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  • il y a 6 semaines
Vainqueur au sommet du Mont Ventoux, lors de la 16e étape, Valentin Paret-Peintre est revenu sur sa performance sur le plateau de Vélo Club. 24h après, le Français commence à réaliser qu'il a réussi une sacrée performance sur la Grande Boucle.

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Transcription
00:00Est-ce que vous, 24 heures après, vous réalisez l'exploit fantastique que vous avez fait hier ?
00:07Oui, bonjour à tous, merci pour l'invitation.
00:10Je commence un petit peu à réaliser, c'est sûr qu'hier soir je ne me rendais vraiment pas compte de ce qui s'était passé.
00:17Ce matin en arrivant au départ, en sortant du bus, en allant à la présentation, avec la ferveur du public,
00:23je commence à vraiment me rendre compte de l'exploit et la portée que ça a eue.
00:30Racontez-nous ce final au sommet du Ventoux, avec Benili notamment à vos côtés.
00:38Qu'est-ce qui se passe dans votre tête ? Comment vous procédez là ?
00:43Déjà au pied du Ventoux, j'ai essayé de les lâcher directement dans la partie la plus raide, dans la forêt,
00:49avant le chalet Rénard, pour ceux qui connaissent.
00:52Et j'ai vu que je n'étais pas capable de faire le break avec Benili, donc arrivé au chalet Rénard,
00:58je me suis dit maintenant que je n'arriverais pas à lâcher, donc autant tout miser sur le sprint.
01:03Et voilà, après j'ai essayé de mettre les émotions de côté, de ne pas trop écouter les écarts avec le groupe Maillot Jaune dans le final.
01:12Je me suis dit que c'est une occasion unique de gagner une étape au Tour de France et en plus au Mont Ventoux.
01:17Donc oui, il faut jouer et si on perd, ce n'est pas grave, mais il faut jouer le coup à fond.
01:24Et pourtant, hier matin, il paraît, Valentin, que vous n'étiez pas trop connecté à cette étape.
01:29Ce n'était pas vraiment le plan d'aller jouer la gagne au Ventoux ?
01:32Non, pas du tout. Je pensais que c'était vraiment une journée pour les favoris, pour Tadej Pogacar.
01:39Et voilà, après je m'étais dit, s'il y a un gros groupe, pourquoi pas essayer d'être à l'avant, on ne sait jamais.
01:44Et c'est ce qui s'est passé, un gros groupe est parti, j'ai réussi à me glisser dedans.
01:49On a fait le jump au dernier moment avec Tiména Rensmann.
01:53Et voilà, mais c'est vrai que même dans le fictif, j'étais vraiment à l'arrière avec mon frère.
01:58On discutait et je lui disais, non, non, aujourd'hui ça ne va pas faire, ce sera le peloton, ce sera les favoris.
02:04Est-ce que ça a été dur de te remobiliser après l'abandon de votre leader Remco ?
02:10Oui, c'est sûr, ça a été difficile pour tout le monde dans l'équipe parce qu'on était venus quand même pour lui.
02:17Donc il a fallu changer de mentalité.
02:21Après on a eu le jour de repos pour un petit peu plus se poser et regarder la suite d'un œil nouveau.
02:28Et voilà, on a fait une petite réunion lors du jour de repos, on a su se remobiliser sur cette semaine.
02:35Et Laurent, vous le disiez hier, une victoire comme celle de Valentin, ça change une vie, ça change une carrière.
02:41Je pense, oui, que ça va changer ta vie.
02:44Déjà, le prénom, parce que nous qui commandons le vélo, Valentin, Aurélien, on ne sait jamais à qui on a affaire.
02:51Maintenant, on saura faire la différence et je pense que tu t'es révélé au grand public.
02:54Je ne sais pas si tu as déjà pris conscience de ça, mais qu'est-ce que tu en penses ?
02:59Oui, non, c'est sûr, c'est ce que j'ai dit à ma copine hier soir par message.
03:05Je pense que ça va changer ma vie, mais je ne m'en rends pas trop compte.
03:10En tout cas, j'espère que le public saura faire la différence entre Aurélien et Valentin
03:15parce que depuis le début du tour, c'est quand même un peu laborieux.
03:19C'est compliqué, oui.
03:19Une dernière question, Alex.
03:21Et puis, un tour a terminé, Valentin, avec de grosses étapes dans les Alpes.
03:24Les Alpes, c'est chez vous.
03:25Là, on arrive en Savoie.
03:26Enfin, vous êtes de Haute-Savoie, mais vous connaissez bien les routes.
03:28En masse, ça.
03:29Oui, c'est sûr, c'est des routes que je connais, que ce soit l'étape 18 ou 19,
03:33c'est des cols que je connais très bien.
03:36Donc, voilà, sur la journée de repos, j'ai un peu regardé les étapes
03:40et j'ai plus coché l'étape de la plane que l'étape d'hier au Mont Ventoux.
03:45Donc, non, je vais repasser à l'attaque, c'est sûr.
03:48Et j'ai aussi envie de rendre l'appareil à Hélène Van Wilder
03:52qui m'a vraiment bien aidé hier dans le final.
03:54Donc, si on peut se retrouver encore tous les deux à l'avance
03:56sur une des deux étapes alpestres, ce serait le top.
03:58Merci, Valentin, et on sait que le vélo, c'est une passion familiale
04:01et toute votre famille était très, très fière de vous.
04:04D'ailleurs, il faut féliciter sa soeur, Maéba, qui est championne de France, c'est ça ?
04:07C'est ça, c'est fou, la famille.
04:09Et qui fêtait son anniversaire hier, en plus.
04:10Qui fêtait son anniversaire hier, c'est ça.
04:12Vos cadeaux, vos cadeaux.
04:14Et le papa qui aimait qu'à nos vélos.
04:16C'est ça, c'est ça, qui était au départ, à l'île.
04:19Qu'est-ce qu'il vous a dit, votre papa, hier ?
04:22Moi, je pense qu'il n'avait pas trop les mots non plus.
04:24Il m'a dit, bravo, bravo, je suis fier de toi, tu m'as fait pleurer, mais voilà.
04:30C'est déjà beaucoup.
04:31Oui, c'est déjà beaucoup, mais je veux dire, vraiment,
04:34il m'a vraiment transmis ses émotions.
04:38Et j'ai eu aussi mes grands-parents qui m'ont dit,
04:41tu nous as fait pleurer devant la télé.
04:44Et ça, c'est quelque chose de vraiment très fort pour moi.
04:48Et c'est presque plus important que la victoire,
04:50quand mes grands-parents me disent, tu nous as fait pleurer,
04:55moi, ça me fait presque pleurer.
04:56Et justement, pourquoi t'as fait du vélo
04:59et pourquoi tu continues comme ça ?
05:02Qu'est-ce qui te fait vibrer quand tu fais du vélo ?
05:05Moi, j'ai commencé le vélo parce qu'on faisait tous du vélo dans la famille.
05:08Mon père faisait des cyclosportifs,
05:10mon frère s'est mis au vélo aussi, ma sœur ensuite.
05:13Donc, je dis souvent que je n'ai pas eu trop le choix.
05:16Je n'ai pas dit, je veux faire du vélo.
05:18Je me suis retrouvé sur un vélo et ça m'a plu.
05:21Et maintenant, je continue pour les émotions que j'ai vécues hier
05:24et qu'on vit toute l'année,
05:28les expériences aussi qu'on vit toute l'année.
05:30Même si on ne gagne pas, il y a toujours des belles expériences.
05:33Et c'est quand même un métier enrichissant.
05:35Valentin, on l'a dit hier, vous êtes un petit gabarit.
05:39Je crois que votre surnom, c'est La Miette.
05:40C'est vrai, ça ?
05:41Oui, je crois que c'est les commentateurs italiens qui m'avaient donné...
05:44La Miette ?
05:45La Miette.
05:45Non, la guêpe, la guêpe, comme sa taille, taille de guêpe.
05:47Non, non, je crois que les commentateurs italiens...
05:49Ah oui, ce n'est pas nous.
05:50Non, non, ce n'est pas nous.
05:52Mais vous posez 51 kg, c'est ça, ou 52 ?
05:55Oui, 52 kg.
05:5652 kg.
05:57C'est-à-dire qu'il y a des avantages, des inconvénients avec ce poids-là ?
06:02Oui, c'est sûr, sur le plan, j'ai beaucoup de mal.
06:06Bon, aujourd'hui, j'ai essayé de donner un coup de main dans le final pour réduire l'écart,
06:10mais ce n'était pas très efficace.
06:12Sur le plan, ça me coûte cher d'être aussi léger.
06:15Quand il y a du vent aussi, des étapes comme le mur de Bretagne,
06:19où ça roulait très vite toute la journée.
06:21j'étais mort avant le mur de Bretagne.
06:24Donc, c'est sûr que si un jour, je veux jouer un classement général,
06:28ça sera compliqué avec mon poids actuel.
06:31Il faut que j'essaie de prendre du poids, même si j'ai déjà essayé et ça n'a pas fonctionné.
06:36Comment on fait pour prendre du poids ?
06:38On fait comme moi, on prend un abonnement à la salle de sport.
06:40Là, regardez, t'es vraiment, je suis baraque.
06:43Non, mais c'est vrai, avec les courses et tout ça, c'est pas évident, j'imagine.
06:46Non, c'est sûr, j'ai essayé avec de la protéine, de la musculation,
06:51des choses comme ça, mais mon corps ne veut pas.
06:54Ça ne fonctionne pas.
06:55Essayez les croissants, les chocolatines, tout ça, c'est pas mal aussi.
06:58J'essaye aussi à la coupure, mais ça ne marche pas non plus.
07:01Un kilo au maximum, et puis après, au bout de deux semaines d'entraînement,
07:05c'est déjà parti alors.
07:06Et comment tu te sens dans cette formation ?
07:09Parce que tu as changé d'équipe à l'intersaison,
07:11on a l'impression que tu t'y plais.
07:13Non, c'est sûr, c'est une très bonne ambiance.
07:16C'est une équipe étrangère, mais bon, on arrive quand même à parler français.
07:20quelques fois, donc je pense que c'est un peu plus facile
07:23pour démarrer une expérience à l'étranger.
07:26Et voilà, dès le début d'année, je me suis tout de suite senti
07:29très bien, très bien intégré.
07:30Tout le monde est bienveillant, donc je suis content.
07:33Il y a aussi une culture avec les coureurs français dans cette équipe.
07:38Donc voilà, on l'a fait perdurer, et je me sens vraiment très bien là-bas.
07:42Et bien Valentin, on va vous souhaiter le meilleur
07:45pour ces deux étapes alpines dans votre région qui arrivent.
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