- 24/07/2025
Les Vraies Voix avec Mathieu Davy, Rizlaine Sellika, Nathalie Cohen-Beizermann, Marc Veyrat, Jean-Luc Richard
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-07-24##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-20h, Frédéric Brindel, Judith Béler.
00:00:05Bienvenue à vous les auditrices et les auditeurs de Sud Radio, et puis bonjour Frédéric Brindel.
00:00:10Bonjour Judith Béler, bonjour à tous. En cette journée de haute montagne sur le Tour de France, nous prendrons de la hauteur dans les Vraies Voix.
00:00:16On adore ça, les Vraies Voix de l'été. C'est votre rendez-vous, notre rendez-vous ensemble pour commenter l'actualité, débattre avec nos Vraies Voix, mais aussi jouer.
00:00:24Bref, le full service du Parlons Vraies de Sud Radio, c'est tous les jours à 17h, vous le savez.
00:00:28Voici le sommaire du jour que nous sommes fiers de vous présenter.
00:00:32Le Grand Débat à 17h30 depuis le 7 octobre 2023 et la flambée de violences au Proche-Orient, l'Europe et la France connaissent une recrudescence alarmante.
00:00:39Des actes antisémites, agressions de rabbins, profanation de lieux, de mémoire, tagueneux, insultes, les chiffres explosent et la peur s'installe dans une partie de la population.
00:00:47Mais il est essentiel de rappeler une vérité fondamentale, être juif ne signifie pas soutenir le gouvernement israélien ni adhérer à la politique de Benjamin Netanyahou.
00:00:54Alors que le conflit israélo-palestinien s'exporte sur nos territoires, il devient urgent de faire la part des choses, de dénoncer les amalgames et de protéger les principes qui fondent notre République.
00:01:03Liberté de conscience, respect des croyances et refus de toute forme de haine.
00:01:06Depuis le 7 octobre et l'attaque terroriste du Hamas, la riposte d'Israël sur Gaza entraîne une multitude de réactions hostiles aux personnes de confession juive partout en Europe.
00:01:16Le conflit israélo-palestinien se transpose indirectement depuis des années en France, alimenté par la forte représentation des deux communautés.
00:01:23Les fortes tensions interrogent, d'où notre question du jour, vous les auditeurs de Sud Radio.
00:01:28L'antisémitisme est-il devenu ordinaire en Europe ? Vous répondez sur le compte X de Sud Radio et au 0826 300 300.
00:01:36Et puis notre coup de projecteur à 18h40, entre le 1er juin 2024 et le 31 mai 2025, la France a enregistré plus de décès que de naissances.
00:01:45Selon l'INSEE, une première depuis 1945. Le solde naturel devient ainsi négatif sur 12 mois consécutifs, marquant une rupture majeure dans la dynamique démographique du pays.
00:01:54Les personnes de plus de 65 ans sont aujourd'hui plus nombreuses que ne sont les enfants de moins de 15 ans.
00:01:58Ce basculement démographique inédit dans notre histoire traduit un double phénomène, la baisse continue de la fécondité et l'allongement de la durée de la vie.
00:02:05Même constat, le même constat s'applique à l'ensemble des pays européens qui voient leur population vieillir rapidement.
00:02:10Aurais-je assez d'argent pour offrir un bel avenir à mon enfant ? Notre travail nous permettra-t-il d'assurer son éducation ?
00:02:17Trouvons-nous un appartement suffisamment grand pour que nos trois enfants aient une chambre ?
00:02:22Difficile de motiver les jeunes générations à faire des enfants.
00:02:25Nous vous posons la question sur le compte X.
00:02:27Les Français doivent-ils ou elles faire plus d'enfants ?
00:02:32Vous donnez votre avis sur le compte X et au 0800 26 300 300.
00:02:36Et nos éditorialistes du jour.
00:02:38Les vrais voix sud radio.
00:02:39Nous sommes avec Mathieu Davy.
00:02:41Mathieu Davy, avocat en droit de la presse et de la propriété intellectuelle.
00:02:44Bonsoir, bienvenue.
00:02:45Bonsoir Judith.
00:02:46Bonsoir.
00:02:47Une des révélations de cet été.
00:02:49Il s'est imposé au fur et à mesure.
00:02:50Et alors voici sa deuxième apparition dans les vrais voix.
00:02:54Islène Selika, journaliste, réalisatrice pour Arnaque de M6.
00:02:58Et puis podcasteuse aussi.
00:03:00C'est pas facile à dire.
00:03:01Bonsoir Islène.
00:03:02Bonsoir.
00:03:03Podcasteuse.
00:03:03Oui voilà, podcasteuse.
00:03:04En fait j'ai trois podcasts.
00:03:05Un monde sous influence sur MaliMedia,
00:03:07Sabouillon et aussi The Rizlen Podcast.
00:03:10Très bien.
00:03:11Et bien on va les regarder.
00:03:12Et puis les écouter surtout.
00:03:14C'est ça.
00:03:15Bon, ça il me faut le temps d'évoluer moi.
00:03:17Vous avez les cinq sens en éveil, ça va ?
00:03:18Oui voilà, vous savez quand vous êtes nés en 1887.
00:03:22Comme vous c'est ça.
00:03:23Pourtant toutes les émissions Sud Radio sont en podcast aussi.
00:03:25Mais évidemment c'est pour ça.
00:03:26C'est pour ça j'ai évolué.
00:03:29Allez 0826 300 300, on file au standard.
00:03:32Aude vous attend, vous savez, vous pouvez appeler, commenter,
00:03:34passer un coup de gueule, un coup de cœur.
00:03:35On accueille Paul qui nous appelle de Damazin,
00:03:38c'est dans le Lot-et-Garonne.
00:03:39Bonjour, bonsoir Paul.
00:03:40Oui, bonsoir Judith, bonsoir Frédéric, bonsoir à Aude Chroniqueur.
00:03:45Oui, ils sont remontés, mais bon, ils ont un petit peu la pression, mais voilà.
00:03:50Bon, vous ne l'avez pas trop, on espère quand même, Paul.
00:03:52Vous voulez nous parler ?
00:03:53Non, la pression, il vaut mieux la boire.
00:03:55Ah, pas mal.
00:03:57C'est donc vous qui avez lancé l'idée de la pub, Paul, une...
00:04:00Vous savez, c'était pour la bière sans alcool, Paul ?
00:04:02Allez-y, faites votre blague.
00:04:03Non, non, je ne peux pas dire la marque, mais bon, voilà.
00:04:06Vous l'avez cette pub ou vous ne l'avez pas, Paul ?
00:04:08Oui, oui, je l'ai.
00:04:09On a dû vous embêter pendant des années.
00:04:10Eh, Paul, une...
00:04:11Pas mal, pas mal, oui.
00:04:12Bon, voilà.
00:04:13Ça va, Frédéric Brindel ?
00:04:14Bah, il a parlé de pression, je suis désolé.
00:04:17Bon, Paul, vous voulez nous parler d'un sujet assez simple pour vous.
00:04:21Il y a une question qui se pose.
00:04:22Où sont passés les grands hommes d'État en France ?
00:04:26Tout à fait, tout à fait.
00:04:27Moi, je suis très inquiet de la médiocité de la classe politique actuelle.
00:04:30Parce que, bon, avant, on avait des hommes politiques qui parlaient au français,
00:04:34qui prenaient en compte leurs problèmes,
00:04:36qui essayaient d'améliorer le quotidien des gens.
00:04:39Et aujourd'hui, on voit qu'il y a un vrai décalage.
00:04:40On nous parle de sujets qui ne nous intéressent pas, quoi.
00:04:42On voit, Macron, il fait ses discours, ça n'intéresse personne.
00:04:45D'ailleurs, il fait des bides complets sur les journaux télévisés
00:04:48parce que ça n'intéresse pas, quoi.
00:04:50C'est du hors-sujet.
00:04:51Ces gens-là sont dans l'entre-soi.
00:04:53Aujourd'hui, ils ne parlent plus au peuple.
00:04:54Et c'est dramatique parce que le peuple, aujourd'hui,
00:04:56il se sent trahi, pas écouté.
00:04:58Donc, ça va créer des tensions.
00:05:01On voit cet appel du 10 septembre, là, pour bloquer la France.
00:05:05On voit qu'il y a quand même beaucoup de ressentiments qui montent.
00:05:08Les gens sont remontés les uns contre les autres.
00:05:11Ce n'est pas bon du tout, quoi.
00:05:12Moi, j'ai peur que la France, aujourd'hui, ça explose.
00:05:14Alors que ce n'est pas le but du tout.
00:05:16Un homme politique, il est là pour améliorer la vie des autres.
00:05:18Si c'est pour améliorer que sa vie,
00:05:20prendre le maximum d'argent et autres,
00:05:22ça ne peut pas le faire, quoi.
00:05:24Et Paul, alors, vous semblez globaliser la classe politique, Paul.
00:05:29Alors, est-ce que vous avez une idée d'à partir de quel moment,
00:05:32de quelles années, c'est un fonctionnement politique,
00:05:35donc, que vous fustigez là, qui s'est mis en place ?
00:05:38Moi, je dirais que c'est à partir de 80 ans.
00:05:42L'arrivée de Mitterrand, on a vu que...
00:05:43Ah oui, ça remonte, hein ?
00:05:44Là, ça remonte pas mal.
00:05:46C'est mieux, moi, j'ai 62 ans, donc...
00:05:48Vous avez connu Pompidou et Giscard, quoi.
00:05:52C'est ce que j'allais dire, Paul.
00:05:53Pour vous, le dernier grand homme d'État, c'est Giscard, en fait, c'est ça ?
00:05:56C'est plutôt De Gaulle, parce que Giscard...
00:05:58Ah, ça remonte encore plus loin.
00:06:01Coménie, Coménie, c'est pas brillant.
00:06:03Je suis désolé, aujourd'hui, l'Iran, qu'est-ce que ça a donné ?
00:06:06Il y a eu des erreurs.
00:06:06Alors, bon, après, c'est peut-être pas très simple non plus de diriger un pays.
00:06:10Moi, je dirige une exploitation agricole, c'est compliqué.
00:06:12Alors, diriger la France, je pense que c'est compliqué.
00:06:14Mais, aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est que chaque président qui passe,
00:06:18il est moins bon que le précédent, quoi.
00:06:19Et ça, c'est grave.
00:06:20Mathieu Davy, merci beaucoup, Paul.
00:06:23Mathieu Davy, vous pensez qu'il n'y a plus de grands hommes d'État ?
00:06:26Ben, disons qu'il y a un paradoxe avec le fait que, certes,
00:06:29on avait des hommes d'État, entre guillemets, formatés,
00:06:32une classe politique formatée, hauts fonctionnaires, énarques,
00:06:36dans le même moule jusque dans les années 2000.
00:06:39Et, justement, on a fait rentrer la vie civile dans la politique,
00:06:43notamment ces dernières années, peut-être les dernières législatives,
00:06:46pour, justement, peut-être ouvrir au peuple
00:06:49le droit d'être représenté plus directement.
00:06:51Donc, on ne peut pas tellement s'en plaindre.
00:06:53Et je crois que l'Assemblée nationale, aujourd'hui,
00:06:55est beaucoup plus plurielle dans la diversité des profils.
00:06:58On n'a plus, entre guillemets, que des énarques en costume.
00:07:01Alors, est-ce que c'est ça qui fait...
00:07:02Alors, sous-entendu, homme d'État est un métier, et donc...
00:07:04Alors, voilà, est-ce qu'on se fait, aujourd'hui,
00:07:07d'avoir rendu plus direct l'accès à la démocratie et au peuple,
00:07:11sous-entendu, la classe politique est moins bonne qu'avant ?
00:07:13Ce qui veut dire que, du coup, il faut revenir et assumer
00:07:15de reprendre les professionnels de la profession,
00:07:18donc les énarques.
00:07:19Mais, du coup, on reste en aristocratie de la politique.
00:07:22Alors, il faut choisir.
00:07:22Il faut choisir, Islène.
00:07:24Oui, oui, ben, moi, j'aimerais bien choisir une femme.
00:07:27Moi, je trouve, en fait, ce qui manque...
00:07:28Déjà, déjà.
00:07:29Je trouve qu'en termes, en fait, de personnalité politique
00:07:33qui pourrait incarner aussi un pouvoir,
00:07:35ce serait bien de voir une femme.
00:07:37Je ne sais pas, depuis Ségolène Royal
00:07:40ou encore Marine Le Pen,
00:07:41le choix reste vraiment réduit.
00:07:43Je parle de Ségolène Royal, à l'époque,
00:07:45quand elle s'était présentée face à Sarkozy.
00:07:48Mais, moi, je ne vois que des hommes, en fait.
00:07:49Que des hommes, où les femmes, toujours réduites
00:07:52à des petits rôles,
00:07:53ou toujours nominées par des hommes.
00:07:55Présidente de l'Assemblée Nationale,
00:07:57Première Ministre, ça évolue quand même.
00:07:58Oui, mais c'est toujours aussi nominé par des hommes.
00:08:01Oui, mais c'est encore bien minime.
00:08:01Voilà, c'est toujours très patriarcal et très masculin.
00:08:03Je vous provoque un petit peu.
00:08:05Mais vous êtes quand même partout, mesdames.
00:08:06Non, je plaisante.
00:08:08Heureusement.
00:08:08Non, non, non, non.
00:08:08Heureusement.
00:08:09Non, non, mais c'est pareil.
00:08:10En même temps, la moitié de la population mondiale,
00:08:12j'ai envie de dire.
00:08:12Plus de la moitié.
00:08:13Plus de la moitié.
00:08:13Plus de la moitié.
00:08:14Donc, Paul, pour revenir à ce cela.
00:08:17C'est un très bon sujet de Paul.
00:08:18Voilà, Paul, il vous faut des femmes d'État.
00:08:20Des grandes femmes d'État, maintenant.
00:08:22Si on résume ce que dit Rieslène Selika.
00:08:25J'ai pas de soucis avec ça.
00:08:26Il faut respecter les femmes.
00:08:27C'est nos mères, c'est nos soeurs.
00:08:28Il faut respecter les femmes.
00:08:30Moi, ma mère, j'ai toujours eu une admiration énorme pour ma maman.
00:08:33Si je suis là, c'est Raphaël.
00:08:35Ils ont vécu dans des années très difficiles.
00:08:38Ils ont vécu des années difficiles
00:08:40où il y avait très peu de social.
00:08:41Les allocations familiales, les appels, tout ça, ça n'existait pas.
00:08:44Il fallait se débrouiller.
00:08:45Il fallait aller gratter.
00:08:46Il fallait aller travailler.
00:08:47Et on a été bien éduqués.
00:08:49On n'a manqué de rien.
00:08:50Par les sacrifices, justement, de nos parents.
00:08:53Donc, c'est vrai qu'on doit respecter.
00:08:55Moi, les femmes, j'estime qu'elles ont toute leur place en politique.
00:08:59Et j'espère que si un jour une femme arrive au pouvoir,
00:09:02elle soubliera un peu moins de misogynie et autres.
00:09:05Et qu'on la laissera vraiment...
00:09:06On est bien d'accord qu'elle ne sera pas targuée d'hystérique.
00:09:08Merci beaucoup, Paul.
00:09:09C'est ce qu'on appelle une belle entrée en matière.
00:09:12Je suis d'accord.
00:09:12Moi, je suis pour des grandes femmes d'État.
00:09:13Voilà.
00:09:15Vous restez avec nous, parce que dans un instant,
00:09:17il y a le Tour de France qui est en train d'arriver.
00:09:19Il y a encore un petit peu de temps.
00:09:20Oui, mais on a une petite coupure avant.
00:09:22Mais dites-moi, la présidence, ça ne vous intéresse pas, vous, Judith ?
00:09:24Non, du tout.
00:09:25Moi, je n'ai pas envie d'être screenée, qu'on m'embête et tout.
00:09:26Parce que vous m'auriez donné le ministère des sports.
00:09:31Allez, à tout de suite.
00:09:32Et on attend tranquillement le Tour de France qui est en train d'arriver.
00:09:40Et en attendant, c'est l'heure des trois mots dans l'actu de Félix Mathieu.
00:09:44Les vrais voix sud radio.
00:09:47Bonjour, Philippe.
00:09:48Bonsoir.
00:09:50Bonsoir, tout le monde.
00:09:51Allez, vos trois mots, Félix.
00:09:52Rendez-vous, dépassement et suicide.
00:09:54Rendez-vous annulé entre Bruno Retailleau et Emmanuel Macron.
00:09:57Le ministre de l'Intérieur l'a appris dans la presse.
00:09:59Ce matin, grosse ambiance après ses propos.
00:10:01Peu amène sur le macronisme dans la presse.
00:10:04Le jour du dépassement est arrivé.
00:10:06Il intervient de plus en plus tôt.
00:10:08Chaque année, 24 juillet, l'humanité a déjà consommé
00:10:10toutes les ressources que la Terre peut produire
00:10:12et renouvelées sur une seule année.
00:10:14Et puis, la justice rouvre une enquête sur le suicide
00:10:16de l'ex-épouse de Bertrand Cantat, Christina Rady, en 2010.
00:10:19Décision suite à des témoignages dans un documentaire Netflix
00:10:22consacré aux chanteurs.
00:10:25Les vrais voix sud radio.
00:10:27Il devait s'entretenir avec le chef de l'État aujourd'hui.
00:10:30Bruno Retailleau a finalement été reçu par le Premier ministre François Bayrou.
00:10:34Mieux, le ministre de l'Intérieur a appris ce matin dans la presse
00:10:38ce lapin présidentiel.
00:10:39Rendez-vous annulé après ses propos d'en valeurs actuelles
00:10:42sur la fin du macronisme.
00:10:45Ni une idéologie, ni un mouvement politique.
00:10:47En même temps, synonyme d'impuissance, avait-il dit.
00:10:50Dans ce contexte tendu, le ministre de l'Intérieur
00:10:53s'est exprimé sur son maintien au gouvernement tout à l'heure.
00:10:55La démarche que j'ai faite, que nous avons faite collectivement
00:10:58avec les six autres ministres LR d'entrée au gouvernement,
00:11:03qui a été encore une fois une décision non pas individuelle.
00:11:05Ça n'a pas été du débauchage.
00:11:07Pas du tout.
00:11:07C'était collégial, collectif et réfléchi.
00:11:10Eh bien, cette décision, tant que cette mission que nous nous sommes donnée
00:11:14de stabilisation, de décisions qui sont conformes à l'intérêt national,
00:11:18conformes à des convictions,
00:11:20eh bien, tant que ces décisions iront dans ce sens-là,
00:11:22il n'y a pas de raison que je quitte le gouvernement.
00:11:25Si un jour, il y avait un obstacle, pour une raison ou pour une autre,
00:11:28j'en tirerais, bien entendu, les conséquences.
00:11:30Bruno Retailleau tout à l'heure dans le 20e arrondissement de Paris
00:11:33lors de la présentation de son plan anti-mortier.
00:11:36Rislaine Sileka, on est d'accord, il s'amuse un petit peu avec son ministre,
00:11:41le président Macron.
00:11:42Déjà hier, il y a eu un tacle, enfin hier, oui, c'est ça,
00:11:45en Conseil des ministres.
00:11:47Il s'amuse avec lui.
00:11:48La riposte n'est pas gentille.
00:11:51Ben, en tous les cas, Bruno Retailleau, je veux dire,
00:11:54il a fait beaucoup de bourdes, si je peux me permettre,
00:11:57d'un point de vue aussi diplomatique avec l'Algérie.
00:11:59Donc, je pense qu'il a vraiment mis aussi la France,
00:12:02d'un point de vue, au niveau des relations, je dirais, diplomatiques,
00:12:07ça les a mis vraiment dans une situation assez complexe.
00:12:10Donc, je pense que Bruno Retailleau, il est trop dans la répression.
00:12:14Je trouve qu'il ne parle pas assez, il parle qu'à une tranche de la population,
00:12:19mais pas à toute la France.
00:12:20Il faut savoir qu'aujourd'hui, la France, elle est plurielle,
00:12:23et il faut avoir les mots.
00:12:24Et je pense que le président Macron commence à se rendre compte de la situation.
00:12:31En tout cas, ça, c'est ma vision personnelle.
00:12:33Et, Mathieu David, est-ce que ce n'est pas le ministre qui s'amuse avec le président, plutôt ?
00:12:36Je suis assez d'accord.
00:12:38Attention, Retailleau, c'est un candidat à l'élection présidentielle,
00:12:42possible donc un successeur, un adversaire du grand Macroniste.
00:12:46Donc, attention, il y a un jeu de chat et chien entre les deux,
00:12:50et d'imposer son style, et d'imposer la vision de 2027,
00:12:52qui, pour l'instant, va plutôt dans le sens de Retailleau.
00:12:56Félix Mathieu, votre deuxième mot, c'est dépassement, la Terre a consommé.
00:12:59Aujourd'hui, toutes les ressources que la Terre peut renouveler pour 2025.
00:13:02Oui, l'humanité vit à crédit écologique.
00:13:05À partir d'aujourd'hui, selon les calculs de l'ONG Global Footprints Network,
00:13:09autrement dit, en un peu moins de sept mois,
00:13:11l'humanité a consommé tout ce que la planète peut produire.
00:13:13En un mois, ce jour du dépassement intervient ce jeudi 24 juillet,
00:13:18mais il intervient de plus en plus tôt, chaque année, explique Jean Burcart,
00:13:22directeur de plaidoyer du WWF France.
00:13:25Quand on a commencé à calculer le jour du dépassement en 1970,
00:13:27le jour du dépassement tombait le 29 décembre.
00:13:30Donc, on voit que d'année en année, l'humanité consomme davantage de ressources,
00:13:34et aussi, la planète produit moins de ressources,
00:13:37puisque le changement climatique, les événements climatiques extrêmes que nous connaissons,
00:13:41sécheresse, inondation, feu de forêt,
00:13:42participent à diminuer les ressources disponibles.
00:13:44Les ressources qui sont prises en compte, ça va être le bois, ça va être l'eau, ça va être les sols,
00:13:49mais la ressource la plus importante qui est prise en compte, c'est le carbone,
00:13:52c'est-à-dire notre capacité, la capacité de nos forêts, de nos océans, à absorber le carbone.
00:13:56Et évidemment, au bout d'un moment, les forêts, les océans ne peuvent plus absorber le carbone,
00:14:00c'est donc du carbone qui vient s'ajouter à l'atmosphère,
00:14:02et donc contribuer au réchauffement climatique.
00:14:03Jean Burcart, le directeur de plaidoyer du Fonds mondial pour la nature en France,
00:14:07le WWF, au micro de l'agence France Presse.
00:14:10Le jour du dépassement qui interviendrait d'ailleurs le 19 avril,
00:14:14ce serait encore plus tôt le 19 avril,
00:14:16si toute l'humanité consommait en moyenne comme les Français.
00:14:19Félix, troisième mot, suicide.
00:14:20Le parquet de Bordeaux rouvre une enquête sur la mort de l'ex-épouse de Bertrand Cantat,
00:14:24Christina Raddy.
00:14:24Oui, Christina Raddy qui avait été retrouvée pendue chez elle en 2010,
00:14:28sept ans après le meurtre de Marie Trintignant,
00:14:30pour lequel le chanteur du groupe Noir Désir avait été condamné.
00:14:33Le parquet de Bordeaux annonce donc rouvrir une enquête
00:14:35sur d'éventuels faits de violences volontaires commis par le chanteur sur son ex-épouse
00:14:40avant son suicide.
00:14:42Bonsoir Paul Vinel.
00:14:42Bonsoir Félix Mathieu.
00:14:43Le parquet a pris cette décision suite à des témoignages inédits
00:14:46contenus dans un documentaire Netflix.
00:14:48Le décollement du cuir chevelu, des bleus, des hématomes,
00:14:51voilà ce que décrit un infirmier interrogé dans le film de Rockstar à tueur
00:14:54Le cas Quanta, publié sur Netflix en mars dernier.
00:14:57Ça signifie très probablement que Christina Raddy a été violemment attrapée
00:15:00ou traînée par les cheveux, selon ce même infirmier.
00:15:02Il dit même avoir consulté par curiosité son dossier aux archives d'un hôpital
00:15:06de la région bordelaise, à l'époque où il était encore intérimaire.
00:15:09Autre élément sur lequel va s'appuyer le parquet de Bordeaux,
00:15:12un livre-enquête publié en 2013 qui évoquait un message de détresse
00:15:15qu'elle aurait laissé à ses parents.
00:15:16Elle y parlait d'un enfer et d'un cauchemar au quotidien.
00:15:19Le parquet de Bordeaux avait déjà ouvert une enquête
00:15:21suite à des plaintes déposées par l'avocat du dernier compagnon de Christina Raddy,
00:15:25Yael Mélule.
00:15:26Elle affirme avoir même de nouveaux témoignages à transmettre au parquet de Bordeaux.
00:15:29Les précisions de Paul Vinel pour Sud Radio.
00:15:31Oui, cette piste du suicide forcé qui a été portée par Yael Mélule
00:15:35qui fait vraiment se poser des questions sur les conditions du suicide
00:15:40ou pas d'ailleurs de Christina Raddy, Rislaine, c'est les cas.
00:15:43Oui absolument, en tous les cas, moi j'ai regardé la série,
00:15:47une série Netflix qui est vraiment poignante, qui est très bien faite,
00:15:50qui a été réalisée en co-réalisation avec Karine Dufour,
00:15:53qui est une très bonne réalisatrice.
00:15:55Et oui, il y a donc des révélations inédites.
00:15:57Et même en tant que femme, j'ai trouvé ça complètement déstabilisant
00:16:03de se rendre compte que cette personne a pu se produire encore sur scène
00:16:08et aussi la désinvolture du témoignage de Bertrand Cantat.
00:16:13Donc vraiment, j'étais sous le choc.
00:16:15Et j'encourage les auditeurs à découvrir cette série.
00:16:18Mathieu Davy, qu'est-ce que vous, en tant qu'avocat ?
00:16:22Pour moi, le dossier Cantat, c'est un des dossiers les plus scandaleux du XXIe siècle.
00:16:25Quatre ans de prison, pour avoir tué Marie Trintignant, il faut quand même le rappeler,
00:16:30et une autre femme est morte.
00:16:31Pour l'avoir massacrée, oui.
00:16:32Une autre femme est morte.
00:16:34Et la complaisance des médias, de la classe artistique et autres,
00:16:40le fait que tout ça passe très simplement face aux atrocités qu'il a pu faire manifestement subir
00:16:46à au moins deux femmes,
00:16:48je trouve que ça donne une image de l'impunité artistique.
00:16:54C'est dû à quoi ? Vous qui êtes avocat, c'est un très bon défenseur.
00:16:59J'avais posé juste une question.
00:17:02Est-ce que c'est bonne défense de l'avocat ?
00:17:05Ou comment vous expliquez ?
00:17:07Non, non, ce n'est pas du fait de l'avocat qui a très bien fait son travail en défense.
00:17:11C'est du fait d'une omerta sociétale et médiatique.
00:17:15Et de l'institut musicale.
00:17:16Mais ce n'est pas les médias qui prennent la décision.
00:17:18Bertrand Cantat était intouchable d'une certaine manière.
00:17:20Mais on se souvient du passage de Lio chez Thierry Ardisson d'ailleurs.
00:17:23J'ai pensé beaucoup à elle ce matin.
00:17:24J'ai pensé à Lio et je me disais, mais quel travail elle a fait ?
00:17:28L'impact encore de sa parole chez Ardisson, il y a 15 ans.
00:17:33Aujourd'hui.
00:17:34Et si elle n'avait pas, elle, eu le courage de prendre cette parole-là ?
00:17:37Honnêtement, le courage de Lio et vu ce qu'elle a pris dans la figure à l'époque
00:17:41et encore avec le documentaire Netflix, on dit quand même long sur ce dossier.
00:17:45En tout cas, moi, à titre personnel, je suis ravi que l'enquête soit ouverte à Bordeaux.
00:17:48Pour conclure, c'est surtout l'omerta de l'industrie musicale.
00:17:51Pourquoi ? Parce que Bertrand Cantat vendait beaucoup d'albums.
00:17:55C'était quelqu'un de bankable.
00:17:57Écoutez Pascal Nègre dans le documentaire.
00:17:59Vous avez tout compris.
00:17:59Oui, producteur.
00:18:00Eh bien, merci Félix Mathieu.
00:18:03Merci Paul Vinel pour ces trois mots très intéressants.
00:18:07Allez, le Tour de France est en train d'arriver.
00:18:09C'est l'œil du Tour de France qui commence.
00:18:11Sud Radio fait son Tour de France en direct.
00:18:15L'étape reine, Judith, aujourd'hui.
00:18:17L'étape reine du Tour de France.
00:18:18La 18e étape.
00:18:19171,5 km entre Vif et Courchevel.
00:18:22Arrivée au sommet du col de la Lose.
00:18:242 304 m d'altitude.
00:18:28Vincent Barthaud, bonjour.
00:18:29Un homme seul en tête dans les derniers mètres.
00:18:32Bonjour Vincent.
00:18:32Oui, un Australien qui va remporter cette 18e étape.
00:18:37Ben O'Connor, le coureur de la Yaoula, un ancien coureur de la G2R,
00:18:42qui a déjà gagné des étapes sur le Tour de France, sur le Tiro, sur la Vuelta.
00:18:47Il va récidiver encore aujourd'hui.
00:18:49C'est un coureur, vraiment, qui mérite de remporter cette étape.
00:18:53Il a lâché son équipier d'échappé, Heiner Rubio, le Colombien de la Movistar,
00:18:58à 15 km de l'arrivée.
00:19:00Et il franchit la ligne au même moment ici.
00:19:02Voilà, il gagne.
00:19:03Il est sur les toits du monde.
00:19:04Il est sur les toits du Tour de France.
00:19:05Alors, que derrière, Pogacar vient d'attaquer aussi.
00:19:09Il vient de distancer Vingogord.
00:19:11Ça ne changera pas grand-chose le classement général,
00:19:14puisqu'il n'y aura peut-être plus qu'une vingtaine de secondes d'écart entre les deux,
00:19:18entre Pogacar et Vingogord.
00:19:20Mais Pogacar confirme que c'est le meilleur coureur du monde sur le Tour de France.
00:19:25Vincent Bartho, c'est une étape qui a fait des dégâts.
00:19:28Il y avait plus de 5 000 mètres de dénivelé.
00:19:30Trois cols hors catégorie.
00:19:32C'est le plus fort dénivelé du XXIe siècle dans une étape du Tour de France.
00:19:36Il y a des dégâts.
00:19:37Il va y avoir du changement.
00:19:38On n'aura pas le classement général tout de suite,
00:19:40parce qu'on refera le point tout à l'heure.
00:19:42Mais Kevin Vauclin, côté français, a limité la casse ?
00:19:46Écoutez, il a limité la casse.
00:19:47Il a perdu un petit peu de temps dans le col de la Madeleine.
00:19:50Il a été relégué à 4-5 minutes de Pogacar et de Vingogord.
00:19:53Mais comme il y a eu une légère temporisation,
00:19:56il est revenu dans un groupe, le petit Vauclin.
00:19:57Mais malheureusement, il s'est fait relâcher de nouveau dans l'ascension du col de la Lose.
00:20:02Il va perdre, à mon avis, sa sixième place par rapport à Félix Gall,
00:20:06qui franchit la ligne au même moment.
00:20:08Et le petit Vauclin va se retrouver septième du classement général.
00:20:14Il reste dans le top 10.
00:20:15Et puis, on verra pour le podium, puisque l'hypovite s'est attaqué.
00:20:17Mais il s'est fait lâcher.
00:20:19On fera le point tout à l'heure.
00:20:20Merci beaucoup, Vincent Barthol.
00:20:21Merci, Vincent.
00:20:22Merci.
00:20:23Allez, dans un instant, votre grand débat du jour.
00:20:25Depuis l'attaque du 7 octobre 2023 et l'embrasement du conflit au Moyen-Orient,
00:20:28les actes antisémites se multiplient en France et en Europe.
00:20:30Visons personne, symbole et lieu de mémoire.
00:20:33Pourtant, être juif ne signifie pas soutenir le gouvernement israélien,
00:20:36ni adhérer à la politique de Benjamin Netanyahou.
00:20:38Il devient urgent de combattre les amalgames
00:20:40et de défendre les valeurs fondamentales de notre société.
00:20:42Respect, discernement et refus de la haine.
00:20:44Le conflit dans la bande de Gaza et ses conséquences pour les populations civiles
00:20:48décuplent les déclarations hostiles à Israël.
00:20:51En conséquence, partout en Europe occidentale,
00:20:54les actes anti-juifs se multiplient là où les pro-palestiniens propagent la haine.
00:20:59Sentez-vous les tensions liées à ce conflit dans votre quotidien ?
00:21:03Notre question sur le compte X de Sud Radio.
00:21:05L'antisémitisme est-il devenu ordinaire en Europe ?
00:21:09Vous répondez tout de suite.
00:21:11Et vous pouvez nous appeler aussi, vous le savez, au 0826 300 300.
00:21:15Pour en parler, nous sommes avec Nathalie Cohen-Bezermann,
00:21:17qui est vice-présidente du CRIF, le conseil représentatif des institutions juives de France.
00:21:21Bonsoir Nathalie.
00:21:22Bonsoir.
00:21:23Bonsoir.
00:21:24Alors Nathalie, une question simple.
00:21:25L'antisémitisme, selon vous, est-il devenu un fait social toléré ?
00:21:29C'est devenu un fait social toléré, nous ne le tolérons pas.
00:21:34Mais c'est devenu un fait social, c'est devenu une réalité.
00:21:37Et c'est devenu effectivement quelque chose qui est insupportable.
00:21:41On est en train de passer un été difficile à cet égard.
00:21:44Merci Nathalie Cohen-Bezermann.
00:21:46Vous restez avec nous dans un instant, c'est le grand débat du jour.
00:21:49On sera avec nos deux vraies voix, évidemment.
00:21:51Et puis, à tout de suite.
00:21:53Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:21:58Et nous avons du...
00:21:59Donc, on va y arriver.
00:22:00J'en perds mes mots.
00:22:01On a donc une vraie voix sur le plateau.
00:22:03Mathieu David, qui est avocat en droit de la presse et de la propriété intellectuelle.
00:22:06Ça va, vous allez tenir la barre ?
00:22:08Oui, pour deux.
00:22:09Voilà.
00:22:10Allez, 0826 300 300, si vous voulez réagir à ce que vous entendez à l'antenne,
00:22:14passer un coup de gueule, mais pas trop fort.
00:22:15Ou un coup de cœur.
00:22:17C'est-à-dire qu'on puisse se parler, c'est juste ça.
00:22:19Qu'on puisse se répondre et échanger.
00:22:21Vous le faites, bien évidemment, vous le savez, c'est la parole libre sur Sud Radio.
00:22:25Pas de censure.
00:22:27Allez, on part au standard et accueillir Pierre, qui nous appelle de Montex et dans le Tarn-et-Garonne.
00:22:32Bonsoir, Pierre.
00:22:33Bonsoir, Pierre.
00:22:33Oui, bonsoir, bonsoir à tous.
00:22:36Alors, Pierre, vous voulez nous parler de la manifestation du 10 septembre, vous ?
00:22:41Parce qu'à priori, vous allez peut-être y participer ou pas, si vous arrivez à monter, en tout cas, sur Paris.
00:22:47Ah non, sur Paris, non.
00:22:49Non.
00:22:50Mais sur Toulouse, oui.
00:22:51Parce que j'ai prévu du manif sur Toulouse.
00:22:55Et sur Montoban aussi, c'est ça.
00:22:57Mais sur Toulouse, oui.
00:23:00Donc, c'est pour manifester pour les jours fériés.
00:23:03Et puis, les 10% qu'on nous enlève sur les retraites, l'année blanche et tout ce qui s'en suit.
00:23:10C'est quand même scandaleux.
00:23:12Est-ce qu'ils vont baisser de 10% les ministres, les députés, les sénateurs sur leurs prestations ?
00:23:19Je ne pense pas.
00:23:20Alors, pour rappel, il y a un mouvement qui s'organise, effectivement, le 10 septembre.
00:23:26Il y a un collectif d'environ 20 personnes qui s'appelle Mobilisation 10 septembre,
00:23:30qui se dit Apolitique, qui a lancé un blog et un compte sur X,
00:23:33où il appelle à un blocage total du pays à partir du 10 septembre,
00:23:36parce que c'est la rentrée, en fait, c'est ça ?
00:23:38Oui, c'est ça.
00:23:40Et je serai sur Toulouse le 10 septembre, parce que, bon, il y en a marre, quoi.
00:23:44Il y en a marre que l'on...
00:23:45En plus, il nous prévoit une année blanche.
00:23:47Et vous savez, les jours fériés...
00:23:49Bon, moi, je suis retraité.
00:23:51Mais quand je travaillais, on était bien contents d'avoir les jours fériés.
00:23:55Et je me demande, eux, comment ils vont faire les boulangers, les maçons ?
00:24:00Là, il va falloir qu'ils travaillent gratuitement,
00:24:02alors qu'ils se lèvent à 4 heures du matin,
00:24:04ou ils finissent tard le soir pour les maçons et tous les corps de métier pénibles.
00:24:10Non, mais c'est scandaleux.
00:24:11Est-ce que vous avez déjà parlé avec des amis ?
00:24:14Parce qu'on parle de ce 10 septembre.
00:24:16Est-ce que c'est déjà assez organisé ?
00:24:18Ou, pour l'instant, ça reste sur quelques échanges formels que vous avez ?
00:24:24Bon, on en parle, on en parle.
00:24:28C'est des échanges entre nous.
00:24:30Mais il est vrai que, petit à petit, on va se mobiliser
00:24:33pour pouvoir, justement, descendre sur Toulouse.
00:24:36S'il y a sur Montauban, nous irons sur Montauban.
00:24:39Mais la priorité, c'est Toulouse, parce que Montauban ne s'est pas fiché encore.
00:24:43Mais sur Toulouse, il y a la manif, et nous comptons y aller.
00:24:47Mathieu Davy, on entend l'exaspération globale en France en ce moment,
00:24:50et surtout des gens qu'Alexandre Jardin a surnommés les gueux,
00:24:54c'est-à-dire les gens qui sont considérés comme tels, en tout cas selon lui,
00:24:58par le reste de la société.
00:25:00Attendez, excusez-moi Pierre, je parle à Mathieu Davy.
00:25:02Oui, oui, je vous en prie.
00:25:03Il n'y a pas de problème.
00:25:04Et vous allez pouvoir réagir ensuite.
00:25:06Et donc, cette manifestation du 10 septembre, on la comprend.
00:25:09En même temps, on se dit que c'est vrai que ça tombe à la rentrée,
00:25:11et que ça a bloqué le pays à ce moment-là,
00:25:13alors qu'on est dans une passe économique compliquée.
00:25:15Ce n'est pas forcément la bonne idée, même pour ce collectif-là.
00:25:18C'est vrai, mais bon, il faut quand même les entendre.
00:25:20C'est quand même une France un peu sous-classée ou maltraitée,
00:25:24et qui est tellement essentielle,
00:25:26et tellement notre France, c'est notre colonne vertébrale.
00:25:29Alors, ce n'est jamais un bon moment pour manifester,
00:25:31peut-être gêner le reste des Français.
00:25:34Mais franchement, ils ne sont pas dans l'abus de manifestation, ces gens-là, je peux vous dire.
00:25:38Et on peut les écouter une fois de temps en temps, à la rentrée,
00:25:41et leur laisser une place pour s'exprimer.
00:25:43Est-ce que, Pierre, ça ressemble un peu aux Gilets jaunes dans l'idée ?
00:25:46Est-ce que vous le sentez comme ça ?
00:25:48Oui, oui, oui.
00:25:50Si ce mouvement s'amplifie, ce sera comme les Gilets jaunes.
00:25:54Moi, j'étais au rond-point sur Montaigne, chez Montauban,
00:25:57quand il y a eu, en 2018, les Gilets jaunes, et j'y étais.
00:26:01Et je recommencerai là.
00:26:04Donc, vous avez l'intention de participer aussi, par exemple, au blocage de raffinerie,
00:26:09ou aux actions un petit peu plus corsées que prévoit ce rassemblement ?
00:26:12Oui, oui, oui.
00:26:14Il y a sur Toulouse, avenue des États-Unis, il y a des raffineries.
00:26:18Et s'il faut que l'on soit là, on bloquera.
00:26:22Alors, c'est vrai, c'est admettant pour ceux qui travaillent.
00:26:25Moi, je suis retraité, mais quand je travaillais, je faisais la même chose.
00:26:29Je manifestais aussi.
00:26:31Mais là, bon, il y a de l'abus, quoi.
00:26:33J'ai abusé.
00:26:35Merci beaucoup.
00:26:35Merci.
00:26:36Le message, c'est peut-être aussi parti de là.
00:26:37On ne sait jamais, puisque, Pierre, vous avez lancé le message,
00:26:41et vous nous avez confirmé que, finalement, c'était déjà un peu structuré.
00:26:45On suivra, bien sûr, sur Sud Radio.
00:26:47Merci. 0826 300 300, vous savez, vous pouvez le faire comme Pierre.
00:26:51Répondre, nous appeler, dire ce que vous avez envie de dire sur l'antenne de Sud Radio.
00:26:55Sans censure, je le reprécise.
00:26:57Pierre, vous nous appeliez de Montec, dans le Tarn-et-Garonne.
00:26:59Merci d'avoir participé.
00:27:02Restez avec nous dans un instant.
00:27:03C'est l'info en plus de Félix Mathieu, avec un invité.
00:27:06Je ne vous dis que ça, c'est pas n'importe lequel.
00:27:08Prestigieux, prestigieux.
00:27:08A tout de suite.
00:27:0918h15, c'est l'heure de l'info en plus de Félix Mathieu.
00:27:21Félix, 400 chefs cuisiniers et restaurateurs, signent une tribune contre la loi du plomb dans le monde.
00:27:27Nous, restaurateurs, faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner.
00:27:32C'est le titre, ça, de cette tribune, où l'on peut lire, je cite,
00:27:34« Nous sommes inquiets de la hausse effrayante des cancers, inquiets de la qualité des produits que nous servons,
00:27:40qui ne semblent que se détériorer, ces derniers contenant toujours plus de résidus, de pesticides. »
00:27:45400 chefs cuisiniers qui ajoutent dans le monde.
00:27:47En tant que partenaire direct, nous avons bien conscience des difficultés que rencontrent les producteurs français au quotidien.
00:27:54Beaucoup, disent ces chefs cuisiniers, beaucoup de ces producteurs sont enfermés dans un système à bout de souffle
00:27:58qui leur demande de produire plus et à bas prix.
00:28:01Alors, pour en parler, nous sommes avec, justement, un grand chef cuisinier direction la Haute-Savoie.
00:28:06Bonsoir Marc Vérat.
00:28:07Eh oui, on l'a annoncé, il est là.
00:28:09Et on voit votre chapeau en vision aussi.
00:28:12Merci Marc d'être là.
00:28:13Bonsoir, cher Marc.
00:28:14N'oubliez pas que je suis paisant avant d'être cuisinier.
00:28:17Eh bien, justement, vous allez pouvoir nous en parler.
00:28:19C'est important, vu ce dont on parle.
00:28:20Vous venez de signer, je crois, la pétition sur le site de l'Assemblée nationale contre cette loi du plomb.
00:28:26J'imagine que vous êtes plutôt raccord avec cette tribune de chefs cuisiniers dans le monde.
00:28:30Qu'est-ce qui vous inquiète dans ce texte ?
00:28:32Je suis effectivement plus que raccord, vous savez.
00:28:36J'ai envoyé un petit mot.
00:28:39Vous savez, la santé est naturellement, naturellement dans l'assiette.
00:28:46C'est quand même essentiel.
00:28:51Je ne sais pas ce qui se passe.
00:28:52Écoutez, ils nous ont fait le coup du glyphosate.
00:28:56On continuait avec un pesticide.
00:28:58Il y avait déjà, souvenez-vous,
00:29:00et là, on ne s'en souvient pas très bien.
00:29:03Il y avait la vigne bleue, il y a quelques années.
00:29:08Ah non, on ne s'en souvient pas, effectivement.
00:29:09Eh oui, vous savez, c'est intéressant.
00:29:12C'est Jospin qui a aboli tout ça.
00:29:14Et il a bien fait, il a fait un bon travail.
00:29:17Non, mais ce que je voulais simplement dire, c'est que...
00:29:20Vous savez, la source de vie de chacun,
00:29:22si vous êtes là devant les micros,
00:29:23si moi je suis encore là,
00:29:25c'est grâce à la nourriture.
00:29:26Bien sûr.
00:29:27On est conscient de ça.
00:29:29C'est prioritaire.
00:29:31Et puis, je veux dire, la nourriture,
00:29:33c'est la France.
00:29:35C'est la table.
00:29:36C'est nos agriculteurs.
00:29:38C'est nos producteurs.
00:29:40C'est la richesse de la France.
00:29:42Mais qu'est-ce qu'on veut ?
00:29:42On veut détruire tout ça ?
00:29:44Et puis écoutez, en plus,
00:29:46au niveau de l'écologie, c'est monstrueux.
00:29:49La destruction des abeilles.
00:29:50L'argument des partisans de cette loi du plomb,
00:29:56c'est de dire que pour nourrir tout le monde
00:29:58et produire en quantité,
00:29:59ça ne peut pas être que du 100% bio.
00:30:02C'est finalement ça qu'ils vont vous rétorquer.
00:30:05Eh bien, je crois qu'ils n'ont pas totalement raison.
00:30:08Vous savez pourquoi ?
00:30:09Parce qu'on a industrialisé le système de la nourriture,
00:30:14des produits.
00:30:16Et vous savez que le déchet de ces productions,
00:30:21vous savez combien c'est ?
00:30:22C'est 33%.
00:30:24Vous vous rendez compte ?
00:30:2633% de gaspillage.
00:30:30Et si on commençait par ça ?
00:30:32Et si on achetait ?
00:30:34Il y a aussi ceux qui vous contrediraient
00:30:36qui diraient que dans la totalité de l'Europe,
00:30:39les agriculteurs peuvent se servir du glyphosate
00:30:42qui a été interdit, pour rappel, en France en 2018,
00:30:46qu'il est remis dans la sauce,
00:30:48mais que jusqu'en 2030.
00:30:49Là, c'est l'acétamitride.
00:30:50Pardon, l'acétamitride, excusez-moi.
00:30:51Oui, voilà.
00:30:53Que c'est que jusqu'en 2030,
00:30:54le temps de trouver d'autres solutions, en fait,
00:30:56pour pouvoir se servir de produits plus naturels.
00:31:01Et que si on ne le fait pas,
00:31:02en fait, on va continuer à importer d'autres pays
00:31:05qui utilisent, eux, des pesticides bien plus forts
00:31:08et qui n'ont pas les mêmes normes que vous.
00:31:09Et que finalement, c'est le serpent qui se mord la queue.
00:31:11Qu'est-ce que vous avez à leur répondre ?
00:31:12La première chose, c'est que, à mon avis,
00:31:16achetons français.
00:31:18Ben oui.
00:31:19Ben oui, ben oui.
00:31:20Des produits de proximité, achetons français,
00:31:23consommons moins, consommons mieux.
00:31:25Et puis, ma foi,
00:31:27si la recherche nous dit, effectivement,
00:31:29qu'ils posent le carnet sur table en disant,
00:31:31voilà, on a fait des progrès,
00:31:32on a trouvé des produits biologiques
00:31:34pour remplacer cette espèce de saloperie
00:31:37qu'ils sont en train de nous mettre dans la terre,
00:31:39eh bien, on est partant.
00:31:39Mais je voulais vous dire aussi autre chose.
00:31:41Est-ce que ça ne profite pas au capital,
00:31:43toute cette histoire ?
00:31:44Aux plus riches ?
00:31:46Est-ce que ça ne profite pas...
00:31:48Vous allez dire, je ne vais pas me faire des amis,
00:31:51mais est-ce que ça ne profite pas
00:31:53d'un certain syndicat agricole,
00:31:55mais qui est monstrueux ?
00:31:57Vous voyez, qui représente la richesse.
00:31:58Les faiseurs de betteraves,
00:32:02les céréaliers,
00:32:03quelles subventions ils ont,
00:32:04les petits paysans ?
00:32:05Venez voir un petit peu autour de chez moi.
00:32:07Moi, j'ai mon beau-frère, j'ai ma famille.
00:32:09Tout le monde est paysan.
00:32:10On est au vif du sujet,
00:32:11au fait du sujet.
00:32:12Oui, il y a différents...
00:32:14Aujourd'hui, il y a différents paysans,
00:32:17et effectivement,
00:32:19certains sont dans des situations
00:32:20qui les étranglent,
00:32:22et d'autres sont dans des situations
00:32:26très, très, très avantageuses économiquement.
00:32:29Tout à fait.
00:32:29Voilà.
00:32:30Réaction de notre vraie voix,
00:32:33Marc Véra,
00:32:34puisque nous avons Mathieu Davy,
00:32:36qui était très heureux de vous voir, d'ailleurs.
00:32:38Mathieu a dit,
00:32:38oh, le boss !
00:32:39Le gôte.
00:32:40Le gôte.
00:32:41Le gôte.
00:32:42Le greté, c'est-à-dire ?
00:32:42It's all time, oui.
00:32:44Bien sûr.
00:32:45Il y a l'histoire que les auditeurs de Sud Radio
00:32:47nous ont déjà évoquées, quand même.
00:32:50Oui, la bonne bouffe,
00:32:51mais c'est le coût de la bouffe, aussi.
00:32:54Mais le circuit court,
00:32:55bon sang, Frédéric.
00:32:57Le circuit court.
00:32:58Moi, je vis au Fin de la Bretagne,
00:33:00dans mon Morbihan.
00:33:02On a tout autour de nous,
00:33:03des petits producteurs,
00:33:04on peut aller les chercher,
00:33:05les panier à la ferme où on veut.
00:33:07Ils viennent même à nous.
00:33:09Bon, il faut savoir que partout en France,
00:33:11peut-être à part les grandes villes, bien sûr,
00:33:13et encore, on peut se faire livrer dans les grandes villes,
00:33:15mais partout en France,
00:33:16vous avez des agriculteurs à côté de chez vous,
00:33:19et il faut privilégier le circuit court.
00:33:21Et vous mangerez peut-être aussi bien
00:33:22que M. Vérat dans votre assiette.
00:33:25Oui, M. Vérat, allez-y, répondez.
00:33:27Mais écoutez, c'est très judicieux,
00:33:31il a tout à fait raison.
00:33:32Merci.
00:33:32Là, je l'approuve à 100%.
00:33:33Mais je vais vous donner un exemple tout simple.
00:33:36Moi, j'ai des copains
00:33:37qui sont paysans, ouvriers.
00:33:40J'ai beaucoup de copains ouvriers
00:33:41qui n'ont pas de gros moyens.
00:33:45Et ils viennent manger chez moi.
00:33:47Je les invite, parce qu'ils n'ont pas les moyens
00:33:49de venir chez moi.
00:33:51Et on parle de nourriture.
00:33:53Et il y a un jeune homme
00:33:57dont son père est bouché
00:33:59dans un petit pays ici à côté.
00:34:01Et il me disait,
00:34:03mais c'est fou, chef.
00:34:06Ils vendent leur steak
00:34:076 euros moins cher
00:34:10qu'à Intermarché.
00:34:11Et ils font tous la queue
00:34:12avec leur caddie là-bas.
00:34:14Pourquoi ils ne font pas là-bas ?
00:34:15Eh bien, ces gens-là,
00:34:16ils n'ont pas les moyens.
00:34:17Ils n'ont pas les moyens de communiquer.
00:34:19Il faut qu'on les aide, ces gens-là.
00:34:20Marc Véra, vous êtes d'accord
00:34:21qu'en fait, ce que vous êtes en train de dire,
00:34:22c'est qu'on peut manger, par exemple,
00:34:24moins de viande,
00:34:25mais mieux.
00:34:26Puisque si on en achète
00:34:27une fois par semaine,
00:34:28par exemple, chez son boucher,
00:34:30on mangera de la bien meilleure viande
00:34:32que si on va en grande surface
00:34:34en manger tous les jours.
00:34:35C'est ça que vous nous expliquez aussi.
00:34:37Tout à fait.
00:34:37Tout à fait.
00:34:39Et ce que je veux dire,
00:34:40c'est que je ne suis pas tout à fait d'accord
00:34:42sur le fait que la nourriture,
00:34:44la bonne nourriture coûte cher.
00:34:46Allez vers les producteurs.
00:34:48Alors, effectivement,
00:34:49vous savez,
00:34:50tous les couples travaillent aujourd'hui.
00:34:52On n'a pas le temps
00:34:53de chier de producteurs.
00:34:54On n'a pas le temps.
00:34:55C'est plus facile de prendre un caddie
00:34:56et de tout acheter.
00:34:58Parce qu'il faut acheter la lessive
00:34:59en même temps que le carré d'agneau.
00:35:01C'est vrai.
00:35:03Très juste.
00:35:03Vous êtes d'accord ?
00:35:04Et papier toilette.
00:35:05On met tout dans le caddie.
00:35:07Moi, je pense qu'on ne doit pas
00:35:08tout mettre dans le caddie.
00:35:09Je veux bien qu'on mette ces produits.
00:35:12Il faut aller voir les artisans.
00:35:13C'est ça que vous dites.
00:35:14Mais attendez,
00:35:15moi, je suis fou furieux
00:35:17d'entendre des choses pareilles.
00:35:18Ce n'est pas possible
00:35:19que des gens qui nous gouvernent
00:35:22prennent,
00:35:24ne prennent pas en part
00:35:26la santé publique.
00:35:28Vous savez que moi,
00:35:29j'ai des propres amis
00:35:30dont les gosses.
00:35:32Mais vous vous rendez compte
00:35:32que les gosses sont des cancers.
00:35:36Le père a un cancer.
00:35:39Quand vous le regardez,
00:35:40quand il est sur son tracteur,
00:35:41on dirait qu'il monte dans la lune.
00:35:44C'est ce qu'on dirait et tout.
00:35:46Et on veut nous faire croire
00:35:47que ce n'est pas possible.
00:35:49Qu'est-ce qu'on veut nous faire croire ?
00:35:50En tout cas,
00:35:51avant de se quitter,
00:35:54Marc,
00:35:54racontez-nous un petit plat
00:35:55comme ça,
00:35:56juste pour qu'on se fasse plaisir,
00:35:57qu'on se détende un peu
00:35:58sur l'antenne de Sud Radio.
00:35:59Vous savez quel est
00:36:00mon meilleur petit plat ?
00:36:01Allez-y !
00:36:02On note !
00:36:03Je vais vous expliquer.
00:36:04Vous savez,
00:36:05ça va rejoindre un petit peu
00:36:06votre...
00:36:07Ça va donner un petit peu
00:36:08de drôle dans l'émission.
00:36:09C'est fils de paysan,
00:36:12famille de paysan,
00:36:13moi-même paysan.
00:36:14J'ai appris la cuisine
00:36:15sur les bouquins.
00:36:18J'ai bien les pieds dans la terre.
00:36:21Et je vais vous expliquer
00:36:22mon plus beau repas.
00:36:23Allez-y !
00:36:23Le plus beau repas de ma vie.
00:36:25C'est mon grand-père
00:36:25qui m'emmenait à l'école
00:36:26à 5 kilomètres.
00:36:27J'avais 5 ou 6 ans.
00:36:29Il n'y avait pas
00:36:29de ramassage scolaire.
00:36:31On prenait le temps
00:36:31de regarder la nature.
00:36:33Et mon grand-père
00:36:33venait me chercher
00:36:34avec son chapeau.
00:36:35Et sur ce chapeau,
00:36:36qu'est-ce qu'il y avait de poser ?
00:36:37Eh bien,
00:36:38les fraises des bois.
00:36:38Oh, une fois !
00:36:39Ah oui !
00:36:40Quel joli souvenir !
00:36:42C'était ma récompense.
00:36:43C'était le plus beau repas
00:36:44de ma vie.
00:36:45Merci beaucoup, Marc Vérat.
00:36:46Merci, Marc Vérat.
00:36:47Merci, Félix Mathieu.
00:36:49On vous aime, Marc Vérat.
00:36:50Vous êtes grand chef cuisinier
00:36:51en Haute-Savoie.
00:36:52Merci pour votre témoignage
00:36:54aujourd'hui.
00:36:55Allez, 18h25,
00:36:57on va retourner un petit peu
00:36:58quand même du côté
00:36:59du Tour de France.
00:37:00Frédéric Brindel,
00:37:01c'est l'œil du Tour de France.
00:37:02Sud Radio fait son Tour de France
00:37:04en direct.
00:37:06Et c'était l'étape reine
00:37:07du Tour de France.
00:37:08aujourd'hui,
00:37:08la 18e étape,
00:37:10171,5 km
00:37:12entre Vif et Courchevel.
00:37:14Arrivée au sommet,
00:37:15au col de la Lose,
00:37:16à 2304 mètres d'altitude.
00:37:19Trois cols hors catégorie.
00:37:21C'était beaucoup,
00:37:22Pascal Chanteur.
00:37:23certains ont même dit
00:37:24que les organisateurs
00:37:25avaient quand même
00:37:27offert un plat indigeste
00:37:29aux cyclistes.
00:37:31Écoutez,
00:37:32c'est un petit peu
00:37:32le lot de chaque
00:37:34fin de Tour de France.
00:37:35La dernière semaine
00:37:36est rapidement indigeste
00:37:38parce que les coureurs
00:37:40sont à bout
00:37:40et l'état de fatigue étant,
00:37:44immédiatement,
00:37:45dès que ça monte,
00:37:46ça devient terriblement dur.
00:37:47Bon,
00:37:48alors,
00:37:48c'était une étape
00:37:49où beaucoup ont pris des risques
00:37:51et l'ont payé très cher.
00:37:52C'est Ben O'Connor,
00:37:53l'Australien,
00:37:54qui était un petit peu retardé
00:37:55au classement général,
00:37:56un ancien quatrième
00:37:57du Tour de France
00:37:58qui s'est imposé.
00:38:00Et puis après,
00:38:01dans l'ordre,
00:38:01Pogacar,
00:38:02Vingegaard,
00:38:03on ne l'est.
00:38:04Et peut-être,
00:38:05peut-être,
00:38:06à travers ces trois hommes,
00:38:07le podium
00:38:08aux Champs-Elysées
00:38:09ou pas ?
00:38:11Écoutez,
00:38:12moi,
00:38:13on verra bien.
00:38:14Mais une chose est sûre,
00:38:15c'est que Ben O'Connor
00:38:16a fait une très très belle course.
00:38:18Il a suggéré,
00:38:19comme il fallait,
00:38:21le manque de stratégie
00:38:24et la mauvaise stratégie
00:38:26de l'Avisma.
00:38:27Parce que c'est clair
00:38:27que l'Avisma
00:38:28s'est trouée
00:38:29sur tout le long de l'étape.
00:38:30même si à un moment donné,
00:38:32certains pouvaient penser
00:38:34qu'ils étaient en force
00:38:37pour déstabiliser
00:38:39et tenter de déstabiliser
00:38:40Pogacar.
00:38:41Moi,
00:38:41j'ai vu un Pogacar
00:38:42sûr de son fait,
00:38:45tout à fait à l'aise,
00:38:46jamais mis en difficulté.
00:38:49Et la finalité,
00:38:50c'est qu'il reprend encore
00:38:53un petit peu de temps
00:38:53sans jamais avoir voulu attaquer.
00:38:58Et puis après,
00:38:59l'équipe Bora
00:39:01s'est totalement trouée.
00:39:03Ça, c'est celle de Lipovitz
00:39:04qui était troisième,
00:39:06qui l'est toujours,
00:39:07mais qui a perdu énormément de temps.
00:39:08Et celle de Roglic,
00:39:09vainqueur de cinq grands tours.
00:39:11Ils ont attaqué,
00:39:12ils ont perdu aujourd'hui.
00:39:14Exactement,
00:39:14Frédéric.
00:39:16C'est la conclusion
00:39:17qu'on peut avoir aujourd'hui.
00:39:19Certains attaquants
00:39:20se sont trouvés
00:39:21fort démunis
00:39:22dans la dernière ascension
00:39:23du col de la Lose.
00:39:24Et notre Kevin Vauclin
00:39:27national
00:39:27perd une passe
00:39:28au classement général,
00:39:29mais il reste dans le top 10.
00:39:31Il est septième.
00:39:32Merci Pascal.
00:39:33Allez-y, Pascal.
00:39:34Oui, rapidement.
00:39:35Il a fait une étape fantastique.
00:39:37Il a su gérer
00:39:38de bout en bout.
00:39:39Et surtout,
00:39:40dans le final,
00:39:40dans le col de la Lose,
00:39:41notre Français a été
00:39:42à la hauteur
00:39:43de ce que l'on attendait de lui.
00:39:45Merci.
00:39:45Merci Pascal.
00:39:47Merci Frédéric.
00:39:48Allez, votre voix compte
00:39:49sur Sud Radio.
00:39:50Sans censure,
00:39:50vous restez avec nous.
00:39:52Je vais la faire
00:39:52toute la soirée, celle-là.
00:39:53Allez, dans un instant,
00:39:54c'est le retour de l'antenne
00:39:55avec le tour de table
00:39:56des Vraies Voix
00:39:56parce qu'on a récupéré
00:39:57une Vraie Voix dans l'histoire.
00:39:58Quelle Vraie Voix !
00:40:00Celle qu'on aime
00:40:00et qu'on connaît.
00:40:01Aude Amadou,
00:40:02ancienne députée
00:40:03sportive de niveau.
00:40:04Aude, on est content
00:40:05de vous voir.
00:40:06Allez, restez avec nous.
00:40:07A tout de suite.
00:40:08A tout de suite.
00:40:08Vraie Voix Sud Radio,
00:40:0917h-20h,
00:40:11Frédéric Brindel,
00:40:12Judith Belair.
00:40:13Eh bien, il y a des émissions
00:40:14dont on se souviendra
00:40:16parce que tout ne s'est pas passé
00:40:18de la manière
00:40:19avec laquelle on imaginait
00:40:20que ça se passerait.
00:40:21Mon blind test ?
00:40:21Non, non, vous avez gagné
00:40:23en blind test
00:40:23Mathieu Davy.
00:40:25Nos deux vraies voix
00:40:26sont désormais
00:40:27Mathieu Davy,
00:40:29avocat en droit de la presse
00:40:30et de la propriété intellectuelle.
00:40:31Toujours là.
00:40:32Qui, pour l'instant,
00:40:33très à l'aise en musique
00:40:34mais sur plein d'autres sujets.
00:40:36Et puis, nous accueillons.
00:40:37Alors, vous savez,
00:40:38en sport, on dit
00:40:39Substitution for France.
00:40:42Le numéro 8 entre
00:40:43il s'agit d'Oda Madou,
00:40:45ancienne députée
00:40:46et ancienne sportive de haut niveau
00:40:48qui nous rejoint.
00:40:49C'est une habituée des vraies voix
00:40:50et elle arrive en soutien
00:40:52parce que maintenant,
00:40:53Judith, nous en sommes à...
00:40:54Au tour de table des vraies voix.
00:40:56Allez, c'est parti.
00:40:58Je ne pense pas que
00:40:58deux trous du cul
00:40:59soient plus efficaces qu'un seul.
00:41:00Vous avez raison.
00:41:01C'est exactement ce que je pense.
00:41:02Le tour de table.
00:41:03De l'actualité.
00:41:04Moi aussi, je pense ça, tiens.
00:41:06Allez, Mathieu Davy,
00:41:07votre sujet,
00:41:08c'est Loïse Boisson
00:41:08qui a été première victime
00:41:10du goût des Français
00:41:10pour l'échec.
00:41:12Il y a un jeu de mots déjà.
00:41:13Boisson, c'est son nom.
00:41:14Et voilà.
00:41:15Bien vu.
00:41:15Merci de l'avoir remarqué, Fred.
00:41:18Non, mais enfin.
00:41:18Non, mais je dis ça
00:41:19pour ceux qui ne suivent pas
00:41:20l'actualité sportive.
00:41:22Allons-y.
00:41:22Non, mais moi,
00:41:22je ne peux pas supporter
00:41:23qu'on se plaigne
00:41:24de soi-disant
00:41:25ne pas avoir
00:41:25des grands champions de tennis
00:41:27soi-disant
00:41:29qu'on n'a pas gagné
00:41:29de grands chlèmes
00:41:30depuis des décennies, etc.
00:41:31Et quand on a
00:41:32une toute jeune championne
00:41:33qui, quand même,
00:41:34était 500e mondiale
00:41:35et qui arrive en demi-finale
00:41:37de Roland-Garros.
00:41:38Demi-finale.
00:41:39Ce n'est pas arrivé
00:41:39depuis très longtemps.
00:41:41Et que juste derrière,
00:41:43par l'ultra-médiatisation,
00:41:45elle se retrouve
00:41:45à être bâchée
00:41:46à sa moindre sortie
00:41:47sur les cours,
00:41:48à être cyber-harcelée
00:41:49par des parieurs débiles
00:41:51qui l'insultent,
00:41:52qui la calomnie.
00:41:53Et surtout,
00:41:54les médias
00:41:54qui la font trébucher
00:41:55dès qu'elle ne passe pas
00:41:56le premier tour
00:41:57d'un tournoi.
00:41:58à Wimbledon,
00:41:58en l'occurrence.
00:41:59Manque de pot pour eux.
00:42:00Elle vient de gagner
00:42:01un tournoi ATP 250.
00:42:02En Allemagne.
00:42:03Donc, cette jeune sportive,
00:42:05en trois tournois,
00:42:06elle fait demi-finale
00:42:07à Roland-Garros
00:42:07et elle gagne
00:42:08un tournoi ATP.
00:42:10J'ai envie de vous dire,
00:42:10c'est insupportable.
00:42:12Et je me pose la question
00:42:13de savoir si, déjà,
00:42:14on n'a pas une culture
00:42:15de l'humiliation
00:42:16de nos sportifs
00:42:17et qui va donc
00:42:17les introvertir.
00:42:19Et en plus,
00:42:19quand elles sont françaises.
00:42:20Parce qu'il y a quelque chose
00:42:21de totalement,
00:42:22à mon sens, injuste.
00:42:23C'est qu'on dit
00:42:23que personne n'a gagné
00:42:28Marie-Pierce.
00:42:28Pardon, Marie-Pierce a gagné.
00:42:29Pardon, en deux mots,
00:42:31deux tournois du Grand Chelem
00:42:32et Bartoli Wimbledon
00:42:33en 2013.
00:42:34Marion.
00:42:35Donc, je trouve que
00:42:36cette pauvre athlète française
00:42:39qui est une championne
00:42:39est maltraitée, déjà,
00:42:41parce qu'en France,
00:42:42on maltraite nos champions
00:42:42et aussi, peut-être,
00:42:43parce que c'est une femme.
00:42:44Et j'aimerais bien savoir
00:42:45ce qu'en pense notre députée.
00:42:46Eh oui, Oda Madou,
00:42:48notre ancienne députée.
00:42:49Alors bon, en plus,
00:42:50ça tombe bien, finalement,
00:42:52qu'elle arrive sur ce sujet.
00:42:54Oda Madou, il y a aussi
00:42:55ce qu'a évoqué Mathieu.
00:42:56La pression,
00:42:59le cyberharcèlement,
00:43:01les paris aussi,
00:43:02tout cela.
00:43:02Ça, c'est aujourd'hui
00:43:04une vraie problématique
00:43:05de santé mentale
00:43:07chez les sportifs.
00:43:08Oda Madou.
00:43:09Alors moi, déjà,
00:43:10j'aurais commencé
00:43:11parce que j'ai découvert
00:43:12Louise Boisson
00:43:12et en fait, je l'adore.
00:43:13Moi, je suis devenue fan.
00:43:15Et pour le coup,
00:43:17c'est vrai qu'elle a été
00:43:18vraiment bâchée.
00:43:20La culture de l'échec,
00:43:21je pense que ce n'est pas
00:43:21que dans le sport, en fait,
00:43:22qu'on l'aime en France.
00:43:23On n'aime pas les gens
00:43:24qui réussissent tout court.
00:43:25Et c'est vrai que, bon,
00:43:26c'est un enjeu
00:43:27de santé mentale,
00:43:28oui et non,
00:43:29parce qu'on y est préparé.
00:43:30Ça fait partie
00:43:30de cette école de la vie
00:43:32qui est le sport
00:43:32qui nous apprend
00:43:33à gérer le stress,
00:43:34à gérer plein de choses.
00:43:35Et sur certains sportifs,
00:43:36ça a l'effet inverse.
00:43:38C'est-à-dire que plus
00:43:38vous allez les bâcher,
00:43:39plus fort ils vont être.
00:43:40Donc, moi, je pense
00:43:42qu'il faut surtout
00:43:44l'encourager.
00:43:47Mais moi, j'ai un vrai
00:43:49suivi sur l'échec.
00:43:50Je reviens à ce que disait Mathieu.
00:43:51Je pense qu'en France,
00:43:51on a un vrai problème
00:43:52avec les gens
00:43:53qui réussissent tout court
00:43:54et pas que nos sportifs.
00:43:54Alors, on est en plein
00:43:56Tour de France, par exemple.
00:43:57Bon, il y avait
00:43:58Anctil-Poulidor.
00:43:59C'était le duo
00:43:59des années 60.
00:44:00La France avait pris
00:44:01fête écosse pour Poupou
00:44:02qui est un immense champion
00:44:04mais qui n'a jamais gagné
00:44:05le Tour de France
00:44:05contrairement à Anctil
00:44:06qui en avait gagné 5, Mathieu.
00:44:08Bien sûr,
00:44:09mais c'était une forme
00:44:11de champion quand même
00:44:11Poulidor.
00:44:12Bien sûr.
00:44:13À son niveau.
00:44:14Être numéro 2,
00:44:15c'est pas être numéro 15.
00:44:16Mais on préfère
00:44:17le numéro 2
00:44:17au numéro 1 en général.
00:44:18Oui, et on a eu
00:44:19des champions en cyclisme
00:44:21qui n'étaient pas forcément
00:44:22toujours les numéros 1.
00:44:23On en a eu encore récemment.
00:44:24Donc, là-dessus,
00:44:26dans le cyclisme,
00:44:27on est d'accord.
00:44:27Mais dans le tennis,
00:44:28j'y reviens,
00:44:29on a un vrai problème.
00:44:30En Serbie,
00:44:31Djokovic,
00:44:32c'est un dieu vivant.
00:44:33Federer en Suisse,
00:44:34avant même qu'il soit
00:44:35numéro 1 mondial.
00:44:36On l'appelait
00:44:36Serenissime Federer.
00:44:38Nous, quand on a
00:44:38un champion de tennis,
00:44:39on le bâche.
00:44:40C'est vrai,
00:44:40mais au Damadou,
00:44:41il y a aussi
00:44:42un paramètre important
00:44:44quand même,
00:44:44c'est que Louise Boisson
00:44:45est une femme.
00:44:46Et que quand on est
00:44:47une athlète féminine,
00:44:48on s'en prend
00:44:49trois fois plus
00:44:49dans la tête
00:44:50que quand on est
00:44:50un athlète masculin,
00:44:52a priori.
00:44:54Moi, je rejoins.
00:44:55On peut prendre
00:44:55sur Yabonali.
00:44:56On peut prendre
00:44:57plein d'exemples.
00:44:57Elle a été citée
00:44:58les champions
00:44:58de tennis.
00:45:00Amélie Moresmo.
00:45:02Oui, il y a un vrai sujet.
00:45:03Vous savez,
00:45:04quand on est dans le sport,
00:45:05moi qui ai fait du handball,
00:45:06c'est vrai qu'on a toujours
00:45:07été défendus.
00:45:08C'est vrai qu'on avait
00:45:08une fédération
00:45:09qui considérait
00:45:10les hommes comme les femmes.
00:45:11Mais moi,
00:45:11je me suis retrouvée
00:45:12avec des propos
00:45:13limite homophobes
00:45:14dans certaines fédérations
00:45:15où les hommes
00:45:15faisaient du football
00:45:18et les femmes
00:45:18faisaient du football.
00:45:21Alors,
00:45:22Oda Madou,
00:45:22puisque vous avez la parole,
00:45:24vous allez la garder.
00:45:25Vous voulez nous parler
00:45:26de la baisse
00:45:27du budget
00:45:28alloué au sport
00:45:30qui est prévue là.
00:45:31Et d'ailleurs,
00:45:32il y a eu un mouvement
00:45:32qui a été orchestré
00:45:33par le CNOSF
00:45:34et sa présidente,
00:45:36Amélie Oudea-Castera,
00:45:37qui a officiellement
00:45:39contredit
00:45:40la politique
00:45:41du gouvernement.
00:45:44Alors moi,
00:45:44c'est un peu
00:45:45mon coup de gueule.
00:45:46Je n'en fais pas souvent
00:45:46sur ces tours de table,
00:45:47mais j'ai envie de vous dire
00:45:48le sport encore sacrifié.
00:45:51Je sais ce que m'a apporté
00:45:52le sport
00:45:52et c'est pour ça
00:45:53que je vais aller
00:45:54sur ce coup de gueule
00:45:54parce qu'il y a à peine
00:45:56un an,
00:45:56on nous parlait
00:45:57d'héritage des Jeux,
00:45:58d'une nation sportive,
00:45:59d'un plan pour la jeunesse,
00:46:00la santé publique.
00:46:01Je peux continuer.
00:46:02Égalité des chances,
00:46:03cohésion d'engagement,
00:46:04une concorde superbe.
00:46:07Et puis un an après les Jeux,
00:46:08j'ai envie de vous dire
00:46:08que le sport se doit tailler
00:46:09en pièces
00:46:10sur ce budget 2026.
00:46:12Il me semble de mémoire
00:46:13qu'on est à moins de 18.
00:46:14On est vraiment le ministère
00:46:17qui a la plus grosse
00:46:18coupe budgétaire
00:46:19parce qu'aujourd'hui,
00:46:20nos politiques
00:46:20n'ont pas encore compris.
00:46:22Et moi, je pensais
00:46:23qu'avec ces Jeux,
00:46:24ils allaient comprendre
00:46:24de l'enjeu du sport
00:46:26et de la place du sport
00:46:26dans la société.
00:46:28Et moi, ce que je déplore,
00:46:29c'est que le sport
00:46:29devraient une véritable
00:46:30variable d'ajustement budgétaire
00:46:32alors qu'aujourd'hui,
00:46:34elle apporte tellement.
00:46:35Et est-ce que
00:46:36ces milliers de bénévoles
00:46:37qui font vivre notre sport,
00:46:39est-ce qu'ils méritent
00:46:39justement d'avoir
00:46:40ces cubes budgétaires ?
00:46:41Est-ce que ces enjeux
00:46:43de politique publique
00:46:43sur ces jeunes
00:46:44à qui on reproche
00:46:45d'être toujours devant
00:46:46les écrans,
00:46:47de ne pas s'intéresser
00:46:48à autre chose,
00:46:49est-ce qu'on doit s'arrêter
00:46:49à une réduction du pas jeune,
00:46:51à la fin des équipements
00:46:51de proximité ?
00:46:52Enfin, moi, franchement,
00:46:53je suis vraiment en colère
00:46:54et je rejoins le mouvement sportif
00:46:55parce que j'estime
00:46:56qu'il a raison.
00:46:56et le sport,
00:46:58ce n'est pas un luxe.
00:46:59Le sport,
00:46:59ce n'est pas une option,
00:47:00le sport,
00:47:00c'est une nécessité.
00:47:02Mathieu,
00:47:02David,
00:47:02c'est vrai,
00:47:03quand on pense
00:47:03à cohésion sociale,
00:47:05quand on pense
00:47:05à esprit d'équipe,
00:47:06quand on pense
00:47:07à santé mentale,
00:47:09santé physique,
00:47:09etc.,
00:47:10le sport est indéniablement
00:47:11très important.
00:47:12Comment ça se fait
00:47:13qu'il est aussi peu respecté
00:47:16presque,
00:47:16j'ai envie de dire,
00:47:16en France ?
00:47:16Pour moi,
00:47:17le sport,
00:47:17c'est le vaccin
00:47:18d'une société malade.
00:47:20Alors,
00:47:20comment est-ce qu'on peut lutter
00:47:22contre ça ?
00:47:24C'est complètement absurde.
00:47:26On l'a même vécu
00:47:27l'année dernière.
00:47:28On a mis en avant
00:47:29les bienfaits
00:47:30de ce que peut être
00:47:30le sport dans une société
00:47:31et dans sa transmission,
00:47:33dans son éducation,
00:47:34dans sa pédagogie,
00:47:35dans sa cohésion.
00:47:36Et on supprime les budgets,
00:47:37mais ça n'a aucun sens.
00:47:39C'est totalement
00:47:40contre-productif
00:47:41et surréaliste.
00:47:43C'est un sujet
00:47:44de santé publique.
00:47:46Et qui concerne
00:47:47non pas seulement
00:47:48le ministère des Sports,
00:47:50mais plusieurs ministères
00:47:51comme celui de l'économie,
00:47:52de la santé,
00:47:53vous venez d'y faire référence.
00:47:54C'est la raison pour laquelle
00:47:55l'Agence nationale
00:47:56du sport a été créée
00:47:57pour faire une espèce
00:47:58de synergie
00:47:59et avancer.
00:48:00Bon, malheureusement,
00:48:01ce n'est pas suivi
00:48:02d'un point de vue budgétaire.
00:48:04Merci pour ce tour de table,
00:48:06Audamadou.
00:48:06Vous restez avec nous,
00:48:07évidemment, Mathieu Davy.
00:48:08Aussi, dans un instant,
00:48:09c'est le coup de projecteur
00:48:10des vraies voix.
00:48:11Entre juin 2024
00:48:12et mai 2025,
00:48:14la France a enregistré
00:48:15plus de décès
00:48:15que de naissances,
00:48:16selon l'INSEE,
00:48:17une première depuis 1945.
00:48:19Les plus de 65 ans
00:48:20sont désormais plus nombreux,
00:48:2121% que les moins de 15 ans,
00:48:2317,5%
00:48:25illustrant un basculement
00:48:26démographique inédit.
00:48:27Ce déséquilibre
00:48:28s'explique par une baisse
00:48:29continue de la natalité
00:48:30et un allongement
00:48:31de la durée de la vie,
00:48:33tendance partagée
00:48:33par l'ensemble
00:48:34des pays européens.
00:48:35Seule la Suède,
00:48:36Chypre,
00:48:37le Luxembourg,
00:48:37l'Irlande et Malte
00:48:38affichent un nombre
00:48:39de naissances supérieures
00:48:41à celui des décès.
00:48:42Nos sociétés occidentales
00:48:43renoncent aux familles
00:48:44nombreuses.
00:48:45Le président Macron
00:48:46s'est bien essayé
00:48:47à lancer un plan de lutte
00:48:48contre l'infertilité.
00:48:50Le problème relève plus
00:48:51du pas vouloir
00:48:52que du pas pouvoir.
00:48:54Les Français doivent-ils
00:48:55faire plus d'enfants ?
00:48:56Les Françaises doivent-elles
00:48:57faire plus d'enfants ?
00:48:58Vous nous donnez
00:48:59votre avis sur le compte
00:49:00X de Sud Radio.
00:49:02Vous intervenez
00:49:02au 0826 300 300.
00:49:05Et pour en parler,
00:49:05nous sommes avec
00:49:06Jean-Luc Richard
00:49:07qui est démographe
00:49:07et maître de conférences
00:49:08à l'Université de Rennes.
00:49:10Bonsoir.
00:49:10Bonsoir.
00:49:12Alors,
00:49:12question avant réponse courte.
00:49:15S'il vous plaît Jean-Luc,
00:49:16est-ce que ce déclin démographique
00:49:18il impose
00:49:18de repenser complètement
00:49:19nos politiques natalistes ?
00:49:22On peut imaginer
00:49:22qu'il faudrait réfléchir
00:49:24aux incitations nécessaires
00:49:26pour que les gens
00:49:26aient un premier enfant.
00:49:28Parce qu'on a construit
00:49:28nos politiques familiales
00:49:30sur le fait
00:49:31qu'on aidait les gens
00:49:31à en avoir un deuxième
00:49:32ou un troisième.
00:49:34Mais pour en avoir
00:49:35un deuxième et un troisième,
00:49:36sauf exception
00:49:36quand il est grossesse multiple,
00:49:38gémellaire ou triplé,
00:49:39il faut inciter les gens
00:49:40d'abord à en avoir un premier.
00:49:42Bien sûr.
00:49:43Merci.
00:49:44Et restez avec nous,
00:49:45bien évidemment.
00:49:45Vous pouvez donner votre avis,
00:49:46vous le savez,
00:49:47vous les auditrices,
00:49:48les auditeurs,
00:49:48au 0826 300 300.
00:49:50On revient dans un instant
00:49:51pour le coup de projecteur
00:49:52des Vraies Voix.
00:49:52Les Vraies Voix Sud Radio,
00:49:5417h20, Frédéric Brindel,
00:49:57Judith Bélair.
00:49:58Les Vraies Voix ce soir,
00:50:00nous avons Aude Amadou,
00:50:02ancienne sportive de haut niveau
00:50:03et ancienne députée.
00:50:05Et puis, nous avons aussi
00:50:07Mathieu Davy,
00:50:08avocat spécialiste en droit
00:50:10de la presse
00:50:11et de la propriété intellectuelle.
00:50:1318h41,
00:50:14c'est le coup de projecteur
00:50:15des Vraies Voix.
00:50:16Les Vraies Voix Sud Radio,
00:50:18le coup de projecteur
00:50:19des Vraies Voix.
00:50:19Entre le 1er juin 2024
00:50:22et le 31 mai 2025,
00:50:24la France a connu,
00:50:24selon l'INSEE,
00:50:25un excès de décès
00:50:26sur les naissances.
00:50:28Une situation inédite
00:50:29depuis 1945.
00:50:30Pour la première fois
00:50:31depuis la fin
00:50:32de la Seconde Guerre mondiale,
00:50:33le solde naturel
00:50:34est négatif
00:50:34sur une année entière,
00:50:36signalant un tournant majeur
00:50:37dans l'évolution démographique
00:50:39du pays.
00:50:39Les personnes âgées
00:50:40de plus de 65 ans
00:50:41représentent désormais
00:50:4221% de la population
00:50:43contre 17,5%
00:50:45pour les moins de 15 ans.
00:50:46Ce renversement sans précédent
00:50:48reflète deux dynamiques de fond.
00:50:49Le recul de la natalité
00:50:51et l'allongement
00:50:51de l'espérance de vie.
00:50:53Une tendance qui touche aussi
00:50:54l'ensemble de l'Europe
00:50:55confrontée à un vieillissement
00:50:56accéléré de sa population.
00:50:58Moi, jeune,
00:50:59en 2025,
00:51:00je m'interrogerais
00:51:01AIS,
00:51:02c'est du conditionnel,
00:51:02vous l'avez bien compris.
00:51:04Aurais-je assez d'argent
00:51:05pour offrir un bel avenir
00:51:06à mon enfant ?
00:51:07Notre travail nous permettra-t-il
00:51:09d'assurer son éducation ?
00:51:11Trouverons-nous
00:51:11un appartement suffisamment grand
00:51:13pour que nos trois enfants
00:51:14aient chacun leur chambre ?
00:51:16C'est bien beau
00:51:16de faire des enfants
00:51:17alors qu'en ce jour
00:51:18dit de dépassement,
00:51:20la terre n'a plus
00:51:21assez de ressources,
00:51:22paraît-il,
00:51:22pour nourrir toutes ses bouches.
00:51:24Nous vous posons la question
00:51:25sur le compte X
00:51:26de Sud Radio.
00:51:27Les Français,
00:51:28les Françaises,
00:51:28doivent-ils ou elles
00:51:30faire plus d'enfants ?
00:51:31Je vous donne la tendance
00:51:32dans un instant.
00:51:34Et nous sommes avec
00:51:35Jean-Luc Richard
00:51:36pour en parler
00:51:36qui est démographe
00:51:37et maître de conférence
00:51:39à l'université de Rennes.
00:51:41Alors Jean-Luc,
00:51:42j'ai commencé à vous poser
00:51:43la question tout à l'heure
00:51:44est-ce qu'il faut qu'on change
00:51:44nos politiques de natalité ?
00:51:46Ce que vous avez commencé
00:51:47à nous expliquer,
00:51:47c'est qu'en fait,
00:51:48on devrait déjà changer
00:51:49nos politiques sur les naissances
00:51:50puisqu'on est aidé
00:51:51à partir du deuxième enfant
00:51:52en France et non
00:51:52à partir du premier.
00:51:53C'est-à-dire que sur le premier,
00:51:54on se débrouille.
00:51:55Pendant longtemps,
00:51:56les Français et les Françaises,
00:51:58et puis plus largement,
00:51:58les gens qui vivent en France,
00:51:59parce qu'il peut aussi
00:52:00avoir des étrangers
00:52:01qui vivent en France
00:52:01et qui peuvent constituer
00:52:02des familles,
00:52:03souhaitaient massivement
00:52:04avoir des enfants.
00:52:05On a été un pays d'Europe,
00:52:07on l'est encore quelque part,
00:52:08où les gens ont plutôt
00:52:10envie d'être parents.
00:52:12Et la proportion de Français
00:52:13et de Françaises en particulier
00:52:14qui n'avaient pas d'enfants
00:52:15était plus faible
00:52:16et reste plus faible
00:52:17que dans les autres pays.
00:52:19Mais il y a davantage de femmes
00:52:20maintenant
00:52:20qui souhaitent
00:52:21ne pas avoir d'enfants.
00:52:23On est passé de 8 à 12-13%
00:52:25en France.
00:52:25C'est moins marqué qu'ailleurs,
00:52:26mais c'est une tendance.
00:52:28Et puis,
00:52:28il y a davantage de femmes
00:52:29qui ne souhaitent en avoir qu'un.
00:52:31Mais certaines femmes
00:52:33qui souhaiteraient en avoir un,
00:52:34finalement ne l'ont pas,
00:52:35soit parce qu'elles attendent
00:52:36finalement un peu longtemps
00:52:37avant de trouver
00:52:38les circonstances
00:52:39qui permettent
00:52:39de devenir mère.
00:52:41Il y a un déclin
00:52:42de la fertilité aussi
00:52:43à partir d'un certain âge.
00:52:44D'où le projet,
00:52:45on en parlait tout à l'heure
00:52:45du président Macron.
00:52:46Et puis,
00:52:46il y a des difficultés économiques
00:52:48pour des gens
00:52:48qui renoncent finalement
00:52:49aussi à la parentalité.
00:52:51Donc,
00:52:51on peut penser
00:52:52que le système
00:52:53qui marchait autrefois,
00:52:54qui consistait à ne pas donner
00:52:55d'allocations familiales
00:52:56pour la naissance
00:52:57du premier enfant,
00:52:58mais seulement pour le deuxième,
00:52:59le troisième,
00:53:00le quatrième,
00:53:01il faut sans doute
00:53:01le faire évoluer
00:53:02pour inciter les gens
00:53:04à avoir un premier enfant
00:53:05et les aider à l'avoir.
00:53:07De plus,
00:53:08en 2012,
00:53:09il y a eu une réforme
00:53:09des allocations familiales
00:53:11qui a contribué aussi
00:53:12sans doute
00:53:12à faire baisser un peu
00:53:13la fécondité
00:53:14dans les milieux favorisés
00:53:15puisque vous savez
00:53:15que les familles
00:53:16qui gagnent plus de 6 000
00:53:17ou plus de 9 000 euros par mois
00:53:18maintenant ont des allocations
00:53:20diminuées de 50
00:53:21ou de 75 %.
00:53:23Alors,
00:53:23la consultation sur le compte X
00:53:25de Sud Radio,
00:53:26les Français doivent-ils
00:53:27faire plus d'enfants ?
00:53:28Vous dites oui
00:53:29à 66 %.
00:53:30Bon,
00:53:31sur cette petite consultation,
00:53:32continuer de voter,
00:53:33mais ça montre
00:53:34qu'il faut,
00:53:36on aimerait.
00:53:37On aimerait,
00:53:38ouais.
00:53:39Allez-y.
00:53:39Oui,
00:53:40on aimerait.
00:53:40Maintenant,
00:53:41il faut relativiser
00:53:42parce que vous l'avez bien expliqué
00:53:43dans le propos introductif,
00:53:44notre situation là,
00:53:45depuis 12 mois
00:53:46où on a davantage
00:53:47de décès
00:53:47que de naissances,
00:53:48ça s'explique aussi
00:53:49parce que la France
00:53:50est un pays
00:53:50où l'espérance de vie
00:53:51est élevée.
00:53:5286 ans pour les femmes,
00:53:5380 ans pour les hommes
00:53:54et que quand on a
00:53:56davantage de personnes
00:53:57âgées dans un pays,
00:53:59à la fin,
00:53:59elles finissent toutes
00:54:00par mourir
00:54:01à un moment donné.
00:54:02Et donc,
00:54:02c'est la conséquence
00:54:03de cette structure par âge
00:54:04dont vous avez parlé
00:54:05avec plus de 21 %
00:54:07de seniors en France.
00:54:09Donc,
00:54:09qu'il y ait beaucoup de décès
00:54:10dans un pays
00:54:11où il y a beaucoup
00:54:12de personnes âgées
00:54:12parce qu'on a progressé
00:54:13en espérance de vie,
00:54:15c'est pas ça
00:54:15qui est le plus inquiétant
00:54:17finalement
00:54:17puisqu'à long terme,
00:54:18il faudrait juste
00:54:19plus de naissances.
00:54:20Alors,
00:54:20il faudrait plus de naissances
00:54:21ou alors,
00:54:22c'est une autre solution.
00:54:24C'est de dire que
00:54:25l'immigration,
00:54:26finalement,
00:54:27compense
00:54:27une insuffisance
00:54:28de naissances.
00:54:30Ce qui est encore le cas.
00:54:31Aujourd'hui,
00:54:31la France reste
00:54:32un pays
00:54:33qui est en croissance
00:54:34démographique.
00:54:35Et même si la fécondité
00:54:36est un peu basse
00:54:38et actuellement,
00:54:38là,
00:54:39on a un peu moins
00:54:39de naissances
00:54:40depuis un an
00:54:40que de décès.
00:54:41On se rende un peu plus
00:54:42aux familles issues
00:54:43de l'immigration ou pas ?
00:54:44Un petit peu,
00:54:44mais c'est pas sensible.
00:54:45C'est de l'ordre
00:54:46de 3 à 4 % de plus.
00:54:48Mais on reste
00:54:48dans les 2 ou 3 pays d'Europe
00:54:50où on a le plus
00:54:51d'enfants par femme,
00:54:52cependant.
00:54:53Avec l'Irlande,
00:54:54on reste le pays
00:54:55qui a l'indice de fécondité
00:54:56le plus élevé.
00:54:57Et encore aujourd'hui,
00:54:59les femmes
00:54:59des générations
00:55:00du début des années 70,
00:55:02c'est ma génération à peu près,
00:55:04elles continuent à avoir
00:55:04à peu près 2 enfants par femme.
00:55:06Aude Amadou,
00:55:07moi je ne sais pas
00:55:08quel effet ça vous a fait
00:55:09quand Emmanuel Macron
00:55:09avait appelé
00:55:10un réarmement démographique,
00:55:12clairement axé
00:55:14sur les femmes.
00:55:15C'est qu'à un moment donné,
00:55:16j'ai l'impression quand même
00:55:17que l'État vient se mêler
00:55:18de notre vie privée,
00:55:19en l'occurrence,
00:55:20et que c'est souvent
00:55:20les femmes qui sont pointées
00:55:21du doigt.
00:55:22Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:55:24Je suis tout à fait
00:55:26d'accord avec vous,
00:55:27Judith.
00:55:27C'est vrai qu'aujourd'hui,
00:55:28la natalité repose
00:55:29sur une pression
00:55:30qu'on met aux femmes.
00:55:32C'est-à-dire que,
00:55:32d'un côté,
00:55:33on leur demande
00:55:33de faire des enfants.
00:55:34Je caricature,
00:55:35mais je fais exprès.
00:55:35D'un côté,
00:55:36on leur demande des enfants,
00:55:37mais elles doivent aussi
00:55:37avoir une réussite professionnelle.
00:55:39Alliées d'eux,
00:55:40c'est toujours compliqué.
00:55:42Et puis,
00:55:43c'est vrai que,
00:55:43dans ces évolutions de carrière,
00:55:45c'est toujours privilégié
00:55:45pour les hommes.
00:55:47Après,
00:55:47c'est vrai qu'on est
00:55:48dans une période
00:55:49et, politiquement,
00:55:49moi,
00:55:49ce que je pourrais reprocher
00:55:50à tous ces poétiques,
00:55:51puisque j'en ai fait partie,
00:55:52c'est que,
00:55:53en fait,
00:55:54sur ces poétiques de natalité,
00:55:55elles doivent être universelles.
00:55:57C'est vrai que ça pose problème
00:55:58avec cette différence
00:55:59entre, on va dire,
00:56:00des populations plus riches
00:56:02et plus aisées.
00:56:03Mais l'erreur qu'on fait,
00:56:03souvent,
00:56:04c'est que c'est un investissement,
00:56:05en fait.
00:56:05Ce n'est pas une dépense.
00:56:06Là, aujourd'hui,
00:56:07on est en train
00:56:08de faire des coupes budgétaires
00:56:10de partout.
00:56:11Mais la poétie de natalité,
00:56:12pour moi,
00:56:12c'est un investissement
00:56:13sur l'avenir.
00:56:14Il faut le prendre comme tel.
00:56:15Bon, Mathieu Davy,
00:56:16on parle, effectivement,
00:56:18bien sûr,
00:56:19des femmes.
00:56:20Il y a aussi les papas.
00:56:21Enfin, bref,
00:56:22au bout du compte,
00:56:23les jeunes,
00:56:24est-ce qu'aujourd'hui,
00:56:25l'avenir qu'on leur propose
00:56:27ne les dissuade pas
00:56:28d'être parents,
00:56:29tout simplement ?
00:56:30Alors, déjà,
00:56:31on va commencer par dire
00:56:32que l'avenir,
00:56:33c'est déjà le choix.
00:56:34On est en 2025.
00:56:35Est-ce qu'il est possible
00:56:36de décréter
00:56:37que les gens sont libres
00:56:38de leur corps,
00:56:39libres de leur bonheur,
00:56:41libres de leur choix
00:56:42et de choisir d'être parents
00:56:43ou de ne pas l'être ?
00:56:44Oui, et je pense beaucoup
00:56:45aux couples,
00:56:46mettons pas l'homme
00:56:47contre la femme,
00:56:47je pense aux couples
00:56:48qui décident
00:56:49de ne pas avoir d'enfants.
00:56:50Je peux vous dire
00:56:50qu'il y a encore 20 ans,
00:56:52c'est une infamie.
00:56:53Vous avez votre famille
00:56:54sur le dos,
00:56:55la pression sociale,
00:56:56les amis,
00:56:57et c'est très dur.
00:56:57Et d'ailleurs,
00:56:58c'est très dur souvent
00:56:59pour les femmes,
00:57:00effectivement,
00:57:00qui vont être un peu
00:57:01montrées du doigt
00:57:02comme des sorcières,
00:57:02alors que l'homme,
00:57:03on va dire,
00:57:07en 2025,
00:57:08laissons les couples
00:57:09qui ne veulent pas avoir d'enfants
00:57:10ne pas en avoir
00:57:11pour des bonnes raisons
00:57:12et ceux qui veulent en avoir
00:57:13aussi pour des bonnes raisons.
00:57:15Moi, ce que je crains,
00:57:16c'est pas qu'on baisse
00:57:17ou pas l'indérité,
00:57:18c'est qu'on ne fasse pas
00:57:19des enfants pour des bonnes raisons.
00:57:21Qu'on en fasse sept
00:57:21si on en veut,
00:57:22mais qu'on l'a choisi,
00:57:23qu'on n'en fasse aucun
00:57:24si on l'a choisi également
00:57:25et on fera, je pense,
00:57:26des meilleures générations.
00:57:27Jean-Luc Richard,
00:57:28finalement,
00:57:28ce dont on parle actuellement,
00:57:29là, à l'instant présent,
00:57:31c'est l'histoire
00:57:31de la liberté individuelle.
00:57:37C'est un élément
00:57:37qui contribue
00:57:38à la dynamique démographique.
00:57:40Il vaut mieux être
00:57:40un pays riche et développé
00:57:41qui attire,
00:57:42y compris des touristes,
00:57:43des étudiants,
00:57:44des personnes étrangères
00:57:45qui peuvent apporter
00:57:46des choses dans la société,
00:57:48parfois en occupant
00:57:48des emplois
00:57:49qui sont refusés
00:57:49par les Français.
00:57:51Et regardez,
00:57:52même des gouvernements
00:57:53qui étaient très hostiles
00:57:54à l'immigration
00:57:55et qui se rendent compte
00:57:56qu'on ne peut pas imposer
00:57:57aux gens d'avoir
00:57:58des enfants de force,
00:57:59se rendent compte
00:57:59que c'est une solution.
00:58:01Le Japon est confronté
00:58:03à ce problème,
00:58:04qui refuse toute immigration.
00:58:05J'avais été invité au Japon
00:58:06en 2009-2010
00:58:07justement parce qu'à l'époque
00:58:08il y avait un gouvernement japonais,
00:58:09c'était le premier dans l'histoire
00:58:10et je crois que c'était le seul
00:58:11qui avait conscience de ça
00:58:12et qui souhaitait
00:58:13justement relancer un peu
00:58:14à la fois la fécondité
00:58:15mais aussi l'immigration
00:58:16pour mieux accueillir
00:58:17les Coréens, etc.
00:58:19pour recréer
00:58:20un dynamisme démographique.
00:58:21Avec la catastrophe
00:58:22de Fukushima,
00:58:23ça a tout compliqué
00:58:24parce que beaucoup d'étrangers
00:58:25avaient quitté le Japon.
00:58:26Mais donc,
00:58:27il ne faut pas forcer les gens,
00:58:28effectivement,
00:58:29ce sont des libertés individuelles,
00:58:31ce sont des choix
00:58:31qu'on peut faire.
00:58:33Il est évident
00:58:33qu'on ne peut pas compenser
00:58:34à un déclin démographique
00:58:35uniquement par l'immigration.
00:58:37Mais on s'inclète
00:58:37du déclin démographique
00:58:39parce qu'il y a l'histoire
00:58:40des retraites aussi.
00:58:41Des retraites,
00:58:42mais c'est clair
00:58:43que c'est un sujet important.
00:58:44Mais s'il n'y a pas
00:58:44ce problème des retraites,
00:58:45il n'y a pas de questions
00:58:46à se poser.
00:58:46On fait ce qu'on veut,
00:58:47c'est comme disait Mathieu Davy.
00:58:49Il faut réfléchir
00:58:50sur le montant des cotisations.
00:58:51Qui paye les cotisations ?
00:58:52Il y a les cotisations salariales,
00:58:54les cotisations patronales.
00:58:55Il peut y avoir
00:58:56des retraites surcomplémentaires.
00:58:58Certains fonctionnaires
00:58:58y cotisent,
00:58:59on le sait bien.
00:59:00Donc, il y a différentes solutions
00:59:02qui sont possibles
00:59:03et il faut réfléchir
00:59:05sur le long terme.
00:59:06On n'est pas dans le pays
00:59:07qui est dans la pire des situations.
00:59:09C'est ça qu'il faut se dire.
00:59:09Donc, il ne faut pas s'alarmer.
00:59:12Mais c'est clair
00:59:12qu'il y a une tendance de fond
00:59:14qui est qu'il y a davantage
00:59:15de personnes qui conçoivent
00:59:16leur épanouissement personnel
00:59:18sans avoir d'enfants.
00:59:20Mais c'est moins marqué en France
00:59:21que dans d'autres pays
00:59:22parce qu'on reste un pays
00:59:23où il y a davantage de crèches,
00:59:24d'écoles maternelles.
00:59:26Aller voir en Allemagne,
00:59:27en Angleterre, en Italie,
00:59:28en Espagne ou en Grèce,
00:59:29la situation est bien pire.
00:59:31Aude Amadou,
00:59:32on entend ce que dit
00:59:33Jean-Luc Richard finalement.
00:59:34Il y a aussi l'histoire
00:59:35du confort de vie finalement
00:59:36puisque avoir un enfant,
00:59:37ça change la vie complètement
00:59:39et qu'on est dans une période
00:59:40où il y a peut-être
00:59:42d'autres sujets plus importants
00:59:43pour certaines personnes
00:59:44que de faire des enfants
00:59:45puisqu'on a aussi changé
00:59:46de paradigme social mondialement
00:59:48depuis le Covid notamment.
00:59:50C'est vrai qu'avoir un enfant
00:59:52ou qu'un enfant rend de notre vie,
00:59:53ça change véritablement notre vie.
00:59:55Mais aujourd'hui,
00:59:56moi je fais partie de cette génération.
00:59:58c'est vrai que nos parents
01:00:00ils ne s'inquiétaient pas
01:00:01de notre avenir.
01:00:01C'est-à-dire qu'ils savaient
01:00:03perpétuellement
01:00:04qu'on allait avoir un avenir
01:00:06qui allait être meilleur
01:00:07que le leur.
01:00:08Et c'est vrai que là
01:00:09on est une génération
01:00:09où on se dit
01:00:10est-ce que mes enfants
01:00:12auront un avenir meilleur
01:00:13que le mien ?
01:00:14Et ce n'est pas le cas.
01:00:14C'est-à-dire,
01:00:15vous l'avez évoqué tout à l'heure,
01:00:16ces difficultés sur le confort,
01:00:17le logement,
01:00:18le coût,
01:00:19l'éducation.
01:00:21Voilà.
01:00:21Et moi je pense qu'effectivement
01:00:23il faut privilégier
01:00:23cette liberté individuelle
01:00:25mais donnons-nous les moyens
01:00:26de pouvoir choisir.
01:00:27C'est ça le plus important
01:00:28à mon sens.
01:00:28Bien sûr.
01:00:29Mathieu Davy,
01:00:30on revient quand même
01:00:30sur les problématiques.
01:00:31Le logement par exemple.
01:00:33Aujourd'hui,
01:00:33un couple
01:00:34qui vit dans une grande ville,
01:00:37une grande ville en général,
01:00:38Paris bien sûr,
01:00:39mais d'autres,
01:00:40avoir plus que deux enfants,
01:00:42ce n'est plus la même chose
01:00:43au niveau du loyer,
01:00:44du coût de l'achat,
01:00:45etc.
01:00:46C'est vrai que c'est une contrainte
01:00:48aujourd'hui
01:00:49d'avoir un enfant
01:00:50compte tenu du coût.
01:00:51Donc à l'inverse,
01:00:52sur la question du choix
01:00:53que j'évoquais,
01:00:54il y a un problème
01:00:55de choix et de consentement
01:00:56en fait à l'enfant
01:00:57parce que ça représente
01:00:59des charges
01:00:59qui obèrent le choix,
01:01:01qui vous obligent finalement
01:01:02à réfléchir à deux fois
01:01:03si c'est vraiment raisonnable
01:01:04de faire un enfant.
01:01:05Ce qui est dingue
01:01:05car on ne peut pas raisonner aussi
01:01:07que ce soit en termes
01:01:07de retraite ou de coût
01:01:08sur l'importance
01:01:09d'avoir un enfant
01:01:10pour repeupler l'humanité.
01:01:12Mais il est vrai
01:01:12que pour les jeunes urbains,
01:01:15la question de l'enfant
01:01:15se pose en termes de coût,
01:01:18en termes de budget,
01:01:19par la pression immobilière,
01:01:21par la pression de l'inflation
01:01:22et donc il y a des arbitrages
01:01:24à faire.
01:01:24C'est absolument terrible
01:01:25de le décrire comme ça,
01:01:27mais c'est vrai.
01:01:27C'est-à-dire qu'en fait,
01:01:28l'enfant,
01:01:29ça ne devient plus
01:01:29une projection
01:01:30dans une vie future
01:01:31avec, on ne l'imagine pas
01:01:33à 20 ans,
01:01:34on se dit très concrètement
01:01:35comment je vais faire
01:01:35tout de suite.
01:01:36Donc il y a aussi
01:01:36un manque presque de rêve,
01:01:38j'ai envie de dire,
01:01:38Jean-Luc Richard,
01:01:39dans la projection
01:01:40qu'on pouvait avoir avant.
01:01:41Il est clair que le chômage
01:01:43des jeunes,
01:01:44l'allongement des études,
01:01:46la volonté d'une vie
01:01:47plus indépendante
01:01:48qu'on profite davantage
01:01:49de sa jeunesse
01:01:50en voyageant,
01:01:50en multipliant les relations
01:01:52et les expériences,
01:01:53tout ça,
01:01:53ça contribue à une dynamique
01:01:55et donc il y a une incertitude
01:01:57qui s'ajoute
01:01:57au coût du logement
01:01:59qui augmente
01:02:00et aussi,
01:02:02à un certain âge,
01:02:04la peur aussi
01:02:05de constituer une famille.
01:02:06Si on regarde
01:02:07le nombre d'enfants idéal
01:02:09que les gens souhaiteraient avoir.
01:02:11Alors, qu'est-ce qu'ils disent ?
01:02:12Pendant longtemps,
01:02:13en France,
01:02:13c'était 2,7.
01:02:15On en avait moins
01:02:16parce qu'il y a des gens
01:02:19qui en voudraient
01:02:19et qui ne réussissent pas
01:02:20en avoir.
01:02:21Il y a des gens
01:02:21qui auraient souhaité
01:02:22l'avoir avec telle ou telle personne
01:02:23et la vie conjugale
01:02:25fait que ça ne se passe pas,
01:02:26etc.
01:02:27Donc on était à 2,7.
01:02:28Là, on est tombé
01:02:29à 2,3.
01:02:30Maintenant,
01:02:31si on raisonne
01:02:32par rapport à une dynamique
01:02:33de population stable,
01:02:34simplement,
01:02:35c'est le fameux 2,1
01:02:36enfant par femme,
01:02:37on voit qu'on peut penser
01:02:39l'avenir de la population française
01:02:40comme étant relativement stable
01:02:42si on met en œuvre
01:02:43des politiques
01:02:44qui permettent,
01:02:45effectivement,
01:02:45parce que c'est le fond du sujet,
01:02:46que les gens réussissent
01:02:47à avoir le nombre d'enfants
01:02:48globalement qu'ils souhaitent,
01:02:50même si au niveau individuel,
01:02:51il y aura toujours des gens
01:02:52qui auront un enfant
01:02:53de manière un peu imprévue
01:02:54et supplémentaire
01:02:55et qu'il y aura aussi,
01:02:56hélas,
01:02:57des gens qui n'arriveront pas
01:02:57à les avoir.
01:02:58Mais on peut essayer
01:02:59de faire se rapprocher
01:03:00le nombre observé
01:03:01et le nombre souhaité
01:03:03par les gens.
01:03:03Actuellement,
01:03:04là, on est à 2,3
01:03:05enfants par femme
01:03:06pour le nombre d'enfants
01:03:07souhaités en moyenne
01:03:09où on a parlé des couples,
01:03:12des séparations aussi.
01:03:13Donc ça,
01:03:14il y a de plus en plus
01:03:15de divorces,
01:03:16je crois,
01:03:16ne pas dire une contre-vérité.
01:03:18On est bien d'accord.
01:03:19Oui, oui,
01:03:19il y a davantage
01:03:20de séparations congéales.
01:03:21Et là, effectivement,
01:03:22ça peut dissuader
01:03:23de se projeter un peu plus.
01:03:26Qu'en pensez-vous,
01:03:26nos deux vrais voix ?
01:03:27Allez, on commence par Oda Amadou.
01:03:30Moi, je crois qu'au départ,
01:03:31on ne prévoit pas
01:03:32de faire des enfants
01:03:32en se disant
01:03:33qu'on va divorcer.
01:03:33Mais c'est vrai qu'effectivement,
01:03:34si on prend la problématique
01:03:36du logement,
01:03:37quand vous avez de plus en plus
01:03:38de couples et de familles
01:03:39recomposées dans une classe,
01:03:41ça veut dire que l'enfant,
01:03:42il a deux logements.
01:03:44Donc pour le coup,
01:03:45ça peut être aussi
01:03:45une clave,
01:03:46mais je ne pense pas
01:03:47qu'aujourd'hui...
01:03:49Vous ne pensez pas
01:03:50que ça fasse peur
01:03:51sur la garde alternée,
01:03:53des questions de garde,
01:03:54etc., etc.
01:03:54Ça peut faire peur ?
01:03:55Non, parce que je crois
01:03:56aujourd'hui que justement,
01:03:58il y a une réelle évolution,
01:03:59c'est-à-dire même
01:04:00du rôle du père
01:04:00par rapport à des couples divorcés,
01:04:02sur ces familles recomposées.
01:04:04Je pense que c'est tombé
01:04:04dans un changement
01:04:06de paradigme,
01:04:06de changement de société
01:04:07où aujourd'hui,
01:04:08la famille recomposée
01:04:10n'est pas un tabou.
01:04:11C'est devenu
01:04:11une normalité surtout, oui.
01:04:13Presque, oui.
01:04:15Mathieu Davy ?
01:04:17Moi, je pense qu'il n'y a
01:04:17rien de plus beau
01:04:18que d'avoir un enfant
01:04:18et que ça ne peut pas
01:04:20être relié à des contraintes
01:04:21et il n'y a rien aussi
01:04:23de plus beau
01:04:23que de choisir
01:04:24ce qu'on veut pour soi-même.
01:04:26Et pardon de conclure là-dessus
01:04:27en ce qui me concerne,
01:04:28mais j'ai une pensée
01:04:28pour les couples
01:04:29qui décident
01:04:30de ne pas avoir d'enfants
01:04:31et que j'estime
01:04:32qu'ils doivent être respectés
01:04:33comme tout le monde
01:04:34dans la société.
01:04:35C'est presque courageux
01:04:36que de dire ça
01:04:36et que ce n'est pas
01:04:38contre l'humain
01:04:38ou contre l'enfant lui-même
01:04:39mais au moins
01:04:40de juste respecter le choix.
01:04:42Je pense que ce sont
01:04:42des gens très responsables,
01:04:44les gens qui ne font pas
01:04:44d'enfants par décision.
01:04:45Ça, c'est une phrase
01:04:47qu'on aime.
01:04:47Jean-Luc Richard,
01:04:48on va vous laisser
01:04:48le mot de la fin
01:04:49du coup de ce débat.
01:04:50Oui, merci.
01:04:52Je crois que les hommes
01:04:53ont une grande responsabilité aussi.
01:04:55D'abord parce qu'ils restent
01:04:56ultra dominants
01:04:57dans le monde politique,
01:04:58dans le monde
01:04:59de la direction des entreprises
01:05:00et si on veut faire
01:05:01évoluer les choses
01:05:02pour que les gens
01:05:03aient davantage de satisfaction
01:05:04dans leur vie familiale,
01:05:05c'est en développant
01:05:06des politiques sociales,
01:05:08des politiques qui permettent
01:05:08de concilier
01:05:09pour de nombreuses femmes
01:05:10une activité professionnelle
01:05:12épanouissante
01:05:12et si elles le veulent
01:05:13une vie de famille.
01:05:15C'est aussi
01:05:16que les pères s'investissent.
01:05:18On sous-estime
01:05:19à la fois le fait
01:05:19qu'aujourd'hui
01:05:20il y a quand même
01:05:20un quart des pères
01:05:21qui s'investissent
01:05:22quasiment autant
01:05:24que les femmes
01:05:24dans la vie familiale.
01:05:25Mais ça veut dire
01:05:26que ce n'est pas le cas
01:05:26pour les trois quarts.
01:05:28Il y a quand même
01:05:30un quart maintenant
01:05:31qui clairement
01:05:32est très investi.
01:05:33il y a une étude
01:05:34qui vient de sortir
01:05:35c'était dans
01:05:36un quotidien
01:05:36il y a deux trois jours
01:05:37sur le sujet.
01:05:38Donc il y a un progrès
01:05:39mais ce progrès
01:05:40il existe
01:05:41dans une frange
01:05:42de la population
01:05:43qui n'est pas nulle
01:05:43un quart c'est pas rien
01:05:45mais il reste encore
01:05:46trois quarts des familles
01:05:47qui hélas
01:05:49n'arrivent pas
01:05:50à mettre un mode
01:05:50d'organisation équilibrée
01:05:52entre les hommes
01:05:52et les femmes.
01:05:53Merci Jean-Luc Richard
01:05:54d'avoir participé
01:05:55au Coup de Projecteur
01:05:56des Vraies Voix
01:05:56je rappelle que vous êtes
01:05:57démographe et maître
01:05:58de conférence à l'université
01:05:59de Rennes.
01:06:00Merci Aude Amadou
01:06:01vous êtes ancienne sportive
01:06:02et ancienne députée
01:06:03vous nous avez sauvé la mise
01:06:05aujourd'hui
01:06:05on vous embrasse bien fort
01:06:06Elle est exceptionnelle
01:06:07Et puis Mathieu Davy
01:06:09merci aussi
01:06:10avocat en droit de la presse
01:06:11et de la propriété intellectuelle.
01:06:13La révélation de ce mois de juillet
01:06:14dans les Vraies Voix
01:06:16Mathieu Davy
01:06:17Alors Judith
01:06:18j'ai une bonne nouvelle pour vous
01:06:19vous restez à l'antenne
01:06:20encore une heure
01:06:20ça tombe bien
01:06:21On vous aime Judith
01:06:24Dans un instant
01:06:26les Vraies Voix
01:06:27de l'innovation
01:06:27spéciale nouvelle stratégie
01:06:29technologique
01:06:30militaire
01:06:30notamment les drones
01:06:32parce qu'effectivement
01:06:33la manière de faire la guerre
01:06:35change
01:06:36et c'est important d'en parler
01:06:37A tout de suite
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