- il y a 5 mois
Catégorie
😹
AmusantTranscription
00:00Ce qu'on ne nous a pas bien expliqué, c'est que les pays arabes disent ceci.
00:06Si vous ne prenez pas les gens de l'autre village pour nous amener 300 esclaves par an, par exemple,
00:14350, excusez-moi, par an, on va vous tuer.
00:19Je préfère mourir comme...
00:21Attends, attends, j'arrive.
00:23On vous dit, on va vous tuer.
00:25Et la notion de la vie est quelque chose d'assez important pour nous.
00:29Ça, c'est une première chose.
00:31Deuxième chose, je pense qu'il ne faut pas confondre un Africain et un Africain qui est un traître.
00:39Vous voyez ?
00:41Tout à l'heure, je pense qu'il a un peu abordé, je ne sais pas s'il a accusé ce terme-là, mais il a quand même un peu abordé.
00:45Par exemple, on prend un dictateur qui n'a fait que tuer sa population.
00:51Bien sûr, lui, il est sous pression parce qu'on va le tuer aussi.
00:54Oui, on a tué des Lumumba, etc.
00:56Mais il est comme vous avez dit, je préfère mourir.
00:57Lumumba a préféré mourir.
00:59D'accord ?
00:59Mais il y en a d'autres, ils n'ont pas pu préférer mourir.
01:02Ils n'ont pas pu.
01:03Ils n'ont pas pu accepter qu'on va tuer mes enfants si je ne veux pas mettre en esclavage mes ennemis,
01:09des gens avec qui on se dispute déjà depuis des années.
01:11D'accord ?
01:12Donc, c'est-à-dire que c'est déjà des gens qui sont ennemis.
01:17Le village A et le village B sont déjà ennemis entre eux.
01:20D'accord ? On lui dit, si tu ne me donnes pas 300 ou 350 personnes du village A, du village B, je vais tuer tes enfants et je vais te tuer aussi.
01:29On ne t'a pas dit d'aller tuer le village B. On t'a dit, amène-les en esclavage.
01:35Non seulement je vais te donner de l'argent, mais en plus, le plus important pour toi, je vais laisser tes enfants vivre.
01:39Donc, ce que je veux dire, pour ne pas être trop longue, c'est qu'on ne peut pas ne pas considérer les forces de pression, les forces centriques qu'il y a sur nous.
01:53On ne peut pas toujours dire seulement, l'Africain n'a qu'à faire ceci, l'Africain n'a qu'à faire cela.
01:57Eh bien, le Mumba n'avait qu'à vivre alors, si c'est ça.
02:00Il n'y a pas d'alliance.
02:02Vous me suivez, madame ? Restez avec moi.
02:05On l'a tué.
02:06D'accord ?
02:07Ce n'est pas lui qui s'est suicidé.
02:08On l'a tué.
02:09On l'a découpé en morceaux.
02:11Désolé les enfants.
02:12Et on l'a mis dans un fuit d'acide pour qu'ils disparaissent.
02:15D'accord ?
02:16Ce n'est pas lui qui a demandé ça.
02:18Pardon ?
02:19Il n'était pas seul.
02:20Bien sûr.
02:21Il n'était pas seul, bien sûr.
02:22Donc, tout ce que je veux dire par là, c'est que nous ne pouvons pas dire que nous prenons nos responsabilités sans nous défendre.
02:33Parce que quand tu prends tes responsabilités, il y a des gens en face qui veulent te tuer.
02:37D'accord ?
02:37Et pendant l'esclavage, c'est ce qui s'est passé.
02:40Nous n'avons pas été en mesure de prendre nos responsabilités.
02:43Je terminerai en disant, voyez la période de l'esclavage et la période de la colonisation comme une guerre que nous avons perdue.
02:49Moi, je préfère voir ça comme une bataille parce que pour moi, nous n'avons pas encore perdu.
02:54Mais voyez ça comme ça.
02:55Et quand vous êtes dans une guerre, vous défendez les vôtres.
02:58Vous attaquez.
02:59Donc, c'est la débandade, madame.
03:01C'est la débandade.
03:02Et je termine aussi, c'est difficile de terminer, mais je termine aussi en disant, il y a beaucoup de souverains et de personnalités africaines de l'époque qui ont écrit des lettres, qui ont combattu, qui se sont défendues.
03:14On s'est défendu, bec et ongle, madame, contre l'esclavage.
03:17Et les femmes aussi, parfois, étaient devant.
03:20On a dit, on ne veut pas de l'esclavage dans la terre africaine.
03:24Mais ce n'est pas toujours possible.
03:26Quand vous savez que dans votre propre famille, votre propre femme peut vous trahir et vendre le terrain de la maison parce que papa est mort,
03:33alors imaginez sur toute une nation.
03:35Est-ce qu'un blanc peut être panafricaniste ou pas ?
03:38Croyez-le ou non, certaines personnes vont dire oui, certaines personnes vont dire non.
03:42Et ces personnes-là, dans le débat africain lui-même.
03:45Ok ? Il faut déjà réfléchir à ça.
03:48Je suivais un débat entre deux panafricanistes et ils étaient butés sur cette question.
03:54Ils n'ont pas réussi à s'entendre à la fin du débat.
03:56Donc, voilà.
03:58Il y a d'autres personnes qui vont dire,
04:00ah, vos histoires de LGBT, tous les lettres de l'alphabet, là, moi, je ne le sens pas.
04:06Chez nous, il n'y a pas d'homosexuel.
04:09Chez nous, chez nous, chez nous.
04:10Donc, si tu es homosexuel, tu ne peux pas être panafricain.
04:16Pourquoi ? Parce que c'est quelque chose qui est importé par l'Europe et ça n'existe pas chez nous.
04:21Or, être panafricain, c'est être de chez nous.
04:25Ok ?
04:25Je sais que je vais énerver certaines personnes, mais c'est une question que je lance en l'air.
04:29Donc, moi, là, je n'ai pas donné de réponse, je n'ai pas donné mon avis, rien du tout.
04:32Je dis juste que, quand on parle de ce débat-là, il y en a qui se positionnent et d'autres disent oui, d'autres disent non.
04:39Ok.
04:41Toi, tu es noire de peau, tu t'es convertie à l'islam ?
04:44Ah non, tu n'es plus panafricaine, c'est fini.
04:47Tu t'es convertie, donc tu n'es plus.
04:49Pourquoi ? Parce que nous, ce n'est pas vraiment nous, ça c'est au Maghreb, ça ce n'est pas vraiment nous.
04:54Donc, on crée encore un côté du moule.
04:58Bon.
05:01Donc, toi tu es quoi ? Tu es féministe.
05:05Nini.
05:05Afro-fémi...
05:06Ah !
05:07T'y qu'à bloquer, moi, n'adresse ces choses-là, je traduis en même temps.
05:12Le féminisme a été inventé, inventé en tout cas le terme, dans les années 1800 en France.
05:19C'est un concept européen.
05:20Si toi, tu deviens féministe, donc tu n'es plus dans les valeurs africaines.
05:25Je n'ai pas encore donné mon avis.
05:26Je suis seulement en train de jeter en l'air.
05:28Je pourrais continuer comme ça.
05:30Par exemple, les assimilationnistes.
05:32Ceux qui vont dire, oui, non, il faut vraiment être...
05:36Il faut s'adapter dans la société où on est venu et tout.
05:39Donc, on a eu des parents, oh Dieu merci, ça a changé,
05:42mais on a eu des parents dans les années 90 qui ne voulaient même pas nous apprendre les langues africaines.
05:46On a appris certaines langues à la dure, dans les églises.
05:51Tu allais chanter à l'église, tu aimes Jésus, non, mais je veux apprendre le lingala, donc je chante.
05:55Donc, il y a des choses qui sont aussi liées à ça.
05:58Donc, il y en a qui veulent fortement s'assimiler et d'autres moins.
06:02Moi, je me souviens d'entretien d'en gros,
06:04quand j'allais avec mon bel afro et ma belle peau ébène,
06:08j'arrivais là-bas et on me disait
06:10« Les clients ne sont pas prêts pour ce genre de poivure. »
06:14Donc, il y en a qui ont pris le parti de se lisser les cheveux.
06:19Il y en a qui ont pris le parti de s'éclaircir la peau.
06:22Bon.
06:25Là, je vais donner un petit peu mon avis,
06:27c'est que personnellement, je vais mal les juger.
06:29Surtout s'il a compris, la personne a déjà compris,
06:32mais continue à le faire, ça va me faire mal quelque part.
06:34« Pourquoi je t'éclaircis la peau ? »
06:35Ça va me faire mal.
06:36Mais il y en a d'autres qui vont dire
06:37« Ah, mais moi, il me faut un boulot.
06:39Ma gamine, il faut qu'elle mange. »
06:41Donc, si j'ai passé six ans avec ma touffe à froid
06:43à chercher du boulot, j'ai pas trouvé,
06:45j'ai défrisé mes cheveux, j'ai trouvé du boulot.
06:47Désolée, moi, je veux que je fasse manger ma gamine.
06:49Je laisse ça en l'air.
06:52Bon.
06:54Ceux qui tapent sur la religion musulmane
06:57oublient que lui-même qui est en train de dire
06:59« Oui, tu n'es pas vraiment...
07:01Tu ne peux pas être panafricaniste
07:02parce que tu as l'islam derrière et tout. »
07:04Lui-même a une croix autour du cou, hein.
07:07On a mené, toi, on a...
07:08Bon.
07:11Merci de la traduction.
07:12C'est cet instant-là.
07:14Donc, comment faire unité ?
07:18Et là, je n'ai cité que des choses.
07:19Je vous ai dit, je pars...
07:20Voilà.
07:21Petites choses.
07:22Hein, des petites choses.
07:24C'est pas encore de la grande politique.
07:25Comment faire unité ?
07:29Comment être panafricaniste tous ensemble ?
07:32Peut-être avec un S.
07:35Quel moule pour être panafricain ?
07:37Qui a le droit de l'être ?
07:39Est-ce que quelqu'un peut désigner que tu es panafricaniste ou pas ?
07:42C'est une autodésignation.
07:44Donc, il y a tout ça.
07:45Il y a l'histoire du panafricanisme.
07:46Il y a la définition qu'on peut en faire.
07:48Et puis après, il y a des personnes qui vont se considérer comme des gatekeepers.
07:55Gatekeepers, comment on traduit ça ?
07:56Voilà, c'est pas nos langues.
07:59Donc, gardiens.
08:00Et qui vont dire, vous pouvez entrer, vous ne pouvez pas entrer.
08:03Donc, c'est comme si ici, c'était par exemple la chambre du panafricanisme.
08:08Et qu'on va demander au jeune homme de se mettre là.
08:11C'est lui, le gardien.
08:12Et il va dire, toi, tu importes un voile, tu ne rentres pas dans le panafricanisme.
08:16Toi, tu es LGBT, tu ne rentres pas.
08:18Toi, tu es féministe, tu ne rentres pas.
08:21Je ne suis pas encore en train de vous donner mon avis.
08:24Je dis seulement que nous avons certains débats.
08:28Il y a quelques années, j'avais organisé un débat au Beaux-Arts.
08:34Qu'est-ce que je n'avais pas fait ?
08:36Et je parlais du dialogue entre l'Afrique du Nord et l'Afrique, on va dire, un peu plus du Sud.
08:45J'ai reçu des menaces de mort.
08:46Bon, ce n'était pas les premières, j'ai plutôt l'habitude.
08:50Mais quand même, là, ça m'avait choqué parce que je dis, mais c'est des menaces de mort qui viennent d'autres Africains.
08:54D'habitude, c'est les Blancs qui m'envoient des menaces de mort.
08:56On va rentrer dans ton pays, on va t'enterrer dans ton jardin, des choses comme ça.
08:59Mais là, ça venait d'autres Africains qui me disaient, tu ne parles pas de ça parce que sinon, attention, on sait où tu habites.
09:08Et donc, mon propos, c'était quoi ?
09:11Avant la colonisation, nous avons eu combien de temps d'esclavage de la part des Arabes ?
09:20À votre avis, combien de temps ?
09:21Tu n'as pas le droit de répondre.
09:24Il y a des experts ici.
09:26À votre avis, combien de temps on a eu ?
09:28Entre 1300 et 1400 ans d'esclavage, donc c'est entre 13 et 14 siècles.
09:41C'est beaucoup, hein ?
09:44C'est beaucoup, hein ?
09:45Combien d'ancêtres sont passés, là ?
09:47Donc, imaginez que nous, on est en train d'essayer.
09:50Donc, après, il y a eu la colonisation, on peut compter encore quelques siècles, etc.
09:53Bon, la néocolonisation, bref, on va bientôt un jour arriver à 20 siècles de domination diverse et variée.
10:01Comment est-ce que, lorsqu'on veut maintenant enseigner à nos enfants notre culture première,
10:05on va se souvenir de ce qui existait il y a 20 siècles ?
10:09Il y a des moyens, il y a des tactiques, mais ce n'est pas facile, OK ?
10:13Donc, ça veut dire qu'il y a un préjudice qui nous a été porté, aussi, avant la colonisation,
10:20avant l'esclavage des Blancs, pour le dire comme ça.
10:23Il y a l'esclavage dit arabo-musulman.
10:27J'insiste sur le dit arabo-musulman, parce que quand on parle de l'esclavage qui a été fait par les Occidentaux,
10:33on n'assiste pas sur le fait que c'était des chrétiens, hein ?
10:35Mais quand on parle des Arabes, on insiste sur le fait qu'ils étaient musulmans, bon, entre parenthèses.
10:41Donc, moi, je disais, bon, c'est difficile de faire unité s'il y a certains sujets qu'on ne traite pas ensemble.
10:49Moi, je suis d'une région, d'ailleurs, là, mes prénoms, c'est Fatouma.
10:56Ce n'est certainement pas pour rien qu'on m'a appelée Fatouma.
10:58Vous savez que c'est la fille de quelqu'un ? C'est la fille de qui ?
11:01La fille du prophète.
11:03Donc, si ma mère ou mes tantes, etc., ont eu une influence culturelle suffisante pour m'appeler Fatouma,
11:11c'est que ça ne vient pas de départ, ça vient de cette histoire.
11:13Et donc, on se plaint d'avoir été imposé des langues, on nous a imposé des religions, on nous a imposé beaucoup de choses.
11:22Et donc, si nous ne pouvons pas régler ça entre nous, parce que je pense que ce n'est pas le genre de débat que nous devons avoir avec Ola Magna,
11:30c'est-à-dire avec tout le monde, nous devons régler certains problèmes entre nous pour aller plus loin.
11:35Aujourd'hui, on tue des personnes homosexuelles au Cameroun, par exemple.
11:40Alors, je ne vais pas vous dire que moi, je suis pour ou contre.
11:43Alors, ce n'est pas pertinent, franchement, ce n'est pas pertinent comme débat, mais je ne suis pas d'accord qu'on tue des gens.
11:53Point.
11:54Donc, comment on règle ça ?
11:55Et la personne qu'on va tuer, peut-être que c'est une tête, hein, quand tu lui parles de politique pan-africanisme,
12:01il va te sortir des solutions, il va te proposer, donc peut-être que politiquement, c'est quelqu'un,
12:05peut-être que c'est un lumumba, en fait, politiquement, mais il touche avec des hommes, on fait comment ?
12:10Ah, oui, madame, vous avez peut-être raison, mais tout le monde ne s'en fout pas.
12:14Donc, encore une fois, je ne suis vraiment pas en train de donner mon avis.
12:17Donc, il y a quelqu'un qui s'est rendu très vocable sur le pan-africanisme, il s'appelle Hamza Boukari,
12:26et qui se revendique, il a sorti d'ailleurs un livre qui s'appelle Africa Unité,
12:33et il se revendique d'un pan-africanisme de gauche,
12:36pas uniquement au sens de gauche-droite politique qu'on connaît aujourd'hui,
12:41mais il dit, quand il y a eu la cérémonie dont tu parlais au Bois Caïman,
12:47les insurgés, les révolutionnaires, quand ils se sont réunis après,
12:51ils ont voulu être le refuge pour tous les déshérités,
12:56pour tous ceux à qui on a fait du mal.
12:58Noir.
12:59Donc, il voulait accueillir tous les Africains à qui on a fait du mal.
13:06Et ils ne demandaient pas, ils ne détaillaient pas, ils accueillaient tout le monde.
13:09Et donc, lui, pour lui, c'est ce pan-africanisme-là qu'il qualifie comme étant de gauche,
13:15c'est ce à quoi nous devons le plus tendre pour être plus forts.
13:19Ok ?
13:20Mais je conçois que ce n'est pas du tout facile.
13:32Ça va ?
13:33Oui.
13:33Avec toutes ces questions en l'air ?
13:35Vous êtes bien là ?
13:37Oui.
13:37Ça va, hein ?
13:38Vous n'avez pas fait mal, hein ?
13:39Quelle réponse ?
13:40Lui, il sort du pan-africanisme, il m'a énervée.
13:43Non, je rigole.
13:44Alors, donc, ce que je voulais vous dire tout simplement ici, avant, je ne sais pas
13:50si j'ai encore le temps, mais de faire rapidement la suite.
13:53Oui.
13:53Donc, ce que je voulais vous dire ici, mon premier point, c'est la question, ce que je vais
13:57appeler le moule pan-africain.
14:00Donc, nous sommes en train de créer des moules pan-africains dans nos têtes.
14:05Et quand nous créons ces moules-là, nous excluons des personnes dont nous avons certainement
14:10besoin dans la lutte.
14:11Moi, cette dame qui me dit, je ne peux pas être nappie, donc si je ne peux pas avoir
14:16les cheveux frisés, parce que ça m'empêche d'avoir un boulot rapidement, et un boulot
14:21qui me paye suffisamment pour m'occuper de mes enfants, en tant que pan-africaine,
14:27je dois m'asseoir avec d'autres pour trouver une solution à ça.
14:30Et certainement qu'il y en a, hein, je ne dis pas que, voilà.
14:33Mais je dois réfléchir avec ou sans elle pour trouver une solution à ça.
14:36Je ne dois pas lui dire, je ne dois pas la culpabiliser et la terminer.
14:40Qu'est-ce que tu fais ? Ce n'est pas bien.
14:41Tu vas attraper le cancer.
14:43Pourquoi tu vas la maudire comme ça ?
14:45Trouve une solution.
14:46Propose.
14:47Donc, c'est plutôt ça.
14:49Cassons les moules de ce que nous considérons comme être le pan-africanisme carré.
14:55Cassons ça et refaisons-le ensemble pour essayer de ne pas exclure des personnes qui
15:00nous seraient très utiles, ne fusent qu'en termes de réflexion, car ils nous posent des problèmes.
15:06Je ne vous raconte pas le débat que j'ai eu il y a quelques jours avec des tantines
15:09sur LGBTQA+.
15:12Elles n'arrivaient même pas à le dire, donc ça a pris bien du temps.
15:16Donc, sur la question de, est-ce qu'ils sont vraiment encore africains ?
15:20Est-ce qu'ils sont encore africains ?
15:21Elles se posaient cette question-là.
15:23Bon.
15:23Deuxième point, je vais passer du coq à l'âne, ou de la chèvre au bonjour, comme
15:29vous le voulez, et je vais parler de l'apport des femmes dans le pan-africanisme.
15:36Il est très difficile avec l'histoire que les femmes ont, l'histoire de discrimination
15:42que les femmes ont vécue, il est très difficile de se souvenir ou de mettre en avant les apports
15:50qu'elles ont eus. Parfois, on ne les raconte même pas dans l'histoire.
15:54Et l'auteur que je citais tout à l'heure, que j'apprécie beaucoup, c'est pas ça, il
16:00a écrit tout un livre sur le pan-africanisme, mais en fait, il a oublié les femmes.
16:04Il a cité les grands noms masculins.
16:06Et donc, forcément, puisque les femmes sont aussi des grands électrices, premier réflexe,
16:11tonton, c'est comment ? Nous, on n'est pas là ?
16:14Oh, j'ai oublié les femmes.
16:16Donc, vous pouvez aller sur YouTube et vous allez voir comment ils essaient de se racheter.
16:19Il fait plein de vidéos gratuites où il parle de l'apport des femmes dans le pan-africanisme.
16:24Bon, on aura au moins eu ça.
16:26Si vous avez l'occasion, réclamez lui un livre aussi sur l'apport des femmes dans
16:29le pan-africanisme.
16:31Mais l'idée, c'est vraiment de dire qu'on se plaint souvent que les femmes sont oubliées,
16:37les femmes sont oubliées, c'est vrai.
16:38Mais on a un souci, c'est que les femmes, pour le moment, jusque-là, ont moins écrit,
16:43surtout à l'époque.
16:43Je vous parle des années 1600, 1700, 1800, les femmes écrivaient beaucoup moins.
16:49Elles ont eu d'autres problèmes, vous me direz.
16:51Du coup, sans vouloir animaliser les femmes, je dirais, tant que les panthères noires
16:58n'auront pas leurs propres historiennes, les histoires de chasse, vous l'offriront
17:01toujours les chasseurs.
17:04Et donc, ce n'est pas moi qui l'ai créé, vous connaissez le dicton.
17:08Et donc, moi, je vais rapidement vous citer à chaque fois quelques personnes qui ont lourdement
17:16contribué au pan-africanisme.
17:18Donc, la liste était tellement longue que j'allais même arriver en retard.
17:22Il y avait trop.
17:23Donc, j'ai arrêté à un moment donné.
17:25Sur le plan financier, on a parlé justement tout à l'heure du frère Marcus Garvey, qui
17:30lui est l'un des pontes du pan-africanisme.
17:33Mais Marcus, l'un de ses livres les plus connus, ce n'est pas lui qui a écrit, c'est
17:37Madame.
17:39C'est sa femme qui l'a écrit.
17:41Un miguel.
17:42Un miguel, exactement.
17:43Donc, il y a cet apport-là qui est déjà un apport intellectuel au pan-africanisme, je
17:52dirais même plus idéologique au pan-africanisme.
17:54Les sœurs Nardale.
17:56Bon, il y en a qui savent que cette histoire de négritude vient en fait, c'est une des sous-branches
18:05du pan-africanisme d'une manière ou d'une autre, même si c'est une branche, ce n'est pas
18:10ma préférée, franchement, je vais vous le dire.
18:12Mais, qui a pensé ça ? Ce sont les sœurs Nardale.
18:16Et nous n'aurions pas pu nous libérer si nous n'avions pas ce concept d'Ubuntu que
18:20nous appelons aujourd'hui pan-africanisme.
18:22Donc, l'un des acquis très importants, c'est que nous sommes vivants et que nous sommes
18:27debout.
18:28Nous, les Africains noirs, qu'on a voulu complètement annihiler.