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  • il y a 5 mois
Raphaël Glucksmann, député européen “Place publique”, était l’invité de Ce n’est pas tous les jours dimanche sur BFMTV ce 6 juillet. 

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Transcription
00:00– Écoutez, moi, d'autant plus qu'on a pris position très tôt
00:04contre le projet de la 69, je suis très à l'aise pour vous dire
00:08que je condamne totalement les lancers de boules de pétanque
00:12ou de cocktails Molotov sur la police.
00:15Je veux dire, en démocratie, vous pouvez penser que votre cause
00:18est absolument juste, mais vous ne vous en prenez pas ainsi
00:21aux forces de l'ordre.
00:23Après, je veux dire…
00:24– Ah, il y a un mais quand même.
00:25– Non, il n'y a aucun mais.
00:26– Donc, il n'y a pas de circonstance atténuante au nom de la désobéissance civile
00:31ou d'un projet qui serait noble ? Il n'y a pas de mais ?
00:35– En démocratie, la noblesse de votre cause ne vous autorise pas à tout.
00:41C'est aussi simple que ça, il y a des lois, vous les respectez.
00:44Maintenant, quand j'entends le ministre de l'Intérieur dire des barbares sans limite,
00:49quand j'entends parler d'éco-terrorisme chez Mme Le Pen,
00:53je dis juste, il va falloir qu'on descende d'un cran.
00:55– Il n'y a pas une forme de barbarie à s'en prendre
00:57et acheter des boules de pétanque sur des forces de l'ordre ?
00:59– J'ai dit que je condamnais, mais si vous dites barbare sans limite
01:02pour ce qui se passe là, alors vous vous qualifiez comment ?
01:05Daesh, quoi.
01:06Donc, il y a un moment où, en fait, la rhétorique politique
01:09crée une atmosphère de guerre civile.
01:11À chaque fois, là, c'est des actions condamnables
01:14qui doivent être condamnées.
01:17Je le répète, on ne s'en prend pas aux forces de l'ordre,
01:19on ne jette pas de boules de pétanque,
01:21on n'attaque pas les policiers à coups de cocktails de l'offre.
01:23– Mais sur le fond, comment est-ce que vous expliquez
01:25qu'un certain nombre de manifestations,
01:28en particulier quand il s'agit de grands projets d'infrastructure,
01:30on a vu ce qui s'était passé, notamment à Notre-Dame-des-Landes
01:33il y a quelques années, comment est-ce que vous expliquez
01:35qu'une partie de la gauche, ce qu'on appelle des black blocs,
01:40ne puisse pas s'empêcher d'aller à l'affrontement direct
01:42avec les forces de l'ordre ?
01:44– Parce qu'il y a d'un côté des groupuscules qui veulent la violence,
01:47mais de l'autre, il y a aussi une colère qui existe,
01:49une vraie colère.
01:50Et d'ailleurs, vous dites, pour ces grands projets d'infrastructure,
01:53et je pense qu'on va, à mon avis, dans cet entretien,
01:56aussi parler de la canicule, du réchauffement climatique,
01:59de cette impuissance organisée face à la question climatique.
02:05Et donc, il y a une colère réelle qui s'exprime.
02:08Et la cause, encore une fois, la cause peut être juste,
02:10mais moi, ce que j'explique, c'est que même quand on a la cause
02:12la plus juste du monde, il y a des limites à ces actions,
02:15et on ne peut pas faire cela.
02:16Pourquoi ? Parce que nous vivons en démocratie,
02:17et que si votre cause est si juste et si forte,
02:21eh bien, il faut la faire gagner à travers les élections
02:24pour pouvoir élire des représentantes et des représentants
02:26qui engagent réellement la transformation écologique
02:28et qui portent la cause que vous voulez défendre.
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