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00:0013h, 14h, Europe 1 13h, avec Céline Géraud et on vous retrouve avec vos deux débatteurs et invités pour décrypter l'actualité, notamment politique, Jean-Michel Salvatore et Paul Molin.
00:11Et on continue à parler de ce budget qui fait l'actualité, 16h, je vous rappelle, François Béroux va donc présenter les grandes orientations de ce budget et cette menace de la censure qui plane toujours, qui vient de la gauche mais également de la droite.
00:24La hausse de l'impôt serait l'une des lignes rouges pour le Rassemblement National, comme l'expliquait le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, ce matin sur Europe 1 et CNews.
00:33On ne peut plus augmenter les impôts. Les impôts sont déjà entre 45 et 48% du PIB français, donc on ne peut plus se payer.
00:40D'ailleurs, on voit bien que ça a des effets délétères. Pourquoi est-ce que, par exemple, les retraités épargnent comme ils le peuvent de plus en plus ?
00:45C'est parce que ça fait trois ans qu'ils sont stigmatisés, qu'ils sont attaqués et qu'ils doivent donc passer à la caisse.
00:49Donc, toute logique, les retraités français mettent de côté quand ils savent que la matraque fiscale va passer.
00:55Donc, on ne veut pas de cette matraque fiscale. On veut protéger le pouvoir d'achat, évidemment, des travailleurs et de ceux qui ont travaillé.
01:00Et surtout, il faut relancer l'économie. Donc, c'est sûr que si on continue ce système qui a créé 3 000 milliards de dettes,
01:04et en particulier plus de 1 000 milliards avec M. Macron, on n'y arrivera pas et on censurera.
01:09Parce que la censure s'est faite pour protéger les Français des impôts, mais aussi protéger la France d'une situation qui s'aggrave.
01:14Voilà, la menace de la censure, Paul Melin, elle est là, bien présente.
01:17Menace de la censure bien présente du côté du Rassemblement national.
01:21Il y avait une petite incertitude quant au fait que le RN avait intérêt à la censure et donc potentiellement à la dissolution.
01:27Parce que Marine Le Pen pourrait, le cas échéant, ne pas se présenter du fait de son actualité judiciaire.
01:32Moi, je pense que malgré cela, le RN souhaite tout de même revenir aux urnes, remettre en place une stratégie.
01:41Peut-être que le RN caresse l'espoir d'avoir davantage de députés.
01:44De mon point de vue, ça ne changerait pas grand-chose.
01:46S'il y avait une dissolution demain, je pense qu'on reviendrait à des équilibres politiques assez similaires à ceux qu'on a connus en juillet 2025.
01:54Donc, si vous voulez, en 2024, pardon, je m'y perds avec les dissolutions.
01:59Donc, je pense que ça ne bouleverserait pas les grands équilibres.
02:01En revanche, la menace de censure telle qu'elle va être agitée là, à compter de septembre, pourrait très bien avoir raison du gouvernement Bayrou.
02:09Pas forcément engendrer une dissolution, mais pour autant créer un besoin d'un remaniement ministériel, voire d'un nouveau Premier ministre.
02:17Ça ne s'est pas du tout exclure.
02:18Mais François Bayrou s'y prépare, vous le disiez, on en parlait un peu avant le journal permanent.
02:24Voilà, il est prêt à cette éventualité.
02:27Il sait qu'il joue sa survie, mais il ira au bout de son projet.
02:30Bah oui, parce que l'exercice, tout le monde sait très bien que l'exercice est impossible.
02:34Et c'est vrai que, bon, Jean-Philippe Tanguy, quand il dit, bon, c'est vrai que les Français se sont écrasés d'impôts, je pense qu'il a raison.
02:41Mais je crois que, malheureusement, dans la situation où on est, on ne peut pas s'en sortir sans augmenter d'une façon ou d'une autre les impôts.
02:47Enfin, on parle d'une année blanche, c'est-à-dire que ce ne serait pas indexé sur...
02:49Oui, mais une année blanche, ça veut dire que les impôts augmentent.
02:53Et malheureusement, on est dans une telle situation que, finalement, on va être obligé de demander à tous les Français de faire des efforts.
03:01Parce qu'il y a quand même cette petite musique...
03:03Il prend la parole pour cela, aujourd'hui, sur le coup, François Bayrou, pour préparer les Français à cette éventualité.
03:07Bah oui, parce qu'il y a une espèce de petite musique qui consiste...
03:10Vous savez, on parlait de beaucoup d'argent magique.
03:13Mais il y a aussi les économies magiques.
03:15Quand vous écoutez, par exemple, les députés du Rassemblement National vous dire qu'on va s'en sortir si on réduit ce qu'on donne à l'Europe,
03:25si on s'attaque à la fraude sociale, si on s'attaque à la fraude fiscale...
03:28C'est l'ardoise magique, là, on efface tout.
03:29Bien sûr que ça peut avoir des effets, mais ça peut avoir des effets à moyen et à long terme.
03:35Mais on ne trouvera pas les 40 ou les 45 milliards dont on a besoin par des mesures de ce genre
03:39qui exigent quand même une politique sur le long terme et qui exigent aussi beaucoup de moyens.
03:44C'est la même chose, par exemple, sur les agences.
03:46On dit qu'on n'a qu'à supprimer les agences de l'État.
03:49Visiblement, François Bayrou va annoncer cet après-midi qu'il en supprira soit la moitié, soit un tiers.
03:54C'est ce qu'on lit un peu dans les journaux bien informés.
03:58Mais au début, on avait dit que si on supprime un tiers des agences de l'État, on fera 3 milliards d'économies.
04:03Et puis vous avez des gens qui ont commencé à regarder un petit peu et qui disent
04:06que ce ne sera pas 3 milliards, ce sera 500 millions.
04:08Donc si vous voulez, malheureusement, dans la situation où on est,
04:12les efforts devront être partagés par tout le monde.
04:15Et c'est pour ça qu'il y a un vrai risque de censure, en fait.
04:18Et il disait au point récemment, François Bayrou, j'ai choisi de vivre dans le risque.
04:22Je savais que c'était un sport extrême.
04:24« Ce que je vais annoncer, personne n'a jamais osé le faire en France.
04:28Chacun prendra ses responsabilités.
04:30Moi, je prends les miennes. »
04:31Avec une annonce pareille, c'est sûr qu'on s'attend à un vrai budget de rupture.
04:34Moi, je suis un peu sceptique parce que je ne m'attendais pas vraiment à un budget autant en rupture que cela.
04:38Mais enfin, s'il sous-entend cela, François Bayrou, c'est qu'il doit avoir une idée derrière la tête.
04:42Je mets aussi ces déclarations en parallèle avec ce qu'avait dit, vous vous souvenez,
04:45Yael Brown-Pivet, il n'y a pas longtemps.
04:47Elle a dit qu'il ne fallait pas exclure de principe d'augmenter les impôts.
04:50Du reste, vu l'impopularité de la mesure, si François Bayrou arrive et nous dit
04:55« à 16h, je vais augmenter les impôts » ou « je vais augmenter tel type d'impôts »,
04:59il va prendre une volée de bois vert telle que tous les groupes vont censurer.
05:01Donc, ça me paraîtrait très compliqué.
05:04Est-ce qu'il ne prépare pas déjà sa sortie ?
05:05Est-ce qu'il ne prépare pas déjà sa sortie ?
05:06Non, moi, je ne pense pas.
05:07Je pense qu'il veut se maintenir et qu'il imagine se maintenir jusqu'en 2027, François Bayrou.
05:10Jean-Michel Salvatore, vous n'êtes pas d'accord ?
05:12Moi, je n'ai pas cet avis-là.
05:13Non, je pense que François Bayrou nous a prouvé depuis le début
05:15qu'il était, je ne vais pas dire prêt à tout parce que ce serait connoté négativement,
05:19mais qu'en tout cas, il était prêt à beaucoup de choses pour durer et pour rester en place.
05:23Et surtout, il craint depuis le premier jour qu'il est entré à Matignon
05:26de subir le même sort que Michel Barnier.
05:29Donc, à un moment donné, il va essayer aussi de proposer un budget qui lui permette de se maintenir.
05:35Moi, j'ai de gros doutes là-dessus quand je vois les intérêts politiques des uns et des autres.
05:39Mais en tout cas, moi, à mon avis, c'est ce qui va jouer, y compris à l'automne.
05:42Moi, je ne crois pas.
05:43Jean-Michel Salvatore, vous n'êtes pas d'accord ?
05:45On verra à 16h.
05:46Mais moi, je crois qu'il veut vraiment...
05:49Il veut la jouer à la Mendès-France, d'une certaine façon.
05:52Il a dit qu'il avait dépassé...
05:53Il sait qu'il a dépassé Mendès-France dans la durabilité.
05:56Je crois que c'est le 18 septembre, je crois.
05:58Il le dépassera.
05:59Mais il veut la jouer à la Mendès-France, c'est-à-dire qu'il sait très bien
06:03que ce qu'il va proposer sur le papier ne peut pas passer.
06:06Il le sait très bien.
06:07Ce n'est pas la peine de lui faire un dessin.
06:09Il le sait très bien.
06:10Je pense que lui, il espère créer un vrai choc psychologique
06:14dans l'opinion et parmi les députés.
06:17Ce qui est très aléatoire.
06:19Et je pense aussi, si vous voulez, qu'il se dit
06:20foutu pour foutu, je fais tapis.
06:22Comme au poker, je fais tapis.
06:25Foutu pour foutu, j'essaye de proposer quelque chose
06:28d'incroyablement courageux et d'audacieux.
06:31Il y a peut-être 5% de chance sur 100 que ça réussisse.
06:34Si ça rate, je partirai avec Panache.
06:37On se souviendra, comme de Pierre Mendès-France,
06:40on se souviendra de François Bayrou, le courageux,
06:42qui est tombé sur un projet incroyablement courageux.
06:46Et soit les 5% de chance sur 100 sont jouables.
06:51Et là, je resterai comme celui qui a réussi à commencer
06:54à réformer structurellement la France.
06:56Ce qui pourra lui donner éventuellement quelques arguments
06:58s'il veut se présenter en 2027.
07:00Il va falloir du courage à François Bayrou.
07:02On suivra ça évidemment sur Europe 1.
07:03Et ce soir, Pierre de Villeneau y reviendra largement.
07:05C'est une certitude à 19h.

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