00:00Vous avez une belle histoire d'amour avec le Québec. On était très heureux de vous accueillir en début de semaine.
00:11Parlez-moi de cette relation que vous avez bâtie au fil du temps avec les gens d'ici.
00:16Eh bien, la première fois, c'était en 1967.
00:21Et la chose qui m'a le plus surpris, c'est cette bienveillance, cette volonté de vous faire sentir au mieux.
00:30Je crois que c'est assez unique.
00:31Vous serez d'ailleurs ici pour un dernier revoir au printemps 2026.
00:36Oui, dernier, inshallah, comme dit l'autre.
00:40En tout cas, simplement parce que j'ai senti la dernière fois que je suis venu, encore une fois, une telle affection qu'il faut être très fort pour s'en passer.
00:52Et pour ne pas tout simplement accepter l'invitation qui est une invitation au bonheur, tout simplement.
01:00Et de savoir que vous allez présenter du nouveau matériel, ça doit être emballant?
01:09Oui, j'arrive encore à me surprendre parce que là, c'est vrai, j'avais commencé l'enregistrement d'un album normal, douze chansons.
01:22Puis j'ai eu un pépin de santé et donc j'ai dû me reposer six mois.
01:28Et qu'est-ce que je fais quand je me repose?
01:29J'écris des chansons.
01:32Donc finalement, l'album simple est devenu un double album.
01:39Quelles sont vos chansons que vous préférez interpréter au public que vous rencontrez?
01:44La chanson préférée de mes parents, et c'est à celle-là que je m'en veux faire, c'est « Tombe la neige ».
01:51Donc je ne pense pas avoir fait un tour de sang depuis que je l'ai écrite sans la chanter.
01:56Et puis, bon, au Québec, mais aussi parce que cette chanson-là est sans doute peu chapoter toute ma vie, c'est ma vie.
02:08Et je remercie en passant Nicole Dubé qui avait eu l'idée de l'associer à la campagne du lait.
02:15Vous savez, on n'est pas ici pour parler de moi, mais ma grande-maman est décédée quand j'étais très jeune, à la fin des années 90.
02:22Et chaque fois que j'entends votre chanson, vous me permettez de la faire revivre un peu.
02:26C'est plein d'histoires comme ça quand on pense à votre musique.
02:29Écoutez, je suis allé voir Richard Kocciante en Belgique il y a quatre ans.
02:36J'étais tout simplement dans la salle en tant que spectateur.
02:40Et quand il a chanté « Marguerite », je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai fondu.
02:46Et il m'a fait comprendre l'impact qu'une chanson pouvait avoir sur l'histoire des gens.
02:52Et moi, j'ai fait partie des gens.
02:53Donc, quand on écrit une chanson, on ne sait pas jusqu'où elle va s'envoler.
02:59Ça ramène une personne à une période précise, à sa jeunesse, à son bonheur peut-être.
03:05On se souhaite du Salvatore Adamo encore pour bien longtemps, de venir vous voir en salle au Québec prochainement.
03:13Et à vous, qu'est-ce que je peux souhaiter?
03:14Plein de choses. D'abord, que je garde suffisamment d'énergie.
03:23C'est vrai que j'ai eu des petits problèmes, mais je touche du bois.
03:26Ça va mieux.
03:27Et puis, encore une fois, que si jamais je dois arrêter, que j'arrête sans amertume.
03:35Et au contraire, avec une immense gratitude pour tout ce que j'ai pu vivre.
03:38C'est automne, c'est très actif côté sport à Québec.