Thierry Breton, ancien commissaire européen au marché intérieur, a salué l’initiative de Friedrich Merz en matière de coopération en défense. Selon lui, Merz a fait un geste important en proposant un rapprochement avec la France et le Royaume-Uni, ouvrant la voie à une collaboration renforcée entre ces puissances européennes sur les questions stratégiques et militaires.
00:00Le Président de la République l'a rappelé implicitement dans sa conférence de presse en disant que ce faisant, l'un et l'autre, le Premier ministre britannique et le Président de la République, renforcer le pilier européen de l'OTAN.
00:11Donc il y a ça évidemment en tête.
00:13Mais je voudrais revenir sur un point très important, qui est à la fois évidemment tout à fait important, comme l'a dit général, mais je le nuance.
00:21Il faut le nuancer, car il était préexistant.
00:24Ce qui est tout à fait nouveau, c'est que deux pays, effectivement membres du Conseil de sécurité, vont s'exprimer de façon aussi explicite.
00:30J'insiste sur le fait, parce que c'est la réalité, que cette coopération était implicite auparavant, y compris dans le cadre de l'article 42.7, qui nous unit, nous, Européens.
00:42Il faut bien le rappeler, cet article 42.7, qui est un article du traité, qui indique que lorsqu'un pays de l'Union est attaqué, tous doivent lui porter assistante selon leur capacité.
00:52C'est vague, mais les capacités peuvent aller jusqu'à l'extrême dont nous parlons ce soir, autour de ce plateau.
00:59Donc cette existence implicite, elle était là, en général.
01:04Ce qui est nouveau, effectivement, c'est qu'on le met maintenant sur la place publique avec deux chefs d'État,
01:10qui n'ont plus besoin, qui ne prennent plus la précaution de maintenir l'ambiguïté stratégique et de s'abriter derrière finalement des traités qui couvraient cette possibilité,
01:19mais de le dire aussi explicitement. Il faut le lire aussi, si vous le permettez, comme une réponse à la proposition et la main tendue de Friedrich Merz,
01:27le nouveau chancelier allemand, qui de façon tout à fait inédite et singulière, a tendu la main, et aux Français et aux Britanniques,
01:36pour leur dire que désormais, compte tenu de l'incertitude dans laquelle nous étions plongés pour notre défense, nous en Europe et en particulier à l'Allemagne,
01:42et en ce qui concerne notamment la dissuasion nucléaire, il nous a dit qu'il fallait commencer peut-être à discuter avec la France et la Grande-Bretagne.
01:50C'est donc aussi, sans doute, une sorte de début de réponse à cette main tendue européenne.
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