- il y a 5 mois
Le président français Emmanuel Macron s'est exprimé ce dimanche 13 juillet à la veille de la fête nationale du 14-Juillet sur les "efforts de défense" à consentir face à l'aggravation des menaces et aux tensions internationales.
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TVTranscription
00:00Monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre des Armées, Madame la ministre déléguée,
00:07Monsieur le Président de la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées de l'Assemblée Nationale,
00:12Monsieur le Président de la Commission des Affaires Étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat,
00:20Mesdames et Messieurs les parlementaires, Monsieur le Grand Chancelier de la Légion d'Honneur,
00:26Monsieur le chef d'État-major des Armées, Monsieur le délégué national de l'Ordre de la Libération,
00:34Monsieur le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité Nationale,
00:39Monsieur le délégué général pour l'Armement, Monsieur le secrétaire général pour l'Administration,
00:45Messieurs les chefs d'État-major, Monsieur le directeur de la Gendarmerie Nationale,
00:50Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les parlementaires,
00:55Monsieur le gouverneur militaire de Paris, Mesdames et Messieurs les officiers généraux,
01:01Mesdames et Messieurs les directeurs, officiers, sous-officiers, officiers mariniers,
01:07militaires du rang, marins et aviateurs, personnels civils des armées,
01:13Mesdames et Messieurs,
01:15C'est aujourd'hui la neuvième fois que je m'exprime devant vous,
01:20à la veille de notre fête nationale.
01:25Vous, soldats,
01:27qui partout où vous êtes déployés agissez pour assurer la protection des Français,
01:34la défense de nos intérêts
01:35et le respect de la parole donnée.
01:39Vous, qui êtes le bras armé de la France
01:44et dont l'engagement porte grandeur et acceptation du risque.
01:50Je vais tout à l'heure saluer la mémoire de nos soldats tombés cette année.
01:55Je verrai également tout à l'heure et demain nos blessés.
01:57Et je veux ici redire à leurs familles, à leurs frères d'armes,
02:06le soutien entier et la reconnaissance de la nation,
02:11notre reconnaissance et notre affection.
02:16Votre engagement est inestimable.
02:20Il l'est d'autant plus que nous vivons un moment de bascule.
02:23Nous en apercevons depuis longtemps l'imminence
02:25et ses bascules sont aujourd'hui effectives.
02:29Et sans doute jamais, depuis 1945,
02:34la liberté n'avait été si menacée.
02:36Et jamais à ce point,
02:38la paix sur notre continent n'avait dépendu de nos décisions présentes.
02:43Oui,
02:45nous replongeons dans des années où l'histoire se fait.
02:51Et à ce titre, je tiens, en ce 13 juillet 2025,
02:54à remercier la mission Libération présidée par Philippe Etienne
02:59qui achèvera ses travaux en fin d'année
03:01et à scander les deux années que nous venons de vivre
03:05à travers les commémorations,
03:08le travail scientifique, académique,
03:10le travail de mémoire et la mobilisation de tant et tant
03:13de nos anciens combattants et vétérans.
03:15Comme je remercie tous nos anciens combattants,
03:21nos associations,
03:23associations d'anciens combattants et de mémoire
03:26qui, partout, sur le territoire national,
03:30portent cette mémoire collective,
03:33nous rappellent la force de cette histoire
03:34et sont aussi le socle de la mémoire de la nation.
03:39Je le disais,
03:43jamais, sans doute,
03:44notre liberté n'avait été si menacée.
03:48Liberté des peuples attaqués
03:50par les impérialismes et les puissances d'annexion.
03:53Liberté bafouée
03:54quand les règles de la guerre sont effacées,
03:56quand chacun s'exonère du droit international,
03:59quand l'espérance de la paix est anéantie.
04:02en Europe,
04:04au Proche et Moyen-Orient,
04:06comme en Afrique.
04:07Et quand il n'y a plus de règles,
04:10c'est la loi du plus fort qui l'emporte.
04:13Liberté de notre Europe,
04:14mise en danger au moment
04:15où la guerre a été portée sur notre sol
04:18avec l'invasion de l'Ukraine,
04:20alors que les Etats-Unis ont ajouté
04:21une forme d'incertitude
04:23et que notre Europe se trouve placée
04:25à la lisière d'un vaste arc de crise
04:28qui part du golfe de Guinée,
04:31traverse le Sahel,
04:32jusqu'au Proche-Orient et en Iran.
04:36Soyons clairs,
04:38nous, Européens,
04:41devons désormais assurer
04:42notre sécurité nous-mêmes.
04:46Liberté de notre modèle économique aussi.
04:49Quand les entreprises s'imaginent
04:50devenir des Etats,
04:51les Etats devenir des empires
04:53et quand les terres sont à confisquer
04:55et les ressources à accaparer
04:58ou le commerce mondial à capturer.
05:00Liberté de notre modèle démocratique et politique,
05:06objet de tentatives de manipulation
05:09par des Etats étrangers,
05:11notamment sur les réseaux sociaux
05:12et cibles de forces obscurantistes.
05:16Liberté individuelle également,
05:18parce que dans l'air des écrans,
05:19c'est l'esprit des hommes,
05:20en particulier des jeunes générations,
05:22qui devient la ligne de front
05:24de la guerre économique,
05:25technologique et culturelle.
05:28Liberté de la nation,
05:29enfin,
05:30quand les risques de la division
05:31menacent notre unité
05:33et que nous devons affronter
05:34tant de défis pour rester libres,
05:37maîtres de notre destin.
05:38Alors, face à tous ces risques
05:41qui pèsent sur notre liberté,
05:44nous avons initié en janvier dernier
05:46un état des lieux
05:46de notre environnement
05:48et des défis à venir.
05:51Ce travail est aujourd'hui achevé
05:53et la revue nationale stratégique
05:56qui a été pilotée par le SGDSN
05:58et à laquelle nombre d'entre vous,
05:59et je vous en remercie,
06:01ont largement contribué,
06:02sera publié demain.
06:07Cette revue pose un diagnostic
06:08clair et précis.
06:12Une désinhibition du recours à la force
06:13avec une violence accrue
06:15qui n'est pas toujours l'apanage d'Etat
06:17et qui ne cible pas toujours
06:19des belligérants.
06:21La menace particulière
06:22que représente le terrorisme
06:23et singulièrement le terrorisme islamiste
06:25est dix ans après les attentats de Paris.
06:29Si en une décennie,
06:30nous avons beaucoup fait,
06:31le risque est là toujours.
06:35Une remise en question des solidarités
06:36et un effacement des cadres
06:38qui ont été définis
06:39après la Seconde Guerre mondiale.
06:41L'hybridité croissante des conflits,
06:43ce qui brouille tous les effets de seuil.
06:47La permanence d'une menace russe
06:49aux frontières de l'Europe,
06:51du Caucase à l'Arctique.
06:53Une menace préparée, organisée, durable
06:56et à laquelle nous devrons être capables
06:59de faire face.
06:59Notre avenir européen
07:02est déterminé par cela
07:04et la nécessité de nous organiser
07:07pour répondre à cette menace
07:08et la dissuader pour maintenir la paix.
07:11La course technologique qui se joue en parallèle
07:16avec l'irruption de l'intelligence artificielle,
07:20l'émergence des drones,
07:21le retour de la guerre électronique,
07:23de nouveaux espaces d'affrontement
07:25que sont l'espace, le cyber ou les fonds marins,
07:28mais aussi le virage quantique qui a déjà commencé
07:31et sur lequel nous avons nombre d'atouts.
07:36Autant de révolutions accélérées par les champs de bataille
07:39où la nécessité de survivre et de s'adapter
07:41démultiplie l'ingénierie et l'ingéniosité.
07:46Une guerre que chaque citoyen observe sur les réseaux sociaux,
07:51en particulier notre jeunesse,
07:53sans mesurer les opérations de propagande
07:55qui s'y déploie.
07:56Nos schémas devront changer profondément
07:58pour intégrer ces réalités.
08:02Ces menaces, c'est ce que définit, décrit très bien
08:04notre revue nationale stratégique.
08:08Vous y êtes confrontés directement
08:10quand, engagés au sein de l'OTAN sur son flanc Est,
08:13vous assistez aux violations de souveraineté
08:16aux tentatives de déstabilisation hybride,
08:19aux menaces sur les élections
08:21et la stabilité des pays d'Europe.
08:22Vous y êtes confrontés en mer Rouge,
08:26je l'ai encore vu à vos côtés,
08:28il y a quelques mois, à Noël, à Djibouti,
08:30où nos marins et aviateurs abattent missiles et drones
08:32et sont garants d'une liberté de navigation.
08:37Et en Afrique aussi,
08:38où les groupes terroristes s'en prennent aux populations civiles.
08:41Vous y êtes confrontés au Proche-Orient,
08:43où sous vos yeux les tabous sont transgressés,
08:46l'impensable survient parfois
08:47et où vous répondez présent
08:49pour défendre des pays partenaires
08:51ou évacuer nos ressortissants.
08:55Et je salue ici nos forces armées
08:57intégrées à la finule au Liban
08:59comme le rôle que nous jouons directement
09:02dans le mécanisme de suivi
09:05au sud de ce même pays.
09:06Vous y êtes confrontés sur le territoire national
09:11et en particulier dans nos Outre-mer,
09:14placés aux avant-postes des nouvelles zones de conflit.
09:18Oui, nos territoires ultramarins sont de plus en plus,
09:22et la loi de programmation militaire l'avait bien identifié,
09:24les territoires qui seront testés
09:27et où les puissances de déstabilisation
09:30viennent aujourd'hui nous déstabiliser.
09:35Vous êtes confrontés à ces menaces et leurs évolutions,
09:39non pas comme spectateurs,
09:41mais comme acteurs de plein pied dans ce monde qui bascule.
09:45Et tout peut en effet advenir.
09:48Ces dernières années ont été marquées
09:50par le retour de l'impensable
09:51et regardez encore ces derniers mois
09:57l'accélération des événements,
10:00les bombardements sur l'Iran,
10:02les combats entre l'Inde et le Pakistan,
10:05avec sans doute l'un des combats aériens
10:08de la plus grande intensité des dernières décennies.
10:12Les à-coups dans le soutien américain à l'Ukraine,
10:15la guerre commerciale entre alliés dans ce même contexte.
10:19Oui, nous assistons au retour du fait nucléaire,
10:23de la prolifération, des conflits majeurs.
10:27Parce que la nation est confrontée
10:29à toutes ces menaces hybrides,
10:30à cette accélération de l'histoire,
10:33il n'y a plus d'arrière et il n'y a plus de front.
10:37Les conflits sont multiformes,
10:40multichamps,
10:41et supposent de la densité,
10:43ils supposent de durcir nos capacités,
10:45nos forces et la nation dans son entier.
10:49Et je le dis ici devant vous,
10:53nous y arriverons.
10:55Nous y arriverons pas seulement
10:56parce que nous serons mieux armés,
10:59mais parce que nous sommes lucides et unis,
11:02comme nous le sommes depuis 9 ans.
11:04Parce que nous avons anticipé
11:06ces transformations du monde,
11:07anticipé les investissements indispensables.
11:11Et à cet égard, il ne suffit pas d'abord
11:14de viser des pourcentages de budget,
11:17mais de viser ce qui nous élève et nous unit,
11:22une force d'âme,
11:24une détermination,
11:25comme je l'évoquais ici même à vos côtés
11:27il y a 3 ans.
11:28Et au fond, soyons simples,
11:33pour être libre
11:34dans ce monde,
11:37il faut être craint.
11:39Pour être craint,
11:41il faut être puissant.
11:45La nation, pour cela,
11:47doit être plus forte.
11:48car c'est à la nation avant tout
11:51de défendre la nation.
11:53Cela passe d'abord
11:53par une meilleure prise de conscience
11:55de chaque Français
11:56et de tous les acteurs civils
11:57des menaces hybrides qui nous entourent.
12:00Je veux remercier le général Burkhard
12:02pour sa prise de parole
12:02il y a 2 jours à ma demande
12:04qui y a contribué.
12:05La mobilisation interministérielle
12:07est aussi essentielle
12:08à la défense nationale.
12:10Chacun doit être à son poste de combat.
12:13Et des efforts ont été faits
12:15et doivent se poursuivre.
12:18Sous l'autorité du Premier ministre,
12:21nous poursuivrons
12:22dans chaque ministère,
12:25dans chaque domaine,
12:26ces efforts.
12:27A l'international,
12:28et je pense au Quai d'Orsay
12:29et au travail d'influence,
12:31une organisation dédiée,
12:33des moyens renforcés,
12:34une posture plus offensive
12:35ont été décidées
12:36et seront maintenues dans la durée.
12:38Je pense aussi
12:39à ce qui a été fait à l'Anci,
12:41à Vigilum,
12:42qui protège les Français
12:43contre les attaques cyber
12:44et les ingérences.
12:45Je pense à nos services
12:47de renseignements extérieurs et intérieurs.
12:51Mais je pense aussi
12:52à l'indispensable sursaut
12:54qui est demandé, organisé
12:56et qui continuera d'être renforcé
12:58dans nos entreprises,
13:00nos collectivités territoriales,
13:01nos laboratoires de recherche,
13:03dans nos infrastructures,
13:04des plus sensibles,
13:06mais aussi parfois les moins attendus.
13:09Car c'est là parfois
13:10que se logent nos vulnérabilités,
13:13c'est là aussi
13:13que nous devons durcir la posture.
13:18Il nous faut partout être préparés.
13:21Nous y arrivons aussi
13:22parce que nous sommes soucieux
13:23que nos armées servent
13:24dans les bonnes conditions.
13:27Voilà pourquoi j'ai veillé
13:27à la condition militaire
13:29portée par vos chefs
13:30et éclairée par le Haut Comité
13:32d'évaluation de la condition militaire.
13:33Le statut général des militaires
13:37est une force pour notre défense.
13:41La condition militaire engage la nation,
13:44entretient une force morale,
13:45des principes essentiels
13:46et la reconnaissance de votre condition,
13:50c'est aussi vos rémunérations.
13:53J'ai demandé à ce titre
13:55leur remise à niveau
13:56et ce qui a été prévu
13:57par la loi de programmation militaire
13:59sera à l'euro près,
14:03au mois près,
14:03réalisé.
14:05Cela est fait pour les militaires de rang
14:06et pour les sous-officiers.
14:08Cela le sera totalement
14:09d'ici la fin de l'année
14:10pour les officiers.
14:12La condition militaire
14:13suppose aussi la certitude
14:14de la solidarité de la nation
14:16lorsqu'il le faut.
14:18Le plan blessé
14:19et le plan famille
14:20ont été mis en place.
14:22C'était indispensable.
14:25Je sais, je mesure
14:26tout ce qu'il reste à faire
14:27dans certaines bases
14:28pour améliorer le quotidien
14:29et la qualité de vie
14:30et nous le ferons.
14:31Et je remercie
14:33la ministre déléguée,
14:35chère Patricia Miralès,
14:37pour l'ensemble des améliorations
14:38que je souhaite voir poursuivies.
14:41Je pense aussi
14:42à l'attention nécessaire
14:43à l'emploi des conjoints
14:45des militaires
14:45et aux propositions faites
14:47en ce sens
14:48par le HCECM.
14:49La condition militaire,
14:52c'est aussi l'attention
14:53aux conditions de réalisation
14:55de vos missions,
14:56l'attention à l'organisation
14:57et au mode de fonctionnement.
14:59Vous avez le devoir d'agir
15:01lorsque plus rien ne marche
15:02au milieu du chaos.
15:03Vous êtes à ce titre
15:03le dernier rempart.
15:05Ceci exige de l'agilité,
15:08de la souplesse,
15:09de la subsidiarité,
15:11de la capacité d'initiative.
15:12Or, la dérive opérée
15:14durant les années
15:15de réduction des dépenses
15:16de défense
15:17a conduit, parfois,
15:19à compromettre
15:20ces principes essentiels.
15:22Alors, dans ce moment
15:23de bascule,
15:24j'attends du ministère
15:24des Armées
15:25et le ministre
15:26au premier chef
15:27et du chef d'état-major
15:29des armées
15:30des propositions
15:30qui me seront faites
15:31pour la fin d'année.
15:32Et je l'en remercie.
15:34Ceci afin que le fonctionnement
15:35du ministère
15:36et des armées
15:37continuent de se réformer,
15:38que des leviers
15:39soient redonnés
15:40aux chefs militaires
15:41pour réaliser
15:42les missions
15:43que je peux être amené
15:44à vous confier,
15:46mais aussi aux ingénieurs,
15:47aux techniciens,
15:48aux agents du ministère
15:49pour qu'ils innovent
15:50et soutiennent
15:51le développement rapide
15:53de nos capacités militaires.
15:56Nous y arriverons ensuite
15:58si nous prenons
16:00la mesure
16:01du tournant capacitaire
16:03à engager.
16:05Voilà pourquoi,
16:05depuis 2017,
16:07j'ai décidé
16:08de faire de la défense
16:09une priorité.
16:09Il fallait redonner
16:11à la France
16:12une défense solide,
16:13complète,
16:14souveraine.
16:16Les lois de programmation
16:17auront été réalisées
16:19scrupuleusement,
16:20ce qui est inédit.
16:22L'effort que cela représente
16:24est indispensable
16:25face à tous les défis.
16:27Et en presque 10 ans,
16:28nous avons réparé,
16:29modernisé,
16:31innové.
16:32Avec la mise en oeuvre
16:33des lois de programmation
16:35militaires,
16:35et je remercie
16:37le ministre des Armées,
16:38cher Sébastien Lecornu,
16:40pour l'énergie
16:41qu'il consacre
16:42à ce sujet essentiel
16:43pour la France.
16:45J'associe à ces remerciements
16:46Mme Florence Parly
16:47qui a porté cela
16:48à mes côtés
16:49durant le quinquennat précédent.
16:52Nous y arriverons enfin
16:54si nous savons trouver
16:55les nouvelles manières
16:57d'opérer.
16:58Nous avons déjà
16:59révisé nos outils
17:00et nous nous sommes dotés
17:02de nouveaux instruments.
17:03Le nouveau centre
17:05pour les opérations spatiales
17:06que j'inaugurerai
17:07cet automne à Toulouse
17:08en est un exemple.
17:10Nous avons aussi révisé
17:12notre doctrine stratégique,
17:13je pense en particulier
17:14à l'approche nouvelle
17:15développée avec les pays d'Afrique.
17:17Il nous fallait reposer
17:18les bases d'un partenariat
17:19répondant à nos attentes
17:21respectives
17:21et vous l'avez mise en oeuvre
17:23avec beaucoup d'efficacité.
17:26Il reste que ces transformations
17:29profondes
17:30n'épuisent pas
17:31tous les défis
17:31qui sont posés.
17:33A l'heure des prédateurs,
17:36nul ne peut demeurer immobile.
17:39Nous avons une avance
17:40mais demain,
17:41au même rythme,
17:42nous serions dépassés.
17:45J'avais annoncé
17:46le 5 mars dernier
17:47aux Français
17:47la nécessité
17:48de prendre
17:48des décisions historiques
17:50face aux menaces existentielles
17:52qui pèsent
17:52sur notre liberté
17:53et que je viens de rappeler.
17:56Ces décisions
17:57sont indispensables
17:58à mes yeux
17:59pour garantir
17:59notre sécurité
18:00et notre indépendance.
18:03Et alors que notre allié
18:05américain affiche une volonté
18:06de désengagement
18:07ou crée pour nous,
18:08étant d'alliés,
18:10des incertitudes nouvelles,
18:11voulons-nous
18:13une fois pour toutes
18:14prendre notre sécurité
18:15et celle du continent
18:16en main
18:17et bâtir
18:18un vrai pilier européen
18:19de l'OTAN ?
18:21Sommes-nous capables
18:22d'offrir un débouché
18:23à cette formidable envie
18:24d'engagement
18:24et de réalisation
18:26qui anime notre jeunesse ?
18:28Sommes-nous capables
18:29surtout
18:30de résister
18:31en cas de conflits
18:32de haute intensité
18:33sur le sol européen
18:34dans les trois
18:35à quatre années
18:36qui viennent ?
18:37À toutes ces questions,
18:40nous répondrons oui
18:41parce que nous,
18:43Français,
18:44entendons demeurer libres
18:45dans le siècle
18:46qui vient.
18:49Pour avoir
18:50ce pouvoir
18:50de dire oui,
18:52la nation doit être
18:53fidèle à l'enseignement
18:54de Clémenceau
18:55et appliquer sa maxime.
18:57Il faut savoir
18:57ce que l'on veut.
18:58Quand on le sait,
18:59il faut avoir
19:00le courage de le dire.
19:01Quand on le dit,
19:02il faut avoir
19:03le courage de le faire.
19:05Aussi,
19:06l'heure est-elle venue
19:07de tirer
19:08toutes les conclusions
19:09de ce que nous savons.
19:11Et c'est ma responsabilité
19:12de président de la République,
19:14chef des armées.
19:16Cela passe d'abord
19:17par l'exécution
19:18certaine
19:19des décisions
19:20déjà prises.
19:22Il faut que les crédits
19:22prévus
19:23soient disponibles
19:24à l'heure auprès.
19:25La constance
19:27est essentielle
19:28car notre stratégie
19:30est la bonne
19:30depuis neuf ans.
19:32Celle de l'indépendance
19:33de la France
19:34et de la souveraineté
19:35de l'Europe.
19:36Nous avons commencé
19:37les efforts plus tôt.
19:39Nous avons plus tôt
19:40vu ces menaces nouvelles.
19:42Il nous faut donc
19:43avec constance
19:44continuer de faire
19:45ce qui a été décidé.
19:47Comme l'a annoncé
19:48ce matin le ministre,
19:49grâce aux décisions
19:50du Premier ministre
19:51que je remercie,
19:52le dégel des crédits
19:53sera effectué.
19:55Je le sais,
19:56nos PME
19:56et nos industriels
19:57ont subi
19:57les retards provoqués
19:59par la censure
19:59votée par les parlementaires
20:02au mois de décembre dernier.
20:04Alors,
20:04je le dis ici
20:05à chacun
20:06de prendre ses responsabilités
20:07pour l'année prochaine.
20:09Aux parlementaires
20:10pour que le budget
20:10soit voté en heure
20:11car les censures
20:13de fin d'année
20:13ont une conséquence simple.
20:15Elles décalent
20:15le budget des armées.
20:17Entre autres.
20:18Aux gouvernements
20:19ensuite
20:19de procéder en temps
20:20et en heure
20:21aux crédits décidés.
20:23Aux grands groupes
20:24de la filière
20:24de donner de la visibilité
20:25nécessaire
20:26à leurs sous-traitants
20:27et je compte sur eux
20:28et aux investisseurs
20:29et à la place financière
20:30de continuer
20:31à soutenir
20:32ces entreprises.
20:34Il faut,
20:34à ce titre,
20:36poursuivre
20:36l'effort
20:37que nous avons entrepris
20:38ces trois dernières années
20:39pour pouvoir
20:41continuer
20:42d'innover
20:42plus rapidement,
20:44de produire
20:45plus rapidement,
20:47de produire
20:48de la masse nouvelle,
20:49de nous adapter
20:50à la demande
20:51et de remettre
20:53les financements privés
20:54vers la base
20:55industrielle
20:56et technologique
20:57de défense.
20:59Ces changements,
21:01opérés depuis 2022,
21:04doivent être
21:05confortés,
21:07intensifiés
21:08encore.
21:10Deuxièmement,
21:10on doit s'interroger
21:11sur la suffisance
21:12de l'effort consenti
21:13par les deux LPM.
21:15Il faut combler
21:15nos zones de fragilité.
21:18C'est tout le travail
21:19qui a été fait
21:20ces dernières semaines
21:21par le ministre
21:23des Armées,
21:24le Céma
21:25et le DGA.
21:26combler nos zones
21:28de fragilité
21:29et au premier titre
21:29nos stocks de munitions,
21:31dont les munitions
21:31téléopérées,
21:33renforcer
21:33nos armes
21:34de saturation
21:34et nos armes
21:35de précision,
21:36nous doter
21:37de drones
21:37pour nos groupes
21:38de combat,
21:38nos frégates
21:39et nos bases aériennes
21:40encore davantage
21:41et des équipements
21:42nécessaires au quotidien
21:43pour que les opérations
21:44soient menées,
21:46renforcer
21:47notre défense aérienne
21:48et nos moyens
21:49de guerres électroniques,
21:50augmenter nos capacités spatiales,
21:53pousser au maximum
21:54les curseurs
21:55de l'entraînement
21:55des soldats,
21:56des marins,
21:57des aviateurs,
21:58développer encore davantage
22:00la réserve,
22:02décidée par son accroissement
22:03en 2022,
22:05mais que nous devons
22:05encore intensifier.
22:07Nous avons des armées solides,
22:09mais sur tout ce que je viens
22:10de nommer,
22:11il nous faut
22:12durcir le modèle,
22:15gagner aussi en masse.
22:16tels sont les axes d'efforts
22:18qui ont été identifiés
22:20et qui seront
22:21les axes de priorité
22:23dans les efforts
22:24supplémentaires
22:25à la loi de programmation
22:26militaire en cours.
22:29La guerre en Ukraine
22:30démontre que pour tenir,
22:32il faut de la bravoure,
22:32mais aussi des stocks
22:33et une industrie
22:34de défense adaptée.
22:36Il faut une nation
22:36capable de tenir,
22:37d'être mobilisée.
22:39C'est aussi pourquoi
22:39nous devons accélérer
22:42les efforts
22:42sur notre réserve
22:43et je crois aussi
22:45que l'on doit donner
22:45à la jeunesse
22:46un nouveau cadre
22:48pour servir
22:49selon d'autres modalités
22:51au sein de nos armées.
22:53Je donnerai
22:54mes orientations
22:56et mes décisions
22:56en ce sens
22:57à l'automne
22:58sur la base
22:58des travaux
22:59demandés au mois
23:00de janvier dernier
23:00aux ministres
23:01et au SEMA,
23:03revenant
23:03sur l'avenir
23:05du SNU,
23:06l'organisation,
23:08la mobilisation
23:08de notre jeunesse
23:09comme de nos réserves.
23:11Troisièmement,
23:14cette nouvelle ère
23:15pour la nation
23:15suppose de nouveaux
23:16budgets pour nos armées.
23:19En conscience,
23:19nous assumons
23:20de porter
23:20un effort nouveau
23:22et historique.
23:24La première loi
23:25de programmation
23:26lancée
23:28lors du précédent
23:29quinquennat
23:29a permis
23:30de réparer.
23:32La seconde
23:33est une loi
23:33de projection
23:34qui anticipait
23:34les bascules
23:35du monde,
23:35mais ces bascules
23:36interviennent
23:36plus vite
23:37que prévu.
23:37Alors que nous
23:39avions prévu
23:40de doubler
23:40le budget
23:41d'ici 2030,
23:42nous allons
23:43le doubler
23:43d'ici 2027.
23:46A cette fin,
23:47une actualisation
23:48de la loi
23:48de programmation
23:49militaire
23:49sera présentée
23:50à l'automne
23:51qui prévoira
23:52l'effort
23:52que nous devrons
23:53porter jusqu'en
23:542027
23:54sous ma responsabilité
23:56et j'en appelle
23:58à ce titre
23:58à la responsabilité
24:00nationale.
24:02Le budget
24:02des armées
24:03en 2017
24:04était de
24:0532 milliards
24:05d'euros.
24:06s'ajoutera
24:08à la loi
24:09de programmation
24:10militaire
24:10actuelle
24:11un effort
24:13de 3,5 milliards
24:14d'euros
24:14en 2026
24:15et de 3 milliards
24:17d'euros
24:18supplémentaires
24:19l'année suivante.
24:21Nous consacrerons
24:22donc 64 milliards
24:24d'euros
24:24pour notre défense
24:25en 2027.
24:27C'est le double
24:28du budget
24:29dont les armées
24:30disposaient
24:31en 2017.
24:33Cet effort
24:34nouveau,
24:35historique,
24:36est proportionné.
24:38Il est crédible,
24:40il est indispensable,
24:42il est juste
24:43ce qu'il nous faut
24:44mais vraiment
24:45ce qu'il nous faut.
24:47Comment le financer ?
24:49Le Premier ministre
24:50l'annoncera
24:51dès le 15 juillet
24:54après-midi
24:54et je veux ici
24:56le remercier
24:56pour son travail
24:57et à ses côtés
24:58avec tous les ministres
24:59qui l'ont mobilisé.
25:00En tout état de cause,
25:02nous refusons
25:02que ce réarmement
25:03passe par l'endettement.
25:04notre indépendance
25:06militaire
25:07est indissociable
25:09de notre indépendance
25:10financière.
25:12Il sera donc
25:12financé
25:13par plus d'activités
25:15et plus de production.
25:18L'effort
25:18de toute la nation
25:19pour la défense
25:20de tous les Français.
25:23J'avais dit
25:23le 5 mars
25:24aux Français,
25:24la patrie a besoin
25:25de vous.
25:26Je vous le dis
25:27en cette veille
25:27de fête nationale,
25:29c'est maintenant.
25:29maintenant qu'il nous faut
25:31consentir à cet effort
25:33parce que nous l'avons
25:34travaillé,
25:35documenté
25:35et il est précisément
25:37calibré,
25:38un effort ponctuel
25:39de tous
25:40pour préserver
25:41notre sécurité
25:42et notre indépendance.
25:44Le salut de la patrie
25:45suppose que nous dépensions
25:46plus pour notre défense
25:48et que chacun
25:50prenne sa part
25:51de cet investissement.
25:52et que nous veillons
25:55à la souveraineté
25:56financière
25:57de notre nation
25:57qui passe
25:59par des réformes,
26:00des transformations
26:00et plus de production.
26:03Si notre liberté
26:04a un prix,
26:05le voici.
26:07Nous sommes
26:08cette génération
26:08qui n'a pas connu
26:09la guerre,
26:10déterminée
26:11à ce que nos enfants
26:11ne connaissent rien
26:12d'autre que la paix,
26:14mais soyons lucides,
26:17nous n'avons plus
26:17les dividendes
26:19de la paix
26:19dont nos parents
26:21avaient bénéficié.
26:23C'est terminé.
26:25Cet effort
26:26ne sera pas sanguin
26:27aux demeurants
26:27pour la nation
26:28et les dépenses militaires
26:29sont et seront aussi
26:30source de richesse
26:32pour notre produit
26:33intérieur brut,
26:33notre économie
26:34et nos territoires.
26:36Car cet effort
26:37devra aussi être
26:38celui de nos industriels
26:39et je le sais,
26:42c'est leur motivation,
26:44leur crédo,
26:45mais ils devront porter
26:46aux côtés de nos armées
26:46ce patriotisme.
26:48Ils devront produire
26:49encore davantage,
26:50plus vite,
26:50à moindre coût
26:51la DGA
26:52y veillera strictement
26:53et ils continueront
26:55aussi de privilégier
26:56nos territoires
26:57pour des capacités
26:59nouvelles,
26:59des sites de production
27:00nouveaux,
27:01comme nous l'avons vu
27:02ensemble il y a quelques
27:02mois encore
27:03à Bergerac.
27:04C'est grâce à cet effort
27:06que nous pourrons
27:07affirmer avec fierté,
27:08avec lucidité,
27:10avec confiance,
27:11nous y arriverons.
27:13Oui,
27:14nous y arriverons.
27:16Parce que ce surcroît
27:17de budget nous permettra
27:18d'avancer aussi
27:19avec nos partenaires.
27:21Notre force est supérieure
27:22lorsqu'elle est collective
27:23et c'est le sens même
27:25de l'engagement pris
27:26lors du sommet de l'OTAN
27:27à la haie
27:28le 25 juin dernier,
27:30venant poursuivre
27:30la prise de conscience
27:32du sommet de Versailles
27:33en 2022.
27:35Nous devons faire plus
27:36pour notre défense,
27:38nous devons faire plus
27:39sur le plan militaire,
27:40industriel et technologique,
27:42afin en européen
27:44d'être plus souverain.
27:47C'est cet effort
27:48qui nous permettra
27:48d'assurer notre crédibilité
27:50face à nos partenaires,
27:51de disposer encore
27:52et toujours
27:53de l'armée la plus efficace
27:54d'Europe,
27:55de nouer des partenariats
27:56nouveaux,
27:57comme cette semaine,
27:59avec le Royaume-Uni.
28:01Après la déclaration
28:02de Northwood
28:03que nous venons de signer,
28:05l'Allemagne
28:06et le Royaume-Uni
28:07se retrouveront
28:08dans quelques jours.
28:08Et nous retrouverons
28:11nos partenaires allemands
28:12à la fin du mois d'août
28:13pour un conseil
28:15franco-allemand
28:15de défense et de sécurité
28:17où nous aurons
28:17de nouvelles décisions
28:18à prendre.
28:19Bâtissons avec
28:20nos principaux partenaires,
28:22agissons en européen,
28:24car nous affrontons
28:25les mêmes menaces
28:26à commencer
28:27par la menace russe.
28:28Mais nos investissements,
28:30combiner une coopération
28:31renforcée,
28:33nous permettra
28:33de bâtir
28:34ce pilier européen
28:35de l'OTAN
28:36que la France
28:37a annoncé
28:38et voulu
28:39avant tant d'autres.
28:40Rappelez-vous,
28:41il y a neuf ans,
28:42c'était un gros mot,
28:44il y a quelques années,
28:45il était impossible
28:45de le défendre
28:46et de le voir soutenu
28:47par d'autres.
28:48Maintenant,
28:49c'est devenu un crédo.
28:51Ils nous ont tous rejoints,
28:53mais à nous
28:53d'en faire une réalité
28:54et d'agir ensemble.
28:57Face à cette même menace,
28:58nous devons agir ensemble,
29:00produire ensemble,
29:01acheter ensemble.
29:02C'est le sens
29:03du programme
29:04SAFE,
29:05Security for Europe,
29:06adopté il y a
29:07un mois et demi
29:08par le Conseil européen
29:09et qui permettra
29:10avec 150 milliards d'euros
29:12de financer
29:13des achats conjoints
29:13d'équipements militaires.
29:15Il faut impérativement
29:17les mettre en œuvre.
29:19Et nous avons pour cela
29:20des atouts.
29:21Nos industriels
29:22ont des atouts.
29:23Nous avons des capacités
29:24qui sont au point
29:25d'excellence internationale
29:27et doivent devenir
29:28des solutions européennes.
29:30le système de défense aérienne,
29:32le système de défense aérienne,
29:32SAMTÉ,
29:33nouvelle génération,
29:34nos missiles
29:35dans toutes les gammes,
29:37nos rafales,
29:38les premières constellations
29:39de satellites en orbite basse,
29:41nos champions
29:42de l'intelligence artificielle,
29:43nos systèmes radars
29:44et antidrones.
29:46Et j'en passe.
29:47Ces solutions,
29:48cette innovation de pointe,
29:50nous en disposons.
29:51Nous la produisons souvent
29:52déjà en partenariat
29:53avec plusieurs autres
29:55grands industriels européens
29:57ou par nos groupes
29:58qui ont déjà une empreinte
30:00et un actionnariat européen.
30:04Alors achetons européens
30:05en masse.
30:07Malgré l'incertitude américaine
30:09et face à la volonté chinoise,
30:11face à la menace russe,
30:12la puissance européenne
30:13est notre meilleur bouclier.
30:15Une Europe capable d'innover
30:16et de produire sur son sol,
30:18c'est une Europe
30:19qui sera plus souveraine
30:20et maîtrisera son destin,
30:21assumera sa puissance.
30:24Et sortons des vieux débats ridicules.
30:27Ceci n'enlève rien
30:28à l'indépendance
30:29et la souveraineté françaises.
30:31Cela la renforce.
30:33Cela la croit.
30:35Car nous n'avons rien cédé
30:36en nevant de notre souveraineté
30:38et de notre indépendance.
30:40Au contraire.
30:41Mais en ayant des alliés
30:42dont les armées
30:43travaillent avec nous,
30:45opèrent avec nous,
30:46en ayant des industriels
30:47partout en Europe
30:48qui produisent avec nous,
30:50en poussant nos partenaires européens
30:51à acheter avec nous
30:53nos matériels,
30:54nous renforçons de fait
30:56notre souveraineté
30:57et notre indépendance.
30:59Partout en Europe,
31:00la force de la France est attendue.
31:02Et dans notre monde dangereux
31:03et incertain,
31:05il est un pilier de notre sécurité
31:06qui ne vacillera pas.
31:09C'est notre dissuasion nucléaire.
31:12Totalement et invariablement souveraine,
31:15elle garantit notre liberté.
31:17Elle a également un rôle
31:18dans la sécurité de l'Europe.
31:20Je l'ai réaffirmé
31:21avec le Premier ministre britannique
31:23cette semaine,
31:24il n'existe pas de menaces extrêmes
31:26contre l'Europe
31:26qui ne suffiteraient pas
31:27de réponse de nos deux nations.
31:30Afin de mesurer pleinement
31:32le rôle de notre dissuasion
31:33dans la sécurité collective,
31:36j'ai mandaté le ministre des Armées
31:37et le SEMA
31:38pour engager un dialogue stratégique
31:40avec nos partenaires européens
31:41qui y sont prêts.
31:44Je reviendrai sur la base
31:45de ce travail plus précisément
31:46à la fin de cette année
31:48afin de décrire les évolutions
31:51que cela emporte.
31:54Notre pays,
31:56le seul de l'Union européenne
31:58doté de la dissuasion nucléaire,
32:00fort de ce partenariat renouvelé
32:03avec le Royaume-Uni,
32:05a aussi une responsabilité majeure
32:07pour que le réarmement conventionnel
32:09de notre Europe
32:10soit efficace, crédible et cohérent.
32:14Tout cela est un tout.
32:16Partout en Europe,
32:18les nations se réarment
32:19et la France ne peut laisser
32:20ses alliés européens
32:21en première ligne
32:22face aux menaces
32:23de très court terme.
32:25Partout en Europe,
32:26la force de la France
32:27est attendue
32:28et partout dans le monde,
32:30la liberté est menacée.
32:33Alors défendons-la.
32:35Défendons-la en Ukraine
32:36parce que notre sécurité
32:37et notre liberté
32:38sont liées au destin de ce pays.
32:41C'est la raison pour laquelle,
32:42avec le partenaire britannique,
32:43la France a regroupé
32:44une coalition de pays volontaires
32:46en vue de contribuer
32:48à garantir durablement
32:49la paix qu'il faut
32:50sur notre continent.
32:53Cette coalition des volontaires,
32:55initiée à Paris
32:56en février dernier,
32:58regroupe maintenant
32:5930 nations.
33:01Son état-major opérationnel
33:03est constitué
33:04et basé à Paris.
33:06C'est une première.
33:08Mais c'est le sens même
33:09de ce que nous voulons faire,
33:10le sens même
33:11d'une partie des efforts
33:12capacitaires et opérationnels
33:14que nous sommes en train
33:15de conduire,
33:16qui a vocation
33:17à faire de la France
33:18la nation-cadre
33:20d'opérations à venir.
33:23Défendons notre liberté
33:24en Europe
33:25où tant de nations,
33:26je pense en particulier
33:27à nos amis finlandais
33:28engagés à nos côtés
33:29dans la finule au Liban
33:30et qui voient,
33:32avec appréhension,
33:33les nuages s'accumuler
33:34à l'horizon.
33:35Défendons notre liberté
33:36pour notre jeunesse,
33:37cette jeunesse
33:38dont vous êtes les visages,
33:39qui veut servir,
33:40croire, espérer
33:41et à soif plus que tout autre
33:43d'une immense liberté.
33:45Défendons notre liberté
33:47dans tous les domaines
33:48comme je viens de l'évoquer,
33:50sans oublier
33:51celui de la sécurité cognitive,
33:54nouvelle frontière
33:55qui est devant nous
33:56et que nous aurons à intégrer.
33:59Tant nos populations
34:00comme nos armées
34:00seront confrontées
34:01à des informations manipulées,
34:03des propagandes
34:04à démasquer
34:05et sur lesquelles
34:07nous avons à nous préparer.
34:10Défendons notre liberté
34:12comme sont prêts
34:13à la défendre
34:13génération après génération,
34:16ces femmes
34:17et ces hommes
34:18qui répondent
34:19à l'appel du drapeau.
34:22Comme le fit jadis
34:23un Saint-Syrien
34:24de la promotion
34:25cadet de la France libre,
34:28le général d'armée
34:29Thierry Burkart,
34:30que je salue
34:31et remercie aujourd'hui.
34:32mon général,
34:35vous avez ma confiance
34:36et ma reconnaissance
34:37pour votre action
34:39à mes côtés
34:40à la tête
34:41des armées françaises.
34:44A travers vous,
34:45je salue
34:46le patriotisme
34:47et le sens
34:48des responsabilités
34:49de tous ceux
34:50qui font le choix
34:51des armées
34:52pour défendre
34:53la liberté.
34:56Défendons
34:57cette liberté
34:58aux côtés
34:58des grandes nations
34:59qui sont là,
35:01nos partenaires
35:02européens,
35:03nos alliés,
35:04mais aussi
35:05ces nations
35:05venues de plus loin
35:06comme l'Indonésie,
35:07invitées du 14 juillet,
35:09qui entendent
35:10refuser en Indo-Pacifique
35:11la logique des blocs
35:12et la loi
35:13des impérialismes
35:14comme nous.
35:16Défendons
35:16notre liberté
35:17et en cette veille
35:19de 14 juillet,
35:20soyons fidèles
35:20au peuple
35:21de la révolution
35:21qui clamait
35:22sa grandeur
35:23et la liberté
35:24universelle
35:25des peuples.
35:27Défendons
35:27nos armées
35:28qui défendent
35:28notre liberté.
35:30Soyons à leurs côtés
35:31à l'arrière,
35:33prêts à tous
35:34les engagements,
35:35tous les combats,
35:36comme chaque jour
35:37ces femmes
35:37et ces hommes
35:38sont prêts
35:39à l'ultime sacrifice
35:40pour la nation.
35:43Alors demain,
35:46je serai à vos côtés
35:47une fois encore
35:49avec reconnaissance,
35:54avec confiance
35:55et avec fierté
35:58comme depuis
36:00le premier jour
36:01car je sais
36:04combien
36:05c'est cet engagement,
36:07cette acceptation
36:10du sacrifice
36:11et jusqu'au sacrifice
36:14ultime
36:14qui fait la force
36:16de nos armées,
36:19la force
36:19de notre nation.
36:20demain,
36:23je serai
36:23à vos côtés
36:24une fois encore
36:25avec cette même fierté.
36:31Vive la République
36:32et vive la France.
36:34applaudissements
36:36et vive la France.
36:36applaudissements
36:37Merci.
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