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L’incroyable histoire vraie de héros ordinaires qui ont bravé le chaos et les flammes, traversant la Manche à bord de petits bateaux pour sauver des milliers d’hommes à Dunkerque.
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Genre : Film Complet 2025, Nouveauté, Film en Français 2025, Cinéma
© 2025 - Tous droits réservés
#Documentaires #FilmComplet
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Court métrageTranscription
00:00Au printemps 1940, la Grande-Bretagne est proche de la catastrophe militaire.
00:13Piégée sur les plages de Dunkirk, le corps expéditionnaire britannique affronte une situation impossible avec l'arrivée massive des forces d'attaque hitlériennes.
00:23On a vécu l'enfer. Les tripes, le sang, les cordes déchiquetées par les bombes et les mitrailleurs qui abattaient des centaines d'hommes. C'était absolument épouvantable.
00:35Les Stukas étaient équipés de sirènes qui hurlaient pendant leur descente dans le but de nous effrayer. Et ça marchait.
00:43On se faisait bombarder à longueur de journée. Tous ces cadavres. On priait pour être dans la bonne file.
00:48Un de mes amis a été touché par des éclats d'obus qui lui ont arraché les yeux de la tête. Il est mort presque instantanément, ce qui était une bonne chose.
01:01Les avions piquaient sur nous. Les soldats m'ont crié « Que diable faites-vous ici, mademoiselle ? » Ils m'ont porté sur leur dos le long de la plage.
01:10Pour la Grande-Bretagne, la guerre semblait être finie avant même d'avoir commencé.
01:14Le noyau de l'armée britannique est sur le point de se faire éliminer, sans aucune possibilité de s'échapper.
01:24On est resté sur la plage pendant 48 heures, sans nourriture, sans eau. Il n'y avait nulle part où aller ni se cacher.
01:31Les avions de la Luftwaffe nous survolaient. On était des cibles faciles.
01:36On espérait juste qu'ils nous ratent.
01:37Un navire hôpital a explosé. Une bombe est tombée dans la cheminée et a fait éclater le bâtiment en morceaux.
01:45L'eau était pleine de jeunes en train de mourir ou déjà morts.
01:49Mais le capitaine a dit « On ne peut pas arrêter, messieurs, on ne peut pas arrêter. »
01:54Finalement, on a atteint la Manche et on s'est tous sentis extrêmement soulagés.
02:00Une fois à Douvres, on a embrassé le sol et on a pleuré toutes les larmes de notre corps.
02:12En hommage au courage de ces soldats britanniques et de ceux qui les ont secourus,
02:17les grands reportages vous présentent ce soir l'histoire d'un sauvetage épique que nous ne devons jamais oublier, raconté par ceux qui l'ont vécu.
02:25L'opération Dynamo est le moment culminant d'un des plus grands sauvetages de tous les temps.
02:30Des centaines de navires britanniques, dont beaucoup de bateaux privés, traversent la Manche pour secourir les militaires en détresse,
02:37plongeant courageusement dans le feu de l'action.
02:41J'ai connu l'enfer. Je pense encore chaque jour et je rêve chaque nuit à ces jours-là où j'ai traversé tant d'épreuves afin de pouvoir vivre.
02:52J'ai 99 ans et 4 mois maintenant et je suis toujours là.
02:56Chaque matin, en me réveillant, j'y pense. Ça m'étonne d'être encore vivant.
03:04J'en rêve encore toutes les nuits.
03:08Je suis le seul survivant connu de mon bataillon qui soit encore en vie. Un parmi des millions.
03:15Plus personne ne souvient de ça. Je parle à des gens qui me disent « C'était pendant quelle guerre ? »
03:21« C'est l'attitude du monde d'aujourd'hui. »
03:25Les écoliers d'aujourd'hui n'ont jamais entendu parler de Dunkerque. Leurs enseignants non plus.
03:30Les événements de Dunkerque sont tellement importants du point de vue politique et militaire mondial.
03:37Ça m'étonne que les gens ne s'en souviennent pas.
03:40Jusqu'à la sortie du film, le grand public n'avait généralement aucune idée de ce que représentait Dunkerque.
03:47Ceux qui savaient ce qui s'y est passé voyaient ça comme une anecdote de l'histoire britannique qui s'est produite avant que les États-Unis entrent en guerre pour nous sauver.
03:54C'est beaucoup plus important que ça. C'est une histoire universelle de survie.
03:59Ça a été un miracle en ce sens qu'autant de soldats en sont revenus vivants, alors qu'à première vue, ça semblait peu probable.
04:06Le fait que ces militaires britanniques soient rentrés chez eux signifiait que la Grande-Bretagne n'avait pas à signer un traité de paix avec Hitler, qu'elle n'avait pas à se rendre.
04:14Si les troupes avaient été anéanties, la guerre aurait été finie et on en subirait encore les conséquences aujourd'hui.
04:20Il n'y a pas de gloire dans la guerre. Ce n'est qu'une question de survie.
04:34Je suis né en 1918 dans une famille assez pauvre. Ma mère n'était pas une femme agréable et j'étais incontrôlable.
04:43Ils m'ont donc dit que j'irais à l'asile du Dr. Barnardo.
04:48J'y suis resté de l'âge de 5 ans jusqu'à 8 ans.
04:51Puis, je suis allé au foyer pour enfants de Norwood pendant deux ans et à celui de Sidcup ensuite.
04:57Ça a été ça, mon enfance.
04:59Croyez-moi, vous ne pouvez pas comprendre la vie à cette époque.
05:03C'était dur, très dur.
05:05Je me suis enrôlé dans l'armée territoriale à l'âge de 18 ans.
05:12Je l'ai fait parce que la bière ne coûtait pas cher à la cantine et parce que les filles aimaient les hommes en uniforme.
05:19Je ne me suis pas vraiment enrôlé pour devenir soldat.
05:22Je suis entré dans l'armée territoriale à Brixton.
05:26En tant que canonnier anti-char, je m'installais devant l'infanterie et ma tâche était de tirer sur les chars d'assaut.
05:31Je faisais du vélo avec un ami sur le terrain communal de Wimbledon.
05:37Un sergent recruteur nous a demandé, voulez-vous vous engager dans l'armée ?
05:42On a dit oui.
05:43Quel âge as-tu ?
05:44J'ai répondu, 16 ans.
05:46Il a refusé parce que j'étais trop jeune.
05:49Attendez, je lui ai dit, ce n'est pas vrai, j'ai 17 ans.
05:52Et il m'a enrôlé.
05:56Ma vie n'était rien.
05:58C'est pour ça que je me suis engagé dans la marine.
06:00Je n'avais pas tout à fait 17 ans.
06:04Un jeune de cet âge trouve ça merveilleux porter un uniforme.
06:30Je suis née en Belgique, à Anvers.
06:36Quand la guerre a éclaté, il a fallu qu'on parte.
06:39Les Allemands ont réduit notre maison en miettes.
06:42On a dû tout laisser derrière nous.
06:44Je n'avais que 9 ans.
06:45La guerre a été déclarée le 3 septembre 1939.
06:51J'ai été mobilisé la fin du mois de septembre, donc pas mal dès le début.
06:55J'étais conscrit.
06:57J'ai bien vu la guerre venir.
07:01Mon père m'a conseillé de quitter l'armée et de m'engager dans l'aviation.
07:06Il fallait se soumettre à un examen médical pour l'armée de l'air.
07:10Comme je portais des lunettes, j'ai échoué à l'examen.
07:13Ça m'a sauvé la vie.
07:15Parce que la majorité de mes camarades n'ont pas survécu à la guerre.
07:19Mes lunettes m'ont sauvé la vie.
07:21Au début, on voyait ça comme une aventure.
07:28On ne s'imaginait pas comment ça serait.
07:32Personne n'aurait pu deviner ce qui allait se passer.
07:51La Seconde Guerre mondiale deviendra le conflit international le plus brutal et le plus destructeur de l'histoire.
08:04À la suite de l'invasio allemande de la Pologne, en septembre 1939,
08:09le corps expéditionnaire britannique est envoyé en Europe.
08:12Au début de la guerre, en 1939, le corps expéditionnaire britannique s'est rendu en France.
08:23Il était composé de jeunes hommes qui n'avaient jamais été à l'étranger de leur vie.
08:28C'était donc une expérience incroyable pour eux.
08:31Monter à bord de bateaux et de trains, traverser la France,
08:34se ruer aux fenêtres pour voir de quoi avait l'air un pays étranger.
08:37Comme il ne se passait pas encore grand-chose, ils en ont profité pour connaître les Français,
08:43découvrir la cuisine française et faire des choses qu'ils n'avaient jamais faites avant,
08:47car ils étaient loin de chez eux.
08:49C'était une sorte d'aventure pour ces jeunes-là.
08:56La Grande-Bretagne ne se fâche pas facilement et n'a jamais voulu de cette guerre.
09:00Maintenant qu'il nous a été imposé, nous sommes déterminés à la mener jusqu'au bout,
09:03peu importe les sacrifices requis.
09:05Or, ce sont ceux qui font les plus grands sacrifices,
09:08les combattants, qui sont les plus enthousiastes.
09:17On a visité le château de Brias, un grand château.
09:21C'était très beau.
09:23On a effectué la traversée le jour de Noël
09:26pour accoster à Cherbourg, en France, le lendemain.
09:29C'est comme ça qu'on a passé Noël.
09:31On est arrivés dans un village appelé Gondecourt, près de la frontière belge.
09:40Je faisais partie d'un bataillon de mitrailleurs.
09:43C'était très différent de la vie à la maison avec maman.
09:50Les soldats reçoivent des rations alimentaires conçues pour répondre à leurs besoins nutritionnels.
09:55Ils nous donnaient une boîte de corned beef, un paquet de biscuits du genre biscuits pour chien,
10:02et c'était tout ce qu'on avait à manger pour la journée.
10:06Ces biscuits, pas moyen de mordre dedans.
10:08Il fallait les rompre en morceaux et les ramollir pour arriver à les avaler.
10:12C'était dur.
10:15Ils nous disaient que ces biscuits renfermaient beaucoup d'énergie.
10:19On était bien obligés de les croire.
10:21Le cuisinier nous servait parfois ce qu'il appelait du ragoût.
10:24Il valait mieux ne pas demander ce qu'il y avait dedans.
10:26Le corps expéditionnaire qui débarque en Europe en 1939 est une armée totalement mécanisée.
10:39Mais son entraînement, scandaleusement inadéquat,
10:42le rend incapable de combattre l'armée allemande bien mieux préparée.
10:47Ils manquaient d'entraînement. Ce n'était pas de vrais soldats.
10:50Pratiquement aucun d'entre eux n'avait déjà combattu.
10:52C'est étonnant, mais plusieurs de ces soldats n'avaient littéralement jamais utilisé d'armes à feu.
10:58Quand on est arrivé en France, on savait à peu près de quel côté de la mitrailleuse la balle sortait.
11:04On savait marcher au pas.
11:06Après l'instruction de base, il nous donnait un fusil, on s'entraînait un peu au tir
11:11et il nous assignait un camion qui allait être le nôtre jusqu'à la fin.
11:16On s'efforçait d'apprendre les tâches des uns et des autres sur les vedettes de combat.
11:20Je pouvais tirer, démonter une arme, la réassembler.
11:24Je pouvais même tenir la barre du bateau. Il fallait savoir tout faire.
11:33En mai 1940, la situation en Europe semble désastreuse.
11:38L'armée de Hitler lance des attaques dévastatrices contre la France, la Belgique et les Pays-Bas.
11:43C'est en mai que les combats ont vraiment débuté.
11:51Les Allemands ayant gagné du terrain, le corps expéditionnaire britannique a avancé
11:56pour aller les affronter à un point préétabli en Belgique.
11:59Les Britanniques n'avaient pas reçu l'autorisation d'entrer dans ce pays.
12:03La Belgique était censée rester neutre et ne s'impliquer dans la guerre que si elle était attaquée.
12:07Quand les Allemands ont envahi la Belgique, les forces britanniques et françaises ont quitté leur position en France pour se rendre à leur rencontre.
12:14Le premier endroit où on est allé, c'était Bruxelles.
12:20La rue où on se trouvait était vide.
12:23Elle avait été complètement évacuée.
12:25Les civils étaient tous partis.
12:32On est monté dans le train à Anvers, mais il n'avançait pas.
12:36On est donc descendu et on a traversé la Belgique pour aller jusqu'en France.
12:40On a parcouru toutes ces distances à pied.
12:44Quand le Blitzkrieg a débuté, le 10 mai, c'est là qu'on a affronté les Allemands pour la première fois.
12:51On a suivi la rivière d'Eil tout au long.
12:55Les Allemands étaient de l'autre côté.
12:57Ils tiraient sur nos canons et on tirait sur les leurs.
13:01On avait un avion lysandre dans les airs qui m'envoyait de l'information que je transmettais à l'armée.
13:08Et j'ai fini par trouver la cible et abattre leur avion.
13:11Tout le monde s'attendait à ce que chacun reste sur ses positions, comme durant la Première Guerre mondiale.
13:19Une guerre d'usure avec très peu de mouvements.
13:22Les soldats pensaient qu'ils finiraient dans leur tranchée face aux Allemands dans les leurs,
13:26parce qu'ils étaient habitués à ce genre d'affrontements.
13:29Ce n'est pas ce qui s'est passé.
13:30Les Allemands ont monté cette attaque incroyablement audacieuse à travers les Ardennes,
13:35avec leurs chars d'assaut, des Panzers, qui transperçaient toutes les défenses.
13:40Personne n'aurait cru qu'on pouvait franchir une zone boisée avec des chars.
13:43Mais les Allemands y sont parvenus.
13:46Comme ils n'avaient pratiquement aucune force défensive derrière eux,
13:49ils ont atteint la côte en quelques jours à peine.
13:51La mauvaise communication réduit l'efficacité des différentes armées alliées.
14:00N'étant pas soumises à l'autorité d'un même commandement,
14:03elles suivent uniquement leurs propres objectifs.
14:06On ne savait pas ce qu'on faisait.
14:10À cause du manque de communication entre les armées britanniques et françaises avant la bataille de Dunkirk,
14:15aucun des deux camps ne savait vraiment ce que faisait l'autre.
14:18Le sergent Grover m'a dit « Henry, tu te mets à cet endroit avec ton canon.
14:25Si des chars d'assaut arrivent avec le canon pointé vers l'avant, ce sont des ennemis.
14:30Si leur canon est tourné de l'autre côté, ce sont des alliés. »
14:33Je lui ai répondu « D'accord, sergent. »
14:36Quand des chars sont arrivés, il m'a dit « Tire sur ces salauds ! »
14:41Mais je ne les voyais pas.
14:43« Oh, d'accord, attends un peu. »
14:46Soudainement, ce sont eux qui ont commencé à nous tirer dessus et à nous mettre en pièce.
14:53J'ai pensé « C'est épouvantable, c'est épouvantable. »
14:57Mon canon a été frappé et j'ai perdu connaissance pendant quelques minutes.
15:01Quand j'ai repris connaissance, j'ai entendu « Monsieur, oh monsieur, on est vraiment désolé, on pensait que vous étiez des Allemands. »
15:09C'était des foutus français qu'il y avait dans ce char d'assaut, gros comme une maison.
15:13Ils avaient fait 17 victimes chez les nôtres.
15:19Ils ont appris une leçon.
15:21À l'avenir, non seulement les alliés devraient-ils communiquer beaucoup mieux entre eux, mais aussi au sein de leurs armées respectives.
15:27Les alliés sont incapables d'égaler la force et la férocité des attaques éclairs allemandes.
15:37Face à la puissance aérienne supérieure de la Wehrmacht et à son commandement unifié,
15:42les Britanniques et les Français ne sont tout simplement pas à la hauteur.
15:45« L'armée allemande était mieux équipée, mieux formée et plus expérimentée. »
15:52« Tous leurs armements étaient meilleurs que le nôtre.
15:56Ils avaient de meilleures mitrailleuses, de meilleurs canons anti-chars et de meilleurs chars d'assaut.
16:00Ils gardaient toujours une longueur d'avance sur nous.
16:04Ils avaient de plus gros chars qui pouvaient tirer plus loin.
16:07Ils restaient hors de notre portée et nous lançaient un obus après l'autre. »
16:12Les défenses de Paris sont complètement hermétiques.
16:14Les avions ennemis rencontreront une barrière d'acier qui protège le cœur palpitant de la France.
16:20La mer Leçon de 1914 a donné lieu à la construction de la célèbre ligne Maginot.
16:26Kilomètre après kilomètre, les frontières est et nord-est de la France sont jalonnées de tourelles d'acier et de béton
16:32reliées sous terre par de vastes salles souterraines.
16:36Ici, des armées entières peuvent être cantonnées dans un environnement confortable et climatisé.
16:42« On ne passe pas ! »
16:43Tel est le cri de guerre historique du soldat français.
16:46Les tirs croisés des canons de la ligne Maginot
16:49feront en sorte que la nouvelle guerre mondiale ne se déroulera pas en France.
16:55Les alliés sont incapables d'endiguer l'avancée de l'ennemi.
16:59Dans la ville de Wormuth, à 27 kilomètres de Dunkirk,
17:02les troupes britanniques sont facilement maîtrisées par les forces allemandes.
17:09Alors que les forces de Hitler avancent à la vitesse de l'éclair sur le territoire français,
17:15les alliés semblent de plus en plus désemparés.
17:17« Ça prenait beaucoup de courage.
17:22Je n'y ai jamais vu de lâche. »
17:26Ce n'est que plusieurs années après les événements de Dunkirk
17:29que la psychiatrie militaire deviendra un élément essentiel des soins offerts aux soldats.
17:34Ces soldats qui sont revenus du front, je sais exactement ce qu'ils ressentaient.
17:40J'ai longtemps eu des flashbacks, mais je n'ai jamais reçu de traitement
17:43ou quoi que ce soit d'autre du genre.
17:45Personne n'allait en thérapie pour ça.
17:47On apprenait à vivre avec.
17:50Je n'avais pas besoin de thérapie.
17:52Je dois dire que les hommes de cette époque-là étaient bien différents de ceux d'aujourd'hui.
17:57Une thérapie ? Un coup de pied au derrière, oui.
18:00Ces histoires de consultation, c'est des conneries.
18:03D'abord, il n'y avait personne à consulter, du moins pas officiellement.
18:13Moins nombreux, moins bien équipés et mal dirigés,
18:17les alliés désespérés battent en retraite à l'approche de la machine de guerre nazie.
18:21Leurs attaques éclaires avaient permis aux Allemands d'encercler l'armée britannique dans le nord de la France.
18:37Les chars d'assaut allemands ayant pénétré jusqu'à la côte,
18:40le corps expéditionnaire britannique était effectivement encerclé.
18:44Avant même que les combats aient vraiment débuté,
18:47les Britanniques étaient déjà en difficulté.
18:49Et il était clair qu'ils allaient devoir battre en retraite.
18:53Les Allemands nous ont encerclé.
18:55Tout s'est passé très vite.
18:57La seule issue possible, c'était la mer.
18:59À ce moment-là, Dunkerque était le seul endroit par où les Britanniques pouvaient s'échapper.
19:13Une voiture de l'état-major allemand passait sur la route.
19:17La patrouille a tiré sur le conducteur.
19:19L'officier assis à l'arrière a sauté hors de la voiture et s'est enfui.
19:23Mais il a laissé sur le siège son casque.
19:29Sa ceinture avec son lougueur
19:32et une manette
19:34qui a immédiatement été transportée au quartier général de division.
19:40Elle contenait les plans pour le corps militaire allemand
19:43qui devait attaquer Dunkerque.
19:48Ça leur a donné deux jours de grâce.
19:52Ce qui a permis aux citoyens français de quitter la ville de Dunkerque
19:55qui avaient été lourdement bombardés.
19:57et aux soldats français de la barricader pour être en mesure de la défendre.
20:03La situation devient rapidement désespérée.
20:07Les chars allemands ayant atteint la Manche
20:08après avoir franchi la ligne Maginot sans difficulté,
20:12les armées françaises et belges battent en retraite
20:14chacune de son côté de la frontière.
20:17Il ne reste plus qu'une seule option
20:18pour le corps expéditionnaire britannique.
20:20se retirer jusqu'à Dunkerque.
20:27Vaincus et humiliés,
20:29les alliés sont acculés au pied du mur.
20:31La reddition semble inévitable.
20:34Tout porte à croire que les Allemands
20:36ont remporté la guerre en Europe.
20:38Cette débâcle incroyable,
20:41car c'est bien ce que c'était,
20:42une écrasante défaite,
20:45semblait sonner le glas de l'armée britannique.
20:48Comme elle était déjà coincée sur plusieurs fronts,
20:51les Allemands n'avaient plus qu'à compléter la courbe
20:53pour l'encercler complètement.
20:55Et dans ce cas-là,
20:55comment aurait-elle pu faire autre chose que de se rendre?
20:58Le général nous a dit que personne ne pouvait nous aider.
21:04Pour moi, la guerre était perdue.
21:07On se disait qu'ils allaient envahir la Grande-Bretagne
21:10et que tout était fini.
21:12Je me demandais comment on aurait pu encore gagner à ce stade-là.
21:16On avait tout perdu,
21:17l'armée britannique au complet et tout son équipement.
21:21C'est dans le chaos que le corps expéditionnaire
21:24se dirige vers Dunkerque.
21:26Pendant que l'armée britannique recule,
21:29il devient clair pour Lord Gort,
21:31le commandant en chef du corps expéditionnaire,
21:34que si la Grande-Bretagne veut continuer à se battre,
21:36elle doit organiser une évacuation.
21:39C'est aussi évident que cette évacuation
21:41peut uniquement se faire par Dunkerque,
21:44car tous les autres ports sont tombés
21:45l'un après l'autre aux mains des Allemands.
21:47Le seul qui reste encore entre nos mains, c'est Dunkerque.
21:50Les soldats britanniques, eux,
21:52ignorent encore pourquoi ils battent en retraite.
21:53On ne savait pas ce qui se passait.
21:57Il faisait nuit.
21:58On a marché, marché et marché jusqu'à Bredune.
22:01On a fini par décider de se rendre jusqu'à l'endroit
22:03d'où venait cette fumée, Dunkerque.
22:07On a chargé les troupes françaises
22:09de retenir les Allemands pendant notre retraite.
22:11On a ensuite roulé jusqu'aux abords de la panne.
22:16Il était censé y avoir quelqu'un qui nous y rejoindrait
22:18et qui nous dirait où aller.
22:21Bien entendu, quand on est arrivé, il n'y avait personne.
22:25On a marché jusque dans la mer.
22:27L'eau me montait à peu près jusqu'à la poitrine.
22:30Les avions de la Luftwaffe volaient au-dessus de la plage
22:33en mitraillant.
22:34Il n'y avait pas de navire, pas de bateau du tout.
22:41Ils nous ont fait sortir de l'eau
22:42en nous disant que chaque équipe d'artillerie
22:44devait se débrouiller pour trouver son chemin.
22:49On n'avait pas de nourriture, pas d'eau non plus.
22:53J'ai dit à mon compagnon, Abby, qu'est-ce qu'on va faire ?
22:56Il m'a répondu, Harry, il y a un vieux bœuf là,
22:59on va l'abattre.
23:00Le bœuf faisait...
23:04Je l'entendais, je l'entendais gémir, le pauvre vieux.
23:09On l'a tué d'un coup de fusil.
23:11Et Abby en a coupé quelques morceaux.
23:13On a mangé un steak épais comme ça.
23:19On a fini par rencontrer des soldats,
23:21ceux du régiment du Chechire.
23:23Ils ont été très bons envers nous.
23:25Ils nous ont nourris.
23:26On a mangé beaucoup de leurs biscuits durs,
23:28des trucs horribles.
23:30Avec l'ennemi à ses trousses,
23:36l'armée britannique en déroute poursuit son chemin vers la côte.
23:40La consigne était que si on trouvait un entrepôt des forces armées,
23:44on pouvait y entrer et se servir.
23:46Car les Allemands allaient tout prendre de toute façon.
23:49J'y suis donc entré et j'ai pris des cigarettes.
23:52Mon copilote, qui n'a jamais conduit le camion,
23:56a pris du whisky.
23:57C'était un Écossais.
23:59Il est allé à l'arrière du camion et il s'est saoulé.
24:03Je ne l'ai plus revu avant qu'on arrive à la plage.
24:05Des milliers de civils sans défense s'enfuient eux aussi pour échapper à la mort.
24:15Les soldats britanniques sont témoins d'innombrables scènes d'horreur.
24:18Sous-titrage Société Radio-Canada
24:48Il y avait tellement de réfugiés sur les routes qui voulaient seulement partir de là.
24:58Ça a donc beaucoup gêné la retraite des Britanniques
25:01parce qu'ils devaient partager la voie avec ces centaines de milliers,
25:04ces millions de civils qui tentaient aussi de s'échapper.
25:08C'était le chaos sur les routes.
25:10La situation était totalement chaotique.
25:13Tout le monde se demandait ce qui allait arriver,
25:15mais personne ne le savait.
25:16On n'avait pas le choix de continuer,
25:19mais les Français ont beaucoup souffert.
25:23Oh, on a vu des choses affreuses là-bas, vraiment affreuses.
25:27Les cadavres sur le côté de la route, c'était terrible.
25:35Les choses horribles qu'on a pu voir,
25:38ces centaines de personnes assassinées, bombardées ou brûlées.
25:42Tous ces réfugiés avec des poussettes, des chevaux et des charrettes
25:49et la Luftwaffe qui les mitraillait,
25:53ça semait le chaos et bloquait les routes.
25:56Ils bombardaient tout.
25:59Ils ne faisaient aucune distinction.
26:01On a vu tant de morts sur le chemin,
26:03de cadavres pourris de civils,
26:05de soldats, de chevaux, de bétail,
26:07n'importe quoi.
26:08C'était absolument épouvantable.
26:12Malgré toutes ces horreurs,
26:14les soldats n'ont pas le choix de boursuivre leur route.
26:17On voyait de pauvres jeunes se faire mettre en pièce
26:20et on y faisait plus attention.
26:23On passait outre.
26:25C'était arrivé et c'est tout.
26:26C'était vraiment horrible de voir ces femmes et ces enfants se faire blesser,
26:33mais on ne pouvait pas y faire grand-chose.
26:37C'est impossible de sauver qui que ce soit quand on est en pleine mission.
26:42On ressent du désespoir et on fait de son mieux,
26:45mais on sait qu'on a une tâche à accomplir.
26:47Il y avait ce petit garçon qui est rentré de l'école
26:52et qui a vu que sa maison venait d'être bombardée.
26:56Sa mère et son père étaient morts.
26:58Ils demandaient,
27:00« Où est ma mère ? »
27:02Il a fini par suivre les soldats avec nous.
27:06Ils avançaient avec leurs charrettes,
27:08leurs vélos et leurs poussettes.
27:09Tout ce qu'on faisait, c'était soigner les pieds des paysans.
27:13Ils avaient les pieds meurtris
27:14et notre médecin les leur bombait.
27:15Mes pieds étaient en très mauvais état.
27:19Les soldats me portaient sur leur dos
27:21parce que je ne pouvais plus marcher.
27:24Je n'étais qu'une enfant.
27:26C'était horrible.
27:28Mon père a renoncé.
27:29Il ne voulait plus.
27:31Il a dit,
27:31« Je n'irai pas plus loin.
27:33Les personnes peuvent m'avoir. »
27:38C'est dans les profonds tunnels
27:40s'étendant sous le château de Douvres
27:42que les Britanniques commencent à élaborer
27:44l'opération Dynamo.
27:45Le grand responsable de l'évacuation
27:48était le vice-amiral Bertram Ramsey,
27:51un vieil homme de confiance de la marine
27:53qui a été placé dans une situation extrêmement difficile.
27:57Il travaillait à Douvres,
27:59dans la salle de la Dynamo du château.
28:01C'est d'ici qu'est parti le message
28:03comme quoi l'opération Dynamo allait commencer.
28:07Ce sauvetage n'a rien d'une opération militaire ordinaire.
28:10Le vice-amiral Ramsey conçoit un plan d'évacuation
28:13qui implique plus de 900 embarcations.
28:16La Luftwaffe avait presque entièrement détruit
28:22le port de Dunkerque.
28:24Le port était presque inutilisable.
28:26Il ne restait donc que les plages.
28:30Le problème, c'est que les navires étaient trop gros
28:32pour s'approcher des plages,
28:34car la mer y était très peu profonde.
28:36C'était de vastes plages, plates, jalonnées de dunes.
28:42C'est génial pour se faire bronzer,
28:44mais si on essaie d'amener de gros destroyers
28:46jusqu'à la plage pour que des hommes
28:48qui s'y trouvent montent à bord,
28:50ils ont découvert que c'était impossible.
28:54Ce dont ils avaient besoin,
28:55c'était de plus petits bateaux
28:57pour transporter les soldats depuis les plages
28:59jusqu'aux grands navires militaires et civils
29:02au large de la côte.
29:06Le gouvernement britannique lance un appel
29:08aux propriétaires de petites embarcations
29:10afin qu'ils participent à cette mission de sauvetage
29:13qui deviendra la plus grande évacuation
29:15de l'histoire militaire.
29:17Au grand mot, les grands remèdes.
29:20L'appel a été lancé à la radio.
29:22C'est tout ce que les gens savaient.
29:25Ce n'est que très tard pendant l'évacuation
29:27que les journaux et la radio ont rapporté
29:29qu'elle était en cours.
29:30Ça avait été gardé secret.
29:34Tout s'est déroulé très rapidement.
29:36Ils ont réquisitionné les navires
29:37du jour au lendemain.
29:39C'était le chaos organisé.
29:41Tous ceux qui pouvaient donner un coup de main
29:42l'ont fait.
29:43Bien des propriétaires ignoraient
29:45que leur bateau avait été réquisitionné.
29:47Si le propriétaire se trouvait aux alentours,
29:49ils pouvaient participer au sauvetage.
29:51Sinon, la marine prenait quand même son bateau.
29:58Plusieurs des soldats qui arrivent épuisés
30:00aux abords de Dunkerque
30:02n'ont pas mangé depuis des jours.
30:06J'ai conduit pendant 48 heures.
30:09Je m'endormais au volant
30:10et je me réveillais quand je frappais
30:12la bordure de la route.
30:13Finalement, je suis arrivé à la plage.
30:15Je suis entré dans un café
30:19et j'ai demandé s'ils pouvaient remplir
30:21nos bouteilles d'eau
30:21parce qu'on n'avait rien à boire.
30:24La dame m'a dit
30:25« Je suis désolé,
30:27il n'y a plus d'eau à Dunkerque.
30:29Les Allemands ont fait sauter le réseau d'eau.
30:31Elle m'a quand même offert
30:32de les remplir de vin rouge. »
30:35« Alors on a bu du vin rouge sur la plage. »
30:46Dunkerque est un véritable désastre
30:48pour l'armée britannique
30:49qui y perd une grande partie
30:51de son équipement militaire.
30:52À leur arrivée à Dunkerque,
30:57les soldats ont été surpris
30:58d'apprendre qu'ils allaient devoir
31:00faire sauter leur voiture,
31:01leur char,
31:02tout ce qu'ils avaient utilisé
31:03pour se rendre là.
31:05« La grande majorité de l'équipement
31:06que l'armée britannique
31:07avait emporté en France
31:08a été perdue.
31:10Il a fallu abandonner
31:11toute l'artillerie lourde
31:12et presque tous les véhicules en France
31:13parce que c'était impossible
31:15de les rapporter de l'autre côté de la Manche. »
31:17Ils ont reçu l'ordre
31:18de mettre du sable
31:19dans les réservoirs à essence
31:20pour faire bloquer les moteurs
31:22parce qu'il ne fallait pas
31:23que les Allemands
31:24puissent utiliser l'équipement.
31:38Une fois rendus à la plage,
31:41le lieutenant m'a dit
31:42« Tu es de l'armée de l'air,
31:44mais ces hommes sont tous
31:45de l'armée de terre.
31:46S'ils t'attrapent,
31:47ils vont te tabasser
31:48parce qu'ils n'ont jamais vu
31:49d'avions venir les aider.
31:50Il m'a donc conseillé
31:53d'enlever mes souliers
31:54et de mettre des bottes,
31:56un imperméable
31:57et un casque en métal.
32:01Comme ça,
32:02j'étais complètement déguisé
32:04en soldat de l'armée de terre.
32:10Les dizaines de milliers
32:11de soldats rassemblés
32:12sur le sable
32:13des plages de Dunkerque
32:14sont témoins
32:15de scènes de destruction
32:17qu'ils n'oublieront jamais.
32:20Tout était en feu
32:21sur la plage.
32:24On se faisait attaquer
32:26par des bombardiers
32:27et les schtukas
32:28descendaient en piquet
32:28vers la plage.
32:30Les gens ne s'imaginent
32:31pas ça,
32:32mais mon Dieu,
32:33on voyait tous nos amis
32:34se faire pulvériser,
32:36des navires explosés
32:37en morceaux.
32:44On entendait
32:44les canons tonner.
32:47On était impuissants,
32:48sans endroit
32:49où s'abritaient.
32:51On se couchait
32:51dans le sable.
32:52Je me souviens
32:53que j'étais caché
32:53derrière un grand banc
32:54de sable
32:55et je pouvais entendre
32:56les balles
32:56le pénétrer
32:57de l'autre côté.
32:58Il fallait se coucher
32:59dans le sable,
33:00c'était assez déplaisant.
33:02Les chasseurs
33:03et les bombardiers
33:04survolaient la plage
33:05sans arrêt
33:05en mitraillant.
33:06On n'avait aucun
33:07moyen de protection,
33:09alors on restait
33:09assis sur le sable.
33:11Il n'y avait nulle part
33:11où aller.
33:12On espérait juste
33:13qu'ils nous ratent.
33:15Là où je me trouvais
33:16sur la plage,
33:17il n'y avait pas
33:18d'officier du tout.
33:19Il fallait
33:20qu'on se débrouille
33:21tout seul.
33:22Je ne me rappelle pas
33:23avoir vu un officier là.
33:25C'était chacun pour soi.
33:27Le moral est au plus bas
33:28parmi les troupes
33:29qui attendent les secours
33:31sans ravitaillement
33:32et sans grand espoir.
33:33environ quatre jours
33:38sans nourriture,
33:40sans eau,
33:41sans rien.
33:43Il y en a,
33:44je suppose,
33:45qui ont fini par abandonner.
33:47Je ne saurais dire.
33:50Ce sentiment de désespoir
33:51ne quittait jamais
33:52notre esprit.
33:53On ne savait pas
33:54ce qui allait se passer.
33:56On était hébétés,
33:58incapables de penser.
33:59On se demandait bien
34:00ce qui allait arriver.
34:10Contraints d'attendre
34:11sous une pluie de bombes,
34:13les soldats sans défense
34:14ont l'impression
34:15d'être abandonnés
34:16par la Royal Air Force.
34:19Le sentiment général
34:21parmi les soldats
34:22sur la plage
34:22était que la RAF
34:23les avait abandonnés.
34:26La puissance de défense
34:28était insuffisante.
34:29Où étaient les canons
34:31antiaériens?
34:32Il n'y en avait pas.
34:34Je n'ai pas vu
34:34un seul avion britannique.
34:36Ils n'ont pas fait grand-chose.
34:37Il faut dire
34:38qu'on n'avait pas
34:38beaucoup d'avions.
34:40Les soldats et les marins
34:42critiquaient la RAF
34:43et le commandement
34:44des chasseurs
34:45qui ne venaient pas
34:45les défendre à Dunkerque.
34:47Chaque fois qu'ils levaient
34:48les yeux vers le ciel,
34:49ils ne voyaient que des Allemands.
34:50Où était donc la RAF?
34:52Des aviateurs
34:59dont l'avion
35:00avait été abattu
35:01ou qui travaillaient au sol
35:02tentaient eux aussi
35:03de monter à bord
35:04des navires
35:04pour rentrer au pays.
35:06Ils se sont fait repousser
35:07et même attaquer
35:07par des gens
35:08qui leur disaient
35:08« Vous ne montrez pas à bord,
35:10vous n'avez rien fait
35:10pour nous aider. »
35:11Ils étaient détestés
35:12à ce point-là.
35:14Je trouvais ça
35:15un peu déplacé.
35:16Une fois rentrées
35:19en Angleterre,
35:20on a su que la RAF
35:22protégeait les troupes
35:23sur la plage,
35:24mais pas sur notre plage.
35:37Affaiblie par les pertes
35:38subies durant la campagne française,
35:40la RAF n'est pas en mesure
35:42d'arrêter l'assaut aérien allemand.
35:44Cela dit,
35:45elle peut certes l'entraver.
35:47Les soldats et les marins
35:48croyaient tout simplement
35:49que la RAF n'était pas là,
35:51ce qui était vraiment injuste
35:52parce qu'elle était
35:53bel et bien là.
35:55Ils étaient là,
35:56peut-être pas au-dessus
35:57des plages,
35:58mais un peu plus loin,
35:59sur terre ou en mer.
36:02Bien sûr,
36:03avec la bataille d'Angleterre,
36:04l'attitude envers les membres
36:05de la RAF a changé.
36:07Ils sont devenus
36:08les héros de la nation.
36:16Pendant que les divisions allemandes
36:20s'entassent autour de Dunkerque,
36:21le corps expéditionnaire britannique
36:23est au bord de l'anéantissement.
36:25Son sort,
36:26en équilibre
36:27sur le fil du rasoir.
36:28Le 27 mai 1940,
36:36le capitaine William Tennant,
36:38officier supérieur de la marine,
36:40arrive à Dunkerque
36:41pour coordonner l'évacuation.
36:45Tennant s'est rendu compte
36:47que même si le port
36:48avait été détruit,
36:49il y avait quand même
36:49un long brise-lame,
36:51une digue de protection.
36:52Elle n'avait absolument pas été conçue
36:54pour qu'un navire s'en approche.
36:56Elle servait seulement
36:57à empêcher le sable
36:58d'atteindre le port
36:59et de l'envaser.
37:02Il a immédiatement pensé
37:04à faire amarrer les bateaux
37:05le long de cette digue de protection
37:06pour que les troupes
37:07soient ensuite en mesure
37:08de monter à bord.
37:12Il a fait avancer un bateau
37:13le long de la digue
37:14pour voir ce que ça donnerait.
37:16Et ça a marché.
37:24Des centaines de bateaux
37:26dont l'équipage est composé
37:28de membres de la Royal Navy
37:29et des volontaires civils
37:31traversent les eaux traîtresses
37:32de la Manche.
37:33Plusieurs de ces marins
37:34assistent à des scènes
37:35qui les marqueront à jamais.
37:39C'était horrible.
37:41Je n'avais jamais vu
37:41quelque chose comme ça avant.
37:43Plein de gens se faisaient tuer.
37:46Les Stukas descendaient.
37:48Boum, boum, boum, boum.
37:50Sans arrêt.
37:55La majorité des petites embarcations
37:57qui ont fait la traversée
37:58avaient été réquisitionnées
38:00et étaient pilotées
38:01par des membres
38:01de la Royal Navy
38:02qui souvent n'avaient aucune idée
38:04de la façon dont fonctionnaient
38:05ces bateaux.
38:06Beaucoup d'entre eux
38:07ne savaient pas ce qu'ils faisaient.
38:09Il y avait un bateau
38:09avec 60 personnes à bord.
38:11Quand il est arrivé,
38:12il flottait à bonne hauteur.
38:14Mais avec la soixantaine
38:15de passagers,
38:16il s'est enfoncé.
38:18L'eau arrivait à environ
38:1960 centimètres du plat-bord.
38:22La raison d'utiliser
38:24ces petits bateaux
38:24c'était d'amener
38:25les soldats des plages
38:26jusqu'au plus gros navire
38:28au large de la côte.
38:29L'opération allait donc
38:30se répéter maintes et maintes fois.
38:34J'ai commencé vers 9 heures
38:36et j'ai arrêté vers 16 heures.
38:39J'avais environ trois voyages
38:40à aller-retour
38:41pour aller chercher du monde.
38:44On essayait chaque fois
38:46de monter sur les bateaux
38:47qui arrivaient
38:47mais ils se remplissaient
38:48avant qu'on les atteigne.
38:50On a attendu
38:53sur cette digue
38:53pendant une éternité
38:55pour avoir une place
38:55dans un bateau.
38:56On se faisait tirer dessus.
38:58Oh, Seigneur.
39:01On faisait des signes
39:02de la main
39:02pour que les bateaux
39:03s'arrêtent pour nous.
39:05Beaucoup d'entre eux
39:05passaient tout droit.
39:08Ma mère agitait
39:09sa chemise de nuit.
39:10Elle n'arrêtait pas
39:10de leur faire des signes,
39:11de crier
39:12« Je suis britannique ! »
39:13Les marins sont la cible
39:22des attaques sans merci
39:24de la Luftwaffe.
39:28Les bateaux se faisaient détruire
39:30à droite et à gauche.
39:31C'était comme entrer en enfer.
39:34Le tiers des navires
39:35qui ont participé
39:36à l'opération
39:37ont été détruits
39:38ou mis hors service.
39:39C'était donc une entreprise
39:40extrêmement dangereuse.
39:41C'était infernal.
39:44Horrible.
39:45Moi, je nageais dans l'eau
39:46en ramassant des gars
39:47qui avaient perdu
39:48leurs jambes
39:49ou leurs pieds
39:50pour les mettre
39:50sur des canaux de fortune
39:52et les pousser
39:53vers les bateaux.
39:59Il y avait de l'essence
40:01et du sang dans l'eau
40:02et quelque chose de vert.
40:04Je ne sais pas
40:04ce que c'était,
40:05mais c'était gluant et vert.
40:11On pouvait se faire écraser
40:13par un bateau
40:14dont l'équipage
40:14n'avait pas remarqué
40:15la présence de soldats
40:16dans l'eau.
40:17Il arrivait aussi
40:18que la mer s'enflamme.
40:20Quand ces gros bateaux
40:21coulent,
40:21leur moteur explose
40:23et le diesel
40:23se retrouve partout
40:25à la surface.
40:26On pouvait facilement
40:27se faire tirer dessus.
40:28Beaucoup de ceux
40:29qui sont revenus morts
40:30sur les bateaux
40:31ont été abattus
40:32ou bombardés dans l'eau
40:33par les avions allemands.
40:34Beaucoup d'autres
40:35n'ont pas survécu
40:36à la traversée.
40:36Quand les premiers bateaux
40:38ont commencé
40:38à rentrer en Angleterre,
40:40ils ont soulevé
40:41la barrière
40:42et ont vu un bateau
40:43arriver dont la moitié
40:44des passagers
40:44étaient morts.
40:48Quand on est entré
40:49dans le port de Douvres,
40:51les gars nous ont tiré dessus.
40:53J'ai dû leur dire
40:54d'arrêter de tirer
40:54qu'on était des Anglais.
40:56On n'était plus que
40:57quatre sur douze
40:58au départ.
40:58Alors que la bataille
41:06fait rage sur terre,
41:08en mer et dans le ciel,
41:10les hommes travaillent
41:11jusqu'aux limites absolues
41:13de leur endurance.
41:15Personne ne se parlait.
41:17C'était...
41:17Partez!
41:18Partez!
41:20Tout le monde essayait
41:21de quitter Dunkirk
41:22par quelques moyens
41:23que ce soit.
41:24Quand les petits bateaux
41:25sont arrivés,
41:26ils ont ramassé
41:26beaucoup de gens.
41:27Venez, les gars!
41:28Prochain arrêt!
41:29Douvres!
41:31On était aux anges.
41:33Après ça,
41:34on a prié et prié
41:35et prié
41:36pour réussir
41:37à se rendre
41:37jusqu'à Douvres.
41:39On a atteint la digue
41:40et on a fini
41:41par trouver un chalutier,
41:43le Lord Grey.
41:44Il y avait quelqu'un
41:45qui comptait
41:46ceux qui montaient à bord.
41:47Il a dit,
41:48c'est assez maintenant,
41:49partons.
41:50Je me suis couché
41:51et je me suis endormi
41:52aussitôt.
41:57Ma mère a eu
41:58la bonne idée
41:58de dire
41:59on va éviter
42:00les grandes embarcations
42:01parce que les Allemands
42:02les bombardent
42:03sans cesse.
42:04On est donc montés
42:05sur ce petit pétrolier
42:06qui s'appelait
42:06le Satin.
42:08Ils nous ont installés
42:08dans la cabine
42:09du capitaine
42:10et ils nous ont dit
42:11que le bateau
42:12pouvait être bombardé
42:13à tout moment.
42:14C'était très dangereux
42:15de passer à travers
42:16tous ces débris.
42:18On a dû traverser du feu
42:19pour en sortir.
42:19Tout ce temps-là,
42:22les bombes tombaient
42:22et les mitrailleuses
42:23nous tiraient dessus.
42:25Certains bateaux
42:26ont coulé,
42:26d'autres s'en sont tirés.
42:29Des bombes,
42:30des bombes
42:31et encore des bombes.
42:32Vous ne pouvez pas
42:33vous imaginer cet enfer.
42:34Il fallait y être
42:35pour y croire.
42:36On entend
42:37toutes sortes
42:38de balivernes
42:38que certains ont dit
42:39qu'ils n'avaient pas peur
42:40mais on ne pouvait
42:41s'empêcher d'avoir peur.
42:44Après ça,
42:44on a prié
42:45et prié
42:46et prié
42:46pour réussir
42:47à se rendre
42:47jusqu'à Douvre
42:48et on est effectivement
42:50rentrés à Douvre.
42:51C'était merveilleux,
42:53absolument merveilleux.
42:54Le Shangri-La,
42:55le lever du jour.
42:58On était abattus,
42:59complètement abattus.
43:02Mais quelle sensation
43:04ça nous a procuré
43:05d'être rentrés
43:06en Angleterre.
43:09Je la ressens encore.
43:14C'était un miracle
43:15et on était heureux
43:16d'être en vie.
43:18Ma compagnie
43:20comptait 107 membres.
43:22Il y en a juste
43:2331 qui sont rentrés
43:24sur 107.
43:31Les soldats britanniques
43:32qui ont quitté
43:33les plages de France
43:34au plus profond
43:34du désespoir
43:35sont accueillis
43:36chez eux
43:37comme des héros
43:38conquérants.
43:42On venait
43:43de perdre une bataille
43:44mais le peuple
43:45d'Angleterre
43:45nous traitait
43:46comme des héros.
43:49Ce dont je me souviens
43:51encore aujourd'hui,
43:52ça a l'air de rien,
43:53je sais,
43:54mais c'était incroyable
43:55pour nous
43:55quand on est arrivé
43:56à Harwich,
43:58c'est qu'il y avait
43:58des centaines de femmes
44:00sur les quais.
44:01De toute évidence,
44:02elle s'était fait dire
44:03« Dès que les navires
44:05entreront au port,
44:06employez un soldat
44:07et occupez-vous de lui. »
44:10Debout sur le quai
44:11se trouvaient
44:12toutes ces charmantes dames
44:13et elles voulaient
44:14toutes s'emparer
44:15des héros blessés
44:16comme moi.
44:18Les femmes
44:18du service volontaire
44:19féminin m'ont causé
44:20plus de problèmes
44:21que n'importe quel allemand.
44:23Elles essayaient
44:24toutes de m'attraper.
44:26Le médecin m'a dit
44:26« Vous êtes encore en vie,
44:28vous faites l'affaire. »
44:32Une dame m'a pris
44:34par le bras
44:34et m'a amené
44:35dans un hangar
44:36pour me donner
44:37du thé et des sandwiches.
44:39Mon copilote
44:40qui avait survécu
44:41lui aussi
44:42disait à tout le monde
44:43que je lui avais
44:44sauvé la vie
44:45mais ce n'était pas
44:47tout à fait vrai.
44:49J'avais conduit
44:49le camion
44:50pendant qu'il se saoulait
44:51à l'arrière.
44:53Je l'avais amené
44:54jusqu'à la plage
44:55et je l'avais fait sortir
44:56avant qu'on abandonne
44:57le camion.
44:58D'une certaine façon,
44:59on peut dire
45:00que je l'avais sauvé
45:01mais...
45:01Pas vraiment.
45:04Quand mon bataillon
45:06s'est finalement réuni,
45:07j'ai été surpris
45:08de voir combien
45:09de ses membres
45:09avaient réussi à revenir.
45:11C'est un miracle
45:12qu'on ait réussi
45:13à sortir de là.
45:14Les gens étaient
45:15très gentils
45:16quand on est arrivé
45:16en Angleterre.
45:18Ils nous ont aidés
45:19et nous ont donné
45:20des vêtements.
45:21On n'avait rien.
45:22Il a fallu
45:23se déshabiller,
45:24se laver
45:24et se faire désinfecter.
45:28Don Kirk, pour moi,
45:29ça a été une épopée
45:31de bravoure absolue.
45:32J'ai traversé l'enfer
45:34pour sortir de l'enfer.
45:36Je suis revenu
45:37sain et sauf.
45:41C'est comme ça
45:42que je le vois.
45:43L'opération Dynamo
45:48est la plus grande
45:49évacuation militaire
45:50de l'histoire.
45:52Cette campagne
45:52permet d'éviter
45:53de justesse
45:54la reddition
45:55de la Grande-Bretagne
45:56devant les forces
45:57de Hitler.
45:58Elle marque
45:59un tournant majeur
45:59de la Seconde Guerre mondiale.
46:01Mais pour les soldats
46:02qui reviennent
46:03de Don Kirk en 1940,
46:05ça représente un échec.
46:07Les troupes britanniques
46:08qui ont été évacuées
46:10se considéraient
46:11en quelque sorte
46:12comme les vestiges
46:13d'une armée vaincue.
46:14Ces soldats
46:15avaient pris part
46:15à une terrible défaite.
46:17Ils sont rentrés honteux.
46:20Eh bien,
46:21c'était une évacuation,
46:22hein?
46:23On est montés
46:24sur un bateau
46:24et c'est tout.
46:27C'étaient des héros
46:28parce qu'ils avaient survécu.
46:30Et ça signifiait
46:31que la Grande-Bretagne
46:32avait un avenir.
46:33L'évacuation
46:34de Don Kirk
46:35a permis aux Britanniques
46:36de rester dans la guerre.
46:37Ça a été un triomphe
46:38parce qu'ils ont réussi
46:40à secourir bien plus de gens
46:41qu'ils ne l'auraient cru possible.
46:44C'était incroyable
46:45combien ils en ont secouru.
46:48Ils ne s'attendaient pas
46:51à sauver plus de 45 000 hommes.
46:56Au bout du compte,
46:57ils ont réussi
46:58à retrouver
46:58et à ramener
46:59près de 340 000 soldats.
47:03L'armée britannique
47:04avait survécu.
47:07Une euphorie patriotique
47:15s'empare
47:15du public britannique.
47:21La fumée de la bataille
47:23plane sur Don Kirk,
47:24ce port de l'autre côté
47:25de la Manche
47:26d'où rentrent
47:27des milliers d'hommes
47:27du corps expéditionnaire britannique.
47:30La magnifique opération
47:31d'arrière-garde
47:31menée par les armées
47:32britanniques et françaises
47:34n'a d'égal
47:34que le splendide travail
47:35de la marine
47:36pour protéger
47:37les soldats
47:37et les ramener
47:38chez eux
47:39dans des navires de guerre
47:40et des embarcations
47:41de toutes sortes.
47:42Ils se battent
47:43sans cesse
47:43depuis deux semaines
47:44et le monde entier
47:45est émerveillé
47:46par leur immense courage
47:47et leur discipline
47:48inébranlable
47:49sous le brillant commandement
47:51de leur supérieur.
47:52Jamais dans toute
47:53son histoire militaire,
47:54la Grande-Bretagne
47:55n'a-t-elle été aussi fière
47:56de ses fils combattants ?
47:57La route sera encore longue
48:03vers la victoire finale.
48:05La Seconde Guerre mondiale
48:07se poursuivra
48:07durant quatre autres années.
48:09Mais ce sont les événements
48:10de Dunkerque
48:11qui rendent possible
48:12cette grande marche
48:13vers la paix.
48:15Plusieurs ont pris
48:16quelques jours
48:17pour récupérer.
48:17On a tous eu droit
48:19à trois jours.
48:22L'adjudant est arrivé
48:23et nous a dit
48:24« J'ai bien peur
48:26que le réveil
48:26soit à six heures ici.
48:29Vu que vous étiez
48:30à Dunkerque,
48:32vous pouvez vous lever
48:33à sept heures et demie
48:34ou huit heures
48:35et prendre le déjeuner.
48:37Mais c'est tout. »
48:40Les hommes du corps expéditionnaire
48:45profitent de quelques moments
48:47de répit après le retrait
48:48héroïque des Flandres.
48:49Ici, dans un camp de repos,
48:51ils se dépoussièrent,
48:52se ressaisissent
48:52et se laissent aller
48:53à chanter un peu.
49:00Mon copain Ginger et moi,
49:03on est restés ensemble
49:04pendant toute la guerre.
49:06On a tous les deux
49:07survécu à Dunkerque.
49:09Au moment de monter
49:10sur un bateau,
49:11on est allés
49:12dans des directions différentes.
49:15J'ai supposé
49:16qu'il avait été tué
49:17ou fait prisonnier
49:18et il a pensé
49:19la même chose
49:19à mon sujet.
49:21Le lendemain matin,
49:22quand je marchais
49:23dans la rue
49:23pour aller déjeuner,
49:25j'ai croisé Ginger.
49:27Il m'a vu
49:27et est venu
49:29me serrer dans ses bras
49:30comme si on avait été
49:32des amants
49:32qui s'étaient perdus
49:34de vue depuis longtemps.
49:36On croyait tous les deux
49:37que l'autre avait péri.
49:38On l'échappait belle
49:41tellement de fois,
49:43c'était absolument incroyable.
49:45On était dans un cinéma,
49:46Ginger et moi,
49:47regardé un film
49:48dont j'ai oublié le titre
49:49quand la salle
49:50a été touchée
49:51par une bombe.
49:53Plus de 500 personnes
49:54sont mortes
49:55mais on est sortis
49:57tous les deux de là
49:57tout juste recouverts
49:58de poussière.
50:08L'opération Dynamo
50:09a été portée
50:10au grand écran
50:11à plusieurs reprises.
50:12La sortie de Dunkirk
50:14du réalisateur
50:15Christopher Nolan
50:15en 2017
50:16a une fois de plus
50:18attiré l'attention
50:19du monde
50:19sur ces événements
50:20qui ont changé
50:21le cours
50:22de la Seconde Guerre mondiale.
50:24Pour moi,
50:25c'est un des plus grands moments
50:26de l'histoire de l'humanité.
50:27Je suis très heureux
50:29que certains
50:29des anciens combattants
50:31qui ont vécu
50:31l'évacuation
50:32soient ici.
50:34Quand on leur a projeté
50:34le film,
50:35ça a été une des choses
50:36les plus intimidantes
50:37que j'ai jamais vécues
50:38en tant que cinéaste,
50:40d'avoir à me tenir
50:40devant ces gens
50:41qui ont vécu
50:42cet événement
50:42et qui ont maintenant
50:43plus de 90 ans
50:44pour leur montrer
50:45notre version
50:46de leur histoire.
50:48On a assisté
50:50à la première
50:50de Dunkirk
50:51à Lester Square.
50:53J'étais sur le tapis rouge.
50:55Les gens venaient
50:56me faire
50:57un câlin.
51:01Ils étaient
51:02des centaines
51:03derrière les barrières
51:04qui s'approchaient,
51:06qui applaudissaient
51:07et qui nous saluaient.
51:08C'était ahurissant.
51:10C'était un bon film,
51:12mais les seuls
51:13qui peuvent comprendre
51:14comment on se sentait
51:15à Dunkirk,
51:16c'est ceux qui y étaient.
51:17« Personne d'autre
51:19ne peut s'imaginer
51:20comment c'était. »
51:22« J'ai trouvé ça
51:23très bon.
51:24Il y avait
51:25quelques petites erreurs
51:26mineures
51:26que j'aurais pu
51:27lui reprocher,
51:28mais en général,
51:29c'était assez exact. »
51:31« Le prince Harry
51:36m'a invité
51:36au palais.
51:38Quel homme
51:39merveilleux.
51:40Mais je n'étais
51:42que le deuxième
51:42homme
51:42le plus âgé.
51:44Ça,
51:44c'est une honte.
51:47Ils nous ont
51:48traités
51:48en héros.
51:49Vous êtes des héros.
51:51On l'était.
51:52Vous l'étiez
51:52et vous l'êtes toujours.
51:54J'espère que
51:55quelqu'un
51:55vous a aidé
51:55à monter la colline.
51:56une dame
51:58m'a poussé
51:59un petit bout
51:59de temps.
52:00Ensuite,
52:01quelqu'un est venu
52:01du palais
52:02et m'a demandé
52:02« Savez-vous
52:03qui c'était ? »
52:04J'ai dit
52:05« Non,
52:05c'était Kate.
52:07Je ne pouvais pas
52:07le savoir,
52:08il était derrière moi. »
52:11Il a vraiment
52:12été charmant,
52:13le prince Harry.
52:14Il est descendu
52:15et il nous a parlé.
52:17Il est très gentil.
52:19Je n'arrivais pas
52:20à mettre mes souliers
52:21parce que j'ai
52:22les pieds qui enflent.
52:23J'ai dû y aller
52:24en pantoufles.
52:25J'ai dit
52:25au prince Harry
52:26« Excusez-moi
52:27pour mes pantoufles. »
52:29Il m'a répondu
52:29« Au moins,
52:30ils sont bleus royales. »
52:34Le prince Harry
52:35nous a bien remerciés.
52:37Je dirais
52:37qu'on a été
52:38de vrais héros
52:39et j'ai remercié
52:41le Seigneur.
52:42Je le remercie encore.
52:43à la fin.
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