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00:00Les oppositions qui menacent le gouvernement de censure, j'en parlais tout à l'heure avec Eric Wörth,
00:04certains brandissent cette menace, comme Olivier Faure et Eric Coquerel,
00:08d'autres tempères comme Charles de Courson qui était sur nos antennes ce matin.
00:12Nous ferons nos propres propositions à la rentrée, la seule perspective possible est la censure.
00:17Moi je ne nie pas la situation budgétaire actuelle, simplement ce que je dis c'est qu'il y a d'autres façons d'entrer dans le sujet
00:23et que la façon dont y est rentré le gouvernement est une mesure profondément injuste.
00:27Si ce budget reste en l'état, je suppose qu'il y aura un 49-3 pour le faire adopter.
00:31S'il y a un 49-3, il n'y a pas une motion de censure, bien évidemment.
00:34On la votera, on la proposera et on fera en sorte que cette catastrophe économique et sociale qu'on nous promet ne soit pas appliquée au pays.
00:41Il est dangereux de rajouter du chaos au chaos et donc en l'état actuel des choses, je ne voterai pas pour un tel budget.
00:50Enfin il n'y a pas que la loi de finances, il y a la loi de financement à la sécurité sociale aussi.
00:54De là à voter la motion de censure, nous en discuterons dans notre groupe.
00:57C'est assez effrayant quand on voit, un, l'état du pays, deux, les propositions de François Bayrou,
01:03on l'a vu tout à l'heure avec Éric Woerth, il y a quelques angles morts et des points qui sont contestables,
01:09mais on a vu pire, il y a une forme de courage aussi.
01:14Et puis là, on a des responsables politiques qui sont dans un schéma, dans un schéma politicien,
01:20en disant ça ne nous plaît pas, qu'est-ce qu'on a sous la main ?
01:22Ah, tiens, une arme constitutionnelle, la censure, tiens, on va aller à la censure,
01:27puisque de toute façon il va y avoir un carte 9-3.
01:28Et on a l'impression que c'est ce mauvais film avec, comment s'appelle-t-il, Bill Murray, avec l'histoire de la marme.
01:34Un jour sans fin.
01:35Et en fait, on va continuer comme ça, alors que l'état du pays va se dégrader, Louis Draguenel.
01:42Ce qu'il y a, c'est qu'on est dans un climat politique pré-révolutionnaire,
01:45où on est quasiment dans une forme de terreur au sens de ce qui s'est passé au niveau historique,
01:50mais on est à appliquer au niveau politique.
01:52Et donc, c'est-à-dire que le seul objectif est de couper des têtes,
01:55et puis les guillotineurs deviennent guillotinés.
01:57Sans penser, en fait, sans avoir une pensée derrière.
01:59Exactement. Et donc le fond du sujet n'a aucune espèce d'intérêt pour la plupart des partis d'opposition aujourd'hui en France, parce que...
02:06Et ce sont quand même des gens qui vivent dans le même pays, qui ont des familles, qui ont des...
02:11Je vais vous dire une chose, la classe politique, la vie politique est tellement atomisée, détruite, de sa puissance...
02:18Il y a trop de pesticides.
02:19Il y a beaucoup trop de pesticides.
02:21Il y a un pesticide dans l'hémicycle qui vous interdite immédiatement.
02:24Il y a trop de round-up, là.
02:25Et donc, ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que là, tous les partis politiques, quels qu'ils soient,
02:32et même les ministres, même Édouard Philippe,
02:35toutes leurs déclarations sont calibrées à l'aune de ce qu'ils diront au moment de leur campagne présidentielle.
02:41Et c'est là où l'équation de François Bayrou est quasiment impossible.
02:45Et même lui-même est dans une stratégie dont il ne parle pas,
02:49mais qui a pour objectif aussi de se servir de cette séquence-là pour 2027.
02:53Et c'est vrai que vous avez, du coup, un combiné d'ambitions personnelles, de cynisme,
02:58et ça se traduit sur le problème, c'est que là, on n'est pas en train de parler d'un sujet anecdotique,
03:04c'est qu'on est en train de parler du budget de notre pays,
03:06et donc du mode de fonctionnement de notre pays,
03:08du modèle redistributif de toute l'injection d'économie qu'il y a dans le territoire,
03:12qui est injectée en France chaque année.
03:15C'est intéressant ce que vous avez dit, là, un peu de manière sibylline,
03:19parce que quand on connaît François Bayrou,
03:21on sait que c'est un multi-candidat à la présidentielle,
03:24je ne sais même plus combien de fois il a été candidat.
03:25Trois fois, oui.
03:27J'aurais dit plus, mais trois fois.
03:29Là, comme le sous-entend aussi ce matin sur CNews et sur Europe 1,
03:34Charles de Courson, il est forcément candidat en 2027,
03:37lui aussi, j'allais dire, François Bayrou ?
03:40Alors, premièrement, depuis quelques années,
03:43il ne faut plus jamais sous-estimer les ambitions des Jean-Pierre.
03:45Vous avez même des députés que personne ne connaît,
03:47qui se disent, je serai peut-être un jour candidat à la présidence de la République,
03:51parce que, pareil, le processus de désignation, de sélection des candidats...
03:55Récemment, on a appris, par exemple, la volonté de Mme Berger, d'Aurore Berger,
03:59de suivre, parce que la place est libre.
04:02Exactement.
04:03Non, mais en fait, on avait un mode de sélection,
04:05tous les partis politiques, ça fonctionne à peu près comme ça,
04:07avec des leaders naturels, des leaders charismatiques,
04:10qui se dégageaient et qui s'imposaient.
04:12Ensuite, on a mis en place la primaire,
04:13c'était un symptôme de l'affaissement de la vie politique,
04:15maintenant, il n'y a quasiment plus de primaire,
04:16tout le monde est candidat,
04:18et puis, ça va se jouer dans les sondages,
04:19et donc, celui qui sera le mieux placé,
04:21dira à celui qui est moins bien placé,
04:23si tu veux, on fait un ticket,
04:24et à deux, on sera peut-être un peu plus fort.
04:25Vous verrez qu'à l'automne 2026,
04:28vous aurez, sur la préline de départ,
04:32mais 13, 14, 15 candidats.
04:35On dit ça, alors qu'on a 9 Français sur 10,
04:38qui sont d'HCSA pour Europe 1,
04:40JDD, CNews, 9 Français sur 10,
04:42qui veulent que l'État, comment dirais-je,
04:45abaisse drastiquement les dépenses de l'État.
04:47Donc, on a quand même des gens
04:48qui ont pour mantra de sortir ce pays de la mouise,
04:53et vous avez en face des gens
04:55qui n'ont qu'une ambition,
04:57c'est d'avoir les clés du château.
04:58C'est quand même dément !
04:59Une fois qu'ils ont les clés du château,
05:01leur seule ambition,
05:02c'est de conserver les clés du château
05:045 ans plus tard.
05:05C'est tout le problème de notre région.
05:06Ou de les récupérer.
05:07Ou de les récupérer 5 ans après.
05:10Mais ce qui est drôle,
05:11c'est que le seul budget
05:11qui a une chance de passer,
05:13c'est le budget 2027
05:14qui sera voté à l'automne 2026,
05:16puisque là, les oppositions
05:17seront déjà totalement dans la campagne,
05:18l'Assemblée nationale n'aura plus aucun intérêt,
05:20mais censurer n'aura absolument plus aucun intérêt.
05:22Pourquoi censurer 6 mois avant l'élection présidentielle ?
05:26Et donc vous allez voir,
05:27peut-être que le budget 2027
05:28sera malentendu,
05:30s'il n'est pas trop nocif,
05:32pour reprendre les mots de Marine Le Pen,
05:33pourra passer.
05:34En attendant, M. Macron,
05:35qui lui n'a pas les clés pour 2027,
05:37il les aura peut-être pour 2032,
05:39a salué le vertu, du courage,
05:41de l'audace et de la lucidité
05:43de François Bayrou aujourd'hui
05:44en déplacement à Lourdes.
05:46Il a salué ce budget.
05:48Le Premier ministre a annoncé hier
05:50une stratégie de réforme,
05:52de transformation du pays
05:53qui répond aussi aux besoins
05:54qui sont ceux de la France
05:55et qui partent d'un constat
05:57qui est solide, factuel et lucide.
06:00Il y a maintenant tout un travail
06:01qui va se poursuivre
06:02et qui va le mener avec ses ministres.
06:05Mais le Premier ministre,
06:05je crois, hier a présenté
06:06une stratégie qui est solide,
06:08qui est claire.
06:09Voilà, qui est claire.
06:10Je crois.
06:11Alors, il y a un quand même je crois,
06:12donc je ne suis pas sûr.
06:13Il y a une forme de...
06:15Ce n'est pas qu'il prend de la distance,
06:17mais...
06:18Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
06:19François Bayrou,
06:22hier, il a désavoué
06:23les sept années
06:25au pouvoir d'Emmanuel Macron.
06:28Il les a détricotées.
06:29Aujourd'hui,
06:30si on en vient
06:31à des situations pareilles,
06:32si on en vient
06:32à avoir des conférences
06:33de presse exceptionnelles
06:34avec des plans exceptionnels
06:36des années blanches,
06:36c'est parce qu'on a eu
06:37sept ans d'Emmanuel Macron avant.
06:39Donc, que peut-il dire d'autre ?
06:42Emmanuel Macron,
06:42il sait au fond de lui,
06:43il ne peut pas le dire,
06:44mais il sait qu'il est responsable
06:45aussi de la situation.
06:47J'ai l'impression
06:47qu'on est dans un théâtre kabuki,
06:49les amis.
06:50Ce sont des ombres chinoises,
06:52japonaises, pardon,
06:53des ombres japonaises,
06:54comme ça,
06:54avec tout un travail
06:56de mise en scène
06:57et on avance
06:58et voilà.
06:59C'est vrai que c'est très loin
07:00mais les Français,
07:02en plus,
07:02sont très très loin
07:03de tout ça
07:04et se fichent complètement
07:05de ces jeux
07:06de mise en scène,
07:07d'habillage.
07:08Il ne faut surtout pas de ça.
07:09Non.
07:10Et on va leur intervire ça
07:11pour 2027.
07:12Oui, bien sûr,
07:12je pense que les Français,
07:13surtout,
07:13ils veulent vraiment des actes
07:14et peut-être
07:14beaucoup moins de paroles
07:15et je pense que c'est
07:16ce qu'il faut faire.
07:17Merci beaucoup.
07:18Moins parler,
07:18agir plus.
07:19Louis.

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