- il y a 5 mois
Raphaël Glucksmann, député européen “Place publique”, était l’invité de C’est pas tous les jours dimanche sur BFMTV ce 6 juillet. Il a été interrogé sur ses ambitions politiques pour la présidentielle de 2027, sur la guerre en Ukraine et à Gaza ou encore sur les municipales en 2026 et sa volonté de s'éloigner de LFI.
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00:00– Bonsoir Raphaël Luceman. – Bonsoir.
00:05– Merci d'être avec nous ce soir dans C'est pas tous les jours dimanche.
00:07Député européen, place publique, mouvement que vous dirigez,
00:10potentiel candidat à l'élection présidentielle, on en parlera tout à l'heure.
00:13Beaucoup de sujets à aborder avec vous ce soir.
00:15La classe politique qui se déchire sur les énergies renouvelables
00:18après plusieurs jours de canicule, le budget 2026
00:21et les 40 milliards d'euros d'économie à trouver.
00:23L'international, alors que les États-Unis mettent sur pause
00:25l'envoi de certaines armes à l'Ukraine.
00:27Vos ambitions politiques donc, mais d'abord ces images Raphaël Glucksmann
00:30de la manifestation hier contre la 69, manifestation qui a viré à l'affrontement
00:37avec les forces de l'ordre, j'ai de cailloux, de mortiers, d'artifices sur les gendarmes,
00:41des manifestants venus pour certains avec des haches, des boules de pétanque.
00:46Une partie de la gauche ne peut pas manifester sans s'en prendre aux forces de l'ordre, Raphaël Glucksmann ?
00:50– Écoutez, moi, d'autant plus qu'on a pris position très tôt contre le projet de la 69,
00:57je suis très à l'aise pour vous dire que je condamne totalement
01:00les lancers de boules de pétanque ou de cocktails Molotov sur la police.
01:05Je veux dire, en démocratie, vous pouvez penser que votre cause est absolument juste,
01:10mais vous ne vous en prenez pas ainsi aux forces de l'ordre.
01:14Après, je veux dire…
01:14– Ah, il y a un mais quand même.
01:16– Non, il n'y a aucun mais.
01:17– Donc il n'y a pas de circonstance atténuante au nom de la désobéissance civile
01:22ou d'un projet qui serait noble.
01:24Il n'y a pas de mais.
01:25– En démocratie, la noblesse de votre cause ne vous autorise pas à tout.
01:32C'est aussi simple que ça, il y a des lois, vous les respectez.
01:34Maintenant, quand j'entends le ministre de l'Intérieur dire des barbares sans limite,
01:40quand j'entends parler d'éco-terrorisme chez Mme Le Pen,
01:43je dis juste qu'il va falloir qu'on descende d'un cran.
01:46– Il n'y a pas une forme de barbarie à s'en prendre
01:48et acheter des boules de pétanque sur des forces de l'ordre ?
01:50– J'ai dit que je condamnais, mais si vous dites barbare sans limite
01:53pour ce qui se passe là, alors vous qualifiez comment ?
01:55Daesh, quoi.
01:56Donc il y a un moment où en fait, la rhétorique politique
01:59crée une atmosphère de guerre civile.
02:02À chaque fois, là, c'est des actions condamnables
02:05qui doivent être condamnées.
02:08Je le répète, on ne s'en prend pas aux forces de l'ordre,
02:10on ne jette pas de boules de pétanque,
02:12on n'attaque pas les policiers à coups de cocktails de l'ordre.
02:14– Mais sur le fond, Raphaël Guzman, comment est-ce que vous expliquez
02:16qu'un certain nombre de manifestations,
02:18en particulier quand il s'agit de grands projets d'infrastructure ?
02:21On a vu ce qui s'était passé notamment à Notre-Dame-des-Landes
02:24il y a quelques années.
02:24Comment est-ce que vous expliquez qu'une partie de la gauche,
02:28ce qu'on appelle des black blocs,
02:30ne puisse pas s'empêcher d'aller à l'affrontement direct
02:33avec les forces de l'ordre ?
02:34– Parce qu'il y a d'un côté des groupuscules qui veulent la violence,
02:38mais de l'autre, il y a aussi une colère qui existe, une vraie colère.
02:41Et d'ailleurs, vous dites, pour ces grands projets d'infrastructure,
02:43et je pense qu'on va, à mon avis, dans cet entretien,
02:47aussi parler de la canicule, du réchauffement climatique,
02:50de cette impuissance organisée face à la question climatique.
02:56Et donc il y a une colère réelle qui s'exprime.
02:58Et la cause, encore une fois, la cause peut être juste,
03:00mais moi ce que j'explique, c'est que même quand on a la cause
03:02la plus juste du monde, il y a des limites à ses actions
03:06et on ne peut pas faire cela.
03:07Pourquoi ? Parce que nous vivons en démocratie
03:08et que si votre cause est si juste et si forte,
03:12eh bien il faut la faire gagner à travers les élections
03:14pour pouvoir élire des représentants et des représentants
03:17qui engagent réellement la transformation écologique
03:19et qui portent la cause que vous voulez défendre.
03:22– Juste avant, Raphaël Glucksmann, de parler effectivement de cette canicule,
03:27vous êtes opposé, d'ailleurs vous l'aviez dit au moment de la campagne des Européennes,
03:30à ce projet d'A69.
03:31Est-ce que ça veut dire, Raphaël Glucksmann, que votre gauche,
03:34la gauche que vous incarnez, peut-être que vous porterez à l'occasion
03:37de l'élection présidentielle, on en parlera tout à l'heure,
03:39dit tout ce qui est grands projets d'infrastructures,
03:43là il y a une partie de la gauche qui défend cette autoroute,
03:45Carole Delga, la patronne de la région Occitanie.
03:47– Et localement des élus, oui, avec qui nous avons fait campagne.
03:49– Votre gauche, c'est ces grands projets, on arrête, c'est fini.
03:52– Non, il y a un moratoire, oui, sur les grands projets,
03:55non mais sur les grands projets autoroutiers, pourquoi ?
03:56Je vais vous dire une chose très simple,
03:58le grand projet d'infrastructures qu'on doit porter aujourd'hui,
04:00c'est la France du rail, et d'ailleurs Carole Delga, en Occitanie,
04:03elle a fait un grand projet du rail, un grand projet ferroviaire,
04:07et aujourd'hui on est dans une situation
04:08où on doit redistribuer ce que nous avons consacré à la route
04:14vers le rail, il faut relancer le fret,
04:16ça c'est un grand projet d'infrastructures,
04:18il faut relancer le train du quotidien,
04:20ça c'est un vrai projet d'infrastructures,
04:21donc oui, il y aura des grands projets d'infrastructures,
04:23et c'est pour ça que par exemple, contrairement à une partie des écolos,
04:25moi je soutiens les LGV, les lignes à grande vitesse,
04:28moi je suis pour la France et l'Europe du train.
04:30– Mais pas une autoroute qui permet de gagner du temps
04:32et peut-être de désenclaver le bassin autour de la ville de Castres,
04:36non, ça c'est non.
04:37– Et j'entends tout à fait les demandes des élus locaux
04:40qui sont majoritairement pour et des Tarnay qui sont majoritairement pour,
04:43mais le fait est qu'aujourd'hui on doit trouver des alternatives
04:45à ce développement permanent de la route et de l'autoroute,
04:49et ça passe notamment par le grand plan ferroviaire
04:52que nous avons dans notre vision dont vous avez eu l'obligence de parler.
04:55– Raphaël Glucksmann, la semaine a donc été marquée par une vague de chaleur inédite,
04:59par son intensité, par sa précocité,
05:01et par une passe d'armes au sein du gouvernement
05:02entre ceux qui défendent les énergies renouvelables
05:05et les Républicains, le ministre de l'Intérieur Bruno Rotaillot,
05:07qui souhaite mettre fin aux subventions à l'éolien et au photovoltaïque
05:10du populisme, dit la ministre de l'Écologie Agnès Pannier-Runacher,
05:14est-ce que vous êtes d'accord avec elle ?
05:15Est-ce que c'est du populisme ?
05:16– C'est du trumpisme, c'est du populo-trumpisme.
05:19– Ah il est trumpiste Bruno Rotaillot ?
05:21– Là, c'est quoi ?
05:22C'est dire on cesse d'investir dans les renouvelables,
05:25alors même que la France souffre de sous-investissements dans les renouvelables
05:28par rapport à tous nos partenaires européens.
05:31Et il y a une révolution énergétique à mener,
05:34et on ne sortira pas de notre addiction aux énergies fossiles
05:36simplement par le nucléaire.
05:38Vous savez, nous on a une position très claire,
05:39on veut conforter le rôle du nucléaire.
05:41On n'est pas dans un esprit anti-nucléaire du tout,
05:45mais le nucléaire seul ne suffit pas.
05:48Et donc il faut investir massivement dans les renouvelables.
05:51Tous nos voisins le font, et nous devons le faire aussi.
05:54Aujourd'hui, sortir contre les éoliennes,
05:56contre les panneaux photovoltaïques,
05:57contre les éoliennes en mer,
05:59eh bien en réalité c'est embrasser la cause de Trump.
06:01Le seul problème de ce trumpisme européen,
06:05c'est qu'aux Etats-Unis, à la limite,
06:06vous pouvez partir en guerre contre les renouvelables,
06:09parce que vous avez du pétrole et du gaz à foison.
06:11Alors c'est extrêmement mauvais pour la planète,
06:12ça montre juste votre cynisme,
06:14mais le programme Trumpiste de dire « drill, drill, drill »,
06:16eh bien…
06:17– Forêt, forêt, forêt, forêt, forêt, forêt,
06:18ça ne marche pas en Europe.
06:19Pourquoi ? Parce qu'en fait, on n'a pas de pétrole,
06:21on n'a pas de gaz.
06:21– Est-ce que vous iriez, Raphaël Lucemann,
06:23jusqu'à dire que c'est du climato-scepticisme ?
06:26– Ce que je suis en train de dire,
06:28c'est que c'est en tout cas au cœur
06:31de cette offensive anti-écologique
06:33que l'on voit partout en France,
06:37et aussi malheureusement en Europe et en Occident en général.
06:40Ce backlash anti-écologique,
06:43ce retour de bâton anti-écologique,
06:46alors même que le changement climatique,
06:48on en voit les manifestations permanentes
06:51dans notre vie quotidienne,
06:52c'est une catastrophe culturelle, politique,
06:55et ça sera une catastrophe pour l'ensemble
06:57des citoyens et des citoyens français.
06:58– L'argument utilisé par les Républicains,
07:00Raphaël Lucemann,
07:00est de dire « nous, on est favorable au nucléaire,
07:03qui de fait est une énergie décarbonée »,
07:05est aussi de s'appuyer sur une forme de rejet
07:08dans une partie des territoires sur le développement des éoliennes.
07:12Ça, qu'est-ce que vous répondez à ces habitants de territoire
07:15qui jugent que le seuil de saturation est atteint ?
07:18– Et les grands projets d'éoliennes en mer,
07:19alors donc ils en font quoi ?
07:21Ils en font quoi ? Ils sont contre aussi ?
07:22C'est ça qui produit le plus.
07:24Et les projets photovoltaïques,
07:27ils en font quoi ? Ils sont contre aussi ?
07:29Mais alors ça veut dire quoi ?
07:30Comment on fait ?
07:31Parce qu'en fait, il y a une sorte de mythe
07:32qui est en train de s'installer.
07:33On ne pourra pas arriver à une énergie décarbonée
07:39complètement, simplement avec le nucléaire.
07:41C'est scientifiquement impossible,
07:43économiquement ce serait une catastrophe,
07:45et donc il y a besoin de jouer sur les deux.
07:47C'est ça un mix énergétique cohérent.
07:49– Mais alors pour entrer dans le détail de ce mix énergétique
07:51que vous défendez Raphaël Lucemann,
07:52puisque vous parlez du nucléaire,
07:54et là encore j'ai bien lu et j'y ferai référence
07:55à plusieurs reprises dans cette interview,
07:56ce que vous dites dans votre projet pour la France,
07:59conforter le rôle du nucléaire en assurant
08:01la sûreté des centrales existantes,
08:03et la construction de nouvelles unités.
08:06Ça veut donc dire, là encore pour être extrêmement précis,
08:08que vous êtes favorable à ce que la France construise
08:10de nouveaux réacteurs nucléaires.
08:13– Oui, si c'est économiquement rationnel de le faire,
08:16ça sera notre critère.
08:17Vous savez, nous on est religieux sur les objectifs,
08:21c'est-à-dire mener à bien cette révolution écologique,
08:24faire en sorte de décarboner notre production énergétique,
08:27et se passer du gaz et du pétrole.
08:30Les moyens d'y parvenir, il faut être réaliste et pragmatique,
08:35et il y a besoin d'investissement dans le nucléaire
08:37pour y parvenir.
08:39Et donc, moi quand j'entends…
08:41– Parce que jusque-là, le discours de la gauche,
08:42Raphaël Lucemann, c'est pour certains de dire,
08:43écoutez, effectivement, on ne peut pas passer
08:45au 100% renouvelable du jour au lendemain,
08:46mais en gros, on fait en sorte, on fait des travaux
08:49pour que le parc nucléaire reste à niveau,
08:51mais on n'en construit pas d'autres,
08:52et on monte en puissance sur le renouvelable.
08:54Ce n'est pas ce que vous dites ?
08:54– Non, nous ce qu'on dit, et c'est une vision,
08:57et ensuite c'est des chantiers, vous avez vu,
08:58on va en parler avec toute la société française,
09:00on va engager un grand dialogue avec l'ensemble
09:02des acteurs sociaux dans le pays.
09:04On a bien précisé, ce n'est pas un programme
09:06avec des mesures extrêmement précises et chiffrées.
09:08Pourquoi ? Parce que ce qu'il faut, c'est ensuite
09:10aller dialoguer avec les entreprises,
09:12avec les acteurs, avec les associations,
09:14avec les syndicats, faire en sorte que ça émerge,
09:17ce projet émerge d'une rencontre avec la société française.
09:20Maintenant, nous ce qu'on dit de manière très simple,
09:22c'est que si on nous prouve que c'est économiquement
09:24rationnel de le faire, parce que sinon,
09:26il y a eu des gabegies aussi dans le nucléaire,
09:27eh bien, nous le ferons. Pourquoi ?
09:29Parce que l'objectif absolu, ce n'est pas
09:31être pour ou contre le nucléaire,
09:33c'est la décarbonation de notre production énergétique.
09:36Être vraiment écolo, c'est réfléchir comme cela.
09:39Mais je souligne malgré tout
09:40la singularité de votre position à gauche.
09:42Il y a plein d'endroits où on aura des positions singulières,
09:45et je vais vous dire, la seule exigence qu'on a,
09:47la seule exigence qu'on a,
09:49c'est la sincérité.
09:50On se fixe des objectifs,
09:52on dit, on veut arriver à la décarbonation
09:54de notre production énergétique,
09:55comment on fait ?
09:56Eh bien, sur le comment on fait,
09:58on sera totalement ouvert et rationnel.
10:00Raphaël Glucksmann, je voudrais qu'on parle du budget
10:022026 et des 40 milliards d'euros d'économie
10:04que le gouvernement doit annoncer dans un peu moins de 10 jours.
10:07Alors là encore, j'ai lu attentivement
10:08votre programme, j'ai vu des propositions
10:10de hausse d'impôts.
10:12Ça, elles sont assez claires, mais alors,
10:14sur les économies, pas grand-chose.
10:15Si ce n'est une volonté de lutter, je cite,
10:17contre les dépenses inefficaces.
10:19Bon, personne n'a envie d'avoir des dépenses
10:21inefficaces, je cite,
10:22« d'améliorer l'efficacité de la dépense publique partout ».
10:25Bon, OK, là encore, objectif assez consensuel.
10:27En fait, vous n'avez aucune idée d'économie sérieuse ?
10:29Alors là, je vais vous dire,
10:30en fait, on va lancer un chantier spécifique
10:32sur cela.
10:33Sur les économies de dépense.
10:34Sur les économies.
10:35Et sur l'équilibre budgétaire.
10:38Mais on l'a précisé dès le début.
10:39On a dit, ce n'est pas un programme,
10:40c'est une vision.
10:41Mais sur les impôts, vous êtes beaucoup plus précis.
10:42Non.
10:42On n'a pas mis de taux.
10:45On a fait exprès de ne pas mettre de taux.
10:47Ce qu'on a dit, c'est que les pistes d'imposition,
10:49oui, on les connaît.
10:50Il faut que les plus hauts patrimoines
10:51contribuent plus à la solidarité nationale.
10:54Il faut aussi qu'on sorte de ce déséquilibre absolu
10:58aujourd'hui, où quand vous regardez la taxation
11:00en France et les choix fiscaux qui ont été faits,
11:0346% de taxation sur le travail,
11:0530% sur le capital,
11:0811% sur les retraites
11:09et moins de 10% sur l'héritage,
11:11et bien tout cela fait que nous passons
11:13d'une société de travailleurs
11:14à une société de rentiers et d'héritiers.
11:16Mais sur la question des économies,
11:18Raphaël Bixman,
11:18là, il y a 40 milliards d'euros,
11:19du moins, c'est le cas fixé par le gouvernement.
11:21Est-ce que vous avez le quart du début du dixième
11:24d'une idée de là où est-ce qu'il faut faire des économies ?
11:27Alors, il va falloir faire des économies
11:29sur les niches fiscales déjà qui ont été proposées.
11:31Ça, c'est déjà augmenté les empôts ?
11:32Non, non, mais il y a des niches
11:33qui ont été proposées
11:34et qui sont aujourd'hui toutes jugées,
11:37pour certaines, jugées inefficaces.
11:39Et ensuite, oui, il y aura des économies d'échelle.
11:41Nous, on propose un grand pacte,
11:42par exemple, de décentralisation.
11:44Un grand pacte de décentralisation.
11:46Et la manière dont nous avons posé les choses
11:48dans notre vision,
11:49c'est que ce pacte de décentralisation
11:51va se traduire par des suppressions d'échelle.
11:53Mais ça met combien de temps
11:53à faire des économies, ça,
11:54quand vous agissez sur la décentralisation ?
11:56Là, le PPD qui a un budget l'année prochaine
11:57et il faut faire 40 milliards d'euros d'économies.
12:00Est-ce que c'est sur la dépense sociale ?
12:02Est-ce que, par exemple,
12:03l'idée d'une année blanche,
12:04de dire qu'on gèle pendant un an,
12:05les dépenses, les prestations ?
12:07Et vous faites comment là avec l'hôpital ?
12:09Et vous faites comment avec l'école ?
12:11Vous savez pertinemment
12:12qu'aujourd'hui, l'hôpital et l'école
12:14sont des cocottes minutes.
12:15Mais ce que je dis,
12:15c'est que quand vous vous balancez
12:16des années blanches
12:17ou quand vous vous expliquez
12:18que vous allez couper,
12:20sabrer dans les dépenses
12:21de manière complètement univoque,
12:22eh bien le résultat,
12:23c'est qu'à la fin,
12:23on a des services publics
12:24pour certains d'entre eux
12:25qui sont des cocottes minutes
12:26prêtes à imploser.
12:28Et si vous sabrez partout
12:29de manière égale,
12:31eh bien les conséquences seront désastreuses.
12:32Nous, nous ne toucherons pas
12:33à l'hôpital public.
12:34Nous pourrons discuter
12:35avec les acteurs de l'hôpital public
12:36sur une réorganisation possible
12:38pour faire des économies.
12:39Mais en fait, la vérité,
12:40c'est que là,
12:40ces économies au coup de sabre,
12:42ce qui va se produire,
12:42c'est quoi ?
12:43C'est que si vous ne changez rien
12:44structurellement,
12:45vous ne changez jamais l'organisation
12:46de quoi que ce soit,
12:47mais vous dites,
12:48soit je mets de l'argent,
12:49soit j'en retire,
12:50eh bien vous créez une situation
12:51complètement impossible.
12:52Nous, ce qu'on veut,
12:52c'est un grand plan de réorganisation
12:53pour l'hôpital public.
12:54Pardonnez-moi,
12:54Raphaël Guzman,
12:55d'insister sur quel secteur
12:56est-ce que vous considérez
12:57qu'il y a une possibilité
12:59de faire des économies
13:00dans un budget de 2026
13:01pour éviter que le déficit dérable,
13:03que la dette n'augmente
13:04et qu'éventuellement,
13:05on se retrouve dans une situation
13:06où la France ne peut plus
13:08se financer sur les marchés.
13:10Quelle économie,
13:11dépense,
13:12peut-être mise en œuvre
13:14et avec laquelle vous soyez d'accord ?
13:16On jugera sur pièce
13:17les économies qui sont proposées,
13:19mais quand on nous explique
13:19que comme ça,
13:20on sabre partout,
13:22eh bien je vais vous le dire,
13:23ça va produire des catastrophes
13:25dans plusieurs secteurs.
13:26Et donc,
13:27je reprends,
13:28nous,
13:29quand on présente une vision,
13:30ce n'est pas sur le budget
13:31qui arrive là,
13:32quand on présente une vision,
13:33on dit quoi ?
13:34On dit qu'on va
13:34ausculter l'ensemble
13:36des dépenses publiques
13:37et que là où il y a besoin
13:38de réorganisation,
13:39eh bien nous réorganiserons
13:40pour que la dépense publique
13:42soit efficace.
13:43Moi,
13:44je prends des chiffres très simples.
13:45En Allemagne,
13:46par exemple,
13:46vous avez à peu près
13:47le même investissement
13:48dans l'éducation nationale.
13:50Comment se fait-il
13:50qu'à la fin,
13:51eh bien il y ait
13:52des salaires bien plus élevés
13:54pour les enseignants ?
13:55Vous savez qu'on est
13:55en France,
13:56le pays d'Europe
13:57qui traite le plus mal
13:59ses enseignants.
14:01On est le pays d'Europe
14:02qui traite le mieux
14:03ses cadres supérieurs
14:04à la retraite,
14:06ça c'est un fait,
14:07et on est le pays d'Europe
14:08qui traite le plus mal
14:09ses enseignants.
14:09Qu'est-ce que ça veut dire ça
14:10sur la conception
14:11qu'on a de l'avenir ?
14:12Donc ça veut dire que par exemple,
14:13si je vous prends en mots,
14:15il y aurait une possibilité
14:16de faire contribuer
14:17les retraités ?
14:17Une des pistes qu'on pose
14:19dans notre vision
14:20et on va en discuter,
14:21y compris d'ailleurs
14:22avec les organisations
14:22de retraité.
14:23Ça c'est un exemple
14:24concret.
14:25Une des pistes qu'on pose,
14:25c'est de dire que par exemple,
14:26les retraités les plus aisés
14:27qui sont aujourd'hui
14:29objectivement privilégiés
14:30par le pacte fiscal
14:31devront contribuer
14:33à la solidarité nationale.
14:34Ça veut dire par exemple
14:35supprimer l'avattement fiscal,
14:37sous-indexer
14:37les pensions de retraite,
14:38ça c'est des pistes intéressantes.
14:40Une autre piste qu'on pose
14:41qui est par exemple
14:42en France,
14:43vous avez la suppression
14:46des plus-values latentes,
14:48ce qu'on appelle
14:48les plus-values latentes
14:48au moment de l'héritage.
14:50C'est une particularité française
14:51qui coûte extrêmement cher
14:53et favorise les héritiers
14:54les plus fortunés.
14:56Eh bien,
14:57on le pose sur la table.
14:58Là, est-ce qu'il n'y a pas
14:59des économies à faire ?
15:00Donc en fait,
15:01on a des pistes,
15:02mais simplement là,
15:02vous m'interrogez
15:03sur un budget précis,
15:04le prochain.
15:05Moi, ce que je vous dis,
15:07c'est qu'on explore
15:09des pistes d'économie.
15:10Parce qu'en fait,
15:11quand vous vous préparez
15:11un projet pour la France,
15:13vous ne préparez pas
15:13le budget de septembre-octobre.
15:15Là, vous préparez
15:16les prochaines années
15:17pour notre pays.
15:18Et là,
15:19on aura des pistes
15:20effectivement extrêmement sérieuses
15:21sur des économies à faire,
15:22mais qui reposeront toutes
15:24sur une ambition simple.
15:28Que ces pistes conduisent
15:30à plus d'équité
15:32et plus de justice.
15:34Raphaël Glussmann,
15:34est-ce que vous considérez
15:36comme vos camarades socialistes
15:37qu'en l'État,
15:38François Bayrou doit être
15:39censuré ?
15:41Ce que je considère,
15:42c'est que François Bayrou
15:43avait promis
15:44une chose simple.
15:46Il avait promis
15:46que le conclave
15:47sur la retraite
15:48déboucherait
15:49sur
15:50un changement
15:52de la réforme
15:54des retraites.
15:55Aujourd'hui,
15:55le patronat n'a pas
15:56joué le jeu
15:56et donc,
15:57il y a une trahison
15:58de la parole donnée
15:59sur les retraites.
16:00Alors,
16:00ce à quoi François Bayrou répond,
16:02il y a eu des points
16:03de convergence,
16:04pas d'accord formel,
16:05et ces points de convergence-là,
16:06ils seront inscrits
16:06dans le budget
16:07de la sécurité sociale à la retraite.
16:08Alors qu'ils les inscrivent.
16:09Mais donc,
16:10est-ce que là,
16:10au fond,
16:11si vous aviez été parlementaire
16:12mardi dernier,
16:13est-ce que vous auriez voté
16:13la censure
16:14contre François Bayrou ?
16:15Ce qu'il aurait dû faire,
16:16c'est présenter tout de suite,
16:18dire tout de suite
16:19que ça va aller
16:20devant l'Assemblée nationale
16:21et qu'il y aura un vote.
16:21Est-ce que vous auriez voté la censure ?
16:23Vous auriez voté la censure.
16:24Parce qu'il y avait
16:26une promesse donnée
16:26qui avait justifié
16:27la non-censure au départ
16:29et qui n'a pas été tenue.
16:31Alors,
16:31je vois bien,
16:32moi,
16:32je n'ai pas du tout
16:33joué la politique du pire.
16:34Pendant tout le conclave,
16:36j'ai soutenu
16:37les organisations syndicales
16:38et le corps intermédiaire
16:39qui espéraient déboucher
16:40sur quelque chose
16:42de concret.
16:43Et ce quelque chose
16:43de concret,
16:44la reconnaissance
16:44de la pénibilité,
16:45par exemple,
16:46c'est des centaines
16:47de milliers de Françaises
16:48et de Français
16:48qui auraient pu voir
16:49leur situation
16:50améliorée concrètement
16:51et en particulier
16:52ceux qui avaient
16:53donc les carrières
16:54les plus pénibles
16:54par une issue positive
16:56de ce conclave.
16:57De la même manière
16:58pour les femmes
16:59aux carrières hachées.
17:01Et donc là,
17:02on est dans une situation
17:02où la responsabilité
17:03de l'échec de ce conclave,
17:05M. Bayon,
17:06c'est le MEDEF.
17:07Mais il faut prendre
17:08ce qu'il y avait
17:09sur la table,
17:10ce qui avait fait
17:10l'accord des syndicats
17:12et des petites
17:14et moyennes entreprises
17:15et le transformer
17:16et l'inscrire dans la loi.
17:17Vous auriez donc voté
17:18la censure.
17:18Est-ce que vous êtes
17:19favorable,
17:19Raphaël Luxman,
17:20à une nouvelle dissolution
17:21puisque dans quelques jours,
17:23Emmanuel Macron
17:23retrouvera la capacité
17:24de dissoudre ?
17:26Moi, je pense.
17:27Est-ce que, au fond,
17:28cela permettrait
17:29de débloquer
17:30une situation
17:31qu'il est aujourd'hui ?
17:32Je suis toujours
17:33pour qu'on ne maltraite pas
17:35les institutions
17:36de la République.
17:36J'ai été effaré
17:38par la première dissolution,
17:40par le fait de jouer ainsi
17:42avec les institutions
17:43de la République.
17:43J'ai un respect quasi sacré
17:45pour ces institutions.
17:46Donc moi,
17:46je ne suis pas
17:47pour la dissolution en soi.
17:49Ce que je pense,
17:50par contre,
17:51c'est que quand il y a
17:51un contrat de non-censure
17:53qui se construit
17:54et pour lequel
17:55nous avons œuvré
17:57avec place publique
17:58aux côtés du Parti Socialiste,
17:59il faut le respecter ensuite
18:00parce que sinon,
18:01on a à nouveau
18:02l'instabilité qui revient
18:04et ce pays
18:05n'a pas besoin
18:05d'instabilité.
18:06Moi, je pense
18:06qu'il ne faut pas jouer.
18:07Donc, il ne faut pas
18:07une nouvelle dissolution.
18:08J'espère qu'il faut tout faire
18:09pour l'éviter.
18:11Raphaël Glussman,
18:12juste avant de parler
18:12de vos ambitions politiques,
18:13un mot sur la situation internationale.
18:15Alors que les États-Unis
18:16ont annoncé cette semaine
18:17mettre sur pause
18:18l'envoi d'un certain nombre
18:18d'armes en Ukraine.
18:21Emmanuel Macron
18:22a parlé
18:23à Vladimir Poutine
18:24au téléphone
18:25pour la première fois
18:25depuis 2022
18:27pour parler de la guerre
18:28en Ukraine
18:28mais aussi de l'Iran.
18:30Est-ce que c'est une bonne chose
18:32cette reprise du dialogue
18:34pour essayer
18:35de faire revenir
18:36la France
18:36au fond,
18:37essayer de faire en sorte
18:38de briser ce duopole
18:39entre les États-Unis
18:41et la Russie ?
18:42Non.
18:44Non.
18:44Il ne fallait pas lui parler.
18:45Ça ne donnera rien
18:46et la seule chose
18:47que ça donnera,
18:49ça enverra le message
18:50que l'Ukraine
18:50est devenue
18:51un sujet
18:52comme un autre.
18:53Vous lisez
18:54le communiqué
18:54de l'Elysée
18:55après ce premier coup
18:57de téléphone
18:57entre Macron
18:59et Poutine
18:59depuis 2022.
19:01Vous lisez ce communiqué
19:02et l'Ukraine
19:03c'est quatre lignes.
19:04Tout le reste
19:04c'est nous allons
19:05travailler ensemble
19:05sur l'Iran,
19:06nous allons travailler
19:07ensemble sur l'Iran,
19:08nous avons convenu
19:08que nous allons
19:09travailler ensemble
19:09sur l'Iran.
19:10Ça veut dire quoi ?
19:11Ça veut dire que l'homme,
19:13le tyran qui fait la guerre
19:14en Ukraine
19:15mais en Europe
19:16et qui vise
19:17les Européens
19:19pas simplement
19:19les Ukrainiens
19:20eh bien
19:21on peut le réintégrer
19:22dans le jeu international
19:23grâce à la crise
19:25au Proche-Orient
19:26et l'Ukraine
19:27devient
19:28un fait à part
19:30on peut dire
19:32mais moi j'ai connu ça
19:32c'était déjà le cas
19:33de l'administration américaine
19:34avant sous Obama
19:35il y a eu l'invasion
19:36de la Géorgie
19:36il disait
19:37ok on n'est pas d'accord
19:38sur la Géorgie
19:39mais on peut travailler
19:40ensemble sur le reste
19:41et là ça va devenir quoi ?
19:42On n'est pas d'accord
19:42sur l'Ukraine
19:43mais c'est pas qu'on n'est pas
19:43d'accord sur l'Ukraine
19:44c'est qu'on est en conflit
19:46ouvert sur l'Ukraine
19:46c'est que si l'Ukraine
19:47s'effondre
19:49c'est toute
19:49la sécurité européenne
19:51qui s'effondre
19:52il faut écouter
19:53nos services de sécurité
19:54les services de sécurité
19:55allemands
19:55danois
19:56polonais
19:57quand ils nous disent
19:57que le plan de Poutine
19:59c'est l'invasion
20:00d'un pays membre
20:00de l'Union Européenne
20:01et de l'OTAN
20:02avant 2029
20:03ça veut dire quoi ?
20:04il faut écouter
20:05nos services de sécurité
20:06quand ils nous alertent
20:06sur les attaques hybrides
20:08menées par la Russie
20:09contre les chaînes
20:10de production
20:11de notre industrie
20:13de la défense
20:13parce que vous lui envoyez
20:17le message
20:18que oui
20:18nous sommes en désaccord
20:19sur l'Ukraine
20:19mais nous pouvons
20:20travailler ensemble
20:20sur le reste
20:21la priorité absolue
20:22pour nous
20:22c'est la sécurité
20:23des Européens
20:24tant que Vladimir Poutine
20:25menace la sécurité
20:25des Européens
20:26nous ne lui parlons pas
20:27sur le reste
20:28nous ne faisons pas
20:29semblant qu'on peut
20:29continuer
20:31à avoir des relations
20:32diplomatiques avec lui
20:33tant qu'il n'y a pas
20:36la paix en Ukraine
20:37donc la seule chose
20:38dont nous devons parler
20:38avec lui
20:39c'est du retrait
20:40des troupes russes
20:41d'Ukraine
20:41c'est d'un cessez-le-feu
20:42en Ukraine
20:43et vous avez vu
20:43comment Vladimir Poutine
20:44réagit
20:45quand on l'appelle
20:46quand M. Trump
20:48se couche devant lui
20:49quand Emmanuel Macron
20:50dit qu'on peut
20:50travailler ensemble
20:50sur l'Iran
20:51ça le calme
20:52il n'y a jamais eu
20:53des bombardements
20:53aussi forts
20:54sur Kif en ce moment
20:55il est en train
20:57de littéralement
20:58incendier
20:58la capitale ukrainienne
20:59donc en fait
21:00à chaque fois
21:01qu'il perçoit
21:02chez nous
21:02la tentation
21:04d'un retour
21:05à la discussion
21:06ou à la normale
21:07avec lui
21:08et bien
21:09il attaque
21:09encore plus fort
21:10donc il faut
21:11maintenant
21:12saisir les avoirs
21:14publics russes
21:15qui sont dans nos banques
21:16210 milliards
21:16il faut enfin
21:18ce paquet de sanctions
21:18qui a été prévu
21:19et qui n'arrive pas
21:21et il faut
21:21augmenter
21:22nos aides
21:23à l'Ukraine
21:24Juste avant de parler
21:25de politique intérieure
21:26Raphaël Glouzman
21:27vous parliez il y a un instant
21:28de la question du Proche-Orient
21:29le Premier ministre israélien
21:30sera en déplacement
21:31demain
21:31à la Maison-Blanche
21:33il dit
21:34que sa rencontre
21:34avec Trump
21:35peut contribuer
21:36à un cessez-le-feu
21:37à Gaza
21:39vous qui êtes
21:40un contempteur
21:41du président américain
21:43de ses méthodes
21:44de sa politique étrangère
21:46il est en train
21:47de réussir
21:48là où les Européens
21:49ont échoué
21:49à pousser
21:50le Premier ministre israélien
21:51à un cessez-le-feu
21:52à Gaza
21:52Déjà vous êtes bien optimiste
21:55attendons de voir
21:56et deuxièmement
21:58il y a une chose
22:01qu'il faudra rappeler
22:03sans cesse
22:03il n'y aura pas de paix
22:06sans État
22:08pour les Palestiniens
22:09sans solution politique
22:11reconnaissant les droits
22:13des Palestiniens
22:14et donc
22:14la vision de Trump
22:17qui est finalement
22:18de donner la prime
22:20à la force
22:20en permanence
22:21et bien une vision
22:23qui peut-être
22:23pourra acheter
22:24un cessez-le-feu
22:25et là dans ce cas-là
22:26ce sera toujours bien
22:28on réclame un cessez-le-feu
22:30mais ça n'apportera pas
22:31la paix
22:32la paix
22:33elle se construira
22:34si la question palestinienne
22:36n'est pas mise
22:37sous le tapis
22:37Trump 1
22:38pendant son premier mandat
22:39il a essayé
22:40de construire
22:41une paix régionale
22:42entre Israël
22:43et les pays arabes
22:44en mettant la Palestine
22:45la question palestinienne
22:46sous le tapis
22:46ça n'a pas marché
22:47et ça ne peut pas marcher
22:49et donc ce qu'il faut
22:50c'est que l'Europe
22:51prenne une voie
22:53différente
22:54de celle des Etats-Unis
22:55et impose
22:56que dans tout règlement
22:57il y ait des perspectives politiques
22:59pour les Palestiniens
23:00et encore une fois
23:00c'est réaliste
23:01de dire ça
23:02c'est pas simplement
23:02l'attachement
23:03au droit international
23:04c'est que vous n'aurez pas
23:05la paix
23:06tant qu'il n'y a pas
23:07une solution politique
23:08qui donne des droits
23:10aux Palestiniens
23:11et d'abord
23:12le droit à un État
23:13Raphaël Glucksmann
23:14parlons donc
23:14de vos ambitions politiques
23:16bon d'abord
23:16une question assez simple
23:17j'ai fait référence
23:18plusieurs fois
23:19à ce programme
23:20de 88 pages
23:21qui détaille
23:21ce que vous voulez
23:22pour la France
23:22avec des phrases
23:23du style
23:23par exemple
23:24sur le SMIC
23:24à 1600 euros
23:25je cite
23:26dans les deux ans
23:26qui suivent
23:27notre accession au pouvoir
23:28bon
23:28si vous voulez faire
23:30de la politique
23:30différemment
23:31ne pas être
23:33quelqu'un qui parle
23:34comme on parle
23:34depuis 30 ans
23:35sous la 5ème République
23:36quand on fait
23:37un programme
23:37qui s'appelle
23:38la vision pour la France
23:39on assume
23:39et on dit
23:40qu'on est candidat
23:40à l'élection présidentielle
23:41pourquoi est-ce que
23:41vous le voyez ?
23:43non
23:43c'est pas du louvoiement
23:45moi je veux faire
23:46les choses
23:46dans le bon ordre
23:49le bon ordre
23:50c'est quoi ?
23:51dans les deux ans
23:52quand nous accédons
23:53au pouvoir ?
23:54nous ce que nous faisons
23:55c'est nous construisons
23:56nous faisons quelque chose
23:57qui n'a pas été fait
23:57depuis longtemps
23:58nous construisons
23:59mais nous
24:00nous
24:01un collectif
24:02place publique
24:03les sociodémocrates
24:06les socialistes
24:07cette gauche pro-européenne
24:08qui jusqu'ici
24:11s'est fait
24:12marcher dessus
24:13par les insoumis
24:14et par le macronisme
24:14et qui doit
24:15renaître de ses cendres
24:16comment elle va faire
24:17comment elle va faire
24:17pour renaître de ses cendres
24:19et bien
24:19il faut
24:20proposer une vision claire
24:21construire un programme
24:23un projet
24:24se focaliser sur soi
24:25dire
24:26que voulons-nous
24:27qui sommes-nous
24:28que voulons-nous
24:29mobiliser dans la société
24:31et ensuite
24:32une fois que vous avez
24:33fait tout ça
24:34vous avez une perspective
24:35pour gagner les élections
24:36présidentielles
24:37et les élections
24:38législatives
24:38mais si vous ne faites pas ça
24:40et bien
24:40vous n'avez aucune chance
24:42de l'emporter
24:42et un programme présidentiel
24:44qui sera concocté
24:45à trois mois
24:46des élections
24:47à la va-vite
24:48avec des technos
24:49dans une chambre
24:50ça ne fonctionne pas
24:51j'entends Raphaël Luzon
24:52mais
24:53qu'est-ce qui pourrait
24:55aujourd'hui
24:56vous empêcher
24:57d'être candidat
24:57à l'élection présidentielle
24:58mais s'il y a une meilleure
24:58incarnation pour cette voie-là
25:00moi ce que je veux
25:01c'est être le garant
25:01de cette ligne
25:02une ligne qui est claire
25:04un cap clair
25:04le fameux cap clair
25:06qui a suscité
25:08d'ailleurs
25:08les moqueries
25:09absolument de mes enfants
25:10pendant tout l'été dernier
25:11j'espère que cette année
25:15ça ne sera pas le cas
25:16mais ce que je veux dire
25:17une ligne
25:18donc
25:18sans compromission
25:20moi je serais le garant
25:22du fait qu'il y aura
25:23une offre politique
25:25qui représentera
25:26cette gauche
25:27démocrate
25:27humaniste
25:28sociale-démocrate
25:29écologiste
25:30pro-européenne
25:31et donc
25:32que ça se fera
25:33sans la France insoumise
25:34et que ça se fera
25:35dans la clarté
25:36je vais vous dire
25:36attendez
25:37laissez-moi continuer
25:38je veux que sur le fond
25:40nous produisions
25:41une identité politique
25:43que tout le monde
25:43puisse comprendre
25:44et appréhender
25:45je veux qu'on ait des réponses
25:47sur l'hôpital
25:47je veux qu'on ait des réponses
25:48sur l'école qui soit
25:49les nôtres
25:49pas des succès d'année
25:51d'un programme
25:51concocté par d'autres
25:53et ensuite
25:54moi je serai le garant
25:55s'il y a une meilleure
25:56s'il y a une meilleure
25:56incarnation que moi
25:57et bien
25:58tant mieux
25:59est-ce que vous vous sentez
26:01capable d'être président
26:02de la république ?
26:04mais ça c'est une question
26:04vertigineuse
26:05vous savez
26:05et je pense d'ailleurs
26:06qu'il y a beaucoup de gens
26:07qui sont candidats
26:08et qui ne se sont pas posés assez
26:09moi j'avais choqué
26:10beaucoup de monde
26:10je vais vous répondre
26:11mais j'avais choqué
26:11beaucoup de monde
26:12au moment de la dissolution
26:14et dans les suites
26:15de la dissolution
26:15quand j'avais répondu
26:16je crois que c'était
26:17allé donner le point
26:18il m'a dit
26:19mais vous avez été contacté
26:20pourquoi ne pas être
26:21premier ministre
26:21j'ai dit
26:21je ne suis pas prêt
26:23à ce moment là
26:24parce que j'avais fait
26:25un projet pour l'Europe
26:27on avait fait une campagne
26:29j'avais répondu
26:30là je ne suis pas prêt
26:31à être premier ministre
26:32c'est le produit
26:33du travail
26:34est-ce que vous vous sentez
26:36capable d'être président
26:36de la république ?
26:37c'est une assaise
26:38je vous répondrai
26:38à cette question plus tard
26:40c'est une assaise
26:41c'est du travail
26:42non c'est du travail
26:43moi ce que je fais là
26:44c'est que je vais voir
26:45les agriculteurs dans Ardèche
26:46je suis avec la police
26:48dans les Yvelines
26:49à Conflans
26:49à Chanteloup-les-Vignes
26:50je vois les PME
26:52je parle avec
26:53les dirigeants de Scope
26:54à Marseille
26:55et qu'est-ce que
26:56j'essaye de faire
26:58c'est produire
26:59un récit pour notre pays
27:01de redressement
27:02et de transformation
27:03c'est un processus
27:05moi les gens
27:05qui s'auto-proclament
27:08candidat à la présidentielle
27:09qui s'auto-proclament
27:10candidat au poste
27:12de premier ministre
27:12je ne comprends pas
27:14c'est des responsabilités
27:15tellement énormes
27:16que quand vous y allez
27:17vous devez être
27:18intérieurement convaincu
27:19que vous êtes
27:20la meilleure personne
27:21pour le faire
27:22et c'est le travail
27:23que vous êtes en train de faire
27:23mais c'est quelque chose
27:25qui est en totale contradiction
27:27avec cette époque
27:28du zapping
27:28et de tiktok
27:29ce n'est pas un truc
27:30de tiktoker
27:31d'être président de la république
27:31ou premier ministre
27:32ou ministre
27:33c'est quelque chose
27:33d'extrêmement grave
27:35vous êtes amené
27:37à porter sur vos épaules
27:38le destin d'une nation
27:40d'une nation
27:41comme la France
27:41qui a une histoire
27:42immense
27:42et qui a un rôle
27:43spécifique
27:44à jouer en Europe
27:45et dans le monde
27:46donc vous comprenez
27:48il n'y a pas de place
27:49pour la légèreté
27:50dans une réflexion
27:50Raphaël Glucksmann
27:52encore quelques questions
27:53la première
27:53vous avez vu
27:54ce qui s'est passé
27:55cette semaine
27:55ce rassemblement
27:56à Bagneux
27:56Olivier Faure
27:57Marine Tondelier
27:58François Ruffin
27:59et d'autres
27:59qui se sont réunis
28:00en perspective
28:01d'une candidature commune
28:02pourquoi pas une primaire
28:03on voit les images
28:05pourquoi est-ce que
28:06vous ne dites pas oui
28:09à cette initiative
28:09c'est quoi
28:10c'est que vous avez
28:10vous avez peur
28:11de perdre une primaire
28:12Raphaël Glucksmann
28:13ils vous disent
28:13allez-y venez
28:14vous aviez soutenu
28:15le nouveau Front Populaire
28:17en 2024
28:18il y a un an
28:19pourquoi ne parler avec eux
28:20ils disent
28:20allez-y venez Glucksmann
28:22allez-y venez
28:23Jean-Luc Mélenchon
28:24allez-y venez
28:25d'autres
28:26je veux dire
28:27combien de fois
28:29il faudra que je le répète
28:30nous n'avons
28:32avec Jean-Luc Mélenchon
28:33pas la même vision
28:35ni du monde
28:36ni de l'Europe
28:37ni de la France
28:38nous ne portons pas
28:39les mêmes convictions
28:40la même méthode
28:41la même relation
28:42au débat public
28:42la même relation
28:43en liberté
28:44à la démocratie
28:44donc
28:45vous ne participerez
28:47jamais à une primaire
28:48mais tant que c'est
28:49comme ça ouvert
28:50et d'autre part
28:51c'est comme ça ouvert
28:52si c'était plus fermé
28:53non non non
28:53et d'autre part
28:53ça c'est le premier point
28:54donc là
28:54il y a une absence de clarté
28:56qui moi ne me va pas
28:57le NFP
28:59c'est parce qu'il y avait
28:59trois semaines
29:00trois semaines
29:01pour empêcher
29:02Jordan Bardella
29:03Premier ministre
29:04Marion Maréchal
29:05à la culture
29:06Éric Ciotti
29:07au ministre de l'Intérieur
29:08une majorité absolue
29:09pour le Rassemblement National
29:10et que donc
29:10il fallait faire des choix
29:11difficiles
29:12pour barrer la route
29:13à ce qui était le pire
29:14et établir une hiérarchie
29:16des périls
29:16dans laquelle
29:17la prise du pouvoir
29:18imminente par le Rassemblement National
29:19était le principal danger
29:20maintenant
29:21là on a du temps
29:22pour construire une alternative
29:23et moi je pense
29:24qu'on ne la construit pas
29:25comme cela
29:26moi je pense que
29:26ce qu'on doit faire
29:27c'est dire
29:28qui nous sommes
29:29présenter un programme
29:30un projet
29:31pour le pays
29:32créer une dynamique politique
29:34qui soit capable
29:35d'assumer
29:36les confrontations
29:37les ruptures
29:38et qui
29:39l'emporte
29:40et bien justement
29:40Raphaël Glussmann
29:41vous parlez de rupture
29:43et notamment
29:44vis-à-vis de la France Insoumise
29:45je voudrais vous faire écouter
29:45ce que disait
29:46Mathilde Panot
29:47ce midi
29:48la présidente du groupe LFI
29:49à l'Assemblée Nationale
29:49au sujet des municipales
29:51et du projet
29:52que portera la France Insoumise
29:53sur la question de la sécurité
29:54écoutez Mathilde Panot
29:55vous dites aux habitants
29:57de communes
29:57qui nous écoutent
29:58qui peut-être demain
29:59auront une liste LFI
30:00dans leur municipalité
30:01dans leur ville
30:02si vous élisez
30:03un maire de la France Insoumise
30:04nous désarmerons
30:05la police municipale
30:06de votre ville
30:07si elle est armée
30:07oui
30:08et quant aux caméras
30:11de surveillance
30:12là aussi il faut voir
30:13dans le cadre des contrats
30:14mais moi je le redis
30:15je ne suis pas favorable
30:16à ce qu'on mette
30:16des caméras de surveillance
30:17partout
30:17qui n'ont encore une fois
30:19jamais prouvé leur utilité
30:20donc il y aura un plan
30:21pour enlever les caméras
30:22de vidéosurveillance
30:22dans les villes
30:23où la France Insoumise
30:24serait élue
30:24oui
30:25vous êtes d'accord avec elle ?
30:27non
30:27et il n'y aura pas de maire
30:28de la France Insoumise
30:29ah bon ?
30:30vous êtes optimiste ?
30:31on fera tout pour
30:32on fera tout pour
30:34que les mérites gauche
30:35restent à gauche
30:35mais dans la gauche démocrate
30:37que nous représentons
30:38et j'ai bien compris
30:40la stratégie
30:40de toute façon
30:41il y aura une confrontation
30:41avec la France Insoumise
30:43vous pouvez dire
30:43Raphaël Guzman
30:44les yeux dans les yeux
30:44puisque c'est au fond
30:45quelque chose
30:45qui revient souvent
30:46on est très critique
30:47avec la France Insoumise
30:48quand il n'y a pas d'élection
30:49et puis quand il y a des élections
30:50et qu'il y a le péril
30:50du Rassemblement National
30:51là on dit
30:52ouais
30:52mais face aux deux périls
30:54il y a un moindre mal
30:54et donc on y va
30:55ce que vous avez dit
30:56pendant le nouveau Front Populaire
30:56est-ce que vous pouvez dire
30:57les yeux dans les yeux
30:58il n'y aura plus jamais
30:59d'alliance
31:00avec la France Insoumise
31:01pour le président
31:02du mouvement
31:03vous savez ce que j'ai fait
31:04depuis le 9 juin
31:05ce que nous avons fait
31:06collectivement
31:07avec Place Publique
31:07depuis le 9 juin
31:08nous avons construit
31:10un appareil politique
31:10parce que nous nous sommes
31:11rendus compte de quoi
31:12le 9 juin
31:13c'est qu'en fait
31:13Emmanuel Macron avait rendu
31:14les clés
31:15même si vous aviez fait
31:16une super campagne
31:17que l'opinion était avec vous
31:18vous n'avez pas d'appareil
31:19vous n'avez pas de candidat
31:21vous n'avez pas de force
31:22donc il avait rendu les clés
31:24Emmanuel Macron
31:25aux appareils politiques
31:26je me suis dit
31:27plus jamais
31:28nous nous retrouverons
31:30dans cette situation
31:31depuis nous avons construit
31:32un parti
31:33donc jamais d'alliance
31:33avec la France Insoumise
31:34laissez-moi finir
31:35parce que c'est pas que
31:36vis-à-vis de la France Insoumise
31:37la question que vous me posez
31:38donc nous avons construit
31:40un parti
31:40nous sommes en train
31:41de construire un projet
31:42nous avons voté
31:43lors de notre congrès
31:46pour le changement de statut
31:47nous avons voté
31:48une feuille de route
31:49dans cette feuille de route
31:50c'est écrit noir-sub-blanc
31:52il n'y aura pas
31:54d'accord national
31:56avec la France
31:58Insoumise
31:58ça veut dire quoi ?
31:59ça veut dire que
32:00ni aux législatives
32:02ni aux présidentielles
32:03il n'y aura
32:04même sous la pression
32:05d'accord
32:07avec la France Insoumise
32:08je ne peux pas être plus clair
32:09on me pose la question
32:10un million de fois
32:11je donnerai
32:12la même réponse
32:13et je vais
32:14face à un candidat
32:15à la Rassemblement National
32:15vous appelleriez à voter
32:16pour un candidat
32:17à la France Insoumise
32:18mais je vais vous dire
32:19une chose très simple
32:20nous serons
32:23si nous nous structurons
32:25nous serons
32:26largement
32:27en tête
32:27à gauche
32:28nous l'avons montré
32:29aux européennes
32:30nous allons le montrer
32:31à nouveau
32:32mais pour cela
32:32il faut faire les choses
32:33dans le bon ordre
32:34il faut d'abord travailler
32:34vous savez pourquoi ?
32:35moi j'ai fait deux campagnes
32:36aux européennes
32:36deux fois
32:37j'ai été candidat
32:38la première fois
32:39on a fait un programme
32:41en trois jours
32:42on a décidé
32:43d'une candidature
32:43en mars
32:44la campagne
32:45a été franchement
32:46pas terrible
32:47je sais me juger
32:48la deuxième fois
32:49on avait travaillé
32:49pendant un an
32:50pour produire une vision
32:51pour l'Europe
32:52et elle a été
32:53très enthousiasmant
32:54de cette campagne
32:55il faut faire la même chose
32:57pour la France
32:57tout en élargissant
32:58le spectre
32:59et si nous travaillons
33:01nous serons en tête
33:02parce qu'une écrasante
33:03majorité des électrices
33:04et des électeurs
33:05de gauche
33:05démocrate
33:06dans notre pays
33:07sont en attente
33:08de cela
33:08Raphaël Glucksmann
33:09on manque de temps
33:11un tout dernier mot
33:11vous voyez l'angle d'attaque
33:13des insoumis
33:14et d'autres
33:14qui disent
33:15Raphaël Glucksmann
33:15c'est le nouveau Macron
33:17le Macron de 2017
33:18il faut dire que
33:18quand on regarde
33:19rejoint par Sacha Houli
33:20ancien macroniste
33:21vous soutenez une plateforme
33:21de progressistes défendue
33:22par Pascal Canfin
33:23député européen
33:23en fait
33:24vous êtes le nouveau Macron
33:26vous allez travailler
33:26avec des macronistes
33:28il y a même Aurélien Rousseau
33:29qui est avec vous
33:29qui était directeur
33:30de cabinet d'Elisabeth Borne
33:31pendant la réforme des retraites
33:32et qui a été ministre
33:33d'Emmanuel Macron
33:33c'est vous le nouveau Macron en fait
33:35vous avez lu
33:35les 92 pages
33:36de notre vision
33:38vous avez même retenu
33:39le chiffre parfaitement
33:40est-ce que vous pensez
33:42que ça correspond
33:42à la vision
33:43sur l'écologie
33:43sur la justice sociale
33:45d'Emmanuel Macron
33:46non
33:47donc vous serez en rupture
33:48avec le macroniste
33:48aucunement
33:49ça correspond à cette vision
33:50moi ce que je veux
33:52c'est que le maximum
33:53de gens
33:54venus d'horizons politiques
33:56divers
33:57nous rejoignent
33:58sur la base
33:59de cette vision
34:00qui sera ensuite
34:01déclinée en projet
34:02ce que je veux
34:03c'est que
34:04cette vision
34:05et ce projet
34:06structure une dynamique
34:07dans le pays
34:07on n'est pas
34:09des videurs
34:11de boîte de nuit
34:12on ne va pas demander
34:13aux gens
34:13qui adhèrent
34:14à cette vision
34:15qui disent
34:16ça ça me parle
34:16ce qu'ils ont fait
34:18aux écologistes
34:20aux macronistes déçus
34:22aux socialistes
34:23aux démocrates
34:24à tous ceux
34:25qui sont
34:25sans affiliation politique
34:27à condition
34:28d'une seule chose
34:29c'est qu'ils se disent
34:30que cette vision là
34:32on va la décliner en projet
34:33et surtout
34:33on va l'appliquer
34:34et qu'il n'y aura
34:35rien d'écrit là
34:36que nous ne mettrons pas
34:37en oeuvre
34:37si nous gagnons les élections
34:39et donc ce qu'il faut
34:40désormais
34:40c'est travailler
34:41travailler
34:42travailler
34:42travailler
34:43et arrêter
34:44avec les questions
34:45de Popol
34:45sur qui a fait quoi
34:46il y a 3 ans
34:474 ans
34:475 ans
34:48merci Raphaël Glucksmann
34:49et je vous réinviterai
34:50pour savoir
34:51si vous êtes prêt
34:52alors à être président
34:53de la république
34:53puisque vous ne m'avez pas
34:54tout à fait répondu
34:55merci Raphaël Glucksmann
34:57d'être venu nous voir
34:57ce soir
34:58dans C'est pas tous les jours
34:59dimanche
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