Christian Brincourt : «Il avait toujours l’espoir. Il me disait on va se battre, je veux m’en sortir. Jean-Paul c’était le panache et le courage»

Transcript

00:00Jean-Paul ne se plaignait jamais.

00:02Oui, c'est ça qui est fascinant.

00:03Ça, c'était extraordinaire.

00:04Jamais.

00:05Et Dieu sait si ce n'était pas facile.

00:07Il avait du mal à marcher.

00:09Bien sûr.

00:09Il avait du mal à enfiler son blouson.

00:12Les copains étaient là pour l'aider, bien sûr.

00:15Mais il avait toujours dans l'œil l'espoir.

00:20Je veux me battre.

00:21À Grandville, avec nos kinés, pendant trois mois,

00:25il me disait, on va se battre, on va s'en sortir.

00:28Je veux m'en sortir.

00:30Et lorsque nous passions devant la salle des grands traumatisés de la route,

00:34il y avait des gamins de 18 ans qui, eux, étaient tétraplégiques,

00:39qui étaient allongés d'une façon oblique sur une planche,

00:41à 18 ans, condamnés à ne plus bouger du tout.

00:46Je sens encore la main de Jean-Paul sur mon bras qui me dit,

00:49on ne va quand même pas se plaindre.

00:51Et on reprenait nos soins.

00:54Jean-Paul, ça a été le panache et le courage.

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