00:00Et à 7h44 sur Sud Radio, nous allons reparler de ce violent incendie qui s'est déclaré au Pen Mirabeau avant de gagner le nord de Marseille.
00:08Le feu qui n'est toujours pas fixé, 730 hectares de végétation détruit, 1000 pompiers mobilisés, toujours à pied d'oeuvre.
00:15Et pour faire le point sur cette situation, nous sommes avec Michel Amier, le maire des Pen Mirabeau. Bonjour Monsieur le Maire.
00:21Bonjour.
00:22Merci beaucoup d'être avec nous. J'imagine tout d'abord que la nuit a été courte pour vous.
00:26Oui, disons qu'on était hier soir à la venue du ministre de l'Intérieur, Monsieur Rotaillou, avec lequel on a fait le point.
00:35Bon, après les choses, en tout cas sur les peines, se sont un petit peu calmées.
00:39Marseille est plutôt concernée. Je leur adresse tous mes voeux de solidarité, puisque bien sûr, dans ces cas-là, on est tous sur le pont et tous ensemble.
00:50Oui, Open Mirabeau, vous nous le dites, donc ça s'est calmé.
00:54Est-ce que les habitants ont pu être déconfinés ou pas encore ?
00:58Pas encore. Pas encore. Là, on doit faire le point rapidement en mairie, avec le préfet qui d'ailleurs m'a légé un message que je dois rappeler pour les problèmes de déconfinement.
01:10Et surtout pour que les gens puissent retourner chez eux. Parce qu'il y avait des gens chez eux qui, bien entendu, on leur a demandé de se confiner,
01:16mais des gens aussi qui voulaient rentrer chez eux, qui n'ont pu y accéder. On avait ouvert une salle municipale pour le faire d'ailleurs.
01:22D'accord. Vous avez pu héberger les habitants. Personne n'a été laissé dehors de toute façon ?
01:28Non. Pas que je sache.
01:29Quels sont les premiers dégâts matériels que vous avez constatés dans votre ville ?
01:35Les dégâts de la végétation qui sont importants. Autour de 400 hectares sur les Penis-Rabeau.
01:41Le nombre de maisons semble être autour de 4 ou 5. Mais là, je dois faire le point ce matin.
01:49Quelques poteaux, bien sûr, de télégraphiques, qui ont été abattus.
01:56Bon, allez, on va dire qu'on a évité la catastrophe, avec en particulier pas de victimes connues.
02:03Au moment où je vous parle, on va faire le point de tout ça ce matin.
02:06Oui, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, évoquait toutefois 110 blessés, blessés légers.
02:12Vous ne savez pas si des habitants de votre commune sont concernés ?
02:15Non, ça a été quelques pompiers qui ont été incommodés par les fûts.
02:18Le cadre de leur survotage, bien sûr.
02:21Vous nous parliez du confinement des habitants.
02:24Est-ce que vous avez vu une solidarité, en général, au Penis-Rabeau,
02:27entre les résidents, pour protéger les habitations ?
02:30Alors, dans l'ensemble, les choses se sont bien passées.
02:34Parce que vous savez, la consigne de confinement dans ce type de situation
02:38n'est pas toujours bien comprise par les personnes qui auraient tendance plutôt à fuir.
02:43Sauf que si tout le monde fuit au moment où les choses se passent,
02:47tout le monde se retrouve sur la route,
02:51et cela gêne considérablement les secours.
02:54Oui, de ce côté-là, j'avoue que les choses se sont plutôt bien passées.
02:57« Vous avez toujours quelques inconvénients qui viennent, qui se parlent dans le massif
03:01pour prendre des photos de l'incendie ».
03:03Mais enfin, ça reste assez marginal.
03:05Et à Marseille, des pièges ont été constatés dans le quartier de l'Estac.
03:10Il y a eu des choses du bas-morte chez vous ou pas du tout ?
03:13Des pillages, des faits de délinquance, des maisons qui ont été pillées ?
03:19Moi, l'endroit où ça pouvait se passer, bien sûr,
03:23ce sont les deux lotissements qui ont été évacués.
03:25J'ai laissé la police municipale toute la nuit.
03:28D'accord. Donc, il y a une bonne protection.
03:30Donc, voilà. A priori, sauf retour de là, dans quelques minutes ou une heure ou deux maximum,
03:36je n'ai pas ce retour-là.
03:38Là, l'épaine Mirabeau a échappé au pire.
03:41Vous nous l'avez dit. Est-ce que vous avez peur que des feux d'une telle intensité
03:44se produisent de manière régulière ?
03:46Écoutez, moi, je suis élu depuis longtemps aux peines.
03:48J'ai eu trois grands feux, 2002-2016, qui de loin a été le plus terrible,
03:55et 2025. Donc, oui, bien sûr. Ce risque existe toujours.
04:01On ne dira jamais assez l'importance des deux obligations légales
04:03de débroussailler autour des habitations.
04:06Je vais d'ailleurs demander au ministre de durcir la position en termes de verbalisation.
04:11Parce qu'aujourd'hui, nous, nos services ont fait un travail considérable
04:15de pédagogie, d'aide à la décision, etc.
04:19Puis, vous avez des gens qui ne veulent jamais obtempérer.
04:21Et là, il faut permettre à la municipale de verbaliser.
04:25D'accord. Vous avez pu formuler ce vœu hier à Bruno Retailleau ?
04:29Exactement.
04:31Là, aujourd'hui, vous nous l'avez dit, vous allez être en contact avec la préfecture très bientôt.
04:35Comment va se passer cette journée pour vous ?
04:38Voilà. La journée va se passer en termes de bilan de ce qui s'est passé,
04:44en termes de dégâts.
04:47Et bien entendu, il va falloir maintenant fixer définitivement le feu,
04:53faire des opérations de bouillage, comme on dit,
04:56de façon conjointe entre les pompiers et les comités de feu de forêt,
05:01dont on ne dira jamais assez la disponibilité, l'efficacité, le dévouement.
05:07Et voilà.
05:09Merci beaucoup, Michel Amiel, maire des peines Mirabeau.
05:12On vous souhaite très bon courage.
05:14On salue les marins pompiers de Marseille qui sont à l'œuvre pour maîtriser cet incendie.
05:18On en reparlera tout au long de la matinée.
05:21Pour l'instant, dans les prochaines minutes, nous allons retrouver l'éphémérite de Guy Carlier.
05:257h50. Très bonne matinée à tous sur Sud Radio.
