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Tous les soirs et pendant tout l'été, les chroniqueurs de #FacealinfoEte débattent de l'actualité du jour de 19h à 20h
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00:01Bonsoir à tous, bienvenue dans Face à l'Info version été.
00:04Bien sûr, on va commencer nos éditos dans un instant avec mes invités.
00:07Mais d'abord, on fait le tour de l'actualité avec vous, Maureen Vidal. Bonsoir Maureen.
00:10Bonsoir chère Elodie, bonsoir à tous.
00:12A la une de l'actualité, 14 départements placés en vigilance orange pour pluie.
00:17Inondation de l'île de France au Loire et la vigilance reste en vigueur ce mercredi.
00:21Et ce jeudi, indique Météo France, l'agence met en garde contre des cumuls de pluie
00:25qui pourraient être importants sur le bassin parisien.
00:28Et alors qu'Ukrainiens et Russes échangent de nouveau en Turquie,
00:31le Kremlin dit s'attendre à des négociations très compliquées.
00:33Le porte-parole de la présidence russe écarte la possibilité d'avancer rapide pour un accord de paix
00:38et répète que leurs projets et ceux de l'Ukraine sont diamétralement opposés.
00:43Et le Royaume-Uni a annoncé des sanctions à l'encontre de 25 individus et organisations
00:47soupçonnées d'être impliquées dans le trafic de migrants.
00:50Une démarche inédite pour tenter d'endiguer les traversées de la Manche.
00:53Le Premier ministre Kirstarmer a promis de détruire les gangs de passeurs.
00:57Les arrivées de migrants et demandeurs d'asile ont dépassé le nombre de 23 500 depuis le début de l'année.
01:04Merci beaucoup Maureen Vidal.
01:06Au sommaire de votre émission, ce soir, Bruno Rotailleau est un homme libre
01:10et il entend le faire comprendre dans un entretien accordé à nos confrères de Valeurs Actuelles.
01:14Il assure, je le cite, que le macronisme n'est ni un mouvement politique ni une idéologie
01:18et qu'il alimente l'impuissance.
01:20Vous reviendrez pour nous, Céline Pina, sur ce constat relativement juste,
01:24mais qui a mené à une polémique et aux réactions politiques qui ont suivi.
01:27On souligne d'ailleurs que le président de la République et son ministre de l'Intérieur
01:30échangeront demain en fin de journée, notamment sur le dossier algérien.
01:34Mais pas que, on imagine.
01:35On parlera ensuite de l'AME, l'aide médicale d'État.
01:39À l'heure où la France a besoin d'économie, le Premier ministre ne compte pas y toucher.
01:42Mais Bruno Rotailleau se veut plus faire, souhaite une réforme de ce dispositif.
01:46On verra avec vous, Nicolas Pouvre-Monti, la réalité, d'abord des chiffres.
01:50Vous allez nous expliquer aussi que cette aide est bien loin de ce que proposent nos voisins européens.
01:54Et puis, est-ce que l'AME crée vraiment un appel d'air ?
01:57On vous posera la question.
01:59Avec vous, Olivier Vial, on va voir comment les écologistes manipulent parfois la science
02:03pour servir leurs intérêts.
02:04Pas question là de nier les causes qu'ils défendent,
02:06mais plutôt de voir comment ils s'arrangent avec la vérité.
02:09Comment parviennent-ils à convaincre ?
02:11À quels sentiments chez nous font-ils appel ?
02:13On se demandera aussi quels arguments il est possible de leur opposer
02:16et qui a l'autorité pour le faire.
02:18Et puis, on terminera avec vous, Philippe David.
02:20On va décrypter les propos d'une députée de la France insoumise, Gabrielle Catala.
02:25Propos plus ou moins étonnants.
02:26Elle a vanté l'Algérie, Cuba et le Nicaragua comme exemple pour le respect des droits de l'homme.
02:32Pourquoi a-t-elle tenu ces propos ?
02:33D'abord, vous lui donnerez peut-être une petite leçon d'histoire aussi sur ces trois pays.
02:37Et on verra que cet élu de la République semble vivre dans un monde complètement parallèle face à l'info.
02:43C'est parti.
02:43Et avec moi pour m'accompagner ce soir, Céline Pina, bonsoir.
03:00Bonsoir.
03:00Vous êtes journaliste, Olivier Villal, bonsoir.
03:02Bonsoir.
03:02Directeur du CERU, Nicolas Pourrontier, bonsoir.
03:05Bonsoir.
03:05Directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
03:07Et Philippe David, bonsoir.
03:08Bonsoir.
03:09Animateur Radio, je le disais dans le sommaire, on commence avec vous, Céline, puisque décidément le torchon brûle entre le président de la République et son ministre de l'Intérieur.
03:17Il paraîtrait même que le Conseil des ministres a donné lieu à un échange tendu entre les deux hommes.
03:22En cause, cet avis de décès du macronisme, verbalisé par Bruno Rotaillot, alors que le président Macron, lui, il tente désespérément d'exister.
03:29Et oui, s'il fallait créer un indice de déconnexion gouvernementale, en tentative de faire un scandale des derniers propos du ministre de l'Intérieur, l'illustrerait parfaitement.
03:40Manque de respect, propos inacceptables, risque de division du socle commun, affaiblissement des remparts contre les extrêmes.
03:48Toute la macronie s'est indignée des paroles de Bruno Rotaillot.
03:52Mais qu'a-t-il donc dit de si scandaleux et de si étonnant pour que la garde rapprochée du président donne ainsi de la voix ?
03:59Et bien simplement que le macronisme ne survivrait pas à Emmanuel Macron.
04:04Scoop ou non ?
04:06Car il n'était ni une idéologie, ni un parti, et que l'on en même temps n'avait en fait accouché que de l'impuissance.
04:13Bref, exactement le constat que font les Français et quand même une bonne partie de la classe politique.
04:19Selon vous, chez Renaissance, quand le réel frappe à la porte, finalement on lui claque la porte au nez ?
04:24Oui, alors après il faut quand même reconnaître que quand le réel se rappelle à vous, c'est en général avec un manque de délicatesse assez absolu.
04:31Donc si l'on s'en tient au constat de Bruno Rotaillot, au vu déjà du peu de notoriété de ceux chargés de mettre en scène la colère du camp présidentiel,
04:40on s'heurte déjà au premier problème.
04:42Qui les connaît ?
04:44Si on sort de Gabriel Attal ou d'Elisabeth Borne, et encore même Elisabeth Borne, c'est ricrac.
04:49Aucun autre n'est vraiment entré dans la tête des Français.
04:52Anne Junté, Marc Ferracci, Agnès Pannier-Runacher, ce sont peut-être des gens qui ont des qualités techniques,
04:59mais nul ne se fatigue vraiment à retenir l'identité de la plupart des ministres de Macron.
05:04Et leur nom n'évoque même pas ni un fait d'armes, ni un moment signifiant par exemple de notre actualité politique,
05:11ni un texte éventuellement particulièrement marquant.
05:15Donc Emmanuel Macron en fait n'a pas de descendance politique.
05:19Il n'y a pas de génération Macron et il n'y en aura pas.
05:23En tant que fan club du président, le macronisme existe, ça c'est sûr.
05:27Mais dès que celui-ci quittera l'Elysée, il n'aura pas plus d'avenir que les Claudettes après la mort de Claude-François.
05:33Et sans doute de moins bons souvenirs.
05:35On imagine tous Elisabeth Borne et Gabriel Attal ont Claudette, mais c'est d'autres histoires.
05:40On perd le fil.
05:40Pour Bruno Retailleau, le macronisme n'a pas d'idéologie.
05:44En fait, c'est un machin, une odeur, un colore sans saveur, un petit peu le tofu de la politique si vous voulez.
05:50Mais sur ce point, il a aussi raison.
05:52Le macronisme n'est pas porteur d'une certaine idée de la France.
05:55Il ne porte pas une certaine vision du monde.
05:58Il n'a pas grand-chose à voir en fait avec la politique.
06:01Le macronisme, la politique normalement, c'est la capacité à affronter l'inconnu armé d'une certaine idée du bien commun et de la place de l'homme dans le monde.
06:10On va dire que c'est le bagage minimaliste.
06:12En fait, le macronisme, lui, c'est plutôt un mode de gestion, la version Excel et PowerPoint du réel,
06:18où l'Europe est la réponse et où les politiques glorifient la puissance comme une vertu.
06:23Quand vous êtes bon, vous n'avez pas de main.
06:25Le problème, c'est qu'en politique, ça ne pisse pas très loin.
06:28Mais surtout, le macronisme, c'est un monde qui a échoué.
06:34Rappelez-vous, finalement, la France a eu son grand-maman chouchou et loulou avec Emmanuel Macron.
06:40Je rigole, mais c'est vrai, au début, on y a cru.
06:43Il faut dire que souvent, l'être chéri, dans les premiers temps d'une relation, n'est pas avare de promesses.
06:48Et ça aide à y croire.
06:49Et donc, le président portait en lui, en fait, une promesse de compétence.
06:53Cette compétence, elle était financière, elle était économique.
06:56Il portait en lui une promesse de renouveau.
06:58La classe politique était contestée.
07:00Eh bien, lui, il amenait des gens avec une nouvelle énergie et surtout avec une probité très importante.
07:06Et justement, il y avait aussi une promesse de probité dans son nouveau monde.
07:10C'était la République exemplaire.
07:11Bref, on devait allier à l'efficacité politique, l'exemplarité économique et l'ambition du renouveau.
07:17Au bout d'un mandat et demi, on est tellement écroulé sous les erreurs que jamais nous n'avons eu une classe politique aussi médiocre à des postes aussi élevés.
07:28C'est vrai que c'est drôle de rigoler en regardant un Sébastien de Logu annonné un texte au micro de l'Assemblée.
07:34ou de voir un handicap bras donner des leçons de maintien alors qu'il s'est fait attraper en achetant de la drogue à un mineur.
07:42Mais le rire, parfois, c'est quand même ce qu'on appelle la politesse du désespoir.
07:46Et quand on voit les nouveaux représentants, on finit vraiment par regretter la vieille garde.
07:53Et reparlons aussi de la République exemplaire dont le président en parlait de façon extatique.
07:58Dans la réalité, franchement, aujourd'hui, elle fait quand même très pâle figure.
08:01Donc, on a, avant les ministres démissionnés, quand ils étaient mis en examen, voire même avant.
08:07Aujourd'hui, on se demande ce qu'il faut faire pour qu'ils lâchent leur poste.
08:10C'est pareil pour les députés.
08:13Il y a des soupçons de favoritisme qui ont pesé, qui pèsent toujours sur l'ancien secrétaire général de l'Élysée.
08:19Parlons aussi de l'actuel président du Conseil constitutionnel, le garant du droit au plus haut niveau.
08:25Il s'est quand même trouvé empêtré dans une affaire avec les mutuelles de Bretagne,
08:29qui, à défaut d'être illégal, était en tout cas très très peu morale.
08:35Bref, on n'a pas vraiment l'impression qu'en la matière, le macronisme rime avec sobriété.
08:42Au contraire, on a vu revenir voir des comportements encore pires que ceux que l'on était censé combattre.
08:48Il promettait le renouveau.
08:49On est face à un constat d'effondrement.
08:51Il promettait la probité.
08:53Le Parlement se remplit d'opportunistes et d'inutiles.
08:57Il promettait de la bonne gestion et l'efficacité.
09:00On se retrouve face à une dette qui explose et à l'échec de la réindustrialisation.
09:06Il promettait l'union et l'espoir.
09:08Et jamais les Français n'ont été aussi divisés.
09:11Jamais on a eu aussi peur du séparatisme, voire des affrontements civils.
09:15Tant la violence se banalise et tant aujourd'hui les gens qui acquièrent la nationalité française par droit du sol ne sont ni assimilés et parfois à peine intégrés.
09:27Le constat finalement que pose Bruno Retailleau, il est à la fois juste et cruel si on vous résume.
09:32Oui, il est de l'ordre de l'évidence et c'est justement ce qui en fait la cruauté.
09:37C'est pour cela que les cris d'orfraie de Macron et de sa garde rapprochée laissent tout le monde indifférent.
09:42En fait, Bruno Retailleau a effectivement symboliquement enterré le président de la République avant l'heure.
09:48Mais ça ne choque personne parce que c'est déjà un walking dead si on peut dire.
09:52Aujourd'hui, tout le monde est déjà passé à l'étape suivante et Emmanuel Macron, en fait, il devient gênant.
09:58Et le pire, c'est que la seule vraie arme politique, le seul enjeu qui reste en politique, ça devient sa démission.
10:05Personne n'a aucune raison politique pour l'épargner.
10:08Son échec est tellement profond qu'il légitime le vote aux extrêmes et qu'il fait du socle commun une alliance qui n'a non seulement pas d'avenir,
10:18mais dont il importe de se démarquer et de se distinguer si on veut justement avoir encore une promesse à faire au pays.
10:25Et finalement, Macron a durablement empêché que le centre ne soit autre chose que le refus d'une forme d'impuissance pompeuse et de vertus sans bras.
10:36En fait, ça devient le dernier viatique de ceux qui ont renoncé à faire quelque chose pour leur pays,
10:41mais qui n'ont pas renoncé à faire quelque chose pour eux-mêmes.
10:44D'où leur insistance à évoquer la nécessaire solidarité dans la lutte contre les extrêmes.
10:48En fait, comme ils n'ont absolument aucune proposition à faire au monde, la seule chose qui reste, c'est encore la logique du castor.
10:57Mais cette logique du castor, le problème, c'est qu'on nous l'a déjà fait, c'est au moins la troisième fois qu'on va la faire,
11:03et que les deux fois précédentes n'ont absolument rien donné pour les Français, ni en matière d'espérance, ni en matière de réalisation.
11:11Donc l'idée, en fait, qu'on peut se faire élire sans idée, simplement en pointant du doigt le fait que l'autre est méchant,
11:18ça risque de ne plus fonctionner en 2027.
11:21Et c'est comme ça qu'Emmanuel Macron a fait du macronisme un piège.
11:25Ceux qui sont dedans ne peuvent pas en sortir, parce qu'on a mis un tel poids moral qu'en le faisant, ils se tirent eux-mêmes une boile dans le pied.
11:32Et ceux qui sont à l'intérieur ne veulent pas y entrer, parce qu'il n'y a que des coups à prendre et que le système est en voie d'implosion.
11:38Donc si le président ne démissionne pas, la route jusqu'à 2027 va être lente, ça va être un pourrissement de l'intérieur.
11:47Et Bruno Rétailleux ne fait que dire la vérité sur un gouvernement d'opportunité qui ne poursuit aucun autre but que celui de faire semblant d'exister,
11:57de faire semblant d'agir et d'offrir encore un peu de temps, M. Le Bourreau, à Emmanuel Macron.
12:02Donc c'est la réalité d'un règne qui n'en finit plus de finir et d'un avis de décès qui n'annonce surtout aucun héritage.
12:08Donc à la fois dans ce triste fin, on peut dire que François Hollande est vengé, mais ça tout le monde s'en moque.
12:15Peut-être pas lui, ceci dit.
12:17Peut-être.
12:17En revanche, il y a un personnage qui est en train d'émerger qui s'appelle Bruno Rétailleux,
12:22à qui personne ne reprochera de ne pouvoir agir puisque cette impuissance est celle du président.
12:27Et à qui peut-être tout le monde un jour remerciera d'avoir osé dire la vérité et lever le voile sur un roi qui est nu depuis quand même des années,
12:37qui fait toujours semblant de ne pas s'en rendre compte.
12:40Merci beaucoup Céline Pina.
12:43On va en débattre maintenant avec mes invités.
12:45C'est vrai, Philippe David, que le constat de Bruno Rétailleux en Macronie a fait réagir.
12:49Et pourtant, il n'y a pas si longtemps que ça, on avait un sondage où les Français étaient interrogés sur le macronisme.
12:54Ils disaient eux-mêmes que selon eux ça n'existait pas et que surtout ils n'étaient pas capables de définir le macronisme
13:00en termes de valeurs, de réformes ou de grands axes.
13:03En fait, le constat, et Céline le disait très justement, Bruno Rétailleux le dit tout fort,
13:07mais en réalité il dit tout fort ce que tout le monde pense tout bas.
13:10Oui, sauf les macronistes pur jus.
13:14Sauf ceux qui ont existé grâce à cela.
13:15Oui, mais il y en a quand même, vous n'avez qu'à lire Twitter,
13:19qui tombe à bras raccourcis sur Rétailleux en lui disant qu'on ne peut pas être ministre un jour
13:23et critiquer le président un autre jour.
13:27Des gens qui ont à mon avis un petit peu la mémoire courte,
13:29si on se rappelle ce qu'a fait Emmanuel Macron qui était au gouvernement entre 2014 et 2016.
13:34Comment ?
13:35Ce que Céline commençait à mentionner.
13:36Absolument, c'est très bien de le rappeler parce que j'ai l'impression que ces gens-là n'étaient pas nés peut-être
13:41entre 2014 et 2016, où on l'a mémoire bien courte.
13:45Mais tout est dit, et tout a été dit par Céline, le en même temps, en politique, ça ne marche pas.
13:53On ne peut pas être en même temps en politique internationale
13:56pour les bombardements contre l'Iran et dire qu'il faut quand même parler avec les Iraniens.
14:04En politique étrangère, ça ne marche pas.
14:06En politique intérieure, on a vu toutes les limites.
14:09Donc, l'intérêt en même temps, c'est qu'on peut dire tout et le contraire de tout.
14:13Ce qui est très facile, puisqu'on peut dire blanc à midi, noir à midi 2 et vert à midi 3.
14:19Ça ne pose absolument aucun problème et Dieu sait si Emmanuel Macron a excellé dans ce domaine.
14:24Cependant, le macronisme n'est peut-être pas mort et ça va être mon mot de fin.
14:29Et ça rebondira sur l'édito de Céline, puisqu'Emmanuel Macron a dit qu'il pensait à 2032 et pas qu'en se rasant.
14:36Alors comme Céline a fait une allusion au Claudette, peut-être que le macronisme en 2032, on dira ça s'en va et ça revient.
14:43On est resté sur la thématique Claude-François à Nicolas Pouvromonti.
14:47C'est vrai qu'aujourd'hui, le macronisme, Emmanuel Macron a eu la chance, il crée cet objet pour lui.
14:53Mais presque dès le début, il est évident qu'à partir du moment où le parti était créé pour lui, pour son accession au pouvoir,
14:58le jour où lui allait en partir, cet objet-là allait rester, allait un peu tomber dans les limbes finalement.
15:03Oui, tout porte à considérer que la coalition macroniste s'est construite autour de ce que les sociologues appellent une légitimité charismatique.
15:08C'est-à-dire un chef qui emporte l'ensemble et qui permet de transcender des origines idéologiques un peu différentes,
15:13le centre-gauche, le centre-droit.
15:15Il est probable que chacun retrouve ses pénates une fois Emmanuel Macron, une fois qu'il aura rendu les clés de l'Elysée.
15:22Et je pense que dans le propos de Bruno Retailleau, il y a un élément d'autant plus fort que Bruno Retailleau est en charge des sujets
15:28sur lesquels la dimension d'impuissance du président de la République a été certainement la plus flagrante.
15:33C'est-à-dire qu'on a ce paradoxe que les Français n'ont jamais été aussi favorables à une réduction de l'immigration que sous Emmanuel Macron.
15:41Et dans le même temps, il n'y a jamais eu autant d'immigration en France que sous Emmanuel Macron.
15:45On pourrait multiplier les indicateurs, mais peut-être Justin, qui est l'indicateur classique, les titres de séjour,
15:49qui est l'indicateur de l'immigration légale.
15:51Le stock de titres de séjour en cours de validité aujourd'hui, il est 35% supérieur à ce qu'il était en 2017,
15:56quand Emmanuel Macron est arrivé à l'Elysée.
15:5855% supérieur à ce qu'il était en 2012, quand François Hollande est arrivé à l'Elysée.
16:0370% de plus qu'en 2007.
16:05Et donc, de ce point de vue-là, la crise démocratique dont Emmanuel Macron est devenue, peut-être malgré lui, le symbole,
16:11elle se concentre sur ce sujet de l'immigration qui a été l'un des angles morts majeurs du macronisme.
16:15Ça vaut, Olivier Vial, que Bruno Rotaillot doit s'occuper un peu seul de tous les chantiers qu'Emmanuel Macron n'a pas gérés.
16:22Vous le rappeliez, sur l'immigration, sur la sécurité, le président de la République n'a jamais été en première ligne.
16:26Il a un ministre de l'Intérieur qui est volontaire, qui a une volonté politique, mais qui a aussi peut-être raison de dire
16:30« Moi, je veux bien faire tout ce que je peux, à un moment donné, je ne suis pas dans le plus présent de la République. »
16:34Et il y a une vraie différence, c'est que Bruno Rotaillot, depuis toujours, dit qu'il souhaite le retour du clivage droite-gauche,
16:40qui est l'antithèse du « en même temps ».
16:43Et je pense qu'effectivement, c'est une bonne chose pour la démocratie d'avoir ce retour.
16:46Parce qu'effectivement, on a, dans le « en même temps », ce n'est pas une philosophie politique,
16:52c'est juste un égotisme qui, en fait, permet d'essayer de satisfaire tout le monde en disant à tout le monde qu'on est d'accord avec lui, en partie.
17:00Au final, à la fin, ça fait que tout le monde est déçu et tout le monde est énervé.
17:03Et à force de vouloir plaire à tout le monde, il a déplu, maintenant, la très grande majorité des Français,
17:08puisqu'on a un des scores qui est un des plus bas de la Ve République.
17:12Et en plus, pour revenir sur l'édito, les héritiers, même ces héritiers, ont déjà dit qu'il n'y avait plus de macronisme.
17:20Quand les jeunes avec Macron se débaptisent, c'est un crime de l'aise-maise-té, quand même.
17:26Et lui-même, quand il fait tout pour ne pas avoir d'héritier, parce qu'il faut se rappeler, quand même,
17:31qu'Édouard Philippe ou Gabriel Attal, on ne peut pas dire qu'Emmanuel Macron ait décidé de leur faciliter la vie
17:40pour porter l'héritage. Il fait tout pour qu'il n'y ait pas d'héritier.
17:44Parce qu'effectivement, et ça, je suis d'accord avec vous, en fait, il essaye de créer le vide autour de lui
17:49en espérant qu'il soit, là encore, un espoir dans quelques années.
17:54Je crois qu'effectivement, là aussi, l'espoir fait vivre.
17:56Mais ça sera quand même compliqué, parce qu'il a tellement déçu qu'aujourd'hui, il a quand même
18:01une grande majorité des Français contre lui.
18:03Oui, et puis on fait attention, parce que parfois, quand on veut créer le vide et créer le manque,
18:06on se rend compte qu'on ne manque pas à grand monde.
18:08Ça peut être aussi le risque.
18:10Voilà pour ce premier édito.
18:12On va passer à vous, Nicolas Pouvromonti.
18:14Je vous le disais, vous êtes le directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
18:18Et donc, ce soir, on va parler de ce dispositif qui est revenu au cœur des débats,
18:22notamment avec les débats sur le budget et les économies proposées par François Bayrou.
18:26C'est l'aide médicale d'État, ou l'AME.
18:29Son absence dans les mesures de restrictions budgétaires a évidemment beaucoup fait parler,
18:33y compris celui qui faisait l'objet d'autres premiers éditos, Bruno Rotaillot,
18:36qui a fait savoir qu'il lui semblait incontournable de réformer ce dispositif en vue du prochain budget.
18:41Mais alors, que disent les faits d'abord ?
18:43Et en particulier, est-ce que l'AME est bien cette exception française qu'on décrit souvent, Nicolas ?
18:48Oui, c'est certain que l'AME est un dispositif d'exception.
18:51Il l'est à plusieurs titres.
18:52D'abord, c'est une exception juridique.
18:54Donc, l'AME a été créée en 1999 sous le gouvernement de Lionel Jospin,
18:59afin que les étrangers en situation irrégulière puissent bénéficier d'un dispositif de prise en charge de leurs soins.
19:05Il existait déjà un dispositif de prise en charge des soins pour les plus précaires et les non-cotisants.
19:09Ça s'appelait à l'époque l'aide médicale départementale, qui est devenue ensuite la CMU.
19:12Mais pour cette aide, il y avait un critère de régularité du séjour.
19:15Et donc, se poser la question de cet angle mort de la prise en charge des clandestins.
19:20Aujourd'hui, pour bénéficier de l'aide médicale d'État, il faut donc être en situation irrégulière depuis au moins trois mois sur le sol français
19:26et ne pas dépasser un certain plafond de ressources, qui est en fait assez bas.
19:30C'est de l'ordre de 860 euros par mois.
19:32Donc, on comprend que la plupart du temps, il s'agit de profils inactifs,
19:35parce que les revenus du travail, à moins d'être à temps très partiel, permettent d'aller au-delà de ces revenus-là.
19:41J'évoque le délai de trois mois.
19:43Il faut évidemment préciser qu'avant les trois mois, les clandestins ne sont pas sans dispositif de prise en charge.
19:47Il y a un autre dispositif qu'on appelle le dispositif des soins urgents et vitaux,
19:52qui, comme son nom l'indique, permet de couvrir à la fois les soins les plus importants,
19:56les éléments de prophylaxie, donc la vaccination, le fait d'empêcher le développement des épidémies, etc.
20:01Et puis aussi, les soins de grossesse et d'accouchement.
20:05Ce qui frappe, au-delà de cette dimension juridique, c'est effectivement la singularité de l'AME dans le contexte européen.
20:11Et cette singularité, elle tient d'abord à l'ampleur très large du panier de soins qui est pris en charge par l'AME,
20:17prise en charge à 100%.
20:18L'AME de droit commun ouvre droit à la prise en charge à 100% des soins médicaux et hospitaliers,
20:25sans aucune avance de frais.
20:27Et ce qui est évidemment plus important encore, sans aucune contrepartie de cotisation.
20:31C'est-à-dire que les étrangers, en situation irrégulière, bénéficiaires de l'AME ne sont pas des cotisants.
20:36Par ailleurs, ils sont dispensés d'un ensemble de règles qui s'imposent normalement aux patients en France.
20:41Ils n'ont pas besoin de médecins traitants, ils n'ont pas besoin de suivre un parcours de soins coordonné.
20:45On pourrait multiplier les exemples.
20:47Panier de soins qui est donc intégral.
20:49La totalité des soins a quelques rares exceptions près.
20:52principalement l'assistance médicale à la procréation, les cures thermales et une poignée de médicaments qui sont de toute façon remboursés à 15%
21:00parce qu'ils ont un service médical rendu extrêmement faible.
21:04Mais tout ça, mis à part, c'est quelques exemples mis à part.
21:07Tout le reste, les consultations chez les généralistes et chez les spécialistes,
21:10les soins hospitaliers, les examens, la contraception, les soins optiques, les soins dentaires,
21:15tout ça est pris en charge.
21:17Et au bout de neuf mois de prise en charge par l'AME, il y a une sorte d'upgrade, comme on dit,
21:22à un nouveau panier de soins qui s'ouvre.
21:24Le panier de soins gold.
21:25C'est ça, absolument premium.
21:27Où là, on a accès à des types de prestations qui s'endordent quasiment esthétiques.
21:31C'est-à-dire qu'à partir de neuf mois, sont prises en charge l'érinoplastie,
21:34c'est-à-dire les opérations qui changent l'aspect extérieur du nez,
21:39les gastroplasties dans les cas d'obésité,
21:41les opérations de réparation des oreilles décollées aussi.
21:46Si vous allez sur le site de l'assurance maladie, sur la page dédiée à l'AME,
21:48vous trouverez la liste explicite de ces soins qui s'en prient en charge.
21:52Et donc, évidemment, l'AME va bien au-delà d'une simple logique humanitaire de soins d'urgence.
21:57Elle offre une couverture complète, gratuite, sans reste à charge,
22:01qui est absolument une exception en Europe.
22:03C'est-à-dire que par l'ampleur de son panier de soins, par la gratuité,
22:07par l'absence complète de reste à charge,
22:09par l'absence d'autorisation préalable de l'administration pour les soins non urgents,
22:13par le fait que les médecins qui soignent en faisant payer sur l'AME
22:16ne soient aucunement responsabilisés,
22:18par tous ces facteurs-là,
22:20l'AME à la française est vraiment un dispositif qui est unique dans l'Union Européenne.
22:24On comprend bien les questions de principe d'abord qui se posent avec l'AME,
22:27mais est-ce qu'il y a vraiment des conséquences concrètes liées à ce caractère exceptionnel ?
22:32Son coût a augmenté ces dernières années.
22:34Est-ce qu'on peut dire d'abord qu'il est hors de contrôle ?
22:36Et on entend certains dire que l'AME ne crée pas vraiment d'appels d'air,
22:40que les immigrés clandestins ne viennent pas chez nous.
22:42Pour cela, au-delà des slogans, où en est-on vraiment ?
22:45Qu'est-ce qu'on peut démontrer actuellement ?
22:46Alors, la question de la soutenabilité budgétaire de l'AME,
22:49elle se pose évidemment.
22:50L'AME, c'est une petite partie des dépenses de santé,
22:52c'est-à-dire que le budget de l'AME pour le PLF 2025,
22:56c'est 1,3 milliard d'euros.
22:58Il n'en demeure pas moins que c'est un budget qui a augmenté quasiment des deux tiers en dix ans.
23:03Et cette augmentation, elle est d'abord portée par l'augmentation du nombre de bénéficiaires.
23:07C'est-à-dire que le nombre de bénéficiaires de l'aide médicale d'État a triplé en 20 ans.
23:11Il est passé d'environ 150 000 personnes à 480 000,
23:14ce qui atteste d'ailleurs la dynamique plus globale de l'immigration clandestine.
23:20Son coût global, j'en ai parlé.
23:21Et la vraie difficulté quant au coût, c'est qu'il s'agit d'un dispositif de droit.
23:24C'est-à-dire que si une personne remplit les critères d'accès à l'AME,
23:27elle aura l'AME sans limite de soins, sans plafond dans les soins qui sont pris en charge.
23:33Vous savez, il avait été question lors du débat sur le dernier projet de loi de finances
23:37de geler les crédits accordés à l'AME dans le cadre du projet de loi de finances.
23:41En vérité, ça n'a pas grand sens parce que l'AME, ça n'est pas une logique d'enveloppe.
23:43Ça n'est pas une somme limite dont on cesse de dépenser un euro quand on a dépensé la totalité.
23:48C'est vraiment une disposition de droit.
23:52Il y a donc de plus en plus d'étrangers en situation irrégulière qui remplissent les critères pour en bénéficier.
23:56Et par ailleurs, en parallèle de cette augmentation du nombre de bénéficiaires,
24:00on voit aussi une hausse du panier moyen de l'AME.
24:02C'est-à-dire que les dépenses de soins pour un bénéficiaire de l'aide médicale d'État en 2024 étaient de l'ordre de 2400 euros.
24:09C'était plutôt 1700 euros à la fin des années 2000.
24:11Donc à la fois plus de bénéficiaires et des soins plus coûteux.
24:16Et donc évidemment, ça pose la question, vous l'évoquiez, de la migration pour soins.
24:19Il y a eu un rapport formidable il y a maintenant 4 ou 5 ans qui n'a sans doute pas eu l'écho qu'il aurait mérité chez nos décideurs,
24:25rendu par l'inspection générale des finances et l'inspection générale des affaires sociales,
24:29qui accrédite de manière très claire cette hypothèse d'une migration pour soins.
24:32C'est-à-dire que l'IGF et l'IGAS évaluent qu'au moins un quart des étrangers en situation irrégulière en France citent les soins parmi les motifs de leur migration.
24:43Et au-delà de ce déclaratif, parce que ça n'est qu'un déclaratif,
24:46si on regarde les profils des usagers de l'aide médicale d'État, leurs profils de dépense,
24:50on se rend compte qu'il y a des phénomènes de surreprésentation dans des pathologies lourdes.
24:53C'est-à-dire que 43% des patients AME sous dialyse sont suspectés d'être venus spécifiquement en France pour bénéficier du traitement.
25:0125% des patients AME qui bénéficient d'une chimiothérapie oncologique sont aussi suspectés d'être venus spécifiquement en France dans cette optique.
25:08Le rapport soulève d'autres anomalies, une surreprésentation des insuffisances rénales, des maladies infectieuses type VIH, SIDA.
25:16Et ça implique évidemment des choses assez lourdes, parce qu'on touche à des segments du système de santé qui sont déjà sous pression,
25:22même abstraction faite de l'aide médicale d'État.
25:25La question de l'AME soulève aussi un aspect plus général peut-être, l'impact de l'immigration sur le système de santé.
25:32Est-ce qu'on sait où on en est ? Les données de santé justement sont considérées comme sensibles.
25:37Les données sur l'immigration également, est-ce qu'on peut vraiment savoir de manière objective où on en est avec des données chiffrées ou c'est un peu encore flou ?
25:43Ce qui est certain c'est que la situation de transparence en France est très relative.
25:47Pour vous donner un exemple, la France est le seul pays qui ne mette pas à disposition
25:52les données les plus fines de ce qu'on appelle l'enquête santé européenne.
25:55C'est une enquête sur l'état de santé des populations partout en Europe.
25:58Il y a trois pays qui ne mettent pas à disposition leurs micro-données.
26:00Ce sont l'Albanie, la Turquie et la France.
26:02Donc on sent qu'il y a quand même une forme de gêne sur cette question.
26:05Au niveau mondial, la norme est que pendant très longtemps,
26:09les scientifiques ont considéré que les immigrés qui venaient dans un pays
26:12étaient généralement en meilleure santé que la population native,
26:15parce que généralement plus jeunes, en meilleure forme physique,
26:17avec une énergie qui porte aussi le projet de migration.
26:20C'est ce qu'on appelle le phénomène de l'immigré en bonne santé,
26:22le healthy immigrant effect, on trouve ça dans la littérature scientifique anglo-saxonne.
26:26C'est toujours vrai dans beaucoup de pays, aux Etats-Unis, en Canada, en Australie.
26:30Ce n'est pas du tout le cas en France.
26:32En France, à l'inverse, les immigrés sont en moyenne dans un état de santé
26:36qui est significativement moins bon que celui des non-immigrés.
26:39C'est-à-dire que les femmes immigrées en France ont 42% de chances en moins
26:43de déclarer un bon état de santé que les femmes non-immigrées.
26:46C'est 32% de chances en moins chez les hommes.
26:50Au-delà de ce constat global, j'y reviens,
26:52mais on voit notamment que ça se consolide sur des pathologies lourdes,
26:56des maladies chroniques.
26:57On pourrait multiplier les exemples,
26:58mais la prévalence de l'hépatite B, par exemple de l'hépatite B chronique en France,
27:03est 40 fois plus élevée chez les personnes qui sont nées en Afrique subsaharienne
27:06que chez les personnes qui sont nées en France métropolitaine.
27:09La part de personnes qui souffrent de diabète est deux fois plus élevée
27:12chez les personnes nées au Maghreb que chez les personnes nées en France.
27:14L'IRDES, qui est à l'Institut du ministère de la Santé, avait estimé il y a quelques mois
27:19qu'un immigré irrégulier sur six en France souffre de troubles de stress post-traumatique,
27:25ce qui est évidemment un enjeu aigu de santé mentale.
27:27C'est huit fois plus que dans la population générale.
27:29Et j'y reviens quand on connaît l'état des services de psychiatrie en France.
27:32On comprend que c'est un des...
27:33Oui, c'est pas chez nous, peut-être qu'il faut venir pour faire soigner ça.
27:35Non, non, non, bien sûr.
27:36Disons que sur ce sujet, l'immigration ne crée pas, évidemment,
27:39mais elle aggrave un certain nombre de difficultés de notre système de santé.
27:43Et de ce point de vue-là, quand on dit ça, évidemment,
27:46ça n'implique pas de reprocher à qui que ce soit d'être malade ou d'avoir besoin de soins.
27:50Ça serait évidemment absurde.
27:51Il n'en demeure pas moins qu'il y a un constat politique qui doit être posé.
27:54Et ce constat qui doit être posé, c'est que l'actuelle nature des politiques d'immigration
27:58importe en France ce qu'on pourrait appeler une dette de santé, finalement.
28:02On internalise dans notre système de santé les défaillances des systèmes de santé des pays d'origine.
28:07C'est un sujet, évidemment, sérieux, pour ne pas dire grave,
28:10parce qu'il est parfois question de vie ou de mort,
28:12avec des questions d'éviction, de perte de chance.
28:14Et c'est un sujet que les décideurs devront bien se décider à traiter un jour,
28:18au-delà de la seule question de l'aide médicale d'État,
28:20qui est une partie d'un tout, mais qui en est clairement devenue la partie la plus symbolique et la plus frappante.
28:25Merci beaucoup, Nicolas, pour vous remonter sur l'affaire.
28:27C'est qu'on va marquer une pause et on débatte votre édito juste après.
28:30Restez bien avec nous sur CNews. A tout de suite.
28:36De retour dans Face à l'Enfant, on va débattre de l'édito que vous avez fait sur l'AME.
28:41Effectivement, Céline, qu'on se dise pour les soins extrêmement urgents, vitaux, on peut le comprendre.
28:46Quand ensuite vous développez le panier de soins, une rhinoplastie, se faire recoller les oreilles,
28:52est-ce que vraiment, franchement, c'est vital de venir en France pour ça ?
28:55Non, il est très clair que quand on rentre dans le détail du panier de soins, la logique veut qu'effectivement,
29:01quand vous n'avez pas cotisé, qu'on ne vous laisse pas mourir dans la rue, ça c'est normal.
29:06Oui.
29:06L'humanité le réclame, le demande.
29:08C'est ce qui est vraiment jugé en soins d'urgence.
29:10C'est ça.
29:11Et l'aide médicale d'urgence, personne n'a jamais proposé de l'abroger.
29:16En revanche, ça c'est absurde, c'est ridicule.
29:19Et surtout, comment est-ce qu'on crée un peuple si tout ce qui vous unit, c'est justement le filet de sécurité que vous vous accordez
29:28parce qu'on est censé partager un monde commun, si tout cela est dû à n'importe qui ?
29:34Il y a un vrai problème.
29:36À un moment donné, on est une nation, on fait des efforts en tant que peuple de cette nation-là,
29:41que l'on puisse accueillir, que l'on puisse soulager vraiment de vraies difficultés.
29:47Oui.
29:48Que l'on en arrive à ces absurdités-là, non.
29:51Et je pense qu'aujourd'hui, Bruno Retailleau, d'ailleurs, il incarne moins la droite que le retour du bon sens.
29:58Parce que je crois que cette mesure-là, c'est ni de droite, pour le coup, c'est ni de droite ni de gauche,
30:03c'est cohérent par rapport à l'organisation de notre système politique.
30:06Avec Olivier, même si certains tentent de dire que non, non, ça ne crée pas d'appel d'air,
30:10évidemment, et on le voit dans les chiffres que Nicolas a donné à l'instant,
30:14évidemment, quand vous savez que si vous venez en France, telle ou telle opération de confort
30:18ou véritablement utile pour votre santé et prise à charge à 100%,
30:21ben oui, on est là.
30:23Et en fait, ça fait appel d'air et puis ça change le profil de notre immigration.
30:27Et effectivement, ça, c'est peut-être presque le plus grave.
30:29Parce qu'il y a des pays, effectivement, qui peuvent se dire que leur immigration est une chance pour leur pays.
30:33Il y a des pays où, effectivement, on s'aperçoit que les immigrés sont plus diplômés
30:37que leur population autochtone, qui sont plus en emploi que leur population autochtone.
30:45Mais nous, en fait, en ayant à la fois l'AME et un système social extrêmement bénéficiaire,
30:51on a à la fois, ce qu'on vient d'apprendre, une population immigrée qui est en moins bonne santé,
30:57et on sait aussi qu'on a une population immigrée moins diplômée et moins en emploi.
31:01Donc, en réalité, je pense que ça, le plus grave, c'est que finalement, tous les problèmes qu'on connaît aujourd'hui avec l'immigration,
31:08c'est parce que notre système a été conçu pour aspirer la mauvaise immigration.
31:13Avec Philippe David, finalement, peut-être, faut-il prôner tout simplement, comme le disait Céline, un retour au bon sens.
31:19Parce qu'effectivement, quand on offre trop de paniers de soins, on amène une immigration, comme vous le disiez,
31:23qui ne travaillera pas, qui ne s'intègrera pas.
31:26Et c'est le serpent qui se mord la queue.
31:27On crée les conditions pour faire en sorte d'avoir une immigration qui n'a pas trop d'autres choix,
31:32qu'elle sur d'autres territoires, sans rien faire.
31:33Et puis surtout, on crée une inégalité sociale par rapport aux gens qui travaillent.
31:36Je vais vous prendre un exemple.
31:38Quand vous changez de lunettes, le remboursement est un remboursement de misère.
31:42Moi, j'ai changé de lunettes il y a un an, et mon opticien m'avait dit,
31:45vous voyez, vous avez droit, je crois que c'était 3 centimes ou 3 euros par verre.
31:50Ce qui est quand même royal.
31:51Vous faites tout cet argent.
31:52Oui, surtout quand on est comme moi, myopastigmate et presse-bit,
31:55ça fait quand même beaucoup, vous voyez, avec l'âge.
31:57Donc vous avez des verres qui sont un peu plus qualitatifs,
32:00surtout que nous, on travaille sur des écrans.
32:01Mais il m'a dit, vous seriez à l'aide médicale d'État,
32:03j'aurais eu droit à quelque chose comme 190 euros, quelque chose comme ça.
32:07Comment expliquer que des gens qui sont en France,
32:11qui travaillent, qui cotisent, qui sont régulièrement ici,
32:14sont beaucoup moins bien remboursés pour des lunettes
32:17que des gens qui n'ont rien à faire dans le pays ?
32:20C'est totalement scandaleux socialement.
32:22Sauf à dire qu'il y a des vaches à lait qui cotisent
32:26et des personnes qui viennent toucher.
32:27C'est là qu'il y a vraiment une grande injustice sociale.
32:32Et comme vous le disiez, c'est sûr que si on fait recoller les oreilles,
32:36pourquoi pas faire de la chirurgie esthétique ?
32:38Parce que c'est de la chirurgie esthétique.
32:39Oui, une rhinoplastie, souvent, c'est plus pour l'aspect
32:42que pour une véritable déviation de la cloison nasale.
32:45Absolument.
32:46Alors évidemment, on ne doit pas laisser mourir les gens,
32:48mais ce type de soins qui sont des soins de confort,
32:50comme on n'a pas à rembourser mieux les lunettes
32:52à des gens qui sont illégalement en France
32:54qu'à des gens qui travaillent.
32:55C'est du simple bon sens.
32:57On va passer maintenant à votre édito, Olivier Vial,
32:59avec les adversaires, notamment la loi du plomb,
33:01mais aussi de la 69, des mégabassines.
33:03Ils prétendent toujours s'appuyer sur des études scientifiques
33:06pour expliquer justement leurs oppositions.
33:08Mais qu'en est-il réellement de ces études ?
33:10En fait, c'est là où il y a un vrai quiproquo avec l'opinion
33:13parce qu'ils prétendent effectivement s'appuyer sur des études.
33:16C'est effectivement souvent des études scientifiques,
33:17mais ils cherchent dans la science pas la vérité,
33:21mais ils cherchent un argument rhétorique d'autorité
33:23qui leur permet de nourrir leur combat
33:25et de faire passer leur message.
33:28Et ça, effectivement, pour eux,
33:29il faut bien comprendre que le combat prévaut la vérité
33:32et que la fin justifie toujours les moyens.
33:34Donc, manipuler une étude, dramatiser ses conclusions,
33:39tant que ça permet de faire gagner leurs idées et leurs combats,
33:43ça va dans leur sens.
33:44L'exemple le plus dramatique de cette dramatisation excessive,
33:50de ce catastrophisme,
33:52c'était un mouvement qui vient de s'éteindre il y a quelques temps
33:56qui s'appelait Dernière Rénovation.
33:58Je ne sais pas si vous vous rappelez,
33:59Dernière Rénovation,
34:00ils étaient connus pour à la fois faire des blocages de périphériques,
34:04pour faire des happenings,
34:06et surtout ils étaient connus parce qu'ils portaient un t-shirt
34:08où chaque jour il y avait un décompte
34:11qui était le nombre de jours qui nous restait avant la fin du monde.
34:15Et ça, pour calculer ça,
34:17ils prétendaient se baser sur des études scientifiques
34:20et notamment sur des études du GIEC.
34:22Et ils ont beaucoup dit que c'était grâce à ça
34:23qu'ils avaient défini quelle était la date de la fin du monde
34:27ou en tout cas de la fin de notre monde.
34:28Le 24 février 2023,
34:31une militante interrompait même la cérémonie des Césars
34:34et sur son t-shirt,
34:36le chiffre était annoncé de 761 jours avant la fin du monde.
34:40J'ai fait un petit calcul,
34:41le 27 mars 2025,
34:43c'était la fin du monde.
34:44Je ne sais pas si vous l'avez senti passer.
34:45Peut-être qu'en fait on n'est pas là
34:47et que ça a été vraiment la fin du monde.
34:48Et qu'on vit dans...
34:49Mais bon.
34:49Mais pas dans le calendrier occidental.
34:52C'était vraiment...
34:53Et en fait, voilà.
34:53Alors eux,
34:54ils avaient quand même senti le coup venir.
34:56Ils ont arrêté.
34:56Quand même.
34:57Il y a une centaine de jours avant,
34:58ils ont arrêté le compte à rebours.
35:01En fait, la peur est toujours mauvaise conseillère.
35:04C'est ce qu'on dit.
35:05Mais sauf que c'est le meilleur agent recruteur
35:07pour recruter des jeunes militants
35:10et essayer de les embrigader dans ces combats-là.
35:13Et ça va de plus en plus loin.
35:15Sauf qu'effectivement, de temps en temps,
35:16il y en a quelques-uns qui se disent
35:18qu'on ne peut pas tout faire.
35:20Et en 2019,
35:21celle qui a été une sorte de lanceuse d'alerte,
35:24c'est Zion Light,
35:26qui était la porte-parole de Extinction Rebellion
35:28en Angleterre.
35:29Et elle, effectivement,
35:31elle a commencé à critiquer,
35:34parce que quand elle a vu son mouvement,
35:35comment il se positionnait,
35:36notamment sur la question du nucléaire,
35:38elle s'est mise à critiquer ce qu'elle appelle
35:39la technique du cherry picking.
35:41C'est-à-dire qu'en fait,
35:42les écologistes,
35:43les activistes écologistes,
35:44vont aller piocher dans les études scientifiques
35:46les données qui les arrangent,
35:48et ils vont totalement effacer celles
35:50qui ne vont pas dans leur sens.
35:52Et pour le nucléaire,
35:53c'était flagrant,
35:54puisque là aussi,
35:55Extinction Rebellion s'est fondée beaucoup
35:57sur les études du GIEC,
35:58mais de façon totalement volontaire,
36:00ils avaient effacé la troisième partie
36:01du rapport,
36:02celle sur l'atténuation,
36:05et qui disait très clairement,
36:07tous les scénarios de le monde,
36:08il y avait quatre scénarios,
36:08dans les quatre scénarios,
36:09ils expliquaient que pour décarboner les énergies,
36:12il fallait avoir recours
36:14à l'énergie nucléaire.
36:14Ça ne plaisait pas aux militants écologiques,
36:17donc on a totalement zappé ça,
36:18et on a interdit d'en parler.
36:20Il faut dire que sur le nucléaire,
36:22les écologistes,
36:23ça fait quand même des années
36:24qu'ils sont dans une véritable technique
36:27d'évitement,
36:29et ceux qui sont allés plus loin,
36:30c'est les Allemands,
36:31puisque là,
36:31on a eu quasiment une affaire d'État.
36:34En 2022,
36:35février 2022,
36:36déjà de façon très surprenante,
36:38le gouvernement allemand
36:39décide de nommer une ambassadrice
36:40au climat,
36:42ambassadrice pour l'Allemagne au climat,
36:43qui a un poste interministériel,
36:46et il l'a confiée à une Américaine,
36:47Jennifer Morgan,
36:48qui était la présidente internationale
36:50du Greenpeace.
36:51Et elle,
36:52elle explique,
36:53au moment de sa nomination,
36:55que l'Allemagne jouait un rôle précurseur
36:56dans le monde,
36:57en matière de développement
36:58des énergies renouvelables,
36:59et surtout de sortie du nucléaire.
37:01Et effectivement,
37:01toute la mission de Greenpeace
37:03à cette époque-là,
37:04c'est de pousser la sortie du nucléaire.
37:05Quelques mois après,
37:07en avril 2023,
37:08effectivement,
37:09grande victoire
37:09pour les Verts allemands
37:10et pour Greenpeace,
37:11l'Allemagne déconnecte
37:13du réseau électrique
37:13ses trois dernières centrales nucléaires.
37:16Pour arriver là,
37:17il y a eu une vraie manipulation,
37:19et ça a été révélé
37:20quelques années plus tard,
37:21en avril 2015,
37:23un an plus tard,
37:24par un journaliste.
37:26Victor Robert Abeck,
37:28qui était le vice-cancelier
37:30et le ministre
37:31à la fois du climat
37:31et d'économie,
37:32ce qui est une spécificité allemande,
37:34a tout fait
37:35pour emporter
37:37cette rupture du nucléaire
37:39et cette sortie du nucléaire.
37:40Et pour ça,
37:41il allait jusqu'à sélectionner
37:43les rapports
37:43qu'il transmettait
37:45aux différentes instances,
37:47et quand un rapport,
37:48en mars 2022,
37:50lui est donné,
37:50qui est une note interne
37:51du ministère de l'Environnement,
37:52qui conclut dans ce rapport
37:53que la prolongation
37:55des centrales nucléaires allemandes
37:57reste techniquement possible
37:58et sûre,
37:59cette phrase-là
38:00a forcément l'ennui,
38:01et donc il va transmettre
38:03le document
38:04en le modifiant légèrement,
38:06puisque dès lors,
38:07dans le document,
38:08il est marqué
38:08que toute prolongation,
38:10même de quelques mois seulement,
38:11devrait être rejetée
38:13pour des raisons
38:14de sécurité nucléaire.
38:16C'est comme ça,
38:16en fait,
38:16avec une vraie manipulation
38:18qu'on a justifié
38:19au nom de la science
38:20la sortie du nucléaire.
38:21Alors, c'est partiel,
38:22c'est mensonger,
38:23mais que pèse la vérité
38:25quand on prétend
38:26sauver la plaine ?
38:27Bien sûr, évidemment,
38:28mais comment on peut justifier
38:29et expliquer
38:30que ce genre de méthode
38:31fonctionne ?
38:32Parce que la peur
38:33et la colère
38:34sont les deux vecteurs
38:36qui permettent
38:37à la fois
38:38de susciter de l'intérêt
38:39et de susciter
38:41de l'engagement.
38:41Et ça, ça marche
38:42effectivement pour les militants,
38:44mais ça marche aussi
38:45pour les médias
38:46qui, en fait,
38:47savent que grâce à ça,
38:48ils vont vendre
38:49de l'antenne,
38:50ils vont vendre du papier.
38:51Et donc,
38:52on a effectivement
38:53une vraie communication
38:55autour de ces enquêtes-là,
38:57et quelquefois,
38:59ils vont loin
39:00à la condition
39:01que ça reste extrêmement simple
39:02et donc,
39:03il va falloir simplifier
39:04au maximum
39:05pour que ça fonctionne.
39:06Et là,
39:06les militants l'ont
39:07très très bien compris
39:08et les activistes
39:08l'ont très bien compris.
39:10Il y a un exemple
39:11qui est, pour le coup,
39:12majeur,
39:13c'est une information
39:15qu'on a beaucoup vu circuler
39:16il y a maintenant
39:17deux ou trois ans,
39:19plus longtemps,
39:20effectivement,
39:21on vieillit,
39:212019.
39:21C'était sur les nanoplastiques.
39:27En fait,
39:27on a entendu dire
39:29que chaque semaine,
39:31nous ingurgitons
39:32l'équivalent
39:34d'une carte bancaire
39:34donc de 5 grammes
39:35de plastique.
39:37Cette étude-là,
39:38elle avait été commandée
39:38par une ONG,
39:40WVF,
39:41à des chercheurs
39:43de l'université
39:44de Newcastle.
39:45Ce qui est intéressant,
39:46c'est qu'ils ont communiqué
39:48avant même
39:48que l'étude scientifique
39:49soit publiée.
39:50C'est plus facile,
39:51c'est beaucoup plus facile
39:52pour manipuler une information
39:54et donc,
39:54effectivement,
39:55à ce moment-là,
39:56l'image de la carte bancaire
39:58était une très très belle
39:59image médiatique.
40:00Ça a été repris
40:01par des milliers
40:03et des milliers
40:04de journaux
40:05dans le monde entier
40:05et cette image-là
40:07continue à exister.
40:08Sauf que,
40:09dès qu'on voit
40:09que l'étude est publiée,
40:11on s'aperçoit
40:11et là,
40:12peu de journalistes
40:12sont allés vérifier ça.
40:13Il a fallu attendre
40:14deux ans
40:14et c'est des journalistes
40:16canadiens
40:16qui sont allés vérifier
40:17qu'en réalité,
40:18l'étude ne dit pas
40:18du tout ça.
40:19L'étude dit
40:20qu'effectivement,
40:22on peut avoir
40:24un objectif
40:25des nanoplastiques
40:26mais c'est une fourchette
40:28qui va de 0,1 grammes
40:30à 5 grammes.
40:315 grammes
40:32étant quasiment impossible
40:34et donc,
40:35effectivement,
40:35on voit bien
40:36que là,
40:36l'idée,
40:37c'était de dramatiser
40:39pour pouvoir
40:39faire passer leur message.
40:41Donc,
40:41c'est exagéré,
40:42les chercheurs
40:43ont été totalement instrumentalisés
40:45mais là aussi,
40:46qu'importe la vérité
40:47quand on veut sauver la planète.
40:48L'étape d'après,
40:52parce qu'en fait,
40:53il y a encore plus grave,
40:53il y a des moments
40:54où, en fait,
40:55on va carrément
40:56changer les procédures
40:59et les protocoles scientifiques
41:01pour être sûr
41:03d'obtenir les résultats
41:04dont on a besoin
41:05pour mener sa campagne.
41:07Et là,
41:07il y a deux exemples
41:08qui sont extrêmement célèbres.
41:10Le premier,
41:11il date de 2012.
41:13En 2012,
41:13on a à la une
41:15du Nouvel Ops
41:16des rats
41:17avec des tumeurs énormes
41:19parce qu'ils ont
41:19consommé
41:20des OGM.
41:22Ce qui est intéressant,
41:23c'est qu'effectivement,
41:24immédiatement,
41:25cette une-là
41:26va faire un buzz énorme.
41:27Elle va être reprise
41:28là aussi
41:29dans toute la presse
41:30française
41:31et il y aura même
41:32dès la semaine suivante
41:34une commission
41:35à l'Assemblée
41:37sur cette question-là.
41:38Ce qui est intéressant,
41:39c'est que
41:39c'est une véritable
41:40opération de communication
41:41qui a été
41:42très très bien orchestrée.
41:43Le professeur
41:44qui est à l'origine de ça,
41:45c'est Gilles-Éric Serralini
41:46qui va effectivement
41:48publier une étude
41:49dans une revue scientifique.
41:51En même temps,
41:52il fait la une
41:53du Nouvel Ops
41:54dans la même journée.
41:55Le lendemain,
41:56il publie un livre
41:57qui s'appelle
41:57Tous cobayes.
41:59Un livre,
41:59ça ne s'écrit pas
42:00dans la nuit,
42:00donc ça veut dire
42:00qu'il avait un peu préparé
42:01son coup
42:04et un documentaire
42:05va sortir
42:06dans les semaines
42:07qui suivent.
42:08Ce qui est intéressant,
42:09c'est que
42:09c'est très inédit
42:12qu'une publication
42:13scientifique
42:13dans une revue
42:15à un comité de lecture,
42:16elle est
42:16un retentissement
42:18médiatique
42:18aussi important.
42:19C'est encore
42:20plus inédit
42:22qu'il a réussi
42:23à faire signer
42:23une convention
42:24de confidentialité
42:25aux journalistes
42:27pour leur interdire
42:28de présenter
42:29son étude
42:29à des chercheurs
42:30indépendants
42:31pour qu'ils puissent
42:31la valider.
42:32Là aussi,
42:33ça paraît
42:34très gros.
42:36Et pourquoi ça ?
42:37Parce qu'en fait,
42:37là,
42:37on a vraiment
42:38une manipulation
42:38du protocole scientifique.
42:39En réalité,
42:41il a bien choisi
42:42ses cobayes.
42:43Il a choisi
42:44une espèce de rat
42:44qui s'appelle
42:45les rats
42:46dits
42:46Spreg
42:46d'Aoulai.
42:48Ces rats-là
42:48sont des rats
42:49qui,
42:49naturellement,
42:51font des tumeurs
42:51dans 45% des cas.
42:53Donc,
42:54en réalité,
42:54tout seul.
42:54Oui,
42:55tout seul.
42:56Le rat était juste
42:56un rat souri,
42:58en fait.
42:58C'est un rat
42:59qui est utilisé
43:00en croissance rapide
43:01et donc,
43:02en réalité,
43:02il fait beaucoup de tumeurs.
43:03On l'utilise
43:03justement pour les expérimentations.
43:05Mais en gros,
43:06essayer de prouver
43:06que les OGM
43:07font des tumeurs,
43:09quand on utilise
43:10un rat
43:10dont un sur deux
43:11fera une tumeur,
43:12c'est totalement impossible
43:13et au moins,
43:14on était sûr
43:14d'avoir les bons résultats.
43:16La deuxième étude
43:18qui est un peu
43:18du même système,
43:20c'est une qui a été
43:20faite plus récemment
43:22en 2018
43:22sur le glyphosate.
43:24Et là aussi,
43:25vous vous en rappelez,
43:26il y a eu plein d'études
43:27disant que
43:27tout le monde
43:28avait du glyphosate
43:30dans le sang
43:30et ça,
43:31c'est un collectif
43:32qui s'appelle
43:32effectivement
43:33les pisseurs volontaires
43:34puisqu'ils avaient
43:36comme méthode
43:37d'aller sur les marchés
43:39pour demander
43:40des prélèvements d'urine
43:41pour faire un test d'urine.
43:43Quand ils faisaient
43:43leur test d'urine,
43:44on était sur des chiffres
43:45de 98,5%
43:48de personnes
43:49qui avaient du glyphosate
43:50dans le sang.
43:51Des agriculteurs
43:52utilisant du glyphosate
43:54se sont quand même
43:55inquiétés
43:55et sont allés
43:56à l'hôpital de Brest
43:57pour faire un vrai test
43:59dans un laboratoire public.
44:00Eux,
44:01utilisaient du glyphosate
44:02tous les jours
44:02et bizarrement,
44:03ils n'avaient pas
44:04de glyphosate
44:04dans le sang.
44:05Donc,
44:06ça a commencé
44:07à les inquiéter
44:08et donc,
44:09ils ont fait
44:10un test
44:10croisé
44:12avec 11 personnes
44:13qui ont à la fois
44:14utilisé
44:14les mêmes échantillons
44:15d'urine,
44:16un pour l'hôpital
44:17laboratoire public
44:19de Brest
44:19et l'autre
44:20pour le laboratoire
44:21allemand
44:21dans lequel
44:23les militants
44:23envoyaient
44:24leurs échantillons.
44:26Et là,
44:27le résultat
44:27est assez flagrant
44:28puisqu'on avait
44:30effectivement là encore
44:31tous les tests
44:32qui venaient d'Allemagne
44:33qui étaient positifs
44:34avec des taux
44:34de glyphosate
44:35énormes
44:36et ceux
44:37qui ont été faits
44:38en France
44:39dans un laboratoire
44:39public,
44:40aucun glyphosate
44:41et des taux
44:43qui étaient
44:43infinissimables,
44:44qui n'étaient
44:45justement pas remarquables.
44:46Et là aussi,
44:47il y a une explication.
44:49C'est qu'en réalité,
44:50le laboratoire allemand
44:51utilise une méthode
44:52qu'on appelle
44:52la méthode ELISA
44:53qui est une méthode
44:54qui permet
44:55de révéler
44:56les taux de glyphosate
44:58et de pesticides
44:58dans de l'eau propre,
45:00pas dans de l'urine.
45:02Donc,
45:02dès lors qu'on utilise ça,
45:04effectivement,
45:04on était sûr
45:05d'obtenir
45:06des faux positifs.
45:07Alors là aussi,
45:08ça ressemble à la science,
45:09ça prétend être de la science,
45:11mais c'est que
45:11de l'affect-science,
45:12mais que pèse la vérité
45:13quand on prétend
45:13sauver la planète ?
45:15Et est-ce que les élus
45:16et les gouvernements
45:16peuvent réagir
45:17face à ce type
45:17de manipulation ?
45:18Malheureusement,
45:20de moins en moins
45:20parce que dans le cœur
45:22de l'opinion publique,
45:23ils ont été
45:23grands remplacés, eux.
45:25Et effectivement,
45:25on a un vrai
45:26conflit de légitimité
45:27qui se pose
45:28sur ces questions-là
45:29entre les scientifiques,
45:31les militants activistes,
45:32même si aujourd'hui
45:33les activistes
45:33commencent à voir
45:35leur code d'amour
45:36décliner,
45:37ils ont malgré tout
45:38un vrai plus-value
45:41par rapport aux élus
45:42sur ces questions-là.
45:43Mais ce qui est plus grave,
45:44c'est qu'effectivement,
45:45il y a une étude
45:46qui a été faite
45:46par deux chercheurs
45:47à Grenoble,
45:48de Sciences Po Grenoble,
45:49sur ce qu'on appelait
45:50la génération climat.
45:51C'est-à-dire
45:51tous les jeunes
45:53qui ont soit participé
45:55aux grandes manifestations
45:56pour le climat
45:56en 2019-2020,
45:59soit ceux
45:59qui étaient sympathisants.
46:01Donc en réalité,
46:01ça faisait quand même
46:021,2 million de jeunes
46:03à peu près
46:03qui étaient
46:04dans ce potentiel
46:06échantillon.
46:07Ce qui est très inquiétant,
46:08c'est que
46:099 sympathisants
46:10de cette génération
46:11sur 10
46:12déclarent
46:13qu'ils ont
46:16une déficience
46:16vis-à-vis
46:17du système démocratique
46:18et ils estiment
46:19que la contrainte
46:20et le discours
46:21des experts
46:21peuvent et doivent
46:22s'imposer
46:23face aux libertés
46:24et à l'avis
46:24de la majorité.
46:25Donc on peut dire
46:26que là,
46:26ce n'est même plus
46:27les élus,
46:27c'est la démocratie
46:28qui commence à être choquée.
46:30Alors la question
46:30qui se pose,
46:30c'est qu'en plus,
46:31c'est quoi les experts
46:32qu'on va nous mettre
46:32en avant ?
46:33Et là aussi,
46:34le truc est formidable
46:35parce qu'en fait,
46:35on s'aperçoit
46:36que de plus en plus,
46:37la frontière entre militantisme
46:39et expertise
46:40est devenue extrêmement floue.
46:42Il y a ce qu'on appelle
46:44un bug militant
46:45depuis quelques années
46:45parce qu'avant,
46:46quand on était universitaire,
46:48ce qui faisait la légitimité
46:49de ce qu'on écrivait,
46:50c'était le fait
46:51d'avoir été publicisé
46:53dans une revue
46:54à un comité de lecture
46:55et c'était nos pères,
46:56donc d'autres universitaires
46:57qui validaient
46:58ou pas notre rapport.
46:59Ce n'est plus le cas aujourd'hui
47:00puisque aujourd'hui,
47:01la notoriété militante
47:03est beaucoup plus importante
47:04et autant des publications
47:05chez des scientifiques
47:07ont peu d'audience,
47:09autant quand on va
47:10dans le milieu militant,
47:12on peut doubler,
47:13tripler le nombre
47:14de ces ventes
47:14et donc il y a de plus en plus
47:15de militants qui vont là-dedans.
47:17Et puis surtout,
47:18aujourd'hui,
47:18les universitaires
47:19sont sélectionnés
47:19pour leur conviction
47:21et plus pour leurs compétences.
47:24Et là,
47:24il y a deux ou trois exemples
47:25qui sont intéressants.
47:26Émilie Dardenne,
47:27par exemple,
47:28qui est professeure
47:29qui vient même
47:30d'avoir la création
47:32d'un master
47:33sur animaux et société.
47:35On pourrait penser
47:36qu'elle est spécialisée
47:37des animaux.
47:37Non,
47:37elle est prof d'anglais.
47:40Pour les mégabassines,
47:41il y a eu un grand rapport
47:42qui a été proposé
47:44par le Bureau de recherche
47:45géologique et minière
47:46qui est l'organisme
47:47qui rassemble
47:47les plus grands géologues français
47:49et qui disait
47:50que les mégabassines
47:52étaient légitimes
47:53et que c'était
47:54une bonne solution.
47:55Pour contrer ça,
47:56c'est de la même façon,
47:57les militants
47:58ont fait
47:59une contre-expertise
48:00confiée
48:00à Anne Morvène Pastier
48:02qui est une spécialiste
48:03des récifs coralliens.
48:05Donc autant dire
48:05qu'entre les bassines
48:06qu'on a sur...
48:08On est un petit peu loin.
48:11Mais là aussi,
48:11le plus important,
48:12ce n'est pas la rigueur
48:13scientifique,
48:14ce n'est pas de pouvoir
48:14s'appuyer sur des éléments
48:16qui apparaissent scientifiques,
48:17mais c'est d'essayer
48:18d'alimenter un discours
48:19et les combats écologiques.
48:21Ceux qui nous ont fait
48:22perdre des années
48:23et beaucoup de puissance
48:26sur notre nucléaire
48:27en pratiquant
48:29des fects sciences
48:29vont aujourd'hui
48:30sacrifier,
48:31risquent de sacrifier
48:32notre agriculture
48:33et notamment
48:34en multipliant
48:36les amalgames,
48:37les dramatisations
48:38pour s'opposer
48:39à la loi du plomb.
48:40Et je pense qu'il faut
48:40qu'on soit là aussi
48:41très vigilants
48:42parce que ce n'est pas
48:43parce que c'est pour
48:44sauver la planète
48:45qu'il faut qu'on accepte tout.
48:46Merci beaucoup Olivier Vielle
48:48pour tous ces exemples
48:49très éclairants.
48:50Alors on va continuer
48:51à parler d'exemples
48:52qu'on peut juger
48:53très étonnants
48:54ou de manipulation
48:55de la vérité
48:55avec vous Philippe.
48:57Finalement vos éditos
48:57se poursuivent bien
48:59l'un après l'autre
49:00parce qu'aujourd'hui
49:01vous allez nous parler
49:01d'une députée,
49:02la France Insoumise
49:03qui doit vivre selon vous
49:04dans un monde parallèle
49:05et vous vous appuyez
49:07sur ces propos
49:07qu'elle a tenus hier
49:08pour nous le dire.
49:09Oui Elodie,
49:10dans une vidéo publiée hier,
49:11vidéo faite sur un bateau
49:12en partant sport Gaza,
49:14la députée LFI
49:14Gabriel Catala
49:15a déclaré, je cite,
49:17que l'Algérie, Cuba
49:18ou le Nicaragua
49:19sont des pays
49:20qui portent la voix
49:21des droits de l'homme,
49:22des droits de l'homme
49:23que de manière erronée
49:24on associe à la France
49:25ou à d'autres pays occidentaux
49:27qui ne les portent plus.
49:28Des propos qui m'ont fait
49:29tomber de l'armoire
49:30mais qui à mon avis
49:31créent une concurrence
49:32très forte à Sandrine Rousseau
49:34pour le prix de l'humour
49:34politique 2025.
49:36Vous commencez fort Philippe.
49:37Non Elodie,
49:38car oser tenir ses propos
49:39s'ils ne sont pas humoristiques
49:41relève du mensonge absolu.
49:43Commençons par Cuba
49:44qui est un tropisme
49:45pour la gauche française
49:46depuis l'arrivée
49:49de la famille Castro
49:50au pouvoir en 1959.
49:52Souvenons-nous
49:52des concerts de louanges
49:53de Jean Ferrat
49:54qui chantaient
49:55« Cubacy »
49:56ou « A Santiago »
49:57de Cuba.
49:57A Jean-Paul Sartre
49:58et Jean-Simon de Beauvoir
49:59tressant aussi
50:01des couronnes de lauriers
50:02au régime en place
50:03après s'être rendu là-bas.
50:05Sartre qui vantait,
50:06je cite,
50:07« L'incroyable énergie
50:08à la Stendhal
50:09déployée par Fidel
50:10et le Che. »
50:11Che Guevara également.
50:13Et très exceptionnellement,
50:14vous me permettrez
50:15d'être d'accord
50:16avec Jean-Paul Sartre,
50:17le régime cubain
50:18est bien stendhalien
50:19puisque le rouge
50:20et le noir
50:20le caractérisent parfaitement.
50:22Rouge comme la couleur
50:23du régime
50:24et le noir
50:25comme les opposants
50:26politiques exécutés
50:27mourant dans les prisons
50:29ou en tentant de fuir
50:30sur des bateaux de fortune
50:31vers l'enfer
50:32capitaliste américain.
50:34Pour les droits
50:34des peuples
50:35à disposer d'eux-mêmes,
50:36la moindre des choses
50:36serait de leur donner
50:38un bulletin de vote
50:38une fois de temps en temps
50:39puisqu'il n'y a pas eu
50:40la moindre élection
50:41à Cuba
50:42depuis 1959.
50:44Mais a priori,
50:44élection et démocratie
50:46ne vont pas de pair
50:46pour Gabriel Catala.
50:48Vous me permettrez,
50:49ma chère Élodie,
50:49de citer une phrase
50:50d'humour soviétique
50:51en la mettant
50:52à la sauce cubaine.
50:52Ah mais je vous en prie,
50:53faites comme chez vous.
50:54Quel est le peuple
50:55le plus neutre
50:55et le plus pacifique
50:56du monde ?
50:57Eh bien le peuple cubain
50:58puisqu'il ne s'occupe
50:59même pas de ses affaires
51:00intérieures.
51:01On va continuer
51:02maintenant avec l'Algérie
51:03et sa défense
51:04du droit des peuples
51:05à disposer d'eux-mêmes
51:06et des droits de l'homme.
51:07Manifestement,
51:08Gabriel Catala
51:08a raté quelques épisodes
51:10de l'actualité
51:11ces dernières semaines,
51:12notamment concernant
51:13deux citoyens français
51:14condamnés à 5 et 7 ans
51:16de prison,
51:17Christophe Gleize
51:18et Boilem Sansal.
51:19Commençons par le plus
51:20lourdement condamné,
51:21Christophe Gleize,
51:22condamné fin juin
51:23à 7 ans de prison ferme
51:24pour apologie du terrorisme
51:26et possession
51:27de publications
51:28dans un but de propagande
51:29nuisant à l'intérêt national.
51:31Son crime ?
51:32Avoir été en contact
51:33avec un dirigeant
51:34du club de football
51:35de la jeunesse sportive
51:36de Kabylie,
51:36club de Tiziouzou,
51:38un peuple kabyle
51:39à qui tout droit
51:40disposait de lui-même
51:41est nié par le régime
51:42militaire en place
51:42en Algérie
51:43depuis 1962.
51:45Pour reprendre
51:46les arguments
51:46de Gabriel Catala,
51:48l'Algérie est très en pointe
51:49pour le droit des peuples
51:50à disposer d'eux-mêmes,
51:52malheureusement,
51:52sauf chez elle.
51:53Enfin,
51:54pour les droits de l'homme,
51:55Mme Gabriel Catala
51:56ne doit pas être au courant
51:57de l'embastillement
51:58de Boilem Sans Salle
51:59depuis le 16 novembre dernier,
52:00sous des prétextes
52:01aussi fallacieux
52:02que mensongers
52:03et condamné à 5 ans de prison
52:04pour atteinte
52:05à l'unité nationale,
52:07outrage à corps constitué,
52:08pratique de nature
52:09à nuire à l'économie nationale
52:11et détention de vidéos
52:12et de publications
52:13menaçant la sécurité
52:15et la stabilité du pays.
52:17Un Boilem Sans Salle
52:17dont l'avocat
52:18a été déclaré
52:19personne à non grata
52:20parce que juif,
52:21vous apprécierez le niveau
52:22des droits de l'homme
52:23dans ce pays.
52:24Un pays où la démocratie
52:25n'est pas franchement la règle.
52:27Les seules élections démocratiques
52:29qui ont eu lieu
52:29après l'indépendance
52:31en 1962
52:32ont eu lieu en 92,
52:34donc 30 ans après l'indépendance,
52:36mais ont été annulés
52:37après le premier tour
52:37puisque le régime en place
52:38avait été battu
52:39dans les urnes.
52:40Donc,
52:41depuis,
52:41toujours pas d'élection,
52:42ce qui ne semble pas émouvoir
52:44Gabriel Catala
52:45plus que cela.
52:46Vous me permettrez
52:47de mettre à la sauce algérienne
52:48une autre histoire
52:48d'humour soviétique,
52:49Élodie.
52:50Allez-y,
52:50je sens que c'est le petit gimmick.
52:51Oui,
52:52dans un tribunal algérien,
52:53un greffier entend un juge
52:54qui rit aux éclats.
52:55Il vient le voir
52:56et lui dit
52:56« Monsieur le juge,
52:57pourquoi riez-vous autant ? »
52:58Le juge lui répond
52:59« On vient de me raconter une blague
53:01et je n'arrive pas
53:01à m'arrêter de rire. »
53:02Le greffier lui répond
53:03« S'il vous plaît,
53:04pouvez-vous me la raconter
53:05monsieur le juge ? »
53:06Et le juge lui répond
53:07« Ben non,
53:07parce que comme elle se moque
53:08il y a du régime,
53:08je viens de mettre 10 ans
53:09à celui qui me l'a raconté. »
53:11Allez,
53:11un mot sur le Nicaragua ?
53:12Ben oui,
53:13il manque le troisième pour l'instant.
53:14on voyage ce soir.
53:16Un mot rapide
53:16puisque selon l'indice
53:18de démocratie
53:19de The Economist,
53:20le Nicaragua
53:21est un régime autoritaire
53:22qui est passé
53:23entre 2013 et 2024
53:24de 5,46
53:26à 2,09 d'indice.
53:28Une belle performance.
53:29Oui,
53:29c'est une belle performance.
53:30Le plaçant
53:31à la 147ème place mondiale
53:33en termes de démocratie.
53:35Le journal La Prensa
53:36qui a dû s'exiler
53:37écrivait même
53:38sur son site web
53:39il y a peu que,
53:39je cite,
53:40« La dictature multiplie
53:42les purges
53:42contre ses plus fidèles soutiens
53:44tandis qu'Amnesty International
53:46affirmé en 2023
53:47– c'est pas d'extrême droite
53:48Amnesty International
53:49– non, pas trop, non.
53:50– le nouveau modèle
53:51expressif du régime
53:52de Daniel Ortega
53:53substitue l'exil
53:54à la prison.
53:55Toujours selon
53:56le classement
53:56de vie économiste
53:57en 2024,
53:58Cuba est un régime
53:59autoritaire
54:00au 135ème rang mondial
54:02avec un indice
54:03de 2,58
54:03tandis que l'Algérie
54:05se trouve
54:05au 110ème rang mondial
54:07avec un indice
54:07de 3,55
54:09et est classée
54:10également
54:10comme régime autoritaire.
54:12Pour ce qui est
54:13de la France
54:13qui n'a pas de leçon
54:14de droit de l'homme
54:14à donner
54:15par rapport
54:15à ces trois pays
54:16elle est classée
54:17en 26ème position
54:19avec un indice
54:19de 7,99
54:20et est considérée
54:22comme une démocratie
54:23imparfaite
54:24je cite
54:24comme les USA
54:25l'Italie
54:25ou la Belgique.
54:26La preuve
54:27que la députée
54:28Gabrielle Cata
54:28la vit dans
54:29un monde parallèle
54:29quand elle affirme
54:30que de manière erronée
54:32on associe
54:32les droits de l'homme
54:33à la France
54:33et aux pays occidentaux
54:34sauf à penser
54:36que les régimes
54:36autoritaires
54:37sont meilleurs
54:37que les régimes
54:38démocratiques
54:38vous me direz
54:39on ne serait pas
54:40à sa presse
54:41sachant que pour son parti
54:42le Hamas est
54:43avant d'être
54:43une organisation terroriste
54:45un mouvement de résistance
54:47mais comme tant
54:48que le Nicaragua
54:49que l'Algérie
54:49que Cuba
54:50sont des dictateurs
54:51de gauche
54:51pour LFI
54:52ça passe
54:53vous savez d'ailleurs
54:53Elodie
54:53ce que dirait Karl Marx
54:54il revenait sur terre
54:55non mais vous aime le dire
54:56il viendra à la télévision
54:58probablement sur ses news
54:59et dirait
55:00prolétaire de tous les pays
55:01excusez-moi
55:02et en conclusion Philippe
55:04et bien on pouvait espérer
55:05vu les fiascos
55:06des jugements
55:07par une grande partie
55:08de la gauche
55:08des régimes étrangers
55:09que ses membres
55:10éviteraient de retomber
55:11dans ses travers
55:12de libération au monde
55:13qui qualifiait
55:14il y a pile 50 ans
55:15les Khmer rouges
55:16qui venaient d'arriver
55:17au pouvoir au Cambodge
55:18de libérateurs
55:20parlaient du drapeau
55:21de la résistance
55:21qui flottait sur Phnom Penh
55:23les Khmer rouges
55:24exterminant
55:25dans un véritable génocide
55:26plus du quart
55:27de la population du pays
55:28entre avril 75
55:29et janvier 79
55:31date de l'intervention
55:32de l'armée vietnamienne
55:33de l'humanité
55:34qui sous la plume
55:35de Paul Éluard
55:36publiait un poème
55:37dont je vous cite une partie
55:38et mille et mille frères
55:40ont porté Karl Marx
55:41et mille et mille frères
55:42ont porté Lénine
55:43et Staline
55:44pour nous est présent
55:44pour demain
55:45Staline dissipe
55:46aujourd'hui le malheur
55:47la confiance
55:48et le fruit
55:48de son cerveau d'amour
55:49la grappe raisonnable
55:51tant elle est parfaite
55:52Staline dans le cœur
55:53des hommes
55:53est un homme
55:54sous sa forme mortelle
55:55avec des cheveux gris
55:56brûlant d'un feu sanguin
55:58dans la vigne des hommes
55:59Staline récompense
56:00les meilleurs des hommes
56:01et rend à leurs travaux
56:02la vertu du plaisir
56:03car travailler pour vivre
56:05est agir pour la vie
56:06car la vie
56:07et les hommes
56:07ont élu Staline
56:08pour figurer
56:09sur terre
56:09leurs espoirs
56:10sans borne
56:10ou encore
56:11ou encore
56:15Louis Aragon
56:16qui toujours dans l'humanité
56:17écrivait
56:18ce prix porte le nom
56:19de l'homme
56:19en qui les peuples
56:20du monde
56:21mènent leur espoir
56:21de triomphe
56:22de la cause
56:22de la paix
56:23de l'homme
56:23dont chaque parole
56:24retentit à travers
56:25le monde
56:26de l'homme
56:26qui a amené
56:27le peuple soviétique
56:28au socialisme
56:29cette distinction
56:30porte le nom
56:31du plus grand philosophe
56:32de tous les temps
56:32de celui qui éduque
56:34les hommes
56:34et transforme la nature
56:35de celui
56:36qui a proclamé
56:37que l'homme
56:37ait la plus grande
56:38valeur sur terre
56:39dont celui
56:40dont le nom
56:41est le plus beau
56:42le plus proche
56:43le plus étonnant
56:44dans tous les pays
56:45pour ceux qui luttent
56:45pour leur dignité
56:46le nom du camarade
56:47Staline
56:48Staline
56:4820 millions de morts
56:49la terreur
56:50les purges
56:50les goulags de masse
56:51Katine
56:52entre autres
56:52joyeuseté
56:53mais 20 millions de morts
56:54de Staline
56:55et 3 millions de morts
56:55de Pol Pot
56:56sont peut-être
56:57pour certains
56:57des détails
56:58de l'histoire
56:58enfin pour finir
56:59sur une note positive
57:00le journal l'humanité
57:02a aujourd'hui fait
57:03un poste digne
57:03du gorafi
57:04que je ne peux m'empêcher
57:05de vous dire
57:05comment mieux dormir
57:07le gouvernement liste
57:08ses recommandations
57:09l'abolition du capitalisme
57:11n'en fait pas partie
57:12on attend avec impatience
57:13les études sur le sommeil
57:14des nord-coréens
57:15qui vivent dans un paradis
57:17où le capitalisme
57:17a été aboli
57:18vous me permettrez
57:19de conclure
57:20avec deux citations
57:20d'humour soviétique
57:21ma chère Elodie
57:22la première portant
57:23sur le sommeil
57:24avec grand plaisir
57:25pour finir cette chronique
57:26ça sera dans le thème
57:27et bien une nuit en URSS
57:28il est 3h du matin
57:30un homme est soudainement
57:31réveillé par des bruits
57:32dans l'escalier
57:32les bruits se rapprochent
57:33il tremble
57:34mais sa femme
57:34le réveille
57:35n'inquiète pas chérie
57:36ce ne sont que des cambrioleurs
57:37et pas des policiers
57:38qui viennent le chercher
57:39et enfin
57:40pour résumer
57:41les vérités parallèles
57:42à la Gabrielle Catala
57:43Reagan et Brejniev
57:44font une course
57:45Reagan gagne
57:46les médias soviétiques
57:47dévoilent l'information
57:48Brejniev brille en deuxième
57:49Reagan avant dernier
57:50Merci beaucoup
57:52Philippe David
57:53pour cette édito
57:54au moins vous aurez donné
57:55une leçon d'histoire
57:56à cette députée
57:56peut-être qu'elle pourra changer
57:57sa vision des choses
57:58merci à tous les quatre
57:59d'avoir été les invités
58:00de Face à l'Info
58:01été
58:02c'est la suite des programmes
58:03sur CNews
58:04tout de suite vous retrouvez
58:05Eliott Deval
58:05et ses invités
58:06pour l'heure des pros 2
58:06je vous dis à demain
58:0714h pour 180 minutes
58:09Info
58:09bonne soirée sur CNews
58:10Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
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À suivre
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1:02:32
1:01:24
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