- il y a 2 mois
"THE PROSECUTORS : IN PURSUIT OF JUSTICE - YOUNG LOVE" / Voici l’histoire d’un élève du secondaire dont l’obsession amoureuse pour sa petite amie le conduit à tuer son rival dans le stationnement de leur école à Fayetteville au Tennessee. Le présumé tueur, Jacob Davis, est un étudiant émérite qui fait également partie de la troupe de théâtre de l’école. La victime est un joueur de football. Ce meurtre secoue la petite ville où il s’est déroulé. La tâche des procureurs est de démonter l’argument de la défense selon lequel le tireur a agi alors qu’il n’était pas en pleine capacité de ses moyens et de prouver au jury, qu’au contraire, il a prémédité son crime.
Catégorie
✨
PersonnesTranscription
00:00Le 19 mai 1998, une tragédie frappe l'école secondaire de Lincoln County.
00:17La petite localité de Fayetteville est sous le choc quand la vague de violence dans les écoles déferle sur elle.
00:24Le procureur local se battra pour que la raison et la justice triomphe en dépit de la controverse qui entoure cette affaire.
00:54Dans la petite localité de Fayetteville, au Tennessee, un étudiant brillant subit un procès pour meurtre.
01:07La défense en appelle avec habileté à la clémence.
01:11Mais le procureur, de même que le chef du service de police de la ville, tienne à ce que le coupable soit puni pour son crime.
01:17Pour moi, une école est un sanctuaire, exactement comme l'est une église.
01:24C'est là que les enfants vont pour apprendre.
01:26Et s'ils ne peuvent y être en sécurité, où le seront-ils ?
01:29Quand un malheur comme celui-ci arrive, la justice doit agir promptement.
01:33Il faut être clair, on ne peut tolérer que des enfants trimballent des armes avec eux à l'école pour tuer d'autres enfants.
01:47Le 19 mai 1998, il ne reste que trois jours avant la remise des diplômes de l'école secondaire de Lincoln County à Fayetteville, au Tennessee.
01:59Plusieurs soirées et célébrations ont été prévues pour souligner cet événement.
02:05Les finissants ont hâte de terminer l'école secondaire.
02:09Malheureusement, ce jour-là, une tragédie anéantit leur enthousiasme.
02:17Un peu après 14 heures, le service de police de Fayetteville reçoit un appel de la secrétaire de l'école.
02:28Elle déclare qu'un étudiant a été abattu de plusieurs coups de feu dans l'air de stationnement et que le tireur est toujours sur les lieux.
02:40L'enquêteur Bill Wood de la police de Fayetteville est le premier à arriver sur la scène du crime.
02:47À son arrivée, l'enquêteur Wood voit un jeune homme étendu par terre.
03:03Un professeur lui dit que la victime s'appelle Nick Creason.
03:08Il a reçu plusieurs projectiles.
03:12Il semble inconscient.
03:13Un autre professeur informe Wood que l'étudiant qui a fait feu s'appelle Jacob Davis et qu'il est assis par terre non loin de là.
03:24Un membre du corps enseignant a récupéré son arme.
03:30Wood met Davis en état d'arrestation.
03:34Jacob ne montrait aucune émotion.
03:36J'avais la main posée sur lui et il ne tremblait pas.
03:41Il ne pleurait pas non plus.
03:45Il ne semblait pas perturbé du tout.
03:49Je lui ai demandé quel âge il avait.
03:50Il m'a répondu qu'il avait 18 ans.
03:52Je lui ai fait la lecture de ses droits et je lui ai demandé s'il avait une déclaration à faire.
03:56Il a dit, je veux seulement un avocat.
03:58A 18 ans, Jacob Davis vient tout juste de devenir adulte aux yeux de la loi.
04:07Si la victime meurt, il sera inculpé du crime le plus grave qui soit.
04:13Mais si le meurtre s'était produit quelques mois plus tôt, il aurait été considéré comme un mineur.
04:18Le personnel des urgences fait l'impossible pour sauver la vie du jeune homme.
04:28Mais ses blessures internes sont graves.
04:32L'un de ses poumons est perforé et une artère a été sectionnée.
04:36Quand son poux se met à ralentir, le personnel est impuissant à le maintenir en vie plus de quelques instants.
04:48Plus tard, Wood se rentre à l'hôpital pour s'enquérir de l'état du jeune homme.
04:54Quand je suis arrivé, bien entendu, j'ai appris que le jeune homme était mort.
04:59Il avait reçu plusieurs projectiles.
05:04Après le décès de Nick Creason, l'enquêteur recueille ses vêtements et ses effets personnels et les conserve à titre d'indice.
05:11C'est le médecin légiste Charles Harlan qui fait l'autopsie de la victime.
05:23Chacune des blessures de projectiles qui avaient causé la mort de Nick Creason lui avait été fatale.
05:30La blessure la plus importante avait été produite par un projectile ayant traversé le cœur, le poumon droit, l'artère pulmonaire et l'aorte.
05:43C'était une blessure qu'on ne pouvait malheureusement pas réparer chirurgicalement.
05:52Jacob Davis s'est accusé de meurtre au premier degré, de port d'armes dans un établissement scolaire et de mise en danger d'autrui avec une arme.
06:00Celui-ci refuse toujours de faire une déclaration.
06:10L'enquêteur Wood interroge plusieurs témoins, notamment une douzaine d'étudiants qui l'ont aidé à reconstituer les événements de ce tragique après-midi.
06:18Un des témoins est l'étudiante Susie Wilkins, une amie de Nick Creason.
06:26Elle a eu le malheur d'assister au crime et d'en voir les moindres détails.
06:33Elle raconte qu'elle marchait avec Nick et qu'il se rendait à sa camionnette.
06:37C'est à ce moment-là qu'est arrivé Jacob Davis, qui a pointé sa carabine en direction de Nick.
06:50Susie ajoute qu'il a fait feu à trois reprises.
06:55Après le premier coup de feu, Nick a vainement tenté de se protéger avec ses livres.
06:59L'instructeur d'atelier Ricky Bryant était également sur les lieux.
07:25Pendant qu'un étudiant se précipitait aux côtés de la victime,
07:29Bryant s'est emparé de la carabine pour empêcher Jacob Davis de tirer sur quelqu'un d'autre.
07:38Les témoins déclarent que Jacob Davis n'a pas dit un mot pendant tout le drame.
07:46Quand il a terminé de tirer, il s'est assis et a attendu l'arrivée des policiers.
07:55Après le meurtre, les enquêteurs trouvent plusieurs indices dans la voiture de Jacob Davis,
08:01notamment un mot écrit de sa main.
08:04Le mot est adressé à ses amis, à sa famille, à Carol et aux autres.
08:11Dans le premier paragraphe, Jacob écrit
08:13« Je ne sais pas ce qui va m'arriver ce soir.
08:17Je présume que cette lettre sera une lettre d'adieu si quelque chose devait m'arriver
08:21et si je n'avais pas l'occasion de parler à ceux que j'aime. »
08:27Il poursuit en exprimant son affection pour sa famille et ses amis.
08:30Mais il s'adresse plus particulièrement à une certaine Carol.
08:39L'enquêteur Wood retrouve Carol Taylor,
08:42une finissante de l'école secondaire de Lincoln County.
08:46Il ne tardera pas à découvrir que la jeune femme est au cœur même de toute cette tragédie.
08:51Lors de son interrogatoire, Wood apprend que Jacob et elle se fréquentent depuis environ six mois.
09:05Ils ont fait connaissance au restaurant où ils travaillaient tous les deux.
09:10Jacob est si épris de Carol qu'il a refusé une bourse d'études de l'Université d'État du Mississippi,
09:15préférant rester auprès d'elle et étudier au collège communautaire de l'endroit.
09:21Carol dit à l'enquêteur qu'avant de fréquenter Jacob,
09:26elle avait une relation avec la victime, Nick Christen.
09:31Elle déclare que pendant qu'elle fréquentait Jacob,
09:34elle a secrètement passé le jour de la Saint-Valentin avec Nick
09:37et a eu une relation sexuelle avec lui.
09:41Jacob a fini par la prendre.
09:47Selon Carol, il y avait une tension palpable
09:50entre les deux jeunes hommes au cours des mois qui ont précédé le meurtre.
09:57Bien qu'il n'en soit jamais venu au coup,
09:59les deux jeunes hommes se sont affrontés à plusieurs reprises,
10:02à l'école et ailleurs.
10:09Carol parle à l'enquêteur Wood d'un incident qui s'est produit la veille du meurtre.
10:13Pendant que Jacob et elle achetaient un test de grossesse,
10:20elle lui a fait des aveux.
10:24Elle lui a dit qu'elle a acheté un autre test de grossesse quelques mois plus tôt
10:27car elle croyait qu'elle était peut-être enceinte de Nick Christen.
10:30Selon Carol, Jacob Davis a eu alors une réaction émotionnelle très intense.
10:41Avec ses aveux, Carol lui a montré que sa liaison avec Nick
10:45était plus sérieuse qu'elle ne lui avait laissé croire.
10:49Jacob s'est calmé peu à peu
10:50et Carol et lui ont eu à nouveau une relation sexuelle pendant la soirée.
10:54Selon Carol, le jour du meurtre, Jacob a affronté Nick
11:03alors que la jeune femme et lui se rendaient à leur cours de mathématiques.
11:09Carol, qui a senti que la situation pouvait s'envenimer, est intervenu.
11:13En se basant sur les informations obtenues de Carol Taylor
11:26ainsi que celles de plusieurs autres témoins,
11:28l'enquêteur Wood reconstitue les événements qui ont mené à la tragédie.
11:33Jacob vivait à 20 kilomètres de l'école.
11:37À Sourston.
11:38Il a quitté l'école
11:43et rentré chez lui.
11:46A pris la carabine et les munitions
11:48et il est retourné à l'école.
11:52Avant d'arriver,
11:54il s'est garé au bord de la route
11:55et il a rédigé la lettre qu'on a trouvée dans la voiture.
11:58À 14 heures, Jacob Davis revient à l'école.
12:13Dans moins d'une heure,
12:14Nick Christen sera mort.
12:19Trois jours après le meurtre,
12:20Davis est traduit en justice à Lincoln County
12:23pour notamment meurtre au premier degré.
12:25C'est le procureur général Mike McCown
12:29qui est chargé de la poursuite.
12:33C'était une affaire très difficile au plan émotionnel
12:36parce que c'était arrivé dans ma ville
12:37et que je connaissais beaucoup de gens de l'école
12:40qui étaient pris par cette affaire au plan émotionnel.
12:44J'ai écouté plusieurs d'entre eux.
12:46Ils m'ont parlé de ce qu'ils ressentaient par rapport à tout ça
12:49et ce qui, selon eux, devait être fait.
12:55Le jour du meurtre, l'avocat de la défense Ray Fraley
12:58reçoit un appel du père de Jacob Davis.
13:03Son fils était détenu.
13:06Il voulait que j'aille le voir en prison.
13:14En lui parlant, j'ai tout de suite su qu'il avait besoin d'aide.
13:19Je l'ai fait sortir de sa cellule
13:21et je l'ai conduit dans la bibliothèque de la prison
13:23où l'on a parlé pendant environ une heure.
13:26Je n'ai pas pu tirer grand-chose de lui
13:28parce qu'il était en état de choc.
13:32J'avais juste envie de rester auprès de lui
13:34et de le réconforter.
13:36Je voulais qu'il sache que dans cette tragédie,
13:38quelqu'un allait l'accompagner dans chacune des étapes
13:40par lesquelles on passe dans ce genre d'affaires.
13:44À titre d'avocat de Jacob Davis,
13:46la première préoccupation de Ray Fraley
13:48est de s'assurer que l'État ne cherchera pas
13:51à le faire condamner à mort.
13:54J'ai alors rencontré le procureur local,
13:56Mark McCown, qui est un ami à moi.
13:59Il subissait beaucoup de pression de tout le pays
14:01à cause de cette situation.
14:05Pour demander la peine de mort au Tennessee,
14:07l'affaire doit répondre à un seul des 13 critères
14:10prévus par la loi.
14:11Ces critères incluent notamment
14:13qu'il y ait plusieurs victimes
14:14ou que celles-ci fassent partie des forces de l'ordre
14:16ou qu'elles soient des juges.
14:18Étant donné les circonstances,
14:22je pensais qu'il s'agissait d'un cas de prison à vie
14:24plutôt que d'un cas de peine de mort.
14:28La partie poursuivante s'entend donc avec la défense
14:31sur le fait qu'elle ne cherchera pas
14:33à obtenir la peine de mort.
14:36Les parties s'entendent également
14:37pour sélectionner les membres du jury
14:39parmi des gens qui vivent à l'extérieur du comté.
14:43Fayetteville, au Tennessee,
14:45est située à 130 kilomètres au sud de Nashville
14:47et à 50 kilomètres au nord de l'Alabama.
14:51La population de Fayetteville
14:53compte environ 7500 personnes.
14:57Dans cette petite ville,
14:58tout le monde est au courant de la tragédie
15:00qui a frappé l'école secondaire de Lincoln County.
15:05Trouver des jurés impartiaux
15:07qui n'ont pas entendu parler de ce cas
15:09ne sera pas une mince affaire.
15:12Mike McCown, le procureur, et moi-même
15:16étions d'accord sur le fait
15:17qu'il serait pratiquement impossible
15:18de se constituer un jury
15:20composé d'habitants de Lincoln County.
15:23Toute la communauté est centrée
15:24autour de cette école secondaire.
15:29Plusieurs personnes étaient directement mêlées
15:30à cette affaire,
15:31en ce sens qu'un de leurs enfants
15:33pouvait avoir assisté au meurtre
15:35ou qu'ils étaient enseignants
15:36dans cet établissement.
15:39C'était une situation très délicate
15:41à la fois pour le procureur
15:42et pour moi.
15:46Les jurés seront transportés
15:48en autobus depuis Dixon County.
15:52On a choisi cette localité
15:54parce qu'elle ressemble à Lincoln County
15:56d'un point de vue géographique,
15:58social et économique.
15:59La veille du procès de Jacob Davis,
16:05le jury est convoqué au palais de justice
16:07de Lincoln County.
16:10Les membres seront séquestrés
16:11pendant toute la durée du procès.
16:18Le procès s'ouvre le 26 juillet 1999.
16:23Il s'est écoulé un an et deux mois
16:26depuis le meurtre.
16:27Dans cette affaire,
16:30je ne percevais pas Jacob Davis
16:31comme un accusé.
16:33Il était bien mis en accusation,
16:35mais c'était un jeune homme
16:36qui avait besoin d'aide.
16:39C'était un jeune homme
16:39qui n'avait jamais eu
16:40de tels comportements
16:41et rien dans son passé
16:42ne laissait croire
16:43qu'il commettrait un autre crime.
16:46C'était un événement isolé.
16:51Il y avait plus d'une victime
16:52dans cette affaire
16:53et je crois que plusieurs personnes
16:55considéraient que Davis
16:56en était une lui aussi.
16:59Mais il avait choisi
17:00de faire sa propre loi
17:01et de tuer quelqu'un
17:03et il m'était très difficile
17:04d'éprouver de la pitié pour lui.
17:08Le jury apprendra donc
17:09les circonstances
17:10qui ont mené au meurtre,
17:11l'état psychologique
17:12dans lequel se trouvait
17:13Jacob Davis
17:14et plus important encore,
17:16pourquoi il a assassiné
17:17son camarade de classe.
17:28Le procureur Mike McCown
17:30commence son introduction
17:43en indiquant aux membres du jury
17:45qu'ils sauront bientôt
17:46que le meurtre de Nick Crescent
17:48était prémédité.
17:51Au Tennessee,
17:52pour faire reconnaître
17:53quelqu'un coupable
17:54de meurtre au premier degré,
17:55on doit prouver
17:56que l'homicide était volontaire,
17:58intentionnel et prémédité.
18:00Le 19 mai 1998,
18:06plusieurs événements
18:07indiquaient que Davis
18:08avait l'intention
18:10de s'en prendre à Crescent.
18:14Mike McCown ajoute
18:16que Davis avait
18:17toutes ses facultés
18:18lors de la fusillade.
18:21Pour la partie poursuivante,
18:23ce meurtre est un cas classique
18:25d'amant jaloux
18:26emporté par la violence.
18:30Dans sa déclaration d'ouverture,
18:40Ray Frehley déclare
18:41que Jacob Davis
18:42souffrait de capacités
18:43intellectuelles à moindre riz.
18:45Frehley ajoute
18:46que son client
18:46était sujet
18:47à une dépression sévère,
18:49qu'il dormait très peu
18:49au cours des mois
18:50qui ont précédé le meurtre
18:51et qu'il aurait même
18:52entendu des voix.
18:57Les capacités intellectuelles
18:58à moindre riz
18:58ne sont pas à confondre
19:00avec l'aliénation mentale.
19:03Quand on démontre
19:04qu'un prévenu
19:05souffrait d'aliénation mentale,
19:07celui-ci peut être
19:08exonéré de ses crimes.
19:10On dira qu'il est innocent
19:11pour cause d'aliénation mentale.
19:13Mais quand on déclare
19:14que le prévenu
19:15souffrait de capacités
19:16intellectuelles à moindries,
19:17ce n'est pas un argument
19:18qui permettra d'éviter
19:19un verdict de culpabilité.
19:21Ça signifie seulement
19:22que le jury
19:23pourra prendre ce fait
19:24en considération
19:25pour déterminer
19:26si le meurtre
19:26a été prémédité
19:27et s'il s'agit
19:28d'un homicide
19:29au premier degré.
19:32Pour la défense,
19:34il ne s'agit pas
19:34d'une simple affaire
19:35de jalousie.
19:36Il s'agit plutôt
19:37du cas d'un jeune homme
19:38déséquilibré
19:39qui a fini
19:40par perdre le contrôle.
19:41Fraley affirme
19:45que son client
19:46ne devrait pas être
19:47reconnu coupable
19:48de meurtre au premier degré,
19:49mais plutôt
19:50de meurtre au second degré
19:51ou d'homicide involontaire.
20:00De nombreux étudiants
20:01témoignent lors de ce procès.
20:04Le témoignage le plus attendu
20:05est celui de la jeune femme
20:07qui s'est retrouvée
20:07au cœur de cette tragédie.
20:10Carol Taylor.
20:11Le procureur interroge
20:18Carol à propos
20:19de ses relations
20:20avec le prévenu
20:21et la victime.
20:25Carol raconte au jury
20:26comment Jacob Davis
20:27a appris qu'elle avait
20:28eu une aventure
20:29avec Nick Reeson.
20:32La nouvelle de cette aventure
20:34s'est propagée
20:35deux mois avant le meurtre
20:36pendant le cours de physique
20:37de Madame Roberts.
20:41un ami de Jacob
20:46a alors entendu
20:47les étudiants
20:48discuter de cette affaire
20:49avec le professeur.
20:53Jacob n'a pas tardé
20:54à apprendre la nouvelle
20:55à son tour.
21:00Au cours de cet après-midi-là,
21:02Jacob et Carol
21:03discutent âprement
21:04dans l'air de stationnement
21:05de l'école.
21:06Just listen to what I have to say.
21:07Come on!
21:08La dispute s'est terminée
21:12quatre heures plus tard
21:13quand Jacob a remis
21:14une lettre à Carol.
21:17C'est la première
21:18de trois lettres
21:18écrites par le prévenu
21:20qui seront lues
21:21aux membres du jury
21:22pendant le procès.
21:24La partie poursuivante
21:25espère que cette lettre
21:26convaincra le jury
21:28que le meurtre
21:28de Nick Reeson
21:29était prémédité.
21:30Elle a été écrite
21:33deux mois avant le meurtre.
21:34I don't deserve
21:37this, Carol.
21:39From the beginning
21:40I have given you
21:41nothing but my all.
21:43And for what?
21:44To be with you.
21:46That is all I have asked.
21:47I'm faithful.
21:49I'm true.
21:50I'm honest.
21:51My heart screams
21:52how could you?
21:54And you talk about
21:54your night at work.
21:56I bleed
21:57and for that
21:58he should bleed as well.
22:01My friends say
22:02I should take this anger
22:03out on you.
22:05You know as well as I do
22:06I can't do that.
22:08It must go somewhere.
22:10Thus this letter.
22:13Jacob Davis
22:14poursuit en disant
22:15à Carol
22:15à quel point
22:16il l'aime
22:17et combien
22:17il l'a déçu.
22:22Pour le procureur
22:23Mike McCown,
22:24les paroles violentes
22:25de Jacob
22:26à l'endroit
22:26de Nick Reeson
22:27indiquent que son crime
22:29était prémédité.
22:31C'était
22:33environ 60 jours
22:35avant le meurtre.
22:37Ça nous indiquait
22:38une chose.
22:40Il avait effectivement
22:41eu des pensées
22:42violentes
22:42bien avant
22:43de commettre
22:43le meurtre.
22:47Mais la même lettre
22:48peut être interprétée
22:49de façon
22:50complètement différente.
22:52La défense,
22:53elle,
22:54y voit autre chose.
22:55à mon sens,
22:58la lettre
22:59montrait
22:59la détérioration
23:00de l'état
23:00de mon client,
23:01ce qui soutenait
23:02mon jugement
23:02selon lequel
23:03il avait souffert
23:04de capacités
23:04intellectuelles
23:05amoindries
23:05et ne pouvait
23:06pas avoir
23:07prémédité
23:07le meurtre.
23:09Le procureur
23:12croit que l'accusé
23:13se contrôlait
23:14parfaitement
23:15quand il a
23:15battu la victime.
23:17Il espère
23:17que le témoignage
23:18de Carol Taylor
23:19permettra
23:20a détaillé
23:21sa position.
23:35Carol déclare
23:36qu'au cours
23:36des mois
23:36qui ont précédé
23:37le meurtre,
23:38la colère
23:38de Jacob
23:39semblait
23:39s'être dissipée.
23:44Elle parle
23:44de l'incident
23:45de la pharmacie.
23:47Elle dit
23:48que Jacob
23:48s'est remis
23:49rapidement
23:49après qu'elle
23:50lui racontait
23:50avoir déjà
23:51acheté
23:51un test
23:52de grossesse
23:53à la suite
23:53d'une relation
23:54sexuelle
23:55avec Nick
23:55Creason.
24:00La partie
24:01poursuivante
24:02interroge
24:02ensuite
24:03Carol
24:03à propos
24:04des nombreuses
24:04fois
24:04où elle a
24:05rendu visite
24:05à Jacob
24:06en prison
24:07après le crime.
24:09On espère
24:10que ce qu'elle
24:11dira
24:11de ses visites
24:12montrera
24:13à quel point
24:13Jacob
24:14avait l'air
24:14sain d'esprit
24:15peu de temps
24:16après le meurtre.
24:18Qu'il était
24:19conscient
24:19de ce qu'il
24:19avait fait
24:20et qu'il
24:23n'affichait
24:24aucun remords.
24:25Lors du contre-interrogatoire,
24:49l'avocat
24:49Ray Frehley
24:50de la défense
24:51essaie d'obtenir
24:52de Carol Taylor
24:53un portrait
24:54très différent
24:54de Jacob Davis.
24:56Il demande
24:57à Carol
24:57de lui parler
24:58de la soirée
24:58précédant le meurtre
24:59au cours
25:00de laquelle
25:01Jacob et elle
25:01sont allés
25:02à la pharmacie
25:02pour acheter
25:03un test
25:03de grossesse.
25:04Quand vous étiez
25:06à la maison
25:06vous m'avez dit
25:08à Jacob
25:09que vous étiez
25:10là-bas
25:10pour un
25:10de ces tests
25:11et vous étiez
25:13avec
25:13Nick Creason
25:14un certain temps
25:14avant ?
25:15Oui.
25:17Ce que vous n'avez
25:17dit
25:18le jury
25:18je ne pense pas
25:20que vous avez
25:20l'air
25:20sur le purpose
25:21vous n'avez
25:21demandé.
25:23Jacob Davis
25:24se déroule
25:25sur le
25:26couloir
25:26Ray Frehley
25:43se sert
25:44du témoignage
25:44de Carol Taylor
25:45pour soutenir
25:46le fait
25:47que Jacob
25:47souffrait
25:48d'insomnie
25:48avant le meurtre.
25:49During this period
25:50of time
25:51after this march
25:52there is no question
25:54in your mind
25:55is there
25:55that he was
25:57absolutely
25:58sleep deprived ?
25:59No.
26:01You could see it.
26:03He was getting
26:03haggard wasn't he ?
26:04Yes.
26:06You were concerned
26:06about his health ?
26:07Yes.
26:10So this young man
26:12on the night
26:12of the pregnancy test
26:13and the episode
26:15that you have
26:15described at your house
26:16went home
26:17and you met him
26:18the next morning
26:19at seven or so ?
26:20Yes.
26:21Again,
26:22he hadn't had
26:23any sleep,
26:23had he ?
26:24No.
26:26At Shoney's
26:27and with you
26:28he seemed
26:28to be all right ?
26:30Yes.
26:32Sort of a security
26:33wasn't it ?
26:34Yes.
26:35Then we went
26:36to the first exam
26:36which is physics ?
26:38Yes.
26:38Did you have
26:39that class with him ?
26:40Yes.
26:42He didn't even
26:43take the exam
26:43did he ?
26:45No.
26:46The same young man
26:47who on the night
26:48before
26:49was out of control.
26:50Crying, shaking,
26:52begging you.
26:54Wrote a letter.
26:55Yes.
26:58All of these things
27:01were happening
27:01in his life.
27:02Uncontrollable bouts
27:05of crying and shaking
27:06at various times
27:07including the times
27:08that were not mentioned
27:09in the car with him
27:10where he would just lose it.
27:12All of these times
27:16were times
27:16that Mr. McCowan
27:17expressed to you
27:18were times
27:19of utter happiness
27:20for Jacob Davis.
27:24Yes.
27:25That wasn't so,
27:27was he ?
27:27No.
27:29Did he seem fine ?
27:32He seemed fine.
27:37When he left,
27:37he was fine.
27:40He said he was okay.
27:43Do you recognize
27:44Tiffany Roberts
27:46de l'école secondaire
27:47de Lincoln County
27:48est alors appelée
27:49à la barre.
27:53Elle enseignait
27:54à la victime
27:54dans un autre groupe
27:55que celui de Carol et Nick.
27:57La nouvelle de leur aventure
27:58s'est d'abord propagée
28:00lors d'un de ses cours.
28:05Roberts déclare
28:06que le matin
28:06avant le meurtre,
28:08Jacob Davis
28:08est venu passer
28:09son examen final
28:10de physique.
28:12Après lui avoir
28:12remis l'examen,
28:13il a rédigé
28:14une lettre de deux pages
28:15qu'il lui a donnée.
28:18Elle l'a lue
28:18plus tard le même jour.
28:21Il commençait
28:22par y exprimer
28:23son insatisfaction
28:24à propos du système
28:25d'éducation.
28:39Jacob accuse ensuite
28:40Roberts d'avoir été
28:41partie prenante
28:42au commérage
28:43sur Carol Taylor
28:44et Nick Creason.
29:04Tiffany Roberts
29:05déclare qu'après avoir
29:07lu cette lettre,
29:08elle l'a aussitôt envoyée
29:09au directeur de l'école,
29:10Jim Stewart.
29:14Celui-ci a tenté
29:15de retrouver Jacob
29:16mais en vain.
29:18Il était déjà parti
29:19chez lui
29:20pour aller chercher
29:20la carabine.
29:30On lit ensuite
29:31la troisième lettre
29:32à voix haute
29:32pour que les membres
29:33du jury
29:33puissent en connaître
29:34le contenu.
29:37C'est l'enquêteur
29:38Bill Wood
29:38qui est appelé
29:39à la barre.
29:39Presque toute la lettre
29:43est adressée
29:44à Carol
29:44et fait état
29:45de la haine
29:46de Jacob
29:46à l'égard de Nick.
29:47La partie poursuivante
30:08et la défense
30:09se sont toutes deux
30:10servies des lettres
30:11de Jacob
30:11pour soutenir
30:12leurs arguments.
30:13Les lettres étaient
30:17différentes les unes
30:18des autres
30:18mais à mon avis
30:19elles montraient
30:20la détérioration
30:21de l'état mental
30:22de Jacob
30:22ce qui soutenait
30:24l'argument
30:24des capacités
30:25intellectuelles
30:25à moindrie.
30:27L'État a pour sa part
30:28utilisé ces lettres
30:29pour montrer
30:30la rage aveugle
30:31de Jacob Davis.
30:33Ces lettres
30:34étaient sans contredit
30:35une épée
30:35à deux tranchants.
30:37C'était indéniable.
30:37Selon la défense
30:41la détérioration
30:42de l'état mental
30:43de Jacob
30:44a entraîné
30:45celui-ci
30:45à commettre
30:46le meurtre.
30:47Quant au procureur
30:48il affirme
30:49que le crime
30:49a été motivé
30:50par la jalousie
30:51du jeune homme.
30:53Maintenant
30:54les experts
30:55sont appelés
30:55à la barre.
30:57Le destin
30:58de Jacob
30:58dépendra
30:59de l'opinion
31:00que se font
31:00les jurés
31:01en les entendant
31:02témoigner.
31:02Bien qu'il y ait eu
31:08de nombreux témoignages
31:09chargés en émotions
31:11au procès
31:11de Jacob Davis
31:12le fond
31:13de l'argument
31:14de la défense
31:15est plutôt
31:15d'ordre scientifique.
31:17Le prévenu
31:18souffrait
31:18de capacités
31:19intellectuelles
31:20amoindries
31:20et il ne pouvait
31:21pas commettre
31:22un meurtre
31:23prémédité.
31:29Le témoin
31:30clé
31:30de la défense
31:31c'est le psychologue
31:32pour enfants
31:32William Kenner
31:33de Nashville.
31:37Kenner
31:37a rencontré
31:38Jacob Davis
31:39un an
31:39avant le procès.
31:44William Kenner
31:45est un psychologue
31:46de renom
31:46et il est particulièrement
31:47qualifié
31:48dans le champ
31:48des capacités
31:49intellectuelles
31:50amoindries.
31:51Il était d'avis
31:52tout comme moi
31:52qu'il s'était passé
31:53quelque chose
31:54pendant l'enfance
31:54de Jacob.
31:57Une fois pris
31:57en considération
31:58toutes les circonstances
31:59de la vie
31:59du jeune homme
32:00il pouvait affirmer
32:01qu'il souffrait
32:02de capacités
32:03intellectuelles
32:03amoindries.
32:06Au procès
32:07tous ces gens
32:08ont témoigné.
32:09Les experts
32:10disaient que le prévenu
32:11souffrait de capacités
32:13intellectuelles amoindries
32:14mais l'État disait
32:16que ce n'était pas le cas.
32:18C'est devenu
32:19une question de fait
32:20pour le jury
32:21et les membres
32:21ont dû prendre
32:22leurs décisions
32:23en se basant
32:24sur le témoignage
32:25des psychiatres.
32:26mécanismes.
32:29Plusieurs mois
32:30avant le procès
32:31Kenner a donc
32:32rencontré
32:32Jacob Davis
32:33en prison.
32:35La défense
32:36lui a demandé
32:36de poser
32:37un diagnostic.
32:40Selon
32:41William Kenner
32:42Jacob souffrait
32:43de dépression
32:43majeure
32:44avec caractéristiques
32:45psychotiques
32:46ce qui signifie
32:47qu'il entendait
32:48des voix.
32:48Les sujets
32:54atteints
32:55de dépression
32:55majeure
32:56entendent souvent
32:57des voix
32:57comme Jacob
32:58en entendait.
33:02Dans son cas
33:02comme dans
33:03bien d'autres
33:03il ne s'agissait
33:04pas d'un personnage
33:05important comme Dieu
33:06qui lui dictait
33:07de faire telle
33:08ou telle chose.
33:13C'était plutôt
33:14comme un cœur
33:14de la tragédie grecque
33:16qui lui marmonnait
33:17continuellement
33:18qu'il n'était
33:18qu'un bon à rien.
33:23Quand il était
33:23contrarié
33:24et que la situation
33:25devenait trop difficile
33:26les voix
33:27devenaient
33:28de plus en plus
33:28fortes.
33:33Quand la défense
33:34affirme
33:35que Jacob
33:35entend des voix
33:36la partie poursuivante
33:38est décontenancée.
33:41C'était la première fois
33:43qu'on entendait
33:43parler de ces voix.
33:45Ça ne figurait pas
33:46dans les rapports
33:47et on n'en a jamais
33:48entendu parler
33:49avant que cet expert
33:50soit appelé
33:50à la barre
33:51et atteste
33:52que le prévenu
33:53entendait des voix.
33:56Kenner poursuit
33:57en déclarant
33:58qu'il y a eu
33:59plusieurs cas
33:59de dépression grave
34:00dans la famille
34:01de Jacob Davis.
34:04Une de ses tantes
34:05s'est suicidée.
34:08Frehley demande
34:09à l'expert
34:10si les émotions
34:11qu'éprouvait Davis
34:11étaient intenses
34:12au point qu'il aurait
34:13pu être déconnecté
34:14de la réalité.
34:17Kenner répond
34:18que ses émotions
34:19étaient très intenses.
34:22En outre,
34:23il avait du mal
34:24à les contrôler
34:24en raison de sa psychose.
34:26La partie poursuivante
34:37tente de réfuter
34:38l'argument
34:38des capacités
34:39intellectuelles
34:40amoindries
34:40en présentant
34:41la psychiatre
34:42Rokhia Farouk
34:43du Tennessee
34:44Mental Health Institute.
35:04Selon la psychiatre
35:05Rokhia Farouk,
35:07Jacob Davis
35:08pouvait avoir
35:08commis le crime
35:09de façon préméditée
35:10parce que sa dépression
35:12n'était pas assez sévère
35:13pour l'empêcher
35:13de faire la distinction
35:14entre le bien
35:16et le mal.
35:19Les experts
35:22présentés par l'État
35:23étaient d'accord
35:24sur plusieurs points
35:25que j'avais avancés.
35:30Mais ils n'étaient pas
35:31d'accord sur la gravité
35:32de sa dépression.
35:35Ils avaient toutefois
35:36évalué son état mental
35:37environ un an et demi
35:38après le crime.
35:40La défense indique
35:43que les psychiatres
35:44de l'État
35:45basent leurs témoignages
35:46sur des évaluations
35:47qu'ils ont faites
35:48un an et demi
35:49après le crime
35:50et après que Jacob
35:52a été soigné
35:52par les psychiatres
35:53de la prison.
35:58Quant à l'argument
35:59qui repose sur le fait
36:01que Jacob
36:01entendait des voix,
36:03Rokhia Farouk
36:04confirme que c'est
36:05effectivement un symptôme
36:06que l'on observe
36:07dans certains cas.
36:08Ils n'ont pas nié
36:19à titre d'experts
36:20de l'État
36:20que Jacob
36:21était victime
36:22d'un traumatisme émotionnel.
36:24Mais ils ne pensaient
36:26pas pour autant
36:27qu'il avait eu
36:28des capacités mentales
36:29à moindrie.
36:29L'avocat de la défense
36:33McGee
36:33conclut son
36:34contre-interrogatoire
36:35en remettant en question
36:36le témoignage
36:37de la psychiatre
36:38Rokhia Farouk
36:39sur le fait
36:39que la dépression
36:40de Jacob Davis
36:41n'était pas grave.
36:43Il lui indique
36:44qu'elle a elle-même
36:44prescrit un antidépresseur
36:46à Jacob Davis
36:47lorsqu'elle l'a évalué.
36:49La psychiatre répond
36:51que l'antidépresseur
36:52prescrit
36:52peut également
36:53traiter
36:54une dépression légère.
36:55En réponse
37:04à tous les arguments
37:05de nature psychologique
37:06de la défense
37:07la partie poursuivante
37:09a basé son argument
37:10sur des preuves matérielles
37:11et des déclarations
37:12provenant de témoins oculaires
37:14pour établir
37:15que Jacob Davis
37:16aurait passé
37:17plusieurs mois
37:18à penser au meurtre
37:19qu'il allait commettre.
37:22La partie poursuivante
37:23s'est basée
37:24sur les lettres
37:24que Jacob Davis
37:25a écrite
37:26et qui pourrait indiquer
37:27que le prévenu
37:28avait prémédité
37:29son crime.
37:33Selon le procureur
37:34même le jour
37:35du meurtre
37:36le prévenu
37:36a eu assez de temps
37:37pour remettre
37:38en question son projet
37:39alors qu'il a parcouru
37:4040 kilomètres
37:41à les retours
37:42pour aller chercher
37:43la carabine
37:44qu'il allait utiliser
37:45pour commettre le crime.
37:49La partie poursuivante
37:51dispose de preuves
37:52selon lesquelles
37:53il aurait ensuite
37:53attendu
37:54pendant 20 minutes
37:55avant de surprendre
37:56Nick Cresson.
38:07Puis,
38:07il a commis le crime.
38:14Ensuite,
38:14il a rechargé son arme
38:16et il l'a rechargé
38:22de nouveau.
38:30Lors de sa plaidoirie finale,
38:32l'avocat de la défense
38:33Ray Fraley
38:34déclare au jury
38:34que ce meurtre
38:35était une tragédie
38:36entre adolescents.
38:37Il presse le jury
38:40de ne pas reconnaître
38:41Jacob Davis
38:42coupable de meurtre
38:43au premier degré.
38:44« Il n'est pas innocent.
38:46Il n'est pas innocent.
38:48Il est culpé
38:49de殺re
38:50Nick Cresson.
38:52Mais nous
38:53soumettons
38:54qu'il n'est pas culpé
38:56de la mort du premier degré. »
38:58Peu de temps
39:04après avoir entendu
39:05les plaidoiries finales,
39:07le jury
39:08entre en délibération.
39:11Il pourrait reconnaître
39:12Davis coupable
39:13d'homicide délictueux,
39:15de meurtre au second degré
39:16ou de meurtre au premier degré.
39:19Après une semaine
39:20de témoignages,
39:21le sort de Jacob Davis
39:23repose maintenant
39:24entre les mains
39:24des jurés.
39:25Jacob Davis,
39:32un brillant étudiant,
39:33est accusé
39:34du meurtre
39:34de son camarade
39:35de classe,
39:36Nick Cresson.
39:39Son destin
39:40est entre les mains
39:41des jurés
39:41qui doivent décider
39:42s'il est coupable
39:43de domicile délictueux,
39:45de meurtre au second degré
39:46ou de meurtre au premier degré.
39:55Le jury n'a délibéré
40:14que quatre heures
40:14avant de rendre
40:15son verdict.
40:16Les procureurs
40:17obtiennent
40:18ce qu'ils voulaient.
40:19Le jury déclare
40:20Jacob Davis coupable
40:21de meurtre au premier degré.
40:23Quant à la défense,
40:24elle obtient
40:25une petite victoire.
40:27Jacob Davis aura droit
40:28de demander
40:29une libération conditionnelle.
40:31Selon la loi
40:32au Tennessee,
40:33sa peine d'incarcération
40:34minimale
40:35est de 51 ans.
40:37Davis sera
40:38alors âgé
40:39de 70 ans.
40:48Malgré cette petite victoire,
40:50l'avocat de la défense,
40:51Ray Frehley,
40:52est déçu
40:52du verdict
40:53et de la sentence.
40:55C'est très sévère.
41:01Pour moi,
41:02c'est incroyable
41:03de penser
41:04que Jacob Davis,
41:05un garçon de 18 ans,
41:06restera plus de 50 ans
41:08en prison.
41:09Mais c'est la loi.
41:13Le procureur Mike McCown
41:15ne partage pas
41:16à cette opinion.
41:18Pour Nick Creason,
41:20c'est l'éternité
41:21qui est son lot.
41:24La peine
41:25que Davis
41:25lui a imposée
41:26ne prévoit pas
41:27de libération conditionnelle
41:28et,
41:29contrairement à Davis,
41:31le gouverneur
41:32ne pourra jamais
41:33commuer sa peine.
41:35Il est mort
41:36pour l'éternité.
41:40Jacob Davis
41:41purge actuellement
41:42sa peine
41:42dans une prison
41:43du Tennessee.
41:47Quand on lui a demandé
41:48ce qu'il aimerait dire
41:49aux parents
41:50de la victime,
41:51voici ce qu'il a déclaré.
41:56Je ne peux
41:57d'aucune façon
41:57comprendre
41:58ce à travers
41:59quoi ils sont passés.
42:02Mais pour autant
42:03que je sache
42:04et dans la mesure
42:05de ma compréhension,
42:08je suis désolé.
42:09je ferais n'importe quoi
42:13pour revenir en arrière.
42:16Je n'ai jamais voulu
42:17que pareille chose arrive.
42:20Je ne comprends pas
42:20pourquoi c'est arrivé
42:21et c'est bien arrivé
42:22et je suis responsable.
42:26Je ferais absolument
42:27n'importe quoi
42:28pour effacer le passé.
42:29après le procès,
42:35Mike McCown
42:36déclare à la presse
42:37qu'il espère
42:38que la peine sévère
42:39imposée à Jacob Davis
42:40enverra un message clair.
42:43La société
42:43ne tolère pas
42:44que des armes
42:45soient apportées
42:46dans des écoles.
42:48Bien que McCown
42:49ait envoyé ce message,
42:51il n'a malheureusement
42:52pas été entendu.
42:55La tragédie
42:56de l'école
42:56Lincoln County
42:57a depuis été éclipsée
42:59par d'autres cas
43:00de fusillade
43:00encore plus grave
43:01dans des écoles.
43:04L'un de ces cas
43:05s'est produit
43:06seulement deux jours
43:07après le meurtre
43:07de Nick Creason.
43:09À Springfield,
43:11en Oregon,
43:12un étudiant
43:12du nom de
43:13Kip Kinkill
43:14a abattu ses parents.
43:17Il est ensuite
43:17allé à l'école
43:18où il a fait feu
43:19sur plusieurs élèves.
43:22Et le 20 avril 1999,
43:24deux étudiants
43:25sont entrés
43:26dans l'école secondaire
43:26Columbine
43:27à Littleton,
43:28au Colorado
43:29et ont ouvert le feu
43:30tuant 12 étudiants
43:32et un professeur.
43:33Il s'agit
43:34de l'une des fusillades
43:35les plus importantes
43:36à être survenues
43:37dans une école américaine.
43:40Aujourd'hui,
43:41Phyllis Davis,
43:42la mère de Jacob,
43:44travaille au même restaurant
43:45où elle travaillait
43:45avant le meurtre.
43:48Elle essaie toujours
43:49de comprendre
43:49ce qui est arrivé
43:50à Jacob
43:51au cours de ses deux années
43:52d'études
43:53à l'école de Fayetteville.
43:56Je me sens
44:00extrêmement coupable
44:02parce que je me fermais
44:04les yeux
44:05sur l'état
44:05de Jacob.
44:14On ne voyait pas
44:16ce qu'il éprouvait.
44:17Et je crois
44:18que la responsabilité
44:19la plus importante
44:20des parents
44:20est de savoir
44:21comment leurs enfants
44:22se sentent.
44:23on ne laisse pas
44:24la télé
44:25élever nos enfants.
44:27On ne les laisse
44:27pas à leur ordinateur.
44:29On ne peut pas
44:29compter sur l'école
44:30pour élever nos enfants.
44:32Il faut être attentif
44:33à leur état.
44:34Et pendant ces deux ans,
44:35on n'a rien vu.
44:37On ne savait pas du tout
44:38ce qu'ils traversaient.
44:39Le crime de Jacob Davis
44:47a fait plusieurs victimes.
44:49Il a profondément
44:49ébranlé la population
44:51et causé la mort
44:52d'un jeune homme
44:53à l'avenir prometteur.
44:55Quant à Davis,
44:56il devra purger
44:57au moins 51 ans
44:58de prison.
44:59Le procureur général local
45:01Mike McCown
45:02a remporté sa cause.
45:04Mais en fin de compte,
45:06il n'y a pas vraiment
45:07de gagnants
45:07lors d'une tragédie pareille.
45:09Sous-titrage MFP.
45:39Sous-titrage MFP.
46:09...
46:10...
Recommandations
44:15
|
À suivre
1:29:38
19:13
Écris le tout premier commentaire