- 08/07/2025
"THE FBI FILES - BACKSTAGE MURDER" / En 1987, un producteur d’émissions de télévision de New York est tué dans son bureau. Le meurtre semble avoir été commis par un professionnel. Sans piste, l’enquête ne progresse pas. Quatre ans plus tard, de l’autre côté du continent, des policiers de Los Angeles apprennent d’un homme qu’il a été engagé par un homme d’affaires pour tuer deux danseuses érotiques. En poussant leur enquête, ils découvrent que celui-ci est prêt à tuer pour protéger ses intérêts. Le FBI devra organiser un coup de filet pour arrêter cet important membre de l’industrie de la télévision.
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00:00...
00:00Au sommet de leur popularité,
00:14les danseurs érotiques Chippendales dansent devant des salles combles.
00:18On dépense des millions à travers les Etats-Unis pour aller les voir.
00:22Mais un jour, on retrouve l'un des fondateurs de la troupe assassiné.
00:25La police de New York n'a aucune piste.
00:27Quand on dispose enfin d'un suspect,
00:30les agents du FBI devront se rendre sur un autre continent
00:33pour résoudre ce meurtre en coulisses.
00:57La ville de New York est réputée pour son industrie du spectacle prospère.
01:16Tout autour de Times Square se trouvent les bureaux de centaines de producteurs de spectacles
01:21qui cherchent à mettre la main sur leur prochain succès.
01:27En 1987, l'un de ces bureaux, situé au 15e étage d'un immeuble de la 40e rue Ouest,
01:33était le siège social de Unicorn Productions.
01:36Nick de Noya en était le président fondateur.
01:44Fait cocasse, ce producteur d'émissions de télévision pour enfants,
01:48qui avait reçu des trophées émises à cinq reprises,
01:51était maintenant mieux connu comme le producteur et vice-président
01:53de la troupe de danseurs érotiques Chippendales.
01:55Le 7 avril 1987, il fut abattu d'un coup de feu.
02:04Un collègue entendit la détonation.
02:12Il trouva le corps de Donoya inerte par terre.
02:15Il appela le service d'urgence.
02:22Une ambulance et des policiers arrivèrent quelques instants plus tard.
02:25Les experts en scène du crime de la police de New York recueillirent les indices.
02:34Ils trouvèrent notamment la douille d'un projectile provenant d'une arme automatique de 9 mm.
02:39Le collègue de Donoya déclara à l'enquêteur Michael Gates de la section des homicides
02:43qu'un homme à l'allure étrange était venu au bureau peu avant la fusillade.
02:47Selon lui, environ 30 ou 45 minutes plus tôt,
02:54quelqu'un est entré dans le bureau et lui a demandé s'il était Nick.
02:56Il lui a répondu que non, que Nick était dans l'autre bureau mais qu'il était occupé.
03:03Sans même lever les yeux de sa table de travail,
03:06l'associé indiqua du doigt le bureau de Donoya.
03:08Il n'avait même pas vu le visage de l'inconnu.
03:12Le témoin ajouta que quelques instants plus tard,
03:15le même homme se trouvait dans les toilettes en même temps que lui.
03:21Pendant que le témoin se trouvait dans les toilettes,
03:23il a entendu l'homme quitter l'endroit.
03:25Quelques secondes plus tard, il a entendu les portes de son bureau s'ouvrir.
03:28Ensuite, il a entendu le coup de feu.
03:36La dernière chose que le témoin entendit
03:38fut la porte de l'escalier de secours s'ouvrir avec fracas avant de se refermer.
03:44Le détective Geddes refit le chemin emprunté par le meurtrier
03:47en espérant trouver des indices sur son identité.
03:53J'ai emprunté le parcours le plus probable du meurtrier
03:56pour voir s'il avait laissé des indices dans sa fuite.
03:58J'ai descendu les 15 étages, si je me souviens bien,
04:01puis je suis arrivé en bas et j'ai remarqué qu'il y avait deux portes de sortie.
04:05L'une d'elles ouvrait sur le hall de l'immeuble.
04:07L'autre menait au mont de charge.
04:09Je suis alors sorti du côté du mont de charge,
04:11puis je suis revenu sur mes pas pour sortir cette fois-ci dans le hall
04:14et voir la différence entre les deux.
04:19Au rez-de-chaussée, les détectives fouillirent le secteur près du mont de charge.
04:23Ils appliquèrent de la poudre à la recherche d'empreintes,
04:27mais aucune d'entre elles n'était assez nette.
04:31L'opérateur du mont de charge affirma avoir vu un homme ouvrir la porte plus tôt
04:35et sortir dans la rue.
04:38Il se rappelait que l'individu portait un jean et qu'il avait les cheveux foncés.
04:44Il nous a également raconté comment l'individu était sorti de l'immeuble
04:48pour aboutir sur la 40e rue.
04:49En sortant, il a tourné à gauche en direction de la 8e avenue.
04:58En haut, deux détectives arrivèrent en compagnie de Val de Noya,
05:01le frère de Nick, pour lui demander d'identifier la victime.
05:07Les deux frères avaient des liens étroits.
05:11Val fut ébranlé en apercevant le corps de son frère assassiné.
05:15Il se rendit ensuite au poste de police pour tenter d'aider les policiers.
05:26Il souhaitait que l'enquête soit résolue au plus vite.
05:30Le détective Geddes croyait que Val détenait peut-être des informations
05:34qui fourniraient une piste solide.
05:35En tant que détective, la chose la plus difficile à faire,
05:44c'est d'annoncer à quelqu'un qu'on ne peut pas résoudre l'enquête sans son aide.
05:48Je lui ai alors dit
05:49« Écoutez, si c'est relié à une relation d'affaires ici,
05:52dans la région de New York,
05:53à une relation amoureuse
05:55ou une quelconque relation de type émotionnel,
05:57nous aurons de bonnes chances de résoudre rapidement ce crime. »
06:03Val Denoya affirma alors qu'un seul nom lui venait en tête,
06:08celui du Steve Banerjee, l'associé de Nick.
06:15Banerjee connaissait Nick Denoya depuis le début des années 80.
06:20Val déclara au détective que son frère l'avait rencontré à Los Angeles.
06:26Nick Denoya était allé en Californie
06:28avec l'espoir d'y trouver le même succès qu'à New York.
06:31Ce récit flandaire de 5 émises,
06:35récompense remise aux meilleures émissions de télévision aux Etats-Unis,
06:38avait examiné plusieurs offres.
06:40L'une d'elles provenait d'un homme particulièrement tenace.
06:44Steve Banerjee était originaire de l'Est de l'Inde.
06:47Cet entrepreneur avait imaginé un spectacle de danseurs érotiques
06:50appelés les Chippendales.
06:53Bien que le concept de Banerjee de soirée réservée exclusivement aux femmes
06:57fut déjà extrêmement populaire à Los Angeles,
07:00il désirait former une troupe si spectaculaire
07:02qu'elle attirait aussi le public de New York et de Las Vegas.
07:07Banerjee était persuadé que Nick Denoya était la personne
07:09qui saurait donner une touche de classe au spectacle.
07:14Selon Val, Nick était hésitant au début
07:16car il trouvait le spectacle vulgaire.
07:18Mais il accepta l'offre de Banerjee
07:23quand ce dernier lui offrit tous les droits de tournée
07:26et 50% des profits.
07:30Nick profina le spectacle
07:31et réserva le club magique de New York.
07:36Le spectacle des Chippendales
07:38remporta rapidement un immense succès.
07:43Mais selon Val,
07:45la relation entre Nick et Banerjee
07:46n'avait pas tardé à se détériorer.
07:48Banerjee désirait obtenir
07:53un plus gros pourcentage des profits
07:54et Nick refusait de renégocier.
07:59Ils se disputaient constamment
08:01à propos des nombreux aspects de leur entreprise.
08:04En somme, ils étaient des associés d'affaires
08:06qui avaient parfois des conflits.
08:07Mais Denoya s'apprêtait à emmener la troupe en tournée
08:09et il avait l'intention de fonder une nouvelle entreprise.
08:15Quelques semaines seulement avant sa mort,
08:17Nick négociait les détails
08:19entourant la tournée d'une nouvelle troupe
08:20qu'il avait fondée pour concurrencer
08:22directement celle des Chippendales.
08:24Pour Banerjee,
08:25ça se résumerait assurément
08:27en des pertes de plusieurs millions de dollars.
08:31Val offrit ensuite aux détectives
08:32de leur montrer les états financiers de son frère.
08:35Simultanément, la police de New York
08:39organisa une opération de surveillance
08:41des funérailles de Nick Denoya.
08:45Les détectives croyaient
08:47qu'il avait été tué par quelqu'un qu'ils connaissaient.
08:50Steve Banerjee,
08:52l'associé de Nick,
08:53comptait parmi les personnes
08:54venues lui rendre hommage une dernière fois.
08:56Le lendemain,
09:00les enquêteurs
09:00rappelèrent Banerjee en Californie
09:02pour l'interroger
09:03à propos de sa relation
09:04avec le défunt.
09:06Mais selon le détective Geddes,
09:08cet interrogatoire
09:09n'était pas destiné
09:10qu'à recueillir
09:10de simples informations.
09:14Nous espérions obtenir de lui
09:15des réponses négatives
09:16du genre
09:17« Non, je n'ai rien à voir avec ça,
09:19nous étions d'excellents amis. »
09:20Vous voyez,
09:21le genre de disculpation
09:22qui nous permettrait plus tard,
09:23le cas échéant,
09:24de relier tous ces éléments ensemble
09:25et démontrer qu'il avait menti.
09:30Banerjee ne contredit
09:31à aucun moment
09:31ce que les policiers
09:32savaient déjà.
09:35Il reconnut que
09:36Denoya et lui
09:37ne s'entendaient pas
09:37et qu'il lui en avait voulu
09:39d'avoir formé
09:39cette autre troupe de danse.
09:44Il ajouta
09:44que le 7 avril,
09:46soit le jour du meurtre,
09:47il était resté
09:47à Los Angeles
09:48toute la journée.
09:49Cela n'excluait pas
09:54la possibilité
09:55qu'il ait engagé
09:56un tueur,
09:57mais les détectives
09:58n'en avaient
09:58aucune preuve.
10:01La famille
10:01de Denoya
10:02offrit alors
10:02une grosse récompense
10:04à quiconque
10:04leur donnerait
10:05des informations
10:06à propos du crime.
10:07Les policiers
10:08reçurent
10:08de nombreux appels,
10:09mais aucun d'entre eux
10:10se révéla intéressant.
10:12Nous avons toujours pensé
10:14que ce Steve Banerjee
10:16était impliqué
10:16dans l'affaire,
10:17mais personne ne parvenait
10:18à nous donner
10:19des preuves concrètes,
10:20ni même à nous mettre
10:21dans la bonne direction
10:22pour que nous puissions
10:22établir des liens
10:23entre les événements
10:24et les suspects.
10:27À défaut de meilleure piste,
10:29on recueillit
10:29de l'opérateur du monde-charge
10:30la description de l'homme
10:31qui avait dévalé
10:32l'escalier à toute vitesse.
10:39Bien qu'il ne l'ait vu
10:40que très brièvement,
10:42il fallait espérer
10:43que sa description
10:44serait assez précise
10:45pour qu'un portrait
10:46puisse susciter une réaction
10:47chez un éventuel témoin.
10:53Les policiers
10:54ratissèrent le hall
10:54de l'immeuble
10:55du bureau de Donoïa
10:56jusque tard dans la soirée.
11:04On demanda
11:04à tous ceux
11:05qui y travaillaient
11:06s'ils reconnaissaient
11:06le visage
11:07sur le portrait
11:07esquissé du suspect.
11:08Nous nous sommes rapidement
11:13heurtés à un mur.
11:15Nous n'allions nulle part.
11:16On a fait dresser
11:17un portrait
11:18et offert une récompense.
11:20On l'a même fait diffuser
11:21à la télévision nationale
11:22en nous disant
11:23que si le meurtrier
11:24provenait d'un autre état,
11:25un téléspectateur
11:26le verrait peut-être
11:27et nous donnerait
11:27des informations
11:28à son sujet.
11:29Mais nous étions toujours
11:30dans la même impasse.
11:31Pas l'ombre d'une piste
11:37ne se profilait
11:38à l'horizon.
11:41Pour la police
11:42de New York,
11:43il semblait bien
11:43que le meurtrier
11:44s'en soit tiré indemne.
11:52Quatre années
11:53s'étaient écoulées
11:53depuis l'assassinat
11:54du concepteur
11:55du spectacle
11:56des Chippendales,
11:57Nick Donoïa,
11:58dans son bureau
11:58de Manhattan.
11:59L'enquête n'avait
12:00jamais été résolue.
12:03Puis en juillet 1991,
12:06à plus de 4000 kilomètres
12:07de là,
12:07l'agent spécial Dan West
12:09du bureau du FBI
12:10de Las Vegas
12:11reçut alors
12:12un appel téléphonique.
12:14L'homme au bout du fil
12:16lui avoua avoir touché
12:1725 000 dollars
12:18pour commettre
12:18deux meurtres.
12:22J'ignorais s'il s'agissait
12:24d'une mauvaise blague
12:25ou si c'était vrai.
12:26Il n'est pas rare
12:27que nous recevions ici
12:28au bureau de Las Vegas
12:29des appels de plaisantins,
12:30particulièrement
12:31les week-ends.
12:32Je lui ai alors demandé
12:33des détails précis
12:34à propos de ces présumés
12:35meurtres organisés.
12:40L'interlocuteur de West
12:42déclara qu'un homme
12:43du nom de Ray Cologne
12:44l'avait engagé
12:45pour tuer les deux gérants
12:46d'une troupe de danseurs
12:47érotiques
12:47en tournée en Angleterre.
12:50Ils étaient les concurrents
12:51directs des Chippendales.
12:52Il ajouta qu'il ignorait
12:56pourquoi Cologne
12:57voulait éliminer
12:58ces deux hommes
12:59mais qu'il avait finalement
13:00refusé de faire le boulot.
13:04Je ne sais pas
13:05s'il a refusé
13:06pour des raisons honorables
13:07ou simplement
13:08parce qu'il a eu peur.
13:09Il s'est envolé
13:10pour l'Angleterre
13:11mais il est rentré
13:11aux Etats-Unis
13:12presque tout de suite après.
13:14Je crois qu'il a atterri
13:14à Los Angeles
13:15et qu'il a fait
13:16le reste du trajet
13:17vers Las Vegas
13:17en voiture
13:18pour ne pas être vu.
13:19L'agent demanda
13:23à son interlocuteur
13:24de le rencontrer
13:25à son bureau
13:25à 5 heures
13:26le lendemain matin.
13:29Il lui fallait vérifier
13:30les dires d'un inconnu.
13:33Il a ajouté
13:35qu'il avait travaillé
13:36avec la brigade
13:36des stupéfiants
13:37en tant qu'informateur
13:38lors d'enquêtes antérieures.
13:40Il m'a fourni
13:40le nom de l'agent
13:41de la brigade
13:41qui pourrait se porter
13:42garant de lui.
13:46L'agent en question
13:47confirma
13:48qu'il avait bien travaillé
13:48avec l'homme
13:49et il assura West
13:50qu'il pouvait
13:50lui faire confiance.
13:55Après que le FBI
13:56se fût assuré
13:57que les éventuelles victimes
13:58soient protégées
13:59en Angleterre,
14:00on demanda
14:00à un informateur
14:01de raconter
14:01comment il avait
14:02planifié le meurtre.
14:06Quelques jours plus tôt,
14:07il avait tout comploté
14:08avec son ancien propriétaire
14:09Ray Colon
14:10dans sa maison
14:11de Los Angeles.
14:16Colon l'avait conduit
14:17dans son garage
14:18où il lui avait présenté
14:19son beau-frère
14:20qui revenait tout juste
14:20d'Angleterre
14:21où il avait épié
14:22les victimes.
14:27Ce dernier indiqua
14:28à un informateur
14:28qu'il pourrait trouver
14:29la troupe à Blackpool
14:30le 20 juillet
14:31où elle devait donner
14:31un spectacle.
14:32En raison des lois
14:37très strictes
14:37en matière de possession
14:38d'armes à feu
14:39en Angleterre,
14:40il était hors de question
14:41d'y apporter une arme.
14:44Colon ordonna
14:45donc à son tueur
14:46à gage
14:46de liquider
14:46les deux hommes
14:47en leur administrant
14:48une injection fatale.
14:51Il avait versé
14:52une dose de cyanure
14:53dans une petite fiole.
14:56Il croyait
14:56qu'il serait facile
14:57de passer le poison
14:58aux douanes
14:58en le mettant
14:59dans une bouteille
15:00de gouttes pour les yeux.
15:04Pour arrêter
15:04Ray Colon,
15:05l'agent du FBI
15:06devait obtenir
15:07des preuves plus solides
15:08que ses seules déclarations.
15:11L'informateur
15:12accepta alors
15:12d'enregistrer
15:13une conversation
15:13entre lui et Colon.
15:17Il l'appellerait
15:18en lui faisant croire
15:19qu'il était toujours
15:20en Angleterre.
15:23Par ces conversations
15:25téléphoniques,
15:26nous avons essayé
15:26d'obtenir des preuves
15:27formelles que Colon
15:28avait participé
15:29au projet
15:30de tuer
15:30les deux personnes
15:31et peut-être même
15:32organiser le projet.
15:33Nous avions obtenu
15:34des informations
15:34de notre source
15:35et nous devions maintenant
15:36les corroborer
15:37grâce aux enregistrements.
15:45Hello ?
15:46Ray ?
15:47Oui ?
15:47Barry,
15:48c'est sûr que
15:49ce truc va fonctionner ?
15:50C'est assez rire,
15:51c'est vrai.
15:51Oui,
15:52ça va fonctionner.
15:53Mais si vous voulez
15:55ajouter quelque chose...
15:56Comment long ?
15:57Avant qu'ils croient
15:58vous pouvez l'appeller
16:00et vous pouvez l'appeller
16:00?
16:00Est-ce que c'est un
16:00immédiat,
16:01si pas plus plus ?
16:02Oui,
16:02c'est vrai.
16:03C'est probablement
16:04important.
16:04Vous pouvez même
16:05mettre un petit
16:06drain sur ça
16:08si vous voulez.
16:09Ça va venir
16:10directement.
16:11OK.
16:11Dès le début, il est devenu évident que non seulement Ray Cullon avait participé à ce complot, mais qu'il en était l'instigateur.
16:25Cullon a donné de nombreuses suggestions à notre informateur sur la meilleure façon de tuer ces deux futures victimes.
16:35Ce que les enregistrements ne disaient pas, c'était pourquoi on voulait tuer les deux gérants de cette troupe de danseurs érotiques.
16:41Au cours d'une conversation enregistrée, Cullon fit référence à un troisième homme. Ce dernier était celui qui payait pour le double meurtre.
16:53Mais l'informateur déclara à l'agent West qu'il ignorait le nom de cet homme.
17:01Deux jours plus tard, le mercredi 25 juillet 1991, après avoir examiné toutes les preuves du FBI,
17:08un juge fédéral de la Californie émite un mandat de perquisition de la résidence de Cullon à Los Angeles.
17:15Cullon parut surpris quand on lui présenta le mandat.
17:20Les agents devaient limiter leur recherche à du cyanure, à des preuves de voyage en Angleterre
17:24et à toute correspondance qui démontrerait l'implication de Cullon et de son beau-frère dans le complot de ses meurtres.
17:29Dans sa chambre, ils trouvèrent les dépliants de la tournée de la troupe de danseurs en Angleterre.
17:40Ils découvrirent aussi des pistolets dans un tiroir.
17:44Les relevés indiquaient qu'ils avaient été achetés en toute légalité par Ray Cullon.
17:47Comme le mandat ne mentionnait aucune arme à feu, ils ne purent pas les confisquer.
17:56Dans le garage, les agents trouvèrent toutefois quelque chose dont le mandat faisait bel et bien état.
18:03C'était un sac rempli de cyanure.
18:05Cela corroborait directement les déclarations de l'informateur.
18:14Par la suite, un des agents trouva un autre indice qui allait débloquer toute l'affaire.
18:21Pendant qu'on exécutait le mandat de perquisition, nous avons trouvé le carnet d'adresse de Cullon.
18:27L'agent spécial Andy Stefanak, du bureau de Los Angeles, le feuilletait rapidement quand il a vu le nom de Steve Banerjee.
18:35L'agent West découvrit également que ce Steve Banerjee, le très réputé propriétaire du club de nuit des Chippendales de Los Angeles, avait appelé Cullon peu de temps auparavant.
18:47Les relevés téléphoniques indiquaient qu'il y avait eu de nombreuses communications d'un côté comme de l'autre entre Banerjee et Cullon.
18:55De plus, le même jour, nous avons reçu le résultat des interrogatoires que la police britannique avait mené auprès des gens visés par le projet de meurtre.
19:02Les deux personnes ont affirmé qu'à leur avis, seul Steve Banerjee avait le mobile de les tuer.
19:09Les deux gérants de la troupe rivale de danseurs avaient la conviction que Banerjee voulait les éliminer pour faire cesser toute compétition avec les Chippendales.
19:16Le mobile de ce complot semblait le même que celui du meurtre de Nick Donoya à New York, l'associé de Banerjee.
19:24Les agents du FBI appelaient le détective Michael Geddes du service des homicides pour tenter d'en savoir plus au sujet du meurtre de Donoya, commis cinq ans plus tôt.
19:35Tout d'un coup, j'ai reçu un appel du FBI.
19:42J'étais rempli d'espoir parce que ça faisait déjà cinq ans ou cinq ans et demi et nous avions enfin la chance d'apporter un peu de réconfort à la famille en faisant avancer les choses.
19:51Mais ni la police de New York, ni le FBI n'avaient encore de preuves formelles contre Steve Banerjee.
20:04Et les agents ignoraient encore s'ils pourraient compter sur l'aide de Colon pour faire progresser l'enquête.
20:12Nous ne savions pas si Colon était impliqué ou non dans le meurtre de Donoya.
20:17Le portrait robot lui ressemblait, mais ce n'était pas une concordance parfaite.
20:21Malgré leurs doutes sur le rôle de Colon dans le meurtre de Donoya, on avait des preuves solides de sa participation à un complot pour meurtre.
20:36Confronté à une éventuelle incarcération, il accepterait sans doute de parler.
20:41Colon savait qu'il allait payer. Il n'y avait aucun doute là-dessus.
20:46Il s'était fait prendre alors qu'il complotait le meurtre de deux personnes.
20:49Il devait accepter le fait qu'il serait incarcéré, mais qu'il le serait bien moins longtemps s'il acceptait de collaborer avec nous.
21:00Le 2 août 1991, Colon et son beau-frère furent arrêtés pour avoir comploté un double meurtre.
21:06Cette arrestation visait à le mettre dans une situation si inconfortable qu'il finirait par dire au FBI ce qu'il savait de Steve Banerjee et du meurtre de son associé Nick Donoya.
21:17Ce que le FBI ignorait, c'était que l'arrestation de Colon rendait Banerjee beaucoup plus difficile à rejoindre.
21:26En août 1991, le FBI arrêta Ray Colon et son beau-frère à Los Angeles pour avoir comploté un double homicide.
21:40Leur cible, qui s'en était tirée saines et sauve, étaient les deux gérants d'une troupe de danseurs érotiques en tournée en Angleterre.
21:50Les agents étaient d'avis qu'un troisième homme, Steve Banerjee, le créateur des Chippendales, les avait engagés pour tuer les deux hommes.
22:00L'agent spécial Dan West devait toutefois étoffer ses convictions pour procéder à l'arrestation de Banerjee.
22:07Il espérait obtenir des preuves solides de Ray Colon.
22:13Colon savait qu'il était dans son intérêt de collaborer avec le FBI.
22:16Il nous avait laissé entendre que nous ne connaissions qu'une infime partie des faits.
22:22Et puis, il a saisi une feuille de papier, il nous a montré un point en disant
22:25« Actuellement, vous n'avez que ça, je peux vous donner tout le reste de la page. »
22:33Ainsi que les agents le soupçonnaient, Colon reconnut que Steve Banerjee l'avait engagé pour comploter les deux meurtres.
22:43Il ajouta que le richissime propriétaire du club des Chippendales
22:46avait également commandé le meurtre de son associé Nick Donoya à New York cinq ans plus tôt.
22:53En échange d'une peine réduite, Colon signa un document dans lequel il déclarait vouloir aider le FBI
22:59à recueillir le plus d'indices possible pour arrêter Banerjee.
23:02L'agent spécial Scott Garriola du bureau du FBI de Los Angeles apprit alors que Colon avait rencontré Banerjee par hasard plus d'une décennie plus tôt.
23:16Colon vivait à Los Angeles.
23:19Il était gérant d'un immeuble à appartements sur la même rue que le club des Chippendales.
23:23Comme il était à proximité, il fréquentait régulièrement l'endroit.
23:25Avec le temps, il est enfin devenu un ami proche de Banerjee.
23:31Colon ajouta que Steve Banerjee, originaire de l'Inde, était venu s'installer aux États-Unis au début des années 70.
23:39En 1973, le futur millionnaire avait ouvert une station-service au nord de l'aéroport de Los Angeles.
23:47Avec ses profits, il avait fait l'acquisition d'un bar en difficulté dans l'ouest de la ville.
23:50En 1976, il en avait fait le très réputé club des Chippendales.
23:58À ce moment-là, Colon avait réussi à faire en sorte que son amitié avec Banerjee devienne un placement.
24:05Il s'était fait embaucher par lui.
24:07Ce musicien fauché s'acquittait de toutes les tâches que lui confiait Banerjee.
24:13Colon se transformerait même en incendiaire pour lui.
24:18Banerjee ne tolérait aucune compétition.
24:20Selon Colon, l'Indien lui avait donné l'ordre de détruire les biens de ses compétiteurs.
24:31Une discothèque de Santa Monica fut sa première cible en 1979.
24:38Cinq ans plus tard, Colon incendia une autre boîte de nuit.
24:44Les deux fois, l'incendie criminel n'avait pas réussi et les boîtes de nuit avaient poursuivi leurs opérations.
24:48Banerjee avait ensuite ordonné à Colon de faire appel à un tueur à gage pour assassiner son associé Nick Denoya.
24:59Colon déclara que Denoya avait remporté sa cause en cours lorsque Banerjee avait tenté de l'empêcher de créer une seconde troupe de danseur destinée à une tournée.
25:06Cette action en justice, ajoutée au coup prohibitif de mise en marché du club, avait forcé Banerjee à déposer son bilan.
25:16Comme on le lui avait ordonné, Colon avait embauché un tueur à gage trois mois plus tôt.
25:19Il déclara qu'il ne se rappelait que du prénom de l'homme, Louie.
25:28Le jour du meurtre, Colon et Louie prirent l'avion de Los Angeles à destination de New York, louèrent une voiture et roulèrent jusqu'à Manhattan.
25:37Colon attendait au coin de la rue le moteur en marche pendant que Louie montait pour abattre Denoya.
25:41Le lendemain soir, Colon était déjà rentré à Los Angeles.
25:50Dans le stationnement de la boîte de nuit des Chippendales, Banerjee lui donna 12 000 dollars en liquide, ce qui constituait le solde du tarif convenu de 25 000 dollars.
26:00Après avoir établi la crédibilité de Colon, le FBI entreprit de faire coffrer Banerjee et le tueur à gage.
26:05Les agents se disaient que la seule personne en qui Banerjee ferait assez confiance pour parler librement de ses crimes serait son vieil ami Ray Colon,
26:14mais pour obtenir ses confidences, il devait organiser une rencontre entre les deux hommes.
26:22Nous avons donné congé de prison à Colon sous prétexte qu'il avait des ennuis de santé
26:27et commencé à faire parvenir des messages à Banerjee par lettres, par coursier et sur son répondeur pour qu'il entre en contact avec lui.
26:41Banerjee refusa de retourner les appels ou de répondre aux lettres.
26:46Il ne faisait pas confiance à Colon en dépit du fait qu'il lui avait versé plus de 200 000 dollars en divers endroits secrets de la ville
26:51pour acheter sa loyauté depuis son arrestation.
26:54Le FBI a dû mettre au point un autre plan pour le forcer à répondre à Colon.
27:02Nous avons décidé d'y aller encore plus fort en organisant une rencontre selon nos propres termes.
27:07Nous avons demandé à Colon d'attendre dans la rue devant le club des Chippendales.
27:11Les agents surveillaient l'opération. Colon appela Banerjee par son nom quand il le vit sortir de la boîte de nuit.
27:19Le propriétaire des Chippendales fut intrigué en apercevant Colon debout devant son établissement.
27:24Il s'adressa à lui à voix basse, craignant qu'il ne porte un micro caché.
27:33Pour regagner la confiance de Banerjee, le prisonnier en congé lui donne à l'adresse d'un bar où l'Indien pourrait lui laisser de l'argent.
27:44Banerjee se méfiait de Colon, mais il ne pouvait pas l'ignorer.
27:47Il lui promit de lui donner le prochain paiement le lendemain soir.
27:56Les agents firent surveiller le bar.
28:01Vers 21h, ils aperçurent Banerjee s'arrêter devant l'établissement et vérifier l'adresse avant de repartir.
28:07Peu de temps après, un coursier vint livrer un colis.
28:20Les agents le récupérèrent.
28:22Quand nous avons contacté l'entreprise de messagerie qui avait envoyé le colis,
28:30on nous a dit que l'adresse de l'expéditeur était une boulangerie voisine du local de répétition de la troupe des Chippendales.
28:35De retour au bureau du FBI, les agents ouvrirent le colis sans savoir exactement si c'était dangereux.
28:48Ils trouvèrent 14 000 dollars.
28:52Cette rondelette somme signifiait que Banerjee n'avait pas l'intention de se débarrasser de Ray Colon,
28:57même si l'on ignorait toujours s'il se déciderait un jour à lui parler.
29:00On ignorait également si l'on finirait par retrouver le tueur à gage prénommé Louie.
29:05Un micro caché sur lui, Colon rencontra enfin l'Indien dans un hôtel de Santa Monica.
29:15On espérait que Banerjee y tiendrait des propos compromettants.
29:18L'agent spécial Scott Garriola et son équipe étaient postés à proximité.
29:23Malheureusement arrivé dans le hall d'entrée, il ne voulut communiquer avec Colon que par écrit.
29:30Les agents n'enregistrèrent donc que le bruit d'un stylo sur du papier et quelques murmures.
29:35Banerjee tentait de savoir exactement ce que Colon avait révélé aux agents du FBI
29:43et ce qu'il savait de l'acte en se référant au meurtre de son associé, Donoya.
29:52Colon lui assura qu'il n'en avait pas soufflé mot aux agents fédéraux.
29:55Une fois encore, nous ne sommes pas parvenus à obtenir un enregistrement de qualité
30:02parce que Banerjee chuchotait quand il n'écrivait pas.
30:05Dès que Colon haussait le ton, Banerjee lui ordonnait de se taire en mettant un doigt contre ses lèvres
30:09et en lui répétant « On ne peut pas parler ».
30:13Malgré ses soupçons concernant la loyauté de Colon, Banerjee lui donna un autre paiement sous les yeux des agents.
30:25Le colis contenait 30 000 dollars, soit plus du double de la première fois.
30:32Malheureusement pour les enquêteurs, il n'y a rien d'illégal à remettre de l'argent liquide à quelqu'un.
30:36« Ça pouvait tout aussi bien être un prêt pour régler les frais d'avocat que Colon devait assumer.
30:45Sans l'enregistrement qui démontrait que Colon et Banerjee étaient des complices,
30:49cet argent ne représentait rien. »
30:54Colon ne se rappelait pas le nom de famille du tueur qu'il avait engagé en 1987,
30:57mais il se rappelait toutefois qu'il se prénommait Louis et qu'il vivait dans la partie est de Los Angeles.
31:03Colon n'avait ni son nom de famille ni son adresse.
31:09Nous l'avons amené à quelques reprises dans le quartier
31:11et il a pu nous indiquer dans quelle maison Louis vivait alors.
31:21La mémoire de Colon ne lui avait pas fait défaut.
31:24La femme qui répondit à la porte était la mère de Louis.
31:28Comme elle n'avait jamais rencontré Colon auparavant,
31:30elle refusa de lui dire où son fils se trouvait.
31:35Colon l'assura qu'il voulait simplement lui donner du travail
31:37et il lui remit sa carte de visite.
31:42Quelques jours plus tard, il reçut un appel.
31:47Malheureusement, c'était Andy, le frère de Louis.
31:50Nous devions dès lors établir des liens avec lui
31:52pour tenter de découvrir où Louis se trouvait.
31:54Un mois plus tard, Andy révéla enfin à Colon
32:00qu'il trouverait son frère, Robert Rivera Lopez,
32:03à la prison du comté de Los Angeles.
32:10Rivera, dont le surnom était Louis,
32:11était incarcéré pour possession de narcotiques
32:13et devait être remis en liberté quelques mois plus tard.
32:16Cet héroïnomane aurait rapidement besoin d'argent
32:21après sa remise en liberté
32:22et il serait sûrement intéressé par l'offre de Colon.
32:27Une fois encore, Colon a mis au point avec nous
32:30cette nouvelle commande
32:31pour laquelle il avait besoin des services de Rivera.
32:34Conformément au plan que nous avions établi,
32:36il devait lui faire croire
32:37que quelqu'un avait été témoin du meurtre
32:38qu'il avait commis en 1987
32:40et qu'il devait y retourner pour l'éliminer.
32:42Vers la fin de 1992,
32:47Colon rencontra le tueur à gage
32:49pour la première fois depuis cinq ans.
32:53Les agents du FBI enregistrèrent la conversation
32:55entre leur informateur et Louis Rivera
32:57alors que Colon lui expliquait les détails
32:59du prochain meurtre
33:00et tissait ainsi lentement une toile
33:02pour le prendre au piège.
33:04C'était l'occasion ou jamais
33:05d'obtenir les aveux du tueur à gage.
33:07La veille de Noël 1992,
33:13Rivera parla enfin en détail
33:15du rôle qu'il avait joué
33:16dans le meurtre de Nick Donoya.
33:21À 15h30, le 7 avril 1987,
33:24Louis avait atteint le 15e étage
33:26de l'immeuble où se trouvaient
33:27les bureaux de Donoya,
33:28déguisés en coursier.
33:32À l'exception d'un homme à l'accueil,
33:34l'endroit était désert.
33:37Quelques instants plus tard,
33:45lorsque le commis entra dans les toilettes,
33:47Louis en sortit pour tuer Donoya
33:48en se disant que personne ne le verrait.
33:54Il trouva le producteur assis à son bureau,
33:56sortit son pistolet semi-automatique
33:58de 9 mm
33:59et tira sur lui
34:00à environ un mètre de distance.
34:04Le FBI enregistra les aveux.
34:07Ray Colon avait rempli
34:11la moitié de ses engagements
34:12avec le FBI
34:13en échange d'une peine réduite
34:15pour le complot d'un meurtre.
34:21L'autre moitié reposait
34:22sur sa capacité à obtenir
34:24les aveux de celui
34:24qui avait commandé le meurtre
34:25de Nick Donoya,
34:27son vieil ami,
34:27Steve Barnogee.
34:32Jusque-là,
34:33plus d'un an après son arrestation,
34:34Colon n'y était pas encore parvenu.
34:36En janvier 1993,
34:47Ray Colon,
34:47l'informateur du FBI,
34:49n'était pas encore parvenu
34:50à faire parler Steve Barnogee
34:51des crimes
34:52qu'ils avaient complotés ensemble.
34:57Il s'était rencontré
34:58à plusieurs reprises,
34:59mais Barnogee était trop paranoïaque
35:01ou bien trop rusé
35:02pour se faire enregistrer
35:03à son insu.
35:03Au cours d'une de ses réunions,
35:07Barnogee suggéra à Colon
35:09de l'aider à se trouver
35:10une plancoutre-mer.
35:14L'agent spécial Scott Garriola
35:15et son équipe
35:16se servirent de cette suggestion
35:18pour mettre sur pied
35:19une autre opération.
35:20Peut-être Barnogee
35:23serait-il moins réticent
35:24à parler à Colon
35:25à l'extérieur des États-Unis.
35:30Je ne crois pas
35:31qu'il était trop difficile
35:32pour Barnogee
35:32d'accepter le fait
35:33que Colon s'en aille
35:34outre-mer.
35:35Il voulait se débarrasser
35:36de lui
35:36et il savait
35:37qu'il était la seule personne
35:38capable de le relier
35:40à tous ces crimes
35:40qui remontaient
35:41à 1979.
35:42Puisque Colon
35:47était toujours
35:47sur la liste
35:48des employés
35:49rémunérés
35:49de Barnogee,
35:50les agents croyaient
35:51qu'il lui rendrait
35:52peut-être visite
35:52pour s'assurer
35:53que Colon
35:54avait tout ce qu'il lui fallait
35:55pour y rester
35:55le plus longtemps possible.
35:58Barnogee désirait
35:59que Colon
36:00disparaisse de sa vie
36:01pour toujours.
36:05Le FBI
36:06choisit la ville de Rome
36:07comme destination
36:07car à cause
36:08du crime organisé,
36:10les lois criminelles
36:11italiennes
36:11permettent facilement
36:12la mise sur pied
36:12d'opérations
36:13de surveillance.
36:16Les agents
36:17se préparèrent
36:17minutieusement
36:18avant d'arriver
36:19sur place.
36:23Nous avons obtenu
36:24un passeport
36:25pour Colon
36:25sous un faux nom.
36:26Nous nous sommes dit
36:27qu'un fugitif,
36:28quelqu'un qui tentait
36:29de s'établir incognito
36:30dans un autre pays,
36:31aurait besoin
36:31de ce genre
36:32de pièces d'identité.
36:33Nous avons également
36:34introduit le nom
36:35de Colon
36:35dans la base
36:36de données criminelles
36:37en tant que fugitif.
36:38Ainsi,
36:39si jamais Banerj
36:39y engageait
36:40un détective privé
36:41ou faisait faire
36:41des vérifications
36:42par ordinateur,
36:43il y verrait
36:43qu'un mandat d'arrêt
36:44était levé
36:45contre Colon
36:45parce qu'il était
36:46maintenant considéré
36:47comme un fugitif.
36:51Avec la collaboration
36:52des autorités italiennes,
36:54le FBI installa
36:55des micros partout
36:56dans l'appartement
36:56réservé à Colon
36:57à Rome.
37:01Quand toutes les personnes
37:02impliquées
37:03furent réunies,
37:04Colon appela
37:04Banerjee
37:05en Californie.
37:08Le présumé
37:09des meurtriers indiens
37:10savaient que Colon
37:11se présenterait
37:11sous le nom
37:12de Underwood
37:12lorsqu'il l'appellerait.
37:13Banerjee
37:27ne pouvait pas aller à Rome
37:42parce qu'il n'avait pas
37:43la citoyenneté américaine.
37:44Il a déclaré
37:45qu'il était incapable
37:46d'obtenir un visa
37:47à temps pour entrer
37:48en Italie
37:48et il a suggéré
37:49à Colon
37:49de le rencontrer
37:50près de la frontière
37:51en Suisse.
37:55Banerjee
37:55accepta finalement
37:56de rencontrer
37:57Colon à Zurich.
37:59Malgré le peu de temps
38:00dont il disposait,
38:02le FBI
38:02et les autorités
38:03suisses
38:03furent prêts à temps.
38:04Le plan consistait
38:07à cacher
38:08un micro
38:08sur Colon
38:09avant une rencontre
38:10dans le hall
38:10d'un hôtel.
38:15Ensuite,
38:16l'informateur
38:17suggérerait
38:17au suspect
38:18de poursuivre
38:18la réunion
38:19dans sa chambre
38:20où la police
38:20suisse avait installé
38:21du matériel audio
38:22et vidéo.
38:22On avait réservé
38:30deux chambres voisines.
38:36Dans l'une d'elles
38:37se trouvait
38:38le matériel
38:38d'enregistrement.
38:42Dans l'autre,
38:43la régie.
38:48Les agents
38:48espéraient bien
38:49que cette fois
38:50leurs efforts
38:51seraient récompensés
38:51et que Banerjee
38:52se compromettraient.
38:57Colon devait
38:58appeler l'Indien
38:58et organiser
38:59une rencontre
39:00dans un autre hôtel
39:00à la fin
39:01de l'après-midi.
39:10Comme prévu,
39:11Banerjee
39:12arriva le premier.
39:14Des agents secrets
39:15et des policiers
39:15suisses
39:16étaient postés
39:16un peu partout
39:17dans l'hôtel,
39:18déguisés en employés
39:19de l'établissement.
39:22Il s'assiait au bar
39:24pour y attendre
39:24l'appel de Colonne.
39:35Au moment voulu,
39:37le téléphone sonna.
39:42Colonne était en route.
39:43C'était l'occasion idéale
39:48pour obtenir
39:49l'enregistrement
39:49tant espéré.
39:55Pour s'assurer
39:55que la voix de Banerjee
39:56serait la plus audible
39:57possible,
39:58on avait caché
39:59un micro
39:59sur la veste
39:59de Colonne.
40:04Mais Colonne
40:05était si nerveux
40:05qu'il ôta sa veste
40:06en arrivant
40:07sans y penser.
40:07Le résultat,
40:12les agents
40:12n'entendaient plus
40:13un mot
40:13de la conversation.
40:17Des années
40:18de travail acharné
40:18risquaient d'être
40:19perdues à tout jamais.
40:23Il semblait
40:23peu probable
40:24que Banerjee
40:25accepterait
40:25de revoir
40:26Colonne de nouveau.
40:29Nous étions aux prises
40:31avec un problème
40:31de taille.
40:33J'étais dans la pièce
40:33voisine
40:34d'où j'écoutais
40:34la conversation.
40:36Je me suis alors
40:37placé dans l'endroit
40:37de l'entrée du restaurant
40:38en espérant
40:39que seul Colonne
40:40me verrait
40:40et j'ai enlevé
40:41puis remis ma veste
40:43à quelques reprises
40:44pour lui faire comprendre
40:45qu'il devait
40:46enfiler la sienne.
40:50Mais Colonne
40:51ne vit pas
40:51les efforts
40:51désespérés
40:52de l'agent.
40:56Il était bien
40:56trop nerveux
40:57pour quitter
40:57Banerjee
40:58des yeux.
41:04C'est à ce moment-là
41:05que les policiers
41:06suisses
41:06sont venus
41:06à la rescousse.
41:07Ils sont entrés
41:08et sont allés
41:09voir le gérant
41:10en lui disant
41:11qu'il devait
41:11fermer le restaurant.
41:13Heureusement,
41:13il n'y avait pas
41:14beaucoup de clients.
41:15Ainsi,
41:15Colonne et Banerjee
41:16ont été obligés
41:17de quitter
41:17l'établissement.
41:23Après s'être rendu
41:24dans un bar
41:24plus bruyant,
41:25Colonne suggéra
41:26au suspect
41:26d'aller dans sa chambre
41:27où il serait bien
41:28plus à l'aise
41:29pour parler.
41:34Colonne arriva
41:34le premier.
41:38Il y rencontra
41:38un technicien suisse
41:39qui devait retirer
41:40le micro
41:41de sa veste
41:41avant que
41:42Banerjee n'arrive.
41:45Colonne courrait
41:46des risques inutiles
41:47en portant ce micro
41:47puisque la chambre
41:48en était truffée.
41:53Des agents
41:54déguisés
41:54en employés
41:55alertèrent
41:56l'équipe de surveillance
41:56que Banerjee
41:57venait d'arriver
41:58à l'étage
41:58de la chambre
41:59de Colonne.
41:59Le technicien suisse
42:04retira le micro
42:04de la veste
42:05et se glissa
42:06furtivement
42:06dans la chambre voisine.
42:12Colonne eut à peine
42:13le temps
42:13de se verser un verre
42:14avant que l'on
42:14ne frappe à sa porte.
42:24La première chose
42:24que Banerjee fit
42:25ce fut de vérifier
42:26qu'il n'y avait pas
42:27de micro caché
42:28sur Colonne.
42:29Quand il constata
42:32qu'il n'y en avait pas
42:33il se détendit
42:34enfin.
42:37Colonne lui servit
42:38un verre.
42:39Son vieil ami
42:39commença
42:40à se confier.
42:45Banerjee
42:45se sentit
42:46assez à l'aise
42:46pour parler
42:47du meurtre
42:47de son associé.
42:51Il mentionna
42:51les 25 000 dollars
42:52qu'il lui avait donnés
42:53pour payer l'acte
42:54comme il l'appelait.
42:57Il passa également
42:58quelques commentaires
42:59sur les hommes
42:59en Angleterre
43:00qu'il avait voulu
43:00faire assassiner.
43:04Il alla même
43:04jusqu'à mentionner
43:05à Colonne
43:06les incendies criminels
43:07qu'il lui avait commandé
43:08en 1979.
43:11Après 5 ans et demi
43:12depuis le meurtre
43:13de Donoya
43:13et à près de 10 000 km
43:15de la scène du crime
43:16la persévérance
43:17du FBI
43:17portait enfin fruit.
43:21On tenait ses aveux
43:23sur bande magnétoscopique
43:24et Colonne
43:25se méritait
43:26une remise
43:26en liberté
43:26plus rapide.
43:30Ça a été
43:31le coup de grâce
43:32dont nous avions besoin
43:32pour piéger Banerjee.
43:34Avec cet enregistrement
43:35nous avons pu corroborer
43:36tout ce que Colon
43:37nous avait révélé
43:38depuis le début.
43:43Le 2 septembre 1993
43:45devant la boîte de nuit
43:47des Chippendales
43:48à Los Angeles
43:48on procéda
43:49à l'arrestation
43:50de Steve Banerjee
43:51pour raquettes
43:52et meurtres au premier degré.
43:55Devant la possibilité
43:57que Banerjee
43:57écombe d'une peine
43:58de prison à perpétuité
43:59l'équipe qui assurait
44:00sa défense
44:01fit une offre
44:01au procureur de l'État.
44:05Banerjee
44:05plaiderait coupable
44:06aux accusations
44:07et renoncerait
44:08à ses intérêts
44:08dans les Chippendales
44:09pour une peine
44:10d'emprisonnement réduite.
44:14L'État de New York
44:15accepta son offre.
44:16Il fut finalement condamné
44:17à une peine
44:17de 26 ans d'emprisonnement
44:18dans une prison
44:19à sécurité maximum.
44:20Mais pour Banerjee
44:24cette peine
44:25était encore trop sévère.
44:27En octobre 1994
44:28après avoir entendu
44:30sa sentence
44:30il se pendit
44:31dans sa cellule.
44:36Michael Geddes
44:37le détective
44:38de New York
44:38qui avait enquêté
44:39sur le meurtre
44:39de Nick Donoya
44:40six ans plus tôt
44:41fut soulagé
44:42de voir cette enquête
44:42conclue.
44:46Depuis l'arrestation
44:47de Steve Banerjee
44:48et les aveux de Cologne
44:49j'ai pu voir
44:50un changement
44:51s'opérer
44:51chez Val
44:51de Noya
44:52le frère de la victime
44:53et sa femme.
44:54La paix est revenue
44:55sur leurs traits
44:55ils ont recommencé
44:56à sourire.
45:01Steve Banerjee
45:02avait immigré
45:02aux Etats-Unis
45:03dans l'espoir
45:03d'y faire fortune.
45:04Aveuglé par la poursuite
45:09de ses désirs
45:09il a confondu
45:10son insatiable besoin
45:12de pouvoir
45:12et de richesse
45:13avec le rêve américain.
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