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  • il y a 4 mois
Le 19 novembre 2011, en direct sur Paris Première, Dominique Besnehard présente la pièce Paradis sur Terre depuis le théâtre Édouard VII. Johnny Hallyday, qui tient l’un des rôles principaux, fait partie de cette émission événement autour de la création théâtrale. Une plongée dans les coulisses de cette pièce marquante, avec l’icône du rock français dans un registre inattendu.
Transcription
00:00Musique
00:30Bonsoir, bienvenue au Théâtre Edouard VII.
00:54Pour fêter les 25 ans de spectacle en direction Paris 1ère,
00:58il nous fallait un événement hors du commun.
01:01Une soirée historique qui nous laisserait de grands et beaux souvenirs.
01:05Avoir un peu l'impression qu'on souffre des bougies scintillantes,
01:09que l'on va assister à un feu d'artifice.
01:11En vous accueillant ce soir pour la dernière représentation du Paradis sur Terre de Tennessee Williams,
01:17qui aurait eu 100 ans cette année, encore un anniversaire, nous frappons fort.
01:22D'abord parce que nous pénétrons dans le plus beau théâtre de Paris.
01:25Il n'y a pas que moi qui le dis, lieu légendaire ou silistraire,
01:29Sacha Guitry, Sarah Bernard, et qui a la chance d'être dirigée aujourd'hui par Zana et Bernard Murat.
01:35Leur enthousiasme et leur goût de l'harmonie ont su redonner de l'éclat à cette salle mythique.
01:41La programmation est à son image.
01:44Bernard Murat est un éclectique inspiré qui ne veut se sentir prisonnier ni des modes, ni des chapelles.
01:49Un grand homme de théâtre, amoureux des acteurs, qui ne demande qu'à surprendre.
01:56La preuve, en demandant à Johnny Hally de faire ses débuts au théâtre dans une pièce de Tennessee Williams,
02:03il bouscule tous les a priori et les doutes.
02:05Les risques deviennent des audaces réussies.
02:09On savait combien Johnny aimait l'univers de Tennessee Williams,
02:12combien il avait été marqué par les interprétations de Marlon Brando, de Paul Newman, de Richard Burton,
02:20dans des séd'oeuvres adaptées au cinéma dans les années 60.
02:24La preuve, on a tous quelque chose en nous de Tennessee.
02:29Mais pouvait-on imaginer qu'il puisse être aussi présent, convaincant, puissant, touchant même ?
02:37Une fois de plus, il nous épate.
02:38Face à cette présence, Audrey Danette, une femme enfant tenace et fracassée,
02:43bouleversante Barbie qui n'aspire qu'à la tranquillité.
02:47Elle est carrément stupéfiante.
02:49L'hôte, le demi-frère interprété par Julien Cotreau, est attendrissant.
02:54Il émeut sans pathos.
02:56Retrouvons-les maintenant dans le reportage de Corinne Tongchai.
02:59Je vais faire comme la bichille, je ne vais pas penser.
03:10En mai dernier, au moment de cette séance photo pour l'affiche de la pièce,
03:14plus aucun doute n'est possible.
03:16Johnny Hallyday sera bel et bien sur les planches du théâtre Edward VII
03:19pour jouer Chicken dans la pièce de Tennessee Williams, Le Paradis sur Terre.
03:23C'est bien, c'est bien.
03:29Bernard Mourin y pense depuis plus de 20 ans.
03:33Honnêtement, est-ce que vous pensez qu'après tout ce que Johnny Hallyday a réalisé dans sa vie
03:39de cohésion avec le peuple de France, avec ce qu'il représente dans l'histoire de France,
03:46parce que c'est un personnage qui est rentré dans l'histoire de notre pays,
03:49dans la conscience collective,
03:50c'est pour ça qu'on ne le traite pas comme les autres ?
03:53Est-ce que vraiment on pouvait le mettre dans un texte qui ne soit pas
03:56« ouf » comme vous dites ?
03:59Il est évident que chaque fois que Johnny fait quelque chose d'inattendu,
04:02tout le monde l'attend.
04:04Donc je suis convaincu qu'il le savait,
04:06mais ça fait partie du défi, ça fait partie du challenge.
04:09C'est un homme de défi.
04:11J'aime bien celle-là.
04:12J'aime bien son visage.
04:14C'est vachement bien.
04:15C'était dramatique, lui a l'air vraiment méchant.
04:18On voit que vous êtes dans les rôles, les enfants.
04:19Je savais qu'en coulisses, ce serait formidable.
04:23Et j'avais besoin, pour quelqu'un qui arrivait comme ça,
04:26avec l'expérience, oui, du cinéma,
04:30l'expérience, bien sûr, de la scène par le musical.
04:34Et je me disais, mais qu'est-ce que ça va me donner au théâtre ?
04:37Et très vite, j'ai compris.
04:39Très vite, j'ai compris.
04:40Et la précaution que j'avais de dire, bon, il y aura Audrey qui sera là et elle sera comme un tuteur.
04:48Elle l'a été, c'est vrai.
04:50Elle l'a merveilleusement aidée.
04:52Mais très vite, elle comme moi, on a été formidablement surpris parce que, jour après jour, il n'avait plus besoin d'aide.
04:59Je n'avais pas de pression à l'idée de jouer avec Johnny.
05:03Au contraire, j'étais tellement heureuse de participer à ce moment d'histoire,
05:10parce que Johnny qui fait ses premiers pas au théâtre, c'est historique.
05:14Et j'avais tellement envie d'être là pour lui et qu'il sache qu'il pouvait compter sur moi
05:20et que j'étais une partenaire fiable et qu'il ne pourrait rien lui arriver sur scène avec moi
05:25tant qu'on se faisait confiance.
05:29Donc, au contraire, ça m'a donné de la force, beaucoup de force.
05:33Il ne faut jamais compter sans personne.
05:35Après plusieurs semaines de lecture en mars, les comédiens et le metteur en scène se retrouvent au théâtre en août
05:41pour les premières répétitions, les premières sensations aussi.
05:44Johnny a chicken dans la peau.
05:46Je ne suis pas du tout chicken, moi, dans la vie, heureusement d'ailleurs.
05:51Ce sont des personnages qui sont comme ça, en équilibre, un petit peu sur un fil.
05:56Mais ça, c'est...
05:57Quand on connaît un petit peu le travail de Tennessee Williams,
06:01c'est un petit peu tous les personnages de tous ces romans qui sont comme ça.
06:04C'est toujours des personnages un petit peu comme ça, en équilibre, prêts à tomber, mais qui...
06:09Bon, et moi, c'est ce qui m'a plu dans cette histoire.
06:14Oui, c'est vrai qu'il y a des côtés un peu introvertis, le côté un peu introverti.
06:20En revanche, Johnny, il n'a pas cette violence.
06:23C'est-à-dire qu'il a...
06:23C'est un vrai gentil.
06:25C'est quelqu'un de généreux.
06:27Évidemment, la silhouette est assez celle de Johnny.
06:31Mais ne nous trompons pas.
06:33Ce n'est pas ça, Johnny.
06:34Johnny, ce n'est pas l'abruti.
06:35Donc, il est acteur.
06:38Et sauf, encore une fois, un acteur, c'est quelqu'un qui donne un contenu à une forme.
06:45Mais le contenu ne correspond pas forcément à la réalité.
06:48Et la forme ne correspond pas...
06:49Alors là, en l'occurrence, la forme correspond à la réalité du personnage.
06:52Mais le contenu, c'est Johnny qui l'a mis avec sa sensibilité particulière.
06:56Et c'est réussi.
06:56L'étape d'après, ça a été la première répétition plateau.
07:10Alors ça, ça a été juste incroyable.
07:11Parce que, d'un seul coup, ce n'était pas juste Johnny un peu timide en train de lire un texte.
07:16C'est Johnny debout qui projette sa voix.
07:19Et quand il a projeté sa voix pour la première fois, j'ai eu des frissons partout sur le corps.
07:22Parce que je me suis dit, mon Dieu, quelle voix !
07:26Et tout de suite, la bête de scène a pris le pas, quoi.
07:31Sur l'homme un peu timide, voilà.
07:34Et alors là, je me suis dit, oulala, si les gens prennent ce que moi je prends, là, on répète.
07:39Ça va être très, très, très, très fort.
07:42Il sait quoi dire au bon moment, comment le dire.
07:46Et il a ça avant même d'apprendre le texte.
07:49Quand on faisait les lectures, il y avait déjà ça, il y avait cette chose-là.
07:52Et il sait où s'inscrire aussi.
07:54Il sait qu'il ne se la raconte pas en étant acteur de théâtre ou quoi que ce soit.
07:58Il sait Johnny Hallyday qui va être dans la peau de Chicken pour raconter cette histoire-là.
08:05Et il connaît toute l'atmosphère, la nébuleuse qu'il y a autour de son nom.
08:11Ça, c'est pro, ça.
08:12C'était surtout une question de vie et d'enchaînement des répliques.
08:17Moi, je vous ai trouvé super, ce jour.
08:19Entre Audrey Dana et Johnny, un climat d'ultra-confiance s'est installé.
08:23Je ne prends pas assez le temps de...
08:25Je ne vais jamais lui dire ça.
08:27De réagir, tu vois, de réagir...
08:30Elle m'a sauvé deux, trois fois.
08:33Surtout au début, au début.
08:34Quand je cherchais le premier mot d'une tirade que j'avais à faire, ça ne venait pas.
08:40Je me disais, qu'est-ce que je dis maintenant ?
08:43Elle me dit, oui, mais alors c'est une petite blonde.
08:45Elle était là, je lui dis, oui, mais cette petite blonde, alors elle s'appelait Miss Lottie.
08:49C'est vrai qu'elle m'a sauvé deux, trois fois.
08:50Il m'a sauvé la Miss plusieurs fois.
08:52Je lui ai sauvé la Miss plusieurs fois.
08:53Il y a eu un...
08:54Donc très vite, au bout de deux, trois semaines de représentation,
08:57Johnny, il était complètement à l'aise à l'idée de monter sur scène.
09:02Complètement à l'aise.
09:02D'ailleurs, il a explosé, quoi.
09:05Il s'est métamorphosé.
09:06Moi, j'ai assisté à la métamorphose de Johnny sur scène.
09:09J'adore être sur un fil, sur un spectacle,
09:12pas savoir à quoi m'attendre.
09:14Et j'ai vraiment le partenaire qu'il faut en face,
09:16parce que dès lors qu'il a compris qu'il avait toute la liberté du monde pour s'exprimer,
09:20avec un grand E,
09:22il a commencé à improviser, à faire des choses nouvelles, surprenantes,
09:25à casser la mise en scène, même improviser dans le texte,
09:28à se mettre à répéter mes mots alors que ce n'était pas écrit dans le texte.
09:30Et alors là, on est rentré dans une autre sphère,
09:33c'est-à-dire vraiment, ok, ça joue, quoi.
09:36Ça joue, ça swing et on danse ensemble.
09:41Quand on chante, il y a la musique.
09:42Alors, quand on joue, il n'y a que la parole.
09:45Moi, ce n'est pas les trous de mémoire, moi, qui me fait le plus peur,
09:49ou qui m'a fait le plus peur.
09:51C'est d'avoir, c'est de bafouiller sur le début d'un mot, par exemple.
09:56Je crois que c'est ça qui fout la trouille un petit peu, d'ailleurs.
10:00Oui, mais ça va venir, mes enfants, à force de...
10:02Ça s'appelle répété, c'est pour ça.
10:04Le 6 septembre, date de la première, approche à grands pas.
10:08Pourquoi on a le track toujours quand on fait quelque chose ?
10:10C'est parce qu'on a peur de se planter.
10:12On peut se planter, hein.
10:14Vous savez, moi, j'ai fait des disques qui n'ont pas marché,
10:17j'ai fait des spectacles qui ont moins bien marché que d'autres.
10:20Et puis, bon, après, il faut réfléchir à pourquoi.
10:26Et pourquoi, pourquoi ça, ça a moins bien marché ?
10:29Et c'est parce qu'on n'a pas toujours le même goût que le public.
10:34Et quand on se trompe, il faut travailler.
10:37C'est un métier où il faut énormément travailler.
10:39Et il faut travailler, il faut faire plaisir aux gens.
10:41Le plaisir d'un acteur ou d'un chanteur, c'est de faire plaisir aux gens
10:45et c'est que les gens passent une bonne soirée.
10:47On a fait à peu près 10 jours avec deux filages par jour, cette pièce-là.
10:51C'est comme si on avait fait deux samedis, parce que les samedis, on joue deux fois.
10:54deux samedis pendant 10 jours.
10:57Donc, on s'était vus super fatigués.
11:01On s'était vus sortir des choses qui nous surprenaient nous-mêmes,
11:04justement par la fatigue, par le lâcher.
11:07Donc, on savait que même s'il y avait énormément de pression,
11:11le trac, la fatigue de la première allait servir aussi le propos.
11:14Ça m'a bluffé parce que, je vous jure, soit il faut être complètement con pour faire ce métier,
11:20parce que, voilà, c'est tellement dur, quoi.
11:27Soit il faut avoir un courage absolu.
11:29Et je crois qu'il avait ce courage-là, c'est vraiment pas de la connerie,
11:33parce qu'il connaît, il sait ce que c'est d'aller sur une scène.
11:36Seulement, aller sur une scène et jouer avec des comédiens,
11:41un texte dont il n'a pas l'habitude, parce qu'au cinéma, quand on peut reprendre, etc.,
11:45là, c'est une heure et demie, non-stop, allez, il faut y aller.
11:48Vous n'allez pas me faire ce que vous ferez dans quatre jours aujourd'hui ?
11:50Bien sûr.
11:51Et le soir de la première, c'est le moment d'affronter le public,
11:54un public d'amis, de fans, mais de journalistes aussi.
11:57Il est grand pur sang.
11:59Je l'ai trouvé bon.
12:00Je trouvais que, bizarrement,
12:03et ça a été très intelligent de sa part,
12:05puis de la part de Bernard Murat,
12:07toutes ses faiblesses,
12:09tout ce qu'on pourrait appeler
12:11sa maladresse,
12:13sa lourdeur, son âge aussi,
12:15parce qu'il est quand même beaucoup plus vieux que le héros de la pièce,
12:17tout ça, il en a fait une force.
12:19J'ai trouvé ça très, très bien.
12:20Même son, vous savez, cette immobilité,
12:23cette espèce de brutalité,
12:25enfin, c'est vrai, c'est pas un acteur
12:27de séduction.
12:28Eh bien, ça, il l'a très, très bien utilisé,
12:31et je trouve qu'il est vraiment
12:33très étroitement dans l'esprit de Tennessee Williams
12:36et de cette pièce-là.
12:37Vous savez, moi, Johnny, je le connais depuis 40 ans,
12:40il me bluffe toujours,
12:41donc je ne veux pas vous dire qu'il ne m'a pas bluffé.
12:44Ce qui m'a plu,
12:45et ce qui m'a séduit et même ému,
12:47c'est que tout ça vient après une épreuve
12:49douloureuse, une épreuve de santé
12:51il y a maintenant un ou deux ans,
12:53avec toutes sortes d'interrogations
12:55qu'on se posait, même ses amis les plus intimes,
12:57sur sa capacité de rebondir.
13:00Et c'est assez étonnant, oui,
13:02c'est assez stupéfiant.
13:03C'est un survivant, cet homme.
13:05À la fin de la représentation,
13:07je pleurais de joie,
13:10parce que je me suis dit,
13:10putain, on l'a fait,
13:11mais je pleurais de joie pour Johnny, en fait.
13:13Je me suis dit, tous ces gens
13:14qu'on dit, il ne tiendra pas,
13:16il ne le fera pas, il ne dira pas,
13:17il annulera, etc.
13:18Eh bien, voilà, il l'a fait.
13:20Et puis, j'ai pris conscience
13:21du moment historique que je venais de vivre.
13:23Et là, je pleurais, je pleurais,
13:25mais je pleurais de joie, quoi.
13:26Je me suis dit, putain, on l'a fait,
13:27ça y est, il y a eu, voilà,
13:28ça y est, ça y est, on l'a fait,
13:29on a joué cette pièce.
13:31Je n'oublierai jamais ce moment, jamais.
13:33Il m'a impressionné,
13:34parce que j'ai réussi à l'oublier.
13:36C'est-à-dire que j'ai réussi à dire,
13:38tiens, c'était vraiment Chicken,
13:39ce n'est pas Johnny.
13:41Ce qui n'est pas évident, sincèrement,
13:44parce que c'est une telle vedette populaire,
13:47il a un tel charisme.
13:49Mais surtout, j'ai trouvé impressionnant,
13:52il fait peur des moments.
13:53C'est-à-dire qu'il fait peur,
13:54puis il a quand même une telle tendresse.
13:59Il a des déchirures
14:00qui pourraient être celles de Johnny, voilà.
14:01J'ai oublié le chanteur complètement.
14:03Moi, j'ai regardé l'acteur.
14:06Mais moi, j'avais la chance
14:06de tourner avec lui,
14:08donc je n'avais pas...
14:10Mais par contre,
14:11comme c'était ses premiers pas au théâtre,
14:12je voulais voir comment il amenait les choses, etc.
14:17Encore une fois,
14:18en 15 jours,
14:19ça a bougé de façon absolument incroyable.
14:21Il était tendu,
14:22le jour de la première était très très tendu.
14:24Après, 15 jours après,
14:24c'était...
14:25Voilà.
14:25Moi, je ne suis jamais content
14:40de ce que j'ai pu faire,
14:41même au meilleur
14:42de ce que j'ai pu faire.
14:44Je crois qu'on peut toujours faire mieux.
14:45On fait un métier
14:46où on peut toujours faire
14:48tellement mieux, d'ailleurs.
14:49Ah, là, là, mon Dieu.
14:53Oui, je vous le disais,
14:54une première réussie,
14:55ça n'est jamais qu'une suite de catastrophes
14:57évitées de justesse.
15:00Je me dis ça tout le temps.
15:02C'est vraiment ça.
15:03Ça ne se définit pas, l'amitié.
15:06Donc, lorsque arrive un événement pareil,
15:09il est évident, moi, j'y vais
15:10avec le préjugé de l'amour.
15:12Parce que l'amour et l'amitié,
15:12c'est pareil.
15:14Mais j'ai essayé,
15:15face à cette pièce,
15:16face à cet événement,
15:17d'avoir aussi le recul
15:18du journaliste,
15:20du observateur, du Parisien.
15:21Je me suis dit,
15:22mais si tu n'aimais pas Johnny
15:24comme tu l'aimes,
15:25que penserais-tu ?
15:26Eh bien, je penserais
15:27que c'est quand même
15:28assez formidable ce qu'il a fait.
15:30Il aurait perdu son pari
15:31s'il avait été mauvais.
15:32Mais encore une fois,
15:33je me suis dit, bon,
15:33alors s'il a pris un risque,
15:34il a eu raison.
15:35Il fallait quelque chose comme ça
15:36qui soit normalement réaliste.
15:39Vous savez, c'est le mot de Picasso
15:40qui dit, l'art,
15:41ce n'est pas fait pour copier.
15:43C'est fait pour faire penser à.
15:44Johnny, ça fait partie
15:45de ces gens qui ratent rien
15:46et à qui on pardonne tout.
15:48Parce qu'il ne serait pas là
15:50s'il n'avait pas ce talent,
15:52mais aussi cette générosité
15:53et puis ce respect du public.
15:56Parce que c'est un tout.
15:58En fait, Johnny, c'est TTC,
16:00travail, talent, chance.
16:01Est-ce qu'on peut reprendre ?
16:03Non, non, on continue, c'est bien.
16:05Non, non, c'est bien.
16:06Ça, ça va mûrir, ça va se faire.
16:08Ça va, on est...
16:09Ça, vous pouvez la jouer de m'asseoir.
16:10Celle-là, elle est bonne.
16:15Comment tu y vas, toi ?
16:16On va voir, ouais.
16:18On va mettre du fixe aux dents, quoi, quand même.
16:20Je crois que celle-là, si vous voulez.
16:22Qu'est-ce que vous allez retenir
16:23de cette aventure ?
16:25J'ai envie de recommencer.
16:27C'est une de mes questions.
16:29C'est ça, mon paradis,
16:30sortez à moi.
16:42Maintenant, vous allez être transporté
16:44dans les années 60,
16:45dans l'état du Mississippi.
16:48Un cyclone menace.
16:50Accrochez-vous.
16:52Bonne soirée sur Paris 1ère.
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