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  • il y a 4 mois
Canicules marines, prolifération des méduses et tropicalisation de l'océan mais aussi recul du trait de côte et gestion des algues vertes, les espaces littoraux subissent les effets du changement climatique. Quelles en sont les conséquences ? Éclairage ce lundi sur France Inter.

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Transcription
00:00Elle est bonne ? Oui, sans doute, beaucoup trop.
00:03La mer est chaude en Méditerranée, désormais habituée aux canicules marines,
00:08mais aussi sur l'ensemble des côtes françaises.
00:11On n'a pas de mal à entrer dans l'eau cet été.
00:13La plage pour poste d'observation du changement climatique, ce matin dans le Grand Entretien.
00:18On en parle avec nos invités en studio.
00:21Françoise Gayle, bonjour.
00:22Bonjour.
00:23Vous êtes biologiste, océanographe, spécialiste des écosystèmes profonds,
00:28de l'adaptation aux environnements extrêmes.
00:30Merci d'être avec nous.
00:32Et à vos côtés, Ronan Loas, maire de Plumeurs, dans le Morbihan.
00:35Bonjour à vous.
00:36Bonjour.
00:37Merci d'avoir fait le déplacement.
00:38Vous qui êtes en première ligne en tant que maire, recul du trait de côte,
00:42prolifération des algues, afflux touristes aussi.
00:45Peut-être le changement climatique a aussi cette conséquence,
00:48que les touristes remontent du nord au sud.
00:50On va certainement en parler.
00:51Avec vos questions, chers auditeurs, vous nous appelez au 01 45 24 7000.
00:58Et puis, nous sommes en ligne avec le biologiste et photographe Laurent Balesta.
01:03Bonjour, monsieur.
01:05Bonjour.
01:06Vous revenez de cinq semaines de plongée en Corse.
01:09Vous allez nous raconter dans un instant ce que vous avez vu.
01:13Parce que je le disais, si on en a fini avec les températures caniculaires sur Terre,
01:20pas en mer.
01:21On va frôler les 30 degrés sur les eaux de surface cette semaine en Méditerranée.
01:26C'est inédit, ça, Françoise Gail ?
01:28Oui, c'est inédit.
01:30Ça dépend à quelle échelle de temps on se place.
01:33A l'échelle de l'évolution des millions d'années, ça existait déjà.
01:37Mais aujourd'hui, et pour une vie humaine, oui, c'est inédit.
01:40Qu'est-ce qui est inédit ?
01:41C'est l'intensité ?
01:43Frôler les 30 degrés, voire les dépasser ?
01:45C'est la fréquence aussi de ces canicules marines ?
01:48Les deux. Il y a à la fois l'intensité, c'est-à-dire la température qui dépasse ce qu'on a l'habitude de voir.
01:57Et puis il y a aussi la fréquence à laquelle ces canicules existent.
02:02À combien elle est l'eau chez vous, Renan Loas, en ce moment ?
02:05Je pense qu'elle doit être entre 18 et 19 degrés, à peu près.
02:07Donc c'est plus frais, mais ce n'est pas non plus si froid que ça en Bretagne ?
02:10Non, parce que si on regarde un peu l'historique des températures en Bretagne,
02:14Plumeur est sur la côte Morbyanaise, on avait quand même l'habitude d'être un peu plus frais.
02:17Alors c'est confortable pour les habitants, les touristes,
02:20mais c'est malgré tout inquiétant et inquiétant aussi pour l'automne qui va arriver.
02:23Parce que quand on a des étés chauds, on a tendance à le payer avec des tempêtes un peu violentes
02:26sur les débuts de saison hivernale.
02:28Donc j'ai aussi l'inquiétude de revivre une tempête comme la tempête de Ciaran,
02:31qui nous avait durement éprouvé.
02:32Ça représente des défis pour le maire que vous êtes.
02:34Vous le disiez, ça fait le bonheur des baigneurs.
02:36On voit les touristes revenir chez vous pour un peu plus de fraîcheur par rapport au sud.
02:41Oui, on se rend compte qu'on a effectivement de plus en plus de touristes.
02:43On est touristes habituels, effectivement, au-ouest de la France,
02:45mais on a de plus en plus de personnes qui viennent chercher de l'air, le fait de respirer.
02:49Mais on a aussi des nouveaux habitants qui fuient aussi des climats plus chauds.
02:52Alors il n'y a pas que des seigneurs qui vont faire le choix de la côte atlantique.
02:55On a aussi des personnes qui se déplacent vers notre territoire.
02:58Laurent Balesta, vous êtes donc en ligne avec nous.
03:00Vous étiez aux premières loges ces derniers jours
03:02pour observer les conséquences de ces canicules marines.
03:06où vous avez plongé au large de la Corse.
03:09Racontez-nous ce que vous avez observé.
03:13Je n'ai pas plongé pour observer les conséquences du réchauffement des eaux.
03:17J'ai plongé dans le cadre de mes missions habituelles
03:20pour faire des inventaires de biodiversité.
03:23Et là, en l'occurrence, dans le parc naturel marin du Cap Corse et de la Griate.
03:28Et oui, c'est un travail régulier que je mène avec mon équipe
03:32depuis une petite vingtaine d'années.
03:35Et on voit régulièrement des espèces nouvelles arriver,
03:40d'autres se raréfier.
03:42Et cela semble directement lié à la température des eaux.
03:47On voit par exemple, depuis seulement trois ans,
03:51donc c'est vraiment très très récent,
03:52l'arrivée au nord de la Corse du poisson perroquet de Méditerranée,
03:59qui était connu sur les côtes africaines,
04:02que moi j'avais photographié en Tunisie il y a une quinzaine d'années,
04:07mais que j'ai revu ensuite, quelques années plus tard, en Sicile,
04:12et puis que j'ai revu encore un peu plus tard en Sardaigne.
04:15Et maintenant, il est au nord du Cap Corse.
04:16Voilà clairement une espèce méditerranéenne, certes, au départ,
04:21mais qui était à affinité aux chaudes,
04:24et qui, d'année en année, gagne des territoires vers le nord, comme ça.
04:28Alors, effectivement, c'est sympa,
04:31on voit un nouveau poisson arriver,
04:34mais c'est bien quand même la preuve d'un changement.
04:36Que vous avez pu constater.
04:38Vous le voyez, ces températures de la Méditerranée,
04:42très chaudes ces derniers jours,
04:43quand vous plongez, vous vous en rendez compte immédiatement ?
04:47Oui, il y a deux choses dans ce réchauffement des eaux.
04:51Il y a la température qu'on peut mesurer en surface, bien sûr,
04:55qui monte chaque année un peu plus,
04:58avec des années un peu plus, des années un peu moins,
05:00mais la courbe générale augmente.
05:02D'ailleurs, paradoxalement,
05:04moi je ne considère pas vraiment cette année 2025,
05:07en tout cas autour de la Corse,
05:09comme une année avec de l'eau très chaude.
05:10Elle est légèrement plus froide que l'année dernière,
05:16mais déjà plus chaude qu'il y a deux ou trois ans.
05:20Mais globalement, ça monte, ça c'est certain.
05:22Donc il y a cette température en surface,
05:24c'est le premier critère.
05:25Mais un critère très important du point de vue des écosystèmes,
05:28c'est l'épaisseur de la couche d'eau chaude.
05:31Il faut comprendre que l'eau de la Méditerranée,
05:33c'est à passer une certaine profondeur,
05:37l'eau est toute l'année à la même température,
05:41autour de 14 degrés environ.
05:4314 degrés, c'est la température en surface l'hiver,
05:48et évidemment jusqu'aux plus grandes profondeurs.
05:50Et puis quand l'été se met en place,
05:52l'eau chaude commence par la surface,
05:56et cette couche d'eau chaude s'épaissit
05:58au fur et à mesure que les semaines estivales passent.
06:01Et en général, cette eau chaude peut descendre
06:04jusqu'à 20 mètres, jusqu'à 25 mètres, jusqu'à 30 mètres,
06:08et même parfois jusqu'à 40 mètres,
06:10ce qui est exceptionnel, mais ça arrive.
06:12Et il faut savoir combien de temps aussi
06:15va rester cette eau chaude à de telles profondeurs.
06:18On a eu le cas durant l'été 2022,
06:24où cette eau chaude, exceptionnellement chaude,
06:27est surtout restée très longtemps très chaude,
06:29et elle a atteint la profondeur de 40 mètres,
06:32et sur les côtes, par exemple,
06:35du parc national des Calanques à Marseille,
06:37ça a été une hécatombe.
06:38Parce que tout à coup, ces eaux très très chaudes
06:40ont atteint des couches
06:42qui, normalement, sont toute l'année
06:46plongées dans de l'eau froide.
06:48Et là, ça a été l'hécatombe.
06:49Ça a été 99% de mortalité chez les gorgones,
06:52chez les coraux,
06:53qui, normalement, à ces profondeurs-là,
06:54sont tout le temps dans de l'eau très fraîche.
06:56L'hécatombe d'espèce, Laurent Balesta...
06:58Il y a l'épaisseur de surface, mais il y a l'épaisseur.
07:00Oui, vous nous parlez de ces espèces
07:02qui disparaissent, d'autres qui apparaissent.
07:05Que se passe-t-il sous l'eau ?
07:08Laurent Balesta a commencé à nous le raconter,
07:09Françoise Gayle, avec de telles températures.
07:13C'est comme un feu sous-marin.
07:15C'est dévastateur pour la biodiversité.
07:16Oui, on imagine,
07:19avec des termes qui sont comme
07:21un incendie
07:22sous la mer.
07:24Je pense que c'est une façon
07:26de faire comprendre un peu ce qui se passe.
07:28C'est-à-dire que c'est des bulles comme ça.
07:31C'est des zones qui sont
07:32extrêmement
07:34dynamiques aussi,
07:37qui restent plusieurs jours.
07:39On parle de canicule marine
07:40dès que ça dépasse cinq jours.
07:42Et puis, ce qui se passe,
07:43c'est que
07:43dans ces zones-là,
07:46si la température augmente,
07:48il n'y a plus d'oxygène.
07:49L'oxygène va
07:50disparaître.
07:51Les animaux vont avoir
07:52des difficultés à respirer.
07:54Et donc, il va y avoir
07:56petit à petit
07:56des conséquences catastrophiques
08:00pour un certain nombre
08:01d'espèces
08:02et pour d'autres
08:04qui peuvent,
08:04par contre,
08:05venir
08:06en profiter
08:07pour
08:08se nourrir
08:10ou dégrader
08:11un certain nombre
08:11de choses.
08:13Je pense que
08:13ces canicules marines
08:14augmentent depuis
08:15qu'on a identifié
08:17le changement climatique
08:18dans l'océan.
08:20À savoir,
08:21il y en avait
08:22quelques-unes
08:23en Méditerranée,
08:24mais la manière
08:25dont les choses
08:25se passent aujourd'hui,
08:26il y en a de plus en plus.
08:27Pour mieux comprendre
08:28ces phénomènes,
08:29Françoise Gayle,
08:30il faut mieux comprendre
08:31l'océan.
08:32Vous y avez consacré
08:33votre vie,
08:34votre travail de recherche.
08:35Vous êtes co-autrice
08:36du livre
08:37paru en juin
08:38aux éditions Équateur
08:39« Nous venons de l'océan,
08:40nous l'avons oublié ».
08:42Où vous racontez
08:42votre parcours,
08:43votre plongée
08:44dans les entrailles
08:45des abysses ?
08:47On le connaît trop peu,
08:48l'océan,
08:48Françoise Gayle ?
08:50On connaît la surface
08:51de l'océan,
08:52on connaît les bords
08:52de l'océan,
08:53mais on connaît très peu
08:54la profondeur de l'océan.
08:56Vous avez plongé
08:57jusqu'à
08:582600 mètres
09:00de profondeur.
09:02Et quand vous plongez
09:03dans ces zones-là,
09:05c'est quand même
09:06une expérience
09:07physique,
09:08sensitive.
09:10Ce que vous voyez
09:10est assez
09:11inconnu pour vous,
09:14vous ne l'avez jamais
09:14vécu auparavant.
09:15et la découverte
09:17de ces paysages
09:18qui peuvent être lunaires
09:20quelquefois,
09:20parce qu'il ne peut
09:21y avoir personne
09:22et ne voir aucun animal,
09:25puisqu'il y a
09:25assez profondeur-là
09:26que des animaux,
09:28puisqu'il n'y a pas
09:28de lumière du soleil.
09:31Et quelquefois,
09:31vous tombez sur
09:32des organismes
09:35que vous n'avez jamais vus,
09:36qui sont magnifiques.
09:37Vous voyez des oasis de vie
09:39qui sont fantastiques
09:41du point de vue des couleurs.
09:42Et les géologues
09:43qui ont découvert,
09:43par exemple,
09:44les sources isothermales,
09:45ont décrit
09:46ces environnements-là
09:48comme le jardin d'Éden,
09:49ce qui veut tout dire.
09:50Une beauté éblouissante.
09:52Oui, tout à fait.
09:53Vous avez des animaux
09:55qui sont parfois
09:56plus grands que vous,
09:59des moules
10:00ou des palourdes
10:01qui sont aussi
10:01très, très importantes
10:03dans leur taille.
10:05Et puis,
10:05des animaux
10:06que vous n'avez jamais vus.
10:07Donc,
10:08comment pouvoir
10:09rendre compte
10:10de ce genre de choses ?
10:12Eh bien,
10:12ça veut dire
10:12qu'aussi,
10:13dans les abysses,
10:14la vie existe
10:16et elle fleurit.
10:16Et voilà,
10:17c'est aussi pour ça
10:18qu'on se rend compte
10:18qu'il faut protéger
10:19la nature,
10:20en montrer
10:20la beauté.
10:23Laurent Ballesta,
10:24je me retourne vers vous,
10:24vous êtes un photographe,
10:25un reconnu
10:26dans votre métier.
10:27Cette beauté
10:27de la nature,
10:28c'est plus forcément
10:28ce que vous voulez montrer
10:30pour la défendre
10:32aujourd'hui ?
10:33Non, non,
10:34parce que je crois
10:34que la beauté
10:36de la nature
10:37aujourd'hui,
10:38dans cette société
10:39capable de tout
10:40transformer en produit,
10:42la beauté de la nature,
10:43c'est plus une source
10:44de convoitise
10:45que de respect.
10:46Donc,
10:47moi,
10:47dans mon travail,
10:47ça serait un alibi facile
10:49que de dire
10:49que mon métier
10:50consiste à montrer
10:51la beauté du monde
10:52pour sensibiliser.
10:54Non,
10:54ça serait presque démagogue,
10:56je pense.
10:57Moi,
10:57ce que j'essaie
10:58de montrer
10:59avec mes images,
11:00mais aussi
11:00le travail scientifique
11:01de mes équipes,
11:03c'est l'étendue
11:05de notre ignorance.
11:07C'est l'étendue
11:07de cette biodiversité
11:09qui n'a souvent
11:09jamais été illustrée.
11:12Il est commun
11:13de dire
11:13qu'on a décrit
11:15et que l'on connaît
11:16le nom des espèces
11:17d'à peine 10%
11:18des espèces marines.
11:20Mais même
11:20au sein
11:21de ces 10%,
11:22la grande majorité
11:24n'a jamais été illustrée.
11:25On ne sait pas
11:26à quoi elles ressemblent.
11:27Et même
11:27parmi les espèces
11:29les plus connues
11:30et même,
11:30je dirais,
11:30les plus photographiées,
11:31je ne sais pas,
11:32prenons le grand requin blanc,
11:33prenons les baleines à bosse,
11:36le dauphin commun.
11:38Mais pour autant,
11:39qui a été témoin
11:40de leur scène
11:41de prédation ?
11:42Qui a été témoin
11:43de scène de prédation naturelle ?
11:45Avec les requins,
11:45c'est facile
11:46de faire croire
11:46de la prédation.
11:48Mais qui a été témoin
11:49de l'accouplement
11:50de la reproduction
11:51du grand requin blanc ?
11:52Qui a été témoin
11:53de comment naît
11:54un bébé
11:56baleine à bosse ?
11:58Vous voyez,
11:58il y a tellement
11:59de choses
11:59inconnues encore.
12:00Donc moi,
12:01c'est plutôt ça,
12:03montrer
12:04l'étendue
12:05de notre ignorance
12:06avec ces quelques images.
12:08Et j'ai l'impression
12:09que là,
12:10il y a encore
12:10une potentielle source
12:12de respect
12:12quand on
12:13vous met sous les yeux
12:16un petit morceau
12:18de tout ce qui nous dépasse,
12:19de tout ce que l'on ne sait pas.
12:21c'est plutôt comme ça
12:23que je vois les choses.
12:24On a aussi été frappé
12:26par cette image
12:26la semaine dernière,
12:28Laurent Ballestat,
12:29plus à la surface,
12:30plus en surface.
12:31Ces milliers de méduses
12:32qui ont mis
12:33la centrale de Gravelines
12:34à l'arrêt
12:34parce qu'elles ont bouché
12:35le système de refroidissement
12:36de la centrale.
12:38Françoise Gaëlle,
12:38est-ce que c'est lié
12:39au réchauffement climatique ?
12:41Oui, c'est lié
12:41au réchauffement climatique
12:42et ce sont des épisodes
12:44qu'on a déjà connus
12:45dans le passé.
12:47Simplement,
12:48aujourd'hui,
12:49ce genre d'épisodes
12:50se multiplient
12:51et la fréquence
12:53de ces aspects-là
12:54est manifeste.
12:56Ce qui veut dire bien
12:57que le changement climatique,
12:59ça existe.
13:00Est-ce que vous avez
13:00ce genre d'invasion
13:02sur vos côtes
13:03rône-en-loisse
13:04à Pleumeurs,
13:05dans le Morbihan ?
13:06Oui, on a déjà constaté
13:07ce qu'on appelle
13:09des galères portugaises.
13:10Ça peut ressembler
13:11à des méduses
13:12mais ce ne sont pas
13:12réellement des méduses.
13:13J'ai cru comprendre
13:14que c'était effectivement
13:14beaucoup plus...
13:15Très urtiquante en tout cas.
13:17Extrêmement dangereuse
13:18et on a dû fermer
13:18des plages,
13:19on a dû activer
13:20effectivement nos agents
13:22communaux
13:22pour aller nettoyer
13:23ces plages
13:23et prévenir les populations.
13:24Donc, ce qui était rare,
13:26on a maintenant fréquemment
13:27des échouages,
13:28des arrivées
13:29de ces galères portugaises
13:30mais on a eu aussi
13:32des sujets liés
13:33à des espèces méditerranéennes
13:35pour rebondir
13:36sur ce qui vient d'être dit
13:36qu'on n'avait pas l'habitude
13:37de voir en Bretagne
13:38qui ont eu des conséquences
13:39par exemple
13:39sur l'ostériculture,
13:43la conchiculture
13:43mais c'était
13:44des dorades
13:45qui avaient pour certaines
13:46en gros migré
13:47des autres eaux chaudes
13:48dans les Méditerranées
13:48vers la Bretagne
13:49et autres
13:49et on voit maintenant
13:50aussi des espèces tropicales
13:51qui arrivent
13:52sur la côte bretonne.
13:53Donc, on est aussi
13:55avec un changement
13:55de la faune,
13:56de la faune,
13:57flore marine
13:58avec aussi un sujet
14:00de nos herbiers marins
14:00qui sont de plus en plus
14:01en danger.
14:02C'est des déplacements
14:03de population,
14:04Françoise Gaël
14:04ou l'augmentation ?
14:06Est-ce qu'on peut parler
14:06de gélification
14:08des océans ?
14:09Si on parle
14:09des méduses notamment ?
14:10Oui, c'est une façon
14:11de faire comprendre
14:12l'importance quantitative
14:15de ces individus
14:17à la surface de l'eau.
14:19Je pense que
14:19c'est vraiment lié
14:21aussi aux variations
14:23de température.
14:24Le changement climatique,
14:25c'est quelque chose
14:27quand même
14:27qu'il faut maintenant
14:28reconnaître
14:31comme une urgence
14:33dont il faut s'occuper.
14:35Il y a la chaleur,
14:36il y a la pollution plastique
14:36aussi qui jouent
14:37dans le développement
14:38des méduses
14:39qui leur permettent
14:40de se disséminer
14:41à travers des océans
14:42puisqu'on s'accroche
14:44à des petits bouts
14:45de plastique
14:46pour se reproduire.
14:48Oui,
14:49l'océan quand même,
14:50il faut rappeler
14:50que l'océan
14:51c'est ce qui régule
14:52le changement climatique.
14:53Sans l'océan,
14:54on ne pourrait pas vivre
14:54à la surface de la Terre
14:55vu la température
14:57de l'atmosphère
14:57à laquelle
14:58nous serions confrontés.
15:00Donc, c'est quelque chose
15:01qu'il faut protéger
15:02et aussi parce que
15:03le changement climatique
15:04entraîne des incidences
15:07comme celles
15:07que nous venons de voir,
15:10à savoir
15:11des incidences
15:12sur le vivant.
15:13Même si le vivant,
15:15c'est l'océan
15:16qui a donné naissance
15:18à ce vivant.
15:19C'est l'océan
15:19qui a permis
15:20à la Terre
15:21de devenir habitable.
15:23Mais c'est sûr
15:24des échelles de temps
15:25qui sont bien plus grandes
15:26que celles de la vie humaine.
15:28Mais néanmoins,
15:28ne l'oublions pas,
15:29c'est pour ça aussi
15:30qu'il faut le protéger.
15:31C'est notre assurance-vie
15:32aujourd'hui.
15:33Pour un maire comme vous,
15:34Ronan Loas,
15:34c'est de l'adaptation
15:36au quotidien ?
15:38Alors, c'est les deux
15:39à la fois.
15:40Déjà, c'est une politique
15:41de résilience
15:42et comment une commune
15:43comme Plumeur,
15:4317 kilomètres de côte,
15:4419 000 habitants,
15:46on va résister
15:46à des événements climatiques
15:47de plus en plus intenses
15:48et touchants maintenant
15:50qui peuvent arriver
15:50dès le mois d'octobre
15:51jusqu'à fin mai, fin juin
15:52pour parler uniquement
15:53des tempêtes.
15:54Mais aussi le sujet
15:54du recul du trait de côte.
15:56Si on pousse
15:56à l'augmentation
15:57des océans maximales,
15:58et je reste persuadé
15:58que le pire des scénarios,
16:01on est bien au-delà,
16:02ça pourrait concerner
16:03à Plumeur
16:03près de 500 habitations
16:05avec un vrai défaut
16:07de l'État sur ce sujet.
16:08On a un cadre légal
16:08peu défini.
16:08Des habitations menacées,
16:10Ronan Loas.
16:10Exactement, concerné...
16:12Au niveau national,
16:12on parle de plus de 5 000 logements
16:14à horizon 2050.
16:16Exactement,
16:16sauf qu'il n'y a pas eu
16:16de cartographie.
16:17Donc là, on lance
16:18avec le Céréma
16:18à échelle de notre agglomération
16:19une cartographie
16:20parce que ça inquiète
16:21nos populations.
16:22Enfin, l'habitat,
16:23c'est le principal patrimoine
16:24des Français.
16:25C'est-à-dire que vous concernez,
16:26il n'y a pas que
16:26d'émotionnel dans une maison,
16:27il y a aussi du patrimoine,
16:28il y a aussi la capacité
16:29de chacun et chacune
16:30de vivre sur la cause,
16:31sur son territoire
16:31qui est un lieu de travail,
16:33de vie,
16:33et 500 biens
16:35pour mes finances communales.
16:36Je ne vois pas
16:36comment je pourrais les indemniser
16:37si j'avais cette responsabilité.
16:38Et on est complètement abandonné,
16:39on pourrait parler de l'UNOC,
16:40on pourrait parler
16:41des derniers échanges.
16:42On va bientôt rentrer
16:43dans le champ
16:44des négociations
16:45sur le projet de loi de finances.
16:46Alors, je ne vais pas faire
16:46trop de politique là-dessus,
16:48mais je ne voudrais pas
16:48que les communes littorales
16:49qui sont souvent vues
16:50comme des communes
16:50plus favorisées,
16:51plus aidées,
16:52c'est beau,
16:52c'est attractif,
16:53soient complètement abandonnées
16:54sur ces politiques-là.
16:55Vous en appelez d'ailleurs
16:56directement au Premier ministre
16:57François Bayrou
16:58pour qu'il n'y ait pas
16:59un décrochage de l'État
17:00sur ces questions ?
17:01Exactement.
17:01Et remarquons qu'on est
17:02sur l'année des océans,
17:03du littoral.
17:04D'ailleurs, j'ai fait de plumeurs
17:05cette année,
17:05l'année des océans.
17:08On n'a plus de ministère
17:09de plein pouvoir sur la mer.
17:11Alors, on est tous
17:11en train de parler,
17:12mais qui incarne la mer
17:12en ce moment
17:13d'un point de vue politique ?
17:14François Sgeil,
17:14vous vouliez intervenir.
17:16Nous parlons,
17:17alors c'est vrai
17:17que c'est l'année de l'océan
17:18et c'est important.
17:20On a eu l'UNOC 3 à Nice.
17:23Conférence des Nations Unies
17:24à Nice tout à l'heure,
17:26c'était au mois de juin
17:27et vous étiez
17:27une des grandes voix scientifiques
17:28qui a s'y être exprimée.
17:30On peut être fier
17:31de l'avoir eu en France.
17:33C'est la troisième
17:34qu'on a eu.
17:35Donc, ce qui montre bien
17:37que l'océan devient
17:38un sujet politique,
17:40mais pas seulement
17:40au niveau national,
17:41au niveau international,
17:43et en effet,
17:44vous avez tout à fait raison
17:44de le dire,
17:45l'élévation du niveau de la mer
17:47ou le recul du trait de côte
17:48est un des grands problèmes
17:49auxquels on va être confronté
17:51dans l'avenir.
17:52Ça, c'est aussi
17:53un des risques conséquences
17:54du changement climatique.
17:55Et là, on revient d'ailleurs
17:56à la température de la mer,
17:58des océans,
17:59puisque si le niveau
18:00des mers s'élève,
18:01c'est pour deux raisons,
18:02Françoise Gail.
18:03La fonte des glaces,
18:04mais pas seulement.
18:05Oui, c'est en fait
18:05quand vous chauffez l'eau
18:08et donc si la température
18:09de l'océan augmente,
18:11à ce moment-là,
18:11vous avez une dilatation,
18:13l'océan gonfle
18:14et sur les bords,
18:16évidemment,
18:17l'eau monte.
18:18Ça menace les maisons
18:20sur le littoral,
18:21ça oblige les communes
18:22à revoir leur plan
18:24d'urbanisme,
18:25à utiliser de nouveaux outils.
18:27Aussi, qu'est-ce qu'on fait
18:28dans l'avenir ?
18:28On refuse les permis
18:29de construire,
18:30on utilise quels leviers
18:31quand on est maire
18:32comme vous,
18:32Renan Loas ?
18:33Moi, je suis maire depuis 2014.
18:34On a changé de paradigme.
18:36Là où les villes
18:36avaient une croissance,
18:37on va dire,
18:37horizontale,
18:38le lotissement,
18:39il faut le faire accepter
18:40parce que tout le monde
18:40est d'accord sur
18:41ces grands enjeux
18:41environnementaux.
18:42Dans le quotidien,
18:43quand on dit aux gens
18:43on va retravailler la ville
18:44sur elle-même,
18:45retravailler aussi
18:46nos îlots de fraîcheur,
18:48on vient d'inaugurer
18:49une place Florence-Arteau
18:50au Fort Bloqué,
18:52en réadaptant,
18:54en reculant
18:54l'aménagement,
18:55en déplaçant la voiture
18:57un peu plus loin,
18:58en adaptant aussi
18:59les plantations,
19:00en augmentant
19:00près de 3000 mètres carrés
19:01de l'espace vert
19:02pour aussi que le littoral,
19:03ce n'est pas que voir la mer,
19:04c'est de l'estrant,
19:05c'est toute la partie,
19:05la dune bouge,
19:06on est sur des territoires,
19:07donc c'est un investissement
19:08qui est extrêmement lourd,
19:10peu accompagné
19:11dans des moments
19:11où les finances communales
19:12sont extrêmement serrées
19:13parce qu'on a des enjeux,
19:14en ce moment,
19:14on est aux confluences
19:15de tous les enjeux
19:16de nos époques.
19:17Et ce n'est pas des mesures
19:17qui vous rendent populaires ?
19:19Pas toujours,
19:20mais sur le long terme,
19:20si,
19:20parce qu'une fois que vous inaugurez
19:21le machin,
19:22les gens vous disent
19:22en fait,
19:22c'est génial monsieur le maire,
19:23mais quand vous faites
19:24une réunion publique,
19:24vous dites,
19:25bon ben les voitures
19:25qui étaient garées
19:27depuis 40 ans
19:27en front de mer,
19:28vous allez vous les décaler,
19:28alors je pense qu'on est
19:29tous d'accord sur ce plateau,
19:30tout le monde serait d'accord,
19:31mais l'habitant dit,
19:32mais moi je vais me garer,
19:32et donc vous avez
19:33des restissances logiques
19:35aux changements.
19:36Pareil sur le cœur de ville,
19:36quand on va enlever le bitume
19:39pour avoir des zones
19:40plus absorbantes
19:41et éviter que l'eau
19:42du centre-ville
19:43bascule tout de suite
19:43sur le littoral,
19:45c'est travailler
19:45sur des noues paysagères,
19:46adapter tout ça,
19:52apprécier une fois
19:53les travaux terminés
19:55et les investissements
19:56absorbés,
19:57si on parle vraiment
19:58de l'habitat individuel,
19:59si vous refusez
20:00des permis de construire,
20:02si vous exercez
20:03plus fortement
20:03votre droit de préemption ?
20:05Exactement,
20:06parce que qui dit
20:06commune littorale
20:07dit que l'immobilier est cher,
20:08on a eu un effet Covid
20:09et on veut qu'on puisse
20:11continuer à vivre,
20:11habiter,
20:12moi je suis un gamin
20:12de cette commune,
20:12j'ai envie que chaque gamin
20:13de cette commune
20:13puisse naturellement
20:15y habiter,
20:17et c'est un vrai sujet
20:18de participation citoyenne
20:19parce qu'on a une population
20:20qui a de plus en plus
20:21d'attentes
20:21sur les sujets
20:22de plus en plus complexes
20:23et donc on a lancé
20:24des observatoires citoyens
20:25du littoral
20:26avec l'université
20:26de Bretagne Sud,
20:27on a conventionné
20:28pour que la vie
20:29des scientifiques,
20:30moi je ne suis pas
20:30un universitaire,
20:30je ne suis pas un scientifique,
20:31j'ai besoin de la vie
20:32des spécialistes
20:33mais j'ai surtout besoin
20:33que la population
20:34s'imprègne et se dire
20:35que là où on aura
20:36un moment de l'adaptation
20:36de nos littorales,
20:38première réaction
20:38de certaines personnes,
20:39c'est-à-dire
20:39qu'il faut remonter des murs,
20:40il faut remettre
20:40en gros des cailloux,
20:42etc.
20:42Alors qu'on amène
20:44dans l'expérience
20:44à dire que c'est une catastrophe
20:45en termes d'érosion marine,
20:46il vaut mieux travailler
20:47sur des solutions
20:47beaucoup plus douces,
20:48retravailler sur des herbiers marins
20:49pour stocker le sable,
20:50quand on a mis en place
20:51ce qu'on appelle
20:51des algobox,
20:52vous récupérez des algues
20:53gouémonts
20:54que vous avez stockées,
20:56mais les gens disent
20:56mais attendez,
20:57ça va pourrir,
20:58ça va avoir de l'odeur,
20:59etc.
20:59Donc pour le faire comprendre,
21:00en fait on a mis en place
21:01des groupes de citoyens
21:01volontaires
21:02qu'on anime avec des scientifiques,
21:04ma première adjointe
21:04est première adjointe
21:05au développement du RAP,
21:06ce qui est un engagement
21:07fort aussi de ce mandat-là,
21:08parce que si ça reste
21:09l'outil des politiques
21:10et des spécialistes,
21:12je pense qu'on va louper
21:1290% du sujet
21:13et qu'à un moment
21:14on aura des gros freins
21:15au changement
21:15de nos habitudes.
21:16Françoise Gaillard ?
21:18Moi je suis complètement d'accord,
21:19je suis tout à fait d'accord
21:20avec Balesta
21:21sur le fait que
21:22Laurent Balesta,
21:23le photographe
21:24qui est en ligne
21:25toujours avec nous,
21:25le fait que la connaissance,
21:27on ne l'a pas assez
21:28au niveau marin,
21:30mais je suis aussi aujourd'hui
21:32devant la situation
21:34où les scientifiques
21:36ne parlent pas forcément
21:37assez avec les politiques
21:38ou les politiques
21:39n'entendent pas forcément
21:40assez les scientifiques.
21:41Donc ce que vous faites
21:41en Bretagne,
21:42c'est remarquable
21:43et je pense que c'est justement ça
21:44sur ce rapport
21:46science-politique
21:47que nous allons pouvoir
21:48faire quelque chose
21:50au niveau de l'océan.
21:50Le dialogue s'engage
21:51ce matin dans ce studio,
21:53dans votre livre
21:53aussi Françoise Gaillard,
21:55que dire
21:56tout de même un mot
21:57des derniers grands
21:59de négociation internationale.
22:01On évoquait Nice tout à l'heure,
22:02le traité sur la haute mer,
22:04vous vous êtes battu pour,
22:05il faut qu'il soit ratifié
22:06par 60 pays.
22:08Est-ce que ça va se faire
22:09Françoise Gaillard
22:10comme promis
22:11en juin dernier ?
22:13Écoutez,
22:13on est sur une bonne dynamique.
22:16Je pense qu'on peut y arriver.
22:18À Nice,
22:19on en avait 35
22:20et pendant l'été,
22:23je pense qu'on peut arriver
22:24à 60.
22:25pour rebondir
22:27sur ce que vous avez dit aussi,
22:29il y a eu un autre événement
22:31qui a été important à Nice,
22:32c'est le fait
22:33qu'il y a eu la création
22:34d'une coalition
22:35de villes côtières
22:37internationales
22:39qui a été reconnue aussi
22:40comme de pertinence
22:43pour les États-Unis
22:44pour justement
22:45arriver à avoir
22:46une politique
22:47par rapport à l'élévation
22:48du niveau de la mer.
22:49Et je crois
22:50que ce genre
22:51de travaux
22:53qui permettent aussi
22:54de mettre en place
22:56la recherche scientifique
22:58avec la connaissance
23:00des acteurs politiques
23:01nous permettra
23:03de trouver des solutions
23:04que nous n'avons pas
23:05encore trouvées.
23:05Laurent Balesta,
23:06vous êtes d'accord
23:07avec le constat
23:07de Françoise Gaillard ?
23:08Il faut discuter
23:09scientifique,
23:10politique
23:11pour sensibiliser
23:12et avancer
23:13sur cette question.
23:14J'admire l'approche
23:16optimiste
23:16mais j'ai du mal
23:18à la partager.
23:19Pour moi,
23:20le sommet de l'UNOC
23:20pour l'instant
23:21a accouché
23:21d'à peu près rien.
23:23Le traité
23:23de la haute mer,
23:25il faudrait 60 pays
23:26effectivement,
23:26il n'y en avait
23:27que 35 qui étaient d'accord
23:28et c'est jamais
23:30que pour aller
23:30vers un traité.
23:31Est-ce que les gens
23:32savent ce que c'est
23:33un traité ?
23:33Un traité,
23:34c'est juste dire
23:35nous sommes d'accord
23:36pour discuter.
23:37Rien de plus.
23:39Donc on n'en est
23:40même pas à la discussion,
23:41on n'en est même pas
23:42à savoir de quoi
23:42on va discuter.
23:43On en est à savoir
23:44si on va discuter
23:45alors que c'est évident
23:46qu'il faut en discuter.
23:48Donc non,
23:49voilà.
23:49Et puis en dehors de ça,
23:51l'UNOC,
23:52est-ce qu'on a avancé
23:54sur le statut
23:54des aires marines
23:55protégées à l'international
23:56et en France en particulier ?
23:58Pas vraiment.
24:00Un peu.
24:01En tant que Françoise Gaël,
24:02on avance.
24:03Les petits pas
24:04sont importants
24:05Françoise Gaël.
24:06Non mais je comprends
24:07très bien ta position
24:08Laurent,
24:08mais néanmoins,
24:10il faut bien commencer
24:10par quelque chose.
24:11et le paysage
24:13est si vaste
24:14pour l'océan
24:15que ça vaut la peine
24:16aussi de commencer
24:17d'essayer
24:19par toutes les portes.
24:20Il y a urgence.
24:21Merci beaucoup
24:22à tous les trois
24:23d'avoir été ce matin
24:23avec nous.
24:24Ronan Loas,
24:25maire de Plumeurs
24:26dans le Morbihan
24:27d'avoir fait le déplacement.
24:28Laurent Ballesta
24:29en direct,
24:30en ligne
24:31avec nous.
24:33Photographe,
24:33je note votre exposition
24:34Mère et mystère
24:35à voir au musée
24:36de la photographie
24:37à Nice.
24:38C'est jusqu'au 28 septembre.
24:40Et merci à vous
24:41Françoise Gaël.
24:42Je rappelle
24:43votre ouvrage
24:44paru aux éditions
24:44Équateur
24:45en juin dernier.
24:46Ouvrage co-écrit
24:47avec Brune Poirson.
24:48Nous venons de l'océan,
24:49nous l'avons oublié.
24:50Merci à tous les trois.
24:52Merci à tous les trois.
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