- il y a 5 mois
Le 8 mai 2005, Johnny Hallyday était l'invité de l’émission La Semaine du Cinéma sur Canal+, animée par Laurent Weil. Dans ce plateau exceptionnel, Johnny évoque sa passion pour le 7e art et revient sur le tournage de Quartier VIP, son dernier film à l’époque. Une interview à la fois détendue et passionnée, où l’artiste se confie sur son rapport au cinéma et à son rôle d’acteur.
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Court métrageTranscription
00:00Générique
00:00Bonjour à tous et bienvenue sur le plateau de la semaine du cinéma.
00:19On reçoit aujourd'hui dans l'émission un monument.
00:21Je ne vais pas trouver d'autres mots pour qualifier notre invité.
00:24Un monument bien vivant et on est vraiment très heureux de le recevoir, Johnny Hallyday.
00:29Ou Jean-Philippe Smet, j'ai envie de dire, parce que c'est vrai qu'on s'était rencontré l'année dernière
00:32et vous m'aviez dit que vous étiez très heureux que votre fille Laura ait pris le nom de Smet.
00:37Même si c'est vrai que Johnny Hallyday et Jean-Philippe Smet, c'est la même chose.
00:40C'est-à-dire que Johnny Hallyday, c'est quoi ? C'est le chanteur, surtout.
00:43C'est vrai qu'au cinéma, moi à un moment donné, j'avais même pensé, quand je faisais l'acteur,
00:51m'appeler Jean-Philippe Smet pour dénoter du côté scène.
00:57Il faut essayer de faire vraiment la part des choses.
00:59Mais ça n'a pas trop lié, il n'a pas trop plu au producteur en général.
01:04Oui, ils étaient moyennement contents.
01:06Alors Johnny, aujourd'hui dans l'émission, on parlera bien sûr de votre prochain long métrage,
01:10Quartier VIP, qui sortira le 25 mai.
01:12Film qui se passe dans l'univers carcéral.
01:15On découvrira donc tout à l'heure ensemble un sujet consacré aux prisons dans le cinéma.
01:20Et Dieu sait qu'il y a eu des films et pas des moindres.
01:22On verra ça donc tout à l'heure.
01:23Et puis on ira ensemble sur le tournage d'un premier long métrage réalisé par le comédien américain Tommy Lee Jones.
01:30Il s'agit d'un western.
01:31Le film sera du reste présenté en compétition cette année à Cannes.
01:34On verra ça dans quelques minutes.
01:36Alors il y a une habitude dans cette émission, Johnny, c'est l'affiche signalétique de notre invité.
01:41Alors ça n'a pas été facile parce qu'il y a quasiment 50 ans de carrière quand même au cinéma.
01:45Première apparition, c'est en 1955.
01:47Donc on a essayé de résumer tout ça.
01:48Regardez donc l'affiche signalétique de Johnny Hallyday en quelques secondes.
01:53Jean-Philippe Smet.
01:56Ça commence par un joyeux anniversaire puisqu'il y a 50 ans exactement,
02:00un gamin de 12 ans faisait ses premiers pas dans Les Diaboliques de Clouseau.
02:04Le jeune débutant sera récompensé, 48 ans plus tard,
02:08par le prix Jean Gabin couronnant un talent prometteur du cinéma pour son rôle dans L'Homme du Train.
02:13Mon premier vrai bon film, dira-t-il.
02:16Entre les deux dates et quelques chansons plus tard, il y aura tout de même 25 films.
02:21Pas que des chefs-d'oeuvre, même s'il y a eu des rencontres avec entre autres Godard, Gavras, Lelouch.
02:26Mais reste l'impression que le cinéma français est un peu gêné aux entournures
02:30pour servir des rôles sur mesure à sa légende XXL.
02:33Dommage parce que notre J3Y dans Quartier VIP prouve s'il en était besoin que Minaudet n'est pas joué
02:40et que faire le minimum, c'est la marque des plus grands.
02:43Vous avez cette impression-là que le cinéma français a eu du mal à vous cerner pendant des années ?
02:50Vous savez, en France, ce n'est pas comme aux Etats-Unis.
02:53En France, les gens sont catalogués.
02:56Un chanteur doit être chanteur, pas acteur.
02:58Un acteur doit être acteur, pas chanteur.
03:00Alors qu'aux Etats-Unis, tous les acteurs chantent, tous les chanteurs jouent.
03:06Et les gens en France ont comme ça une espèce de réaction en me disant
03:11si il est chanteur, on ne peut pas y croire en tant qu'acteur.
03:15Et moi, c'est ce que j'essaye de démontrer quand je tourne dans un film.
03:19C'est d'abord de changer le look, de changer ma gueule, en quelque sorte,
03:24pour m'éloigner le plus possible de Johnny Allé des chanteurs.
03:29Il y a un moment où vous avez douté, il y a un moment où vous avez dit
03:31mon image de chanteur est tellement énorme que je vais avoir du mal à y arriver et à trouver des rôles.
03:36Oui et non, parce qu'on ne me proposait pas des rôles que moi j'ai trouvés intéressants pour ma carrière d'acteur.
03:45Donc j'ai attendu le moment, puis là je suis tombé sur Jean-Luc Godard
03:51qui m'a proposé le premier film d'acteur vraiment que j'avais.
03:54Détective.
03:55Que j'avais détective.
03:56Et puis ensuite, suite à ce film, Christa Gavras est venu me voir à Cannes
04:01pour me proposer le rôle avec Fanny Ardant, conseil de famille, et Guy Marchand.
04:11Et puis ensuite, ça a commencé à s'arranger pour moi,
04:15on commençait enfin à me proposer des rôles qui me plaisaient de plus en plus.
04:18C'est là qu'il y a eu ma rencontre avec Patrice Lecomte,
04:22avec plein de metteurs en scène qui ne me prenaient plus comme le chanteur à l'écran,
04:29mais plus qu'ils me prenaient comme acteur.
04:30Et ça, ça m'a fait plaisir.
04:32Et d'ailleurs, vous l'avez dit, je crois que L'homme du train,
04:35ça a été jusqu'à présent l'un de vos films préférés.
04:37Il y a eu vraiment un tournant à partir du film de Patrice Lecomte ?
04:40D'abord, c'était un film, moi j'ai adoré ce film.
04:42C'est quand même un film, même s'il a marché moyennement en France.
04:46C'est quand même un film qui a énormément marché en Italie,
04:50qui a énormément marché en Espagne, qui a marché en Angleterre,
04:53et surtout aux Etats-Unis.
04:54Pour un film français, en français sous-titré,
04:57c'est quand même un film qui a tenu l'affiche aux Etats-Unis pendant longtemps.
05:01Et on a eu des critiques, des tirambiques, extraordinaires.
05:07Et d'ailleurs, j'ai eu plein de propositions aux Etats-Unis
05:10par rapport à ce film-là, que je n'avais jamais eu avant.
05:12Ces dernières années, parce que vous êtes cinéphile,
05:14vous avez vu des rôles dans le cinéma français
05:17que vous auriez aimé interpréter.
05:20Il y a eu vraiment des rôles qui vous ont presque rendu jaloux.
05:22Il y a certaines choses où vous vous êtes dit ?
05:23Non, jaloux, vous savez, je ne suis pas jaloux.
05:26Il y a des choses que j'ai aimées, oui, bien sûr.
05:27J'ai aimé Francis qui est des Orfèvres.
05:29J'aurais bien aimé faire le rôle de Gérard.
05:32Mais Gérard le fait formidablement bien.
05:34Mais vous savez, les choses dans la vie, elles viennent comme ça,
05:37quand ça doit venir.
05:38Vous les revoyez d'ailleurs, vos films en général, ou vous évitez ?
05:41Non, j'essaye de voir les nouveaux films,
05:42parce qu'il y a tellement de films à voir que je n'ai pas vu encore.
05:45Oui, donc priorité aux nouveautés.
05:47Oui, je montrerai mes films à ma fille, Jade, plus tard.
05:51Alors, on va parler de Quartier VIP dans quelques secondes,
05:54qui, je rappelle, sort le 25 mai.
05:56Mais tout de suite, on prend quelques nouvelles du monde du cinéma
05:58avec la première partie du journal de la semaine.
06:00Vous vous souvenez de votre premier festival de Cannes ?
06:03C'était comme un rêve de gosse, justement,
06:06de se retrouver à Cannes, dans le milieu du cinéma ?
06:07Ah oui, parce que je n'étais pas acteur à cette époque-là.
06:10J'étais que chanteur.
06:11Oui, j'étais que chanteur.
06:12J'avais monté des marches.
06:13Et j'avais, j'avais, enfin bon, c'était un petit peu,
06:16c'était un monde comme on s'imagine qu'est le monde du cinéma.
06:21Alors que c'est pas, une fois que la soirée est finie,
06:26les gens, même les acteurs deviennent des gens normaux.
06:29Alors que là, on s'imagine que les gens doivent penser
06:31que les acteurs ou les metteurs en scène vivent comme ça,
06:35perpétuellement, continuellement,
06:37alors que c'est juste le jour des démarches.
06:43Le jour de la présentation.
06:45Juste un petit mot sur Star Wars qui sera présenté là-bas.
06:47Vous êtes fan de Star Wars, vous irez voir...
06:50Écoutez, j'ai été fan du premier.
06:52Après, moi, personnellement, j'ai toujours un peu la même chose.
06:56Johnny, on parle bien sûr de votre actualité
06:58avec la sortie le 25 mai prochain du film Quartier VIP.
07:02Dans ce long-métrage, vous jouez le rôle d'un maton,
07:04un gardien de prison, vie tranquille, pépère,
07:06ranger des voitures.
07:07Et puis, un beau jour, vous êtes transféré
07:09dans le quartier VIP de la prison de la Santé.
07:12C'est un quartier réservé au Col Blanc.
07:14Et là, vous allez faire la connaissance d'un personnage
07:16interprété par François Berléand,
07:18un homme véreux, il faut bien le dire,
07:20qui va demander à ce maton de séduire sa femme
07:23pour essayer de récupérer de l'argent.
07:26Et puis là, ça bascule,
07:27comme on va tout de suite le découvrir dans la bande-annonce.
07:30Mesdames, Messieurs, vous me connaissez suffisamment
07:33pour savoir que je suis un homme profondément attaché à la transparence.
07:36C'est pas vrai.
07:38Ils ont mis en examen à Barton Fonsac.
07:40Voilà, monsieur le directeur.
07:41On a pu installer trois appareils de gym.
07:42C'est pas grand, hein ?
07:43VIP, il était à l'extérieur,
07:44et VIP, il le reste ici.
07:46Ce boulot commence vraiment à me faire chier, moi.
07:48C'est l'ouverture du salon des loisirs,
07:50la porte de Versailles.
07:51Tu nous vois un peu tous les deux ?
07:51On est amoureux ?
07:52Ouais.
07:52Oh, mes enfants !
07:56Malheureusement, j'ai rien à vous offrir.
07:57Pas de champagne, pas de l'huile.
07:58On m'a dévalisé.
08:0115 millions d'euros, ça va me faire une bonne base pour demeurier.
08:04Ça va nous faire une bonne base.
08:06J'ai déposé chez Maître Piguet ma demande de divorce.
08:09Salaud !
08:09J'ai juste besoin de vous pour me venger de ma femme.
08:12Je suis encore riche, très riche.
08:14Vous n'aurez pas à faire un ingrat.
08:15Oh, bah, c'est sûr, ça va nous changer nos cris du loto.
08:17Oh, putain.
08:18À partir de maintenant, vous vous appelez Alexandre Brutal.
08:21Tu crois pas qu'on va se faire repérer, là ?
08:23Je peux aller garer la voiture ?
08:24Et pourquoi ?
08:26Parce que c'est... c'est mon métier.
08:28Vous la rencontrez comme par hasard.
08:30Et puis, petit à petit, vous me la battez avec un plan juteux.
08:33Vous me l'aimez ?
08:33Pardon ?
08:34Au revoir.
08:35Je bois à nos retrouvailles.
08:37C'est des fleurs.
08:39Vous êtes mystérieux, charmeur.
08:41Mon avocat vous a déjà loué un penthouse avenue Fauche.
08:44C'est un magazine de cul, ça ?
08:46Un appartement avec terrasse au dernier étage.
08:49Il y a une bonne femme là-dessus.
08:50T'es en train de me dire qu'Alex a une maîtresse.
08:51L'idéal, ce serait que de la soudain.
08:54Je sais, c'est un délire.
08:55De toute façon, elle n'a jamais été portée sur le cul.
08:57Ah bon ?
08:59Quoi ?
09:00Oui.
09:05Tout se passe exactement comme j'avais prévu.
09:07Oui, vous le disiez, c'est vrai, elle est bien, la bande-annonce, elle est efficace.
09:12Amusant donc à jouer ?
09:13Non, elle représente bien en tout cas l'ambiance qu'il y a dans le film.
09:16Décontracté, sympathique, parce qu'en plus Berléans est un gros déconneur.
09:19Vous, vous avez besoin de beaucoup vous concentrer justement pendant les prises ou vous déconnez aussi ?
09:23Non, moi j'aime bien déconner aussi.
09:25Mais ça dépend du film, si on joue le rôle d'un film lourd, sous tension, c'est vrai qu'on se relâche beaucoup moins entre les prises.
09:39Oui, c'est plus compliqué.
09:40Mais dans une comédie, ce qui est amusant, c'est de se décontracter et de se laisser aller un petit peu.
09:45Alors c'est vrai que c'est un personnage à double facette, qui a le côté un peu sombre, obscur, maton, gardien de prison.
09:49Et puis tout d'un coup, donc, il sort.
09:51C'est d'ailleurs la dualité entre l'intérieur, le huis clos et l'extérieur.
09:55Il y a presque deux personnages en un.
09:57Vous avez fait attention justement à bien distinguer les deux ?
10:00Je voulais distinguer surtout l'homme à ton qui est en prison, qui est un maton, un petit peu, il n'est pas très futé, il faut bien dire les choses.
10:08Et qui est au contact de la femme de Fonsac, qui est la femme de Berléans, Valéria,
10:15s'habitue à un nouveau milieu et devient de plus en plus futé.
10:27Et c'est là que ça ne va plus du tout en prison.
10:30Quand il retourne en prison, pour lui, il a passé le niveau supérieur.
10:35Et les fringues, ça aide justement quand on est dans le costard du maton, on est quasiment tout de suite dans la peau du maton ?
10:41On dit que l'habille ne fait pas le moine, mais oui, d'être en costard dans la vie extérieure, ça aide par rapport au costume du maton.
10:49Il y a eu un changement aujourd'hui dans le cinéma, vous l'abordez totalement différemment, vous avez franchi un cap.
10:55Et vous prenez maintenant le cinéma comme quelque chose de solide, de vrai qui existe ?
11:01Non, mais d'abord on évolue, vous savez, c'est vrai, plus on tourne, plus on s'améliore.
11:07Et puis je prends mon rôle d'acteur très au sérieux et que je n'aborde plus les sujets qu'on me propose de la même façon que je l'aurais fait il y a 20 ans.
11:19C'est certain, oui.
11:20On vous propose beaucoup de scénarios justement, vous en recevez beaucoup ?
11:23J'en sois pas mal, oui. J'en sois pas mal. Pas mal que je refuse aussi parce que bon, d'abord on ne peut pas tout faire et puis il y a des choses qui vous plaisent moins que d'autres.
11:32Il y a beaucoup de choses que vous avez refusées, que vous avez regrettées ensuite par exemple ?
11:38Non, pas vraiment. Pas quand j'ai vu le résultat là.
11:43Ça c'est toujours le mystère au cinéma en plus.
11:45Oui, parce que vous savez, on sait ce qu'on lit, on sait ce qu'on tourne, on sait pas ce qu'on va voir.
11:50Ça dépend aussi du métier en scène, ça dépend du montage, ça dépend de plein de choses.
11:54On va rester dans l'univers de la prison parce que c'est vrai que c'est l'un des thèmes de prédilection du cinéma.
11:59Il y a eu un nombre incroyable de films consacrés à la prison.
12:03Alors là c'est vrai que Quartier VIP est une comédie mais il n'y a pas eu que des comédies, il y a eu des drames aussi.
12:07Donc c'est Alain Charlot qui revisite un tout petit peu pour nous les cellules. Regardez.
12:12C'est quoi votre film de prison préféré ?
12:15Il y a un film sur les présents qui était bien, c'était fait sur la vie de Karel Chessman, Couloir de la mort.
12:22C'était un beau film ça.
12:23Oui, qui était très très bien.
12:25Moi j'ai vu ça quand j'étais môme.
12:27Mais le souvenir que j'ai de ça, c'était un beau film sur les présents.
12:30Et Le Trou aussi.
12:31Le Trou, mais c'est un chef de français ça.
12:33Oui, tout à fait.
12:35On découvre ensemble la deuxième partie du journal de la semaine.
12:38Le réalisateur Spitey qui fait de la pub, vous aussi Johnny Hallyday vous en faites.
12:42Alors on ne va pas parler cachet et argent, ce n'est pas le but de cette émission.
12:45Mais en revanche, c'est vrai que dans une de vos dernières pubs, on vous voit derrière une caméra.
12:50Oui.
12:50C'est quoi, c'est prémonitoire ? Vous allez un jour passer à la réalisation ?
12:54J'aimerais bien.
12:55Ah.
12:55Oui, j'aimerais bien.
12:57Pas tout de suite, mais j'aimerais bien.
12:58D'abord, il faudrait que je trouve le sujet.
13:01Je lis beaucoup en ce moment de livres pour trouver un sujet qui me branche vraiment.
13:07Parce que moi, je crois qu'on fait vraiment les choses, je ne veux pas faire une commande,
13:12je veux faire un film qui me tient à cœur.
13:14Je crois que c'est comme ça qu'on peut faire la meilleure chose.
13:16Vous êtes très cinéphile, vous voyez combien de films par semaine ?
13:19Écoutez, j'en vois presque un tous les soirs.
13:21Un tous les soirs ?
13:21Oui, j'ai la chance d'avoir chez moi un grand vidéo, un peu comme une salle de cinéma.
13:26Et je me passe un DVD au moins tous les soirs, oui.
13:30Enfin, quand je suis à Paris, quand je ne travaille pas.
13:32Et le dernier film, vos derniers coups de cœur, c'est quoi ?
13:35« Million de dollars baby ».
13:37« Le Eastwood ».
13:37Oui, formidable.
13:39En plus, quand je pense que c'est un film, c'est un chef-d'oeuvre pour moi,
13:41c'est un film qui a été fait en un mois.
13:44Oui, exactement, en 38 ans.
13:45À un mois, avec un tout petit budget, c'est formidable.
13:48Puis on s'attache à cette fille.
13:50Puis moi, c'est Clint Eastwood, moi, c'est un metteur en scène génial, je trouve.
13:55C'est presque un modèle, justement, si un jour vous vous passez à la réalisation.
13:58Oui, oui, de toute façon, oui, certainement.
14:01La jeune génération, on voyait tout à l'heure une interview de Pascal Elbé,
14:03vous la suivez de près aussi ?
14:05Oui, bien sûr, oui.
14:05Je m'intéresse à ce qui se passe, c'est évident, oui.
14:08Y compris chez les comédiennes, parce que vous aimez beaucoup Mathilde Seigné, par exemple.
14:11Vous la suivez dans sa carrière cinématographique aussi ?
14:14De toute façon, je n'ai pas le choix avec elle,
14:16parce qu'elle m'appelle dix fois par jour pour me dire ce qu'elle est en train de faire ou ce qu'elle va faire.
14:20Je ne peux pas passer outre, hein.
14:21Donc j'adore.
14:22Vous êtes presque contraintes français.
14:23J'adore, Mathilde.
14:26C'est un tempérament.
14:28Vous aimez ça, les tempéraments.
14:29Elle a toujours dit « si j'étais chanteuse, je serais comme Johnny ».
14:32Comme ça.
14:34Alors, Johnny, vous n'êtes pas encore passé à la réalisation,
14:37mais le comédien américain Tommy Lee Jones vient, lui, de franchir le cap
14:40en mettant en scène un premier film, un western,
14:43qui du reste sera présenté en compétition au prochain festival de Cannes.
14:47Un film coproduit par Luc Besson en personne, excusez du peu.
14:51C'est Didier Allouche, notre correspondant aux Etats-Unis,
14:53qui a eu la chance d'aller sur le tournage de ce premier film, donc réalisé par Tommy Lee Jones.
15:00Ils ont quand même des paysages et des décors naturels incroyables.
15:03Quand on est aux Etats-Unis, comme ça, dans l'Ouest, on ressent ça, justement ?
15:06Oui, on le ressent.
15:07Moi, j'avais justement traversé les Etats-Unis en moto.
15:10On était partis de Miami jusqu'à Los Angeles.
15:16Et on a vu des paysages fantastiques.
15:18Ça donne envie de faire du cinéma quand on...
15:20Ça donne envie de faire des westerns.
15:21Des westerns, oui.
15:22Et ça, pourquoi pas, justement, ça pourrait être un beau projet, ça.
15:26Un Français qui...
15:27Oui, pourquoi pas.
15:29J'avais fait un western en Italie, mais elle avait fait Le Spécialiste.
15:32Ah oui, c'est vrai, vous avez raison.
15:34Je m'étais bien amusé à faire ça aussi.
15:36Oui, c'est vrai.
15:37C'était un western spaghetti, mais bon.
15:39Oui, c'était sympa à faire.
15:40Mais c'était un western quand même, spaghetti ou pas ?
15:41C'est un western quand même, oui.
15:43C'est vrai qu'on va revenir sur des choses un petit peu plus sérieuses.
15:46On va dans un instant parler de Marlon Brando.
15:48Alors, il y a une vente aux enchères, justement, consacrée aux biens de Marlon Brando.
15:53On découvre ça tout de suite.
15:54C'est le Up and Down de la rédaction.
15:57C'est vrai que le film est sorti d'Alexandre Aja il y a quelques temps déjà en France.
16:00Oui, j'ai vu ce film il y a au moins deux ans.
16:05Film que vous avez aimé par ailleurs, film de genre.
16:06C'est très violent.
16:08Mais moi, j'aime bien les films un peu comme ça, d'horreur, un petit peu...
16:12Un peu rugueux comme ça.
16:13Mais c'est très violent.
16:15Là, je sais qu'il est en train de préparer, de tourner, je ne sais pas s'il a commencé,
16:19un film de la colline à des yeux qui est un remake d'un vieux film d'horreur qui avait été fait...
16:23The West Craven, je crois.
16:24The West Craven, dans les années 70.
16:26Oui, tout à fait.
16:26Qui va être, à mon avis, assez sérieux aussi.
16:28Alors, Johnny, fin juin, vous commencerez le tournage d'un nouveau film
16:31qui s'intitule tout simplement Jean-Philippe.
16:34Long métrage dans lequel un personnage interprété par Fabrice Lucchini,
16:38fan absolu de Johnny Hallyday,
16:40se réveille un beau matin après un accident dans un monde dans lequel Johnny Hallyday n'existe plus.
16:45Ça va être très drôle.
16:46Et puis, tourner avec Fabrice, ça va être un grand plaisir aussi.
16:50Justement, on a une petite surprise pour vous
16:52parce qu'on attend vraiment avec beaucoup d'impatience le duo Johnny Hallyday et Fabrice Lucchini.
16:57Regardez, parce que Fabrice Lucchini, qui a l'air comme ça un peu timide en fait,
17:00est assez extraverti.
17:01C'était il y a quelques mois au Congrès des exploitants.
17:03Et quand Fabrice Lucchini va comme ça faire la promo de certains films,
17:07même de temps en temps, il se prend déjà pour Johnny Hallyday.
17:09Regardez.
17:09Crier ton nom, à crier sans remords, exploitant, je t'aime, je t'aime.
17:21Parce que tu vas prendre la cloche à sonner, peut-être avec mépris,
17:24peut-être avec une certaine indifférence.
17:26Tu n'as pas beaucoup ri à cette petite bande-annonce.
17:28Ce n'est pas grave, nous assurerons quand même.
17:31Nous viendrons l'année prochaine, prêts à prendre ta teub.
17:34Exploitant, je t'aime, je t'aime, mais que je t'aime,
17:43ah que je t'aime, exploitant.
17:45Il est fou.
17:52À mon avis...
17:57Ah mais moi, j'ai passé quelques soirées avec lui,
18:00à la dîner ensemble, où il est...
18:03C'est un fou.
18:05Oui, il est habité, lui.
18:06Il peut prendre n'importe quoi, une bouteille, un manche, un balai,
18:08il se met à chanter mes chansons à tue-tête dans un restaurant
18:11où moi j'ai honte, parce que tout le monde le regarde,
18:12il se roule par terre.
18:14Il faut le faire, quoi.
18:15On attend ça en tout cas avec impatience.
18:17Merci mille fois d'être passé dans cette émission,
18:19c'était avec plaisir.
18:19Johnny Hallyday, merci infiniment.
18:21On va rappeler la sortie le 25 mai prochain,
18:23donc de quartier VIP réalisé par Laurent Firod.
18:25Et nous, on se retrouve dimanche prochain.
18:27On sera depuis, bien sûr, le 58e Festival de Cannes.
18:31Excellente fin de week-end sur Canal+.
18:32Merci, merci beaucoup.
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