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00:006h, 9h, Europe 1 Matin.
00:03Il est 8h13, la grande interview Europe 1 C News, Romain Desarbres reçoit ce matin Haute-Mann Nassrou.
00:118h13, la grande interview C News Europe 1, bonjour Haute-Mann Nassrou.
00:15Bonjour Romain Desarbres.
00:16Merci d'être avec nous, secrétaire général des Républicains, bras droit de Bruno Retailleau chez les Républicains
00:23et vice-président du conseil régional d'Île-de-France.
00:26Beaucoup de questions à vous poser et je voulais commencer par cette déclaration qui est très commentée
00:31et qui en scandalise beaucoup, celle du ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste,
00:38qui a déclaré « La notion d'islamo-gauchisme à l'université n'existe pas. Comment peut-on en arriver à un tel déni de réalité ? »
00:46Là, visiblement, sur l'enseignement supérieur, c'est la lucidité qui n'existe pas.
00:50C'est le fait de voir la réalité en face.
00:52Et il y a toujours des gens dans notre pays qui donnent le sentiment qu'ils pensent qu'on peut régler un problème
00:57en prétendant qu'il n'existe pas.
00:59Cette déclaration est inacceptable.
01:02Et j'invite le ministre d'ailleurs à la retirer et à corriger son propos.
01:07Parce qu'on a des enseignants dans l'université qui sont aujourd'hui menacés
01:13pour tout simplement défendre un certain nombre d'idées,
01:18pour faire un certain nombre de leçons.
01:21Et ils sont contestés dans ces enseignements-là par des individus qui se réclament
01:25d'une mouvance d'extrême-gauche qui est teintée, oui, par de l'antrisme,
01:30de l'antrisme islamiste dans nos universités.
01:33C'est une réalité parfaitement documentée.
01:35Vous pensez qu'il dit ça pour ne pas faire de vagues ?
01:37C'est le pas de vaguesisme ?
01:38Je pense que le pas de vagues est toujours court, malheureusement,
01:41dans un certain nombre de sphères.
01:43Et je pense qu'au sommet de l'État, les ministres précisément ont la responsabilité
01:47de nommer les choses et de dénoncer clairement ce qu'il doit l'être.
01:50Ils ne devraient pas avoir peur de le faire.
01:52Et donc cette déclaration, elle est vraiment extrêmement malheureuse.
01:55Et il faut absolument qu'elle soit corrigée.
01:57Parce que moi, j'ai en souvenir cette étudiante de Sciences Po,
02:00de confession juive, qui n'avait pas pu entrer dans un amphithéâtre
02:03en raison de sa confession.
02:05Et parce qu'il y a cet islamo-gauchisme, il faut nommer les choses.
02:07Le ministre de l'Enseignement supérieur serait bien avisé
02:09de revenir sur cette déclaration.
02:11Vous êtes vice-président du conseil régional d'Île-de-France.
02:13Je voulais vous parler de ce qui se passe dans un cinéma de Saint-Ouen.
02:16La direction de ce cinéma de Saint-Ouen, de cet espace de projection,
02:20a décidé d'annuler la projection du film
02:23« Dieu peut se défendre tout seul »,
02:24qui retrace le procès des auteurs de l'attentat de Charlie Hebdo
02:29et la tragédie de Charlie Hebdo.
02:31Valérie Pécresse, qui est la présidente LR de la région Île-de-France,
02:34monte au créneau pour dénoncer cette censure.
02:37Interdire ce film, c'est quoi ?
02:38C'est la France qui abdique ?
02:40C'est la France qui recule face à tous ceux qui veulent la fracturer.
02:43C'est la France de ceux qui, parfois, ont peur d'affronter,
02:49très clairement, les ennemis de la République.
02:52Et en face, vous avez heureusement des gens courageux.
02:54Valérie Pécresse, vous en avez parlé.
02:55D'autres, bien d'autres, à droite, beaucoup d'élus, qui se battent
02:59pour précisément faire reculer tous ceux qui veulent fracturer la République.
03:03Et que ce film documentaire, qui revient sur les attentats de Charlie Hebdo,
03:08soit ainsi censuré par manque de courage,
03:12visiblement du cinéma qui avait prévu sa projection,
03:15eh bien, ça en dit long, encore une fois,
03:17sur cette crainte qu'il y a dans notre pays
03:19d'affronter cet islamisme rampant
03:21qui progresse et qui menace
03:22beaucoup d'individus dans notre pays,
03:25directement ou indirectement.
03:26On ne doit pas avoir peur, en France,
03:28eh bien, de traiter tous les sujets.
03:30On ne doit pas avoir de tabou.
03:32Il ne doit pas y avoir d'omerta,
03:33parce qu'autrement, on fait gagner
03:34ceux qui veulent faire perdre la République, précisément.
03:37Et donc, nous avons aujourd'hui besoin de le rappeler
03:39que la République est partout chez elle
03:41et qu'elle doit être défendue absolument par tout le monde.
03:44Et là, c'est un recul face aux islamistes.
03:46Ah, si ce film n'est pas projeté, c'est un recul.
03:48Et c'est pour cela que Valérie Pécresse a proposé
03:50qu'il soit projeté à la région Île-de-France.
03:53Vous dites qu'il sera projeté en Île-de-France.
03:55Il faut qu'il soit projeté en Île-de-France, absolument, oui.
03:58Emmanuel Macron voudrait qu'un texte de loi
04:00soit présenté à la fin de l'été
04:01pour lutter contre l'antrisme islamiste.
04:04Comment peut-on lutter contre une idéologie,
04:07on en parle, qui se répand sur les réseaux sociaux,
04:10dans les clubs de sport, dans les universités ?
04:13Qu'est-ce que vous, vous constatez ?
04:14Et qu'est-ce qu'il faut faire ?
04:16Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé plusieurs fois sur ce sujet.
04:19Bruno Retailleau mène un combat sans merci face à cet antrisme.
04:22Il y a ce rapport qui est entre les mains aujourd'hui,
04:26évidemment, du gouvernement,
04:29et qui dit un certain nombre de choses extrêmement inquiétantes
04:31de l'état de cet antrisme et de sa progression.
04:33Il y a des outils juridiques qui peuvent manquer.
04:36Donc, le président de la République a ouvert la voie à un texte,
04:38c'est très bien.
04:39On pourra rajouter dans ce texte des dispositions qui manquent aujourd'hui.
04:42C'est assez technique, sur les fonds de dotation,
04:44sur un certain nombre d'outils qui peuvent manquer
04:45pour précisément barrer la route à cet antrisme
04:48et dissoudre toutes les structures qui en sont aujourd'hui le vecteur.
04:51Mais au-delà de ces outils juridiques,
04:54vous avez parfaitement raison.
04:55C'est d'abord une bataille culturelle.
04:56C'est d'abord la bataille de tous ceux qui veulent montrer
05:01que ce pays est un pays détestable,
05:04est un pays raciste.
05:05Il prépare ainsi un terreau fertile à la progression de cet antrisme
05:08et au repli communautaire.
05:09Et donc, maintenant, il faut que la France redevienne fière d'elle-même,
05:12qu'elle défende ses valeurs, son histoire,
05:14qu'elle défende ce socle commun de valeurs et de cultures
05:18dont on a besoin pour faire une seule société
05:20et qu'elle cesse de laisser la page blanche et la place
05:22à, encore une fois, cet antrisme qui prospère
05:25dans tous les pans de notre société.
05:27Cette bataille culturelle, elle va de pair avec la bataille juridique
05:30dont on a également besoin.
05:31Vous avez été brièvement secrétaire d'État à la citoyenneté
05:34et à la lutte contre les discriminations.
05:36Donc, vous avez effectué un passage au ministère de l'Intérieur.
05:39Et je sais que vous avez été frappé par ce que vous avez vu.
05:42Est-ce que vous êtes inquiet ?
05:43Oui, je suis inquiet.
05:45Si on n'est pas dans le déni de la réalité,
05:47on ne peut être qu'inquié.
05:49Parce qu'on voit un système de valeurs parallèles progresser.
05:52On voit des individus qui se réclament d'une idéologie
05:54qui, sur bien des aspects, ne peut pas progresser,
05:59ne peut pas trouver sa place en France.
06:01Je ne parle évidemment pas de nos compatriotes de confession musulmane
06:04qui, dans leur majorité, respectent les règles
06:06et ont une approche de leur religion
06:09parfaitement compatible avec la République.
06:11Mais il y en a bien d'autres, des islamistes.
06:13Et il faut faire cette distinction-là
06:15qui, eux, ont un système de valeurs
06:17totalement contradictoire avec les valeurs de la République
06:20et, d'ailleurs, ne reconnaissent pas les lois de la République.
06:23Et donc, pour cela, il faut évidemment les combattre
06:25et ne plus céder un seul centimètre carré de terrain.
06:27Le président de la République ne se réveille pas un peu tard,
06:29à deux ans de la fin de son deuxième mandat ?
06:32Je pense qu'il y a eu bien des occasions manquées.
06:34Je pense que le temps presse
06:37et que nous avons beaucoup reculé sur ce sujet-là,
06:41y compris parce qu'on n'a pas eu le courage de nommer les choses.
06:43Et c'est pour cela que cette déclaration
06:44du ministre de l'Enseignement supérieur,
06:46elle montre combien la tâche reste immense.
06:48Et si on continue à faire la politique de l'autruche,
06:50oui, il va finir par être trop tard.
06:51Je crois qu'il n'est pas trop tard
06:52et que la France mérite qu'on se batte pour elle
06:54et qu'il y a beaucoup de Français
06:56qui ne veulent pas que demain,
06:58ce système de valeurs parallèles dont je parlais soit la règle.
07:01On parlait de l'université, par exemple.
07:03Est-ce qu'il faudrait interdire le voile islamique à l'université ?
07:06Moi, je pense qu'il faut évidemment
07:10mettre un certain nombre de règles communes.
07:13Nous avons interdit le voile à l'école.
07:15À l'époque, ça fait énormément de débats.
07:17Aujourd'hui, plus personne ne le conteste.
07:19Et donc, dans les lieux qui sont des lieux
07:20où la République est présente
07:23et symboliquement présente,
07:24qui sont des lieux d'enseignement et de transmission,
07:26la question peut légitimement se poser.
07:28Et encore une fois...
07:29Vous ne dites pas non.
07:29Vous dites qu'il peut y avoir un débat.
07:32Mais je dis que ce débat est totalement légitime
07:34et que je pense, pour ma part, effectivement,
07:36que dans des lieux d'enseignement,
07:37les signes religieux n'ont pas leur place.
07:39Donc, vous dites, oui, il faudrait interdire
07:41le voile islamique à l'université.
07:42C'est une opinion personnelle.
07:43Tous les signes religieux ostentatoires,
07:45comme à l'école, comme à l'université,
07:47pour moi, ça fait sens.
07:48Othmane Nassrou, secrétaire général,
07:51secrétaire général des Républicains
07:52et vice-président du Conseil régional d'Île-de-France,
07:54invité de la grande interview C News Europe 1 ce matin.
07:58Que dire de la position de la France insoumise
08:00qui veut désarmer les policiers municipaux,
08:03qui veut débrancher les systèmes de surveillance
08:05dans les mairies qu'ils gagneront aux municipales
08:07de l'année prochaine ?
08:09Comment vous avez réagi quand vous avez entendu
08:11cette déclaration de Mathilde Panot
08:13que nombre d'élus ont qualifié de scandaleuse ?
08:16Moi, je veux remercier Mathilde Panot de sa franchise.
08:19Elle a dit tout haut ce que beaucoup soupçonnaient.
08:21La France insoumise est du côté de la délinquance.
08:24La France insoumise est aujourd'hui
08:25l'allié objectif de l'insécurité.
08:28Et voilà pourquoi il faut combattre absolument
08:31ce mouvement politique,
08:32qui est un mouvement d'extrême-gauche,
08:33auquel il faut faire barrage.
08:34On a longtemps parlé du barrage républicain.
08:36Le barrage, aujourd'hui, il est à faire
08:37vis-à-vis de la France insoumise
08:39qui, vous l'avez dit à l'instant,
08:41assume de vouloir désarmer les policiers nationaux,
08:44aussi municipaux désormais,
08:45et de débrancher des caméras de vidéoprotection.
08:47Et quand on comprend que ce projet politique,
08:50en réalité, il relève d'une forme d'électoralisme,
08:52comme si, aujourd'hui,
08:53le créneau politique de la France insoumise,
08:56c'était le vote des délinquants eux-mêmes,
08:57de ceux qui ne respectent pas les règles,
08:59des voyous, des trafiquants de drogue,
09:00eh bien, on comprend pourquoi ce mouvement
09:02est un mouvement extrêmement dangereux.
09:04Parce que, demain, évidemment,
09:05s'il gagne ne serait-ce qu'une seule mairie de plus,
09:07eh bien, naturellement,
09:08c'est une partie de notre territoire,
09:10à nouveau, sur lequel la République va reculer.
09:12À propos des Léfi, Rima Hassan,
09:14à la tribune du Parlement européen,
09:15Rima Hassan a accusé la France,
09:18je cite,
09:18« d'alimenter la fracture diplomatique
09:20entre Paris et Alger ».
09:22Elle demande à la France
09:23de changer de ton vis-à-vis du régime algérien.
09:26De qui défend-elle les intérêts ?
09:28Elle défend plutôt les intérêts de l'Algérie
09:29ou de la France ?
09:30Moi, je demande à Rima Hassan
09:31de changer de ton vis-à-vis de la France,
09:33dont elle est censée représenter,
09:35porter les intérêts et les couleurs.
09:37Et je constate qu'elle fait effectivement l'inverse.
09:41Mme Hassan n'est pas, aujourd'hui,
09:43la représentante des intérêts français.
09:45C'est une réalité, c'est une évidence.
09:47Et en vous disant cela,
09:49moi, je respecte toutes les opinions,
09:51mais simplement, je ne comprends pas
09:52pourquoi Mme Hassan se fait élire
09:54comme députée européenne française,
09:56si c'est pour être contre la France.
09:58Vous voyez, on peut vivre
10:00dans n'importe quel pays du monde,
10:02on peut défendre les idées qu'on veut,
10:03mais il y a un moment où il faut sortir
10:05d'une grande hypocrisie.
10:06Et moi, je le dis très clairement,
10:07tous ceux qui ont fait de leur fond de commerce
10:09cette détestation de la France.
10:11Mme Hassan en est aujourd'hui l'Igérie.
10:13Et je pense qu'il faut absolument
10:14combattre ces gens-là
10:15sans jamais céder à aucune forme de compromission.
10:18J'ai regretté que,
10:19durant les dernières élections législatives,
10:20certains, pas chez nous à droite,
10:21pas chez les Républicains, j'insiste,
10:23mais certains aient appelé à voter LFI
10:24comme si on pouvait faire barrage
10:27avec un bulletin de vote LFI.
10:28Non, on fait un barrage à la République.
10:29Quand on est du côté de la France insoumise,
10:31il faut combattre ce mouvement
10:32absolument par tous les moyens.
10:33Hothman Nassrou, secrétaire général des Républicains,
10:36vice-président du Conseil régional d'Île-de-France
10:39sur CNews et Européens ce matin.
10:41Depuis hier, Emmanuel Macron a récupéré
10:42le pouvoir de dissolution,
10:45le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale,
10:47un an après la dernière dissolution.
10:49Vous souhaitez qu'il dissolve
10:49l'Assemblée nationale ou pas ?
10:51Moi, je souhaite la stabilité.
10:52Donc non.
10:54Je ne serai jamais mécontent
10:55qu'on permette aux Français de s'exprimer.
10:58Mais est-ce que c'est une nouvelle dissolution ?
11:00Non, ce n'est pas le moment.
11:00Ça donnerait un résultat très différent.
11:02Je n'en suis pas convaincu.
11:03Et donc, on a besoin de donner
11:04de la stabilité au pays.
11:05Ça ne sert à rien de rajouter
11:06du désordre et du chaos.
11:08Et j'espère que demain,
11:08nous aurons la capacité de proposer au pays
11:10une offre politique qui redevienne majoritaire.
11:12Nous y travaillons à droite,
11:13chez Les Républicains,
11:14avec Bruno Retailleau.
11:15Aujourd'hui, non.
11:16Moi, je ne souhaite pas
11:16qu'on rajoute de l'instabilité.
11:18Est-ce que vous ferez une campagne commune
11:20avec Renaissance ?
11:21De qui sera ?
11:23De qui ?
11:23Qui représentera Bruno Retailleau
11:27s'il est candidat à la présidentielle ?
11:29Les Renaissance est une autre famille politique.
11:31Je vais vous le dire très clairement.
11:33Nous ne sommes au gouvernement aujourd'hui
11:34dans le socle commun
11:34que pour faire barrage
11:36à la gauche et à l'extrême gauche
11:37dont on parlait tout à l'heure.
11:38Si nous ne l'avions pas fait,
11:39nous aurions aujourd'hui,
11:40c'était l'arithmétique
11:41suite à la dissolution
11:42à l'Assemblée nationale,
11:44des ministres insoumis au gouvernement.
11:45C'est pour cela
11:45que nous avons fait le socle commun.
11:47Ça ne veut pas dire
11:48qu'on est d'accord.
11:48Nous avons énormément de divergences.
11:50Gabriel Attal,
11:51qui dirige Renaissance,
11:52dit lui-même
11:53que nous n'avons pas du tout
11:54le même projet de société.
11:55Je vous le confirme.
11:56Et donc nous,
11:56nous ne sommes pas devenus
11:58tout à coup macronistes.
11:59Nous continuons à défendre
12:00les idées de la droite
12:01en prenant nos responsabilités
12:02quand il le faut
12:03pour éviter des difficultés
12:04supplémentaires au pays.
12:05Est-ce que LR n'a pas intérêt
12:08à s'éloigner de Renaissance ?
12:11Il ne faut pas qu'on raisonne
12:12sur notre seul intérêt.
12:13Je ne sais pas ce que ça veut dire
12:14s'éloigner de Renaissance.
12:15Je vous l'ai dit.
12:16Ça veut dire
12:16c'est un parti du socle commun.
12:17Mais si c'est pour laisser
12:18la gauche arriver aux responsabilités,
12:20la réponse est non.
12:21Je crois que ce serait
12:22totalement irresponsable.
12:23Et tous ceux qui veulent profiter
12:24d'un petit calcul politicien
12:26pour leur seul intérêt
12:26sont en dessous en réalité
12:28de la situation du pays
12:29qui est très grave.
12:30Et donc non,
12:30je vous le dis très clairement,
12:31on prend nos responsabilités
12:32mais on continue
12:33d'assumer nos convictions
12:34et si ça ne plaît pas,
12:35tant pis.
12:35Hothman Nassrouk,
12:36combien de temps Bruno Retailleau
12:37peut-il rester au gouvernement
12:38jusqu'au municipal de 2026 ?
12:41Autant qu'il peut l'être
12:43pour être utile au pays.
12:44Tant qu'on ne lui demande pas
12:46de renier ses convictions,
12:48tant que les intérêts supérieurs
12:50de la nation ne sont pas remis en cause
12:52par sa présence au gouvernement.
12:53Donc pour l'instant,
12:54il est utile.
12:55Heureusement que nous l'avons
12:56au ministère de l'Intérieur.
12:57Il y a des résultats
12:58très encourageants
12:59sur le nombre de régularisations,
13:01sur la délivrance
13:02des titres de séjour,
13:03sur l'exécution des OQTF,
13:05tous les chiffres
13:06sont extrêmement encourageants
13:07et sur le front de la sécurité aussi.
13:09On n'a jamais autant saisi
13:10de drogue ou de véhicules
13:12dans les rodéos sauvages
13:13et donc il est utile
13:14et il démontre
13:15ce que la droite fera demain
13:16si elle redevient majoritaire
13:17et c'est pour cela
13:18que nous nous battons aujourd'hui.
13:19Hothman Nassrouk,
13:20je voulais vous entendre également
13:20sur Marine Le Pen
13:21qui saisit la Cour européenne
13:23des droits de l'homme
13:24pour tenter de faire suspendre
13:25sa peine d'inéligibilité
13:27sans rentrer dans les méandres
13:29du droit européen.
13:30Vous estimez que pour des raisons démocratiques,
13:32Marine Le Pen doit pouvoir
13:33se présenter à la présidentielle ?
13:35Moi, je ne me réjouis pas
13:36qu'elle puisse demain
13:37être empêchée de se présenter
13:39mais c'est l'application
13:40aujourd'hui de la loi.
13:42Je trouve amusant
13:43qu'elle se tourne
13:44vers une juridiction européenne,
13:45enfin en tout cas
13:46la Cour européenne
13:46des droits de l'homme
13:47dont elle ne cesse de contester.
13:49Parfois, sur certains points d'ailleurs,
13:50on peut partager l'analyse
13:51mais aujourd'hui,
13:52c'est cette Cour européenne
13:54des droits de l'homme
13:54qu'elle saisit
13:55pour faire valoir ses droits.
13:56Écoutez, elle a le droit
13:57d'épuiser toutes les voies de recours
13:58pour défendre
14:01cette situation
14:02et pour obtenir
14:03à nouveau son éligibilité.
14:05Moi, je n'ai pas
14:06de commentaire particulier à faire.
14:07Nous verrons ce que donne
14:08le procès en appel
14:09qui aura lieu l'an prochain
14:11et en fonction de cela,
14:12évidemment,
14:12la situation politique,
14:13je l'imagine,
14:14peut changer.
14:14Mais nous, à droite,
14:15on essaie de rester calme et droit.
14:17On a un projet de gouvernement
14:18à proposer au pays,
14:18un projet de société.
14:20Nous y travaillons
14:20avec les Républicains
14:21et nous prendrons
14:23toutes nos responsabilités
14:24pour que le pays
14:24cesse d'être sur cette spirale
14:25du déclin
14:26sur laquelle il est aujourd'hui.
14:27Sur le budget,
14:28ça va être compliqué.
14:29Budget 2026,
14:31les économies
14:32que veut faire François Bayrou
14:33seront présentées
14:34par le Premier ministre
14:35lui-même
14:35mardi prochain,
14:37le 15 juillet.
14:38Le scénario de l'année blanche
14:39est en train de se profiler.
14:41Est-ce que vous y êtes favorable ?
14:43Parce que l'année blanche,
14:44ça veut dire
14:44des impôts qui augmentent
14:46et des retraites
14:47qui baissent
14:48puisqu'elles ne seront plus
14:48indexées sur l'inflation.
14:50Est-ce que vous assumeriez
14:51une année blanche ?
14:52Alors, l'année blanche,
14:52ça peut vouloir dire
14:53beaucoup de choses différentes.
14:54C'est qu'est-ce qu'on gèle
14:55comme dépense ?
14:56Et je l'ai déjà dit,
14:56l'année blanche ne règle
14:57évidemment pas tout.
14:59Il y a surtout besoin
15:00de réformes structurelles,
15:01on a besoin de supprimer
15:02des doublons,
15:02on a besoin de faire
15:03cet effort de débureaucratisation
15:04et de simplification
15:05dont le pays a besoin.
15:06Mais il n'y a pas de majorité
15:07à l'Assemblée nationale
15:08pour aller loin
15:09dans les réformes structurelles.
15:10Donc, qu'on puisse geler
15:11un certain nombre de dépenses,
15:12ça va plutôt dans le sens
15:13de la maîtrise
15:13de la dépense publique
15:14et en tout cas,
15:15ce qu'il ne faut surtout pas faire,
15:17c'est augmenter les impôts
15:18qui sont déjà
15:19à un record absolu.
15:20Ça, c'est votre ligne rouge,
15:22comme on dit.
15:23Moi, je n'aime pas raisonner
15:23en ligne rouge
15:24parce qu'une fois qu'on a mis
15:25des lignes rouges,
15:25on n'a pas fait avancer le débat.
15:27Je vous le dis très clairement,
15:28à droite, les Républicains,
15:29on considère qu'il n'y a
15:31aucun nouvel impôt
15:32ou aucune nouvelle taxe
15:33aujourd'hui
15:33qui serait qu'il.
15:35Il n'y a qu'en France
15:35qu'on pense qu'on peut régler
15:36tous les problèmes
15:37à coups de nouvelles taxes
15:38ou de nouveaux impôts.
15:38Aujourd'hui,
15:39on a largement dépassé
15:40le seuil d'acceptabilité
15:41de la pression fiscale.
15:42Est-ce qu'il va falloir
15:43toucher aux aides sociales ?
15:45Les réduire ?
15:45Par exemple,
15:46est-ce que vous trouvez normal
15:46qu'on verse le RSA
15:48à partir de l'âge de 25 ans ?
15:50Une chose est très claire.
15:51Il y a bien sûr
15:51un effort à faire
15:52sur la dépense sociale.
15:53Bien sûr qu'il y a des abus.
15:55Bien sûr que nous avons
15:55un modèle social généreux.
15:57C'est un abus
15:57que de verser du RSA
15:58à quelqu'un qui a 25 ans
16:00et qui,
16:00s'il a deux bras,
16:02deux jambes
16:03et une tête bien
16:03pas trop mal faite,
16:04il peut trouver un travail.
16:05En tout cas,
16:06il ne devrait pas y avoir
16:06la capacité
16:07de rester éternellement au RSA
16:09sans avoir une contrepartie.
16:10C'est nous qui l'avions faite,
16:11les 15 heures de travail,
16:12que le Rassemblement national
16:13d'ailleurs n'a pas voulu voter.
16:14Donc oui,
16:15il y a une lutte
16:15contre l'assistanat
16:16à avoir dans notre pays.
16:17Ce qu'il faut,
16:17c'est revaloriser le travail,
16:19revaloriser le mérite.
16:20Et oui,
16:21il y a un gros effort à faire,
16:22y compris avec une allocation
16:23sociale unique
16:23qui vienne fusionner
16:25des aides sociales
16:25et qui soit plafonnée
16:26par rapport au SMIC
16:27pour qu'il soit toujours
16:27plus intéressant d'aller travailler
16:29que de vivre
16:30de la solidarité nationale
16:30quand on le peut,
16:31évidemment.
16:32Ottman Nassrou
16:33était l'invité
16:33de la grande interview
16:34C News Europe 1.
16:35Merci beaucoup
16:35d'être venu ce matin
16:36et bonne journée à vous.
16:37A bientôt.
16:37Merci.
16:39Merci Ottman Nassrou,
16:40merci Romain Desarbres.
16:41Il est 8h29 sur Europe 1
16:42dans un court instant
16:43le journal de Rudy Saada.
16:44A tout de suite.
16:476h, 9h,
16:48Europe 1 matin.
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