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00:00Europe 1 Soir Weekend, 19h-21h, Guillaume Lariche.
00:04Toujours en compagnie de Charlotte Dornelas, journaliste au JDD, et puis Vincent Roy, essayiste et journaliste.
00:10Ensemble, nous recevons Nicolas Metzdorf, député ensemble pour la République de Nouvelle-Calédonie,
00:15avec nous par téléphone, et on comprend pourquoi, puisqu'il était retenu à l'Elysée par le chef de l'État, Nicolas Metzdorf.
00:21Vous venez à l'instant de sortir de l'Elysée, où justement le chef de l'État réunissait les différents acteurs des négociations
00:25entre indépendantistes et loyalistes par rapport à la Nouvelle-Calédonie.
00:29On va en parler ensemble dans le détail avec vous dans un instant.
00:31D'abord, vous qui avez participé à ces discussions, pour le moins un petit peu intenses à Huiclos, à Bougival, dans les Yvelines,
00:37pendant dix jours, vous y étiez ? C'était compliqué d'arriver à trouver un point d'accord ?
00:43C'était très compliqué, parce qu'on a des visions de la Nouvelle-Calédonie qui sont totalement opposées.
00:50Nous, nous sommes des partisans de la France, nous voulons que la Calédonie, elle reste française,
00:54qu'elle reste un territoire de la nation dans le Pacifique Sud.
00:58Et il y en a des indépendantistes qui sont déterminés à obtenir la pleine souveraineté de leur pays.
01:02Donc, on a eu des difficultés pendant des mois entiers à se mettre d'accord.
01:09Et finalement, on a abouti.
01:11Donc, on est satisfait tout en sachant que dans un accord, il y a des compromis.
01:16Donc, on est toujours un petit peu dubitatif sur les concessions qu'on a dû faire.
01:23Mais c'est le concept même d'un accord qui veut ça.
01:26Justement, alors, sans être trop dans le détail, contextualiser un petit peu en substance ce qui a été décidé.
01:32Est-ce que vous pourriez nous l'expliquer ?
01:34Ce qui a été décidé, si on doit retenir une idée forte,
01:39c'est que la Nouvelle-Calédonie ne connaîtra plus de référendum sur son indépendance ou pas.
01:44Vous savez, moi, je suis né en 88, l'année des accords de Matignon.
01:49Et toute ma vie a été rythmée par des référendums sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
01:53Donc, on a toujours eu des épées de Damoclès.
01:57On a toujours connu des dates butoirs, des étapes à franchir.
02:01Et aujourd'hui, ce qu'il y a de fondamentalement nouveau dans cet accord,
02:04c'est que finalement, on est dans un statut qui est pérenne,
02:07avec finalement une perspective quasiment infinie devant nous,
02:11avec un statut quasiment définitif.
02:13Est-ce que tous les néo-calédoniens y gagnent ce soir, ou il y a des perdants ?
02:18Oui, alors si on prend la Nouvelle-Calédonie en tant que telle,
02:21et tous les Calédoniens, quelle que soit leur obédience politique,
02:24clairement, c'est une victoire.
02:26Parce que vous savez, on a connu une forme de guerre civile il y a un an.
02:29On a perdu 15% de PIB.
02:3114 morts.
02:32Oui, 14 morts.
02:3315% de la population technologique qui a été délée,
02:35dont deux policiers, évidemment.
02:38Et donc, s'il n'y avait pas eu d'accord,
02:41c'était toujours l'incertitude et la possibilité de revenir à une forme de conflit.
02:46Donc, un accord politique, c'est d'abord un accord de paix, quelque part.
02:49Donc, c'est toujours bon à prendre, et on se satisfait de ça.
02:53Alors, ce sommet à Bougival, où vous avez réalisé cet accord,
02:56était un sommet considéré comme étant de la dernière chance
02:59qui a été convoquée par Emmanuel Macron.
03:01Emmanuel Valls, ministre des Outre-mer, avait tenté de faire au printemps,
03:05et ça n'avait pas abouti.
03:06Donc, c'était ça passe ou ça casse, vraiment, la dernière chance ?
03:10Oui, je pense, parce que si on n'avait pas réussi à trouver un accord cette fois-ci,
03:15il aurait fallu organiser les élections locales en Nouvelle-Calédonie.
03:19On aurait fait une campagne sur nos thèmes de prédilection.
03:24Derrière, on arrivait en hexagone avec bientôt des présidentielles,
03:29peut-être un gouvernement qui changerait à la rentrée aussi.
03:31Donc, on arrivait dans une instabilité électorale permanente,
03:35ce qui n'est jamais très bon pour trouver un accord politique.
03:38Donc, ça aurait été certainement le prochain ou la prochaine présidente de la République
03:43qui aurait dû traiter le sujet calédonien.
03:46Nicolas Metzdorff, invité d'Europe un soir week-end, 20h35.
03:49Monsieur Metzdorff, donc, c'était le sommet de la dernière chance.
03:54On apprend que les néo-calédoniens vont pouvoir avoir la double nationalité,
03:57celle de la Nouvelle-Calédonie et celle de la France.
04:01C'était souhaité, c'était voulu ?
04:03Alors, nous, ce n'est pas une demande, clairement, des demandes indépendantistes.
04:06Parce que, évidemment que nous, on est attachés à la nationalité française.
04:11Néanmoins, ça a été le compromis trouvé pour, vous savez, ouvrir le corps électoral,
04:16qui a fait un débat très douloureux en Nouvelle-Calédonie.
04:21Et donc, la contrepartie, si vous voulez, d'avoir la nationalité calédonienne,
04:26une nationalité calédonienne dont on ne connaît pas trop les contours d'ailleurs,
04:29parce qu'elle reste à définir, c'était d'ouvrir le corps électoral.
04:34Et donc, aujourd'hui, grâce à ce compromis, des dizaines de milliers de Calédoniens
04:38exclus du droit de vote depuis des dizaines d'années vont pouvoir voter chez eux dans leur pays.
04:43On parle de cet accord sur la Nouvelle-Calédonie qui a été conclu entre loyalistes et indépendantistes
04:47aujourd'hui, après une dizaine de jours de négociations.
04:50Vincent Roy, une question pour vous, Nicolas Metzdorf.
04:53Oui, bonsoir. Je voulais savoir, quel était exactement ce statut ?
04:57J'ai du mal à comprendre, en fait.
04:58Il y a un État, je suis très héroïque, d'une certaine manière, en vous disant cela, je le confesse.
05:03Donc, il y aurait un État souverain d'un côté, adossé à un État français
05:08qui aurait des compétences régaliennes, mais la Nouvelle-Calédonie serait quand même souveraine.
05:14Enfin, je feins de ne pas comprendre.
05:16Et vous pouvez, parce que je crois que c'est un objet juridique totalement nouveau.
05:23Ce n'est pas totalement un État fédéré au sens des États-Unis ou de l'Australie ou de l'Allemagne
05:27parce qu'il y a une double nationalité.
05:31Et ce n'est pas non plus un État associé comme on en connaît plein dans le Pacifique Sud
05:35parce que la France exerce directement les compétences régaliennes.
05:40Ce ne sont pas les compétences que la Calédonie lui délègue.
05:43Donc, on a appelé ça un État sui generis, ça veut dire 200 propres genres.
05:48Donc, c'est encore une innovation qu'apporte la Nouvelle-Calédonie dans la Constitution de la République.
05:52On s'en excuse.
05:54Nous, les non-indépendantistes, on voudrait que les choses soient beaucoup plus simples.
05:57Mais avec une population qui est aujourd'hui quasiment à 50% indépendantiste,
06:00il faut trouver des compromis.
06:01Et les compromis, généralement, amènent à l'innovation.
06:04Donc, je pense que les constitutionnalistes vont se délecter de plusieurs heures de travail
06:11sur la rédaction de la réforme constitutionnelle.
06:15Et si, par mégarde, ce statut curieux, sui generis, dites-vous,
06:23donnez des idées à d'autres ?
06:26Écoutez, c'est le risque, à partir du moment où...
06:30Ou alors, c'est le risque ou la chance, ça dépend.
06:32Moi, je suis quelqu'un qui défend la France des Outre-mer, les Outre-mer français.
06:38Donc, si ce sont des évolutions statutaires, institutionnelles, constitutionnelles,
06:43qui permettent à ce que les territoires restent dans le giron de la République française,
06:48pour moi, ça me va.
06:49Mais si c'est utilisé à des dessins séparatistes,
06:52évidemment qu'il faut faire très attention à ça.
06:55Mais à partir du moment où, nous, on a eu un président de la République
06:59qui a eu, finalement, un discours plutôt large
07:04sur les hypothèses qu'on pouvait poser sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie,
07:08forcément, derrière, ça a ouvert des portes à l'innovation, on va dire.
07:11Nicolas Metzdorf, justement, vous êtes à l'Élysée,
07:14vous avez été invité par le chef de l'État, ce soir, à partir de 18h,
07:17qui vous a réuni, tous les acteurs qui ont participé à cet accord.
07:20Je précise que l'accord doit encore être enterriné,
07:22là-bas, dans l'archipel, à 17 000 km de Paris.
07:25Qu'est-ce qu'il vous a dit, Emmanuel Macron, ce soir,
07:28par rapport à cet accord historique qu'il a qualifié ce matin ?
07:31Côté, il nous a félicités, j'y suis encore.
07:35Il nous a félicités, il nous a remerciés.
07:38Je pense que, forcément, pour un président de la République,
07:41quand il y a un accord en Nouvelle-Calédonie
07:43entre indépendantistes et loyalistes,
07:44c'est une forme de satisfaction,
07:47parce que la Nouvelle-Calédonie mobilise beaucoup de forces de l'ordre,
07:51mobilise beaucoup de moyens de l'État pour la reconstruction,
07:54donc c'est toujours mieux quand les Calédoniens arrivent à se parler.
07:57Donc il a été plutôt dans un discours de bon père de famille, on va dire.
08:03Alors, je le disais, oui, sur le dernier.
08:05Non, non, mais j'ai juste une question, pardon.
08:06Bonsoir.
08:08Vous disiez tout à l'heure qu'il y avait quasiment la moitié de la population désormais
08:12qui était en effet indépendantiste,
08:14que le partage, on va dire, des compétences était acté,
08:20et par ailleurs, vous disiez qu'il n'y aurait plus de référendum
08:22pour ou contre, en effet, l'indépendance.
08:24Mais est-ce que vous êtes absolument serein sur l'avenir ?
08:28Parce qu'en même temps, la question ne se posera plus,
08:31et en même temps, la moitié de la population est indépendantiste.
08:34On se dit que finalement, le dossier n'est pas encore clos.
08:39Non, effectivement, il n'est pas encore clos.
08:43L'idée, c'était vraiment de changer de logiciel,
08:46parce que, comme bien même le statut est pérenne,
08:48il y a une possibilité dans ce statut de faire évoluer
08:53les compétences régaliennes en Nouvelle-Calédonie
08:56s'il y a une majorité qui est trouvée au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
08:59Alors, bien sûr, cette majorité, aujourd'hui,
09:01elle demande à être très large,
09:03de manière à ce qu'un consensus se fasse là encore
09:05entre les forces politiques indépendantistes et non-indépendantistes.
09:09C'est une manière de laisser la porte ouverte,
09:10c'est-à-dire de ne pas dire aux indépendantistes
09:13« Votre combat est mort pour toujours »,
09:15parce que là, on créerait de la frustration
09:16et on retournerait dans ce qu'on a connu.
09:19Mais en même temps, c'est suffisamment robuste, j'allais dire,
09:24pour qu'on ne vive pas dans l'insécurité institutionnelle permanente.
09:28Donc, c'est toujours le juste milieu à trouver en Nouvelle-Calédonie
09:31entre stabilité et prise en compte des aspirations des uns et des autres.
09:35Europe 1, 20h41, Vincent Roy.
09:37Oui, la question de Charlotte est d'autant plus pertinente
09:39que sur les trois référendums,
09:42enfin, les résultats des trois...
09:45On ne peut pas dire que les résultats des trois référendums
09:47aient été particulièrement respectés.
09:51Alors, vous prêchez inconvaincu.
09:55Vous savez, nous, les non-indépendantistes sur place,
09:58on se bat pour rester français.
10:00Après, on ne peut pas être plus français que l'État lui-même.
10:03À partir du moment où l'État fixe des lignes rouges
10:07qui sont assez volatiles,
10:10où, finalement, on ne nous dit pas,
10:13bon, ben, c'est français, point barre,
10:14et puis, en fait, la négociation ne peut pas aller au-delà
10:16de tel ou tel statut, de telle ou telle règle de droit constitutionnel,
10:21forcément que ça nous arrangerait.
10:23Si on avait un discours de fermeté,
10:25mais l'État, mais quel que soit le président de la République
10:28ou les ministres, d'ailleurs,
10:29ont toujours des discours sur la Nouvelle-Calédonie
10:32qui permettent aux Calédoniens
10:35d'être le plus créatifs possible.
10:37Donc, moi, je ne peux pas être plus royaliste que le roi.
10:40Je défends la Nouvelle-Calédonie française
10:42du mieux que je peux
10:43avec les règles que la République française fixe.
10:45J'entends ce que vous dites,
10:47et c'est très pertinent,
10:48mais vous confirmez, d'une certaine manière,
10:50la phrase de François Mitterrand,
10:51on sort toujours diminué d'un consensus.
10:54On sort toujours...
10:55Je n'ai pas entendu.
10:56On sort toujours diminué d'un consensus.
10:59Oui, ben oui, quelque part,
11:01parce que choisir, c'est renoncer.
11:04Quand on choisit le consensus,
11:05on renonce à quelque part à des convictions.
11:09Moi, si vous me demandez le statut idéal
11:11pour la Nouvelle-Calédonie,
11:13c'est une collectivité d'outre-mer classique
11:15totalement intégrée à la République française.
11:19Aujourd'hui, il y a 50% d'indépendantistes
11:21et on a un État qui, finalement,
11:25considère que les trois référendums,
11:26c'est une donnée,
11:27mais ce n'est pas l'alpha et l'oméga
11:30de ce que doit être le statut de la Nouvelle-Calédonie.
11:31Donc, on sait avec les armes qu'on nous donne.
11:35Nicolas Metzdor, vous êtes l'invité d'Europe 1 soir,
11:37week-end, 20h43.
11:38Donc, là, l'accord doit encore être enterriné,
11:41je le disais, sur la Nouvelle-Calédonie,
11:43sur l'île.
11:44Qui va piloter ce changement ?
11:47Et comment ça va se passer ?
11:48Et est-ce que cet accord qui a été conclu
11:51entre vous ici en banlieue parisienne
11:52va être poursuivi d'une signature
11:55là-bas, chez vous, en Nouvelle-Calédonie ?
11:57Ah oui, c'est en discussion, je pense qu'il y aura
11:59une signature beaucoup plus officielle
12:01organisée sur Nouméa.
12:03Mais ensuite, le gros travail va commencer
12:07à la rentrée à la Nouvelle-Calédonie.
12:08C'est Manuel Valls qui va le piloter ?
12:11Je pense, oui, parce que c'est lui
12:13qui a mené les négociations à Bougival.
12:17Mais ce que je veux dire, c'est qu'au-delà
12:18de la signature officielle à Nouméa,
12:22il y a le travail du Sénat et de l'Assemblée nationale.
12:25Parce que qui dit accord, dit réforme
12:27de la Constitution, dit loi organique spéciale.
12:30Et donc, on va avoir une rentrée parlementaire
12:32très calédonienne au Sénat et à l'Assemblée nationale.
12:34Et là, il faut que les groupes politiques,
12:37finalement, se tiennent un peu
12:39sur les équilibres de l'accord.
12:40Parce que, bon, le Sénat, on n'est pas trop inquiets.
12:43Mais moi, j'ai eu affaire déjà
12:45à la France insoumise plusieurs fois.
12:47Ils sont parfois beaucoup plus radicaux
12:49que nos indépendantistes les plus durs.
12:51Donc, j'espère que ça ne va pas déraper.
12:54Justement, je vous en ferai reparler
12:55juste après le journal permanent
12:56que nous allons écouter dans un instant.
12:58Restez avec nous, Nicolas Metzdorf.
13:00On vous retrouve dans quelques minutes
13:01pour poursuivre ces discussions
13:03sur Europe 1, 20h44.
13:09Avec Nicolas Metzdorf, député ensemble
13:12pour la République de Nouvelle-Calédonie,
13:13qui se trouve actuellement encore à l'Elysée.
13:16Il était l'invité avec les autres acteurs
13:18qui ont fait l'accord d'aujourd'hui,
13:21qui a été co-signé entre les loyalistes
13:24et les interpendantistes de la Nouvelle-Calédonie.
13:26Et donc, face à Emmanuel Macron,
13:28qui les a félicités de cet accord.
13:30Nicolas Metzdorf,
13:31on parlait juste avant le journal
13:34de Jean-Luc Mélenchon,
13:35de la France insoumise.
13:37Les insoumis qui disent
13:39qu'ils vont devoir procéder
13:40à une étude approfondie
13:41du document conclu sur la Nouvelle-Calédonie.
13:43Pas trop la confiance, a priori,
13:44chez LFI par rapport
13:45à ce qui a pu être décidé ?
13:47Non, on n'a pas besoin de leur avis.
13:50La France insoumise,
13:51j'ai envie de dire,
13:53mais aujourd'hui,
13:54le député Thibaut,
13:55qui a signé l'accord,
13:58est un député communiste
14:00à l'Assemblée nationale.
14:02Donc, la moindre des choses,
14:03c'est de respecter
14:04la signature de l'un des leurs.
14:07Je trouve qu'à chaque fois,
14:08la France insoumise
14:09vient jeter de l'huile sur le feu,
14:11parce qu'en fait,
14:11ils en rajoutent.
14:12C'est-à-dire qu'ils prennent la parole
14:14à la place des indépendantistes
14:16et sont beaucoup plus radicaux
14:17que les indépendantistes
14:19de Nouvelle-Calédonie.
14:21Moi, à l'Assemblée nationale,
14:22j'ai été traité de colomb,
14:23non pas par mon collègue Thibaut,
14:26mais par les députés
14:27de la France insoumise.
14:28Donc, en fait,
14:29ce sont des déstabilisateurs
14:31et déstabilisent à la fois
14:32la métropole
14:33comme la Nouvelle-Calédonie.
14:34Donc, plus ils se tiendront
14:37loin du dossier,
14:38mieux ce sera.
14:39Dites-moi,
14:40l'île est toujours traumatisée,
14:41la Nouvelle-Calédonie,
14:42par ces violences émeuses
14:43qui avaient eu lieu,
14:44voilà, un an.
14:45C'était en mai 2024.
14:46On le disait,
14:46plus d'une dizaine de morts,
14:47deux gendarmes également
14:49tués en exercice.
14:50Est-ce que l'archipel
14:51va réussir à tourner la page ?
14:53Il le faut ?
14:55Peut-être, sinon,
14:55je change de métier.
14:57Je suis là pour ça.
14:58Je suis là pour que l'archipel
15:00tourne la page,
15:01effectivement,
15:02se projette dans l'avenir,
15:03que la jeunesse calédonienne
15:04ne quitte plus l'île
15:05pour venir travailler
15:06en Australie,
15:07en Nouvelle-Zélande
15:07ou en France métropolitaine.
15:10L'idée,
15:10c'est qu'on ait des perspectives.
15:12Vous savez,
15:13la Nouvelle-Calédonie,
15:13c'est une île
15:14qui est deux fois grande
15:15comme la Corse,
15:16un quart des ressources mondiales
15:17de nickel,
15:17mais seulement 250 000 habitants.
15:19Donc,
15:20on a un potentiel
15:21de développement exceptionnel.
15:24À nous d'avoir
15:24de la stabilité politique.
15:26Donc,
15:27c'est mon combat
15:28depuis que je suis rentré en politique
15:29et j'espère y arriver.
15:30Europe 1 20h49,
15:31une dernière question
15:32à vous poser,
15:33Nicolas Metzdorff.
15:34La prochaine étape,
15:35c'est quoi ?
15:36La prochaine étape,
15:38c'est d'aller expliquer
15:38l'accord
15:39à nos électeurs.
15:41Parce qu'évidemment,
15:42quand ça fait
15:43quatre ans
15:44qu'on s'oppose
15:45pour obtenir
15:47gain de cause
15:48auprès de l'État
15:48et dans les différentes
15:50assemblées,
15:52quand on finalement
15:53trouve un accord
15:53avec nos opposants
15:54principaux,
15:55ça génère
15:56de l'incompréhension aussi.
15:58Et donc,
15:58il faut pouvoir expliquer
15:59les choses
16:00qu'on a concédées
16:01comme les choses
16:01qu'on a obtenues
16:02dans le compromis politique,
16:04expliquer que
16:05la double nationalité
16:07ne nous enlève pas
16:08le fait d'être français,
16:09expliquer que
16:10l'État
16:11sui generis
16:12n'est pas
16:12l'indépendance
16:13de la Nouvelle-Calédonie
16:14puisque on est au sein
16:15de la Constitution française
16:18et puis que la France
16:18métropolitaine
16:20gère les compétences
16:21légaliennes.
16:21Donc,
16:21on a un gros travail
16:22de terrain à faire.
16:24Je décolle
16:24pour Nouméa
16:25après le 14 juillet
16:26pour passer des semaines
16:28à aller voir
16:29nos électeurs.
16:29Eh bien,
16:30bon retour
16:30sur votre île
16:31de la Nouvelle-Calédonie,
16:32Nicolas Metzdorf.
16:33Merci beaucoup
16:34d'avoir répondu
16:34aux questions
16:35d'Europe 1
16:35sur le week-end
16:36en compagnie
16:37de Charlotte Dornalers
16:38et de Vincent Roy.
16:39Bonne soirée à vous.

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