Dans Midi News, sur CNEWS, l'essayiste Naïma M'Faddel s'indigne : «Nous sommes ostracisés si on exprime notre colère», avant de revenir sur l'agression d'une journaliste CNEWS.
00:00C'est pas critiquer le pouvoir pour critiquer le pouvoir, c'est qu'à qui on s'adresse quand on a un pays qui devient de moins en moins sécure.
00:09Vous prenez les métros comme moi, moi je prends le métro, j'ai la certaine ligne, c'est la cour des miracles.
00:15On sait très bien qu'on a changé notre façon de vivre.
00:18Moi je l'ai déjà dit sur votre plateau Sonia, ma fille, c'est simple, quand elle sort à 11h, elle prend un taxi et je lui dis de prendre un taxi.
00:27Parce que c'est ça la réalité, c'est-à-dire qu'on est dans un pays sécure et le pire dans l'histoire.
00:33C'est que quand on est victime, on n'a pas le droit de dire qu'on est victime de sa souffrance.
00:38Quand on a des enfants qui peuvent être agressés ou un proche qui peut être agressé ou même tué, on n'a pas le droit, on est délégitimé.
00:45Donc je ne vous rejoins pas quand vous dites qu'on peut penser cela par rapport à la bien-pensance, c'est-à-dire de se dire vous n'aurez pas ma haine.
00:52Mais de l'autre côté, on peut aussi dire vous, vous aurez ma haine.
00:55On n'a pas le même traitement. On est aujourd'hui ostracisés si on dit, eh bien vous aurez ma haine, eh bien je suis en colère.
01:04Ce qui se passe, ce n'est pas normal dans ce pays-là.
01:06Et quand votre collègue Sonia s'adresse...
01:07Il ne faut pas que Mme Comine soit ostracisée ?
01:09S'adresse... Ah oui, elle a été ostracisée, si, si.
01:12Mais par qui vous ?
01:12Par une partie de la presse.
01:14Par une partie de la presse.
01:15Et par une partie de la presse, par tout le monde, arrêtez.
01:17Et quand Sonia...
01:18On n'a jamais dit tout le monde.
01:19Si, si.
01:20Certains, évidemment, on dit toujours certains à certaines presse, effectivement, on sait très bien que c'est toujours la même.
01:25Moi, j'ai trouvé écœurant le traitement de Patrice-Gerdin, par une certaine presse, de le faire passer...
01:29C'était écœurant. Arrêtez d'accorder tant d'importance à ça.
01:33Mais oui, mais aujourd'hui...
01:34Ça compte un peu quand même.
01:35Mais c'est eux, aujourd'hui, qui influencent le politique aussi.
01:38Parce que quand...
01:39L'hégémonie culturelle...
01:40Oui.
01:42Isabelle Sonia s'adresse au président de la République.
01:44Vous voulez qu'elle s'adresse à qui, en fait ?
01:46Parce que qui mène aujourd'hui les politiques laxistes, les politiques dans le déni depuis 40 ans ?
01:52Parce que moi, je mets dos à dos droite et gauche. Je ne fais pas de différence.
01:55Parce que souvent, la droite, elle a été sous le magistère de la gauche, donc elle avait peur aussi de son ombre.
02:01Donc la réalité est, aujourd'hui, ce n'est plus des faits de société, ce ne sont plus des faits divers.
02:08Des faits de société et qui doivent, effectivement, comme elle l'a dit Isabelle, ils doivent se réveiller aujourd'hui, nos politiques.
02:14Parce qu'encore une fois, quel que soit notre vote, aujourd'hui, ils ont un moyen de réveiller nos politiques, c'est l'élection.
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