07:43Il a même plutôt incité les responsables de sa majorité ou ce qu'il en reste à tendre la main aux socialistes, à ce petit parti charnière à l'Assemblée que l'on appelle l'IOT.
07:54Je crois que vous parlez des socialistes.
07:54Jean-Philippe Tanguy, vous n'êtes pas dans l'équation. En fait, vous continuez à plaider pour une dissolution, mais vous vous faites des films. Il n'y aura pas de dissolution, là.
08:05La dernière fois qu'on a demandé la dissolution, on l'a obtenue après l'écrasante victoire de Jordan Bardella aux européennes.
08:10Je vous ferai remarquer, mais au-delà de ça, qui est un peu la petite politique, non pas votre question, mais le fait de savoir si on aura, comment dire, s'il n'y a que le Rassemblement National qui peut obtenir une dissolution.
08:18Moi, je mets les autres partis face à leur responsabilité.
08:21Écoutez, hier, c'était comme un peu, pas désagréable, un peu pitoyable de voir Olivier Faure et les socialistes dire, je suis à la disposition du Parti Socialiste quand on sait les promesses qu'ils ont faites au sein du nouveau Front Populaire et de la NUPES.
08:33Vous savez, moi, j'ai du respect pour l'engagement politique et je pense aux militants sincères qui ont cru que le Parti Socialiste ne serait plus des sociotraitres, malheureusement, avec eux, on n'est jamais déçus.
08:41Et une fois de plus, ils retournent à la niche avec Emmanuel Macron, puisqu'il faut-il rappeler qu'Emmanuel Macron vient du Parti Socialiste.
08:47Donc, toutes ces grandes promesses qu'on fait aux élections et encore ce week-end, le Parti Socialiste a présenté un programme très à gauche pour finalement expliquer qu'on pourrait se mêler encore à la Macronie, tout ça est un peu pitoyable.
08:58Et j'espère que les électeurs de gauche seront son souvenir.
09:01Jean-Philippe Tanguy, juste ce matin, François Bayrou qui continue de dire qu'il est prêt à examiner des alternatives, qu'il est prêt à regarder élément par élément, programme par programme.
09:11Est-ce que, là encore, ce ne serait pas la logique de, plutôt que de demander cette dissolution, d'aller regarder et d'essayer d'obtenir des avancées ?
09:19Comme d'ailleurs, vous l'aviez fait avec François Bayrou quand il a remplacé Michel Barnier, puisque je rappelle que vous ne l'aviez pas censuré et que c'est aussi de votre fait qu'il n'avait pas chuté.
09:27Non mais, une petite différence, M. Duhamel, qui ne vous aura pas échappé, c'est que maintenant, on peut dissoudre.
09:31Il faut que tout ce petit monde comprenne que si on a voulu éviter le pire aux Français pendant un an, c'est-à-dire négocier avec M. Barnier
09:36pour éviter la désindexation des retraites ou les 4 milliards d'euros de taxes sur l'électricité,
09:41ce n'était pas pour faire plaisir à M. Barnier, c'est qu'il n'y avait pas d'autre choix, puisqu'on ne pouvait pas dissoudre.
09:45Il n'y avait pas d'autre issue politique.
09:47Donc, il fallait bien faire avec pour limiter le pire.
09:50Maintenant, on a le choix.
09:51On peut se débarrasser de gens qui sont incompétents, qui sont immoraux et dans lesquels nous n'avons pas confiance.
09:57Donc, nous ne pensons pas que M. Bérou, pas la personne, mais le camp macroniste est en fait incapable de se réformer lui-même,
10:05de comprendre pourquoi il s'est trompé sur la fiscalité des plus privilégiés, sur la politique économique.
10:10Quand on dit immoralité, Jean-Philippe Tanguy, c'est que l'immoralité ?
10:13Ce sont des gens qui mentent en permanence.
10:14Un exemple, hier les échos...
10:16Parce que vous ne mentez jamais, vous ?
10:17Non. Hier, les échos... Non, moi je ne mange jamais.
10:19Ça m'a parfois coûté cher ici, d'ailleurs, y compris sur votre antenne, quand j'avais parlé de M. Barnier.
10:23Bref. L'immoralité, par exemple, hier, c'est que pendant que M. Bérou a agi de tout le monde,
10:27les échos ont révélé qu'il y avait une note de service qui prévoyait de désindexer les retraites jusqu'en 2030.
10:33Soit, vous pouvez vérifier, c'était dans les échos hier, soit 17 milliards d'euros de volés au pouvoir d'achat des retraités.
10:40C'est un plan, c'est un plan, effectivement, pour un gouvernement qui s'apprête à tomber.
10:43Pas du tout, parce qu'il ne l'a absolument pas dit, ni dans ses entretiens.
10:47Il a parlé des 17 milliards d'euros de désindexer les retraites jusqu'en 2030.
10:49C'est pour le budget, c'est pas pour le budget de l'année prochaine ?
10:50Non, parce que si. Vous n'avez pas lu l'article des échos, M. Duhamel.
10:53C'est un article au projet de loi de finances de la Sécurité sociale de cette année.
10:57Donc, il y a un article qui a été déposé par le gouvernement, qui le saura, que M. Bérou, j'espère, aviser,
11:02qui prévoit non pas de désindexer pour cette année, comme il l'a dit, mais pour jusqu'en 2030.
11:07C'est immoral.
11:08Les barrages, on nous avait dit, on avait compris avec le nucléaire, on ne fera plus d'erreur avec l'Union Européenne.
11:14Eh bien, l'Union Européenne a obtenu de la France que un tiers de la production des barrages,
11:19payés par les factures des Français, l'énergie la plus propre et la moins chère de France, sera mise sur le marché.
11:24Est-ce que les Français ont voté pour remettre encore de l'électricité, comment dire, face à la spéculation et face aux abus du marché ?
11:31Non, ils ont voté pour l'inverse, et ils le font dans le dos de tout le monde,
11:33parce qu'on ne peut pas dire que ça fasse la une, alors que c'est plus d'un milliard d'euros.
11:36Je vous le dis, j'ai fait mes petits calculs, ce choix de soumission à Bruxelles sur l'électricité qui appartient aux Français
11:41va coûter plus d'un milliard d'euros aux Françaises et aux Français.
11:44La parole aux auditeurs de France Inter.
11:47Yannick de Paimpol est avec nous.
11:49Bonjour, bienvenue.
11:50Bonjour, bonjour à tous.
11:52Bonjour M. Tanguy.
11:52Bonjour.
11:53Alors, moi, je voudrais juste m'exprimer à travers cette antenne, pas à vous particulièrement en tant que député,
11:58mais à l'ensemble des députés de l'hémicycle.
12:01Moi, j'ai 61 ans, j'ai bossé depuis l'âge de 15 ans et je continue encore.
12:05Est-ce que vous n'avez pas le sentiment d'être hors-sol vis-à-vis des citoyens qui gagnent 1 500, 2 000 euros ?
12:11Vous nous parlez d'économie, quand vous gagnez 10 à 15 fois plus avec vos divers mandats.
12:16Les gens sont complètement dépités.
12:18Les attitudes que vous avez à ne pas soutenir un gouvernement, on s'en fout la couleur.
12:23C'est créer du malaise social, de l'inquiétude et c'est très mauvais pour le commerce.
12:28Voilà ce que j'avais à dire.
12:29On est très, très déçus par l'ensemble de la classe politique et c'est ce qui se dit sur les quais et sur le terrain.
12:35Moi, je suis sur le terrain tous les jours.
12:36C'est ce qui se dit.
12:36Les gens sont très, très déçus pour la couleur politique.
12:40Vous ne relevez pas le niveau de la France.
12:43Merci à vous, Yannick, pour cette intervention.
12:46Jean-Philippe Tanguy vous répond.
12:47Mais moi, je comprends, monsieur, je comprends Yannick, son exaspération par rapport à un travail difficile,
12:52des salaires modestes par rapport au coût de la vie.
12:55Et effectivement, les hommes et les femmes politiques sont des privilégiés.
12:57Il faut toujours s'en souvenir, toujours le savoir.
12:59Mais moi, je veux essayer de convaincre Yannick et vos auditeurs qu'en laissant ce système en place, ce sera pire.
13:05Ce sera pire comme depuis 50 ans où les impôts ne cessent d'augmenter,
13:08où la dette ne fait que s'aggraver, que les services publics se dégradent.
13:13Et les gens, ma circonscription est très populaire, effectivement, travaillent de plus en plus pour avoir de moins en moins,
13:17soit de services publics, soit de droits sociaux.
13:20Il dit que le climat est anxiogène.
13:22Oui, bien sûr qu'il est anxiogène, mais bien sûr qu'il est anxiogène.
13:24Je ne vais pas lui prétendre que tout va bien et que nous sommes dans une période politique sereine.
13:28Est-ce qu'il y aurait une forme de responsabilité à travailler au lieu d'être dans le scénario tel qu'il se présente aujourd'hui ?
13:35Je comprends cette remarque, effectivement, on l'entend régulièrement.
13:39Ça ne sert à rien de se cacher derrière son petit doigt, mais je lui dis qu'en fait, non,
13:41parce qu'on ne peut pas à la fois dire aux hommes et aux femmes politiques qu'ils sacrifient toujours leurs programmes,
13:46leurs promesses, leurs valeurs pour faire des compromis, voire des compromissions,
13:49et nous demander de le faire avec des gens auxquels on ne partage rien.
13:52Nous ne sommes pas d'accord avec les macronistes,
13:53et je pense qu'une partie de la gauche, les insoumis, ne sont pas d'accord non plus.
13:57Donc si on se mettait d'accord sur une espèce d'eau tiède qui ne résoudrait par ailleurs aucun problème,
14:02eh bien nous trahirons aussi nos mandats.
14:03Donc il y a parfois aussi des injonctions contradictoires qui peuvent venir de la société française.
14:09Ça je les comprends, parce que c'est une vie difficile,
14:12et nous c'est vrai qu'on a des vies beaucoup plus faciles que nos compatriotes,
14:16mais il faut aussi appliquer un programme.
14:18Et moi je pense qu'on est dans une fin de régime,
14:20et que la fin de régime comme la Quatrième République la impose,
14:23comme le général de Gaulle l'avait proposé,
14:25un choix de rupture et une politique claire,
14:27et d'ailleurs une politique claire qui sera forcément très rapidement arbitrée aussi par des référendums,
14:32car les choix sont tellement difficiles à faire pour notre pays et importants,
14:36qu'il faudra de toute façon les faire valider par le peuple français.
14:38Retour au standard, Cécile nous y attend, bonjour.
14:43Bonjour France Inter, bonjour Monsieur Tanguy.
14:45Donc il y a eu un constat de deux parlementaires, l'un communiste et l'autre républicain,
14:50comme quoi l'État offre souvent sans contrepartie, ni contrôle, ni évaluation,
14:55plus de 200 milliards aux entreprises.
14:56Qu'est-ce que vous en pensez ?
14:58Est-ce qu'on ne pourrait pas trouver quelques milliards pour enflorer les caisses de l'État ?
15:03Merci Cécile pour cette question.
15:06Jean-Philippe Tanguy sur les aides aux entreprises sans contrepartie, dit Cécile.
15:10Oui, merci, c'est effectivement un rapport très intéressant qui a été fait,
15:14et aussi inquiétant parce que le premier renseignement du rapport,
15:16c'est que l'État n'avait pas suivi effectivement ses aides aux entreprises,
15:20et n'était pas capable de les justifier ligne par ligne.
15:22Donc c'est un rapport assez dense,
15:24donc le Rassemblement National, on travaille encore dessus,
15:26mais il y aura effectivement des enseignements en tiré,
15:29et une clarification à faire, ne serait-ce que sur le montant,
15:32mais aussi des contreparties.
15:34Et ça, pour le coup, on le dit longtemps,
15:35même sur le Rassemblement National, nous n'avions pas les chiffres sur l'ampleur des aides,
15:39il faut des contreparties sur l'emploi en France,
15:41sur l'honoré des marchés publics, sur la recherche,
15:46bref, on ne peut plus effectivement donner de l'argent des Françaises et des Français
15:49sans contrepartie économique en France.
15:51Jean-Philippe Tanguy, je voudrais qu'on rentre dans le détail, là encore,
15:53puisque vous vous projetez dans une éventuelle dissolution,
15:56de, non seulement votre plan pour tenter de gagner les élections,
16:00mais aussi de gouverner.
16:00D'abord, pour les gagner.
16:01Il y a un an, vous disiez que vous étiez prêt,
16:03c'était ce que vous appeliez le plan Matignon,
16:06on a vu le résultat, des candidats qui ne connaissaient pas votre programme,
16:08quand ils n'étaient pas coupables de saillir raciste ou antisémite.
16:12Pourquoi est-ce que ça n'arriverait pas de nouveau, Jean-Philippe Tanguy ?
16:15Parce qu'on tire toujours les leçons des erreurs qu'on a pu commettre.
16:18Vous dites ça à chaque fois.
16:20Parce qu'à chaque fois, il faut s'améliorer,
16:22mais si vous, encore aujourd'hui, vous pensez que vous êtes tout parfait,
16:25et que vous n'aurez pas fait d'erreur dans votre vie,
16:26je pense que vous ne le pensez pas,
16:27mais il y en a sans doute dans le paysage politique qui le pensent,
16:30nous on s'améliore en permanence.
16:31Après, excusez-moi, je pense que dans les autres partis politiques,
16:34il y a aussi beaucoup de gens qui ne devraient pas être élus,
16:35qui n'auront pas dû être candidats,
16:36on ne leur a pas fait le reproche,
16:37de toute façon, on nous fera toujours le reproche,
16:39donc c'est à nous d'en tirer les conséquences,
16:40ça ne sert à rien de faire l'écher.
16:41Je vais vous donner un exemple, Jean-Philippe Tanguy,
16:43qui là concerne la probité et l'exemplarité.
16:46Nos confrères des Jours ont révélé que des candidats du Rassemblement National
16:50avaient été épinglés pour des frais kilométriques excessifs
16:52déclarés pendant leur campagne.
16:53Vous avez par exemple une candidate dans la Vienne
16:55qui a demandé un remboursement pour 25 000 kilomètres,
16:58rien que ça, en 27 jours.
17:00Vous aussi vous faites 25 000 kilomètres dans une campagne en 27 jours ?
17:04Vous pouvez vérifier mes comptes,
17:05je pense avec mon exposition, si j'avais truqué mes comptes,
17:07je pense que je l'aurais payé, je l'aurais bien mérité,
17:08ce n'est pas le cas, rassurez-vous.
17:10Mais si cette personne a fait des faux comptes,
17:12elle doit être sanctionnée par la commission des comptes,
17:14et elle sera exclue, évidemment.
17:15Moi, je ne sais pas, je ne connais pas les comptes de campagne,
17:18M. Duhamel, des 600 candidats...
17:20Mais attendez, vous voyez bien, là encore,
17:22Jean-Philippe Tanguy, vous avez plusieurs candidats du Rassemblement National
17:24qui sont épinglés pour ce type de dépenses,
17:27ce qui donc, encore une fois, pose la question
17:29de la façon dont vous les choisissez et de leur exemplarité.
17:32Excusez-moi, ils n'ont pas été épinglés par la commission des comptes,
17:34ils ont été épinglés par des journalistes
17:36très orientés par ailleurs, mais ça, c'est pas grave,
17:38qui sont persuadés qu'il y a une fraude.
17:40Non, avec une commission des comptes de campagne
17:41qui a remboursé moins que ce qui était demandé.
17:44Oui, mais ils n'ont pas été réformés.
17:45S'il y a fraude, M. Duhamel,
17:47il y a eu trois annulations de mandat de député
17:48avant les vacances, ça ne vous a pas échappé.
17:51S'il y a fraude...
17:51Là, dans le cas d'espèce, on parle de quelqu'un qui a perdu.
17:53Excusez-moi, s'il y a fraude,
17:54oui, mais c'est parce que c'est plus long pour ceux qui ont été élus,
17:56s'il y a fraude, vous êtes sanctionnés.
17:58Il n'y a pas seulement une perte de financement.
18:01Ils n'ont pas été sanctionnés,
18:02il n'y a pas de procédure judiciaire.
18:04Donc, c'est parce qu'il y a un article, par ailleurs, que c'est vrai.
18:06Par ailleurs, je voudrais le dire, parce que c'est quand même dégueulasse,
18:08les jours ont mis en tête de leur article
18:09une photo de ma collègue Edwige Diaz dans tous les médias
18:12qui n'est absolument pas concernée par ce scandale.
18:15Donc, quand des journalistes, soi-disant, sérieux,
18:17mettent une photo d'une candidate qui n'est pas dans leur article,
18:19permettez-moi de penser que c'est un peu à charge
18:20contre notre porte-parole Edwige Diaz qui est parfaitement intègre.
18:22C'est parce que c'était une proche d'une des candidats concernés.
18:25D'accord, et si demain, vous avez un proche, malheureusement, qui a un problème
18:28et qu'il y a faute photo, vous serez content ?
18:30Je ne crois pas.
18:30Vous parliez, Jean-Philippe Tanguy, lundi soir sur BFM,
18:33d'une majorité relative, raisonnable pour gouverner.
18:38La dernière fois, votre ligne, c'était la majorité absolue ou rien.
18:42Est-ce que vous avez changé d'avis ?
18:43Non, c'est exactement la ligne de Jordan Bardella.
18:45C'est qu'il faut une majorité absolue pour appliquer absolument notre programme,
18:49si je puis dire.
18:50Sinon, on ment en français, on leur raconte n'importe quoi.
18:52S'il y a une majorité raisonnable entre 5 et 10 députés qui nous manquent,
18:56on pourra essayer de négocier.
18:57Mais si on négocie, ce sera forcément une version différente de notre programme.
19:00Donc nous, on dit la vérité aux Français.
19:02Appliquer un programme dans la Ve République,
19:04c'est avoir une majorité absolue,
19:05comme dans la majorité des gouvernements qui se sont succédés.
19:08Votre programme, Jean-Philippe Tanguy, c'est intéressant.
19:11Est-ce que vous vous souvenez qui disait le 11 juin 2024,
19:14donc deux jours après l'annonce de la dissolution,
19:16que face au mur de la dette, il faudrait faire des choix
19:19et qui, à la question de revenir sur la réforme des retraites,
19:21disait « nous verrons économiquement, je suis raisonnable ».
19:23Oui, et bien nous avons vu.
19:24C'était qui ?
19:24C'était Jordan Bardella.
19:25Et nous avons vu, et sur votre antenne d'ailleurs pendant la campagne,
19:29très rapidement, Jordan Bardella m'a donné instruction
19:32d'expliquer que la réforme des retraites de Marine Le Pen ne changerait pas.
19:35À l'époque, il disait « le mur de la dette ».
19:37Jean-Philippe Tanguy, un an plus tard, le mur de la dette,
19:39il est par définition encore plus élevé.
19:41Vous dites pourtant, si jamais on gagne d'éventuelles élections législatives,
19:45on reviendra sur la réforme des retraites.
19:46Absolument, nous avons travaillé sur d'autres formes d'économies
19:48qui permettent de financer ces dépenses.
19:51Est-ce qu'annuler la réforme des retraites de M. Macron va coûter de l'argent ?
19:54Évidemment que oui, ce n'est pas le Père Noël,
19:56mais on fera des choix autrement parce que c'est une question de société.
19:59En ce moment, on parle beaucoup des arrêts de maladie.
20:01Vous savez que presque la moitié des nouveaux arrêts de maladie
20:03sont liés au vieillissement de la population.
20:04au fait qu'on fait travailler, comme Yannick tout à l'heure,
20:07des gens qui ont plus de 60 ans, qui sont des métiers physiques,
20:10des petits salaires, et effectivement, ils ont plus malheureusement d'arrêt maladie
20:13et la vie est plus dure avec eux à 61 ans comme Yannick qu'à 21 ans.
20:17Donc réforme des retraites supprimée.
20:19Est-ce que si vous arrivez au pouvoir,
20:20vous avez toujours comme projet d'interdire le voile dans l'espace public ?
20:23Oui, mais à terme.
20:24Ça veut dire quoi à terme ?
20:25C'est-à-dire qu'il y a plusieurs étapes de lutte contre l'islamisme
20:27avant l'interdiction du voile.
20:28C'est un peu l'étape d'un processus
20:32où on aura protégé la France et nos compatriotes
20:34y compris d'ailleurs, évidemment, nos compatriotes de confession musulmane
20:37qui veulent pratiquer leur foi normalement
20:39et dans le respect de la République, de la France et d'eux-mêmes d'ailleurs.
20:43Et donc vous ne le ferez pas ?
20:44Ben si, on le fera, mais c'est un processus, monsieur.
20:46Il ne s'agit pas de claquer des doigts.
20:48Vous savez, je sais qu'il y a beaucoup de gens
20:49qui ont des baguettes magiques en politique.
20:51Nous, on ne prétend pas que c'est une baguette magique
20:52parce que c'est aussi un travail de conviction.
20:54Le but n'est pas d'arracher les voiles.
20:56C'est d'espérer que beaucoup de Françaises
20:58de confession musulmane, pareil, n'aient pas envie de se voiler
21:01ou ne doivent pas le voiler parce qu'elles sont obligées.
21:02Ce qui n'était pas, là encore, le contenu du projet de Marine Le Pen.
21:06Vous pourrez vérifier.
21:07Il y a un autre scénario pour le 8 septembre au soir.
21:10C'est la nomination d'un nouveau Premier ministre.
21:13Est-ce que vous nous dites ce matin
21:14« Nous censurerons automatiquement
21:16tout nouveau Premier ministre macroniste ? »
21:20Marine Le Pen a été très clair hier.
21:21Elle a dit qu'on censurera tout Premier ministre
21:23qui ne rompt pas, qui n'incarne pas
21:25une rupture politique et morale
21:27avec le macronisme.
21:28Qui veut dire la même chose ?
21:30C'est pour ça que je vous fais cette réponse.
21:32Donc ça veut dire que si
21:33au lendemain du 8 septembre
21:35Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Catherine Vautrin
21:37ce sont les noms qui sont évoqués
21:38l'un ou l'autre est nommé à Matignon
21:41censure automatique
21:42il n'y a même pas de discussion
21:43sur ce que
21:45d'éventuelles concessions qui pourraient être faites
21:47c'est censure du Rassemblement National.
21:49Ce n'est pas l'une ou l'autre personne
21:50c'est l'une ou l'autre politique.
21:51La personne, si elle applique une politique totalement différente
21:54Madame Vautrin, fut un temps, elle était chiraquienne
21:56maintenant elle est macroniste
21:57je ne suis pas sûre que ce soit exactement la même chose.
21:58Donc on peut être la même personne
22:00et avoir une politique totalement différente
22:02il y a eu quelques retournements intéressants dans l'histoire
22:04s'ils sont capables de porter une politique totalement différente
22:06on verra.
22:07Mais ce n'est pas une question de personne.
22:08C'est important ce que vous dites Jean-Philippe Tanguy
22:10parce que là pour le coup la tonalité a changé
22:11par rapport à ces derniers mois
22:12ça veut dire au Rassemblement National
22:14censure tant qu'il n'y a pas de dissolution.
22:18Tant qu'il n'y a pas de rupture politique.
22:19Claire, dissolution oui.
22:21Pourquoi ?
22:21Parce que cette rupture politique
22:22c'est les Français qui peuvent l'imposer
22:23mais une fois plus les choses ont changé
22:25avant on ne pouvait plus dissoudre
22:26maintenant on peut
22:26donc il y a une solution institutionnelle
22:28qui ne soit pas seulement que M. Macron démissionne
22:30même si ce serait effectivement une autre solution.
22:32Et si c'était un Premier ministre de gauche
22:33qui était nommé par exemple Olivier Faure ?
22:37Si c'est pour appliquer le programme du Parti Socialiste
22:40annoncé ce week-end
22:40il sera censuré
22:41parce que sa principale mesure
22:42elle est anticonstitutionnelle
22:44cette espèce de taxe à 15 milliards d'euros
22:45c'est trois fois l'ISF.
22:46Alors nous on est pour le rétablissement
22:47d'une taxe sur les plus privilégiés
22:49c'est-à-dire une forme d'ISF
22:50qui rapporterait 4 milliards
22:51mais faire croire aux Françaises et aux Français
22:53qu'on peut prendre 15 milliards
22:55en un an sur les plus riches
22:56franchement c'est pas sérieux.
22:57Il nous resterait peu de temps
22:58deux jours après le 8 septembre
23:00il y aura une mobilisation sociale
23:02le 10 autour du mot d'ordre
23:04bloquons tout
23:05mouvement dont vous restez éloigné
23:07pourri idéologiquement
23:10dit Julien Audoul
23:11et pourtant selon un sondage
23:13à RIS
23:1477% pardon
23:16de vos sympathisants le soutiennent
23:18pourquoi ce décalage ?
23:20J'ai pas entendu les déclarations précises
23:22de Julien Audoul
23:22mais effectivement
23:23peut-être partil est-il du fait
23:24que les insoumis
23:25et d'autres forces de gauche radicales
23:27On parlait d'un mouvement pourri idéologique
23:28Oui mais est-ce que c'est idéologiquement
23:30à cause de la présence
23:31du noyau tâche des insoumis
23:32je sais pas
23:32j'ai pas entendu ces déclarations
23:33mais effectivement
23:35à la base
23:37il y a un mouvement
23:37d'exaspération
23:38d'ailleurs sans doute assez proche
23:40de ce qu'on a entendu
23:40de Yannick tout à l'heure
23:41sur les gens qui travaillent
23:42et qui ne s'en sortent pas
23:43et qui ont l'impression
23:44que le paysage politique
23:45est complètement déconnecté
23:46c'est pas qu'une impression d'ailleurs
23:47bon
23:47nous on est toujours à distance
23:49des mouvements citoyens
23:51toujours
23:51non pas au moment des gilets jaunes
23:52si si
23:53ça nous avait été reproché à l'époque
23:54moi je me souviens très bien
23:55au tout début
23:56et ensuite vous souhaitiez
23:56en être l'émanation
23:58non mais
23:58parce qu'on tirait
23:59les conséquences politiques
24:00d'un mouvement
24:00mais on n'a jamais manipulé
24:02les gilets jaunes
24:02voilà d'ailleurs à l'époque
24:03déjà les macronistes
24:04racontaient les mêmes horreurs
24:05sur le fait qu'il y avait
24:06les russes derrière tout ça
24:07il y a les français
24:08qui veulent s'exprimer
24:09et nous verrons
24:10quelle forme ça prend
24:11et je pense que ça traduit
24:12une exaspération
24:13assez proche des gilets jaunes
24:14d'ailleurs puisque c'est
24:15la France du travail
24:15contre l'exaspération fiscale
24:18le manque de respect
24:19les services publics
24:19en quelques mots
24:20Jean-Philippe Tanguy
24:21l'avenir de Marine Le Pen
24:23si vous arriviez au pouvoir
24:25est-ce que vous feriez voter
24:26tout de suite
24:26une loi pour interdire
24:28l'inéligibilité
24:29et l'exécution provisoire
24:30dans les cas d'inéligibilité
24:32en clair
24:32une sorte de loi
24:33d'amnistie de Marine Le Pen
24:34est-ce que c'est pour ça
24:34que vous voulez gouverner ?
24:35Non mais il n'y a pas
24:36de loi d'amnistie de Marine Le Pen
24:37elle n'a même pas été condamnée
24:38définitivement
24:39donc ceux qui nous accusent de ça
24:40sont les mêmes qui pensaient
24:41que Marine Le Pen
24:41n'irait pas à la dissolution
24:42parce qu'elle voulait garder
24:43son mandat
24:44face à une condamnation injuste
24:45donc tout ça est faux
24:46Marine Le Pen
24:46elle est complètement
24:47au-dessus du lot
24:47alors je sais
24:48ça choque sans doute
24:49M. Bérou
24:49et d'autres dieux dinosaures
24:50de la politique
24:51qui n'ont pas compris
24:52que Marine Le Pen
24:52c'est une femme d'Etat
24:53et pas une politicienne
24:54Jean-Philippe Tanguy
24:55merci d'avoir été
24:57au micro d'inter ce matin
24:59donc
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