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Les Vraies Voix avec Yann Manzi, Cofondateur et délégué général de l'association Utopia 56

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-07-11#

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News
Transcription
00:0018h41, c'est l'heure du coup de projecteur des vraies voix.
00:03Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
00:07France et Royaume-Uni lancent un accord inédit pour gérer les traversées illégales de la Manche.
00:11Un migrant expulsé du Royaume-Uni vers la France sera remplacé par un migrant accueilli depuis la France.
00:17Ce migrant doit avoir des liens familiaux ou personnels au Royaume-Uni et s'inscrire sur une plateforme en ligne.
00:22Ce dispositif, conclu lors de la visite d'Emmanuel Macron à Londres, doit être encore validé par la Commission européenne.
00:28Kerr Starmer qualifie quant à lui cet accord de révolutionnaire pour lutter contre les passages illégaux.
00:34Bon alors c'est vrai que ça choque, on vous pose la question.
00:37Mais l'idée c'est d'un côté, pour nous les demandeurs d'asile, disent les britanniques, et pour nous les illégaux, acquiescent les français.
00:46Y a-t-il un dindon de la farce dans l'histoire ? Beaucoup d'élus, notamment du Nord, s'interrogent.
00:52Beaucoup de questions jaillissent, dont celle-ci que nous vous posons sur le compte X de Sud Radio.
00:56L'accord franco-britannique sur l'échange des migrants vous choque-t-il ?
01:01A 91% vous dites non.
01:05Il ne vous... Oui, pardon, excusez-moi, enfin oui, il vous choque.
01:08Voilà, 91%.
01:10A 91%, il vous choque.
01:12Nous en débattons avec nos deux vrais voix, Mathieu Davy, avocat de droit de la presse et de la propriété intellectuelle,
01:17et Mathieu Hock, le secrétaire général du Fin Tank, le millénaire.
01:20Et aussi notre invité, Yann Monzy, qui est cofondateur et délégué général de l'association Utopia.
01:25Alors, Yann, quand je vous ai posé la question tout à l'heure, je vous la rappelle,
01:29cet accord va-t-il concrètement limiter les traversées illégales de la Manche ?
01:32Vous avez répondu par non, c'était assez clair, on voudrait savoir pourquoi non ?
01:36Pourquoi non, tout simplement, parce que déjà, je pense que l'accord qui va se mettre en place,
01:42c'est 50 personnes par semaine, donc on peut imaginer que c'est très très loin de la réalité de ce qui se passe dans le Nord.
01:50Et puis, on ne va pas empêcher les gens de continuer à essayer d'avoir un espoir et de vouloir vivre.
01:55N'oublions pas que toutes ces populations qui sont aux portes de l'Angleterre,
01:58qui sont demandeurs d'asile souvent en Europe, refusaient de leur droit d'asile.
02:03D'ailleurs, c'est assez questionnant et c'est assez interrogeant d'imaginer que des Soudanais, des Érythréens, des Afghans,
02:09des Kurdes qui fuient la guerre, ne peuvent pas avoir l'asile en Europe.
02:13D'ailleurs, c'est aussi le pourquoi du comment, une partie de ces populations exilées...
02:17Jusqu'à combien on peut aller ? Jusqu'à combien on peut en recevoir ?
02:22Qui ça, la France ?
02:22Que ce soit le Royaume-Uni, la France et l'Europe. Jusqu'à combien on peut en recevoir ?
02:27L'Europe, on est 450 millions, donc je crois que les clandestins, comme on les appelle, ou comme vous les appelez, ils sont 200 000.
02:35Qui les appelle ? Vous, c'est qui vous ?
02:37L'opinion publique, les médias, c'est comme ça qu'on les appelle.
02:40Les médias ?
02:41On n'est pas les médias, on est sur le radio, monsieur.
02:42On n'est pas les médias. Non, moi, je n'ai pas dit les clandestins. Je n'ai jamais dit ça, par exemple.
02:46Ah bon ? Vous n'avez jamais dit les clandestins. J'aimerais bien voir ça.
02:49Bah oui, bien sûr.
02:50Ce que je voudrais vous dire, c'est qu'on est 200 000, soit disant, clandestins, qui rendent clandestinement en Europe.
02:56On est 450 millions d'Européens.
02:57C'est vous qui utilisez ce mot-là, si je peux me permettre, monsieur.
03:00Oui, oui, d'accord. Ce n'est pas moi, c'est les médias en général qui...
03:03Non, mais il ne faut pas faire de génial la réalité, comme les clandestins, comme les médias, tout ça, ce n'est pas des généralités à faire, monsieur.
03:08Je vous remercie. On change de langage. Voilà. On va comme ça, on s'entend mieux.
03:11D'accord. Donc, moi, je vais parler des exilés, je ne vais pas parler des migrants.
03:14Super.
03:15Donc, ces populations exilées qui arrivent sur le territoire européen, qui sont 200 000 à 240 000 pour 450 millions d'Européens,
03:23je pense qu'on peut faire de la communication sur tout.
03:27Par contre, ce qu'on pourrait surtout faire, c'est imaginer que sur ces 450 millions d'Européens, on peut imaginer qu'on peut se les répartir.
03:34La preuve par l'Ukraine, on a accueilli 5 millions d'Ukéniens.
03:37La preuve encore par Mélanie, qui va régulariser 500 000 personnes sur son territoire.
03:44Je crois qu'aujourd'hui, c'est de la politique, tout ça. C'est du faire peur aux gens.
03:48Je pense que la France et l'Europe ont les capacités d'accueillir.
03:51Maintenant, encore faut-il qu'elles le veuillent.
03:53Et n'oublions pas non plus une chose, c'est qu'une partie de ces populations exilées qui sont sur le territoire français européen,
04:00ce qu'on appelle les sans-papiers ou les sans-broits, c'est aussi eux qui travaillent aujourd'hui au blague,
04:04qui payent nos impôts, qui payent la TVA et qui renflouent nos caisses.
04:09En fait, ces populations exilées qu'on continue à accueillir sur le continent européen,
04:14même si on n'en veut pas, on s'en sert beaucoup.
04:17Et je pense qu'aujourd'hui, avec la France et l'Angleterre, c'est ni plus ni moins qu'un jeu de...
04:22On n'en veut pas, on en veut.
04:23Mais par contre, ce qui est sûr et certain, c'est que 71% de ces populations
04:26qui mettent le pied en Angleterre aujourd'hui, avec ces moyens de navigation, les small boats,
04:3271% de ces populations ont l'asile.
04:35Donc, je pense que...
04:38Merci Yann Nondi.
04:39Encore faut-il vouloir récouillir.
04:41Bon, alors on fait discuter.
04:43Il y a Xavier Bertrand, DLR, qui nous dit
04:45« Cet accord est un mauvais accord pour la France.
04:47Le Royaume-Uni aura de l'immigration choisie, et nous de l'immigration subie. »
04:51Qu'est-ce que vous en pensez ?
04:51C'est exactement ce que j'allais dire, comme Xavier Bertrand.
04:55En fait, cet accord, c'est un très mauvais deal.
04:59Je pense que c'est un très mauvais deal aussi,
05:01quand j'ai regardé un petit peu, pour la simple et bonne raison
05:03qu'en fait, effectivement, ça va permettre aux Britanniques de choisir leur immigration
05:07sur certains critères, notamment des critères d'intégration à la culture britannique.
05:12Mais pour autant, il s'agit de demandeurs d'asile
05:14qui sont envoyés, et il n'y a pas d'obligation pour le Royaume-Uni
05:19d'accepter les demandeurs d'asile
05:21que présenterait la France d'Emmanuel Macron dans leur pays.
05:26Or, que se passe-t-il ?
05:27De toute façon, et ça se passe déjà au Royaume-Uni,
05:29c'est que tous les demandeurs d'asile ne sont pas éligibles
05:32et ne reçoivent pas l'asile.
05:35Donc, de fait, par exemple, c'est 67% le taux d'acceptation
05:38du droit d'asile, de demandeurs d'asile, aujourd'hui au Royaume-Uni.
05:42Ça veut dire qu'il y a 23% qui vont être expulsables, du coup, de fait, vers la France.
05:53Et donc, on va se retrouver avec ce système de 1 pour 1
05:54où, en fait, ils vont choisir ceux qu'ils veulent
05:57et pour autant renvoyer des gens que nous, on aura envoyés.
06:00Donc, on aura récupéré un clandestin.
06:03Et pour autant, on va devoir renvoyer...
06:04Oui, le mot utilisé, parce que moi, j'ai repris strictement ce qui est dit dans la proposition,
06:14c'était illégaux.
06:16Est-ce que, pour vous, Mathieu Davy, qui est un défenseur, qui est un avocat,
06:21cette histoire d'échange sur « je te donne ça », « je reprends ça »,
06:26est-ce que ce n'est pas quand même un peu bizarre ?
06:29Ça sent déjà très mauvais quand on parle de marchandage d'êtres humains, pardon.
06:33C'est-à-dire qu'effectivement, on ne va pas échanger des hommes
06:35dont la vie n'a aucun rapport.
06:36Il y a ceux qui veulent aller en France,
06:37ceux qui veulent aller sur le territoire anglais,
06:40il y a ceux qui sont éligibles aux droits d'asile.
06:42Et j'ai rappelé quand même qu'il y a des conventions de Genève, pardon,
06:44qui s'impliquent.
06:44Donc, j'aimerais bien savoir comment ce texte va être dérogatoire aux conventions de Genève
06:47et dérogatoire aux droits d'asile,
06:50qui va être, je crois, maintenant conditionné.
06:53De l'autre, c'est peut-être juste pas comprendre,
06:56et je pense que ce n'est pas l'intérêt de s'intéresser, en fait, aux personnes concernées,
06:59mais ne pas comprendre que la plupart de ces migrants ne veulent pas aller en France.
07:03Ils ne parlent pas le français,
07:04ils vont en Angleterre parce qu'ils y trouvent leur communauté,
07:07on parlait des Érythréens, des Soudanais, des Vietnamiens.
07:10Donc, ils veulent absolument aller en Angleterre,
07:12parce qu'en plus, là-bas, leur intégration est beaucoup plus simple,
07:14par le système que vous connaissez d'accès au travail,
07:17à la précarité, en fait, qui symbolise le UK.
07:19Donc, on va les renvoyer en France,
07:22dans un pays dans lequel ils n'ont aucune attache,
07:24ils n'ont pas de famille,
07:25ils ne vont pas pouvoir travailler.
07:27Donc, c'est un peu une grande absurdité
07:29qui est de la communication politique, de négociation,
07:31par le 1 contre 1,
07:32qui ne veut absolument rien dire dans les faits.
07:35Finalement, c'est aussi l'histoire de peut-être sauver des vies,
07:37parce qu'on entend qu'il y a plus de 21 000 migrants
07:39qui ont traversé la Manche entre la France et l'Angleterre
07:42depuis le début de l'année,
07:43mais en fait, il y en a beaucoup plus que ça,
07:44et il y en a beaucoup qui meurent aussi,
07:45en traversant.
07:46Donc, est-ce que ce n'est pas aussi une manière de protéger des vies humaines ?
07:49C'est ce qu'en m'a dit votre intervenant,
07:52je ne suis pas d'accord avec sa conclusion,
07:53mais il a raison de dire qu'aujourd'hui,
07:54cet accord ne couvrira pas les 21 000,
07:56aujourd'hui, personnes qui traversent illégalement la Manche,
07:59de la même façon qu'on ne pourrait même pas mettre en place un tel accord
08:01avec les pays de départ,
08:03sur les 300 000 personnes qui traversent les frontières européennes,
08:05chaque année, 330 000,
08:06et non pas 200 000, comme ça a été dit.
08:08Donc, le sujet, on ne peut pas, aujourd'hui,
08:11encadrer de cette manière-là les flux migratoires.
08:13Alors, que faut-il faire ?
08:15C'est pour cela qu'il faut davantage protéger
08:16les frontières extra-européennes,
08:18notamment par l'intermédiaire,
08:20certains ont proposé des blocus navals, etc.,
08:23pour que, justement, on puisse choisir,
08:25et notamment, moi, la mesure qui paraît importante,
08:28et qui est celle que pratique le Danemark, notamment,
08:31c'est la création de hotspots, aujourd'hui.
08:33Par exemple, c'est-à-dire le fait qu'un demandeur d'asile
08:35demande l'asile, sauf si son pays est en guerre,
08:38mais il demande l'asile dans son pays de départ,
08:39dans l'ambassade, où est le pays de départ,
08:42pour ensuite, après, être acheminé dans un pays européen
08:45qui l'aura choisi.
08:46C'est plutôt comme ça que l'on va pouvoir gérer l'immigration,
08:48ce n'est pas d'une autre manière.
08:50Justement, Yann Manzy,
08:51quel est le travail de votre association,
08:54on le rappelle, Utopia 56 ?
08:56Vous, vous souhaitez permettre aux migrants
08:59d'accéder plus facilement, c'est ça, votre action ?
09:03Quelle est votre action, finalement, au quotidien ?
09:07Alors non, notre action, elle est au quotidien
09:10d'aider des personnes dans une détresse absolue
09:12sur les campements ou sur le bord du littoral
09:14en apportant une assistance de première agence humanitaire,
09:19en distribuant des couvertures, des tentes,
09:21de façon à ce que ces gens, qui n'ont déjà pas grand-chose,
09:24n'aient pas rien.
09:25Je voudrais revenir rapidement sur ce que disait le monsieur précédemment,
09:30comme quoi ces gens doivent demander l'asile dans leur pays
09:34et doivent demander des visas.
09:36Je ne sais pas comment on fait pour demander l'asile,
09:38les visas dans un pays en guerre.
09:41C'est-à-dire hors pays en guerre.
09:43Voilà, bonjour, je voudrais fuir la guerre.
09:45Comment je fais pour avoir visa ?
09:47Ce n'est pas pour rien qu'il existe des filières de passeurs,
09:49c'est tout simplement parce qu'il n'y a pas de route sûre
09:51pour toutes ces populations qui fuient la mort et la misère.
09:54Et l'externalisation des frontières,
09:56comme vous le disiez tout à l'heure,
09:57où sous-traiter la migration au pays tiers,
10:01on l'a déjà fait, on a passé des accords avec la Turquie,
10:05avec la Libye, avec le Maroc, avec l'Algérie,
10:08avec la Tunisie, à qui on reverse des centaines et des milliards d'euros,
10:12tout simplement pour empêcher ces populations d'exilés
10:14et d'arriver sur le continent européen.
10:16Et tous ceux qui arrivent, ils meurent soit en Méditerranée,
10:19et le peu qui arrive sur notre continent européen,
10:22aujourd'hui, ils n'ont pas l'asile.
10:24Je voudrais reprendre une petite chose.
10:25Non, parce qu'on n'a plus le temps.
10:27Merci beaucoup, Yann Manzy, on a bien compris votre action.
10:30Merci à vous.
10:31On rappelle que vous êtes conformateur et délégué général de l'association Utopia 56.
10:35Merci à nos deux vraies voix du jour.
10:37Il en était avec maître Mathieu Davy pour sa première.
10:40C'est sa première excellente.
10:41Merci pour votre accueil.
10:42C'est-à-dire avocat en droit de la presse et de la propriété intellectuelle.
10:45Et puis, notre habituel Mathieu Hoc,
10:47qui part en vacances, il nous abandonne.
10:50Allez, secrétaire général du Think Tank, le millénaire.
10:52Merci Frédéric Brindel, on se retrouve lundi.

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