[#Reportage] Libreville : les commerces anarchiques de IAI dans le viseur de la mairie

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00:00Dans la continuité de ces opérations d'embellissement de l'espace public menées dans la capitale,

00:06la mairie de Libreville entend bientôt s'attaquer aux occupations anarchiques de l'axe IAI-OPT.

00:12Les commerçants installés sur le linéaire ont reçu la visite des équipes municipales

00:16lesquelles ont procédé aux marquages habituels.

00:20Cependant, une question revient sans cesse. Où reloger ces personnes ?

00:25On ne voit rien. On a dit qu'on construit le marché là-bas.

00:30Et depuis qu'ils ont dit qu'on construit le marché, il n'y a pas eu de recensement.

00:34Il faut aller chez le chef du quartier. Quel chef du quartier ? On ne connaît même pas qui est le chef du quartier à Minoube

00:38et comment le marché va se passer.

00:40Si on construit le marché, on devait construire le marché d'abord pour les commerçants d'IAI avant que les autres ne viennent.

00:47On devait d'abord nous recenser en premier lieu.

00:50Mais on ne voit personne. On construit le marché et le jour que le marché serait prêt.

00:55Et c'est ce qui s'est passé à la zone industrielle.

01:00Quand le marché est fini, il paraîtrait qu'il y avait les femmes des policiers, les femmes des agents, les ceux-ci.

01:06Ils prennent même leurs parents depuis, depuis, depuis. Ils les mettent là-bas.

01:10Et nous, notre place était où ?

01:12Ici, comme dans tous les marchés, ce sont de nombreuses familles qui tentent de s'en sortir à travers les gains générés par leur commerce.

01:19Mais pour les riverains, ces opérations de déguerpissement sont un mal nécessaire.

01:25C'est une bonne chose, surtout venant du président de la République, le chef de l'État, c'est une très bonne chose.

01:31Mais, vous savez, le laxisme s'est installé au Gabon depuis 64 ans.

01:36Et les gens ont des problèmes pour laisser les vieilles habitudes.

01:40C'est une bonne chose.

01:41Mais, ce que nous nous constatons, ou moi, ce que je constate, c'est-à-dire,

01:47lorsque le plus souvent, ces personnes de la mêlée arrivent, ils les enlèvent de là.

01:52Dix minutes après, ces personnes-là reviennent.

01:54On a comme l'impression que c'est entretenu par le pouvoir aussi, eux-mêmes.

01:57C'est un peu ça le problème.

01:58Parce que lorsqu'ils sont des guérpides, là, vous voyez, la situation est fluide.

02:02On passe tranquillement, sans souci.

02:05Mais, quelques heures après, ils reviennent.

02:07Ils viennent encore s'installer anarchiquement.

02:09Oui, c'est conseillé par nous.

02:11C'est conseillé par nous-mêmes.

02:13C'est nous-mêmes qui le faisons.

02:15Un avis qui est loin de faire l'unanimité.

02:18Et nous voulons bien se marcher.

02:19Mais seulement, l'État gabonais est en train de prendre des décisions sans notre consentement.

02:26Nous demandons que quand il y a quelque chose à faire pour les commerçants,

02:31qu'ils viennent au moins, un interlocuteur vient, vient nous voir.

02:35Et quand il viendra nous voir, nous allons discuter, nous pouvons donner.

02:39Nous donnons aussi notre avis.

02:40Mais ce n'est pas décidé, ils décident.

02:42Nous allons construire à Mindoubé, nous allons construire à la zone industrielle.

02:45Est-ce que les commerçants sont pour ?

02:48Les commerçants ne sont pas pour.

02:50Voici les marchés qu'ils ont construits ici.

02:52Et ce marché-là, personne n'est allé là-bas.

02:55Nous voulons le site de l'OPT comme marché.

02:59On enlève les vieilles voitures.

03:01C'est une grande barrière.

03:02C'est tellement grand que ça peut contenir tous les commerçants.

03:06Autant que nous sommes.

03:07Le site de l'OPT, c'est ce que nous voulons.

03:09Au lieu d'aller à Sauvog.

03:11Non, nous ne sommes pas là pour ça.

03:15Qu'on enlève les vieilles voitures à l'OPT.

03:17On en débarrasse tout ça.

03:18Et qu'on nous construit notre marché dans l'OPT dedans.

03:21Il y a un site.

03:22Un site, il est tellement grand qu'il peut bien contenir un marché.

03:24Quoi qu'il en soit, le compte à rebours est désormais lancé

03:27pour ces opérateurs économiques

03:29qui doivent désormais trouver d'autres espaces

03:32pour écouler leurs marchandises.

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