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  • il y a 6 semaines
Après des années compliquées en début de carrière, puis une explosion en 2023, Ugo Blanchet vit désormais son rêve américain à l'US Open ! À 26 ans, le Français vit une quinzaine new-yorkaise de rêve : qualifié, vainqueur de Fábián Marozsán au premier tour, le Français a ensuite frappé un grand coup avec une énorme perf face à la tête de série n°16 Jakub Menšík en cinq sets (6-7(2), 7-6(5), 3-6, 6-4, 7-6(7)). Au courage, Blanchet, 184e mondial, a claqué le plus beau résultat de sa carrière. Il s'est déjà assuré d'empocher un chèque de près de 200 000 euros et se frottera à un autre Tchèque pour une place en huitième, Tomas Machac. L'occasion de revenir sur l'ENTRETIEN Tennis Actu avec Ugo Blanchet en octobre 2023. Le membre de la All In Academy était revenu sur ses doutes, le soutien de sa famille, son déclic et ses rêves.

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Sport
Transcription
00:00Quand j'ai eu 22 ans, je me suis dit que je devais être 900, quelque chose comme ça,
00:09900 mondiales. Je me disais un peu que je n'ai pas trop d'avenir. Si j'ai 22 ans,
00:17je suis 900e joueur mondial. Je sentais que surtout sur l'année complète, il y avait
00:25des moments où je faisais bien les efforts, mais je ne les maintenais pas sur la durée.
00:31J'ai eu un peu ce truc de me dire que si tu veux te donner une chance et arrêter de te mentir
00:39à toi-même, il va falloir vraiment changer, surtout au niveau de la mentalité.
00:46Quand c'est dur, que ce soit en match, en entraînement, faire l'effort et être tout simplement professionnel.
00:55Et puis, ça a mis quand même un peu de temps à se mettre en place. Même si c'était
01:02beaucoup mieux, ce n'était encore pas top. Après, j'ai eu 23 ans, c'est pareil.
01:09Je me suis dit un petit peu la même chose. Il faut vraiment que j'enclenche la vitesse
01:13supérieure. Je trouve que là, ça fait quand même deux ans, même s'il y a des périodes
01:20où c'est un petit peu moins bien. C'est quand même mon niveau d'exigence, que ce soit
01:28l'entraînement ou en tournoi. Il est quand même beaucoup plus proche d'un niveau professionnel,
01:35on va dire. Il y a plein de moments où je me suis un peu posé des questions sans que
01:39ça soit vraiment concret. Après, il y a une fois où vraiment à la fin de la saison,
01:46moi, je considère la fin de la saison, c'est un peu l'année scolaire. Donc, en fin août,
01:52j'étais toujours 900 ou 880, quelque chose comme ça. Et voilà, je suis allé voir mes parents
01:56parce que c'était eux qui finançaient quasiment totalement mes saisons. Donc, je suis allé voir
02:05et je leur ai dit, bon, peut-être que voilà, moi, j'adore le tennis, j'adore m'entraîner,
02:11j'adore être la vie du circuit et tout ça et tout. Mais bon, je vois que je fais plus
02:16d'efforts. Mais mon classement, il stagne un petit peu. Je passe toujours pas le cap.
02:23Donc, je me dis autant que tout le monde garde son argent. Surtout que moi, je sentais
02:30qu'au niveau des entraînements, c'était quand même mieux, mais c'était quand même
02:33encore pas parfait. Donc, je leur ai dit que tout le monde garde son argent et qu'on
02:39l'utilise un peu différemment. Surtout que j'avais mon petit frère aussi. Mes parents,
02:45ils investissaient beaucoup sur moi et un peu moins sur mon frère, forcément, même
02:50aussi. Ils ont essayé de garder au maximum un équilibre. Donc, vis-à-vis de mes parents,
02:57de mon frère, je me sentais un petit peu pas vraiment un petit peu redevable et pas
03:07vraiment fiable de mon côté. Donc voilà, je leur ai dit ce que je te dis là. Et voilà,
03:13eux m'ont dit qu'ils trouvaient que c'était dommage parce que les trois, vraiment,
03:18m'ont dit qu'ils trouvaient quand même qu'il y avait des progrès un petit peu, que
03:21ça soit dans mes résultats ou même dans ce que leur racontaient mes coachs, tout ça
03:26et tout, que dans ma manière de m'entraîner, tout ça et tout. Et eux, ont tous dit que
03:30l'aspect financier, c'était pas vraiment un sujet. Et que si moi, vraiment, je me régalais
03:36toujours à jouer au tennis, eux, ils voyaient vraiment aucune raison d'arrêter. Donc,
03:43ça m'a fait aussi vachement du bien d'entendre ça de leur part. Et voilà, je suis content
03:47d'un peu leur rendre un peu cette confiance aujourd'hui.
03:52Alors, on imagine aussi que la all-in, elle a eu un grand rôle dans ta progression et le
03:59gain de confiance.
03:59Évidemment, ça fait au moins quatre ans, peut-être cinq ans même que je suis à la
04:08all-in. Et donc, moi, avant, je m'entraînais moitié ligue, moitié à la Ligue du Lyonnais,
04:17moitié FCL tennis. C'était une académie aussi à Caluire. Et voilà. Et en fait, ça se passait
04:26plutôt bien avec tous mes coachs. Enfin, ça se passait même très bien avec tous mes
04:30coachs. Voilà. Mais je sentais que j'étais un petit peu arrivé à la fin d'un cycle. Et
04:36du coup, il y a la all-in qui est arrivée à Lyon. Et je me suis dit, ça peut être une
04:41super occasion de un petit peu de me bouger le cul, tout simplement. Et voilà. Et d'entrer
04:50quand je suis arrivé dans mon investissement physique, mental, tout ça, j'étais déjà
04:59beaucoup plus professionnel, même si j'étais encore loin du compte. Et voilà. Et au fur et
05:07à mesure des années, je me suis de plus en plus professionnalisé, on va dire. Et voilà.
05:13Et là, ça fait deux ans que je travaille avec Olivier Coiras. Du coup, entraîneur. Et franchement,
05:20ça fait deux ans que j'ai des bons résultats. Je pars aussi un peu plus accompagné en
05:27tournoi. Alors qu'avant, je faisais vraiment toute ma saison tout seul. Alors que là, ça
05:31fait deux, trois saisons que je fais 15 tournois avec, pour la plupart du temps, Olivier.
05:39Donc ça m'a aussi beaucoup aidé. Moi, souvent, quand on me demandait quel était l'objectif
05:53ultime pour moi au tennis, j'avais pas spécialement d'objectif de classement ou gagner un certain type
06:04de tournoi parce que je me sentais vraiment, entre guillemets, assez loin de tout ça.
06:11Donc c'était difficile pour moi de mettre des mots dessus. Mais vraiment, je dirais, moi,
06:18ce qui me motivait vraiment, c'était de jouer un match sur le Châtrier ou sur l'Anglaine
06:24avec le public en fusion et partager ce moment avec mes proches, avec le public, avec forcément
06:34mon équipe et vraiment vivre des émotions de fou. À Roland, sur un gros cours contre
06:42un bon joueur. À la limite, victoire ou défaite, c'était même pas important, mais c'était
06:48vraiment sentir un peu toute la foule un peu derrière moi. Et voilà. Donc c'était plutôt
06:57ça mon plus gros objectif, entre guillemets.

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