Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Bonsoir à mes camarades de la deuxième heure, bonsoir Ophélie Roch, enseignante et chroniqueuse.
00:08Bonsoir Sébastien Ligné, chef du service politique de Valeurs Actuelles.
00:12Et bonsoir Jean-Philippe Cartier.
00:13Bonsoir Pierre.
00:14Merci d'être en direct sur Europe 1, vous êtes entrepreneur, créateur de l'association Le Pouvoir de l'Action.
00:19A 18 ans, vous n'aviez qu'une envie, c'est d'aller de l'avant dans l'entreprise.
00:24Un peu plus tard, vous créez votre groupe H8 Invest, beaucoup de choses dont la partie visible, ce sont les hôtels et les restaurants.
00:32On a un merveilleux hôtel, on m'a dit, du côté de Mougins, je crois savoir, dernièrement.
00:38Vous avez depuis 2017 soutenu un président disruptif, différent, qui ne venait pas de la classe politique, passé par la banque d'affaires.
00:45Aujourd'hui, vous le patriote, vous dites, pour la première fois de ma vie, alors que j'ai été patriote, je suis créateur d'emplois, je suis créateur de richesses en France.
00:53Vous, Jean-Philippe Cartier, vous songez à partir ?
00:56Alors, moi, Jean-Philippe Cartier, je parle déjà en tant que citoyen, avant de parler en tant qu'entrepreneur,
01:00et force est de constater que la promesse n'a pas été vraiment délivrée sur les dernières années,
01:06et qu'on commence à se poser un certain nombre de questions.
01:09Vous faites partie des déçus du macronisme ?
01:11Oui, je fais partie des grands déçus du macronisme, je pense qu'on a été nombreux à y croire, très nombreux à y croire.
01:16On a cru un élan disruptif dont la France avait besoin, et on a été déçus, comme jamais, par un gouvernement qui ne fait que d'aller de mauvaise décision en mauvaise décision.
01:27Et donc, moi, la première fois, j'ai 50 ans aujourd'hui, vous racontiez de manière extrêmement...
01:31Vous les avez eues en mai ?
01:32Je les ai eues très, oui, je ne les fais pas. Merci Pierre.
01:34Je n'ai pas dit ça, c'est très bien.
01:37Je précise que de 18 ans à 50 ans, il s'est passé 30 ans, j'ai monté en France une quarantaine d'entreprises,
01:44j'ai travaillé à peu près 700 ou 800 personnes aujourd'hui, pour la première fois, après avoir chahuté mes amis qui partaient vivre ailleurs, en Angleterre,
01:52alors maintenant...
01:53C'est vrai qu'à chaque fois, vous poussiez des coups de gueule.
01:55Et à chaque fois, je disais qu'il fallait rester francophone, vous parliez du MacAndy à Mougins, j'ai créé aussi le Flaubert,
02:00où le Mont-Blanc, le Flaubert à Trouville, le Mont-Blanc à Chamonix, investi dans une ganterie que j'ai sauvé de la faillite,
02:05et une trentaine d'investissements de ce type, à hauteur de plusieurs millions d'euros, en partant autodidacte,
02:10là, on ne peut plus.
02:12C'est devenu une vraie question, et ma question aujourd'hui, c'est je me bats ou je me barre.
02:18Donc, il est impératif que les gens qui créent, qui travaillent, qui emploient, parlent ensemble, dialoguent,
02:24et surtout, comme l'a dit Nicolas Dufourc, montent sur le tonneau pour se faire entendre,
02:28parce qu'on est un peu dans un monde de fou,
02:30et comme j'aime mal répéter, on est dans le pays où on paye le plus de taxes,
02:35sur ce point, je n'ai pas vraiment d'état d'âme, si tout fonctionnait bien,
02:38et sans rentrer dans des sujets plus personnels,
02:41ayant vécu le départ de ma maman dans des conditions dramatiques à l'hôpital public en l'espace de deux heures,
02:45je ne vais pas le raconter là, il me faudrait deux heures et demie pour vous raconter l'anecdote,
02:49qui n'en est pas une drôle, on est chez les fous, on marche sur la tête,
02:52donc l'hôpital ne marche pas, la sécurité ne va pas, les emplois ne vont pas,
02:57l'école c'est une catastrophe,
02:59donc soit on change de logiciel,
03:01mais en fait, je vais vous dire, le problème numéro un,
03:03il démarre en bas de la porte de votre bureau,
03:05vous n'y êtes absolument vous pour rien,
03:07mais j'arrive gentiment avec ma smart, tant bon entrepreneur que je suis,
03:10on me dit de ne pas me garer là devant les deux cônes en plastique,
03:12parce qu'il y avait des places libres pour attendre les ministres,
03:14et il y a quatre personnes qui les attendent en bas,
03:16qui vient de sortir, une qui vient de sortir de la société.
03:18On ne dira pas son nom,
03:18mais arrêtons de traiter ces gens autrement que comme nous nous traitons nous-mêmes,
03:23comme des citoyens qui travaillons pour la nation,
03:25qui nous donnons du mal,
03:26il va falloir remettre les choses à leur place,
03:28et je pense que demain, soit la table est complètement renversée,
03:32et renverser, ce n'est pas être révolutionnaire,
03:34c'est juste de vouloir prendre le temps au palais corne
03:37pour que ce pays soit géré d'une manière impeccable,
03:39et juste pour terminer ce point,
03:40il y a un truc qui m'avait particulièrement choqué,
03:43puisque j'ai fait partie des entrepreneurs qui me sont battus
03:45pour les aides pendant le Covid,
03:47je vous rappelle qu'on a encore plombé notre déficit
03:49de 40 milliards d'euros au premier trimestre 2025,
03:53sans aucun choc pétrolier, économique,
03:56autre, sans Covid,
03:57comment peut-on gérer comme cela ?
03:59Comment peut-on avoir,
04:00et je ne suis pas dans la démagogie,
04:02mais un Premier ministre qui refait un bureau à 40 000 euros
04:04au même moment où on annonce
04:07de l'offrir et en moins,
04:08on a dû passer il y a très longtemps ?
04:09Oui, il y a trois mois,
04:10mais on est chez les fous,
04:12et il faut que les gens réalisent tout ça,
04:13et ce que je veux également dire,
04:14c'est que moi, en tant qu'entrepreneur,
04:16en tant que chef d'entreprise,
04:17je déteste le mot patron,
04:19vous connaissez un peu,
04:20vous savez comment je gère les hommes,
04:21je pense qu'il faut que tout le monde se réunisse,
04:23tout le monde fonctionne de la même manière,
04:24tous les gens, vous autour de la table,
04:26ceux qui travaillaient,
04:27ceux qui payaient de l'impôt,
04:28que fait-on de notre argent ?
04:29Ça tombe bien ici,
04:30c'est une démocratie,
04:32et tout le monde pose des questions,
04:33dont Sébastien Ligné.
04:33Oui, déjà,
04:35j'ai beaucoup de respect pour votre parcours,
04:37parce qu'en fait,
04:38il faut être fou,
04:39aujourd'hui,
04:39pour entreprendre en France,
04:41quand on sait,
04:43par exemple,
04:44que pour un salaire de 3 000 euros net,
04:46l'entreprise va payer plus de 5 000 euros de charge,
04:49quand on sait que,
04:50dès qu'il y a une simple économie à faire,
04:52on va chercher du côté des entreprises,
04:54vous vous rappelez de cette contribution hallucinante
04:57du budget Barnier,
04:58qui considérait que toutes les entreprises
05:00qui avaient un chiffre d'affaires supérieur
05:01à 3 milliards d'euros,
05:02donc tous les fleurons français,
05:03allaient devoir payer une contribution
05:04à hauteur de 41%
05:06de l'impôt sur la société,
05:08en plus de l'impôt sur la société déjà existant.
05:10Quand on voit que sur ces jours fériés là,
05:12on comprend très rapidement
05:13qu'en réalité,
05:13ces jours fériés qui ne seront donc pas payés,
05:16c'est encore à l'entreprise
05:17de payer le coût.
05:19Quand on voit le nombre de normes,
05:20quand on voit les factures d'électricité
05:22qui explosent,
05:22quand on voit le droit du salarié
05:24qui en France est sacré,
05:26plus que la Bible,
05:27on se dit,
05:27mais il faut être fou.
05:27Votre question,
05:28c'est qu'est-ce qu'il fait encore là ?
05:29C'est ça ?
05:29Alors déjà,
05:30qu'est-ce que vous faites encore là ?
05:30Et surtout,
05:31parce que vous avez commencé
05:32à parler de choc,
05:34moi j'ai envie de vous demander
05:35concrètement,
05:35qu'est-ce qu'on peut faire ?
05:36Si vous aviez les commandes
05:38de l'avion,
05:40qu'est-ce que vous faites ?
05:40Je vais vous donner un chiffre
05:41encore plus précis,
05:41parce que vous l'avez donné,
05:42merci,
05:43parce que vous avez anticipé
05:43ce que j'allais vous dire.
05:44J'ai fait ce calcul précis,
05:47pour qu'un salarié perçoive
05:4839 501 euros,
05:50il coûte 95 303 euros.
05:52Je pense que c'est clair et net,
05:53je pense que même le salarié
05:55qui souhaite plus
05:55peut comprendre
05:56que l'équation n'est pas la bonne.
05:58Nous payons les charges
05:59les plus importantes du monde,
06:00ce n'est plus possible,
06:01donc il faut un choc,
06:02et ce choc,
06:03c'est de mettre aux manettes
06:03des gens qui comprennent
06:05comment on compte.
06:05Enfin, à un moment donné...
06:06Ça veut dire des gens
06:07qui ne sont plus des politiques ?
06:09De droite, de gauche,
06:10d'extrême droite,
06:11peu importe ?
06:11Je pense que le monde politique
06:12en France tel qu'on l'a connu
06:13est complètement révolu.
06:15Je le pense profondément.
06:16J'en parle beaucoup,
06:17je vois que quand je m'exprime moi,
06:19je reçois énormément de gens
06:20qui écrivent un peu par derrière,
06:21parce que les gens ne sont pas encore
06:22prêts à l'assumer complètement,
06:24parce qu'on a des habitudes,
06:25des vieilles habitudes,
06:26ça fait 40 ans
06:26qu'on écoute les mêmes choses,
06:27mais là, je pense que les gens
06:28ont compris qu'il fallait
06:29apprendre à compter
06:30et qu'on ne pouvait plus jouer
06:31avec notre argent,
06:32l'argent de nos enfants
06:33et l'argent de notre travail.
06:35Ça et je décriins l'eau froide,
06:36puisqu'on a élu M. Macron,
06:38qui lui-même venait
06:39de la société civile.
06:40Je rappelle que M. Macron,
06:41il était banquier d'affaires,
06:42et que M. Macron,
06:43il était ministre de l'économie,
06:45et que c'est en aucun cas
06:47combarable avec tout type
06:49d'entrepreneurs,
06:50on en a beaucoup
06:51dont on pourrait parler aujourd'hui,
06:53qui sont à même
06:54de comprendre comment...
06:55Mais je vais juste,
06:56avant de vous redonner la parole,
06:58à un moment donné,
06:58il faut juste comprendre une chose.
06:59Comment peut-on annoncer
07:01des chiffres,
07:01des budgets
07:02qu'on valide
07:04en début d'année
07:04avec des 110,
07:05120 milliards déjà de pertes ?
07:07Mais comment peut-on ?
07:08On est tous des citoyens,
07:09on est tous des parents,
07:11on est tous des contribuables.
07:13Vous êtes à moins 1 000 euros,
07:14votre téléphone ne cesse pas de sonner.
07:16Vous êtes à moins 100 000
07:17dans une entreprise,
07:17vous avez 10 minutes
07:18pour trouver des solutions,
07:19pour ne pas dire 3.
07:21Vous êtes à moins 10 millions,
07:23c'est l'urgence absolue.
07:24Donc je veux dire juste une chose,
07:26jamais de ma vie
07:26on n'a pu être à découvert
07:27de plus d'eux,
07:28sinon c'est un drame immédiat.
07:30Comment peut-on valider ça ?
07:31Comment peut-on trouver ça normal ?
07:33Le budget de l'État
07:34ne fait qu'exploser,
07:35les dépenses sont abyssales.
07:37À un moment donné,
07:38il faut que les gens se réveillent
07:38et qu'on prenne,
07:39et arrêter de s'opposer
07:40sur tous les uns aux autres,
07:41parce que c'est ce qu'on va faire
07:43peut-être le 10 septembre,
07:44alors que ça partait sur une initiative
07:45des gens qu'on avait ras-le-bol.
07:47Mais Sébastien vous a demandé
07:48comment on fait ?
07:48Qu'est-ce qu'on fait ?
07:49Demain, vous arrivez au pouvoir.
07:51C'est quoi la première mesure ?
07:52La première mesure économique.
07:53Il me faudra un peu plus longtemps,
07:54mais je vais vous en donner une.
07:55Vous avez le temps, là.
07:56Déjà, ça me va.
07:56On se parle.
07:57C'est bien, parce que ça fait long.
07:58C'est une émission où on se parle ?
07:59En général, les entrepreneurs,
08:00on leur donne moins de temps
08:01que les politiques,
08:02et c'est bien dommage.
08:02Pas du tout, vous êtes là.
08:04Si vous voulez rester jusqu'à 9h,
08:05vous restez.
08:05Et puis le prochain coup,
08:06faites-nous venir à 19h,
08:07il y aura encore plus d'écoutes.
08:08Et on sera ravis de venir.
08:10Vous gaspillez pas votre temps, là.
08:11Qu'est-ce que vous faites ?
08:12Non, non, vous avez raison.
08:12Moi, la première chose que je ferai,
08:15c'est la chose qui nous pénalise le plus aujourd'hui,
08:18c'est les arrêts de travail,
08:19c'est le chômage,
08:20c'est les 3 millions et 1 000 gens
08:21qui cherchent encore à travailler.
08:24Et je pense que déjà,
08:25il faudrait réduire drastiquement
08:27la durée du chômage
08:28pour les moins de 30 ans
08:29qu'on de bras et de jambes.
08:30Voilà, je pense que c'est quelque chose
08:31qui me paraît important.
08:33On ne peut plus laisser des gens,
08:34je le vis notamment dans le secteur de l'hôtellerie,
08:36où des gens travaillent 6 mois,
08:37partent à Phuket ou ailleurs
08:38avec 2200 euros par mois
08:40et reviennent 6 mois après,
08:42tout bronzé, génial,
08:42je peux reprendre chez vous,
08:43M. Cartier, c'est formidable.
08:45C'est notre argent,
08:45c'est celui de vos enfants.
08:47Donc déjà, vous me demandez une mesure.
08:48Je dirais, je voulais dire un mois,
08:50je serais prêt à dire 60 jours,
08:51mais à un moment donné,
08:51moins de 30 ans,
08:52deux bras, deux jambes,
08:53un certificat médical en parfaite santé,
08:55vous avez deux mois
08:56pour trouver un travail.
08:57Pas un mois de plus.
08:58Ça me paraît déjà une mesure intelligente
08:59qui remettrait les gens au travail.
09:01Il faut remettre les gens au travail,
09:02mais je vais vous dire autre chose,
09:03il faut aussi que les gens
09:04qui nous gouvernent nous inspirent.
09:06Le problème, c'est qu'entre les fauteuils
09:07de 34 000 euros de Gérard Larcher
09:09et les dépenses de bureau
09:10et les dépenses somptuaires de dîner
09:12qui ne servent plus à rien
09:13dans le monde dans lequel on vit
09:14et quand on voit la pauvreté,
09:16on a créé 10 millions de pauvres en France.
09:18Vous croyez que moi,
09:18en tant qu'entrepreneur,
09:19je ne le vis pas tous les jours
09:20avec mes collaborateurs ?
09:21Il n'y a pas une personne
09:22qui n'a pas un problème
09:23de pouvoir d'achat aujourd'hui.
09:23Pas une personne.
09:25Aujourd'hui, ce que les gens vous disent,
09:26je vais vous le dire,
09:26une femme de ménage dans un hôtel,
09:28elle vous dit quelque chose.
09:29Vous savez, M. Cartier,
09:30vous me payez 1 800 euros par mois.
09:31D'habitude, c'est 1 300, 1 400.
09:321 800 euros pour une femme de ménage,
09:34c'est pas mal pour 35 heures.
09:35Mais il me manque encore
09:36500, 600 euros par mois pour vivre.
09:38Moi, je suis conscient,
09:39je suis entrepreneur, j'ai réussi.
09:40Mais je suis conscient
09:41que personne ne peut vivre
09:42avec 2 000 euros.
09:422003, 2005,
09:43c'est devenu quasiment impossible.
09:45Donc, il faut faire table rase
09:48et remettre les choses à plein
09:49de la manière la plus simple du monde.
09:51Augmenter sensiblement les salaires
09:52et baisser sensiblement le coût du travail.
09:55Après, vous m'interrogez
09:55en tant qu'entrepreneur.
09:56Après, il y a plein d'autres sujets
09:57qui sont liés à ça.
09:58Il y a la sécurité.
09:59On pourrait écrire un livre là-dessus.
10:00Si je vous raconte
10:01le nombre de gens
10:01qui se sont faume-jackets
10:02que je connais dans les maisons
10:03et autres,
10:04vous racontiez à peine arrivé
10:05déjà le coiffeur attaqué.
10:07Le boulanger.
10:07Le boulanger ou autre.
10:08Pour 2 végates de pain.
10:09On en est là aujourd'hui.
10:10Donc aujourd'hui,
10:11il y a la sécurité ne marche pas.
10:13La santé, je suis mieux placé
10:15que tout le monde
10:15pour vous raconter ce qui m'est arrivé.
10:16C'est une catastrophe.
10:17Sur l'école,
10:18Ophélie Roch est enseignante.
10:19Donc elle a une question à vous poser.
10:20Oui, d'ailleurs pas sur l'école.
10:22C'était une question
10:22un petit peu plus large.
10:25Je me posais une question.
10:26Est-ce qu'il n'y a personne
10:27dans la classe politique française
10:29actuelle qui vous inspire ?
10:30Première question.
10:31Et la deuxième,
10:31comme ça,
10:32après vous pourrez répondre
10:33à la suite.
10:34Est-ce que vous avez le sentiment
10:35que dans d'autres pays,
10:37la classe politique
10:39a été balayée justement
10:40par des entrepreneurs ?
10:41Est-ce que vous avez
10:41des exemples concrets ?
10:42Écoutez, je vais vous répondre
10:43déjà au premier point.
10:44Votre première question,
10:45rappelez-moi, pardon Sophie,
10:46c'était...
10:47Elle s'appelle Ophélie.
10:48Vous inquiétez pas, Pierre.
10:49Non, non, pardon,
10:50c'était sur la deuxième.
10:50Vous faites des politiques.
10:51Il n'y a personne
10:52dans la classe politique actuelle.
10:54Est-ce que vous avez un espoir
10:54ou est-ce que vous n'osez même plus
10:56avoir un espoir avec qui que ce soit ?
10:57Je pense qu'on a tenté
10:59beaucoup de choses quand même, non ?
11:00Je crois.
11:01Enfin, on a essayé beaucoup de choses.
11:02On est passé par tous les partis.
11:04On a cru en beaucoup de choses.
11:06Le RN n'a pas encore été aux affaires.
11:07Je pense en tous les cas
11:09que le modèle politique
11:11doit foncièrement changer,
11:12doit rendre des comptes.
11:13On doit avoir un État exemplaire.
11:16Nous, nous sommes exemplaires.
11:17On est contrôlés fiscalement
11:18tous les trois ans.
11:19On contrôle nos charges,
11:22notre situation personnelle
11:24en permanence.
11:25L'État connaît parfaitement
11:26nos revenus, nos déclarations.
11:28J'ai un pauvre collaborateur
11:29qui a touché les BSPCE
11:30pour 30 000 euros.
11:31Il a oublié.
11:32C'est quoi les BSPCE ?
11:33C'est un petit peu plus de sous
11:34quand on a bien travaillé
11:35et fait ses objectifs.
11:37À 15 jours près d'une déclaration,
11:39bam, il reçoit un coin des impôts.
11:40Il se rend au courant de tout.
11:41Donc, pourquoi on n'a pas un État
11:42qui nous doit une exemplarité absolue ?
11:45Je pense qu'aucun de nos politiques,
11:46mais de par le système actuel,
11:47ils sont totalement décolletés.
11:49Et j'en ai croisé certains.
11:50Oui, en Suisse.
11:51Et croyez-moi, en Suisse,
11:52on vous explique où est allé l'impôt.
11:54Vous recevez une lettre une fois par an
11:56en disant, voilà,
11:56votre impôt est allé pour ça,
11:57pour les routes,
11:58pour les hôpitaux,
11:59on a fait ça, on a fait ça.
12:00Non, mais nous devons comprendre,
12:00encore une fois,
12:01il suffit de vivre l'hôpital public,
12:02il suffit de vivre un certain nombre de choses
12:04pour comprendre qu'aujourd'hui,
12:05tout est délabré.
12:05Enfin, il n'y a pas besoin
12:06de faire Bac plus 12
12:07ou faire sincère l'école
12:08pour le comprendre.
12:09Alors, peut-être que si vous êtes
12:09ministre ou président,
12:10vous êtes reçu au 9ème étage
12:11du grand building de l'hôpital.
12:13Mais dans la vraie vie,
12:14ce n'est pas comme ça que ça se passe.
12:15Il suffit que ça vous arrive une fois
12:16pour le comprendre.
12:17Donc, je pense, moi, personnellement,
12:19que c'est peut-être
12:20un mix politique-entrepreneuriat,
12:22un mix société civile...
12:24Ça a déjà été fait, ça.
12:25En l'occurrence, en France ?
12:26Oui.
12:27Vous allez me dire,
12:27Mme Macron ?
12:28Ben oui.
12:28Mais encore une fois,
12:29si vous considérez
12:29qu'un banquier d'affaires
12:30est un entrepreneur,
12:31vous me l'apprenez,
12:32parce que j'ai bossé
12:32avec beaucoup de banquier d'affaires,
12:33je ne les considère pas
12:3415 secondes.
12:35Je ne sais pas
12:35si un entrepreneur s'est géré.
12:37Francis Mer a été ministre
12:37de l'économie,
12:38il venait de la société civile.
12:39Ce que je sais,
12:40c'est que le système actuel
12:41ne peut plus fonctionner
12:42comme cela.
12:43Alors, on peut,
12:44si vous le voulez,
12:44si vous le voulez,
12:453 500 et quelques milliards de dettes,
12:473 400 milliards de dettes,
12:48continuer comme ça.
12:49Moi, je pense que
12:50ce système a dit
12:51son dernier mot
12:51et je pense qu'il faut absolument
12:53qu'il se modifie,
12:54qu'il se corrige
12:55le plus vite possible.
12:56Continuez avec vous,
12:57puisque vous avez besoin de temps,
12:59ça tombe bien,
13:00on vous en donne.
13:00Mais dans un instant...
13:02Europe 1 Soir,
13:0319h, 21h,
13:05Pierre de Villeneuve.
13:06Toujours avec Sébastien Ligné
13:07de Valeurs Actuelles,
13:07avec Ophélie Roch,
13:08avec Jean-Philippe Cartier
13:10du H8 Invest.
13:13C'est son groupe,
13:14les hôtels,
13:14les restaurants,
13:15mais aussi beaucoup
13:15d'autres choses.
13:17Créateur d'emplois,
13:17créateur de richesses
13:19pour la France.
13:22La décision n'est pas encore prise,
13:23Jean-Philippe Cartier,
13:24de partir de France,
13:26mais pour ceux qui ont déjà
13:27pris cette décision,
13:28le coup de gueule ce matin
13:30sur Europe 1
13:30de Gabrielle Cluzel
13:33qui appelle au patriotisme.
13:35Moi, je suis quand même
13:36assez étonnée
13:37de voir tous ces gens
13:39qui souhaitent quitter la France.
13:40Moi, je concède
13:41que la France va mal,
13:42mais c'est mon pays.
13:43Moi, je n'ai pas envie
13:44de quitter le pays.
13:45Il y a l'attente
13:46de mes ancêtres
13:46où mes enfants sont nés,
13:48où je suis née.
13:49L'esprit français,
13:50c'est l'esprit français.
13:51Même dans d'autres pays européens,
13:52parfois,
13:53quand on discute avec les gens,
13:54on se dit
13:54« Ah, il leur manque
13:55cette espèce de finesse française ! »
13:57Encore une fois,
13:59c'est mon pays,
13:59je suis Francis Cabrel.
14:00Je n'ai rien trouvé mieux
14:01que le Mont-Laupe-Painter
14:03et le Vieillard
14:04pour le milieu.
14:05Non, mais attendez,
14:06on n'est pas là
14:06pour changer de crèmerie.
14:08Ce n'est pas...
14:09Je ne me plais pas là,
14:10je vais partir.
14:11Il faut se battre.
14:12Nos ancêtres se sont battus.
14:13Parfois, en 14-18,
14:15ils se sont battus.
14:15Comment on se bat
14:16avec un consul d'Aïrou
14:18en premier ministre
14:18comme celui-ci ?
14:19On se bat
14:19en essayant de redresser ce pays.
14:21Moi, quand je vois
14:22des gens de droite
14:23qui me disent
14:23« J'ai envie de me tirer,
14:24pardonnez-moi de parler vulgairement
14:25de ce pays,
14:26j'ai envie de leur dire
14:27« Mais attendez,
14:27vous râlez contre le grand remplacement
14:29et vous êtes en train
14:30de l'organiser
14:31en partant vous-même. »
14:32Qu'est-ce que vous lui répondez ?
14:33Et notamment sur cette dernière phrase,
14:35vous organisez le grand remplacement.
14:36Vous l'avez bien trouvé,
14:37Gabrielle,
14:38elle est en forme.
14:38Non, non,
14:39mais encore une fois,
14:41la question se pose autrement.
14:43Sorti de son contexte,
14:45oui, on est tous patriotes
14:46et si je suis encore en France
14:48à 50 ans,
14:48c'est que j'ai trouvé
14:49toutes les raisons
14:50d'y rester,
14:50à commencer par une résilience
14:52sans limite
14:53pour continuer d'investir
14:54et d'entreprendre.
14:55Maintenant,
14:55il y a un moment donné,
14:56les gens partaient
14:57pour des raisons fiscales
14:58et c'est celles
14:59pour lesquelles je l'ai combatté
15:00souvent, amicalement.
15:01C'est quand même
15:02des raisons difficiles
15:03quand t'as vendu,
15:03quand t'as réussi,
15:04quand tu t'en es sorti,
15:05même si on a payé
15:05certainement beaucoup plus
15:06que la moyenne,
15:09il y a la famille,
15:10il y a plein d'autres choses
15:11et ça s'appelle la sécurité.
15:12Et je trouve qu'aujourd'hui,
15:13ce pays nous rend,
15:14j'ai aussi amené un chiffre
15:15qui nous montre
15:16qu'on est le pays
15:16le plus insécure du monde,
15:20France,
15:21enfin d'Europe,
15:21France, Belgique,
15:22Irlande,
15:23UK, Sweden,
15:23Italie, Ukraine.
15:25Je pense que les raisons
15:27deviennent multiples
15:28et après,
15:30à partir de ce moment-là,
15:31il y a des États,
15:33des pays
15:33qui commencent à savoir
15:34nous accueillir
15:35d'une manière
15:36qui donne envie d'y aller.
15:37Voilà.
15:38Et des pays
15:39où il n'y a pas
15:39le grand remplacement
15:40comme dit Gabriel Cousel.
15:41Qu'est-ce que vous pensez
15:42d'autres comme Philippe de Villiers
15:45d'ailleurs,
15:46sur nos antennes,
15:47sur CNews et sur Europe 1,
15:48disent,
15:49c'est un choc civilisationnel
15:51qu'il nous faut.
15:53On en est tous conscients,
15:54mais cher Pierre,
15:54c'est le choix des politiques.
15:56Ce n'est pas le choix
15:57de Pierre
15:57ni de Jean-Philippe Cartier.
15:58On vit quelque chose
15:59qui est 40 ans de politique.
16:01Sauf si...
16:02C'est-à-dire du moment,
16:02si on le refuse,
16:03si on le refuse...
16:04On va dans les urnes quand même,
16:05on va écrire des gens.
16:06On va dans les urnes,
16:07mais il y a un choix politique
16:08qui a bientôt 40 ans
16:10qui fait qu'on arrive
16:11à une situation
16:12qui est celle
16:13que nous connaissons en France.
16:14Parce qu'on élit toujours
16:15le même...
16:16Pourtant, il me semble
16:18qu'il y a certains
16:18de vos contrats
16:19qui sont, je pense,
16:20notamment un célèbre restaurateur,
16:21qui sont pour l'emploi,
16:23vous voyez,
16:23de cette main-d'oeuvre,
16:24en disant,
16:25elle est peu qualifiée,
16:26elle nous coûte moins cher,
16:27donc il y a ça aussi.
16:27Encore une fois,
16:28il ne faut pas mélanger
16:29deux sujets.
16:30On en a suffisamment
16:31dans nos restaurants
16:32de gens exceptionnels
16:33qui travaillent,
16:33qui viennent de tous
16:34les pays du monde
16:34et dont on a besoin.
16:36Et c'est là où,
16:37encore une fois,
16:37le débat, parfois,
16:39devient un petit peu obscur
16:40puisqu'on mélange
16:41deux types de populations.
16:42On mélange une population
16:42intégrée,
16:43qui souhaite travailler
16:44et que je respecte
16:46et traite de la même manière
16:47que...
16:48Mais moi,
16:49je suis tout à fait
16:50pour régulariser un sans-papier
16:51qui veut travailler demain
16:52et qui s'intègre en France.
16:53Je le fais demain matin,
16:54à 9h du matin.
16:55Par contre,
16:56un voyou,
16:56un salopard,
16:57un voleur,
16:57un tueur,
16:57un violeur en série,
16:59je le dégage
16:59en un quart d'heure,
17:00montre en main
17:00et je le renvoie
17:01d'où il doit venir.
17:03C'est toujours le terrain
17:05sur lequel on va vous amener.
17:05Alors,
17:06les gens qui travaillent
17:06dans les cuisines,
17:07moi,
17:07je cherche tout le temps
17:08en flux tendu
17:0850,
17:0980,
17:09100 personnes.
17:11Ils peuvent être
17:11de toutes les couleurs du monde,
17:12ils peuvent être
17:13de toutes les nationalités,
17:14de toutes les religions.
17:15Je m'en contre-mogue
17:16dès lors qu'ils s'adaptent
17:16à ma culture
17:17et qu'ils respectent mon pays.
17:18Est-ce que vous comprenez
17:19qu'une partie des Français
17:21ne veulent pas faire
17:22ce boulot-là ?
17:23Est-ce que vous comprenez
17:24qu'une partie des Français
17:25disent,
17:26en fait,
17:26non,
17:27on va de toute façon
17:28en cuisine pour faire la plonge,
17:30engager quelqu'un du Sri Lanka ?
17:32Mais je vous ai répondu,
17:33Pierre,
17:33déjà,
17:33je n'ai aucun problème
17:34à engager quelqu'un du Sri Lanka
17:35et deux,
17:36faisons en sorte...
17:37Le sujet,
17:38c'est que vous comprenez
17:39cette pensée-là.
17:39Faisons en sorte
17:40que les gens qui refusent ce travail
17:41ne le refusent plus.
17:42Si vous,
17:43Pierre,
17:43vous perdez votre emploi demain
17:44et que vous devez aller travailler
17:45avec moi
17:45et vendre des pizzas
17:46pour nourrir votre famille,
17:47je pense qu'on le ferait tous les deux.
17:48Si vous devez faire n'importe quoi
17:49comme métier
17:50pour aller dans une cuisine,
17:51pour remonter vos manches
17:52et puis nettoyer des verres,
17:53je pense que peut-être
17:53tous les quatre autour de la table,
17:54on serait capable
17:54de le faire ensemble.
17:55Mais je l'ai fait aussi.
17:55Eh bien,
17:56redonnons,
17:56et vous l'avez fait moi aussi,
17:57redonnons aux gens
17:58cette volonté,
18:00cette envie
18:00et cette obligation
18:01de se mettre au travail.
18:02On les a déresponsabilisés totalement.
18:04Je vous ai donné mon exemple
18:05du chômage tout à l'heure.
18:06Je peux vous écrire un livre
18:08sur le nombre de jeunes
18:08qu'on a reçus
18:09qui font 15 jours
18:10et qu'on m'a le dos,
18:11qu'on m'a le bras,
18:11il fait chaud,
18:12c'est l'été,
18:12désolé,
18:13c'est la Côte d'Azur,
18:13il fait chaud.
18:14Ah, il pleut à Trouville,
18:15c'est compliqué,
18:16on préfère être au soleil.
18:17C'est un problème.
18:18C'est ça qu'on vous dit ?
18:19Enfin, je peux...
18:20Je suis gilé même.
18:21Je peux vous...
18:21Merci.
18:23Tous les gens qui écoutent
18:24le savent.
18:25Tous les gens qui recrutent
18:26et qui emploient le...
18:27Vous êtes là pour témoigner.
18:28Il y en a plein qui ne le savent pas.
18:29Tous les gens qui cherchent
18:31à recruter du personnel
18:33aujourd'hui,
18:34et ce n'est pas forcément
18:35dans l'hôtellerie,
18:36dans la restion,
18:36c'est dans la comptabilité,
18:37c'est dans tous les métiers.
18:38Aujourd'hui,
18:39vous dirons la même chose.
18:40Il y a une perte de la valeur travail.
18:42C'est une perte qui vient
18:43de 30 ans de mauvais choix politiques,
18:45de paiement de la fainéantise,
18:47à l'inverse du respect du travail.
18:50Tout ça, c'est une évidence absolue.
18:51Et à partir de ce moment-là,
18:52remettons les gens au travail
18:53et il y aura beaucoup de gens
18:54dans les cuisines
18:55qui n'auront pas d'autre choix
18:55que travailler pour 2000 euros par mois
18:57et qui devront le faire
18:57à 25 ans, 24 ans, 27 ans.
19:00Voilà.
19:00On essaie de passer par là ?
19:01Simplement d'abord,
19:02sur l'esprit français,
19:03moi je considère
19:04qu'un grand restaurateur
19:05qui s'expatrie à New York
19:07pour ouvrir un restaurant
19:08gastronomique français à New York,
19:09il fait plus pour l'esprit français
19:11qu'un jeune de 25 ans
19:13qui vit des aides publiques,
19:14si vous voulez.
19:15Donc l'esprit français,
19:16il peut vivre aussi
19:16à l'extérieur de nos frontières.
19:18Parfois, il vaut mieux même
19:18parfois l'exporter
19:19en dehors de notre pays.
19:21Maintenant, sur la question du travail.
19:22Moi, ça m'intéresse beaucoup,
19:23notamment sur la question
19:24du temps de travail
19:25et de la durée de cotisation.
19:27Parce que quand on parle
19:28des retraites,
19:29on parle souvent
19:30des retraites,
19:30soit du point de vue
19:31du retraité
19:31qui considère
19:32qu'il a travaillé toute sa vie
19:33et qu'il a mérité sa pension.
19:35On parle de la retraite
19:36en fonction des actifs
19:37qui n'ont pas envie
19:37de travailler une année supplémentaire
19:39ou une heure de plus par jour.
19:40Mais on parle rarement
19:41de la question
19:41des retraites françaises
19:42avec un chef d'entreprise.
19:44Et ça m'intéresse
19:44que vous soyez là justement.
19:45Ah non, on n'y a pas droit,
19:46donc tout va bien.
19:47J'imagine.
19:48Est-ce que les Français
19:49bossent assez ?
19:50Est-ce que la légende
19:51de les Français
19:52ne bossent pas assez ?
19:53Ce sont des feignants ?
19:54Ils n'ont pas envie
19:54de travailler plus ?
19:55Les Français partent à la retraite
19:56à 62 ans
19:57alors qu'à côté
19:57c'est 64 ou 66.
20:00Est-ce qu'il faut
20:00qu'on bosse plus ?
20:02Est-ce que vous comprenez
20:02quand 50% de la dette
20:04de Macron
20:04a été faite
20:06à cause de notre système
20:07de retraite ?
20:08Est-ce qu'il y a
20:09un peu de vrai là-dedans
20:10ou est-ce que vous pensez
20:10qu'on en fait trop ?
20:11Je pense qu'évidemment
20:13il faut qu'on travaille plus
20:15mais il faut que les gens
20:16aient l'impression
20:16de gagner plus.
20:17C'est un cercle
20:18assez facile à comprendre.
20:19C'est-à-dire qu'aujourd'hui
20:20comme les gens
20:21ne se sentent pas
20:22rémunérés
20:23à leur juste valeur
20:24et que nous chefs d'entreprise
20:25via le calcul
20:26qu'on a fait tous les deux
20:27ensemble tout à l'heure
20:28quelqu'un qui demande
20:29500 euros de plus
20:30700 euros de plus
20:31800 euros de plus
20:31on a vu vite le calcul
20:33c'est trois fois la mise
20:34à la fin
20:34avec les charges sociales
20:35qu'on prise
20:35donc évidemment
20:36qu'il faut qu'on travaille plus
20:37évidemment qu'il faut remettre
20:38un esprit de travail en avant
20:40mais pour ça
20:41il faut aussi des salaires
20:42qui soient de plus en plus adaptés
20:43et il faut aussi
20:45que la valeur travail
20:45reprenne toute son importance
20:47on l'a je vous le dis
20:48cassé
20:48encore une fois
20:50ça soit les arrêts de travail
20:52enfin c'est
20:52aujourd'hui les gens
20:53s'arrêtent pour rien
20:55décident de ne plus travailler
20:56parce qu'ils sont fatigués
20:57j'ai une anecdote
20:58qui a quelques
21:00enfin pardon
21:00elle a deux mois
21:01c'était à la fin du mois de juin
21:02j'étais
21:02à côté de mon bureau
21:03il y avait deux jeunes filles
21:04assez mignonnettes
21:06qui discutaient
21:0625-28 ans
21:07oh j'en ai marre de mon travail
21:08j'ai réussi à leur demander
21:10une rupture conventionnelle
21:11et à partir
21:12voilà j'ai besoin de réfléchir
21:13à ce que j'ai envie de faire
21:14enfin dans quel pays au monde
21:16vous décidez de partir
21:17vous allez toucher 2000
21:182300 euros par mois
21:19pendant 6 mois
21:208 mois
21:2010 mois
21:2012 mois
21:21parce que vous avez envie de voyager
21:22ou de réfléchir autrement
21:23enfin je sais pas si ça vous est arrivé
21:24moi j'ai commencé à travailler
21:26à 18 ans
21:26je n'ai jamais coûté
21:271 euro de denier public
21:28en plus de jamais utiliser
21:30la sécurité sociale
21:30parce que pour l'instant
21:31je n'ai jamais été malade
21:32et quand j'ai besoin d'un sirop
21:32je sors 5 euros de ma poche
21:34donc je vous dis
21:34à un moment donné
21:35toute cette manière
21:36de calculer
21:37ou de compter
21:38ou d'indemniser
21:39doit changer
21:40il faut qu'on indemnise
21:42je vais vous dire
21:42juste pour finir sur ce point
21:43autant je pense
21:44qu'il va falloir commencer
21:45j'ai pas envie de me mettre
21:46dans les seniors
21:47et je pense qu'on devrait déjà
21:49rebalayer un peu l'âge des seniors
21:50un peu plus long
21:51parce que 55
21:52ou des âges âgés
21:52parce qu'on vit 100 ans
21:53et on vit 100 ans
21:54et on est déjà un peu plus jeunes
21:55dans notre tête
21:56au niveau de notre santé physique
21:57mais autant protéger
21:58des gens qui ont eu
21:59des métiers difficiles
22:00des gens qui travaillent
22:01il y a plus de 50 ans
22:01qui n'arrivent pas
22:02à se recaler 100%
22:04mais sur la jeunesse
22:05quand même
22:05franchement
22:06qui ne peut pas entendre
22:07que quelqu'un
22:08peut travailler en cuisine
22:09faire serveur
22:10porter sans être épuisé
22:11au bout de 15 jours
22:11ou t'assommer
22:13d'arrêt maladie
22:13et c'est vrai
22:14dans toutes les professions
22:15je parle à des centaines
22:16de personnes
22:16de manière régulière
22:17dans tous les secteurs
22:19d'activité
22:19tout le monde vit ce problème
22:20au quotidien
22:21donc changer l'indemnisation
22:23c'est tout
22:23c'est aussi simple que ça
22:24est-ce qu'il n'y a pas aussi
22:24au-delà de l'argent
22:25l'argent doit bien sûr
22:27le fait de ne pas être payé beaucoup
22:28fait que beaucoup de gens
22:29préfèrent finalement partir
22:30s'enfuir d'un travail
22:31mais est-ce qu'il n'y a pas aussi
22:32un problème avec la valeur travail
22:34mais est-ce que le problème
22:35de cette valeur travail
22:36ne vient pas aussi
22:36parfois des conditions de travail
22:37moi j'ai beaucoup
22:39j'ai beaucoup
22:40bourlingué
22:42bourlingué
22:42merci
22:43je n'arrivais pas à le prononcer
22:44tu es la prof qui parle
22:45on le connait celui-là
22:46oui mais bon
22:46il était dur aussi celui-là
22:48donc j'ai pas mal
22:48de bourlingué
22:49dans les métiers
22:51quand j'étais toute jeune
22:52à la sortie des études
22:53parce que justement
22:54je ne voulais pas être à charge
22:55pour ma mère
22:56donc j'ai fait tous types
22:57de petits boulots
22:58mais je veux dire
22:58parfois vous êtes
22:59enfin je suis désolée
23:00mais vous avez aussi parfois
23:01des patrons qui sont odieux
23:02et moi je suis toujours restée
23:04j'ai toujours pris
23:05n'importe quel travail
23:05j'ai même nettoyé les chiottes
23:06vous voyez il n'y a pas de
23:07moi je prenais tout
23:08ce que je voulais
23:09c'était pas être à charge
23:10mais ce que je veux dire
23:11oui mais c'était vrai
23:14parfois c'est compliqué aussi
23:17de venir quand vous n'êtes pas payé
23:18mais ça à la limite
23:18c'est pas la faute des patrons
23:19ça je l'entends
23:19mais parfois il y en a aussi
23:20qui prennent mal les jeunes aussi
23:22c'est compliqué aussi
23:24c'est certainement vrai
23:24mais c'est pas le débat
23:25gentil patron, méchant patron
23:26puisqu'encore une fois
23:27c'est pas un débat
23:27mais ça peut être une clé d'explication
23:29c'est une clé d'explication
23:30moi je vais vous dire quelque chose
23:31encore une fois
23:32c'est mon analyse
23:33et ce que je vois
23:33de manière quotidienne
23:37aujourd'hui les gens
23:40n'ont plus envie de travailler
23:40comme avant
23:41oui qu'ils doivent
23:42peut-être des efforts à faire
23:43sur un certain type de patron
23:45je pense qu'à 25 ans
23:47vous parlez d'un âge
23:48je pense
23:48vous avez l'air encore très jeune
23:49mais d'un âge
23:50où vous avez travaillé
23:50il y a une dizaine d'années
23:51je pense qu'à 23 ans
23:52à 22 ans
23:53à 21 ans
23:53à 25 ans
23:54on est encore capable
23:55de prendre 2-3 coups
23:56parce que le patron
23:57est peut-être un peu désagréable
23:58a peut-être envie
23:59de parler un peu rustrement
24:01je ne sais pas
24:02si ça se dit comme ça
24:02mais en...
24:03non non mais
24:03je veux juste
24:04c'est une caricature
24:05moi je le vois comme une caricature
24:06moi ce que je vous raconte
24:07d'expérience
24:08c'est qu'aujourd'hui
24:09les gens
24:10n'ont plus la même motivation
24:11qu'avant
24:11les gens se démoralisent
24:13ou se démotifent très bien
24:14mais est-ce que c'est pas
24:14la valeur travail
24:15ou parce que peut-être
24:15que la société
24:16n'a plus envie de ça
24:16mais en fait
24:17vous savez pardon
24:17je vais pas vous raconter
24:18mon voyage
24:19mais j'étais au Pérou
24:21pardon
24:22c'est pas la France
24:23c'est pas l'Europe
24:24et c'est certainement
24:25pas la même vie
24:26mais les gens vous disent
24:27qu'on ne travaille pas
24:28on ne mange pas
24:29moi j'ai voulu réussir
24:30et gagner ma vie
24:31parce que j'avais peur
24:32de cela en fait
24:32ça choque qui cette phrase
24:34aussi en France
24:35en fait
24:35c'est quelque chose de
24:36faut donc que tout se passe bien
24:40avant d'arriver au bureau
24:40faut qu'on vous lave les mains
24:41faut qu'on vous brosse les dents
24:43enfin à un moment donné
24:44la jeunesse doit se faire
24:45les gens doivent travailler
24:46et on s'est tous construit
24:48avec des bons souvenirs
24:48des moins bons
24:49des souvenirs qui vous font rigoler
24:50dans des endroits
24:51où vous avez dû travailler
24:51en disant
24:52bah celui-là c'était un personnage
24:53et puis avec d'autres rencontres
24:54qui vous auront donné envie
24:55de travailler ici
24:55aujourd'hui vous êtes à Europe 1
24:56en train de travailler
24:57et c'est formidable
24:58avant de se quitter
24:59Jean-Philippe Cartier
24:59qu'est-ce que c'est le pouvoir de l'action
25:01qu'est-ce que c'est ce concept ?
25:03le pouvoir de l'action
25:03c'est une idée assez simple
25:04c'est l'idée de fédérer
25:06tout un certain nombre d'individus
25:09évidemment hommes, femmes
25:10pas du tout forcément entrepreneurs
25:12autour d'une association
25:15qui va voir le jour prochainement
25:17et qui a une vocation
25:18c'est d'influencer
25:20de peser, de jouer
25:21toutes les personnes
25:23pour lesquelles la valeur travail
25:24représente encore quelque chose
25:26et qui n'en peuvent plus
25:27de cette situation
25:27pour essayer de pousser
25:29sur ce qui va se passer
25:30dans les 18 prochains mois
25:31avant de prendre cette fameuse décision
25:33que je vous ai exprimée
25:34je me bats ou je me barre
25:35donc essayer de faire bouger les lignes
25:37en essayant humblement
25:38de proposer une dizaine de mesures
25:40qui paraissent efficaces
25:41pas forcément économiques
25:43et logiques
25:44puisqu'encore une fois
25:44je pense qu'on aura
25:46beaucoup de mal à faire pire
25:47que les dépenses publiques actuelles
25:48j'ai une dernière question
25:49est-ce que vous serez dans la rue
25:50le 10 septembre ?
25:51non absolument pas
25:52c'est pas de nature
25:53à aller dans la rue moi
25:54non mais la question c'est
25:55est-ce que vous interdisez
25:57à ceux qui travaillent chez vous
25:58d'aller dans la rue le 10 septembre ?
26:00je pense pas que les gens
26:01qui travaillent chez moi
26:02iront dans la rue du 10 septembre
26:03mais je n'interdis personne
26:04d'aller dans la rue
26:05non non mais évidemment
26:06qu'ils oseront
26:07attention chers méchants
26:08non non pas vraiment
26:09je sais pas
26:10ça va servir à quelque chose
26:11je sais pas comme vous disiez
26:12de faire table rase
26:13vous voyez
26:14donc c'est peut-être déjà ça
26:15faire table rase
26:16c'est aller dans la rue
26:17non ?
26:17ouais peut-être
26:18je sais pas
26:18j'ai pas un aspect révolutionnaire
26:20à ce point
26:20je pense que ça se gagne
26:21dans les urnes
26:22et je pense que les français
26:23doivent à un moment donné
26:24comprendre que
26:25les choses doivent changer
26:26d'une manière ou d'une autre
26:26ça peut pas se gagner dans les urnes
26:27puisque les hommes politiques
26:27c'est toujours les mêmes
26:28peut-être que ça va changer
26:29peut-être qu'il y aura
26:30des nouveaux hommes politiques
26:31peut-être qu'il y aura
26:31des nouveaux entrants
26:32Ophélie allez savoir
26:32merci Jean-Philippe Cartier
26:34merci à vous tous
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations