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[#Reportage] Gabon : fichier électoral et décès non déclarés, l’État face à ses propres contradictions

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Transcription
00:00Alors que la Ve République se veut l'ère du renouveau démocratique,
00:04la révision du fichier électoral en vue des élections locales et législatives de septembre 2025
00:09révèle une anomalie aussi ancienne que persistante,
00:12la présence par milliers de personnes décédées sur les listes électorales.
00:16Une situation qui interroge directement l'efficacité de l'administration centrale,
00:20la coordination entre ces services et la responsabilité politique du ministre de l'Intérieur, Herman Imongo.
00:26Lancé le 14 juillet dernier, l'exercice de révision de la liste électorale par le ministère de l'Intérieur
00:31vise entre autres à radier les électeurs décédés.
00:35Une opération pourtant rendue difficile par l'incapacité chronique de l'administration
00:38à croiser les fichiers de l'État civil et du corps électoral.
00:42Un paradoxe incompréhensible quand on sait que les deux registres sont gérés
00:45par des structures relevant du même ministère, les mairies pour les actes de décès,
00:50la direction générale des élections pour le fichier électoral.
00:52Comment comprendre qu'en 2025, à l'ère de la gouvernance numérique et de la transparence
00:57proclamée par les autorités de la transition, le Gabon soit toujours incapable de vider
01:02son fichier électoral des défunts, parfois décédés, depuis plusieurs décennies ?
01:07Cette carence de coordination entre services publics soulève une question plus profonde.
01:11À qui profite réellement cette anomalie ?
01:13Les observateurs les plus avertis y verront une brèche entretenue dans le système,
01:18permettant potentiellement des fraudes par procuration, des doublons organisés
01:22ou encore des manipulations arithmétiques des résultats.
01:25Tant que ces dysfonctionnements ne seront pas réglés, les élections ne pourront pas être perçues
01:29comme pleinement crédibles, estime un analyste politique interrogé par Gabon Mediatime.
01:34Le ministre de l'Intérieur, Hermann Imongo, peut-il encore ignorer la gravité de cette situation ?
01:39En vertu de l'article 50 de la loi organique numéro 001-2025 du 19 janvier 2025,
01:45les services de son ministère sont légalement tenus de procéder à la radiation des électeurs décédés
01:50sur la base des actes transmis par les mairies.
01:53Or, ces radiations restent partielles, sporadiques et dépendent parfois de la seule volonté des familles.
01:58La faute à un système défaillant, mais surtout à une absence de rigueur politique.
02:03Dans un pays où les électeurs sont perçus comme les piliers de la légitimité,
02:06maintenir dans les fichiers électoraux des individus décédés constitue une faute grave contre la démocratie.
02:12En toute logique républicaine, un tel manquement devrait entraîner une prise de responsabilité politique claire.
02:18À l'heure où le Gabon se prépare à écrire une nouvelle page de son histoire institutionnelle,
02:22toute tentative de reconstruction démocratique passera par la fiabilité du fichier électoral.
02:26Une exigence à laquelle le ministre de l'Intérieur, garant de la transparence du processus,
02:30ne peut se soustraire.
02:31À défaut, c'est la crédibilité même des élections législatives et locales de 2025 qui sera entachée.
02:38La Ve République appelle à un sursaut.
02:40Il est temps que l'administration électorale et l'État civil fonctionnent en symbiose.
02:44Il est temps que les responsables politiques assument leur défaillance.
02:47Il est surtout temps que le Gabon cesse d'organiser des élections avec des morts.

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