Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 5 mois
Sandrine Rousseau, députée Écologiste et Social de la 9e circonscription de Paris, était l’invitée du 20H BFM de ce samedi 5 juillet. Elle a été interrogée notamment sur la manifestation en cours dans le Tarn contre l'A69, sur les difficultés de François Bayrou à réunir son gouvernement ou encore sur la potentielle trêve de 60 jours à Gaza.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Sandrine Rousseau, on vous voyait sur ces images, vous êtes mobilisée sur place.
00:04Au fond, on a l'impression que ce projet, c'est pas seulement un problème ou un projet qui concerne Toulouse ou Casse,
00:11mais c'est clairement un symbole désormais.
00:13C'est devenu un symbole par l'entêtement des pouvoirs publics locaux, de Carole Delga en premier lieu,
00:18mais aussi de Pierre Fabre, dont on a vu l'image là, et maintenant du gouvernement,
00:24puisqu'ils ont fait passer une noix à l'Assemblée pour obliger l'État à faire en sorte qu'il y ait un sursis à la décision d'arrêt de l'A69.
00:36C'est un projet d'un autre temps.
00:38C'est un projet, je le rappelle, qui est une autoroute, alors qu'il y a déjà une route parallèle, dans un endroit magnifique, sur des terres agricoles.
00:48Qu'est-ce qu'il y a de plus précieux aujourd'hui que les terres agricoles ?
00:52La France est épinglée par le Haut Conseil au climat, qui vient de sortir un rapport disant que nous sommes en dessous de tout en matière d'écologie.
01:01Nous venons de vivre trois semaines d'enfer à l'Assemblée nationale avec des textes climaticides qui se succédaient,
01:09c'est-à-dire des textes qui revenaient en arrière sur tous les acquis écologiques.
01:13Je rappelle qu'il s'agit de notre avenir, mais surtout de l'avenir de nos enfants.
01:17Et donc, je remercie les militants qui sont sur page, je remercie Thomas Braille, je salue son courage, je salue son action,
01:24parce qu'elle est absolument indispensable au bien commun.
01:27Je rappelle juste une chose, qu'aucune des personnes qui sont présentes là, sur cette manifestation, n'a un gain personnel à avoir de l'arrêt de cette autoroute.
01:36Ils le font pour le bien commun, ils le font pour nous tous et toutes, et nous devrions vraiment être massivement derrière eux.
01:42Comment expliquer que ce projet a été reconnu d'utilité publique ?
01:45Mais parce qu'on estime que l'utilité publique, c'est d'abord l'économie.
01:51On est en train de crever sur cette planète.
01:53Vraiment, on ne peut plus descendre en dessous des 1,5 degrés.
01:58Ça n'est plus possible.
01:59Là, on a vécu un épisode de canicule.
02:03Toutes les prévisions montrent que c'est probablement un des étés les plus froids que l'on aura dans les 50 et 100 prochaines années.
02:12Les épisodes comme on a vécu là pendant trois ou quatre jours vont pouvoir durer pendant deux mois de suite.
02:19Deux mois de suite.
02:20Enfin, je veux dire, on est dans quelle folie collective pour continuer ce mode de développement ?
02:26On est dans quelle folie collective ?
02:27Pardon, mais Sandrine Rousseau, vous dites que c'est uniquement l'économie qui a prédominé.
02:31Vous savez qu'une déclaration d'utilité publique, c'est quand même une décision qui intervient après que des enquêtes publiques aient été menées,
02:39que des élus locaux, mais aussi des citoyens soient consultés.
02:43Donc, il y a eu une procédure qui a été très longue.
02:46On ne peut pas dire que ce soit uniquement une décision unilatérale du gouvernement qui nous amène aujourd'hui à ça.
02:50Il y a eu un soutien.
02:50Il y a des gens qui ont été jusque-là.
02:53Est-ce qu'aujourd'hui, quand on dit par exemple qu'on soutient ces manifestants, qu'on parle tout à l'heure de désobéissance civile,
02:59est-ce que ça ne signifie pas en quelque sorte qu'on est en train d'élever un petit peu le peuple contre son droit,
03:04en l'incitant finalement à tout simplement la rébaignion ?
03:07Est-ce qu'on ne met pas un petit peu à mal l'ordre républicain ?
03:10La justice a estimé que le projet devait être suspendu.
03:14Et en fait, c'est l'État qui s'est porté, qui a fait une action contre cette action.
03:19C'est un sursis à exécution dans l'appel pour continuer les travaux.
03:22Oui.
03:23C'est très classique.
03:24Non, mais le jugement qui a eu lieu pour arrêter la 69 était un jugement extrêmement documenté,
03:31extrêmement fouillé, avec des arguments extrêmement forts.
03:35L'État a demandé le sursis de l'arrêt.
03:38Et en fait, à quel moment l'État, qui est garant de notre intérêt collectif,
03:43se dresse comme ça contre la justice et contre les intérêts de nous tous et toutes ?
03:50En fait, ce que je veux vous dire là, c'est que ça n'est pas comme s'il n'y avait pas de route.
03:54Mais ce n'est pas les intérêts de nous tous et toutes,
03:55puisque justement il y a au moins 50% qui ne sont pas d'accord avec elle.
03:58Non, mais il y a une route. Il y a déjà une route.
04:01Non, mais on peut continuer.
04:03Elle n'a pas le même objet, ce n'est pas la même.
04:04Non, mais je vais vous dire, on peut continuer exactement comme on continue actuellement.
04:08On vient d'avoir une canicule où il y a des gens qui ont souffert le martyr
04:11dans des logements qui étaient des bouilloires thermiques
04:13qui atteignaient plus de 30 degrés la nuit.
04:16D'accord ?
04:17Et on a des incendies qui commencent déjà.
04:20Et j'ai vu qu'aux États-Unis, les méga-feux avaient déjà commencé.
04:23On nous dit qu'on ne peut plus rester sous 1,5 degré.
04:26La seule chose qu'on nous promet, c'est aujourd'hui plus 4 degrés
04:29et un plan d'adaptation à plus 4 degrés.
04:32On peut continuer comme ça.
04:33Les scientifiques sortent de leur laboratoire.
04:35Ils disent qu'on est dans un anéantissement de la biodiversité.
04:37Ils disent qu'on est dans un effondrement.
04:40On peut continuer comme ça.
04:41On peut fermer les yeux et appuyer encore plus sur la pédale d'accélérateur vers le mur.
04:46C'est ce que nous sommes en train de faire.
04:48Cette attitude-là, elle met en danger nos enfants.
04:51Elle nous met nous-mêmes en danger.
04:53Parce que vous voyez comment les personnes âgées, par exemple,
04:56ont vécu la canicule aujourd'hui.
04:58Eh bien, vous verrez comment ils la vivront dans 10 ans.
05:01On va revenir sur les images du jour.
05:03On a vu qu'il y a eu des accrochages aujourd'hui.
05:05Il y a toujours de la radicalité.
05:07Il y a eu des armes par destination qui ont été saisies.
05:09Des gens qui sont cagoulés.
05:11Est-ce que ça vous semble normal ?
05:13Est-ce qu'au fond, ça ne desserre pas la cause ?
05:16Je vais vous dire, je ne les condamnerai pas.
05:18D'aucune manière.
05:19Et ne me demandez pas aujourd'hui sur ce plateau
05:21de condamner la désobéissance civile de ces gens
05:24qui nous rendent service à tous.
05:26Et qui viennent avec les masques.
05:27Même les gens qui lancent des boules de fétanque
05:29sur les forces de l'ordre, ça vous ne condamnez pas ?
05:31Je condamne toute violence.
05:32Mais là, je ne condamnerai pas les personnes
05:34qui manifestent et qui commencent la désobéissance civile.
05:37Je ne condamnerai pas les personnes
05:39qui passent une partie de leur week-end
05:41à défendre un bien commun.
05:43Je ne les condamnerai pas.
05:44Et vous n'obtiendrez pas de moi sur ce plateau
05:46que je les condamne.
05:46C'est quand même étrange de séparer la personne de son acte.
05:48Eh bien, peut-être, mais je ne les condamnerai pas.
05:51Parce qu'en fait, aujourd'hui,
05:52compte tenu de la situation, la désobéissance civile
05:55va devenir de plus en plus forte.
05:56Et compte tenu des décisions climato-sceptiques
05:59qui s'accumulent, je vais vous dire,
06:02on va vers des tensions.
06:03On crée les tensions.
06:05Parce qu'en fait, ce qui se passe,
06:06c'est qu'on fout l'au pied.
06:07On humilie les personnes
06:10qui ont absolument besoin de la terre
06:13pour des intérêts économiques,
06:14donc de l'argent, du profit.
06:15Et ça, ça ne va pas être accepté longtemps.
06:18Et moi, je vais vous dire,
06:19je ferai partie de ces manifestants.
06:20Donc, vous avez Bruno Retailleau
06:21qui parle de barbares sans limites.
06:23Vous vous dites, c'est de la désobéissance civile
06:25qui est légitime, au fond,
06:26et ces violences...
06:27Absolument légitimes
06:28et que je remercie d'exister.
06:30Donc, les violences sont légitimes.
06:32Il peut y avoir en démocratie
06:33des violences légitimes
06:34contre l'ordre établi, au fond.
06:36C'est ce que vous dites.
06:37Là, les violences dont on parle
06:39sur l'A69,
06:40c'est un agriculteur
06:42dont le système d'irrigation
06:43a été saccagé dans la nuit.
06:45Ce sont des méthodes de mafieux.
06:46C'est des portraits et des noms
06:49des personnes qui s'opposent
06:51à l'A69
06:53qui sont brandies
06:55et leur domicile
06:56qui sont couverts de peintures rouges.
06:58C'est des intimidations.
07:00C'est une mère de famille
07:01qui vivait sur une maison
07:03le long du tracé
07:05qui a été intimidée
07:06au point de devoir
07:07quitter sa maison.
07:08C'est Thomas Braille
07:09qui a passé 68 jours
07:12de grève de la faim
07:13dans un arbre
07:14et qui a été délogée
07:16au bout de 68 jours.
07:18Et les écureuils
07:19qui étaient sur place
07:20dans l'A69
07:21ont été délogés
07:23de manière violente
07:24par les gendarmes.
07:24En fait, c'est ça
07:25la violence aujourd'hui.
07:26Elle est là, la violence.
07:27Et ne me demandez pas
07:28vraiment,
07:29je n'irai jamais
07:30dans ce sens-là.
07:31C'est-à-dire que là,
07:32ce que font ces gens,
07:33ces écureuils,
07:34ces militants écologistes
07:36qui ne sont pas radicaux,
07:37qui juste demandent
07:37à ce qu'on prenne soin
07:38de la planète
07:39qui est en train
07:40de mourir
07:41et que nous sommes
07:42en train de faire mourir
07:43par notre accumulation
07:44d'argent,
07:45eh bien, ces personnes-là
07:46méritent non seulement
07:48notre respect
07:48mais la Légion d'honneur.
07:49Alors, vous parliez
07:50du réchauffement climatique.
07:51On va parler
07:52des énergies renouvelables.
07:53On en a beaucoup parlé
07:54cette semaine.
07:55Mais d'abord,
07:55je voulais qu'on regarde
07:56cette séquence.
07:57C'était votre réaction
07:58à l'Assemblée nationale
07:59le 20 juin dernier
08:00lorsque un amendement
08:01a été adopté
08:02pour un moratoire
08:03des énergies renouvelables.
08:04Vous tirez fierté
08:18d'avoir fait un moratoire
08:20sur les énergies renouvelables
08:22décarbonées.
08:24Regardez vos enfants en face.
08:27Regardez-les
08:27et dites-leur
08:28ce que vous êtes en train de faire
08:30parce que vraiment
08:31ce que vous faites au fond
08:32c'est de mettre
08:33leur vie en danger.
08:35C'est de mettre
08:35notre vie en danger.
08:37Et ce que vous faites
08:38est extrêmement
08:39mais extrêmement
08:41dangereux
08:42pour nous ici
08:43dans l'hémicycle
08:44pour la démocratie
08:45mais pour l'humanité
08:46dans son ensemble.
08:48Grosse colère
08:49ce jour-là ?
08:50Oui, parce que
08:51vraiment faire un moratoire
08:52sur les énergies renouvelables
08:54mais on est où ?
08:54Alors on précise
08:55que l'amendement
08:56a finalement...
08:57En lecture finale
08:59la loi du coup
09:00n'a pas été adoptée.
09:01La loi complète
09:02n'a pas été adoptée.
09:03Mais c'est incroyable
09:04de faire ça.
09:04Un moratoire
09:05sur les énergies renouvelables
09:06sur les panneaux
09:07photovoltaïques
09:08mais même
09:08les mêmes personnes
09:10qui font ça
09:11sont aussi ceux
09:12qui prétendent
09:12défendre les agriculteurs
09:14qui aujourd'hui
09:14par exemple
09:15peuvent installer
09:16des panneaux photovoltaïques
09:17sur leur hangar
09:18ou sur une partie
09:20de leur terre
09:21pour faire en sorte
09:22qu'ils aient
09:23des revenus complémentaires.
09:24Donc en fait
09:25à quoi ça rime
09:26si ce n'est
09:27une bataille
09:28culturelle et idéologique
09:29contre l'écologie
09:31mais je veux dire
09:31on peut dire
09:33que la terre est plate.
09:35L'écologie
09:35ça n'est pas
09:35une idéologie politique
09:37c'est avant tout
09:38des données scientifiques
09:39et aujourd'hui
09:40toutes les données scientifiques
09:41convergent
09:41pour nous alerter
09:42sur la gravité
09:43de la situation.
09:44Mais une gravité
09:45qu'on ne mesure pas.
09:47Enfin je voudrais
09:47vraiment que l'on comprenne
09:49que si la biodiversité
09:51s'effondre
09:52ce qu'elle est en train
09:53de faire
09:53on a perdu 85%
09:54des insectes
09:55par exemple
09:56depuis 2006
09:58je crois
09:58quand la biodiversité
10:01s'effondre
10:01comme cela
10:02en fait
10:02on ne peut pas
10:03recréer des insectes
10:04on ne peut pas
10:04réparer ça
10:05c'est vraiment
10:07il n'y a pas
10:07de réparation possible
10:09et c'est pour cela
10:10que ce qu'on regarde
10:11dans les enquêtes
10:12sociologiques
10:13c'est qu'on voit
10:13une France
10:14et des Français
10:15qui veulent qu'on agisse
10:16sur l'écologie
10:16ils ne veulent pas
10:17être tout seuls
10:18avec leur propre argent
10:19mais ils veulent
10:20que l'État les aide
10:21à agir sur l'écologie
10:22et on a un monde politique
10:23enfermé dans un hémicycle
10:25qui prend l'eau d'ailleurs
10:26quand il y a de l'orage
10:27et qui n'entend pas
10:28qui ne veut pas
10:30qui est sourd et aveugle
10:32à ce qui est en train de se passer
10:33alors j'imagine que vous avez dû tomber
10:33de votre chaise
10:34lorsque vous avez vu la tribune
10:34de Bruno Retailleau
10:35cette semaine
10:36qui demande la fin
10:37des subventions
10:38et qui dit au fond
10:39le nucléaire
10:40c'est vraiment
10:40l'énergie
10:42dont on a besoin aujourd'hui
10:43plus que des énergies renouvelables
10:44et Bruno Retailleau
10:46publie cette tribune
10:47le jour où la Garonne
10:48est à 28 degrés
10:49la température de la Garonne
10:51est à 28 degrés
10:52et que donc
10:52la centrale nucléaire
10:55qui utilise cette eau
10:56a dû être fermée
10:57parce que
10:58l'eau était trop chaude
10:59et qu'il n'y en avait pas assez
11:00pour refroidir
11:01donc en fait
11:01c'est assez incroyable
11:04c'est-à-dire que la question
11:05en fait moi
11:05je voudrais juste
11:06interpeller les téléspectateurs
11:08et téléspectatrices
11:09en leur disant
11:09nous sommes une génération
11:11tous ceux qui vivent aujourd'hui
11:13ici sur cette terre
11:14nous avons des décisions
11:15mais d'un enjeu
11:17et d'une responsabilité
11:18historique à prendre
11:19peu de générations d'humains
11:21ont eu des décisions
11:23d'une telle gravité
11:24à prendre
11:24nous devons le faire
11:25je ne vous promets pas
11:27que la transition écologique
11:28ce ne sera que du fun
11:29je vous dis
11:31que la transition écologique
11:32ça sera
11:33par
11:33certains aspects
11:35difficiles
11:36il faudra changer
11:36nos comportements
11:38oui
11:38je ne vous promets pas
11:39des sangs et des larmes
11:40mais quasiment
11:40mais il y aura aussi
11:41du bien là-dedans
11:42c'est-à-dire qu'on sortira
11:43d'un monde
11:44de productivisme
11:45de consommation à outrance
11:47de la lutte
11:48des uns contre les autres
11:49et on va vers un monde
11:50de solidarité
11:51on va vers un monde
11:52du nécessaire
11:53plutôt que du superflu
11:54vraiment je sais
11:55que vous êtes pour
11:57la transition écologique
11:58mais montrez-le
11:59parce que le monde politique
12:00lui est vraiment
12:01sour et aveugle
12:02à ses demandes
12:03est-ce qu'il n'y a pas
12:04aussi une partie
12:05des français
12:06qui voient l'écologie
12:07comme une forme
12:07d'empêcheur de tourner en rond
12:09à partir du moment
12:10où justement
12:10on n'accompagne pas
12:11cette transition écologique
12:12quand on prend typiquement
12:13les ZFE
12:14comment est-ce qu'on fait
12:15avec un véhicule
12:16et est-ce qu'il n'y a pas
12:17une forme de paupérisation
12:18qui est accentuée
12:19par certaines décisions écologiques
12:21est-ce que cette transition écologique
12:22elle ne s'est pas faite
12:23contre certains français
12:25en situation de précarité
12:27et est-ce que ça ne l'augmente pas
12:28qu'est-ce qu'on répond
12:29à ces français-là ?
12:30Et c'est en cela
12:30que le gouvernement
12:31a une responsabilité
12:32c'est que si on dit aux gens
12:33que l'écologie
12:34ce ne sont que des interdictions
12:36des interdictions
12:36de rentrer dans les villes
12:37des interdictions
12:38d'utiliser des chaudières au flou
12:39des interdictions
12:41de louer des appartements
12:43des interdictions
12:44en fait de prendre l'avion
12:45des interdictions
12:46tant que ça n'est que
12:47des interdictions
12:48ce sera évidemment
12:49insupportable pour les personnes
12:50mais là où
12:51les gouvernements successifs
12:54ont une responsabilité
12:55une défaillance majeure
12:56c'est que
12:57ce qu'il nous faut
12:58ce sont des politiques publiques
12:59des politiques publiques
13:01d'isolation des logements
13:02pour qu'on ne crève pas
13:03de chaud l'été
13:03et qu'on ne crève pas
13:04de froid l'hiver
13:05des politiques de transport
13:07avec la modification
13:09du parc automobile
13:10mais aussi le développement
13:11des transports en commun
13:13c'est une modification
13:15mais même du travail
13:16avec le développement
13:18du télétravail
13:19etc
13:19mais c'est aussi
13:20une diminution
13:21du temps de travail
13:21comment est-ce qu'on finance
13:22tout ça
13:22sans être finalement
13:23dans la punition
13:24et l'incitation
13:25c'est un peu
13:25les deux seuls
13:26mais aujourd'hui
13:27il y a 170 milliards d'euros
13:28chaque année
13:29qui est donné
13:29aux entreprises
13:30sans aucune contrepartie
13:31écologique
13:32sans aucune contrepartie
13:34170 milliards
13:35on se rend compte
13:36de ce chiffre
13:37et en fait
13:38une partie
13:38de ces 170 milliards
13:40va à la destruction
13:41de l'environnement
13:42ce monde là
13:43n'est plus possible
13:44et d'ailleurs
13:44les gens sont en train
13:45de se révolter contre
13:46quand on voit
13:47le rapport au travail
13:48il est en train
13:49de changer radicalement
13:50parce que les gens
13:51veulent un travail
13:52qui a du sens
13:53ils veulent travailler moins
13:54ils veulent être plus en famille
13:55quand on voit
13:56le rapport à la consommation
13:57il est en train
13:58de changer radicalement
13:59la seconde main
14:00est en train
14:01de prendre un envol
14:03alors que la production
14:06notamment textile
14:07par exemple
14:07en partie
14:08est en train
14:08de s'effondrer
14:09et en fait
14:09les gens prennent
14:10des décisions individuelles
14:11ce qu'il faut maintenant
14:13c'est que ça soit accompagné
14:14parce que évidemment
14:15derrière
14:16il y a des emplois
14:17et les gens vont perdre
14:18de manière très
14:19très directe
14:21et très brutale
14:22des emplois
14:22si ça n'est pas accompagné
14:24de plan de restructuration
14:25des secteurs industriels
14:27mais voyez
14:28quand Emmanuel Macron
14:29est capable
14:29d'annoncer
14:30des milliards d'euros
14:31pour l'intelligence artificielle
14:33et que là
14:34on a eu
14:3415 jours de canicule
14:36et qu'il n'y a pas
14:36une annonce
14:37il n'y a pas une annonce
14:39c'est incroyable
14:40en fait
14:41vous parliez
14:41de bataille culturelle
14:42on voit
14:43au sein du gouvernement
14:44ça divise
14:45ça divise aussi
14:45les français
14:46est-ce qu'il n'y a pas
14:47une forme de radicalité
14:49que vous portez
14:50peut-être
14:50d'une certaine manière
14:51certains vont dire
14:52bravo
14:52c'est super ce que vous dites
14:53et d'autres vont dire
14:54mais en fait
14:54on n'est pas du tout
14:55embarqué dans la transition
14:56écologique
14:57et comme le disait
14:57Anne Charlène
14:58on reste au bord de la route
14:59et les plus fragiles
15:01ne sont pas forcément
15:02accompagnés
15:03au fond
15:03il y a une société
15:04qui est aussi clivée
15:05sur ces sujets
15:06mais vous savez
15:07si vous regardez
15:08la réalité des gestes
15:09écologiques des français
15:10et si vous regardez
15:11leur volonté
15:12d'avoir une transition
15:13écologique
15:13sur le premier terme
15:15c'est-à-dire
15:15les gestes écologiques
15:16tout le monde en fait
15:18c'est fascinant
15:19c'est-à-dire que
15:20si vous faites
15:20non pas des sondages
15:22mais des véritables enquêtes
15:23de recherche
15:24faites par des chercheurs
15:25sur les comportements
15:26des français
15:27tous les français
15:28tous
15:29sans exception
15:31quel que soit
15:31leur niveau social
15:33quel que soit
15:33leur lieu d'habitation
15:34quel que soit
15:35leur famille
15:38l'endroit où ils habitent
15:40etc
15:40ils font des gestes écologiques
15:42ils trient leurs déchets
15:43ils diminuent
15:44leur trajet
15:46ils consomment moins de viande
15:48ils isolent
15:49comme ils peuvent
15:50leur maison
15:50ils en font
15:52et si vous regardez
15:53maintenant
15:54les enquêtes sociologiques
15:55sur quelles sont
15:56les priorités
15:57des français
15:57la question écologique
15:58arrive dans les trois premiers
16:00de manière systématique
16:01depuis maintenant
16:02plus de dix ans
16:03donc en fait
16:04ce qui manque aujourd'hui
16:05c'est le politique
16:06où est le politique
16:07où sommes-nous
16:09où sommes-nous
16:09et je vais vous dire
16:10je n'ai jamais été
16:11aussi inquiète
16:12que depuis que je suis
16:13à l'Assemblée nationale
16:13parce que les lois
16:15se succèdent
16:15et on ne parle jamais
16:16de notre futur en fait
16:18alors on va passer au choix
16:19d'Anne Charlène
16:20y a-t-il encore
16:21un pilote dans l'avion
16:22à Matignon
16:23les dernières déclarations
16:26des membres du gouvernement
16:27les uns contre les autres
16:29vous vouliez nous parler
16:29de l'état actuel
16:30des relations
16:31justement
16:32entre les différents ministres
16:33les différentes sensibilités
16:34gouvernementales
16:35oui alors
16:36on parlait justement
16:37de la tribune signée
16:38par Bruno Retailleau
16:38sur les énergies
16:39qui a fait vraiment polémique
16:41et je dirais
16:41qui a lâché complètement
16:43le lien
16:43en fait
16:44entre tous les membres
16:45du gouvernement
16:45des mots très durs
16:46politiciens de la petite semaine
16:48on se rappelle en plus
16:49que d'ailleurs
16:50la plupart des lois
16:51qu'il critique
16:51sont des lois
16:52d'Elisabeth Borne
16:52qui fait partie
16:53du gouvernement aussi
16:53donc vraiment
16:54on est dans un constat
16:56qui commence à devenir
16:57très alarmant
16:57alors cacophonie
16:59c'est un mot
16:59qu'on emploie souvent
17:00là on est à un niveau
17:01le curseur
17:02on est plus que d'habitude
17:03ou on est dans la norme ?
17:04alors moi je pense
17:04qu'on est dans un niveau
17:05assez inouï
17:06sous la 5ème république
17:07parce qu'il y a un principe
17:08qu'on oublie tous
17:09qui est le principe
17:10de solidarité gouvernementale
17:11et je vais vous en donner
17:12une explication
17:12c'est que quand un premier ministre
17:14démissionne
17:14ou est démissionné
17:15et bien tout son gouvernement
17:17part avec lui
17:17c'est ça la solidarité
17:18gouvernementale
17:19et l'intérêt
17:20c'est normalement
17:20que personne n'a
17:21d'aller dans son couloir
17:22sans traîner les autres
17:24sauf qu'il y a eu
17:25évidemment des périodes
17:26de faiblesse
17:26je pense notamment
17:26en 2014
17:27où les frondeurs
17:28ont quitté le gouvernement
17:29mais de cette ampleur là
17:32on est vraiment
17:32sur quelque chose
17:33d'inédit
17:33notamment parce que
17:34c'est un choix
17:35de François Bayrou
17:36d'avoir dit
17:36je laisse un petit peu
17:37comme notre noblesse
17:38d'ancien régime
17:39des fiefs
17:40à chacun de mes ministres
17:41pour qu'ils se sentent
17:42complètement libres
17:43sauf que là
17:43on voit à mon avis
17:44certaines limites
17:45Justement
17:45est-ce que le gouvernement
17:46peut rester en l'état ?
17:47Alors moi j'ai plusieurs remarques
17:48d'abord la position
17:49de Bruno Retailleau
17:50on voit bien que là
17:51il y a quand même
17:52un peu une forme de poutre
17:53qui commence à travailler
17:54puisqu'il ne se revendique
17:57plus vraiment
17:58d'être membre du gouvernement
17:59dans cette tribune
18:00on voit bien qu'il parle
18:01en son nom
18:01peut-être même
18:01en tant que présidentiable
18:03alors d'autres ont eu
18:04cette même idée
18:06avant lui
18:06Emmanuel Macron
18:07Manuel Valls
18:08qui ont voulu se présenter
18:09ensuite
18:09mais ils ont au moins
18:10quitté le gouvernement
18:11au moment où
18:12il se sentait moins libre
18:13sauf que comme lui
18:13il se sent libre
18:14et bien il n'a aucun intérêt
18:15à le quitter
18:16alors deuxième point
18:17ça affaiblit quand même
18:17considérablement
18:18nos institutions
18:19l'Assemblée Nationale
18:20affaiblit
18:20le président de la République
18:21on ne sait pas vraiment
18:22s'il est encore là
18:23et bien on est en train
18:23de perdre le gouvernement
18:25donc ça fait quand même
18:26beaucoup
18:26je rajoute que
18:28ça affaiblit la position
18:29du président de la République
18:30puisqu'on l'a vu
18:30véritablement
18:31c'est son bilan écologique
18:33qui est décousu
18:33il avait dit dans son mandat
18:34de 2022
18:35il sera écologique
18:36ou il ne sera pas
18:37donc là on est vraiment
18:38dans un président
18:38qui n'a même pas
18:42vous avez toute votre opposition
18:43qui peut venir
18:44vous soutenir
18:45sauf que là
18:45c'est la fin de son mandat
18:46donc on voit bien
18:47qu'il est très affaibli
18:48donc il en manque un
18:48c'est le Premier ministre
18:50c'est à lui
18:51à taper du poing
18:52sur la table du Conseil des ministres
18:54d'essayer de retrouver
18:54la solidarité
18:55alors auparavant
18:56pour une phrase comme ça
18:58Arnaud Montebourg
18:58Jean-Jacques Servan-Schreiber
18:59ont été sortis
19:00de cette table du Conseil des ministres
19:01donc voilà
19:02on attend au moins
19:04une ligne claire
19:05sur la proportionnelle
19:06qui pense quoi
19:07est-ce qu'on va aller au bout ou non
19:08sur l'écologie
19:09il faut vraiment
19:09qu'il y ait une forme
19:10de contrat de gouvernance
19:11je rappelle que François Bayrou
19:12est très influencé par Henri IV
19:14il est temps qu'on suit
19:15son panache blanc là
19:15je ne savais pas
19:17qu'il était influencé
19:18par Henri IV
19:19c'est un historien
19:21spécialiste de la question
19:22est-ce que Bruno Retailleau
19:23doit rester au gouvernement
19:25ou doit quitter
19:25justement le gouvernement
19:26déjà il faudrait
19:27qu'il y ait un Premier ministre
19:28dans l'avion quoi
19:28enfin dans l'avion
19:30dans le train
19:31ce serait pas mal
19:32parce que là
19:33le Premier ministre
19:34est aux abonnés absents
19:34et on a l'impression
19:35que le gouvernement
19:36fonctionne un peu
19:37comme un canard sans tête
19:38c'est-à-dire
19:39qu'il va dans tous les sens
19:40les ministres
19:41vont dans tous les sens
19:42on a l'impression
19:42qu'ils n'ont pas
19:43de cap définis
19:45alors ils font chacun
19:47leur petit truc
19:47enfin c'est même inquiétant
19:49pour un pays comme la France
19:51cette semaine
19:51sur BFM TV
19:52qui explique
19:52qu'il a une équipe
19:53de poids lourd
19:53et qu'en gros
19:54on ne les caporalise pas
19:57d'une certaine manière
19:57enfin il est Premier ministre
19:59et pour l'instant
20:01la seule chose
20:02sur laquelle
20:03j'ai vu son oeil
20:04un tout petit peu pétillé
20:05c'est sur le cumul
20:06des mandats
20:06et la proportionnelle
20:07donc je veux dire
20:08il y a quand même
20:08un tout petit peu
20:09d'autres choses à faire
20:10pour la France
20:10dans les années à venir
20:12et là en effet
20:13il y a vraiment
20:14un affaiblissement
20:16mais que je trouve
20:16très inquiétant
20:17de notre démocratie
20:18je le pose
20:19là évidemment
20:19avec un peu le sourire
20:20mais en fait
20:21au fond c'est assez inquiétant
20:22c'est-à-dire qu'on est
20:23dans une crise démocratique
20:25où finalement
20:25le seul gouvernement
20:26dont on voit
20:27qu'il peut tenir
20:28est le gouvernement
20:29qui ne dérange pas
20:30c'est-à-dire en fait
20:31un gouvernement faible
20:32et je pense qu'au moment
20:33où les gouvernements
20:35sont faibles
20:35les démocraties
20:36elles-mêmes sont faibles
20:37et je pense que
20:38nous devrions regarder ça
20:39avec beaucoup de sérieux
20:40le président de la république
20:41a récupéré cette semaine
20:43son droit de dissolution
20:43est-ce que vous redoutez
20:45une dissolution
20:46on sait que vous l'aviez
20:46mal vécu
20:47vous l'aviez dit publiquement
20:48l'an dernier
20:49ça a été un peu brutal
20:52oui ça c'est clair
20:52et puis surtout
20:53c'était à mon avis
20:54le pire moment pour l'affaire
20:55écoutez
20:56s'il y en a eu
20:57je repartirai en campagne
20:59nous repartirons en campagne
21:00et je suis sûre
21:01que le nouveau front populaire
21:02non seulement se rétablira
21:04mais en plus fera
21:04un meilleur score
21:05est-ce qu'une dissolution
21:06ne serait pas une façon
21:07de clarifier
21:08vous l'appelez vos voeux
21:09ou non ?
21:10alors moi je ne l'appelle pas
21:11de mes voeux
21:11parce que je pense que là
21:12nous sommes dans une
21:13comme je le disais
21:14une crise démocratique grave
21:16et qu'il serait quand même
21:18le premier président
21:19à faire deux dissolutions
21:20dans un mandat
21:21dans un moment
21:23de bascule possible
21:24vers l'extrême droite
21:26donc moi je ne l'appelle
21:27pas de mes voeux
21:28mais par contre
21:29j'appelle à ce qu'il y ait
21:30un cap du gouvernement
21:32et vraiment
21:33au moins
21:33qu'on ait une lisibilité
21:35parce que
21:36je peux vous dire
21:37qu'en tant que parlementaire
21:38quasiment du jour au lendemain
21:39enfin moi je les appelle
21:40les dingueries de l'Assemblée
21:41c'est-à-dire que tous les jours
21:42il y a une dinguerie
21:43qui nous sort de je ne sais pas où
21:44un texte venu de nulle part
21:46par un député
21:47ou par un ministre
21:47qui s'est pris d'enthousiasme
21:49sur un texte
21:50qui n'a aucun sens
21:50qui s'ajoute à plein d'autres
21:52qui ont des sens contraires
21:53enfin vraiment
21:53on a un problème
21:55c'est l'heure du choix
21:56d'Olivier Ravanello
21:57bonsoir Olivier
21:58l'hypothèse d'une trêve
22:00à Gaza
22:00on en parle ce soir
22:02Donald Trump a évoqué
22:02un accord la semaine prochaine
22:04le cabinet israélien
22:05se réunit
22:06sous l'égide
22:07de Benyamin Netanyahou
22:08est-ce que
22:09cet espoir
22:10est permis
22:10ce soir ?
22:12oui en tout cas
22:12il y a une possibilité
22:14le Hamas
22:14après s'être concerté
22:15avec le djihad islamique
22:16s'est dit
22:17ouvert
22:18à l'idée
22:19d'une trêve
22:20à minima
22:20de 60 jours
22:21et puis la balle
22:23maintenant est dans le camp
22:23Benyamin Netanyahou
22:24qui réunit son conseil
22:26de sécurité
22:26pour évaluer
22:27la situation
22:29la pression
22:29sur le premier ministre
22:30israélien
22:31ne cesse de grandir
22:32parce que
22:33même s'il y a
22:34une opération terrestre
22:35contre le Hamas
22:36les frappes aériennes
22:37continuent
22:38et continuent
22:38de faire des victimes
22:39civiles
22:40il y a toujours
22:40les otages
22:41qui sont encore
22:43aux mains du Hamas
22:44et les familles
22:45qui se montent
22:46de plus en plus pressantes
22:47pour pouvoir les revoir
22:48et puis aussi
22:49la question
22:50de la distribution
22:51de l'aide alimentaire
22:52au Gazaoui
22:53qui a été privatisée
22:55donnée
22:55à une entreprise
22:56américaine
22:57et la sécurisation
22:59de ces distributions
23:00posait énormément
23:01de problèmes
23:02une enquête
23:02de Haaretz
23:03a révélé
23:03des pratiques
23:04de tir
23:05à balle réelle
23:06sur des palestiniens
23:08qui s'approchaient
23:08de ces centres
23:09de distribution
23:09qui ont provoqué
23:10un émoi extrêmement fort
23:12donc il y a
23:13du côté du Hamas
23:15cette possibilité
23:17qui est donnée
23:18de discuter
23:18avec quelques conditions
23:20à commencer
23:21que cette trêve
23:22soit assez longue
23:23et puis aussi
23:24que l'aide
23:25justement humanitaire
23:26revienne aux mains
23:27des Nations Unies
23:27Alors qu'est-ce qui rend
23:28les choses possibles
23:29aujourd'hui ?
23:30Le dialogue
23:31qui a toujours été maintenu
23:32et qui passe
23:33par les Égyptiens
23:34et par les Qataris
23:35l'offensive
23:37sur l'Iran
23:38qui a affaibli
23:40l'un des principaux
23:41supports
23:42et l'une des aides
23:44principales militaires
23:45du Hamas
23:46qui voit peut-être
23:47aussi une opportunité
23:48de mettre une pause
23:49face à l'offensive israélienne
23:51et puis il y a
23:52d'un point de vue politique
23:52aussi un changement
23:54du côté de Benyamin Netanyahou
23:55vous savez que c'est
23:55un équilibriste
23:56qui fait tout
23:57pour rester le plus longtemps
23:58chef du gouvernement
24:00pour cela
24:01il s'appuie en ce moment
24:01sur l'extrême droite
24:02qui est pour une guerre
24:04à outrance
24:04et qui a
24:05monnayé
24:06entre guillemets
24:06son soutien à Netanyahou
24:08en échange
24:09d'une reprise de la guerre
24:10après la trêve
24:11et là il y a une fenêtre
24:12qui s'ouvre
24:12un des leaders
24:13de l'opposition
24:14qui est de centre droit
24:15et qui propose
24:16à Netanyahou
24:17de rentrer dans cette coalition
24:19de le libérer
24:19de l'extrême droite
24:20s'il accepte
24:21de signer un accord
24:22ce sont ces éléments-là
24:24qui sont sur la table
24:25et à la décision
24:26du Premier ministre
24:26qui doit se rendre
24:27lundi à Washington
24:29aussi sans doute
24:30pour harmoniser
24:31sa position
24:32avec le président américain
24:33Sandrine Rousseau
24:35vous espérez une trêve
24:36dans les prochains jours
24:36à Gaza ?
24:38Non seulement une trêve
24:38mais à la fin de la guerre
24:40il y a 80%
24:42des habitations
24:43qui sont détruites
24:44à Gaza
24:45au-delà du génocide
24:48en cours
24:48et je pose ce mot
24:49alors que je l'ai posé
24:50très tardivement
24:51dans le débat public
24:52mais je pense qu'aujourd'hui
24:53il nous faut le poser
24:54au-delà de cela
24:56il y a un territoire
24:57complet qui est détruit
24:59des personnes
24:59qui ne pourront pas
25:00revivre sous un toit
25:02rapidement
25:03même quand elles survivent
25:04et donc il est urgent
25:05que cela s'arrête
25:06Qu'est-ce qui fait
25:07qu'aujourd'hui
25:08vous posez ces mots-là
25:09et que vous ne le faisiez pas
25:10il y a encore quelques mots ?
25:11La rétention de l'aide humanitaire
25:13plus les tirs
25:14qui ont eu lieu
25:15pour les personnes
25:16qui allaient chercher
25:17de quoi manger
25:18sont des actes
25:20qui font basculer
25:22dans l'inhumanité
25:24C'est hélas
25:25une situation
25:26qui n'est pas nouvelle
25:27c'était le cas
25:27il y a quelques mois
25:28La rétention de l'aide humanitaire
25:30elle est quand même
25:31dans une plus grande ampleur
25:34récemment
25:35et là aujourd'hui
25:37un peuple complet
25:39peut être rayé de la carte
25:40et je crois que nous devrions
25:42vraiment avoir des mots
25:43bien plus forts
25:44que nous ne les avons
25:45et reconnaître l'état de Palestine
25:46La position française
25:47les mots d'Emmanuel Macron
25:49notamment sur la reconnaissance
25:50d'un état palestinien
25:51c'est quelque chose
25:52que vous partagez ?
25:53Il faut qu'il passe des mots
25:53aux actes
25:54C'est-à-dire ?
25:55Qu'il reconnaisse
25:56l'état de Palestine
25:56Même à l'heure actuelle
25:59sans changement de gouvernement
26:00même si le Hamas
26:02est encore potentiellement
26:03présent
26:04est-ce qu'il n'y a pas
26:05un risque aussi
26:06pour les Palestiniens eux-mêmes ?
26:07L'OLP a pris la parole
26:09on devrait s'appuyer
26:10sur l'OLP
26:11je rappelle que le Hamas
26:12a aussi été financé
26:14par Netanyahou
26:16à force de faire
26:20la politique du pire
26:21on atteint le pire
26:23et là aujourd'hui
26:25il nous faut trouver
26:25toutes les voies
26:27et moyens
26:28pour assurer la paix
26:29évidemment la libération
26:30des otages
26:31évidemment
26:32mais aussi l'arrêt
26:34du ciblage
26:35des populations civiles
26:36de manière extrêmement rapide
26:38Sur la reconnaissance
26:39d'un état palestinien
26:40par la France
26:41Emmanuel Macron
26:41pose des conditions
26:42et notamment que
26:43le Hamas ne fasse plus partie
26:45des interlocuteurs palestiniens
26:47et qu'il soit désarmé
26:48vous souscrivez
26:49à ces conditions
26:51qui sont mises
26:52ou est-ce que vous seriez prêt
26:53à reconnaître
26:53un état palestinien
26:55quoi qu'il arrive ?
26:56De toute façon
26:56il faut désarmer
26:57il faut désarmer
26:58Donc vous êtes dans la même logique
26:59que le président
27:00Oui mais il faut surtout
27:01le faire rapidement
27:02c'est urgent
27:03C'est un sujet
27:04qui divise
27:05on le sait
27:06à gauche
27:07est-ce que
27:08vous considérez
27:09que c'est un
27:10on va dire
27:10un sujet
27:11qui est
27:12enclin en tout cas
27:14à diviser
27:15votre camp politique
27:16avec toutes ses sensibilités
27:17notamment dans la perspective
27:18des prochaines échéances électorales ?
27:20En tout cas
27:20moi je me suis fixé
27:21une discipline
27:22qui est
27:22à la fois
27:23de ne jamais verser
27:25d'aucune manière
27:26dans
27:27ni le soupçon
27:29d'antisémitisme
27:30ni la mise en danger
27:31des personnes juives
27:32où qu'elles soient
27:33où qu'elles vivent
27:34mais
27:35de reconnaître
27:37aussi
27:38que
27:38ce qui se passe
27:40à Gaza
27:40est tout à fait inadmissible
27:42et de poser des mots
27:42extrêmement forts
27:43sur ce qui se passe
27:44à Gaza
27:44Et en fait
27:45cette ligne de crête
27:47qui n'a pas toujours
27:47été comprise d'ailleurs
27:48est la ligne
27:50que je m'impose
27:51au nom de mon éthique
27:52et de l'éthique
27:53que devrait avoir
27:54toute la gauche
27:54je pense
27:55c'est-à-dire
27:55ne jamais mettre
27:56en danger
27:57les personnes
27:57ne jamais les discriminer
27:59et tenir
28:00un discours
28:00extrêmement ferme
28:01dès que le droit
28:02international
28:03est atteint
28:04de sorte
28:05qu'il n'y a
28:05ni exception
28:06ni
28:08aménagement
28:10avec les valeurs
28:11que nous défendons
28:12quel que soit
28:13le conflit
28:14dont il est
28:15créé
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations