Dans un entretien publié ce mercredi 23 juillet, Bruno Retailleau a estimé que "le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron”, sous entendu lors de la prochaine présidentielle de 2027. Une critique ouverte qui a provoqué un tir de barrage du camp présidentiel, dénonçant des propos "inacceptables".
00:00On avait un Conseil national des Républicains il y a quelques semaines dans lequel Gérard Larcher avait dit « nous ne sommes pas macronistes ».
00:05Et ça avait fait les gros titres. Et là, en fait, Bruno Retailleau ne fait que dire clairement ce qu'un certain nombre de personnes à droite ont conçu.
00:14La réalité, par exemple, c'est que…
00:15Il dit que le macronisme n'existe pas. C'est ni un parti, ni une idéologie.
00:20C'est pas exactement ce qu'il a dit. Je pense qu'il a fait référence peut-être à une parenthèse.
00:24Et la différence, si vous voulez, entre Les Républicains et Renaissance, qui est en train de faire des commentaires depuis ce matin,
00:32c'est que nous, nous avons toujours été clairs sur cet état de fête.
00:37À la différence de Renaissance, qui… Alors, je rappelle quand même, le 26 juin, Gabriel Attal déclare
00:43« nous ne pouvons pas faire de politique commune avec Les Républicains ».
00:47Vous n'avez jamais vu à aucun moment Les Républicains réagir à cela.
00:50Et je rappelle à nos amis de chez Renaissance, quand même, que lors des dernières élections législatives,
00:55chacun d'entre eux a effacé le visage d'Emmanuel Macron de ses tracts aux législatives.
00:59Je rappelle qu'il y a quelques semaines, M. Attal lançait le mouvement des jeunes Renaissance
01:05en effaçant le nom des jeunes avec Emmanuel Macron.
01:08Donc, il y a une forme de cancel politique un peu sournoise qui n'est pas la marque de fabrique de Bruno Retailleau.
01:14Bruno Retailleau, il a toujours dit « je parle vrai » et je termine là-dessus.
01:17Mais juste là-dessus, parce que, enfin, je connais aussi beaucoup de candidats LR
01:20qui ont en général plutôt cherché à cacher l'étiquette LR sur leurs affiches de campagne.
01:24Alors, je ne pense pas qu'il y en ait aujourd'hui qui cachent l'étiquette de Bruno Retailleau,
01:27même je pense que si demain il y avait des législatives, il mettrait son visage.
01:30Et enfin, concernant le positionnement global, nous n'avons jamais dit que nous étions macronistes.
01:36C'est un gouvernement qui a dû être monté, assemblé, puisque c'est le terme qui a été utilisé,
01:41parce que nous voulions faire barrage à LFI et à Madame Casté,
01:46et qui, il y a un an, seraient devenus Premier ministre de la France.
01:49Et lorsque ce gouvernement a été monté, il a été très clair qu'on n'allait pas effacer nos sensibilités.
01:54D'ailleurs, je remarque que M. François Bayrou, qui est Premier ministre aujourd'hui,
01:58n'a jamais effacé sa sensibilité.
02:00Il est président du Modem.
02:02Et le Modem, ce n'est pas Renaissance.
02:03Et donc, le Modem, ce n'est pas Renaissance.
02:05Et Renaissance, ce n'est pas les Républicains.
02:07Donc, dire cela, c'est le mérite de Bruno Retailleau.
02:11C'est ce qu'il a toujours dit, et c'était sur son affiche de campagne pour la présidence des Républicains,
02:15« Parlez vrai ».
02:16Voilà. Et donc, nous, nous avons envie de parler vrai.
02:18Et donc, nous, nous avons fait un petit peu de campagne pour la présidence des Républicains.
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