Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, était l’invité de BFM Politique de ce dimanche 31 août. Il a été interrogé notamment sur le contre-budget présenté par le Parti socialiste. 

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:0022 milliards d'économies, François Bayrou dit qu'il faut en faire 44 milliards.
00:03Ça vient d'où l'écart majeur ?
00:05Mais c'est que nous, nous ne prélevons pas sur les Français.
00:08Et donc, du coup, on prélève sur les grandes fortunes,
00:11on prélève sur les exonérations de cotisations.
00:15Mais pour vous donner un exemple,
00:17il y a aujourd'hui 91 milliards d'exonérations de cotisations.
00:2191 milliards.
00:23Donc on pourrait dire, effectivement, on reprend tout
00:25si nous étions, en fait, dans une forme de programme
00:29qui serait un programme de la gauche radicale, etc.
00:33On pourrait dire, on reprend tout.
00:35Nous, on dit là-dessus, on reprend 2,9 milliards.
00:38Parce qu'on considère qu'il y a des exonérations de cotisations
00:43qui ont leur utilité et qui permettent de préserver l'emploi.
00:472,9 milliards.
00:49Bon, ben voilà, on n'est pas dans une forme de saturation
00:52de projet, de gauchistes, etc.
00:55Donc, il y a la matière, évidemment, à trouver des compromis.
00:59Et comme nous gouvernerons 149,3,
01:02s'ils ont plus intelligent à proposer, qu'ils proposent.
01:04Mais pour l'instant, on n'a pas vu.
01:06Mais dans votre programme, on voit bien la politique fiscale
01:08que vous voulez appliquer.
01:09On voit en revanche moins bien quelles sont les réformes,
01:12les économies que vous pourriez faire sur le train de vie de l'État,
01:14sur les dépenses sociales. Il n'y en a pas ?
01:16Bien sûr que si.
01:17On a proposé 5 milliards d'économies sur le train de vie de l'État.
01:18Très concrètement ?
01:20Ça veut dire que, par exemple, on sait...
01:22Alors, je prends un exemple qui n'est pas celui qui rapporte le plus,
01:24mais qui est celui, certainement, qui fait le plus parler.
01:27Eh bien, les avantages des anciens premiers ministres...
01:30C'est peanuts, pardon.
01:31C'est ce que je viens de vous dire.
01:33Mais parce que quand on demande aux Françaises et aux Français
01:35en permanence des efforts, il faut demander à tout le monde.
01:38Et qu'il faut, évidemment, éviter d'avoir des symboles.
01:41Je ne suis pas sûr que les Français aient beaucoup apprécié
01:44que vous ayez des présidents de chambres,
01:48que vous ayez des maires,
01:49notamment celui qui est aujourd'hui à Matignon,
01:52qui rénove leur bureau pour 40 000 euros.
01:54Je sais que ça fait parler,
01:55parce que tout le monde m'en a parlé pendant les congés.
01:58Vous, à Matignon, demain, vous renoncez à votre indemnité de Premier ministre ?
02:01Mais je n'ai jamais dit qu'il fallait que les Premiers ministres ne soient plus payés.
02:04Je dis simplement que quand ils ont été Premiers ministres...
02:07Non, mais par exemple, vous dites qu'il faut donner l'exemple.
02:09Quels efforts vous feriez sur le train de vie des élus ?
02:11Mais moi, je suis prêt à reprendre ce que dira le rapport d'Ozière.
02:14S'il y a des avantages qui sont des avantages indus,
02:17eh bien, il faudra effectivement avancer.
02:19La réalité, c'est qu'autrefois, les parlementaires...
02:23C'est-à-dire qu'on parle, par exemple, de l'enveloppe de frais des députés,
02:26des ministres, de la réduire ?
02:28On a du mal à voir ce que vous voulez faire précisément.
02:31Mais pour tout ça, on verra ce que René Dozière dit.
02:34Mais moi, ce que je vous dis...
02:35C'est-à-dire qu'il est chargé de faire un rapport sur François Bayreau.
02:37Il y a beaucoup de légendes qui sont tenues.
02:39La réalité, c'est qu'autrefois, les parlementaires, c'est vrai,
02:42avaient un régime fiscal qui était différent du régime du commun des mortels.
02:47Et donc, nous avions un abattement.
02:48C'est-à-dire qu'il y avait 20% de nos revenus qui n'étaient pas imposables.
02:52Quand nous étions au pouvoir, quand nous avions la majorité,
02:54nous y avons relancé de nous-mêmes.
02:56Et donc, nous avons supprimé cet abattement.
02:58Ensuite, sur les retraites, autrefois, les députés avaient la possibilité de surcotiser.
03:03Et donc, avec 20 années de mandat,
03:05ils avaient l'équivalent de ce que les Français obtiennent au bout de 40 années.
03:10Mais ce n'est pas là où on fait 22 milliards d'économies, ce que vous disiez, Médéric.
03:13Non, ce que je dis, c'est que nous avons déjà renoncé.
03:15Ça n'existe plus.
03:16Aujourd'hui, nous sommes dans le droit commun.
03:18Il n'y a pas d'avantage particulier pour les députés.
03:20Alors maintenant, je vois qu'il existe encore un certain nombre d'effraiements,
03:25notamment pour ceux qui ont été premiers ministres,
03:28qui ont été présidents de la République, qui, etc.
03:29Et donc, c'est vrai qu'au bout de une certaine durée,
03:32et quand ces gens-là n'ont plus d'activité publique,
03:34il n'y a pas de logique à ce qu'ils conservent des avantages, etc.
03:37Donc, par exemple, on pourrait y revenir.
03:40Mais ça n'est pas, encore une fois, Ludwig Vigogne a raison de le rappeler,
03:43ça n'est pas ça qui permet de faire des grandes économies.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations