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  • il y a 4 mois
Au lendemain de la rentrée des classes pour les 80.000 élèves des Pyrénées-Orientales, la directrice académique Anne-Laure Arino était l'invitée d'ICI Roussillon ce mardi.

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Transcription
00:00C'est 8h moins le quart, la rentrée des classes continue aujourd'hui dans les Pyrénées-Orientales.
00:04Dans les collèges notamment, certains ne rentrent qu'aujourd'hui.
00:07En tout, 80 000 enfants scolarisés dans le département de la maternelle au lycée.
00:11Et on en parle avec notre invité Simon Colboch.
00:13Bonjour Anne-Nora Rino.
00:14Bonjour.
00:15Vous êtes la directrice académique des Pyrénées-Orientales.
00:17D'abord le primaire cette semaine de rentrée, c'est le moment où évidemment vous comptez les élèves.
00:21Des ouvertures sont-elles prévues ces prochains jours ?
00:24Pas d'ouverture prévue et pas de fermeture surtout prévue,
00:28malgré quelques effectifs en baisse dans certaines écoles
00:31où les élèves ne sont pas aussi nombreux qu'on pouvait l'attendre.
00:35Mais bien évidemment, pas de fermeture et moyens constants.
00:38Cela fait maintenant trois rentrées qu'il n'y a pas de fermeture,
00:41que je n'aurai pas non plus d'emploi, donc pas d'instabilité à ce niveau-là.
00:45Aucun ajustement donc, aucune surprise, aucun sur-effectif lié à la livraison d'un lotissement dans une commune par exemple ?
00:52Tout à fait, pas à ce stade.
00:54Votre choix cette année a été de renforcer le nombre de remplaçants.
00:58120 enseignants, remplaçant désormais pour les maternelles et pour l'élémentaire.
01:04L'an dernier, est-ce que vous savez quel pourcentage d'enseignants absents ont été effectivement remplacés dans le département ?
01:09On a fortement progressé l'année dernière, même si tout n'est pas encore parfait.
01:13Et les familles me le disent qu'ils ont encore des classes et les enseignants aussi.
01:16sans remplacement, surtout sur les mois janvier-février où la maladie est importante, même chez les enseignants très engagés.
01:24On arrivait quand même sur la plupart des mois à 90% de taux de remplacement sur le territoire départemental,
01:32alors qu'on était à 65-70% les années précédentes.
01:35Donc c'est une réorganisation aussi des temps de formation, c'est une réorganisation globale
01:40qui permet d'être un peu meilleure sur ce taux de remplacement en primaire.
01:44Et avec 90%, les pyrénées orientales font partie des bons élèves ?
01:48Oui, oui, on est bien.
01:49En tout cas, c'était une demande forte ici.
01:51Les parents me le demandaient depuis maintenant deux ans, les enseignants aussi.
01:56Donc on essaie d'y répondre et on continuera et je continuerai sur cette ligne-là aussi.
02:01Et objectif 100% cette année ?
02:02Objectif, effectivement.
02:03Je ne sais pas si on arrivera à l'atteindre, mais si c'est un objectif à se fixer,
02:09oui, oui, je me le fixe aisément, mais ce sera difficile, bien évidemment.
02:14Dans les collèges et les lycées, Elisabeth Borne, la ministre de l'Éducation nationale,
02:17a reconnu hier qu'il manquait l'équivalent de 2500 professeurs au niveau de l'ensemble du pays.
02:22Combien est-ce qu'il en manque chez nous ?
02:24Alors, je n'ai pas le chiffre exact, donc je vous dirai des erreurs.
02:28Hier, j'étais au collège d'Elde, c'était ma première question à la principale.
02:31« Vous manque-t-il des enseignants ? » et elle me disait qu'il ne lui manquait aucun enseignant.
02:35Donc, je n'ai pas eu d'alerte trop importante de la part des chefs d'établissement,
02:39mais j'imagine qu'il y a aussi des enseignants qui manquent.
02:42Alors, c'est toujours sur les mêmes disciplines.
02:44Les langues étrangères, je pense notamment à l'allemand, mais aussi en lycée professionnel sur des matières bien spécifiques.
02:53Mais ça veut dire que là, en cette rentrée des classes, il y a des collégiens, des lycéens qui ont déjà des trous dans leur emploi du temps ?
02:58Pas tant que ça. Pas tant que ça, et c'est tant mieux, et je crois qu'on est en progrès là-dessus.
03:02Le rectorat a travaillé sur...
03:04Et les parents d'élèves qui vous entendent ce matin et qui entendent le « pas tant que ça » ?
03:07Alors, pas tant que ça, parce que les parents d'élèves le voient de moins en moins au niveau des collèges et des lycées,
03:12puisqu'il y a le remplacement...
03:13Ça ne va pas les rassurer le « pas tant que ça » ? Quand on est concerné ?
03:15Non, mais c'est la vérité. Donc, même si cette vérité ne rassure pas, nous nous attachons à essayer de remplacer les enseignants au plus vite.
03:24C'est une évidence et c'est notre objectif. Pour autant, eux ne vont pas le ressentir forcément,
03:29puisque les enfants sont accueillis sur ces deux, trois heures qui manquent dans l'emploi du temps.
03:34Parfois, ça va être plus compliqué si c'est un professeur de français, un professeur de mathématiques,
03:37où ça va toucher plus de quatre heures par semaine. Je l'entends, bien évidemment.
03:42Je ne suis pas là pour rassurer, je suis là pour dire la vérité.
03:45Et si je peux rassurer un peu par cette vérité, bien, c'est tant mieux.
03:50Mais ça veut dire qu'il peut y avoir des embauches de dernière minute de contrat actuel, par exemple ?
03:52Bien sûr, bien sûr. Et tout au long de l'année, il peut y avoir aussi des remplacements faits par les enseignants
03:59de l'établissement scolaire entre eux aussi.
04:01Et c'est ce qu'on appelle ce remplacement de courte durée qui existe maintenant depuis deux ans
04:05et qui fait qu'on a de moins en moins de trous dans la raquette, comme vous le dites.
04:09Anne-Laura Rénaud, vous êtes la directrice d'Académie dans les Pyrénées-Orientales.
04:12Vous l'avez peut-être entendu à 7h sur ICI-Roussillon.
04:15Les syndicats enseignants affirment que 500 enfants dans le département en situation de handicap
04:20ne peuvent pas faire leur rentrée normalement, faute de moyens pour les accueillir.
04:25Est-ce que d'abord vous confirmez ce chiffre ?
04:26Tous les enfants du département peuvent faire leur rentrée.
04:29Ils n'ont peut-être pas effectivement cette AESH qui est notifiée par la MDPH,
04:34c'est-à-dire ce personnel qui doit les accompagner.
04:37Pour autant, ce qu'on dit, on appelle la classe, le milieu ordinaire,
04:41accueille tous les enfants qui sont en âge d'être scolarisés.
04:44Donc, il y a des situations non assouvies, j'ai envie de dire.
04:53Il n'y a pas de besoins qui ont été posés sur le handicap de l'enfant.
04:59En gros, il manque des AESH.
05:01Je vous mentirai si je vous disais qu'il y avait bien pour chaque situation de handicap une AESH.
05:07Mais on trouve, je ne peux pas vous le dire,
05:09parce qu'on trouve des solutions pour chacun des enfants.
05:11On va essayer de voir comment...
05:13Est-ce qu'on des amis folles pour habiller Jacques ?
05:14Est-ce qu'on partage le temps des AESH ?
05:16Pour les élèves qui ont le plus besoin d'une AESH, ils ont leur AESH.
05:21Pour d'autres enfants, on va être sur d'autres dispositifs.
05:23J'ai ouvert vendredi une ULIS au collège Pagnole
05:27pour faire effectivement face à cette demande forte sociale.
05:31Mais pour autant, chaque enfant qui est en situation de handicap lourde a une AESH.
05:37Pour les élèves où on est sur une situation handicapante,
05:41une dyslexie qui va être très forte,
05:42ou une situation de trouble du comportement très forte,
05:46qui effectivement amène le handicap,
05:49il y a d'autres solutions que trouver une AESH à temps plein.
05:52On le voit, il y a plein d'élèves qui, quand ils arrivent au lycée,
05:55ne veulent plus forcément cet accompagnement personnalisé.
05:58Donc plus l'enfant grandit,
05:59plus on va aller à la recherche de son autonomie.
06:02Et le milieu ordinaire, la classe ordinaire, accueille les enfants.
06:06On n'en voit facilement l'expression, aucun enfant au casse-pipe,
06:08en le plongeant dans le milieu ordinaire,
06:10où il va se retrouver face à des grandes difficultés.
06:12Bien évidemment que non.
06:13Si les grandes difficultés se présentent, on sera là,
06:15on sera là pour pouvoir accompagner et répondre à ces difficultés.
06:20C'est bien évidemment une évidence, comme vous le voyez,
06:23et un engagement fort.
06:24J'invite les familles qui aujourd'hui estiment qu'elles sont sans solution
06:28à appeler le service départemental de l'école inclusive.
06:31Ils vont trouver le numéro en 04, 68, 66,
06:35et j'ai oublié les deux derniers numéros,
06:37sur le site de la direction départementale.
06:39Il faut trouver une solution pour choquant de ces enfants
06:42et les milieux ordinaires accueillent tous les enfants.
06:45La directrice académique des Pierrénées-Orientales, Anne-Laure Arrino,
06:47vous étiez notre invitée ce matin.
06:49Merci beaucoup, bonne journée.
06:50Merci, bonne journée, bonne rentrée.
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